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[RP privé]Sa curiosité nous perdra!

Marzina
La guerre arrive, c’est comme si elle entendait déjà le bruit des combats à ses oreilles, exactement comme à Saumur. A chaque fois qu’elle n’a rien à faire, elle y pense, elle se souvient, elle effleure pensivement la cicatrice sur son flanc. L’épée qui a traversé son ventre…et qui aurait pu traverser son enfant. Et elle sait qu’on l’attend encore, qu’elle a dit oui pour recommencer une autre fois, et elle le fera. D’habitude, elle boit, y’a rien d’autre à faire, et tant pis pour les prudes qui viennent lui faire la leçon. Ces prudes-là, elles tremblent quand vient l’ennemi. Marzina, elle l’affronte. Mais en ce moment, elle couche avec. C’est un peu le terrain neutre, le duché d’Hennebont. C’est un peu sa famille, c’est un peu la sienne. Et c’est pour ça à la base, qu’ils y sont tous deux.

A la base, ils s’insultaient. Mettez un chien et un chat dans une même pièce, et regardez le spectacle…Vous voyez bien ? Maintenant, remplacez-les par une princesse bretonne et un officier royal. Ne changez rien de plus à la scène, c’est la même chose…Ca aurait pu rester comme ca, ca aurait même dû rester comme ça. Mais il avait fallu qu’ils entament des négociations, armés de bouteilles pleines d’alcool. Ils ont parlé, trop peut-être, plutôt que de s’envoyer des insultes. Lui surtout, a trop parlé. Elle a sûrement fait l’erreur de faire demi-tour pour l’écouter. Cette soirée-ci a tout changé. Une fois qu’ils avaient ouvert les yeux, c’était trop tard. Ils ont bien tenté de les fermer quand ils se sont revus, mais c’était beaucoup trop dur.

Leur venue à Hennebont avait été une épreuve, trop tôt après cette soirée, une épreuve à laquelle ils avaient failli. Ils avaient finalement sauté à pieds joints dans le péché, et si au début ca avait été plutôt effrayant, du moins pour la blonde, très vite c’était devenu grisant. Elle était arrivée en avance à Hennebont, et voici qu’elle restait quelques jours de plus que prévu. Elle n’avait pas encore eu à se justifier, après tout c’était chez son cousin…Et puis de toute façon, ces considérations-là lui sortaient vite de la tête, alors qu’elle faisait le même chemin qu’elle avait fait plusieurs fois durant son séjour. Elle traverse rapidement le couloir, soulevant le bas de sa robe, tentant de se faire aussi discrète que possible. Elle s’arrête devant la porte, frappe quelques coups discrets, se mord la lèvre, tentant de réprimer un sourire. La porte s’entrouvre, elle s’y engouffre en étouffant un petit rire, se jette dans les bras de son amant. Et tandis qu’il repousse la porte, elle presse langoureusement ses lèvres contre les siennes.
Le péché a du bon…

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Thorn
Il attendait. Il l'attendait. Comme tous les jours depuis qu'il était à Hennebont. Il y était resté et tant qu'elle y était il y resterait, du moins il l’espérait. Chaque jour, il guettait la moindre bribe de son provenant du couloir. Le moindre pas. Et à chaque fois, son coeur s'emballait et l'excitation le gagnait. Mais lorsqu'il ne s'agissait pas d'elle, la désillusion était fatale. A une centaine de lieux d'ici, le sang giclait, les boucliers se brisaient et les têtes roulaient. Le Wolback était sensé être de ceux qui donnaient leurs vies, en Anjou, en Berry, en Touraine et ailleurs. Mais pour quelques jours, il aimait l'ennemi, et en sa couche et en son coeur.

On frappe à la porte, enfin, la voici. Et le jeu à nouveau se répétait, «Ainsi est-il de nous, ni moi sans vous ni vous sans moi», pourtant il le savait, la séparation était proche, il ne pourrait fuir son devoir indéfiniment. Aussi, il profitait de chaque instant, instants qui ne se répéteront jamais, à son grand malheur. Attendant la fatidique missive qui le traînerait au front, les baisers de sa princesse effaçaient, l'espace d'un instant, tout ce qui pesait sur ses épaules. Trahison ? surement, mais la chaleur de ce corps contre le sien, la douceur de ces mains sur son torse, la brûlure de ces lèvres en son âme, la moiteur de ces seins sous ses mains, pour cela, il prendrait le risque de voir un gibet s’abattre sur sa gorge.

La danse reprenait et les grincements du lit accompagnaient les doux couinements des deux amants. Des pas se font entendre au dehors, surement un garde qui fait sa ronde, nulle raison de s'inquiéter. Le bruit s'amplifie, il était tout proche. Inquiet, le Wolback se retire, laissant leur désir mutuel insatisfait, et lorsque l'on entend la porte s'ouvrir, en un sursaut il les recouvre d'un drap et indépendamment de sa volonté, un oreiller est plaqué contre la tête de la blonde princesse pour la cacher. Respires, ma fille.

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Alwenna
Dans les couloirs d'Hennebont, Lys marche à petits pas, tantôt fonçant, tantôt sautillant. Les sourcils légèrement froncés prouvent que l'enfant réfléchit, mais ses jambes la mènent sans difficultés là où elle veut aller, le chemin, elle le connait. Les blanches chaussures tapent contre le sol, les pâles mains dansent contre le mur longé, et les sombres yeux sortent soudain de leur rêve éveillé, pour se plonger devant les quelques mètres qui la séparent de sa destination. Au loin, elle perçoit du bruit, n'y faisant pas attention, encore, toujours, elle continue, elle progresse, un imperceptible sourire prend place au coin des lèvres, des images défilent dans la tête, les pupilles noires pétillent.

Le son des grincements réguliers devient plus distinct, la tête brune plissent les yeux, la cadence s'accélère, intriguée, et se retrouve devant la porte. Sont perçus quelques gémissements, qui décident Alwenna à pousser la poignée, craignant que son cousin ait été blessé, et souffre atrocement. Elle n'aurait pas imaginé qu'elle se trompait à ce point. Souffle retenu, battement de cœur raté.


Euh.

Une scène incompréhensible se déroule pour la Wolback, aucune idée de ce qu'il se passe, un tout petit "Euh" brise le silence gênant qui s'est installé. Ailvin, son cousin adoré, supposé nu dans son lit, à côté d'une silhouette cachée par de minces draps et un oreiller. Et là, vous vous dites que cette petite est stupide, qu'elle aurait dû deviner ce qu'il se passait, mais voyez vous, quand elle résidait au château, ses parents étaient fort occupés, et n'avaient guère le temps de lui expliquer "Les choses de la vie". Prenez donc en note que la Bretonne n'a donc aucune idée de la manière de concevoir un enfant. La porte de bois se referme derrière le frêle corps, qui s'avance mine de rien, incrédulité, quand tu nous tiens.

Ailili', pourquoi t'es tout nu ? Et c'est quoi le chose dans le lit ?

Haha, Wolback, pour toi, voici l'épreuve de la mort qui tue.
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Marzina
Le bonheur, même éphémère, ce petit miracle qui venait résonner en son âme. Doué, que ne donnerait-elle pas pour le faire durer plus longtemps encore, cet état de félicité, l’instant parfait…Son cœur qui hurle à nouveau, qui bat, qui vit comme elle ne pensait pas qu’il vivrait un jour. Depuis le jour de l’enterrement à Hennebont, c’est grossier mais elle a le rire facile, l’humeur légère, le regard mutin…Leur histoire l’a sorti de la torpeur habituelle qu’elle ne quittait plus depuis la mort de sa mère, la blonde est transformée, si bien que ses gens ne la reconnaissent plus, elle ne braille plus sur eux au moindre prétexte, certains pensent même qu’elle a attrapé quelque mal et qu’elle est mourante.

La voici amoureuse, c’est vrai que les pauvres personnes qui l’entourent ne sont pas habituées à cet état de grâce, il est tout à fait normal qu’elles s’inquiètent. Que deviendront-elles une fois qu’on aura arraché son aimé à la scandaleuse ? Probable qu’elle retournera à son état de furie habituel, et qu’il sera probablement pis encore que d’habitude, après lui avoir fait goûter aux délices de Cupidon. Le destin était comique en un sens, de réunir ainsi les âmes de celle qui est née de l’union d’un mainois et d’une bretonne, et du mainois né breton. Les soupirs en disaient long sur ce qu’ils en pensaient à ce moment précis, de ce vague sentiment qui ne servait qu’à renforcer les sensations de l’instant présent. Les corps s’unissent et l’égoïsme de la chose veut que rien d’autre ne puisse être pris en compte, juste l’assemblage des chairs en un concert symphonique…

Qui se brise soudainement.

Et la blonde de tenter de reprendre ses esprits, de fort mauvaise humeur pour le coup. D’où qu’il s’arrête comme ça en plein milieu ?! Serait-il d’humeur joueuse ? Parce que c’est franchement pas drôle! Et sans vraiment en comprendre la raison, une blonde au cerveau embrumé par la luxure se retrouve couverte d’un drap, et un oreiller plaqué sur la tronche. Doué, que se passe-t-il ?! La panique la gagne presque instantanément tandis qu’elle peine à respirer, son nez et sa bouche étouffés par ce sac de plumes. Mais qu’est-ce qu’il fait ? Est-ce qu’il joue encore ? Ce n’est pas drôle !

Les poumons réclament de l’air, le corps petit à petit perd sa vie, tandis que la blonde cherche un peu d’oxygène. Ca pue les plumes en plus, ca sent la poule mouillée, c’est infect ! Chercherait-il à la tuer ? Aurait-il feint ses sentiments pour ensuite l’assassiner comme ca, pleine d’envie, au fond de la couche de l’ennemi et complètement nue ? Ah le traitre, elle y a cru elle ! Hors de question qu’elle meurt comme ça, elle a un mainois à assassiner ! Dernier sursaut de vivacité lorsqu’elle s’accroche à la vie, sa main rencontre une fesse qu’elle pince cruellement. Moins de force sur l’oreiller, elle aperçoit même un peu de lumière du dehors ! Elle pousse avec ses dernières forces l’oreiller et se redresse telle une furie, le visage rougi par l’asphyxie, les boucles en bataille dont une qui repose sur son nez, et les yeux furibonds. Elle respire de l’air à pleins poumons en le gâchant aussitôt pour sortir un tonitruant :


« Enflure ! Je vais… »

Elle comptait bien le tuer en l’étranglant de ses mains fines, mais alors qu’elle posait les yeux sur lui, elle avait aperçu une autre silhouette au dessus de lui. Brusquement elle remonte sur ses seins dénudés le drap qui a glissé lorsqu’elle s’était redressée en mode harpie. Le silence se fait un instant, le temps que le cerveau de la blonde assimile les informations, posant des yeux ennuyés sur la petite créature à la porte. Avec un sourire crispé mais d’une voix innocente super bien feinte, ses premiers mots furent :

« Oh…Petit bonbon, qu’est-ce que tu fais là ? »

Bah oui, après tout, c’est pas comme si c’était chez elle hein ! Quoique…si ? Oups. Mais la vengeance n’est pas oubliée pour autant, et la main se glisse à nouveau sous les draps pour pincer la hanche de l’amant. Enfoiré de royaliste, t’as bien failli me tuer !
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Thorn
La chose se confirme, la porte s'ouvre bel et bien, et dans un premier temps, le blond ne vit personne. Jusqu'à ce qu'il baisse les yeux. Mârde. Que dire d'autre ? Sa chère cousine aurait franchement put mieux tomber. Ou au moins, frapper à la porte. Ou rester endormie. Mais le soucis, c'est qu'elle était bien là, faisons avec.

Ailili', pourquoi t'es tout nu ? Et c'est quoi le chose dans le lit ?
Sans le vouloir, un mot s'échappa :

Feuque.

Oui, feuque, d'ailleurs, c'est ce qu'ils faisaient, le blond et la blonde, ils feuquaient. Et de porter alors un regard sur la dite blonde qui s'agitait sous sa prison de... draps. Quelque chose lui touchait les fesses. Pardon ?
Aie !
Avant de voir l'oreiller jaillir en un geyser de plumes, le tout sur un doux font musical, voyez plutôt :
« Enflure ! Je vais… »
Te tuer. Enfin, ça aurait été la suite logique de la phrase si elle n'avait pas aperçu Wéwé ( , qui était là, plantée au pied du lit, le regard interrogateur.
« Oh…Petit bonbon, qu’est-ce que tu fais là ? »
C'est vrai ça ! Qu'est ce que tu fais là ? question muette, bien sûr ! Parce que bon, à ma connaissance le Wolback n'avait pas encore prévu d'orgie, même si ça ne lui déplairait pas. Une orgie, petite Alwenna, ça te dirait ?

Alors qu'il s'imaginait déjà en pleine orgie, donc, Ailili' © remuait sous les draps, étant en train de revêtir ses braies.

Ah, et bien je soignais la soif intarissable de ta cousine princière.
Et d'hocher la tête.
Oui oui, c'est une maladie très grave !
J'en sais quelque chose, huhu. Le tout dit en se glissant à l’extérieur de la couche, faisant quelques pas les mains derrière le dos, en bon médicastre.


[Bonjour, merci de ne pas utiliser de smiley ou de signes copyright... Cf les règles d'or des Arpenteurs. Bon jeu. Modo Sinda]
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Alwenna
Et alors que l'enfant est en pleine réflexion pour essayer de trouver la logique des choses, un cri la fait sursauter pour la tirer de ses pensées, pensées confuses à vrai dire. Blonde qui émerge de la masse de draps. Bouche qui s'arrondit. Main qui cache les lèvres. Le regard qui avant était posé sur Ailili' se tourne à présent vers la cousine, pas Wolback, de l'autre famille, Montfort, vous y arrivez ? Alwenna se serait bien précipitée pour la serrer dans ses bras mais .. Euh, elle aperçoit soudainement le corps à nu, vite recouvert par les tissus blanc. Joues rouges, autre mouvement de recul, et les sourcils se froncent à nouveau. Les paroles, pardon, les cris de la Princesse Bretonne n'ont pas été assimilés, alors la Brunette essaye d'éclaircir un autre sujet.

Beh Zizi', t'es toute nue aussi !
Le ton innocent employé est accompagné d'un léger mouvement de la tête qui se penche sur le côté droit.
Vous avez perdu vos habits ?
Les pupilles sombres balayent rapidement la salle du regard, pour observer que les braies et autres vêtements des deux nudistes sont éparpillés un peu partout dans la pièce. Alors que le cousin se rhabille, une nouvelle mine choquée apparait sur le visage pâle, à l'annonce de la "maladie" de Marzina.

Tu me l'as jamais dit ! C'est à cause de ton bébé de avant ?
Regard accusateur vers la Prinsez, puis un interrogateur pour le Mainois.
Comment tu fais pour la soigner ? Et pourquoi c'est toi qui le fait ? C'est quoi la maladie ? J'peux l'aider aussi tu crois ? Mais je veux pas me mettre toute nue par contre.

Et alors que la réponse est mise en attente, la Wolback s'élance, contourne le lit, s'asseoit dessus, près de la jeune femme, la saisit par les épaules, l'attire vers elle, colle son front contre le sien, et dirige vers elle un petit sourire.

Tu peux compter sur moi pour t'aider. Ça doit être gênant cette maladie, parce que la manière de la soigner c'est un peu bizarre.
Traduction : Si j'étais à ta place, t'aurais intérêt à faire pareil.
Et euh, c'est obligé que ce soit Ailili' qui le fasse ? Parce que bon, je sais pas si ton amoureux, Da', il serait d'accord de te voir toute nue avec lui tout nu. Non ?

Car même en étant enfant, on garde le sens de la logique.
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Marzina
Il se trémoussait comme un ver. C’était la pensée qui traversait l’esprit de la blonde qui observait le mainois renfiler ses braies sous les draps avec la vitesse de celui pour qui c’est une habitude. Elle l’écoute divaguer, lâche un grognement. Marzilla est lancée, planquez vos enfants ! Oups, y’en a une dans la chaaaambre ! Regard sur la petite enfant, visiblement, c’est la plus gênée des trois. De toute façon, Marzina est pas pudique, elle l’a déjà prouvé à la hérauderie. Elle ne prend même pas la peine de ramasser ses vêtements à terre, elle se drape dans le drap blanc tel une toge. Répondant avec le plus grand sérieux à Alwenna :

« Un rien m’habille, pas besoin de vêtements. »

Par contre, l’air choqué d’Alwenna au sujet de la maladie la gêne. Elle se vengera d’Ailvin, oh oui…Et elle sait déjà comment. Le sourire malsain revient sur le visage de la blonde :

« Non, ce n’est pas à cause de l’enfant que j’ai autrefois porté Petit Bonbon… »

Oh oui, la vengeance serait délectable. Un petit chef d’œuvre de machiavélisme né dans les neurones de la princesse habituée depuis bien longtemps aux complots de blondes. C’est diabolique, et elle va prendre une pauvre enfant curieuse en otage, mais que ne serait-elle pas capable de faire par orgueil ?

« Je crois bien que c’est ton cousin Ailvin qui est un grand malade. »

Le mot est dit, mais ce n’est que le début. Les questions de la petite, c’est lui qui y répondra. Grand sourire à la petite alors qu’elle se rapproche d’elle et caresse d’une main rêveuse les mèches brunes, s’apprêtant à lâcher son petit mensonge traitre.

« Je vais tout t’expliquer Wéwé...tu vois, je suis pas vraiment malade… »

Elle penche la tête de coté avec toujours ce sourire indéfinissable, à la fois malicieux et malsain. Elle dégage le visage de la petite de ses mèches.

« Tu vas être heureuse Wéwé parce que… »

Elle laisse le silence s’installer, elle espère bien que le mainois sent qu’elle va sortir une grosse connerie dont il va avoir du mal à se dépêtrer.

« …Ailvin va être papa, regarde, je suis enceinte… »

Elle prend la main de l’enfant, et la pose sur son ventre en guise de preuve. Oh bien sûr, elle déteste qu’on tripote son ventre quand elle est enceinte, mais pour le besoin de sa vengeance, elle peut bien faire quelques sacrifices, assurément. En plus, techniquement, ce n’est pas vraiment un mensonge non ? Après tout, il lui avait bien dit qu’il serait le père de son enfant, alors ce n’était qu’arranger un peu la vérité. Mais elle se doutait bien que dire ça à la petite brune entrainerait forcément quelques soucis pour le mainois. Il l’avait bien cherché ! Faut pas mettre une blonde en colère !

« C’est pour ça qu’il n’y a que lui qui peut le faire. Parce que Dariusz serait très contrarié s’il le savait, tu comprends ? Je devais me marier avec lui, il pensait que l’enfant serait de lui…M’enfin, il ne faut pas te contrarier pour ton cousin mon petit bonbon, c’est un homme, il assume ce qu’il fait et ce qu'il dit. »

En mode garce. Et pourtant Marie n’est pas là pour l’y entrainer ! Mais elle a ça dans ses gênes de blonde, cette faculté à mettre les gens dans l’embarras par simple plaisir de le faire. Elle se lève, et se dirige avec sa toge vers le bureau à l’intérieur duquel elle sait pouvoir trouver l’alcool. Elle débouche la bouteille, s’assoit d’un petit bond leste sur le bureau, et après avoir bu une bonne rasée de la bouteille de rhum, elle se tourne vers Ailvin avec un grand sourire vicieux.

« Maintenant, je vais laisser ton cousin Ailvin t’expliquer comment d’une femme et un homme tout nu dans un lit, on obtient une femme engrossée et un homme embarrassé.»

Souffre mainois, parce que tu as déchainé la colère de la princesse barbare ! Oh wi Ailvin, explique donc à ta jeune cousine comment on fait les bébés...
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Thorn
    « La force est avec toi » Le Jet d'Ail'

Il était là, planté à quelques pas du lit, les mains toujours croisées. D'un demi-oeil, il regardait sa cousine s’asseoir au prés de la bretonne. Elle parla de bébé, de la maladie factice, puis le cribla de questions. A vrai dire, il n'écoutait pas, il planifiait déjà une retraire. Ou plutôt, il essayait de trouver un moyen de convertir sa fuite en retraite organisée. La stratégie militaire et les histoires d'amour secret, c'était à peu prés la même chose. Du confidentiel, du compliqué, de l'inaccessible. Mais il lui répondit tout de même, après un long :

« Euh... Oui. »

Et, d'un geste lent, de porter sa main à sa tête, le tout suivi d'un "scroutch scroutch". Car oui, il venait d'être illuminé. Malheureusement, ce n'était pas ce qu'il attendait. Non. Ni le plan de retraite ni comment se débarrasser de la gamine Wolback. Non, il venait d'avoir une vision. Celle de la Princesse se vengeant.

« Omagad. »

Il le siffla, imperceptiblement. Il aurait été plus convenant de dire "Mon Dieu", mais le blond est une fashion victime, même niveau langage. Il aurait voulu se jeter sur son amante et la bâillonner, l'empêchant ainsi de déverser sa rivière vengeresse. Mais, comme vous vous en doutez, il n'en fit rien. En soit, il était toujours immobile, se fondre dans le décor de la pièce aurait pu fonctionner, non ? Il entendit la sentence s’abattre, impuissant, incapable de réagir. Femme, cruelle tu es. MAIS LE PIRE ! Oui, parce que l'on peut faire pire (tremblez, pauvres mortels) était la conclusion de la déclaration de guerre bretonne.

« Comment faire les bébés ? »

La mâchoire inférieur du Baron s'échouait inexorablement, laissant paraître une bouche béante. La langue toujours pendue, il fureta à droite et à gauche. Venez mayday !

« Ah... euh... hum... eh bien... »

Oui, il les fit toutes, cherchant à gagner du temps. Réfléchis, réfléchis ! Cervelle ramollie par l'alcool, travailles ! Dans un sursaut de vivacité, il déclara d'une voix verdâtre (réfléchissez, vous aussi, même si ce sera en vain) :

« Plus simple, il n'y a pas. »
Il agitait les mains en l'air, emporté par sa fabulation pédagogue.
« Les bébés, les parents commandent. Et la cigogne, dans un chou rose, apporte. »
Et de faire un quart de tour, marchant d'un pas de maître.
« Le dit chou, aux mères, les pères font manger. »
Et de la pointer la blonde de l'index.
« Les bébés choux, dans les ventres grandissent et dans les latrines enfin, au monde ils sont mis. »
Avant de finir en hochant la tête de manière solennel. Son histoire tenait plus ou moins la route, il allait s'en sortir... peut-être.
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