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[RP grand ouvert]Grande inspiration pour "Tempête" essouflée

Terwagne_mericourt
Si tu as peur de la foule, mais supporte les gens
Si tes idéaux s'écroulent le soir de tes 20 ans
Et si tout se déroule jamais comme dans tes plans
Si tu n'es qu'une pierre qui roule, roule mon enfant
Ca n'est pas ta faute, c'est ton héritage
Et ça sera pire encore Quand tu auras mon âge
Ca n'est pas ta faute, c'est ta chair, ton sang
Il va falloir faire avec ou plutôt sans...
(Benjamin Biolay)



La lune était déjà haut dans le ciel, mais quelques lumières brillaient encore au travers des vitres des locaux de la Cour d'Appel où certains requérants continuaient à arriver pour déposer des dossiers de demandes en appel, où certains avocats occupaient encore les couloirs en discutant d'une affaire ou d'une autre, où nombre d'Officiers continuaient à débattre de tas de choses, certaines constructives et saines, d'autres moins, exactement comme il en est dans des tas d'autres offices.

Pour la première fois depuis des mois, Terwagne quitta l'imposant édifice avant que la dernière bougie qui s'y consumait ne fut éteinte.

Un besoin urgent de prendre l'air, avait-elle dit à tous ceux présents autour de la table ronde des Officiers, juste avant de franchir la porte, de parcourir les couloirs au pas de course et de se diriger vers le parvis, mais surtout vers le silence et le vent.

S'arrêtant sur la dernière marche, elle scruta un instant l'horizon, puis reprit sa marche en direction d'un petit banc un peu à l'écart, isolé, caché par l'ombre du bâtiment, et y prit place, posant ses coudes sur ses genoux et son menton entre ses mains, les yeux rivés sur les fenêtres de la salle où trônait cette fameuse Table ronde des Officiers de la Cour d'Appel, celle autour de laquelle deux nouveaux visages venaient de prendre place, deux Juges dont elle espérait qu'ils prendraient rapidement leurs marques et se sentiraient comme des poissons dans l'eau.

Que d'eau avait coulé sous les ponts depuis la première fois où elle-même y avait pris place!

Fermant les yeux, elle laissa les souvenirs la submerger...

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Gregoire.
Enrichissant...
Épuisant...
Enthousiasme non feint..

Être Officier, ça demandait pour sûr un mental solide et une certaine facilité à débattre. Aujourd'hui, alors qu'il était assis autour de la grande table, à écouter ses confrères et consœurs discutailler sur une affaire épineuse, le temps lui paraissait maussade, et les derniers rayons solaires avaient fait place à la Lune qui tapissait de sa colorie crème un ciel bleuté et étoilé. Lui, il écoutait, tout simplement, perdu dans ses pensées, à contempler, de part la fenêtre, les Parisiens qui vaquaient à leurs occupations. Grégoire ne voulait pas entrer davantage dans ce débat litigieux, bien trop dépassé par ces avis divergents, et il ne se considérait aucunement coupable de laisser son esprit vagabonder vers d'autres horizons. Alors qu'il se leva pour estomper les fourmillements de ses jambes, la Présidente quitta l'office, après un bref discours.

Depuis quelques jours déjà, il la sentait fatiguée, ce qui n'était pas étonnant devant les tâches qu'elle devait résoudre quotidiennement. Le Juge, posant un regard complaisant à l'égard de cette femme, ne pouvait que s'inquiéter de cette fatigue nichée en son fort intérieur. Délaissant à son tour la salle bruyante, le Harlegnan suivit sa marraine, et son escapade le mena à l'extérieur de l'imposant bâtiment.

L'agitation régnait, mais elle était moindre. Grégoire salua certains habitués et autres officiers de cette grande Cour, puis reporta son attention sur la recherche de Terwagne. Une chevelure ténébreuse, au loin, attira son œil. Sa marche se fit calme. Voyant ce brin de femme posée sur ce petit banc, semblant fermée à tout dérangement extérieur, un sourire apparut sur son minois. D'une délicatesse, il s'accroupit et posa sa main sur l'épaule de la Vicomtesse.


- Vous semblez bien pensive marraine... au visage abaissé, êtes-vous donc partie au pays du souvenir ?
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Terwagne_mericourt
On plonge dans ses souvenirs, mais on retombe les pieds dans le présent. Pourquoi dit-on "plonger dans le passé" et "retomber dans le présent"? Vous êtes-vous déjà posé la question?

Si quelqu'un l'avait posée à Terwagne, elle aurait sans conteste répondu que cela n'avait rien d'étonnant... Que lorsque le passé vous appelle, il n'y a rien d'autre à faire que de s'abandonner, le laisser vous emporter, en douceur, sans lutter, et que la chute est lente et douce, mais que lorsque le présent se rappelait à vous, ou plutôt vous rappelait à lui, c'était toujours de façon brutale, vous frappant de plein fouet, et que rien ne pouvait l'en empêcher, comme lors d'une chute.

Plongée dans le passé, donc, elle revoyait les images de ses premiers pas à la Cour d'Appel, et de la charge qui était alors sienne : greffière. Archiver les audiences, tenir à jour des registres, c'était ainsi qu'elle avait débuté son parcours en ces lieux, poussée par Valatar Cornedrue qui cherchait quelqu'un pour le remplacer.

Valatar Cornedrue... Hugoruth Cornedrue... Le premier visage fit surgir le second dans sa mémoire.

Hugo qu'elle avait aimé, pour qui elle avait quitté le deuil, mais surtout sa vie de troubadour, cette vie faite de vent et de pluie, de liberté et de notes de musique, de frissons et de rencontres.

Hugo qui l'avait finalement abandonnée, mais surtout brisée comme aucun autre avant et aucun autre après lui.

Hugo qui avait occupé ce siège de Président qu'elle-même occupait aujourd'hui, sans qu'il y soit pour rien, que du contraire, lui qui avait été le seul à s'opposer à sa nomination en tant que Juge par la suite.

Mais qu'importait Hugo, au fond? Rien! Un souvenir douloureux et sans rapport aucun avec son parcours à la Cour d'Appel, puisqu'il n'était lié ni à son entrée là-bas, ni à ses différentes nominations par la suite.

Quoi que... Au fond d'elle, Terwagne savait que toute l'énergie qu'elle avait toujours mis dans son travail n'était qu'un exutoire au reste... Se noyer dans le travail pour s'empêcher de sentir le vide, de ressentir le chagrin, de penser au silence et aux absents. Alors sans doute Hugo et tout le mal qu'il lui avait fait étaient-ils en partie responsables de son investissement.

Elle en était là de ses souvenirs, lorsqu'une main chaleureuse se posa sur son épaule, et qu'une voix toute aussi douce s'adressa à elle.

Chute dans le présent, yeux se rouvrant, moment d'hésitation avant de sourire et de répondre.


Pardon, je ne vous avais pas entendu arriver, mon cher filleul.

C'était la première fois qu'elle l'appelait ainsi de vive voix, et cela lui fit une impression étrange, mais bien douce.

Je crois bien que j'étais en route pour ce pays, en effet.

Savez-vous ce que m'a dit il y a peu un voyageur croisé en Champagne?
Il m'a dit une phrase étrange mais qui sans doute m'influence un peu ce soir : "Si tu ne sais pas où tu vas, regardes d'où tu viens."

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Gregoire.
Il ne connaissait que très peu de choses à propos de Terwagne. Une femme simple, gentille, mais qui semblait être tiraillée par un passé douloureux. Grégoire se souvint de cette présente où elle coucha sur le vélin son désir d’être mère....

Mère... à la simple énonciation de ce mot, une vague de souvenirs déferla en son esprit. Il avait appris dernièrement que la sienne était souffrante, et que sa santé se détériorait de jours en jours. Et pourtant.. pourtant... fils indigne peut être, mais il n'avait pas le courage de lui rendre visite, en son Comté de Guines. Tant de souffrances se lisaient à priori sur son visage, et Grégoire ne voulait pas se résoudre à ployer le genoux face à une maladie qui rongeait celle qui l'avait mis au monde. Lui qui ne connaissait pas son père, et qui, par quelques correspondances privées avec sa sœur, apprenait la déliquescence de sa génitrice. Le monde lui paraissait parfois cruel, le chemin qu'il empruntait était certes parsemé d'obstacles, mais les arrêts fréquents illustraient de temps à autre une certaine accalmie.


- Ce voyageur a sûrement raison, du moment, bien entendu, que celui-ci n'était pas en illégalité vis à vis de la loy sur le port d'arme *Blague idiote, mais léger sourire* Mais vous savez, même si c'est avec le passé qu'on fait l'avenir, on ne voit jamais le temps passé, et Dieu seul sait que nous passons avec lui sans réellement le contempler.

L'éphèbe se permit de se poser à ses côtés. Un long silence régna en maître.. jusqu'au moment où il le brisa, le regard perdu.

- Regrettez-vous certains choix que vous avez fait dans votre vie ?
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