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[RP] Je, Leyah de Brocéliande, Marquise de Malville...

Blanche_
J'avais reçu la lettre de ma suzeraine deux jours précisément après la venue au monde du cadet de la mesnie Serrant. Mon fils à peine né, les hanches encore bien endolories, j’apprenais de fait en quelques lignes, et la destitution de ma suzeraine, et la mienne, faute de pouvoir défendre la Bretagne.
J'enrageais.

- Ah, dis-je en froissant le parchemin. Le vil, nous atteindre alors que nous sommes si faibles !
De fait, la brusque rage m'avait atteinte en mes tripes : et titubant un peu, je retombait sur mon fauteuil de bois sombre. Les idées m'assaillaient, toutes bonnes et mauvaises, sans que j'en distingue une seule qui calme mon courroux.
- C'est honteux ! Lui, la tête de la noblesse, lui !
Les meubles valsèrent. Les couleurs devinrent noir et grises ; je faillis choir, mais une main m'attrapa. Le vil, le vil, j'étais si faible... Ah quelle scélératesse !
- Et notre suzeraine, elle qui captive devient déshonorée ! La peste soit du fat...!

Et puis, emplie soudain d'une force que je ne me reconnaissais pas, sans doute due à Astaroth et ma nouvelle condition, alors que je me savais protégée et que je savais ma quête juste, j'ouvris la seconde lettre, y trouva la récompense solennelle à mes prières, et je compris.
L'hiver venait, sans aucun doute, et à l'hiver venant, y répondrait le Feu et le Sang.

- Tiercelin ! hurlais-je d'une voix forte. Nous partons à Malville !

Nous partîmes. Nous arrivâmes. Et je, baronne de Donges, fit moi-même afficher au mur de la place de Malville la décente réponse à l'injonction haute : c'était le vent qui avait hurlé, et le jonc qui ne céderait pas.

Citation:
De nous , Leyah Bleizhmorgan de Brocéliande, Marquise de Malville
A l'attention de toute personne qui aura vent ou lira cette missive,


    Salutations,

    Attendu que notre suzerain, Elfyn de Montfort, Grand-Duc de Bretagne, nous a refusé la sécurité et protection qu'il nous avait promise lors de notre serment vassalique.

    Attendu que notre suzerain, Elfyn de Montfort, Grand-Duc de Bretagne, voudrait nous voir guerroyer alors que nous portons un enfant,

    Attendu que notre suzerain, Elfyn de Montfort, Grand-Duc de Bretagne, use de mensonges honteux à notre sujet en inventant des péchés que nous n'avons pas commis,

    Attendu que notre suzerain, Elfyn de Montfort, Grand-Duc de Bretagne, colporte des rumeurs odieuses de remariage alors que nous honorons toujours la mémoire de feu son Altesse Gildwen de Brocéliande, notre époux,

    Attendu l'absence ces derniers mois d'Elfyn de Montfort, Grand-Duc de Bretagne,

    Attendu ses nombreuses fautes commises contre le peuple de Bretagne, et plus particulièrement le peuple de Malville,

    Considérons que celui ci a failli a son rôle de Suzerain.

    " Mais parce que la traitrise du suzerain ne doit pas priver d’honnêtes bretons de leurs terres ... "

    Déclarons ce jour, Dimanche 11 de septembre 1459,

    Que nous ne reconnaissons plus Elfyn de Montfort, duc de Retz, comme le Grand-Duc de Bretagne,
    Que nous ne sommes plus liée à lui par le serment et l'hommage vassalique,
    Que nous ne lui devons ni obéissance, ni protection.


    Que nous restons cependant liée à notre serment envers la Bretagne, terre de nos ancêtres et de notre naissance.


    Nous annonçons donc :

    Que son acte peut lui servir de lèche fondement,

    Que nous maintenons nos vassaux, fidèles à la Bretagne, à leurs titres et rangs sur les terres de Malville.

    Que nous maintenons la levée de ban faite en Malville en date du 4 septembre 1459,

    Que nous enjoignons notre garde et nos vassaux a défendre Malville et la Bretagne,

    Que nous donnons tout pouvoir a nostre Vassale, Blanche de Walsh Serrant, Baronne de Donges pour ce fait, jusqu'a notre libération et que nous puissions revenir. La nommons par là même, Régente des terres de Malville.



    Faict en notre prison dorée, le 11 septembre 1459





_________________
Blanche_
J'étais régente, puisque Leyah en avait décidé ainsi. Inapte à une telle tâche, je décidai prestement de m'entourer des administrateurs habituels de Malville, tel qu'était l'habitude dès lors de Leyah ne se trouvait plus sur ses terres.
On voulut m'offrir le regard des comptes : me savant si peu apte à manier les chiffres, je déclarai que l'on suivrait la ligne fixée par la Marquise. Le plus important, de toute façon, résidait en la réponse que l'on allait offrir à Elfyn de Montfort. Nous, Blanche de Walsh-Serrant, qui avions été baronne de Pannecé, et qui étions Baronne de Donges. Fatiguée par l'enfantement, j'étais cependant grisée par la proximité offerte par Astaroth et le soutien de Castille. Je savais plus que tout, la noblesse suivie et proclamée d'autres parts sans que cela ne soit bafoué. Je savais qu'il existait des valeurs.
Je savais le Feu et le Sang.

Citation:
Je, Blanche de Walsh-Serrant, Baronne de Donges,
A tout ceux qui le liront ou se le feront lire,
Salut.

En réponse aux manquements répétés du Grand-Duc Elfyn de Montfort aux valeurs de la noblesse,
En réponse au non-respect du serment de protection qu'il doit à ses vassaux,
En réponse à l'absence de communication dont il s'était rendu coupable ces mois-derniers.

Je, Blanche de Walsh-Serrant, Baronne de Donges, déclare ne plus considérer Elfyn de Montfort comme Grand-Duc de Bretagne.

En conséquent, en l'absence d'un Souverain à la tête de la Bretagne,
Déclare envoyer les troupes de Donges à la protection de la Bretagne seule, déclare que la Duchesse Douchka pourra en disposer de la façon qu'il lui conviendra.

Plutôt la mort que la souillure !

Blanche de Walsh-Serrant,
Baronne de Donges,
Régente de Malville.


[sceau]


_________________
Naelhy
Malville.
Que personne n'ose demander à la Tartine se qu'elle faisait en ces lieux en cet instant précis qu'est celui ou vous lisez, humbles lecteurs, les avantures trépidantes d'une blonde plus très pimpante, la faute aux voyages.
Le marquisat de Malville.
Touraine, Maine, Anjou, maintenant Bretagne, elle était débarquée il y a quelques jours, étrangement accueillit par une princesse en manque de Chouchen. Na' aimait le miel, pas le Chouchen.

Elle était venue à pieds, toujours antipathique au pouvoir de séduction de la race équine, pour se retrouver en face de garde beaucoup moins flippant que ceux rencontrés à la frontière, mais elle préférait tout de même se méfier.


« Naeva-Lisbeth Wolback. »

Aucun pronom pour introduire la présentation, aucun titre pour la finir. Elle n'était pas grand chose, notre pauvre Tartine née dans une famille principalement bourgeoise qui clamait quelques titres par-ci par-là, pas grand chose pour ainsi dire.

Elle avait passé la place de Malville avant d'arriver au domaine du Marquisat, la sombre affaire n'était qu'à moitié comprise. Elle connaissait la Baronne de Donges qu'elle avait sauvé de Morphée à Pannecé aux moyens d'herbe satanique, elle qui pensait les druides plus ouvert d'esprit était tombé des nues que personne n'ait eut la drôle d'idée d'éveiller l'Hermine avec ce procédé des plus admirables.


« Je suis attendue par la Baronne de Donges, qui semble avoir prit quartiers à Malville. »

La mine tirée de ne pas encore comprendre le pourquoi de son invitation ici, elle lance un regard assez sérieux aux gardes, qui sont censés lui ouvrir maintenant, vu que c'est leur rôle, et qu'elle a prit l'air sérieux, c'est d'une logique!

La tenue était correcte pour l'occasion, les cheveux chastement coiffés comme elle avait prit l'habitude du temps pas très lointain ou elle était encore au service de la l'Infante Josselinière.
Et de rester planté là, en bonne poire toujours fidèle à des appels aussi mondain en des temps aussi incertains.
Elle va la revoir, l'Hermine, ça au moins c'est certain.

_________________

Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.
Blanche_
- Blanche, Régente de Malville et Baronne de Donges !

Je frissonnai à entendre ainsi mon nom. Alors que je passais les lourdes portes de la grand-salle, un valet m'annonçait à mon hôte. Je souris en reconnaissant la trépidante Hyacinthe, dont les prénoms ajoutés me plaisaient énormément.

- Wolback, dis-je juste. Vous avez eu mon pli.

L'évidence-même. Je traversai à grands pas les dalles qui me séparaient d'elle, avant de lui tendre une main vivement, empreinte d'autorité et d'une superficialité que je n'avais plus quittée depuis ma naissance.
D'aucun auraient pu y voir la toute récente bague de fiançailles.

- Soyez la bienvenue en ces terres de Malville appartenant à la Marquise Leyah de Brocéliande.

Et j'attendais, main tendue, qu'elle baise mes doigts de régente.
_________________
Naelhy
Une Hermine, des dalles, puis une main sans oublier la bague.
Elle ne s'en tiendra pas à l'appellation pas son nom de famille, qui, contre attente, lui plait beaucoup, question de sonorité il faut croire. Le protocole? elle n'y connait rien, c'est maladroitement qu'elle se baise pour baiser la main qu'on lui tend.


« Madame. »

Le tout avec le ton mondain vous savez, celui qu'elle ne sait maîtriser mais qu'un jour, ça viendra forcement. C'était court, madame, peut-être même qu'elle se plantait, mais qu'importe.
Superficielle ou autoritaire, elle restait celle qu'elle avait rencontré à Pannecé, et un visage connu dans un monde de barbare est toujours un bon signe.

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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.
Blanche_
Sa réponse me plu. Je savais aussi que viendrait le temps de parler de Yolanda, notre amie commune, que je n'avais alors pas encore revue à l'ouverture testamentaire de Béatrice de Castelmaure. Mais ce temps viendrait plus tard, car pour l'instant il était question d'une chose bien plus importante que notre guimauve adorée : l'entrée dans la noblesse d'une nouvelle dame.

- A genoux, Wolback, tonna ma voix.

Et puis, alors qu'elle était sous mes yeux, encore de ce monde de roture et de populace, je contemplais sa condition et me sentie emplie d'un pouvoir soudain si jouissif, qu'il m'était insupportable de ne pas en user aussitôt. Je me demandais même pourquoi il m'avait fallu autant de temps avant que d'anoblir sur ma baronnie.
Crossac était vieille, je lui offrais une seconde jeunesse. Une jeunesse blonde et dépravée, droguée, en adéquation avec le Feu et le Sang.

- Naeva Lisbeth Hyacinthe Wolback, fille d'Estebald et Sybille Wolback, nièce de Marick de Montrfort-Laval, duc d'Hennebont. Tu es venue appelée par Donges, fille de Bretagne, et ce jour, je, Blanche de Walsh-Serrant, déclare vouloir t'octroyer un fief sur mes terres.
Me jures-tu fidélité et obéissance, Naeve Lisbeth Hyacinthe Wolback ?

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Naelhy
Alors la blonde, celle qui se drogue à rallonge (j'avais envie de placer un semblant de rime) elle, ne jouit pas du tout de la roture. Alors la jeune Wolback reste dans sa position, un genou au sol, comme elle l'avait tantôt vu fait par Margot, sa cousine bretonne, écoutant dans un silence très Aristotélicien (on ne citera jamais assez combien la Tartine est pieuse) l'état de sa généalogie de proximité, qui compte surtout père et mère.

Nous en venons maintenant au serment, qui était de loin la partie la plus intéressante à cet instant.
Sa réponse sortie, préconçue mais pas pour autant mal récitée.


« Oui, je vous jure fidélité & obéissance, à vous, Blanche de Walsh-Serrant, Baronne de Donges. Dans la sincérité et dans la durée, à travers les épreuves, je jure sans l'ombre d'un doute et encore moins d'une hésitation de vous être fidèle, de vous procurer mon conseil et mon aide, et ce dès aujourd'hui et pour toujours, par le lien vassalique. »

Plutôt la mort que la souillure.
C'est bien cela non?

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Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.
Blanche_
On la trouve belle, on l'aime déjà. Naeva a un éclair de lucidité dans sa pâleur qui séduit instinctivement la baronne de Donges. Il y a de la beauté dans sa décadence, de l'élégance dans sa drogue. Tout cela, sans doute, lui rappelle la dame de Concèze, la très illustre Aléanore dont peu de gens désormais font référence.
Tout cela, en somme, c'est la noblesse en bouton.

- Wolback, je fais de vous ma femme.

Elle tire vers elle sa toute nouvelle vassale, la hissant par les épaules à cette toute nouvelle condition de noble. La porter lui fait un peu mal, le dos crisse et crie, mais Blanche tire fort et remonte sur ses jambes la jeune blonde. Bienvenue ma grande ! Dans un sourire, Blanche annonce haut et fort :

- Je vous fais vassale par mes terres de Lavau. Vous serez désormais dame de Lavau, noble de Bretagne, et devrez à votre terre fidélité et protection.

Un instant les yeux s'attardent sur la silhouette frêle de sa vassale. Vassale ! Oh, que l'idée-seule lui est drôle ! Et pourtant tout y est... L'acte, la parole, la décision, même le blason apprêté spécialement pour elle... Ne manquait plus qu'une seule chose. L'ultime phase, jamais réalisée en Bretagne, et pourtant si primordiale.

- Recevez ce baiser de paix.

Et les lèvres de Blanche rejoignirent celles de Naeva.
Voila, ça y était. Naeva Lisbeth Hyacinthe Wolback était dame de Lavau.
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Elfyn
[Forteresse de Fougères]

-Votre Majesté? Un pli

En haut des remparts, la main posé sur la garde de son épée, le doublet armant aux couleurs de Retz et de Bretagne. Il discutait avec le Capitaine de la Garde et l'architecte, voyant quel mur d'enceinte il fallait fortifié en homme ou en pierre.


Donnez moi ca. Merci

Laissant les deux hommes discuter entre eux de la suite il s'éloigna de quelques pas pour lire le rapport des huissiers, la baronne déchue siégeait à Malville et comptait y rester.

Faisant signe au Capitaine de la Garde de Fougères d'approcher il lui donna des directives afin qu'il aille chercher Cassius et qu'il fasse se préparer les hommes pour Malville.


Ce n'est pas deux femmes qui vont commencer à créer des troubles.
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"Un jugement négatif vous satisfait plus encore qu'une louange, pourvu qu'il respire la jalousie."
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