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[RP Fermé] Ca fait du mal...

Karyaan
Qui dit RP Fermé, dit bien entendu que votre marionnette NE PEUT PAS savoir ce qu'il s'y est passé.
Sauf si vous m'envoyez un PM, à ce moment, là, on peut voir ensemble. Merci de respecter cela.


Et la porte se ferme, laissant les choses en silence, en suspend.
Seule fermant les yeux, elle s'accole contre son bureau, portant sa main à son visage, le massant lentement. Paupières, tempes, front, puis sa main glisse dans sa nuque dans un long et profond soupire.
Ses yeux de brume se posent de nouveau sur la porte close et immobile.
Et la chaleur qui étreignait son ventre quelques minutes auparavant se mue en froid glacial. Cette chaleur au creux de ses bras, envahie par son odeur.
Il a refermé la porte. Le vide reprend ses droits.


Un voile noir passe sur son visage qui se crispe dans une douleur sourde et imperceptible. Elle le sent ce serpent qui danse en elle, qui reprend vie. Ce serpent décadent qui appel à la rage et à la haine. Et le vide devient étouffant. Gouffre vertigineux où tout devient nébuleux. Elle est rien et ne sera jamais. Flottant entre deux univers où elle ne se retrouve pas.
Elle a mal de ne pas être comme eux. Elle envie cette simplicité, ce bonheur facile qui les étreints dès qui les frôle. Elle n'existe plus. Depuis qu'il a reprit avec lui la seule chose qu'elle avait osé donné.
Dans son esprit, perdant doucement pieds, un visage s'impose. Ses poings se serrent, grimaçant légèrement, luttant pour s'en défaire. Le silence devient oppressant, la solitude trop pesante. Elle doit penser à autre chose, elle doit occuper son esprit, elle doit ne plus rien savoir, plus rien comprendre. Elle doit s'oublier.

A Léard elle avait quelque chose pour ça. Évacuer tout ça. Pour avoir l'impression d'être, pour se sentir en vie. Elle qui se sentait si vide, si loin de tout.
Se redressant, elle empoigna sa lourde cape qui tomba sur ses épaules, capuche qui glissa sur son visage. Elle sortit, marchant à vive allure. Il est tard, bien trop tard pour qu'elle croise quiconque et quand bien même. Elle n'avait aucun compte à rendre là. Et valait mieux pas qu'on lui en demande.


Elle est entrée en mode autodestruction...

Les nuages imposent une nuit sans lune, sombre et froide. Elle glisse le long des ruelles, marchant d'un pas déterminée, se dirigeant vers la sortie Ouest de la ville, rejoindre Léard. Même si le domaine était vide depuis des mois à présent.
Elle fit cependant un détour. Quelques minutes à peine. Son allure ralentie aux abords d'une maison modeste, s'arrêtant dans la pénombre d'un haut mur. Ses yeux de pluie rivés sur la lumière des écuries. Elle s'avança lentement et s'arrêta à l'embrasure de la porte. Silhouette étrange d'un être sortie de nul part en plein milieu de la nuit.
Elle ne sait pas combien de temps elle resta là. Regardant l'homme qui travaillait à cirer les cuirs. Elle savait qu'il serait là. Il a toujours aimé travaillé tard, même quand il était employé à Léard. Seul, il y trouvait sans doute cet espace de sérénité qu'il est difficile d'avoir quand on vit en communauté.
Il se leva alors pour reposer le bridon dont il s'occupait. C'est alors que son regard se posa sur la silhouette debout au seuil de la pièce. Immobile, autant l'un que l'autre, le silence s'imposa. Nul besoin de mot, ni même un regard échangé. L'ombre recula et disparu dans la nuit et les ruelles entrelacées.

Elle reprit son pas rapide, sortant des remparts de la ville, se dirigeant vers Léard. Ce chemin, elle l'avait fait des milliers de fois et pourrait le faire les yeux fermés. A l'approche du domaine, elle bifurqua à droite et monta une colline qui surplombait le paysage environnant. Colline coiffée d'une petite forêt de chênes qu'elle retrouve toujours avec plaisir. Tout en s'en approchant, elle décrocha sa cape qui s'étala sur l'herbe. Ses doigts frôlèrent alors l'écorce des grands arbres. Pas de lune cette nuit. Et le vide la rend nauséeuse, même ce qui l'entoure ne l'apaise plus. Elle a besoin d'autre chose. Elle a besoin de s'oublier. Elle a besoin d'avoir mal pour se retrouver.

Le silence de l'isolement n'est perturbé que par ses pas sur le sol boisé. Serpentant entre les arbres, elle les devine, les reconnait.
Et puis...

Une main se pose sur son épaule, glissant le long de son bras, et s'imposant autour de ses hanches la bloquant alors contre un des arbres. Sentant un corps peser sur le sien.


Et tout bascule...

D'un point de vue extérieur, on pourrait croire à un outrage.
Sauf qu'il est voulu, de part et d'autre. Parce que c'est comme ça que ça marche entre eux.
Jamais ils ne se parlent, ne se croisant que pour disposer l'un de l'autre quand le besoin est trop violent. C'était déjà comme ça du temps où il travaillait à Léard. Il en est de même aujourd'hui alors qu'elle est Comtesse et lui un simple palefrenier d'une maison modeste.
Elle a un besoin vital d'oublier. Et c'est dans la folie des corps qui se déchirent qu'elle arrive à se sentir en vie. Même si le sang coule, même si ça fait mal... ça fait du bien.
Il n'y a que la nature qui est témoin de ces ébats animales. Cris étouffés par une main sur visage en sueur.
Plus rien n'existe, que ces sensations de douleur qui se muent en plaisir insoupçonnés.
Et ça fait mal. Les yeux en pleure, rivés sur sa lune qui se montre entre deux nuages, alors qu'un corps puissant martèle le sien.
Elle revit sous ce corps en fusion qui explose à répétition. Plus rien existe, même plus ce vide et ce froid qui l'oppressent.

Ça fait du mal... ça fait du bien...

Et c'est à l'aube qu'il est convenu qu'il la laisse là. Au milieu de sa forêt. Sans un mot ni même un regard. C'est ainsi, même s'il aurait aimé être d'avantage. Elle avait posé ses limites. S'il les dépassait, il perdrait ce privilège qu'elle lui accordait parfois.
Il la laissa donc au petit matin. Alors qu'en elle, le vide, serpent familier, était revenu, niché au creux de ses entrailles.

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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."
Karyaan
[21 septembre 1459... Équinoxe d'Automne... Lune Décroissante]

Mabon...

Peu importe tout ce qui se passait autour d'elle en ce moment. Il y a des moments dans l'année où ses pensées sont tournées vers un ailleurs, une autre vie, un passé.
Elle a beau tout faire pour avoir le cœur et l'âme dirigés vers l'avenir, ce qu'elle est la rattrape irrémédiablement.
Et cette nuit là, c'est sous la voute étoilée que le froid se calma un peu.
Parce que tout semble simple parfois. C'est au creux de ses bras, les yeux rivés au ciel que le serpent glacé de sa solitude se tut. Pour quelques heures, juste quelques heures...

Parce que tout semble simple quand on ne pense à rien.
Assis sur l'herbe, en haut de cette colline si chère pour elle. Elle lui montre ce que lui a apprit son père. Fils de marin, amoureux des étoiles.
Et ensemble, ils partent en voyage. Les noms des astres s'enchainent, les constellations, et les caresses tendres qui la bercent en cette nuit si tranquille.

Mabon...
A l’équinoxe d’automne, les jours et les nuits sont d’égale longueur, c’est une période d’équilibre, mais la lumière cède la place. La Déesse pleure son consort qui s''est éteint physiquement début aout, lors de Lughnasadh.
Cette nuit, son esprit errant rejoint l'Autremonde et disparaitra fin octobre lors de Samhain. Parce qu'un Dieu se meurt toujours en trois fois, c'est ainsi, le Cycle est immuable.
C'est une nuit calme, et sereine, où il convient de se retrouver, et de méditer sur soi.

Ses doigts entrelacés aux siens, elle lui montre ce ciel qu'elle connait si bien. Et le froid se mue en une chaleur douce et confortable.
Même si elle sait que ce n'est que pour un temps éphémère, elle n'y pense pas, elle vit le moment présent.
Et la voix des siens se fait corps dans son esprit, litanie d'une prière qu'ils répètent tous, en Cercle, pour cette nuit si particulière pour eux, pour elle.

Chef cornu des esprits aériens.
Et maintenant qu’il se tient invisible sans le Cercle,
Il réside dans la secrète semence,
La semence du blé frais et mûr,
La semence de chair,
Dissimulée dans la terre,
Merveilleuse semence d’étoile.
La vie est en Lui,
Et la Vie est la Lumière de l’homme,
Ce qui n’est jamais né et ne meurt jamais.
Ainsi les sages ne pleurent point mais se réjouissent.


Et tout se bouscule et s'enchaine. Parce qu'elle est chez elle sur cette colline, sous cette lune qui est sienne.
Alors elle prend et se donne.
S'échappe pour mieux attiser ce feu qui bouillonne et en devient incandescent.
Elle rend hommage aux siens, à ses Dieux, à sa croyance, au milieu de ces arbres où l'énergie afflux sans réserve.
Il prend et possède sans retenu.
Animal, elle le voulait animal, il l'est devenu.
Et les chairs s'étreignent, se déchirent. Goût cuivré d'un baiser passionné, meurtri par la frénésie d'une envie.

Cinq ans qu'elle est seule pour cette nuit là. A rendre hommage à sa Lune, à ses Dieux.
Cinq ans qu'elle ne partage plus.
Cette nuit encore, tout restera ancré en elle, même s'il est là. Parce qu'il n'est pas comme elle et qu'il ne comprendrait pas.
Et quand la furie s'éteint, il s'endort avec elle dans ses bras.
Écoutant son cœur battre, les yeux rivés sur l'astre pâle, le serpent glacé se remet en branle et arpente le creux de son ventre. Se faisant pesant, lourd, nauséeux. Et des larmes incontrôlables glissent sur ses joues diaphane, parce que rien a de sens, parce qu'elle sait qu'elle n'existe pas vraiment.

Et quand les premiers rayons de soleil frôlèrent le ciel, elle se leva, le laissant là, endormit.
Elle s'est retrouvée pour une nuit.
A présent, il était temps qu'elle s'oublie de nouveau pour accomplir ce pour quoi elle était devenue publique...

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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."
Karyaan
[Je serais là... ]

Elle est...
La chose qui n'est rien et ne sera pas.
Parce que le tout a besoin du vide pour prendre ses armes.

Elle est...
Le pilier fragile d'un bouclier trop lourd à porter.
Parce qu'il n'y a qu'elle qui a ce sacrifice déchiré sous la peau.

Elle est...
Ce serpent qui danse dans les méandres des certitudes du monde.
Faisant tomber une à une les barrières qui l'empêchent d'arriver à son but.

Elle est...
Son dernier souffle
Et elle se bat pour quelque chose qui ne viendra pas...

Alors elle tient debout jusqu'à s'effondrer mais pas encore.
Bloc de granit qui n'est en fait que de l’albâtre, friable sous ses larmes.
Elle tient et avance, et le vide l’envahit, ce boulet pesant qui lui arrache parfois les tripes quand c'est trop dur.
Nausée qui la prend et se déverse au milieu de tous ses doutes, ses angoisses qu'elle n'a pas le choix de taire.

Ce pourquoi l'on étouffe...

Souvent à genoux quand elle est seule au milieu de ses arbres, les poings serrés, se cramponnant à cette terre qui est la seule à l'apaiser. Le visage inondé de larmes qui ruissellent malgré elle, lavant la fatigue qui la ronge comme un acide et qui est devenue sa drogue.
Tenir, par les nerfs, tenir parce qu'il le faut. Pour lui...

Elle est la plaie qui ne guérit pas...

Alors elle s'en sert pour se relever. Se saignant pour avancer. Tenir malgré la douleur, malgré la solitude, malgré le froid. Pour lui, pour y arriver, parce qu'il est devenu un essentiel, une raison d'être.
Parce que lorsqu'elle doute elle y pense.
Et c'est comme tout, ça brûle d'une ferveur comme ça la consume de tout ce que ça représente et implique de sacrifices. Ça ronge, ça liquéfie tout ce qu'elle est en elle.

Être rien, pour pouvoir être tout.
Et si tu crèves encore... je serais là... je suis ta défaillance... ce manque qui ne se comble pas...

Ce manque...

Putain qu'il fait froid...
Qu'il fait lourd, alors que la chaleur écrase ce début d'automne aux allures estivales.
Putain que ça fait mal...
Ce vide qui se mue comme un serpent gras au creux de son ventre.
Ses yeux de brume rivés sur le néant de ses émotions.

Elle est cette ecchymose. Celle qui encaisse, celle qui prend.
Elle est ce dernier souffle...
Et cette chose... ce pourquoi elle se bat... pour quelque chose qui ne viendra pas...

Ça fait mal...
Ça fait si mal...

Visage impassible, debout, en haut de cette colline.
Le vent faisant danser ses mèches de ses cheveux lâchés.
Ses yeux de pluie accrochés sur ce lieu, cette cours, cette fenêtre où jadis une flamme dansait la nuit.

Et si tu pleures encore...
Je serais là...

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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."
Karyaan
[Les chemins de l'excès...]

... mènent à la tour de la sagesse

Dans l'errance des esprits et des espérances
Dans l'accoutumance de la solitude et de la suffisance de soi
On ne se rend plus compte du vide qui s'immisce et qui prend corps
Comme un ballon qui gonfle et pousse les parois de la raison... irrémédiablement

Sur ce chemin parsemé de rien et d'indifférence
Ces choix qui ne sont fait que pour avancer plus encore
Sans réel but, sans vraiment savoir pourquoi
Continuant malgré tout, un pas après l'autre
Franchissant ces limites, ces fossés qui ne sont en fait qu'un pas de plus

Et on continu, inlassablement
Arpentant ces terres à la recherche d'on ne sait plus trop quoi
Finissant par voyager juste pour ne pas rester là
Juste histoire de ne pas s'attacher
S'oubliant totalement dans l'infini du tout et du rien

Alors on avance et pour se sentir en vie on les franchit
Ces limites qui se font palpables tant elles sont interdites
Et on y verse, dans ces excès qui au fur et à mesure en deviennent fades
Et on en veut d'avantage, et on en réclame encore et encore

Et le vice vous lie à la luxure
Et le sang appelle le sang
Et le sexe donne goût au sexe
Et le trop plein... à l'indifférence

Et c'est en fantôme qu'on fini par se mouvoir
Creux, vide de toute sensation
Répugnant à tout sentiment
Et c'est là qu'on attend la lumière
Se sont les chemins de l'excès qui mènent à la Sagesse

Une ville de plus
Des rencontres sans saveur... encore
Des visages sans laideur ni beauté
La platitude de ce qui est, sans relief
Sans courbe, impalpable, trop facile, trop aisé

Une ville de plus
Des rencontres insignifiantes
Des visages...
Son visage...
Ses yeux... son regard et son sourire

Une ville, ce Comté qui n'est même pas le sien
Et le ballon cesse de gonfler
Et le vide cesse de tout envahir
Et ses lèvres douces comme un rayon de soleil matinal
Et sa peau de soie où on se damnerait pour y écrire son avenir
Et ses doigts agiles et si fébriles
Et ses mots qui n'ont d'importance que parce qu'il les prononce
Et ce corps qui danse malgré toutes les souffrances qui y sont gravées
Et son chemin, ses chemins, ses excès qui l'ont mené à sa Sagesse

Et ses baisers au goût de toujours trop peu
Et sa sueur dans ces unions illicites
Son parfum aux saveurs d'infinie
Ses courbes à rendre fou un saint
Ses reliefs qui vous plongent dans un vertige
Tourbillon de certitudes qui prennent tous leurs sens
Il est excès, je suis Sagesse
Je suis folie, il est dérisoire
Il est envie, je suis désire
Il est sucré, je suis gourmande
Je suis puissance, il est ma force
Il est mon tout, il est mon unique...

Et cette sensation violente d'un apnéiste qui reprend son souffle
Et ce vide qui se rempli d'un coup
Cette déferlante de tout qui fracasse les parois de nos certitudes
Tout s'ébranle
Et on s'entend dire des mots qu'on croyait révolu
Et on se prend à croire et à espérer
Jusqu'au jour où on se rend compte que tout est fragile
Comme un cristal prit en pleine tempête

Et là tout s'éclaire
Et là, la lumière vous aveugle et vous rend la vue
Et là on comprend qu'on ne s'appartient plus
On ouvre de nouveau les yeux et on redevient ce qu'on a été
Se servant de cette Sagesse
De ce savoir pour protéger ce qui vous a redonné vie
Et là on se rend compte à quel point on est prêt à tout
A tout... même à l'indicible...

Mes excès, mon amour, ma Sagesse...

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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."
Karyaan
[Samhain... nuit du 31 octobre...]

A écouter en même temps
Musique
Ambiance


Grincement quand la clé se tourne dans la lourde serrure de fer forgé. Serrure qui n'a pas été utilisée depuis des mois, quand une autre a fermé la grille en pensant ne jamais revenir.
Mains qui se posent sur le métal et le poussent pour laisser entrer une silhouette vêtue de noir. La pluie tombe sans discontinuer, frappant le pavé de la cours désertique. La grille claque plusieurs fois, rebondissant lascive sous son poids et s'immobilise, le silence reprenant ses droits. Seule la pluie se permet de le rythmer en cette nuit si particulière. La pluie, accompagnée des grondements d'un orage qui se déchire au loin.

La silhouette, fantôme capée, capuche sur le visage, une lourde besace en bandoulière, long bâton de marche en bois d'aulne à la main senestre, immobile au centre de la cours, ses yeux de brume se posant sur la demeure vide, abandonnée. Elle n'y était pas revenue depuis juin, depuis le drame. La lourde clé dans sa main libre, les lieux lui appartenaient à présent, depuis plus de deux mois, mais elle n'avait pas osé redonné vie au domaine avant d'être sure. Elle n'était pas tout à fait certaine encore, même s'il faudrait un grand malheur pour que ça n'arrive pas. Sait-on jamais.
Mais elle savait que ce lieu était le plus adéquat pour ce qu'elle voulait faire. Isolé de la ville, vide de toute vie. Elle avait besoin d'un toit cette nuit pour faire ce qu'elle devait faire. La pluie risquait de briser le cercle et elle n'avait pas eu le temps d'en consacrer un de pierres levées. Et puis... trop dangereux ici...

Elle n'avait pas verrouillé la grille, un autre devait venir. Depuis cinq ans elle était seule durant ces moments là, mais pas cette nuit. Viendrait-il ? Oserait-il ? Elle ne se posait même plus la question, elle en connaissait la réponse.

Ses yeux de brume se posèrent sur la fenêtre des appartements de l'ancienne maitresse des lieux. La pluie se déversant sur son visage comme des larmes qui ruissellent sans se tarir depuis des mois. Elle sourit légèrement. Elle avait presque réussi, presque. Encore quelques semaines, quelques jours et ça sera bon. Tenir pour Elle, tenir pour Sa descendance. Parce qu'Elle le mérite plus que quiconque. Le domaine reprendra vie bientôt oui... bientôt, mais ce soir, elle avait une toute autre priorité.

Un grondement au loin la ramena au moment présent, sa capuche dégoulinant en lourd filet d'eau devant son visage impassible, calme. Elle reprit sa marche et contourna le bâtiment principal, pénétrant dans la cours intérieur de ce domaine qu'elle connaissait par cœur, s'arrêtant de nouveau, elle sourit légèrement quand ses yeux se posèrent sur le préau qui longe la petite cours. Un toit de pierre, des piliers, pas de mur... parfait.

Posant son bâton de marche contre l'un des soutenant, elle fit glisser sa besace au sol et retira sa cape encore plus lourde, chargée de pluie. Puis fouilla dans son sac, y retirant tout ce dont elle avait besoin pour cette nuit unique. Autre clé, elle entra dans la réserve non loin et en sortit un balai. Prenant un morceau de charbon, elle dessina un pentacle sur le manche et murmura.


Aradia lu' Cernunnos, qualla dumo lu' u'thet nindol pentacle. Nindel ol olisteren a dos l' bwael morfel kestal whol jala mora d' ssinssrigg lu' d' ssin. Aradia lu' Cernunnos, dumo nindol klez morfel wun dosst bel'la ji nindel ol kl'aen xuil bwael kl'ae lu' whol dosst ib'ahalii.
(Aradia et Cernunnos,daignez bénir et consacrer ce pentacle. Qu'il acquière par vous les vertus requises pour tout acte d'amour et de beauté. Aradia et Cernunnos, bénissez cet outil préparé en votre honneur afin qu'il serve à bon usage et pour votre gloire.)


Puis elle se mit à balayer lentement une large surface.Ci-fait, au centre elle y plaça un petit chaudron, plusieurs bougies, noires, blanches, orange, vertes. Puis des fruits de saison et du vin. De l'encens et du pain.
Se levant, elle fit quelques pas vers le sud et plaça une bougie blanche.
Puis vers l'est, à égale distance, elle déposa un bol d'encens. A l'ouest, une coupelle d'eau et enfin au nord, elle y déposa un petit récipient de sel. S'immobilisant, elle regarda le tout et inspira profondément. Elle ne le fermerait pas de suite le Cercle. Pas avant qu'il n'arrive. Personne ne doit le franchir dès qu'il est fermé sous peine de le briser, pouvant provoquer des risques ou de mettre en échec le rituel.

Revenant vers le centre de ce qui sera un Cercle, elle replaça correctement le chaudron.
Devant celui-ci, elle y déposa une bougie blanche, la bougie verte est placée dans le chaudron, les oranges sur les cotés et les noires attendront. Dans un geste lent, elle dégaina la dague qu'elle porte au creux de ses reins, fermant un bref instant les yeux, elle murmura à nouveau.


Qualla, o Athamé, a l' kaaseel d' Abrahach, Abrach lu' Abracadabra, ji nindel dos kl'ae d' fashka wun jal ussta faer xund lu' d' kulggen qua'laen ussta ogglinnar keffal lu' velkyn.
Qualla, a l' malla kaas d' Aradia lu' l' malla kaas d' Cernunnos.
Qualla, o Athamé, ji nindel dos sslig'ne uns'aa dal jala priqual, t'yin doer nin xxizzia uns'aa.
Qualla, o Athamé, a yorn Yah lu' l' bwael Quar'valsharess, a l' anulon, slyannen lu' l' athiyken vel'bolen pholor mina.
Natha bwael morfel folt 'zil dos plynn kku ussta ssinssrine wun jal klezn vel'klar Usstan kl'ae dos, a l' yorn d' Aradia lu' Cernunnos.

(Je te conjures, ô athamé, par les noms d'Abrahach, Abrach et Abracadabra, afin que tu serves de force dans tous mes travaux magiques et de défense contre mes ennemis visibles et invisibles.
Je te conjure encore par le saint nom d'Aradia et le saint nom de Cernunnos.
Je te conjures, ô athamé, afin que tu me protèges contre toute adversité, ainsi viens-moi en aide maintenant.
Je te conjures, ô athamé d'airain, par le puissant Dieu et la bonne Déesse, par les cieux, les étoiles et les esprits qui président sur eux.
Reçois une vertu telle que tu accomplisses mes désirs en toutes choses où je t'utilise, par le pouvoir d'Aradia et de Cernunnos.)


Ouvrant lentement les yeux, de la pointe de la dague, elle grava sur le sol de pierre un pentacle et sourit légèrement, ses doigts caressant le dessin qui partira facilement d'un frottement ferme de la main quand tout sera fini. Puis, elle prit une bougie noire et lentement grava dans la cire un nom - Guilhem. Puis, elle en prit une seconde, et fit de même et grava le nom de Karyl. Continuant, marquant chaque bougie d'un prénom d'une personne décédée - Nith, Lysesl, Anorion, Michel... - et tant et tant d'autres. Enfin, elle en prit une dernière et hésita. Elle n'était pas sure, pourtant on lui avait dit que si, mais elle ne voulait y croire. Elle aurait peut-être une réponse cette nuit, alors dans le doute, elle grava ce nom non sans difficulté, le cœur lourd, le ventre noué. Comme cette année où elle avait fait une bougie marquée du nom de sa mère.
Elle déposa le bâton de cire avec les autres et ses doigts frôlèrent le nom qu'elle venait d'écrire - Cerridween.
Elle ferma un bref instant les yeux et soupira profondément.
Elle ouvrit de nouveau les yeux alors qu'un grondement au loin s'imposa. Se relevant, elle balaya le lieu du regard et fini par reporter son attention sur la pluie qui tombait sans discontinuer, comme si tout le ciel du Maine pleurait cette nuit là, tous ses enfants tombés au combat.
La mort n'est pas une chose triste dans sa culture, elle est la continuité d'une vie. Ce qui est dur ce sont le manque et les conséquences de la perte de celui ou celle qu'on aime.

Lentement elle reprit sa cape détrempée et la reposa sur ses épaules. Refaisant le chemin inverse, elle fit le tour du bâtiment, retournant à la grille pour l'attendre. Il viendrait. Elle en était persuadée. Il viendrait partager sa différence, ses peines et ses espoirs. Il viendrait...

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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."
Bezuto
[un 31 octobre pas comme les autres ]



Journée du 31 octobre , tard déjà une légère lumière
éclairant la fenêtre d'un bureau perdu dans un couloir sombre du palais , le roux se penchant sur des mots des chiffres qui commence à lui faire
mal à la tête écrit sur des parchemins froissés par tant de manipulation.
Il se redresse soupire vrombissant qui s’échappe
un coup d'oeil à la fenêtre , voile noir complet troublé par la pluie qui tombe avec acharnement s’écrasant sur la vitre
Il est temps pour lui de partir il ne sait trop ou
cela va le mener , des questions
il s'en est posé , celle encore sans réponse , la trouveront cette nuit .
L'écoconomiste soldat il ne sait trop , se lève ,
s’étirant de tout son long , rangeant les papiers traînant sans grand enthousiasme de les retrouver plus tard , enfilant son mantel , serrant les attaches , il y fixe sa cape , prenant la bougie qui l'éclaire pour en allumé
une autre plus petite soufflant rapidement la grande qui se met à fumer , se saisissant de son bougeoir , il ouvre sa porte celle posant son chapeau
sur son crâne il en aura aussi besoin si il ne veux pas arriver détremper ce qui risque de quand même être le cas , tant pis .
Il s'élance dans les couloir désert à cette heure , seule quelque garde présent qu'il salut de la tête avec respect , il s'oriente dans le labyrinthe qu'il connait par coeur grâce à la simple source de lumière
qu'il garde sur lui , C'est en arrivant à la porte du palais passant
celle ci qu'une légère appréhension s’empare de lui , levant les yeux cherchant son chemins il ne tarde pas à le trouver, il irait à pied là bas dans cette forteresse abandonné , il n'y était jamais rentré ,
il l'avait seulement aperçus de loin comme de près , mais ça cette endroit lui tenait à coeur à elle , alors ceci l’était tout autant pour lui , sur le chemins non loin de chez lui il avait une pensée pour ça fille gardé par une nourrice en
qui il avait toute confiance ce n’étais pas respecté un dire , mais il ne pouvais quand même pas l’emmener n'y la laisser seule .

Des pas qui s’accélère le pluie froide qui atteint
sa peau , ruisselant sur son visage pourtant caché par son chapeau , mouillant le bas de ses braies pourtant couvert par ses bottes , il s'approche et
au fur à mesure , l'envie de la retrouvé s'empare de lui envie de la voir et de partager ce qu'elle à voulue
partager avec lui en cette soirée et bien plus...
La route prend forme , il ne s’arrête plus flânant en regardant le paysage , se changeant partiellement les idées , traversant
ce qui doit l'être , chemins qu'il connait pour avoir était quelque fois dans des espoir de l'y trouver , ce qui à était le cas le plus souvent .
Ces grimpant sur la Coline ,se mettant à son sommet droit il plonge son regard sur l'endroit ou il va se rendre , pluie qui bat de plus en plus la colline la rendant molle par endroit , ses yeux toujours sur
cette endroit qui à bien faillit lui enlever quelque chose qui lui est si important , il passera ce n'est plus le cas ,
Localise les grilles , il s'en approche pas lent , pas sur pour ne
pas glisser se ne serait pas le moment de se retrouver
dégoulinant de boue , arrivant non loin de celle ci, il finis par apercevoir une ombre , une ombre noire , qui se dresse qui semble attendre quelque chose .
Il plisse les yeux , cherchant à percer la noirceur
du moment pour en voir d'avantage .
L’attendre lui , c'est elle , prenant une grosse inspiration il s'en approche toujours , se retrouvant seulement à quelque mètre , son regard comme scotché à cette ombre dont les forme se dessine devant lui .
Il s'arrête tout proche , léger sourire qui parcoure ses lèvres à lui , plus aucun doute possible .


-Vendui' ussta quortek
(Bonjour mon âme )

Sourire qui s’élargit s’appliquant à prononcer ses rares mots qu'il connait, il se rapproche alors d'elle , une main qui
ne se refuse pas à venir se poser sur sa joue chaude légèrement mouillé des yeux qui se croisent .


-Tu ne m'as pas trop attendu ?

Il n'attend pas sa réponse pour venir se coller à elle , venir
sentir sa chaleur déposant sur son autre joue un baiser d'impatience , se rassurant lui même ,qu'elle soit là ,i l n'est pas intimidé , il n'a plus
aucune appréhension , elle l'est à fait s'envoler en quelque instant , ses yeux dès lors se pose dans les siens , il est prêt
il n'attend plus qu'elle lui fasse découvrir

_________________
Karyaan
[Léard, sous une pluie battante]

A écouter en même temps
Musique
Ambiance


Enveloppée dans sa lourde cape noire, capuche cachant les trois quart de son visage, l'eau de pluie ruisselant sur le tissu gorgé d'eau, un léger sourire naquit sur ses lèvres fines quand l'ombre de celui qu'elle attendait se détacha de la nuit.
La grille grinça de nouveau sur ses gongs quand il entra dans ce domaine qui sera le sien, peut-être, prochainement.
Claquant lascivement, le fer forgé s'immobilisa de nouveau et un grondement déchirant se fit entendre au loin alors que l'ombre massive s'approcha. Trois mots, juste trois mots, maladroits mais qui veulent dire tant et tellement.

Si différents et pourtant si semblables, deux êtres que tout oppose et qui se complètent sans trop savoir pourquoi. Il est comme la pièce de ce puzzle qu'elle cherche depuis tant de temps à terminer. Il est cette certitude qui lui a fait comprendre qu'elle est, qu'elle existe, qu'elle a ce droit elle aussi à ne plus être simplement une ombre.
Juste trois mots auxquels elle répond par un sourire plus franc, répondant au sien alors que sa main glisse sur sa joue. Long frisson la parcourant, fermant un bref instant les yeux, quand sa chaleur se mêle à la sienne, la brume se noyant dans les émeraudes où plus aucun mot n'a d'intérêt.

Paupières qui se ferment de nouveau quand il dépose un baiser sur sa joue, tournant légèrement son visage, ce sont ses lèvres qu'elle trouve. Baiser au goût de pluie, si tendre, si délicat, sous l'averse qui gronde sans discontinuer.
Combien de temps ils restèrent ainsi ? Elle n'en savait rien, le temps n'existait plus vraiment quand il était à ses cotés.
Léger sourire quand elle lui prit la main, entremêlant ses doigts aux siens et murmurant.


Viens...

S'il n'appréhendait pas ce moment, ce n'était pas le cas pour elle. Elle allait faire une chose qui est formellement interdite au sein de sa culture, faire découvrir un rituel à quelqu'un qui n'en fait pas parti. Elle appréhendait, car elle gardait en tête cette nuit là, au pieds de cet arbre, quand il avait compris ce qu'elle était. Elle gardait ancré dans son âme, comme une balafre qui n'a pas encore cicatrisée, ce mouvement de recule et cette peur dans son regard, quand elle lui avait fait comprendre qu'il avait en face de lui ce que sa culture nomme... une sorcière.

Contournant la bâtisse, elle retira lentement sa cape quand ils arrivèrent sous le préau. En silence, elle le regarda se défaire également puis, lui prit de nouveau la main et l'entraina au milieu de ce qui sera un cercle quand elle l'aura fermé. Elle s'agenouilla et l'incita à faire de même. Face à lui, les mains dans les siennes, lui souriant tendrement, elle parla d'une voix calme, presque murmurante, ses yeux ancrés dans les siens.


Il est temps d'éteindre le feu de l'année qui se meurt et d'allumer celui de l'autre qui s'éveille. Samhain est le temps de la purification et du pardon. Au sein de ma croyance tout est dual. Il n'y a pas de certitude, tout est en mouvement, tout est cyclique.

Parlant lentement, cherchant ses mots espérant lui faire comprendre ce qui pour elle est d'une logique immuable.

Notre année est divisée en deux. Le temps de la lumière et le temps de l'ombre, comme une journée. La nuit tombe sur le monde et la nature s'endort doucement, bercée et protégée par la Déesse qui veille.
Samhain est le lien entre les deux. Là où notre Déesse s'éteint pour veiller de l'Autre Monde. Le voile entre les deux mondes est si fin que c'est le temps pour nous d'honorer ceux qui sont de l'autre coté.


Silence. Le regardant. Comment ne pas lui faire peur ? Comment lui faire comprendre que pour elle, pour eux, c'était un jour de fête car un jour de renouveau, une renaissance et une promesse d'un avenir basé sur tout ce qu'ils avaient appris durant l'année passée ? Elle reprit, toujours sur le même ton, alors qu'au loin, le ciel se déchirait encore.

Je vais t'expliquer ce que je vais faire et pourquoi. Tout ce que je te demande, c'est de me faire confiance.

Léger sourire, sachant à l'avance sa réponse, elle ne l'attendit pas et continua.

Comme je t'ai expliqué la dernière fois, le voile entre les deux mondes est fin. Au sein de ta culture, vous vous déguisez, vous décorez vos maisons, et vous allez dans les rues pour faire le plus de bruits possible. En faite, pour vous, c'est pour faire fuir ceux que vous considérez comme indésirables. Nous... nous les appelons...

Silence, appréhendant sa réaction, sa peur, son rejet, elle continua malgré tout.

Nous... nous les appelons pour les honorer. Pour nous souvenirs d'eux et de tout ce qu'ils nous ont apporté. Pour les apaiser, pour ne pas les oublier.

Délicatement, elle prit une bougie noire sur le tas qu'elle avait préparé et lui montra.

Avant minuit, je vais faire ce qu'on appelle la Célébration des âmes. Cela les aide, les apaise, les guide au mieux, surtout celles qui sont récemment passées dans l'Autre Monde.

Lui montrant d'autres bougies noires non gravées, elle lui sourit et reprit.

A toi de voir si tu souhaites honorer des proches disparus. Récent ou d'un passé lointain. Grave dans la cire leurs noms. Si tu ne le souhaites pas, je comprendrais. Ne te force surtout pas. Tout ce que je te demande c'est de rester ici, car je vais former un cercle pour nous protéger de tout ce qui sera appelé et qui pourrait venir sans qu'ils soient invités.

Léger silence, ses yeux de brume noyés dans les siens, cherchant à le rassurer, à se rassurer elle-même aussi sans aucun doute. Elle se met à nue cette nuit, bien plus qu'elle ne l'a jamais fait auparavant. Prenant un risque, même si elle sait, elle sent qu'il ne fuira pas. La peur est malgré tout là, parce qu'elle a grandit avec et que cette nuit, elle ne fait pas face à l'un des siens.

As-tu... des questions... ?
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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."
Bezuto
[Découverte... de l’intérieur ]




Plus rien , décors et paysage disparu, néant absolu ,
ne reste qu'elle petite brune , qu'il chéri plus que tout , ses lèvres suspendu aux siennes , elle prend toute
son importance en ce moment particulier qu'il aime tant de sa part , frémissement qui s’empare de son être , son souffle mêlé
au siens embrume sa gorge d'un air chaud , il pourrait presque passer
des heures à cette échange tellement il aime cela , savourant
comme une pomme juteuse dont on ne voudrais déguster la chaire et le jus , n'en laissé pas une goutte ou un morceau tomber


Viens...

Réveille toujours à ses cotés , retour à la réalité de la pluie qui n'a toujours pas arrêté se déchaînant par torrent trempant leur vêtement , il enserre sa main et se laisse guidé , à ce moment dans son esprit , tout est flou tout et aventure .. d'une découverte d'une chose qui va lui être inconnu
perdu ne sachant vraiment ou elle l’emmène , de toute façon elle a sa confiance, toujours et elle sait qu'elle à la sienne.
Rentant dans ce qui semble être le préau , l'imitant retirant sa cape , ainsi que son mantel dégoulinant profitant pour la regarder elle sourire au lèvres , elle lui reprend sa mais et l'attire plus loin , le roux
regardant les environs , regard curieux sur le vieux bâtiments abandonné délaissé presque .. il se l'imagine à l'époque , époque ou dans ses mur
la vie était , de la joie comme la tristesse , des tragédie comme des fougueuses passions qui sait .. il y a tant d'histoire dans chaque monument ..tant à apprendre , il faut lire les vieux bouquins des fois .. chose qu'il n'a pas vraiment le
temps , et cela et bien dommage , c'est qu'il à une soif d'apprendre , soif de découverte , qui le pousse
parfois à faire des choses , qui lui prenne du temps , mais jamais il ne regrette , il en est même heureux ..car lui cette soif le pousse à chercher plus loin , plus profondément , à ne pas se fier
à ce que lui ne sait pas et à ce que dise d'autre personne .. et sans ça il ne pourrait pas voir derrière certain masque , et sans ça il ne pourrait pas s'épanouir et il ne serait pas là aujourd'hui .

Faisant de même s'agenouillant là ou elle l'y invite , regarde plus que curieux voir intéressé par ce qu'il voit d'ou il est , divers objet
dont il ne peux pas savoir la signification qu'elle leur donne , pour lui tout ceci ressemble plus à des choses courante plus ou moins , mais le roux se doute bien que tout ceci n'est pas là par hasard , il remarque également les diverses bougies , certaine de couleur différente d'autre , il ne pus s’empêcher de pêter plus attention aux bougies noires, elle était plus nombreuse et il y semblait inscrit quelque chose dessus

Il choisit de noyé ses yeux dans les siens ,alors qu'elle reprend à sa suite l'explication
du pourquoi du comment de tout ceci , il l’écoute passionné , comme on raconterait une fable à un enfant qui s'émerveille rien qu'a l'entendre , rien que par la voix de la conteuse , sauf que ce n'est pas un conte cette fois , et ça n'a rien à voir il le savais , et
cette image quoi qu'elle en pense était bien loin, il respectait tout ce qu'elle était du plus profond de lui même , car ceci il l'avais pleinement accepté , lui
Aristoliscien élevé dans se bain là
et bien le très haut lui pardonnera de s’intéresser à ça création , et puis à quoi bon , il n’étais pas déjà des plus fervent adepte , et là il se fiché bien de ça , ce n’étais pas l'important , elle lui partagé ça culture et bien lui accepté avec un grand plaisir .

Il lisait dans son regard une légère peur , il y voyait la plus part des choses d'ailleurs , c’était pour lui une façon de la comprendre
comme une autre que d’interpréter ses choses ci , un sourire rassurant à son encontre hochant la tête
à ses dire pour , restant silencieux , il n'avais pas peur , et ou irait il , il était si bien .. prêt d'elle
elle lui tant une des bougies noire , c'est alors qu'elles prennent
tout leur sens à ses yeux ces la aussi qu'il comprend qu'il se trouve dans un futur cercle.


Je vois .. c'est pour ça que tu m'avais demandé d'y réfléchir .. et bien je l'ai fait alors allons s'y .
Et puis .. Karyaan , je sais ..ou je ne sais pas exactement .. mais une choses est sûr cela représente beaucoup pour toi .
Je ne bougerais pas , tu peux en être sur , ça représente beaucoup pour moi aussi plus que tu ne peux te l'imaginer

Prenant doucement la bougie qu'elle lui montre , ses yeux ne quittant pas les siens respiration lente et contrôlé alors qu'il cherche
il s’empare du poignard en profitant , pour au passage regarder les gravure sur les bougie déjà présente , une attire son attention , pinçant légèrement ses lèvres il n'en dira mot
regardant alors la bougie qui gît dan sa main la regardant
avec intérêt , il y grave un nom Alrick , prenant une autre bougie tout aussi vierge il marque dessus Kaelig , une autre viens Squalow ..
Le roux s’arrêtera la.

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Karyaan
[Avant minuit...]

A écouter en même temps
Musique
Ambiance


Elle le regarda faire, attendrie par l'application qu'il y mettait. Lui souriant, elle se leva lentement, le laissant à sa tâche. Prenant de l'encens, une autre bougie blanche dans sa besace, une coupe vide et une autre remplie de sel. Elle disposa l'encens à l'Est du cercle bientôt tracé, la bougie au Sud, le sel au Nord et elle s'approcha des abords du préau, tendant la coupe vide pour que la pluie la remplisse d'eau. Coupe qu'elle déposa à l'Ouest.

A présent... Je te demande de ne plus bouger tant que je ne te le dirais pas.

Lui faisant un clin d’œil, elle s'approcha de sa cape et en retira une fine baguette en bois d'orme. Se plaçant à l'Est, elle fit trois tours, dans le sens des aiguilles d'une montre, de ce cercle invisible, la fine tige de bois tendu vers le vide. Puis s'arrêtant devant l'encens, elle l'alluma. Une odeur de résine envahie l'air humide et refit un tour, parlant clairement, visiblement concentrée.

Avec l'air parfumé, je consacre ce Cercle.

S'approchant de la bougie au Sud, elle l'alluma et recommença son tour.

Avec le feu sacré, je consacre ce Cercle.

A l'Ouest, elle partit de la coupe d'eau de pluie et tourna dans le sens des aiguilles d'une montre. Clamant toujours.

Avec l'eau du ciel et des rivières, je consacre ce Cercle.

Au Nord, c'est partant du sel qu'elle recommença.

Avec le sel de la terre, je consacre ce Cercle.

Finissant son tour, elle s'arrêta et reporta son attention sur son compagnon, toujours agenouillé au sol. Le rejoignant elle se mit à sa hauteur, déposant la baguette de bois près de sa besace. Fouillant dedans, elle en sortit une fiole.

Le Cercle est fermé à présent. Je te demande de ne pas le quitter sinon tu le briseras.

Léger sourire, prenant alors une bougie noire sur le tas sans vraiment la choisir.

A présent... je vais t'expliquer ce que je vais faire. Tu n'es absolument pas obligé de le faire toi même. Mais si tu le souhaites, alors il te faudra le faire comme je te l'explique.

Débouchant la fiole, elle versa un fin filet d'un liquide rouge sang, sur la bougie et l'enduisit avec application. Finissant, elle reporta son attention sur le rouquin et lui sourit.

Ce rituel permet d'apaiser les âmes et de les guider. Parfois même, de communiquer avec elles, si elles le désirent. Ça se passe donc ainsi... Avant d'allumer la bougie, il faut prier pour s'apaiser soi-même, penser à l'âme dont le nom est gravé sur la bougie. Se souvenir de toute l'affection qu'on porte à cette personne, tout le coté positif en somme, et tentez d'éloigner toute idée de colère, d'animosité et de haine, ou sinon l'âme sera perdue.

Prenant les quelques fleurs qu'elle avait amené, elle les plaça entre eux. Tournant la bougie, elle sourit en lisant le prénom gravé dessus - Karyl.

Je te montre pour celle-ci. Et si tu le veux, et uniquement si tu le veux, alors nous ferons les autres ensemble. D'accord ?

Elle n'attendit pas vraiment son accord verbale, ses yeux suffisaient et elle savait qu'il acceptait.
Elle inspira profondément et pria intérieurement tout en allumant la bougie. Rassemblant en elle tous les souvenirs heureux passés avec ce petit homme qui aujourd'hui avait disparu. Puis, elle murmura.


En cette nuit sacrée où les âmes se réunissent, où la mort et la vie se confondent et s'entremêlent, je me fais guide de celles-ci vers la lumière, pour que le Mal jamais n'entrave la paix qu'elles méritent.
En cette nuit sacrée où tous les mondes se mélangent, où nulle frontière n'entrave les voyages, je montre aux âmes la voie de l'éternité paisible, car rien ne m'en empêche et rien ne les retient.
Qu'il en soit ainsi.


Un bref silence, entrecoupé de grondements sonores au loin, s'installa. Elle déposa la bougie sur le sol et y plaça une fleur de chrysanthème à coté. Prenant sa dague et s'entailla la pointe d'un doigt, quelques gouttes perlèrent sur les pétales de la fleur et au contacte de la flamme vacillante et crépitante. Murmurant.

L'âme de Karyl est appelée !
Attirée par mon essence, rien ne la détourne de moi pas même le Mal.
Karyl, viens à moi maintenant !
Je t'appelle pour te guider !
Les frontières n'existent plus, descends pour m'écouter !
Qu'il en soit ainsi.


Elle se tut, les yeux rivés sur la flamme dansant. Un long frisson la parcourut, fermant un bref instant les yeux, elle les ouvrit de nouveau. La flamme valsa encore et s'éteignit. Une volute de fumée ondulant s'éleva et disparu doucement. Elle sourit simplement et reporta son attention sur son homme, le fixant en silence. Moment en suspend où les mots sont inutiles.
Puis, elle prit une autre bougie, lisant - Kaelig, elle le regarda et lui tendit, murmurant.


Ensemble... ?
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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."
Bezuto
[Repose en paix ..]



Il a du mal à la quitter des yeux , intrigué par tout ce qu'elle fait , il ne doit plus bouger , alors il se crispe légèrement se préparant à ne plus faire de mouvement, essayant de trouver la position qui pour lui sera la plus confortable ; d'être aux mieux pour ce moment qu'ils vont passer , il ne sais combien de temps cela va durer peut être toute le nuit ...cela ne le dérange pas

L'observant toujours gardant un sourire qui lui est accroché à ses lèvres ,impatient de voir vraiment ce qu'elle va faire , il na gère à attendre longtemps voilà déjà qu'elle reviens , a ses coté , ceux qui lui offre un léger frisson comme toujours


-je suis à tes cotés , tu le sais ..

Alors tout commence à présent , il regarde ses mouvement pendant qu'elle s’exécute à ce rituel , buvant ses explications essayant de les retenir , de les imprimé en lui aux mieux , il découvre tant de chose , il l'a trouve vraiment passionnante , elle qui connais tant de chose que lui ne connais absolument pas .. ça tombe bien lui aussi à les siennes de connaissance .. qu'elle équipe .. il secoue doucement la tête en souriant à cette pensée .

Un liquide rouge qui coule sur la bougie , il se demande bien ce que cela peu être mais il ne trouve pas que le moment est choisit pour cette question viens des fleurs qui se glissent ,le roux reporte son attention sur la bougie .. il n'avais même pas regarder qu'elle nom était gravé pourtant cela lui semblé important ..Karyl , nom qui lui dis vaguement quelque chose , mais il ne se souvient pas ...
Alors il regarde ce qui se passe , se demandant surtout ce qu'il va se passer ,le roux n'a rien de pré enregistré dans son crâne il s'attend à tout et n'importe quoi , il pense déjà à des choses qui peuvent pourtant sembler impossible mais devant l'inconnu on se cherche une raison.

tout s'engage sa belle , récite ce qui semble être une prière , ses mots le font frissonné , quand elle eu finis il la vis s'entailler le doigt, léger haussement de sourcil dans se geste là mais rien de plus , enfin elle appelle l'âme de dit karyl moment de suspens d'apréhension , ses yeux se ferme il attend qu'elle finisse un frémissement s'empare de lui il rouvre les yeux la bougie est éteinte , autour de lui rien à bouger à quoi s'attendais il ne le sait pas , alors il sourit à sa brune qui le regarde , venant pendre ses lèvres au sienne dans une douce caresse , il ne présume pas qu'il n'ont pas le droit

elle lui tend la bougie ou il a gravé Kaelig .. , la prenant regardant celle ci .. cette fois si c'etait à lui .. à eux de le faire ensemble .
.

-Ensemble


c'est avec elle alors qu'il va faire ce qui doit être fait.
Il lui tend la bougie afin qu'elle reverse le liquide dessus , regard qui se croise sourire qui se mêle , s’exécutant au mieux il repense à cette personne , qui à été une par de sa vie .. sa marraine .. dire qui lui rend hommage à travers une autre culture que celle qui l'es à unis .. tant pis , le roux s'enfiche pour lui un hommage reste un hommage .
Prenant une grande inspiration , il allume la bougie regardant la flamme danser il regarde sa brune pour qu'elle prononce les mots d'abord .. il n'a pa pu les retenir ..



-En cette nuit sacrée où les âmes se réunissent, où la mort et la vie se confondent et s'entremêlent, je me fais guide de celles-ci vers la lumière, pour que le Mal jamais n'entrave la paix qu'elles méritent.



-En cette nuit sacrée où les âmes se réunissent, où la mort ...et la vie se confondent et s'entremêlent, je me fais guide de celles-ci vers la lumière, pour que le Mal... jamais n'entrave la paix qu'elles méritent.



-En cette nuit sacrée où tous les mondes se mélangent, où nulle frontière n'entrave les voyages, je montre aux âmes la voie de l'éternité paisible, car rien ne m'en empêche et rien ne les retient.
Qu'il en soit ainsi.



-En cette nuit sacrée où tous les mondes se mélangent, où nulle frontière... n'entrave les voyages, je montre aux âmes la voie de l'éternité paisible, car... rien ne m'en empêche et rien ne les retient.
..
Qu'il en soitainsi.



il la regarde ses yeux noyé dans les siens , elle lui tend le couteau, instinctivement il le prend , pris par l'émotion .. que dégage se moment
tout cette enchaînement ,il est concentré dorénavant , ce n'est plus de la curiosité poussé il tient à aller jusqu'au bout avec elle , qu'ensemble il fasse ce pourquoi elle lui a dit de venir .. ce pourquoi maintenant il sont semble .. leur promesse ... leur discutions .. leur amour
Le roux s'entaille légèrement la pointe de son doigt laissant quelque malheureuse goutte de sang qui entache la plante


L'âme de Kaelig est appelée !
Attirée par mon essence, rien ne la détourne de moi pas même le Mal.
Kaelig, viens à moi maintenant !
Je t'appelle pour te guider !
Les frontières n'existent plus, descends pour m'écouter !
Qu'il en soit ainsi.


L'âme de Kaelig est appelée !
Attirée par mon essence, rien ne la détourne de moi pas même le Mal.
Kaelig, viens à moi maintenant !
Je t'appelle pour te guider !
Les frontières n'existent plus, descends pour m'écouter !
Qu'il en soit ainsi.



Ces yeux se referme à la diction de ses paroles qu'il répète après elle ,
sa main viens chercher la sienne , léger besoin de sentir sa chaleur
de serrer doucement celle ci , il attend paupière close entendant la respiration de sa comtesse cherchant au fond de lui autre chose peut être..

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Karyaan
[Quand tout s'enchaine...]

A écouter en même temps
Musique
Ambiance


Elle ne l'avait pas quitté des yeux, au fur et à mesure qu'il s'était laissé aller à ce qu'elle est, respectant chaque point, chaque parole. Ça faisait cinq ans qu'elle était seule pour ce moment là. Être accompagnée cette fois-ci lui semblait étrange. D'autant plus qu'elle était avec un non croyant. Si ça mère la voyait faire, elle hurlerait de la folie et des risques qu'elle prenait.
On ne partage pas, on ne se montre pas, on n'offre pas le Savoir à un ignorant.
C'était souvent le sujet de leurs disputes avant... avant qu'elle ne meurt.

Sa main dans la sienne, leurs doigts s'entremêlant, ses yeux glissèrent sur la flamme qui doucement s'éteignit alors qu'un long frisson la parcourut. Reportant son attention sur lui, elle lui sourit et prit quelque chose dans sa besace. Pâte brune, qu'il connaissait, pâte brune sans réelle odeur. Prenant la coupe où l'encens brulait encore, elle la plaça non loin d'eux. Effritant la chose dans ses doigts, le charbon crépita et une lourde fumée bleutée s'éleva jusqu'à eux.

Minuit, le voile est fin, minuit tout se chevauche, tout se mélange, les deux mondes ne font plus qu'un. Alors ensemble, au rythme de l'orage qui gronde, de la pluie qui frappe sans discontinuer et dans les vapeurs du pavot qui les envahit, ils enchainent les bougies noires.
Ensemble...
Honorant chacune de leur connaissance disparue, accompagnant l'âme sur le chemin de la renaissance. Et les barrières de son esprit s'égrainent, se lâchant petit à petit, entrant lentement dans une transe. Ouvrant les barrières de l'Autre Monde, elle ressent, chaque chose, chaque bruit, chaque odeur.

Et les bougies s'accumulent, même prières, même gestes. Et autant de lumière qui s'élèvent et s'éteignent pour certaines. Pas toutes... parce qu'il y en a qui ne veulent pas lâcher prise. Parce qu'il y en a qui ne veulent pas renaitre.
De bougie, il n'en reste qu'une. Celle qu'elle s'était refusée de prendre, celle qu'elle avait mise de coté.
Sous l'influence du moment, de l'ambiance, du pavot, de sa présence à lui, tout, tout était plus sensible, tout était plus palpable. Elle sait, elle sent.
Délire hallucinogène ou réellement lien avec tout autre chose ? Peu importe quand on y croit.
Elle prit la derrière bougie et effleura le nom qui y était gravé. Bloquant un long moment, elle sentait que quelque chose n'allait pas. Elle sentait comme un malaise quand elle enduisit la bougie de huile carmin, n'arrivant pas à l'allumer, effet du pavot ou autre ? Peu importe quand on y croit...
La mèche s'enflamma alors qu'un grondement plus puissant déchira le ciel. Et dans sa tête, une voix, la sienne ?

Arrête...

Elle reporta son attention sur lui et le fixa en silence. Moment en suspend, nappé de toute la symbolique d'une croyance hors norme.

Arrête...

Elle ferma les yeux et les ouvrit de nouveau pour les poser sur ces lettres gravées dans la cire, formant un nom. La flamme dansait comme si le vent tournoyait autour sans pour autant l'éteindre. Et l'orage prenait de l'ampleur, vrombissant comme si le monde était dans une colère noire, hurlant et pleurant toute la détresse et les morts accumulés depuis des mois.

Arrête...

Alors, elle se redressa et sourit simplement. La flamme vivante de la bougie, dansant dans ses yeux. Son index glissa sur le fil de la lame de la dague posé non loin, fine entaille où perlèrent quelques gouttes de sang. Mince filet de vie dont elle se servit pour éteindre la bougie qu'elle avait eu tant de mal à allumer.
Après un long silence, elle reporta son attention sur lui, spectateur silencieux de ce qu'il pourrait prendre pour de la folie. Elle ne préféra pas savoir, évitant son regard, elle ne pourrait pas encaisser ce qu'elle pourrait y voir. Peur, rejet, dégoût même...

Prenant la bougie, elle la brisa en deux et la posa plus loin. Mélange étrange d'un soulagement qu'elle la sente en vie et d'un mal être qu'il puisse la juger.
Comment lui expliquer que tout était intuition, ressentit, sensation décupler par ces volutes de fumée dansant entre eux et par cette nuit si particulière.
Sur un nuage, sur leur nuage. Elle lui sourit simplement. Elle lui expliquera, mais pas maintenant. Elle lui expliquera mais en attendant...
Elle lui tendit une petite branche touffu de ce qui semblait être du gui. Sourire plus franc, quand il le prit, elle l'embrassa tendrement. Saveur décuplée de ses lèvres s'offrant aux siennes, chaleurs qui s'entremêlent de deux âmes qui n'en faisait plus qu'une. Murmurant dans un souffle.


Joyeuses rencontres et joyeux départs... Et à nouveau joyeuses rencontres...

Ses doigts effleurant son visage, son pouce redessinant ses lèvres.

Sois béni mon âme...

Sourire plus franc quand elle l'embrasse de nouveau alors qu'au loin, malgré l'orage qui gronde, on peut entendre les cloches de la Cathédrale sonner les douze coups de minuit.
Abandonnant ses lèvres, elle poussa plus loin tout ce qui avait servit au rituel de Célébration des Âmes. Il était temps à présent d'accueillir la nouvelle année.
Se tournant vers ce qu'elle avait préparé avant qu'il n'arrive, elle le prit par la main pour qu'il se place à coté d'elle.
Puis elle alluma la bougie blanche qui était devant le chaudron.


J’honore la vierge des semences et du nouveau commencement.

Elle se tut et reporta son attention sur lui, attendant qu'il répète. Peut-être...
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