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[RP]petit recueil d'impasses et de chemins tordus

--Hildegarde.



Hildegarde inspira profondément, comme si un peu d’air frais pouvait lui remettre les idées en place. A la hâte, elle essaya d’arranger les plis de sa jupe, de relacer son corset et de rattacher ses cheveux dans un semblant de chignon à l’aide d’une pince.
Elle plaça la paume de ses mains sur ses joues brulantes espérant trouver ainsi un peu de fraicheur.
Parce que c’était vraiment chaud dans ce placard…
Elle sortit à la suite du prévenu et remercia le ciel que les nobles de la cour soient si peu empressés à faire leur travail et qu’ainsi son avancement ne soit pas compromis par une partie de jambes en l’air dans un placard, avec un brigand notoire qui plus est.
Encore toute à ses pensées, elle faillit le heurter alors qu’il perdait l’équilibre et sourit amusée à sa remarque…


Si vous adorez tellement la justice et si jamais l’envie vous prend d’embrasser une carrière juridique en Franche-Comté, sachez que je me tiens à votre entière disposition, de jour comme de nuit pour tout... renseignement !

De nouveau, elle inspira pour reprendre ses esprits. La salle se remplissait doucement.

Je vais voir si je peux accélérer le mouvement… pas le votre, hein ! Non, le votre était parfait… Je voulais dire que je vais essayer de trouver le jeune procureur.

Elle se dirigea vers la petite porte du fond, frappa et appela doucement.

Gregor!? C’est l’or! Il est l’or... L’or de se réveiller... Monseignor...*


*La folie des Grandeurs
Elvy_lee
Elvy était toujours assise sur le banc, à côté de Nénuphar, les mains sur ses genoux soigneusement serrés l’un contre l’autre.

La greffière leur jeta un coup d’œil, sembla remarquer leur ennui et se dirigea vers la porte du fond où elle s’égosilla rapport à une sombre histoire d’or.

--Le_sergent_la_fouine


Le Sergent entra en grinçant dans la salle. Avec son armure de plates démodée, on aurait presque pu le poser dans un coin pour faire joli.
A sa suite, on amenait une charrette de charcuterie sous le regard furibard du marchand de saucisses.
Même l'ours suivait la charrette, mais s'était détourné pour renifler l'installation de l'empoisonneur itinérant.
On entendit l'homme rouspéter....


- Va-t-en! sale bête!!!!!

Puis le vacarme et les cris s'éloignèrent avec précipitation.
L'aveugle entra à son tour et, se guidant à l'aide de son bâton de marche, alla jusqu'à une fenêtre aux verres colorés. Puis, avec une précision surnaturelle et sans regarder ce qu'il faisait, se mit à besogner les éléments de vitrail avec des petits coups secs du bout de son bourdon.
La Fouine, lui jeta un regard blasé, haussa les épaules puis s'approcha de Fernand.....
Il scruta les lieux d'un air méprisant et demanda plein de morgue.....


Et depuis quand vous assistez à vos procès, vous?
Gregor.
Grégor était dans son bureau de Procureur, au tribunal. Voici peu de temps qu'il était nommé Procureur de Franche-Comté, mais il avait eu temps de se faire petit à petit à sa nouvelle charge. Il faut dire qu'il n'avait pas envie de l'occuper, surtout en ces temps, mais pour arranger sa cousine il avait accepté.

Le greffier, enfin plutôt la greffière Hildegarde, lui avait remis un courrier, comme quoi il était attendu. Il relut la lettre jusqu'au bout, naturellement avant de la jeter ...


- Rha elle m'énerve celle-là, toujours à nous presser. Je sais ce que j'ai à faire par Aristote !

Puis, alors qu'il allait tranquillement se piquer un petit roupillon, ni vu ni connu, s'installant confortablement sur les dossiers qu'il avait au préalable réparti sur son bureau, voici qu'une personne frappait à la porte, marmonnant de drôle de paroles, toutes faites d'or.


- HUMMMMMM ! Mais c'est pas possible. Hildegarde, j'espère que ce n'est pas vous, sinon je vous jure que je vous ....

Mais trop tard, cette dernière ouvrait déjà la porte et parut dans l’entrebâillement.

- Quoi? Maintenant? Non? Pas Fernand ! J'ai du travail !

Elle venait de lui annoncer qu'il était l'heure du procès de Fernand. Il n'avait rien préparé pour l'occasion. Le Jeune Sparte était décoiffé, un énorme épi était maintenant visible sur le haut de sa tête, il ne pouvait y aller comme ça, c'était impossible. Il se leva difficilement de sa chaise, toujours sous le regard de la greffière bien trop curieuse à son goût, prit sa tunique de Procureur, son chapeau et enfin le gros dossier qui gisait sur son bureau. Toutes les pièces étaient là, enfin ce que lui avait laissé sa tante, l'ancienne procureur.

- Je vous suis Hildegarde, et la prochaine fois, ne venez plus me chercher. Je sais ce que j'ai à faire, et qui vous payez d'abord? Qui est votre supérieur? Je crois que c'est bien moi. La prochaine fois, c'est la porte directement ! Je dorma ... travaillais dur, et j'ai horreur qu'on me dérange.

Grégor parlait alors qu'il marchait aux côtés de la greffière. Il ne la supportais pas, toujours à le harceler, vouloir lui montrer ce qu'il devait faire, et là à venir le chercher pour le conduire. Non mais, il était jeune certes, mais pas au point d'oublier ses responsabilités. Enfin, ils arrivaient devant la porte de la salle de procès. Les gardes qui tenaient l'entrée la lui poussèrent devant lui, criant au passage :

- LE PROCUREUR DE FRANCHE-COMTE, SIRE GREGOR DE SPARTE !


Grégor entra donc par la porte annexe, toujours suivi de la greffière. En effet, les membres de la Cour n'entraient jamais par la porte publique, les bureaux avaient été faits de telle sorte que des couloirs spéciaux menaient aux salles de procès, directement à leur place. Au passage cette dernière voulut lui griller la priorité et passer devant. Mais Grégor n'acceptait pas cela, elle voulait sa place, il le savait bien. Mais il la poussa délicatement contre le bois de la grande double porte, lui montrant ainsi qui était demandé. Elle n'était que son assistante, rien de plus.

Il regarda la salle, une grande salle, remplie de monde. Les principaux intéressés étaient là, naturellement. Il ne put s'empêcher de reconnaître les membres de l'Hydre, Fernand, Nénuphar, qu'il aimait bien pourtant. Mais il ne voulait pas de ce dossier, ils profiteraient de son jeune âge, rappelant sans cesse des histoires ridicules à son sujet. Mais bon, il devrait se montrer fort, enrayer une bonne fois pour toute cette menace. Et pourquoi pas devenir le Procureur qui aura chassé l'Hydre de Franche-Comté. Il se voyait déjà comblé d'or, auréolé de gloire et de reconnaissance ... Mais Grégor rêvassait, il était toujours debout au même endroit, devant sa place. A l'autre bout, il y avait Fernand, le principal accusé du procès.

Le jeune Sparte s'assit, attendant le début du procès. Il déposa son dossier sur la table, ouvrant quelques parchemins pour en prendre connaissance avant le début. Tout était prêt, du moins le pensait-il ...

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Juriste Héraldique Impérial
Elvy_lee
Elvy s’impatientait.
Le monde affluait. Le buffet était en place. On pouvait commencer.


Bon Nénu, ça suffit cette mascarade !
Je vais faire le juge, tu feras le procureur et le Sergent sera l’avocat. On a d’jà la greffière et le prévenu.


Elvy chercha du regard la greffière qui avait vraisemblablement disparu par la porte du fond.

Elle haussa les épaules, se saisit le dossier déposé négligemment par Hildegarde sur le bureau du procureur et vint s’installer dans le fauteuil du juge.
Elle se racla la gorge pour se donner de l’importance.


Bien Sieur Fernand, je viens de prendre connaissance du dossier. Rhabillez-vous correctement, s'il vous plaît.
Il s’agit d’une bête histoire de stationnement.
Les faits ce sont passés le 17 mai dernier, au printemps… Ouais, normal qu’on ait la tête ailleurs !
Dans le Languedoc…
… poursuites judiciaires devant les juridictions pénales et civiles du Languedoc…


Elvy releva la tête.

Mais que diable faites-vous…

LE PROCUREUR DE FRANCHE-COMTE, SIRE GREGOR DE SPARTE ! annoncèrent les gardes d’une voix forte.

Un tout jeune homme entra, suivi de la greffière. Son chapeau était de travers, il s’était visiblement accoutré à la va-vite et Elvy en déduisit qu’il devait y avoir un autre placard derrière la porte close.

Une courte désorganisation. L’homme poussa la femme contre la porte.

Il vint s’asseoir dans le fauteuil tout juste remis en place par les ouvriers et déposa un lourd dossier sur la table, face à lui. Il en sortit quelques feuillets qu’il parcourut, embrassa la salle du regard puis l’aperçut, juchée dans le fauteul du juge.


Bien l’bonjour Gregor, lui lança-t-elle. Prenez place, je vous prie !
Barramine

Dans l'escalier menant à la salle, Barramine reconnu Greenwarrior en train de tanguer près du sol.

Il passa près de lui, laissant sa lame trainer sur le sol afin de lui administrer un croche pied en bonnet difforme.

Un ptit mouvement de pommeau et sans regarder si le Baron s'était de nouveau affalé, il reprit sa route.

Le vieux soldat se présenta ensuite devant la porte gardée par deux troufions qui apparemment auraient souhaité être ailleurs ...

Comme à son habitude, Barramine leur balança deux bourre-pifs au passage pour marquer l'coup ... C'était sa manière de s'annoncer.

Une fois dans la salle, il se dirigea vers les bancs au milieu de la salle et se positionna près de l'accusé ... Il espérait pouvoir intervenir pendant le procès car il en avait gros ...

Une petite tape sur l'épaule de Fernand pour lui signifier son arrivée, un clin d'oeil complice ... La main sur la garde de sa Zweïhander ...

Les hostilités pouvaient commencer ...

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Moins de Morale ... Plus de Violence !!!

Fernand
Le fumet des saucisses grillées envahissait la salle.Il y avait de la bière et tout le monde discutait debout de la pluie, du beau temps de leurs derniers mauvais coups, échangeait des méthodes pour empaler un douanier ou pour trousser une paysanne, ça riait fort et l'humeur était bonne.

Fernand était en train de raconter comment ils avaient foutu le feu à une forêt sur les hauteurs de Genève, La Fouine racontait l'histoire de ses origines nobles et du complot de son cousin félon à une marchande de pain. Même le marchand de saucisse avait finalement réussi à entrer pour fourguer sa pitance toxique.

Une tape sur l'épaule... Fernand se tourna et tomba nez à nez avec la face grimaçante de Barramine, la pointe de son battoir à aristotélicien pointée pas loin de son cou....


La vache, Lieutenant, vous avez une de ces mines... Faites gaffe avec votre engin...

Vous voulez une saucisse?
Il lui tendit un petit ticket bleu sur lequel était inscrit "petit pain avec de la viande dedans"

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droit devant!
Elvy_lee
La salle était désormais pleine à craquer.
On se serait cru dans un réfectoire ou un bal de campagne.
La bière coulait à flot.
Barramine
Barramine avait en effet campé 3 jours dans la gendarmerie de Dole en se forçant à manger des pruneaux pour l'transit et il aurait bien besoin d'un peu d'viande.

Il prit donc le ticket en essayant de sourire ( sauf qu'il savait pas sourire ).


Merci fieu ... Bon j'irais m'faire la caisse taleur ... En attendant j'bouche la route des fois qu'des troufions viennent t'obliger à t'lver et tout l'proctologue à la noix ....
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Moins de Morale ... Plus de Violence !!!

Raulvolfoni
Blam !

Blam !

Blam !


Bruit qui vient de la salle d'à-côté. Genre hache.
Interruption.


J'ouvre la porte. Regard approbateur : bonne ambiance, le procès de Fernand. Ça manque un brin de garces, mais ça prend bonne tournure. La foule est là, déjà.
Bien, ça...

Je me tourne, choc.

Incroyable !

Un juge qui officie en Franche-Comté.

Hé bé, tout arrive !

Bon, pour les avocats, c'est moins crédible, les miracles, on va laisser ça aux dévots, hein, chaque fou suit sa folie.

Bon, avec tout ça, où est... ?
Ah !
Le type qui vend ce qu'il prétend être de la viande. En boulettes. Un truc à devenir végétarien.
Enfin, c'est mon point de vue. Visiblement, ça se mange, ici, et il fait des affaires en or. Mais il n'a pas prévu assez de bois, justement.

Alors, je suis allé en chercher dans la salle d'à-côté.
Heu, la salle pour les procès en haute-trahison, je crois.
Le vendeur avait déjà butté la porte elle-même, je me suis contenté du haut-siège du magistrat.
Enfin, je crois. Moi et les cours de justice...

Le vendeur tente de me payer en boulettes, je refuse évidemment. Déjà que j'accepte un travail honnête, n'exagérons rien !
J'accepte son prix de misère avant que l'odeur des boulettes s'accroche par trop à moi.
Pfiu !
Concurrence pour Barra, le vendeur, genre : "l'eau n'a jamais touché mon corps, ni dedans, ni dehors".
--Galovert



Marie-Claire entra de nouveau le tribunal pour y faire acte daccusation envers un vilain nuisant à la sécurité des habitants franc-comtois... blablabla...

Aujourd'hui, je fais acte d'accusation envers la personne de monsieur Galovert, qui s'est rendu coupable de tentative de révolte contre la mairie de Luxeuil dans la nuit du 5 au 6 mai 1459, et donc de trahison comme détermine la loi franc-comtoise.
Il convient donc... blablabla....

Acquitté.


D'un geste tant de fois répété, ouvre le coffre sanglé au fin fond de la roulotte.
Quelques parchemins roulent sur le plancher, Galovert les dégage d'un revers de botte.
Affaires anciennes...

Avec l'emphase d'un juge, y jette le parchemin roulé édulcoré de moult sceaux.
Des rouges, des bleus, des blancs.
Des bleus-blancs-rouges.
Des verts caca d'oie .... ???

Avec la moue d'un procureur, referme d'une taloche le réceptacle de ses titres de noblesse.

Comme un greffier suce sa plume, caresse la poignée de ses dagues.

Saute de sa roulotte et se dirige vers le tribunal.
Un sourire pervers sur les lèvres ...



Par le fer et la plume.
Mahaud
Le tribunal, c'est une sorte de pied-à-terre. Elle y est assurée de pouvoir y séjourner si besoin. Et l'avantage est qu'il y a un tribunal dans chaque cité du royaume. Elle ne les a pas tous essayés encore mais ça ne saurait tarder.

Pour l'heure il semble qu'il y ait guinche dans celui de Dole, avec Fernand au centre de la ronde. Qui dit tribunal dit petites affaires à régler : ça tombe bien, Mahaud en a une sous la manche. Avant de sortir de sa chambre, elle rafle la convocation du procureur comtois qui traîne sur la table depuis ... hum ... depuis des jours, rajuste sa vêture, ceint la fidèle bâtarde et se gargarise avec un fond de gobelet d'eau de vie.

A l'entrée du tribunal, les deux spadassins censés monter farouchement la garde gisent affalés sur le sol, complètement éparpillés de part et d'autre de la porte.


Il y a du laisser-aller en Franche-Comté. Tu m'étonnes que tout foute le camp ... On va devoir se plaindre ... ricane Mahaud dans sa barbe, privée du plaisir de leur foutre un coup de botte dans les tibias.
Sur le seuil, elle s'arrête et embrasse la salle du regard. Bien , bien ... Tout le monde est là. L'infirme ignoble, Elvy, Nénuphar, Raoul V, les deux affreux et l'empaleur de chèvres. Du côté comtois, ils ont vraiment une sale gueule et on voit clairement qu'ils ne sont pas à la noce. De mieux en mieux.

Elle s'avance entre les travées à grandes enjambées, envoie une baffe à Barramine sur le trajet , des clins d'oeil aux filles et se plante juste devant le procureur :


- Puisqu'on y est, autant règler le bazar sans coup férir. Ce n'est pas à l'Hydre de vous enseigner comment gérer vos charges et responsabilités mais... mais exceptionnellement, nous serons conciliants et au lieu de vous fourrer vos boulettes dans le fion nous allons vous aider à liquider l'affaire.

( Elle lève les bras. Petit raclement de gorge. C'est parti ! )

Tels que vous nous voyez, nous sommes ravis de nous trouver en terre comtoise si belle, verdoyante, riche, accueillante. On bouffe à l'oeil sur vos marchés, on est bien payés à remplacer vos gardes qui n'en foutent pas une rame ( geste du pouce vers la porte, à l'arrière ) et à remplacer vos maréchaux inexistants, on s'envoie de bonnes dans vos tavernes et Barramine engrosse tant et si bien vos bonnes femmes que dans quelques années il y aura plus de bâtards de l'Hydre que de francs-comtois bon teint. Ce serait presque le paradis sur terre si vos tronches d'enterrement ne venaient pas gâcher le paysage ... Visiblement notre présence vous défrise. Et encore, vous n'avez rien vu ... Vous voulez qu'on parte, pourquoi nous retenir ?

Mahaud sort de dessous sa broigne la mise en accusation du Comté de Dole à son endroit :

- Fernand, Niurka, moi et il y en a d'autres ... On peut gagner du temps et régler le tout d'un coup d'un seul. Un peu de bonne volonté par les couillons du roi !

Volte-face, effet de cape noire, Mahaud s'installe sur le banc derrière Fernand et fait signe à La Fouine qu'il lui file une saucisse.
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Fernand
- Bon, c'est pas tout ça....
Se tapant sur les cuisses, Fernand quitte sa petite chaise pliante. Le dossier est sculpté avec des petits dragons..... Très joli.... Ces sièges, les cavaliers en collectionnent tout un tas... Le mobilier de campagne que les généraux emmènent toujours avec eux dans leurs bagages pour poser leur gros tas pendant que leur piétaille sautille dans la boue..... et que l'Hydre confisque quand elle décime une armée. Un jour, c'est sur tout le monde aura la sienne...

- Et si on s'y mettait?

Il se faufile entre les convives, joue des coudes, échange des civilités plus ou moins régulières avec ses compagnons et finit par atteindre le pied de l'estrade ou siège le nouveau procureur, qui tente visiblement de se concentrer sur ses lectures.

- ça va bien mon petit?
Vous voulez une saucisse grillée une petite mousse? Un verre de lait peut-être? Je crois qu'il y a une chèvre dans la salle, je suis sur qu'on peut vous trouver ça.


Il fait claquer l'air entre ses grosses paluches:

Alors, quand vous êtes prêt, vous me dîtes et on attaque!
Non, rassurez-vous, on ne va pas vraiment attaquer, je veux dire, on commence! On démarre, on y va, on procède, vous poursuivez, nous défendons, tout ça!
Ou alors vous voulez peut-être abandonner tout de suite? Personne ne vous en tiendra rigueur, vous savez?


Il se retourne vers les autres :

En tout cas pas nous.... hein les gaaars?

Bruyant assentiment de pochards à l'arrière
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droit devant!
Nenuphar
En un rien de temps la pièce s’était remplie. Les cavaliers étaient arrivés de toutes parts, les uns après les autres...

Le petit bonhomme du service postal lui avait indiqué le bon endroit ! Nénuphar ne savait pas comment les employés de cette branche de l’Hydre s’y prenaient, mais au final, ils avaient toujours raison !
La confusion la plus totale régnait maintenant dans la salle. Et le jeune Sparte ne semblait pas savoir par quel bout commencer…
Nénuphar reprit à la suite de Mahaud et de Fernand.


Faites donc un lot ! Ça ira plus vite...
Et dedans, vous pouvez ajouter le procès de Machette dont l'instruction a débuté le 13 août, soit depuis 43 jours et celui de Pouic, débuté le 17 juillet, soit 70 jours d’instruction !!!
Je crois décemment que vous pourrez porter plainte contre votre prédécesseur Marie_Claire pour incompétence, à la suite de cette séance...
Ah non, c’est vrai ! Vous ne pouvez pas ??!! J’avais oublié… C’est votre tante ? Votre cousine ? Ou bien votre belle-mère ?

Elle fit semblant de réfléchir intensément à un autre moyen de trouver un coupable.

Ou bien... contre votre prévôt? Pour excès de zèle. Il faut bien un responsable à cette mascarade, non ? C'est de sa faute si vous avez une surcharge de travail inutile...
Et puis après tout, peu importe, ça n’est pas le sujet de jour...


Elle leva le verre qui lui était arrivé entre les mains sans qu’elle s’en rende vraiment compte...

Allez petit, la récréation est terminée ! Au travail !
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--La_chevre
Beehh, beeehhh, on avait dit chèvre et s'était bien comme ça qu'on l'appelait. La maitresse m'avait tiré jusque là puis avait lâché cette corde qui me tiraille le cou, petit tour de la pièce, du bois, encore du bois, toujours du bois, le sol, les meubles, même le stand qui sentait la viande grasse était en bois, pas une seule fleur à manger... autant dire rien à manger...

humm une odeurs de romarin, je la suis et me retrouve nez à nez avec une paire de chausses, surement qu'l'humain avait marché dans une plantation, sans aucun doute c'était un noble, il sentait délicieusement bon, passe la tête sur la table, l'approche de sa main, espérant une caresse... enfin une caresse faites par une main propre et douce, ça changerait de l'humaine qui me sert de maitresse. L'odeur du parchemin... mmmm... encore mieux que les fleurs ça... allez, glissez doucement la tête vers l'odeur de parchemin... il datait déjà, un mélange de poussière s'y ajoutait, c'était délectable, bougez la tête dans tous les sens, tentez d'attraper un morceau de parchemin entre mes dents... et puis cette voix, cette horrible voix, stridente, arrogante, agressive, celle de ma maitresse, cette peste de Gertrude :


Non mais t'a pas bientôt fini d’empêcher le môme d'travailler? allez viens ici sale bestiole, on est v'nu voir des comtois faire justice, chose si rare qu'ça vaut l'déplacement, alors va pas tout gâcher!
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