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[RP ]On n'va jamais si loin que quand on n'sait pas où on va

Selena...
RP accessible aux joueurs non convenus au départ, sur demande et explication du rp prévu par MP.
PNJ acceptés sous les même conditions.




{Quelque part près d'un col des Pyrénées}


Elle sentait le petit corps de sa fille serré contre elle sous la couverture .
Le froid de l'aube s'insinuait sournoisement sous la tente,apportant une humidité désagréable et poisseuse.
Sa main remonta la lourde chevelure rousse et redescendit sur son visage où les larmes de la veille avaient laissé quelques traces salées.
Louna marmonna quelque chose dans son sommeil et s'agrippa au cou de sa mère instinctivement.
Elle aussi avait pleuré lorsque son père s'était éloigné de leur groupe à la sortie de la ville et elle n'avait pas bien compris que ce voyage qui pour elle était une joie puisse se transformer si vite en drame qu'elle percevait sans vraiment le comprendre.
Les larmes de sa mère était peut être la chose la plus inattendue pour elle,ce n'était pas vraiment l'image dont elle avait l'habitude de la part de cette femme que les autres semblaient respecter et aimer si fort....
Les adultes étaient vraiment bizarres..

Repoussant doucement sa fille ,la rouquine se leva sans bruit et ajouta à la couverture trop fine la cape de voyage doublée de fourrure qu'elle avait rangée dans son coffre de voyage.
Elle sourit en voyant l'enfant se lover et le petit chat qu'elle avait voulu à toutes fins emporter venir se glisser dans la chaleur du lit de camp qu'elle venait de quitter.

Séléna s'approcha en frémissant de la sortie de la tente et écarta doucement le pan de toile.
Le soleil sortait à peine de la brume qui couvrait les montagnes,laissant de grandes éfilochures s'accrocher aux sapins sombres.
Un des hommes revenait de la forêt en refermant ses braies avec sur les lèvres le sourire satisfait du mec soulagé et un autre était en train de réveiller le feu presqu'éteind au mileu du camp.

Sans prévenir le chagrin qu'elle pensait résolument calmé après toutes les larmes versées la veille revint en force lui bloquer la gorge......Un sanglot la fit hoqueter et sa main se crispa sur la vieille toile rêche de la tente.
Comment allait elle continuer à avancer ?
Allait elle trouver la force de faire front ...Seule....
De s'occuper de sa fille correctement et de rester digne devant les amis fidèles qui l'entouraient?

Elle savait son avenir plus qu'incertain...Beaucoup voulaient sa peau et ne lui pardonneraient jamais les actes que pourtant ils étaient seuls à avoir déclenché.

Terminé la vie qu'elle avait tenté de construire au milieu d'eux.
Fini l'Armagnac et ses dispensaires.....
Adieu leur maison et le creux de vallon où se nichait la ville qui les avait accueillis pendant ces deux dernières années.
Adieu la grotte du Mas d'Azil .....

Ses doigts se crispèrent sur la petite croix d'argent qui pendait à son cou.
Relevant courageusement le menton,la jeune femme écarta le pan de toile et sortit de la tente....

"Hola l'Fernand!! Le bon jour! T'es le premier levé? T'as bien dormi?"


Non ils ne verront pas les tourments qu'elle a enduré la nuit passée,ni la peur au ventre qui la ronge de le savoir parti vers les combats qui font rage au nord,ni l'angoisse de ces lendemains qui lui sont complètement inconnus et surtout de l'avenir qu'elle va offrir à sa fille maintenant qu'elle est entrée dans la longue file des parias en tous genre qui errent de par les Royaumes.

Son sourire est bien loin de l'ombre qui emplit son coeur...
Ils ne doivent pas savoir.....

Imprimée au fond de sa pupille s'obstine la silhouette d'un homme en armes et d'un destrier caparaçonné s'éloignant dans la poussière du chemin.

_________________
Eony
L’horizon s’éclaircissait.
Un nouveau jour arrivait. La nuit encore épaisse mais moins vive donnait à ces instants une couleur floue.

Petit matin de fuite … qui de ses rêves faisait un tas et de la vie lui donnait la Foi.
Moment fugace et fragile, où tout semble plus docile. Instants de solitude, qui laisse un goût de plénitude.
Petit matin de fuite … et ses doutes dans on cœur ne faisaient plus la loi.
L’ aube de ses premières couleurs, lui donne la primeur et sur la toile de son destin, efface le gris de ses chagrins.
Petit matin de fuite …

Adossée à un arbre, recroquevillée dans une couverture, elle avait passé la nuit là.
La vie doucement reprenait ses droits. Le campement s’animait. Il fallait continuer !

Elle repousse la couverture, déplie ses jambes et s’étire longuement.
Encore un peu … encore quelques instants songe-telle en laissant de nouveau son esprit vagabonder
.
Sur ses lèvres viennent mourir dans un murmure les strophes d’un poème qu’on lui avait enseigné à Zaragoza


Me queda la palabra
Si he perdido la vida, el tiempo,
todo lo tiré un anillo al agua.
Si he perdido la voz en la maleza,
me queda la palabra.
Si he sufrido la sed, el hambre
todo lo que era mio y resulto ser nada.
Si segado las sombras en silencio,
me queda la palabra.
Si abri los ojos para ver el rostro
puro y terrible de mi patria.
Si abri los labios hasta desgarràrmelos,
me queda la palabra.
*


Quelques minutes avait-elle dit, aussi d’un bond se lève-t-elle.
Elle rejoint en quelques enjambées son amie qui vient de sortir de sa tente.
Inutile d’en dire trop. Elle sait que peu de mots pourront réconforter Séléna.
Un frôlement, une caresse sur le visage , une bise offerte


Hola mia … je vais réveiller Birdy et Lysandro et je reviens te donner un coup de main. Il nous faut manger correctement ce jour.



*
Il me reste la parole
Si j'ai perdu la vie, le temps, tout ce
Que j'ai jeté comme une bague à l'eau.
Si j'ai perdu la voix dans le désert,
Il me reste la parole.
Si j'ai souffert la soif, la faim et tout
Ce qui était à moi, qui n'est plus rien
Et si j'ai moissonné l'ombre en silence,
Il me reste la parole.
Et si j'ai ouvert les yeux, pour voir le visage
Pur et terrible de mon pays.
Ouvert les lèvres jusqu'à me les fendre,
Il me reste la parole.
Blas Otero

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Birdinflames
Les yeux encore fermés, son esprit est occupé par un étrange songe. Dans celui-ci, un lapin, un tambour, des chasseurs et un bruit du diable qui finit par le réveiller totalement...

Levant les yeux au dessus de lui, il voit la toile d'une tente. Il referme les yeux un court instant, autant pour se forcer à ne pas se rendormir que pour accueillir avec bonheur ce jour nouveau.

Un nouveau départ, une seule route qui les mènera où bon leur semblera. Ses yeux s'ouvrent à nouveau, et il se redresse, passant une main sur son crâne lisse. Un sourire. À ses côtés, un enfant qui dort encore, fatigué du voyage qu'ils entreprennent. L'oiseau le regarde, attendri. Un nouveau départ, une nouvelle route. Et celle qui s'étend devant eux est prometteuse.

Il entend des bruits de pas, qui se rapprochent, un bruissement, puis le pan de l'entrée qui se relève pour laisser apparaitre dans l'encadrement une jolie blonde. Là, ses cheveux auréolés par les rayons du soleil matinal, il fond. Un ange, une fée. Eony.

Un doigt sur ses lèvres, un regard vers le petit qui dort encore, il s'avance vers elle, l'enlace et glisse sur ses lèvres un doux baiser. Paroles qui ne sont qu'un murmure, regard enflammé.

Bon jour bel Ange... Laissons le dormir, cette course l'a épuisé...

Dans le même élan, il continue et l'entraine doucement vers l'extérieur... Il aperçoit Sélé, déjà levée, et le Fernand. Son regard se pose à nouveau sur Eony.
Je peux vous aider ?
Selena...
La première journée n'avait pas encore effacé la tension qui les maintenait tous concentrés depuis si longtemps.
L'affaire était close .....Les pigeons qui parvenaient jusqu'à eux apportaient plus de messages d'insultes que de paroles d'encouragement, et pourtant tous demeuraient certains d'avoir fait le bon choix et Séléna n'avait entendu aucune parole de regret ou de doute dans la bouche de ses compagnons d'exil.

La première soirée s'étirait et le silence s'était installé autours du feu de camp.
Chacun méditait ,qui sur son passé...Qui sur son avenir....Qui sur ses projets......Qui sur ses regrets...

Les bouteilles d'Armagnac qui avaient été emportées se vidaient tranquillement et Fernand exposait une trogne qui luisait plus que le maigre feu qui résistait encore au milieu du cercle de pierres autours duquel ils étaient tous installés.
Séléna ,assise contre le tronc abattu d'un énorme chêne,caressait les cheveux de sa fille qui s'était endormie ,la tête sur les genoux de sa mère après avoir lutté contre le sommeil qui allait la priver de cette ambiance qu'elle découvrait avec émerveillement.
La gamine n'avait pas arrêté de la journée et la découverte de la vie en campement....Des tentes...des chevaux ....Des épées que les hommes nettoyaient...De ceux qui partaient surveiller les environs et de ceux qui revenaient brandissant garenne ou palombe pour le repas du soir l'avait occupée sans relâche en compagnie de Lysandro jusqu'à ce que la fatigue la fasse s'écrouler contre sa mère lorsque le moment de la veillée était arrivée.

Ils s'étaient régalés de l'oeuvre culinaire d'un Birdy qui les avait gâtés d'un lièvre à la broche que n'aurait pas désavoué le meilleur cuisinier et les histoires s'étaient entremêlées avec les chansons jusqu'à ce que la fatigue les fasse disparaître les uns après les autres vers leurs tentes respectives.
Les hommes de garde se levèrent à leur tour et s'étirèrent avant de s'éloigner vers les accès de la clairière où ils avaient installé le campement.
Le Fernand ne s'était même pas donné la peine d'aller plus loin que le misérable tas de frusques sur lequel il avait passé la soirée et ronflait déjà comme un bienheureux..
La rouquine regarda s'éclipser ses amis;Birdy entourant tendrement les épaules de sa blonde épouse à laquelle Sélé avait ordonné pour le lendemain un trajet en compagnie des enfants sur la charrette pour lui éviter une chevauchée peu recommandée dans l'état de fatigue où les évènements passés et son début de grossesse la mettait.

Ils avaient tous compris que la jeune femme avait besoin d'un peu de solitude et personne n'avait insisté lorsqu'elle leur avait dit vouloir rester encore un peu devant le feu qui s'éteignait doucement.
La main perdue dans la tignasse emmêlée de Louna,le regard sur les flammes mourantes qu'elle ne voyait pas,Séléna laissait son esprit partir à la dérive vers l'homme qui aurait dû être là auprès d'elle.
Son coeur était lourd et un grand vide l'emplissait toute entière lui donnant cette impression étrange que la fatigue qui l'accablait ne la quitterait plus jamais.

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