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[RP ouvert] Pour l'honneur d'une soeur

Davia
[En sortant de "la Rose Polaire", au clair de Lune]

La jeune Corsu était en peine. Encore une fois, l'amour semblait une notion désuette et si facilement bafouée. Tout cela pour quoi? Une absence un peu trop longue? Les hommes étaient-ils à ce point là, peu constants?

C'est donc consternée qu'elle avait appris que sa chère Andaine, si souriante, si amoureuse ces derniers temps avait été bassement trahie par celui qu'elle aimait.

Le sang de la Corsu n'avait fait qu'un tour. Dans sa famille, l'honneur, c'était une question de vie ou de mort. Mais Andaine ne pouvant se battre, elle avait décidé, avec l'accord de la Blanche, de faire justice et de laver l'honneur de son amie.

Le passage en taverne n'avait pas été des plus doux. Le gant avait été jeté et Hugues avait finalement relevé le défi.


Citation:
Le 2 septembre 1459 00:00:00, Davia a défié Hugues_depayns.


Etait-elle prête? Elle n'en savait rien. Prenant Kasia, alors en taverne, comme témoin, ils s'étaient tous rendus à la lice, à la lueur des torches. Pourquoi attendre?

Sans mot dire, bouclier et épée au poing, elle regarda son adversaire et le salua. Froidement. Les dés étaient jetés. Il était dit que les premières attaques seraient douloureuses pour elle.


Citation:
Davia est fauché comme un épi de blé en plein vol, quel geste remarquable de Hugues_depayns ! Le geste parfait, Davia se tord de douleur sur le pré. (Hugues_depayns inflige 14 points de dégât à Davia.)


Il se défendait bien le bougre et la lame l'avait écorché au bras. Dieu merci, c'était le bras gauche, et même si elle douillait à mort, elle n'était pas pour autant trop handicapée par la douleur. Les dents serrées, à son tour, elle riposta.

Le combat s'annonçait très tendu, mais pour l'honneur de sa soeur, que n'aurait-elle pas fait...

_________________
Andaine
[Sur le campement des Ordres Royaux, à l'ombre d'un chesne centenaire]


La bastarde entre ses mains, elle prenait le temps de la réflexion. voilà ce qu'elle avait besoin. Elle essuya la lame de l'épée avec un chiffon imbibé d'alcool blanc afin d'en oster toutes les impuretés, et puis, elle avait vu Mel procéder ainsi, elle déposa un peu de sable et commença à la polir à l'aide d'un morceau de toile de jute sec. Débarrassée ensuite des résidus de sable la lame reçue enfin quelques gouttes d’huile étalée en couche fine et régulière qui protégerait son métal.

L'angevine procéda ainsi puis se leva. Icelle fendit l'air de la lame de son épée. Satisfaite de son travail, elle rangea Galantyne III dans son fourreau et l'ajusta sur sa taille, contre sa hanche. Se penchant sur son bouclier, la blonde vérifia que le cuir qui le recouvrait était toujours tendu et en bon état et que le bois n’avait pas subi de trop grands dommages.

Pour Andaine la fidélité représentait une garantie de la qualité de sa relation amoureuse. Tant que l'homme et la femme restaient fidèles l’un à l’autre, elle considérait que leur couple était solide et que les différends entre eux n'étaient que des contretemps normaux. D'ailleurs, il n'y avait jamais eu la moindre anicroche avec Hugues depuis leur rencontre en Armagnac à la cérémonie d'anoblissement de sa sœur d'armes, Cléo de Trévières. L'hospitalier, frère de la dame de Sadournin fort bel homme d'une quarantaine d'années avait su faire battre son cœur et surtout naistre des sentiments chez la Blanche angevine; une réminiscence pourtant enfouie dans les méandres de sa mémoire. Elle s'en était entichée au point de vouloir l'épousailler. Le brun avait traversé le royaume pour se rendre près d'elle sur ses terres natales de Saumur puis à Chinon où elle défendait les terres françoyses menacées par le duché de Bretagne.

La fidélité indissociable de l'amour et du respect qu'elle portait à l'autre. Une valeur qui exprimait sa vérité... car d'amour libre elle ne voulait aucunement. Depuis le décès d'Hernaut, elle n'avait point repris compagnon, un ou deux amants tout au plus, pour la bagatelle mais sans en tirer grande satisfaction. Andaine était entière et ces relations d'un soir n'apportaient que frustration. L'amour vrai réunissait tous ses resves et ses désirs. Elle les avait déposés aux pieds de l'Armagnac. Il les avaient piétinés. Moult sentiments avaient envahi la jeune femme. La tristesse d'abord qui se lisait dans le biau regard argenté et qui avait cédé la place à la colère. Une colère noire. Point de celles douloureuses qui vous font pleurer les femmes parce que les hommes les ont quittées nenni ! Celles qui réclament vengeance d'un honneur souillé. L'angevine avait du mal à digérer ce qu'elle venait d'apprendre plus tost dans l'après midi. Et pourtant, force était de constater qu'elle n'en était que peu ou prou surprise.

Elle avait besoin de parler et ses pas l'avait conduite vers la tente de Davia.


Dav c'est moy Andaine, je peux entrer ?

Dav assieds toi il faut que je te parle...


[Plus tost dans la journée...]


Daine, j'peux t'poser une question ?
Oui biensur si je puis y répondre...
Le Hugues, il est quoi pour toi ?
Il est mon amant
Hum...
Pourquoi cette question ?
Bah parce que hier soir, il était pô avec toi !
Je sais, je le délaisse un peu le damoiseau depuis quelques jours
Il était avec une autre ?


Elle avait hoché la teste.

'Daine ?
Oui... tu veux dire qu'il m'a trompée ?
Ben j'crois. J'ai vu ton Hugues et une femme débraillés en taverne
Il s'est pas vraiment caché, parce que j'suis tombée sur eux en taverne
Hum, et il l'a retournée pour lui coller une claque au derrière, quoi.


Andaine avait pasli.

Je suis déçue...

La jeune femme était allée trouver le renifleur de jupons qui avait trouvé le moyen de renverser la situation. La seule fautive c'était elle ! Quatre, cinq jours d'absence et il trempait son pinceau dans un autre pot ! Celuy d'une puterelle de passage. L'honnesté ne semblait point l'étouffer. De plus il n'avait aucun tact, rejetait la faute sur autrui. Un de ces boursemolles qui la débectait. Comment avait-elle pu aimer cet homme ?
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Hugues_depayns je conchie le renifleur de jupons que vous estes !
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