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[RP] Civiliser les Bretons à coup de Champis

Naelhy
Allez, qu'elle se fait, c'que de l'eau après tout. Elle a traversé la Touraine, la Maine sans zapper l'Anjou, mais ce n'est pas les guerres, la france, le Ponant, qu'est-ce qu'on en aurait à foutre d'ailleurs? -qui lui ferait peur.
Par contre, cette flaque d'eau là, c'est une autre histoire.
Bienvenue en Breizh, crêpe et Chouchen offert par la maison. Foutues origines de me
rde, qu'elle jure, encore, en voyant cette marre. A Naeva, il lui un desert, des grands chapeaux ridicules pour se mettre à l'abri de tout bronzage et surtout un soleil rassurant, un truc qui bousillera toute cette eau qui, elle, bousille son moral.
Mais un desert sans chevaux, avec beaucoup d'Opium, faut pas oublier. Fastoche!


« -Déjà, je vais enterrer ma Tante.
- Pauvre Bichette!
- Et en plus, en plus, je tombe sur cette... eau.
- Etonnant, en Bretagne. »

Elle cherche une seconde le réconfort dans le regard de Zabelle, que nenni. « - C't'un Pigeon, il te va pas te parler, ce n'est pas un humain. » Soupire, lasse, du genre encore plus lasse que ce que vous pensez à l'instant « C'facile de parler, quand on a pas le sang qui pourri. » Parce qu'elle avait le sang pourri, pourri par l'Opium et la Thériaque, par la Belladone, la Mandragore, le Chanvre, le Datura et la Salvia. Et surtout, il était pourri par cette atmosphère aqueuse. Elle veut se calmer, fumer un coup, à la frontière Bretonne, qu'est-ce qu'on s'en fiche, elle clamera qu'elle vient enterrer une Duchesse, que sa cousine est Dame d'ailleurs, et même si c'est bien maigre, ça marchera.

Mais elle ne cède pas, et la blonde qui tombe sur quelques autochtones.
Ô qu'ils sont barbus, et roux, pour la plupart. Ô qu'elle n'aime pas le roux. Il sont gros en plus, trop musclé, très mal fringués. Surtout qu'il y a des roux! C'est con un barbare, imaginez un Barbare roux. Imaginez un Barbare roux en temps de guerre qui remarque une Tartine totalement paumée dans les parages, ou en tout cas qui a l'air paumé, ça fait un an qu'elle n'a pas mit les pieds ici.
D'ailleurs elle fou quoi à pied? Elle a peur des chevaux, c'est moche un cheval, presque autant qu'un roux, sauf que le roux est moins gros mais pue tout autant. Elle a pas l'air nette? Arrêtez de discriminez les droguées! Vêtements sales? C'est n'est pas sale, c'est juste la mode d'un nouveau genre.

Regard pervers des roux en sa direction, d'adulation même, pour cette personnalité à la teinture si fine. Ils la jalousent, ça se voit, pour cette âme qu'eux n'ont pas, ou simplement le fait que sa coloration tienne de la féerie! -Je m'emporte.
Allez les mecs, la regardez pas comme ça, faîtes pas les fiers quoi, on sait très bien que c'est pas votre barbier qui se gourre de pigment depuis trente sept ans. Vous pouvez l'avouez hein, j'dirais rien.

Roux, barbares, bretons. Ca aurait pu être pire.
Comment ça, l'passage à la douane?


« Je suis innocente! »
Feuque.

'Tention: de notre temps les mentalités n'ont pas changées, ce réflexe reste débile.

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« [...] pendant 100 jours! parce que c'est un chiffre rond... » 07.02.12
Les barbares bretons, incarné par Marzina
« Donne la bouteille!
-Nan crève ! C’est moi qu’ait été l’chercher, c’ton tour !
- Donne cette bouteille où j’te fracasse le crâne !
-Viens la chercher, françoy !
-Gast ! Tu m’cherches toi ! Tu vas prendre cher ! »

C’est dans cette ambiance de franche camaraderie que vous pouvez croiser les premiers bretons depuis la frontière. Apprêtés pour la guerre, couverts de fourrure et haches de guerre à la main ils gardent la frontière. Enfin pour l’instant ils se battent surtout pour la bibine, y’a rupture de stock et l’ambiance au village est tendue à cause de la visite inattendue de Son Altesse, personne n’a envie de s’en approcher. Du coup, y’a un nombre de volontaires inespéré pour surveiller les frontières, et ils espèrent tous qu’un de ces consanguins de normand vienne poser un orteil sur le sol breton pour le lui couper et se défouler un peu. Pour l’instant les injures fusent, le bruit des haches fendant l’air se fait entendre, pas de sang qui gicle ni d’os qui craque mais ca ne saurait tarder. Ils se seraient sûrement entretués pour un fond de chouchen, si un bruit n’avait attiré leur attention.

« Putain les gars, ca y est, un boujou ! »

Branle-bas de combat, on réajuste les peaux de bêtes et on reprend en main sa hache pour former un rempart crédible. Un peu tordu le rempart, la faute à Erwan qui s’est pris un coup dans le bide et Pierrick qui s’est enfilé pas moins de trois bouteilles depuis la dernière relève. Ils guettent, l’ennemi n’est pas franchement discret, même pour une troupe de bretons bourrés arrivant à la fin de leur tour de garde. Et là…c’est le drame.

« Oh putain, mais c’est une femme ! »

L’un d’entre eux plus observateur –ou moins bourré- que les autres a révélé l’improbable vérité. Les rires gras suivent, parce que c’est toujours ce qui arrive quand une femme arrive au milieu de guerriers. Ils la regardent d’un œil torve, avec ses vêtements sales, ses cheveux blonds, et trempée jusqu’aux os. En plus, elle se déplace à pied. Même un barbare il trouve ça bizarre ! Le plus grand et fort d’entre eux fait un pas en avant vers elle, il va demander à la frêle créature si elle a au moins la décence d’avoir un laissez-passer quand il entend soudain le doux timbre de sa voix mélodieuse :

« Je suis innocente! »

Grande clameur scandalisée parmi les guerriers. Forcément, elle est coupable. Bah oui, parce qu’une coupable ne dit jamais « je suis coupable », déjà rien que parce qu’elle est malhonnête, elle dit toujours « je suis innocente ». Logique implacable : elle a pas de laissez-passer. D’un signe de la main, celui qui s’était avancé et qui semblait être le chef indiqua à ses hommes qu’elle était à intercepter, tandis qu’il lui signifiait:

« Femelle royaliste, pour avoir souillé notre sol, tu seras condamnée au gibet !
- Ca nous fera un peu d’animation…
-On peut la toucher chef ?
-On peut la garder ?
- NAN ! On la garde pas ! C’est une françoyse elle va nous ramener des maladies ! »

Pendant qu’ils se disputaient pour savoir qui d’entre eux aurait le droit aux faveurs de la blonde avant qu’elle ne soit pendue –ou même après d’ailleurs- l’un d’entre eux, plus malin que les autres, avait déjà commencé à palper la marchandise. Ses yeux se firent soudain ronds comme des billes tandis qu’il annonçait :

« Chef ! Chef ! Elle a des trucs bizarres sur elle !
-Très bien, sortez-moi tout ca alors……………….Fanch sale merdeux ! La fout pas à poil ! On est pas des barbares quand même ! Attend de la ramener chez toi au moins !
-Mais chef, c’est pas juste qu’il en profite tout seul !
-C’EST QUI LE CHEF ICI ? fit-il de sa voix tonitruante, foutant une beigne à l'impertinent.
-C’est vous chef…
-C’est vous le chef, chef…
-Bien, maintenant que ce point là est réglé, tu me ramènes ce que tu as trouvé… »

L’un des fiers guerriers bretons revint vers son chef avec dans les mains des racines et autres champignons.

« C’est que de la verdure chef, y’a rien de bon à prendre !
-Gast ! On s’est fait avoir, elle est maigrichonne et elle a rien de valeur!
- On peut même pas compter sur les royalistes pour s’enrichir !
-Honte à ta race ! »

Mais le plus niais d’entre eux avait de suite remarqué la tête du pigeon qui dépassait de la besace, il se précipita pour l’attraper, premier à trouver, premier à garder ! Il le prend entre ses mains, et le lève vers son visage pour mieux voir. L’œil rond du pigeon observe d’un air circonspect cette tête de roux qui se pourlèche les babines.

« Ma femme sera contente, je vais ramener à manger ce soir !
-Rrrrrrouh ! »fait le pigeon.

Oui, même le pigeon avait remarqué qu’ils étaient roux. Il n’était pas le seul à avoir eu une illumination : l’un des neurones du chef jusqu’alors en hibernation avait été réveillé tandis qu’il reniflait d’un air dédaigneux une étrange herbe qu’ils avaient trouvé sur elle. Repoussant violemment tous les sous-fifres, il se retrouva face à l’intruse et lui hurla dessus :


« Dis-moi femelle ! Serais-tu sorcière ?! »

Il se tourna ensuite vers les autres :

« C’est comment le terme scientifique là ?
-Femme ?
-Puterelle ?
-Moche ?
-Empoisonneuse ?
-Druide ?
-Tarée ?
-Herboriste ? »

Tout le monde se tourna vers Karadeg, une honte pour son peuple, petit, incapable de soulever une hache, et intelligent. Une honte je vous dis. Tout le monde se doute qu’il a la réponse, cette enflure pas capable de se battre a toujours la réponse aux devinettes, ce qui lui vaut les corvées de latrine à vie pour éviter qu’il ne gâche le suspense pendant que quelqu’un en raconte une. Tous se tournent vers le chef et son jugement tout puissant.

« Voilà, c’est ça, herboriste ! Es-tu herboriste, le korrigan ? »

Ouais, elle aura eu pas mal de surnoms ce jour-là, et sa journée ainsi que sa vie n’étant pas encore terminés, la liste allait continuer de s’allonger. Du moins si elle était herboriste, parce que dans le cas contraire elle ne servirait à rien. Sauf à dépuceler le petit Meven, 1m90 et 110 kilos de muscles. C’était le dernier arrivé dans la troupe, tout juste majeur, il était encore un peu timide : il n’osait pas participer aux batailles de peur de faire mal à quelqu’un. On allait le déniaiser, la troupe avait voté la nuit dernière, l’armée c’est une seconde famille, et elle décide de votre avenir pour vous.
Naelhy
Trop grand, trop imposant.
Mais la blonde n'a pas peur, ce qui lui a valu le surnom de Tartine d'ailleurs. Comment ça, vous n'avez pas suivis sa fuite à dos de poney hexapodes alors qu'elle était dans les rues Touraine? Mais faut sortir les gens!


« Je suis la nièce du Duc d'Hennebont! » Et tu viens enterrer sa femme, ta tante.
Visage froncé (c'est un certain stade d'évolution après longtemps de pratique) les pupilles se fraient un chemin dans les yeux à semi-ouvert pour regarder sur le côté. Le gauche ou p't'être bien que c'est le droit.


« Je suis pas française! Damn. » Balotée de gauche à droite comme une simple chose, elle tourne sur elle-même, la mégère (excuser le soucis de la narratrice envers les rimes en ce moment, ça lui passera, ou souhaitez-lui), essayant de se faire une place dans ce cercle constitué de mâles en rond, particulièrement roux bien que certains échappait à la règle.
De notre temps, les barbiers avaient fait beaucoup de progrès.
Perdu dans ce rempart d'une dizinaine de mètres de muscle au carré avec un PIB par habitan...


Pour votre santé mentale qui tient du mental qui a déjà lu ce qui est au dessus, je vous passerais une partie du dialogue, seulement certains passages sont trop importants pour le déroulement de l'action et pour conserver le rythme du texte, nous pouvons donc faire une ellipse temporelle seulement jusqu'à ce point de l'histoire auquel j'ai décidé de vous parler de mes soucis narratifs avant de reprendre correctement le texte. Donc celui-ci.
Voyez plutôt par vous même!


« Arrêtez de me toucher! Mais ôtes-tes pattes de là! MON DIEU! Zabelle! »
« Ma femme sera contente, je vais ramener à manger ce soir ! »
« Rrrrrrouh ! »
Je vous l'avais déjà dit, qu'il était intelligent le plumé?
« Dis-moi femelle ! Serais-tu sorcière ?! » Plusieurs grands débats s'en suivèrent au cours desquels les Bretons essayèrent de trancher sur qui avait voler la Teille de l'autre... à non ça s'était avant! Ô, peut-être des nouveaux preceptes d'Aristote en édition de poche?

« Han... »
Forcement, sorti de son contexte...
Pour cela, revenons-nous en au con... revenons-nous au... ne passez pas par la case départ! Allez vous acheter un Bescherelle et revenons-en au contexte.


« Ecoutez-moi bien, je suis de votre côté vous savez, j'me doute bien que vous soyez un peu jaloux, ch'ui quand même plutôt bien foutue, mignonne, propre surtout, puis peu rousse, bien que j'ai quelques tâches de rousseur là et là! Il faut dire que le port du chapeau pendant mon enfance m'a traumatisé au couvent...
Non vraiment, je vous comprends, mais si vous voulez, je peux vous offrir mon livre des vertues hein? Comme ça on sera quitte? Puis vous verrez, ce mec va vous ouvrir les yeux... Je dis pas que vos druides sont pas biens! Mais ce n'est pas... un peu sectaire? D't'façon, quand je serais Reyne, j'ferais ma propre religion... »
Mais en réalité le monologue se borna à prendre forme seulement dans la caboche plutôt animée de la Tartine qui, elle, contourna le ridicule d'un simple: « Oui, vous avez besoin de quelque chose? J'vous ferais un bon prix! »

Elle avait dit qu'elle arrêterait, que le deal, c'était plus pour elle. La re-chute n'en sera que plus profitable, question d'oseille, ou de princesse.


[Menu Best Of ? Non, non vraiment, pas très moyennageux tout ça n'est-il pas ?
Cette intervention s'auto-détruira sous peu.

Bon jeu
Modo Mata]

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« [...] pendant 100 jours! parce que c'est un chiffre rond... » 07.02.12
--Les_bretons
Le chef la regarde fixement, les yeux de l’intruse semblent vides, il n’est pas sûr qu’elle comprenne tout ce qu’il dit. En même temps, c’était une françoyse, il fallait s’en douter. Au moins elle avait pas l’accent normand, c’est un bon point pour elle.

« Je suis la nièce du Duc d'Hennebont! »

Le chef se gratte pensivement sa barbe fournie où se baladent gaiement quelques morceaux de fromage oubliés lors du dernier repas.

" Un Duc bon ? En Bretagne ? Connais pas."

Faut pas lui demander de connaitre toute la héraldique bretonne, il a été choisi pour sa force, pas pour son cerveau, maintenant vous voilà convaincu. Malgré tout, il est persuadé du contraire, et il ne va pas tarder à le prouver, convaincu qu’il est qu’on peut faire mieux de l’ennemie blondasse qu’un cadeau de bienvenue à Meven ou un repas de plein air pour les corbeaux. Elle peut leur sauver la mise, et ça, c’est intéressant…

« Oui, vous avez besoin de quelque chose? J'vous ferais un bon prix! »

Le chef pousse un grognement et l’attrape par le col, la soulevant comme une brindille. Ses sous fifres se mettent alors à sautiller comme des petits moineaux affamés, ouvrant leur bec euh bouche pour réclamer la nourri…la fille.

« Dégagez de là où je vous assigne à la garde de Son Altesse ! »

Calme plat soudain, tandis que la chair à canon se met au garde à vous avec un air terrifié. La brute grogne :

« J’préfère nettement ça… »

Puis il se tourne à nouveau vers la Tartine, l’observe sous toutes les coutures, farfouille vite fait de sa grosse main pour vérifier qu’elle n’a pas d’armes, puis se dit que ca ira, si elle en avait elle aurait bien du mal à les cacher, maigrichonne comme elle est. Et puis là où il l’envoyait, c’était plutôt elle qui serait en danger de mort, finalement lui filer une arme serait peut-être plus prudent.
Mouais, nan, c’est pas une bretonne, c’est bien pour ça qu’on l’envoie au casse-pipe !
Il la repose sur ses deux jambes puis beugle au simplet qui a volé l’emplumé :


« Rend-lui sa bestiole, allez ! Remue tes miches ! »

A contrecœur, l’idiot en question revient remettre précautionneusement l’oiseau à sa propriétaire, lui lançant un regard haineux. Le chef donne ensuite une tape amicale dans le dos de la Tartine qui la propulse vers l’avant. D’une voix bourrue qu’il veut amicale, mais qui est en vérité bien vile, il lui dit, lissant sa barbe :

« Nous sommes partis du mauvais pied, petite chose…Je suis sûr que vous ne vouliez pas vraiiiiiiment entrer en fraude dans le Royaume. Je vous devine de bonne volonté pour réparer votre erreur… »

Ce disant, une main dans le dos de la blonde, il l’entraine avec elle, marchant vers le village accompagné de deux gus, les autres restant pour surveiller la frontière. Il laisse entendre un petit rire mesquin, tandis que les deux autres hommes s’agitent, ne comprenant pas pourquoi on veut leur retirer le droit de besogner la prisonnière, et d’où vient l’hilarité de leur chef. Ils passent les portes du village et empruntent l’une des allées, ce coin-là du village semble peu habité. L’un des sous-fifres fait alors remarquer d’un air affolé :

« Chef, chef ! Mais on se dirige vers… »

Il est coupé par le chef qui se retourne d’un bond et le choppe par le col, lui gueulant dessus avec force postillons :

« Je sais où on se dirige, ne me prends pas pour un normand, bougre d’âne! »

Puis il se retourne vers leur invitée contrainte, et affiche un semblant de sourire où il manque de nombreuses dents. Il ne voudrait pas qu’elle se méfie, ou tente quelque chose, il a besoin d’elle, pour occuper l’autre furie. Et si vraiment elle pouvait faire plus que l’occuper, du genre la calmer un peu, ca ca l’arrangerait beaucoup. Il se décide à lui parler, tandis que se dessine au loin une grande bâtisse surveillée par plusieurs gardes qui se tiennent à bonne distance.

« Voyez-vous, chère invitée…Ce n’est pas que je doute de votre sincérité mais…j’ai besoin que vous me prouviez votre bonne foi. Et ça tombe bien, j’ai une mission toute trouvée pour une connaisseuse de plantes comme vous ! »

Il ajuste sa main à nouveau dans son dos, pour l’empêcher de fuir, tandis que des cris voguent depuis la maisonnée jusqu’à leurs oreilles.

« Voyez-vous, il y a dans cette maisonnée là-bas Son Altesse, qui euh hum…gratifie notre village frontalier d’une charmante visite, avec la guerre qui s’annonce elle est venue vérifier l’état des frontières… »

Soudain, un éclat de voix plus fort que les autres, le bruit d’un objet qui atterrit lourdement, et une voix féminine qui vocifère :

« Disac'h* ! »

Grimace du chef, la furie allait tout faire rater, on dirait qu’elle le fait exprès ! L’air de rien, il affiche un sourire faux à son invitée, et déclare comme si c’était tout à fait normal :

« Quelle charmante voix a Son Altesse, ne trouvez-vous pas ? »

Il s’arrête à bonne distance de la maisonnée d’où un garde sort en courant, enfonçant le plus qu’il pouvait son casque sur sa tête. Le chef décide de jouer cartes sur table, il n’arrivera pas à cacher la véritable situation plus longtemps. Il attrape les épaules de la frêle créature, et la force à lui faire face :

« Son Altesse est une vraie harpie ! Elle a toujours été intenable, mais depuis peu c’est pire que tout ! Les bonnes femmes disent qu’elle est engrossée, mais elle picole plus que ma garnison, elle vide toutes mes réserves de chouchen, la révolte gronde au village ! »

Ses yeux se font révulsés tandis qu’il secoue la Tartine, lui hurlant dessus :

« Il faut faire quelque chose korrigan, tu comprends ?! J’en peux plus, j’arrive plus à la défendre, mes hommes veulent la tuer ! Mais on peut paaaaas, c'est une princesse! »

Puis il reprend son souffle, et se rendant compte qu’il l’a malmenée, relâche ses épaules, et l’époussette un peu. Il reprend sur son ton bourru, un peu plus calme :

« On a tout tenté pour la calmer. Au début, le chouchen suffisait, mais comme on en manque, on a voulu la rationner. Du coup, c’était comme de retirer son écuelle à un chien, elle s’est mise à grogner et à agresser mes hommes. On a bien tenté de lui amener le plus beau d’ailleurs, il est de notoriété publique qu’elle en est friande, d'hommes. On a voulu rendre la chose évidente, on l’a envoyé à poil avec un nœud sur le colosse, si vous voyez c’que j’veux dire… »

Puis il s’énerve à nouveau, et la pousse en avant en expliquant :

« Elle nous l’a renvoyé en menaçant de couper les attributs du prochain qu’on lui enverrait s’il lui amenait pas rapidement une bouteille de chouchen ! »

D’où ils sont, ils peuvent apercevoir le bel Apollon nu recouvert d’une couverture, dont on recoud une vilaine plaie au niveau du front.

« Votre mission, si vous l’acceptez : calmer la furie. Vos gadgets…bah votre verdure là, espérons qu’elle est efficace. »

Un soldat vient alors lui enfoncer un casque sur la tête, expliquant :

« Ssé pour éffiter les prozectiles… »

En regardant attentivement, on remarque qu’il lui manque les dents de devant. Le chef la regarde, semble prendre pitié d’elle, puis lui met une bouteille de chouchen dans les mains, tremblant un peu lorsqu’il la lui donne.

« Tiens, ca sera pas de trop va ! Ca devrait aller, entre blondes, vous allez vous comprendre nan? Et n’oublie pas, tu calmes la furie, ou c’est l’Ankou qui t’attend ! »

Puis, d’une bonne bourrade dans le dos, il l’envoie passer la porte. A l’intérieur, dans le fond, une blonde affalée dans un fauteuil au haut dossier qui demande d’une voix avinée :

« C’est qui ? T’as du chouchen au moins ?! »

Un rayon de soleil vient éclairer la dague qu’elle a à la main. Mission : impossible.

*Dégage !
Naelhy
Coup d'flip, bad trip, elle se retrouve dans un jeu en poneys de bois en moins de trente secondes, de ceux qu'elle faisait avec Armand qui lui coursait après, et elle fuyait la blonde, parce qu'un poney, c'comme un cheval, c'est vil, et en plus, c'est plus sujet à l'embonpoint.
Elle réajuste le casque, balancée de droite à gauche, elle prend ça très au sérieux, qu'elle se persuade.
FAUX.
La Tartine est, elle, sujette à la peur, entourée de roux, de grand, de Meven et de subtiles pensées concernant la virginité de trente mètre vingt huit alors que j'ai douze ans. Biensûr qu'elle ajuste le casque, elle verra moins cette couleur terne, ces bâtiments bretons, avec de la chance elle arriva même à couvrir son nez de cette odeur de mer, et de crèpe, faute de chouchen, vous l'avez comprit.

Une princesse? Encore.
C'est un rituel c'est ça? J'ai déjà sauvé une baronne qu'elle devrait hurler, je vais pas calmer une autre princesse.
Alors on la félonne, la poussant dans cet endroit décrit comme si propice à des scènes de joyeuses camaderies.
On y croit.


« C'est qui ? T'as du chouchen au moins ?! »

C'est flippant, les barbares.

« Blymey... What's the fuck? »

Oui, bon sang, c'quoi c'bordel?
Le casque est dévisé de la tête, sans croiser le regard de l'autre blonde, plus grand, tout en rondeurs bien placées. Et alors? Elle est pas ronde et bien formée 'Lily?
Non?
Ah...
Un peu, un autre. Ca marche bancal, l'air l'a pousse, la pauvre ,et c'est finalement loin du fauteuil, dans le coin opposé, là-bas ouais, qu'elle déposera délicatement le couvre-chef barbare.

Retournement frontal devant l'autre blonde. défection, elle aurait pas du relever les yeux.


« Vous désirez? »
C'est pas rassurant, c'est plat d'un coup, on entendrait presque que les soldats fuyant loin du décolleté plongeant.
« Je viens ici en paix, enterrer ma Tante, la Duchesse qui a laisser veuf l'Duc d'Hennebont. »
Elle est si fière la pauvrette, d'afficher ça. Ou simplement, c'est son dernier espoir. Le regard se baisse vers une bouteille cramponnée à sa main, parce qu'elle ne se cramponnerait jamais à une bouteille, elle ne boit pas. Et vas-y que je la fasse roulée par terre avec soin vers la princesse.
Relevée de la tartine, affrontement du regard, elle peut le faire.


« J'ai plus de chouchen! »
Le ton n'est pas seulement craintif à l'idée que la descente puisse être à l'égal de la réputation faîtes à l'engrossée, il exprime aussi toute la compassion qu'éprouve Naeva envers ce manque. Imaginez-la en manque d'Opium, ça lui faisait mal au coeur, l'idée d'être privé d'un amant pareil.
Bien que la boisson n'est rien de très Aristotélicien, comparé à la fumette et la prise de Thériaque, surtout en période de ponte.

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« [...] pendant 100 jours! parce que c'est un chiffre rond... » 07.02.12
Marzina
L’alcool, ca fait pas forcément de bien mais ca apaise. Forcément ca endort le cerveau, et quand on a plus de cerveau, on se pose moins de questions d’un coup. Avec l’alcool qui s’évapore, les neurones reviennent avec la triste réalité de la vie. C’est l’uuuultra modeeeerne solituuude…*En plus en ce moment, elle a l’alcool méchant. C’est pas franchement habituel, d’habitude elle a l’alcool déluré, l’alcool nympho, pas l’alcool agressif. Ca doit probablement être à cause du mélange hormones + chouchen, c’est explosif.

Elle s’ennuie la blonde, au milieu des barbares, ils pensent qu’à taper du normand. Et elle, elle ne pense qu’à taper tout court. Gueuler aussi. Pour l’instant, la désintoxication en est encore à la première étape : le sevrage physique. Facile à dire, on la prive de chouchen tandis qu’elle-même se prive de parties de jambes en l’air. Lutter contre deux addictions à la fois, c’est pas évident. Ca l’obsède en fait, elle pense qu’à son manque. Elle observe d’un œil curieux la silhouette qui entre. Petite, menue, blonde…Son cœur a raté un battement, sur le moment elle a pensé voir son propre fantôme. Mais nan, elle a beaucoup plus de formes que ça dernièrement. Et puis elle porterait pas ce genre de casque en plus, faudrait la tuer pour ça.

Une réponse en anglois. Incompréhension. Pourquoi ca parle en anglois ici, au fin fond de la Bretagne, frontière coté royaliste ? Y’a un truc louche, un truc qui cloche. Elle se débarrasse du casque, c’est pas une mauvaise idée, les éventuels projectiles que la princesse projette déjà de lui envoyer atteindront mieux son crâne comme ça. Elle préfère frapper à distance, c’est pas qu’elle soit lâche, c’est juste que le sang ca tache et frapper avec une dague ca éclabousse. Les yeux étrécis suivent la frêle créature qui remue étrangement, intrigués. Elle croise ses yeux. On peut pas être méchants avec des yeux comme ça, elle en est persuadée.


« Je viens ici en paix, enterrer ma Tante, la Duchesse qui a laissé veuf l'Duc d'Hennebont. »

Marzina manque de s’étouffer à l’évocation d’Hennebont. Elle regarde les cheveux de l’étrangère, bien clairs pour être de la famille de Pumae ou de Marick. Etrange…M’enfin bon, les bâtards ça existe, elle est bien placée pour le savoir, né bâtarde et portant bâtard en son ventre. La bouteille roule jusqu’à elle, je dirais même que la bouteille a accouru vers sa maîtresse.

Gentil flacon.


« J'ai plus de chouchen! »

La blonde malade s’escrime sur le bouchon un moment, s’énerve, s’excite dessus. Gast ! Marie est plus jamais là quand il faut ouvrir une bouteille ! Mais sa délivrance ne tient qu’à un vague morceau de liège, alors elle s’arcboute sur la bouteille, et le bouchon finit par sauter d’un plop ! expert. Elle verse le liquide ambré dans un verre, puis dans un autre.

« Tiens, maintenant tu en as à nouveau. Goûtes-moi ça, tu m’en diras des nouvelles. »

Regard sur le verre de la sacrifiée promue en invitée pour alcoolique en mal d’amour.

« Tu as de la chance en plus, tu as le droit au bonus. »

Oui, le bonus du chouchen c’est la petite abeille morte qui flotte dans le liquide, conservée par l’alcool de la boisson, même pas décomposée. La bouteille est reposée sur la table avec fracas, et la princesse lève le verre vers son nez, reniflant avec délice.

"Merveilleux...C'est celui de Tanig, c'est du bon!"

Ce disant, elle s’enfile son premier verre avec une grimace de satisfaction. Le sourire malicieux renait sur ses lèvres gourmandes tandis qu’elle demande :

« T’es…une Wolback alors ? Hmmm…On va se revoir, je serais là aussi. »

Et sans prévenir elle plante sa dague dans le bois de la table.

« Gast ! C’t’enflure de Marick ! J’ai pas oublié son comportement la dernière fois qu’on était dans le même conseil ducal ! »

Non, le chouchen ne suffira pas à la calmer cette fois. Rien qu’à voir comment elle a prononcé le nom « Wolback » avec une grimace ennuyée, on sent qu’il y a un problème. Et elle demande comme ça, innocemment, avec une vague lueur délirante dans les yeux noirs :

« Wolback, c’est un nom répandu nan ? J’imagine que oui, doit y avoir des tas de familles Wolback. Et sinon, tu as peut-être…un frère ? »

Elle demande, scrutant le visage de l’étrangère pour y trouver quelque ressemblance avec un autre visage connu. Vous remarquerez qu’elle a pas demandé à la Wolback si elle avait des sœurs ! L’amour nous fait faire de ces conneries !
Elle se ressert un verre, jette un regard courroucé sur la créature chétive, finissant par l’agresser verbalement :


« Bah bois voyons ! Qu’est-ce que t’attends ? »

C’est pas encore gagné, mais on vous l’avait dit que ca serait pas facile !

*Ultra Moderne Solitude, Alain Souchon
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Naelhy
« Tiens, maintenant tu en as à nouveau. Goûtes-moi ça, tu m’en diras des nouvelles. »

Sa voix la rassure d'avantage que les cris entendus il y a quelques minutes, mais elle a apprit au fils du temps qu'il ne faut jamais prendre de réconfortantes paroles comme acquit d'une montée exceptionnelle dans l'estime de l'interlocuteur. La blonde joue alors la carte de la prudence, relevant l'oeil vers les noisettes de l'autre blonde pour le baisser jusqu'au verre.

« Tu as de la chance en plus, tu as le droit au bonus. »

C'est charmant, l'accueil qu'on lui a réservé à la frontière. Je n'aime pas l'alcool qu'elle voudrait clamer, ni les abeilles, qu'il faut rajouter. Vous savez, le côté mielleux du chouchen dans toute sa splendeur. C'est sale une abeille? Comment faire? Elle ne va tout de même pas la gober, encore moins l'extraire en salissant la mixture de ses doigts pas encore rincés du voyage.
Les lèvres se colle au verre. Là commence la phase difficile de...


« Merveilleux...C'est celui de Tanig, c'est du bon! » Le verre est lever avec précaution, la gorgée timidement avalée, l'abeille impeccablement évitée.
« Hm! »
Dégueulasse.

« T’es…une Wolback alors ? Hmmm…On va se revoir, je serais là aussi. »
« Vous venez à la cérém... »
« Gast ! C’t’enflure de Marick ! J’ai pas oublié son comportement la dernière fois qu’on était dans le même conseil ducal ! »
... « Wolback, c’est un nom répandu nan ? J’imagine que oui, doit y avoir des tas de familles Wolback. Et sinon, tu as peut-être…un frère ? »

Les mirettes, qui jusque là fixaient l'abeille avec un dégoût mal dissimulé mais qui, à coup sur, n'irriterait pas la barbare qui semble trouver un intérêt social à sa présence.
Comment ça un frère?


« Oui, j'en ai un. » Elle fait rouler la tige du verre entre ses doigts « Armand, mais je doute que vous connaissiez. Niveau bêtise il est assez fort. Mais il n'égale pas vraiment notre cousin. »

C'était la séquence malheurs familliaux par 'Lily.

« Bah bois voyons ! Qu’est-ce que t’attends ? »
J'aime pas vraiment la boisson vous savez, je préfère les substances psychoactives, on ne vous a jamais parlé des bienfaits de la thériaque? Alors que votre alcool d'hérétique là!
La réponse lui semblait peut raisonnable.


« La mort de ma Tante m'a lourdement affaiblit! Bah oui, t'as l'air toute patraque tiens! Je pense qu'il serait préférable que... que? que tu rebrousses chemin oui! que... que... que... que d'hérétiques pensées! Je préfère pratiquer un régime à basse de plantes à fumer, ça éveille les sens vous savez. »
C'est la conscience omniprésente de la blonde qui la force finalement à se ravisser: « Alors comme ça, vous connaissez les Wolback? Comment c'est marrant! »

Coïncidence, je n'crois pas.
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« [...] pendant 100 jours! parce que c'est un chiffre rond... » 07.02.12
Marzina
L’alcool adoucit les mœurs, enfin, parfois en tout cas…Le chouchen n’a jamais franchement guéri le mal d’amour, elle pourra vous le dire, la petite princesse blonde, elle a essayé…Les yeux noirs de la dite blonde détaillent avec un plaisir presque sadique celle qui lui fait face et qui semble avoir quelques soucis à ingérer le chouchen. Le premier verre est toujours le plus difficile, le second passe mieux, et les suivants, on les compte même plus tellement ils descendent facilement ! Un petit sourire amusé se dessine sur les lèvres marzinesques alors qu’elle regarde Naelhy tenter d’avaler le contenu de son verre en évitant l’abeille. Elle abaisse son verre, et vu sa tête, on peut pas dire qu’elle a aimé. Je rectifie ce que j’ai dit plus tôt, la blonde EST sadique, c’est certain, et elle le prouve en remplissant le verre de Na’ d’autant que ce qu’elle a bu, et peut-être même d’un peu plus.

La réponse au sujet d’un éventuel frère la déçoit autant qu’elle l’intrigue. Son sourire disparait, elle se mord la lèvre inférieure. Non, elle ne cèdera pas à la curiosité ! Elle ne demandera pas le nom du cousin, vu qu’elle ne connait pas le frère, elle ne le fera pas. Elle est forte, très forte, plus forte que ce sentiment de défection qui l’envahit et lui fait faire des conneries ! Elle s’enfile un autre verre, grimace. Il est peut-être passé un peu vite celui-là…


« Hips ! »

Elle porte la main devant sa bouche.

« C’est la grossesse, ca amène le hoquet de temps à autre. »

Ouais, c’est clairement pas ton alcoolisme, c’est sûr. Charge tout sur le bébé avant qu’il naisse, t’as raison ! De toute façon, il pourra pas affirmer l’inverse avant très longtemps. Elle se renfrogne quand la blonde l’interroge sur ses liens avec les Wolback, et ses yeux se font étrangement fuyants, comme pour dissimuler le fait qu’elle ne dirait qu’une partie de la vérité.

« Marick est mon cousin chez les Montfort. Je connaissais un peu Pumae de ce fait. »

Légère rougeur sur les joues, tandis qu’elle ajoute, plongeant le nez dans son verre pourtant vide.

« Et je connais un peu Ailvin aussi, j’écris pour l’AAP, parfois… »

Arrête de te cacher dans ton verre ! Tu n’as pas remarqué qu’il est vide ? Redresse-toi, tu es ridicule ! D’où c’est que tu rougis maintenant ?! Elle s’éclaircit bruyamment la gorge, tente de se refaire une contenance, se redresse, s’évente un peu, prétextant :

« Il fait un peu chaud ici, vous trouvez pas ? »

Hop, on tente de camoufler les rougeurs par une maison trop chauffée, ca donnera l’illusion. Au pire, elle pensera sûrement que ca vient du chouchen ! Et on change de sujet, pour pas s’attarder trop sur la pente savonneuse du sujet mainois.

« Alors comme ça vous fumez ? Des plantes ?! Ca consiste à mettre le feu à de l’herbe et à l’avaler ?... »

Grand blanc, un ange passe…Et la blonde finit par demander, plus franche que jamais :

« C’est quoi l’intérêt ? »
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Lemerco
Les Royalistes, sont comme des homards !
Ils ont tous des rubans rouges et noirs………….. Dans le fion !
Nous, les Bretons, on peut pas les voir !
Sauf si c’est pour les poutrer le soir !
(Entendez la MAJ)

De grosses voix graves et sentant la vinasse s’envolaient dans les airs par delà les arbres et les cimes d’une forêt qui s’érigeait hors du sol du duché de Dol de Bretagne alors qu’une troupe d’hommes et de femmes bretons arrivaient à l’orée de ladite forêt après l’avoir traversée de part et d’autre sans s’arrêter. Le petit comité sortait enfin de l’immensité sylvestre pour parvenir sur une vaste prairie qui arborait çà et là des petites maisonnées rupestres, parfois des demeures de taille plus conséquente; et c’est avec une joie non dissimulée sur le visage du meneur que les chevaux entamaient leurs premiers trots sur ce qu’on appellerait communément… la plancher des vaches.

A la tête du modeste cortège, un homme incroyablement hirsute et vêtu uniquement de braies noires et de haillons sales et usés donnait le ton sur une chanson aux paroles improvisées, alors que le reste de l’attroupement reprenait en chœur derrière lui un bis repetita des immondices paillardes et chauvinistes.


Devinez ce qui a deux ?

Devinez ce qui a deux ?

Y a deux testicouilles ! Le droit et le gauche !

Y a deux testicouilles ! Le droit et le gauche !


L’herbe, striée par des effets de lumière, une succession d’ombre et de clarté au gré du passage d’épais nuages gris et véloces étouffant puis délivrant un soleil otage des humeurs météorologiques bretonnes, vibrait sous le vent qui auparavant faisait chanter les sous-bois alors qu’il zigzaguait inlassablement entre les arbres, avant de se plier sous les sabots des montures de la fameuse bande des malotrus vannetais. Ripailleurs et odieux énergumènes, valeureux leveurs de coude et maladroits hommes à femmes, les gueules cassées de la clique Lemercienne poursuivaient leur chemin les rênes dans une main, des outres pleines de calva fauchées à des normands maintenant défroqués dans l’autre.

Devinez ce qui a trois ?

Devinez ce qui a trois ?

Y a Troyes en Champagne! Qu’on va bientôt piller !

Y a Troyes en Champagne! Qu’on va bientôt piller !


Chemin faisant, la guilde des alcooliques pervers finit pas croiser un regroupement d’hommes en arme dont Lemerco reconnut presque instantanément les couleurs. Son sourire ne s’effaça pas de son visage, mais une sorte de crispation se dessinait sur son visage abrupt et poilu. L’homme des cavernes dut finalement mettre un terme à la chansonnette, alors qu’il était à « C’est en Pairie, que personne n’a de vit » et que les soldats les ayant repérés s’approchaient d’eux avec un étrange entrain… courant, criant, braillant, les visages illuminés…

C’est messire Lemerco, je te dis ! Par Aristote c’est un miracle !

C’est qui, Lemerco ?

Tu ne le connais pas ? Mais c’est une légende ! Un être surhumain !

C’est marrant je ne le reconnais pas… il a pris un coup de vieux l’ourson on dirait.

La guerre, tout ca !

C’est qui, Lemerco ?

MESSIRE Lemerco, bourricot ! Tu blasphèmes, là !

Ca va c’est pas Dieu le pape non plus ! Quel miracle a-t-il accompli ?

Il est celui qui résiste au tempérament de son Altesse… tu sais… celle dont on ne doit pas prononcer le nom… Il est celui qui a survécu… l’élu… Le vieux Elfyn ne voyait que lui pour la supporter à son retour des Angloys…Il fut le premier d’entre nous… et jusqu’à maintenant, seul lui est resté sain d’esprit…

Naaaaaaaaaan ! Y en a vraiment un qui a survécu à cett mégèr…

SHHHHHHHHHHHH mauvaise comme elle est, ses oreilles peuvent certainement entendre jusqu’en Normandie, cette diablesse… oups !


Finalement tout le monde se présenta les uns devant les autres. Lemerco apparut aux yeux des soldats comme enveloppé d’un halo de lumière blanche, beau comme un Dieu. La vision d’un tel homme les faisait divaguer. Ils entendaient même dans leur tête une musique douce et mélodieuse qui renforçait le caractère miraculeux de cette rencontre providentielle. Ce sont les yeux embués de larmes de bonheur et exhibant un sourire large dressé jusqu’aux oreilles qu’ils accueillirent chaleureusement la troupe des gredins. Lemerco mit pied à terre alors qu’il incitait ses compagnons à poursuivre leur chemin, la taverne qui devait les accueillir n’étant pas loin.

On t’attend là-bas, p’tit Lem. On te garde un tonneau de tord-boyau au chaud. Et deux trois putrelles à culbuter.

Kenavo le Borgne. Kenavo les amis.


La troupe se remit en marche, laissant l’ours Vénète en compagnie des hommes d’armes encore hébétés. Il soupira, sachant très bien le pourquoi de la présence des membres de la garde de la Princesse de Bretagne… c’était justement parce que la blondinette trainait dans le coin. Bien sur, il aurait pu passer son chemin. Mais cela faisait longtemps qu’il n’avait pu tenir tête à la teigne jaune. Et c’est sans réelle explication rationnelle qu’il décida d’aller la voir.

Messire Lemerco… je vous en prie, sauvez-nous…

Allons bon… la mégère vous fait des misères ?

Vous ne pouvez même pas imaginer… c’est pire que tout là…

Généralement c’était le cas quand elle avait ses ragnagnas

Sauf que ca fait plus que trois jours…

C’est qu’elle doit être en cloque.

Surement…

Et donc, vous voulez que j’aille la calmer c’est ca ?


Lem s’envoya une grande rasade d’eau de vie puis continua.

Aller les filles, hips, je vais faire votre boulot, et lui tenir compagnie.

C'est-à-dire qu’il y a déjà une autre femme…

Allons bon, deux pour le prix d’une. C’est plus un puits à emmerde qui m’attend, mais un véritable gouffre.


Et c’est sans attendre une quelconque réponse que Lem se dirigea vers la demeure avant de la pénétrer. Les hommes le regardaient comme un héros qui s’engagerait sur le chemin de la gloire et de la mort. Et c’est sans réelle réflexion qu’il vociféra dans un cri audible jusqu’à Avranches…

BLONDE ! T’ES LA ?!
Naelhy
L'abeille refit surface, prétendant défier la gravité ou pas, de son petit corps inerte d'un jaune pâle relevé d'un noir absolument horrible, aussi moche que l'on peut imaginer une abeille d'ailleurs. La productrice de miel squattait donc ce breuvage infâme, motivée pour faire souffrir d'avantage la frêle blonde torturée par une Princesse en mal d'affection sûrement, déchirée par l'actuelle guerre peut-être, pour s'acharnée de la sorte sur la Tartine, petite chose dépassée par ces manières barbares, ces mêmes manières qui font pression sur la petite chose d'ailleurs. Les yeux se ferment.
Réflexion.


« Puis-je avoir du Bochet s'il vous plait? »
« Hips ! »
« Du Calva au pire... »


Mais pas cette chose!
Loin des chants barbares sur les soldats morts ce soir, qui mourront les autres soirs aussi, des dialogues concernant la blonde martyre et sa tortionnaire, des bruns et de leur auto-éloge blasphémique la brindille se concentre amèrement sur l'abeille.

Elle parlera de son marmot en préparation, rudement élevé au chouchen, Naeva ne comprendra pas grand chose, il ne faut jamais trop en demander à une narcoléptique en plein terrain miné.
Un polichinelle dans le tiroir? Comme c'est IN-TE-RE-SSANT! -Nan...?
Le dialogue de sourd ré-édité par Lily.
& toc!

« Je me suis toujours demandé : Est-ce que l'abeille est comestible? » Ou l'art de l'éloquence Naevesque.
« Blablabla... » Ceci est une reconstitution approximative des paroles de Marzina de Monfort.
« Après tout, si elle est morte, elle ne peut rien me faire! » Résolue, elle approche le bec du bord du verre, les lèvres carmines se fixent, prudente, se préparant mentalement à gober l'abeille.
« Et je connais un peu Ailvin aussi, j’écris pour l’AAP, parfois… »
POURQUOI?
Ailvin, le violeur de cousin de Naeva, dans la série une famille presque parfaite je demande le royaliste en manque. Serait-elle aussi victime de son courroux, comme une certaine ex-pupille de Reyne?
Le regard va de haut en bas, dans une discrétion totalement absente qui n'effleura sûrement pas l'âme princière. Non, impossible. Ailvin violer une Barbare? Elle contient un bref élan de peur. L'affrontement avec la mère de la jeune fille fût bref, mais contre un Roy Barbare, elle aura du mal à protéger ses arrières. La question lui effleure les lèvres, mais ne charions pas, ça reste un sujet plutôt tabou.

Le bide se fait d'autant plus remarqué à cet instant.
Pouce et index bouchent rapidement le nez (divin) qui habite le visage (divin) de Naeva (divine). Le verre fût bu cul sec, l'abeille gobée entre autre.
Choc.

« Il fait un peu chaud ici, vous trouvez pas ? »
« Je peux ravoir du Chouchen? » Le médaillon Aristotélicien est serré dans le petit poing, comme une prière silencieuse pour l'obtention de la boisson.

La voix barbare se fait de nouveau entendre, peu remise de ses dernières révélations, la mine inquiété de la vie sexuelle de son interlocuteur et le passage ou non de son cousin de manière consentante ou pas la trouble. Et si elle portait aussi un Wolback? Comme l'autre pupille rebelle adepte de l'underground?
Elan de pitié pour la pauvre blonde assise face à elle. Tout devient plus clair, l'alcoolisme, le pourquoi elle séquestre Na' dans une tour.
...
Fumer?


« L'intérêt? Et bien... »
« BLONDE ! T’ES LA ?! »


Tu aurais mieux fais de te pendre Naeva.
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« [...] pendant 100 jours! parce que c'est un chiffre rond... » 07.02.12
Marzina
Elle se tourne vers Naelhy, clignant des yeux de manière niaise, répétant :

« Du…Bochet ? C’quoi ça, une boisson barbare ? Pour le calva, vous vous êtes trompée de frontière !… »

Une main se glisse sur le ventre. Difficile encore de croire qu’il est vraiment là, le croisé britto-polak, il montre aucun signe de vie si ce n’est commencer à faire souffrir sa pauvre maman. Du coup, la moue revient se loger sur le visage princier, et détournant les yeux, elle ne remarqua même pas le regard inquisiteur de l’autre blonde, ni même le gobage de l’abeille, parfait apport de protéines pour une nouvelle recrue bretonne. L’alcool commence sérieusement à lui monter à la tête, ca détend un peu, mais ca ne fait pas vraiment oublier pour autant. Hips. Petite montée de déprime, les larmes qui viennent aux yeux, comme ça. Faut croire qu’elle a l’alcool lacrymal ce jour…Elle tourne son regard de chien battu sur Naelhy, et semble étonnée qu’elle réclame à nouveau de l’alcool. Avec l’expression d’une mère attendrie pour son enfant prodigue, elle répond avec fierté :

« Mais bien sûr que tu peux ravoir du chouchen brindille ! »

Vous remarquerez que suite au vidage du verre par Na’, le tutoiement se fait –la magie du chouchen. Et elle vide les dernières gouttes de la bouteille dans le verre de la blonde, retenant à grand-peine un sanglot quand elle se rend compte qu’ils sont à nouveau en rupture de stock. Le monde est vraiment trop triste…Pourquoi le chouchen ne coule pas dans les rivières, pour qu’il y en ait à volonté ? Pourquoi il est pas là, l’autre mainois ? Et pourquoi l’amour ca fait mal ? Et pourquoi avec un polichinelle dans le tiroir, faut que ca fasse pleurnicher ?

Et tandis que la droguée se fait des films sur l’éventuel viol de la princesse par son royaliste cousin, et de la possibilité que le ventre se soit donc arrondi par sa faute, coïncidence, la blonde fond en larmes, trop déprimée par le re-manque de chouchen, donnant sûrement une preuve fortuite des hypothèses blondesques. Il y a pire qu’être enceinte, pire qu’être enceinte et en manque de chouchen, pire qu’être enceinte, en manque de chouchen, et en manque tout court, il y a être enceinte, en manque de chouchen, en manque tout court, et amoureuse ! Elle secoue donc la bouteille de chouchen vide en pleurnichant, quand soudain un cri rauque se fait entendre.


« BLONDE ! T’ES LA ?! »

Cette voix synonyme d’un corps velu de la tête aux pieds –en passant par les fesses, c’est lui qui l’a dit- ne pouvait appartenir qu’à une seule et même personne…Elle se lève alors et se précipite vers l’ours qui fait son entrée. Sans lui demander son avis, elle se jette dans ses bras en lui braillant à l’oreille :

« Y’a plus de choucheeeeeeeeeeeeeeeeeen ! L’autre blonde elle a tout fini ! »

Elle avait d'un coup oublié que si Na' avait bu un verre et réclamé un autre, elle-même en avait ingurgité au moins quatre.
Na’ avait bien raison de se méfier.

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