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[RP – 9 septembre] Cathédrale – Sacre / Coronation

Lylla
[Avant l'entrée de la Reyne]

Gagner leurs places n'avait pas était une sinécure, même si l'organisation était impeccable, il y avait foule, chacun se pressant de prendre position pour guetter l'arrivée royale et ne pas perdre une miette du spectacle qui en ce jour de Sacre s'offrait à eux. Toutefois la prestance et la stature de son promis avait permis à la blonde de ne point se perdre au milieu de cette marée humaine. Il faut dire que la pression de la main de François ne lui aurait pas permis de s'éloigner de lui plus que de quelques centimètres, c'est que le Gascon était un poil possessif. Enfin arrivés vers les sièges qui étaient réservés au Officier Royaux et à la Noblesse, le couple put se glisser dans une rangée et attendre sagement à leur tour l'arrivée de leur souveraine.

Un sourire taquin se promenait sur ses lèvres quand elle lança à son compagnon sur le ton de la confidence.
Mon tendre ami, vous pouvez lâcher mon bras, promis je ne m'enfuirais point, mais pitié cessez de le broyer ainsi avant que j'en perde l'usage... avouez que se serait dommage... Il n'en fallut pas plus pour qu'en parfait gentilhomme, il ne desserre son étreinte et se penche à son tour vers elle, lui indiquant son souhait de voir le papillon quitter sa chrysalide et déployer ses ailes à ses côtés. La baronne sûre de sa beauté, de la coupe idéale de sa tenue de cérémonie, et suivant ses conseils ne se fit point prier, comment aurait il pu en être autrement quand le plus charmant des hommes vous comble de sa présence, le regard brillant de la blonde se posa sur lui, aussi doux qu'une caresse tandis que redressant ses épaules la jeune femme dégager une nuque gracieuse et un cou dont le port appelé autant les baisers que le respect. Le sourire qu'ils partagèrent en cet instant fit mentir ceux qui l'avait ainsi nommé le "mal aimé" et tout les autres faux jetons qui avaient tenté de détruire leur relation.

[ Quand une Reyne s'avance...]

Il fallut que le pas altier et une démarche assurée porte à leur hauteur la Malemort dans toute la magnificence de ses atours pour interrompre l'intimité de l'échange. Bien que baissant respectueusement les yeux au passage du couple royal et ployant genoux devant les souverains, le regard féminin n'avait pas perdu une miette des parures et des soieries qui les enveloppaient. Et quelques puissent être ses idées politiques, elle ne pouvait qu'admettre qu'il fallait une sacré dose de courage pour assumer les responsabilités qui pesaient désormais sur les épaules féminines, de même qu'elle ne pouvait qu'adresser qu'une amicale pensée à celui qui s’avançait à ses côtés et dont la place n'était pas des plus enviables, partager que devait être le Roy entre la satisfaction de voir son épouse allait au bout de ses ambitions et le sentiment de perte que cela devait répercuter sur le jeune couple.

Avec discrétion, Lylla glissa fièrement sa main sans celle de son promis, serrant délicatement ses doigts entre les siens, pour lui faire comprendre que quelque soit ses propres choix dans les années à venir, elle serait à ses côtés...

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Eymerick
[aux côtés de la Baronne d'Entrammes]

Un vicomte ronchonnant, voilà qui était habituel lorsqu'il se trouvait au côté de la Baronne, surtout lorsqu'elle lui reprochait de lui avoir marché sur les pieds. Pourtant il avait rien sentit lui. Cela commençait bien. En plus, quand il n'était pas en bleu, il n'était pas à l'aise. Alors cela promettait d'avantage.


Tu crois qu'on pourra apercevoir Shaomye?

Alors qu'il était dans ses pensées, la question le fit presque sursauter car justement il pensait à elle en cet instant, se demandant où elle se trouvait à ce moment.

Je l'espère.

Puis, alors qu'il regardait un peu autour de lui pour voir si des visages lui étaient familier, il souffla doucement à Marylune en réponse à son murmure :

Tiens justement la voilà, notre Reyne... tiens toi bien.


Léger sourire en coin d'Eymerick, se pliant lui même à sa propre recommandation. Malgré tout, il ne pouvait pas s'empêcher d'essayer d'apercevoir sa lutine.
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L0velune
Tiens justement la voilà, notre Reyne... tiens toi bien.
Hiiiiiiiiiiii! Je veux dire: Hiiiiiiiiiii!

L'excitation lui fit oublier la remarque d'Eymerick à propos de ''bien se tenir''. Elle avait ignorer accidentellement sa remarque. Ça arrive!
La Reyne était là, recouverte de gros tissus bleu. Est-ce que la couleur allait gâcher le moment? ''Imagine-la en rose, Marylune. Imagine-la en rose!''. Il lui semblait que c'est ce que Lynette lui aurait dit de faire.

Et là, tout près d'elle, une chevelure blonde familière... Della? Marylune eut envie de la rejoindre, mais se demanda si ce serait approprié. Une nouvelle Reyne remplaçait son amie Béatrice.
Moment de réflexion, puis la baronne décida qu'elle se devait d'être aux côtés de sa petite cousine. À quoi ça sert la famille, sinon?


Eymerick, trois pas en avant, deux vers la droite et on sera avec Della!

Rapidement, elle saisit la main d'Eymerick sans lui demander son avis et s'avança.

Pardon... excusez-moi... Oups! Je n'avais pas vu votre pied... Pardon... Ah! Della!
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Axel2fersen
Axel et Thibérian s'étaient installés parmi les grand feudataires, c'est que le géant était pas n'importe qui pour l'heure... il était le duc du Lyonnais-Dauphiné. En s'avançant dans les travées , elle s'était aperçu qu'elle n'avait pas été la seule à avoir fait appel à la talentueuse Clarinha, elle reconnaissait son art à chaque allée. Elle avait pour sa part choisi une rebe écarlate sur un jupon d'or un soleil brochant sur le tout. Mais son plus bel ornement à n'en pas douter était son cavalier qui avait une allure folle avec sa tenue d'apparat.



Dis tu crois que la reine va bientôt arriv....


La blonde n'avait pas même eu le temps de finir sa question, que Nébisa faisait son entrée dans une robe pour le moins imposante... Axel jeta un regard sur Thibérian se demandant ce qu'il pensait de Sa Reine en cet instant . Elle scruta son visage pour y chercher la moindre parcelle d'envie ou quoique ce soit du style... Puis elle lui murmura quelques mots à l'oreille, ils avaient eu une conversation concernant sa tenue de sacre quelques temps auparavant , et maintenant elle avait sa réponse, elle avait vu juste, la sienne était plus belle , normal c'était une made in DO.

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Béanours forever!
Eymerick
Gnééé ?

Même pas le temps de comprendre que la main de Mary s'était emparée de la sienne et le voilà trainé dans la cathédrale à la rencontre de quelqu'un qu'il connaissait même pas, enfin il pensait pas la connaître.

Et en plus elle marchait sur les pieds des gens ... après elle va encore dire que c'est lui... Nan mais je vous jure, ces femmes...

Bref, lui au moins essayait d'éviter les autres invités. Il aurait pas aimé se retrouver dans les bras d'un autre homme.

Mais bon, tout s'était bien passé et ils arrivèrent à destination en entier, en espérant qu'elle ne remette pas ça.

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Shaomye
La Lutine, qui patrouillait dans le secteur qui lui avait été dévolu, n'avait pas manqué de remarquer l'agitation de ses Freres et Soeurs, et de là, sa vigilance n'en avait été qu'accrue. Machinalement, elle avait cherché du regard Drizzten, qu'elle savait non loin. Un bref regard entre les deux, l'accord tacite d'etre pret à intervenir l'un et l'autre, et elle était retournée à sa patrouille, aux aguets tout de meme.

Brusquement un autre type d'agitation attira son regard, elle s'immobilisa et elle eut bien du mal à conserver une mine impassible en comprenant pourquoi des gens se mettaient à raler et à lever les yeux au ciel.
La Baronne et le Vicom étaient tous les deux splendides dans leurs tenues respectives, mais elle mit un instant à comprendre le choix de la couleur. Pourquoi donc du violet?
Cette fois un leger sourire se dessina sur ses levres quand la lumiere se fit. La Baronne était une fan de rose, son compagnon de bleu... C'était une bonne chose qu'ils aient réussi à s'entendre ces deux là ^^.
Mentalement pendant que le calme revenait, elle prit note de l'endroit où ils se trouvaient. Elle esperait bien avoir la chance de bizouiller l'une et d'embrasser l'autre avant qu'ils ne repartent tous les deux!
Souriant franchement cette fois, elle reprit sa marche, presque invisible du fait de l'ombre et de sa tenue très sobre par rapport aux tenues arborées par les invités, mais bien présente tout de meme
Ingeburge
[Du narthex au transept... via l'une des allées latérales]


La musique, grandiose et superbe, avait éclaté sous les voûtes de la Cathédrale de Reims, annonciatrice de la royale entrée. Le Grand Maître des Cérémonies de France, ne pouvant s'empêcher de tressaillir et de sentir les poils de ses bras se hérisser sous l'émotion de cet unique instant, guetta de son œil clair l'arrivée de la souveraine. On a beau fréquenter rois et empereurs, on a beau être un monstre de froideur, ni l'habitude, ni la distance, ne peut tout à faire faire taire la part de votre être qui est en mesure d'être ébloui. Alors, elle était peut-être là pour veiller au bon déroulement de la cérémonie et elle était peut-être là avant toute chose pour cette supervision, scrutant les gens et les abords pour prévenir tout imprévu pouvant virer à la catastrophe, et elle n'était, de fait, pas invitée, elle gardait tout de même la capacité de s'émerveiller.

Alors, si le Grand Maître des Cérémonies de France accueillit avec un regard tout professionnel l'entrée de la Malemort, se satisfaisant du déploiement des gardes, se rassurant en voyant que tout le monde était là et en bon ordre de marche et décemment couvert, le petit bout d'humain en elle se révéla dans la légère lueur parant ses yeux morts. Certes, elle ne goûtait pas la couleur mais en connaisseuse, elle savait que le tissu était de qualité, il n'y avait qu'à contempler les lourds plis que formait l'étoffe et la profondeur de la teinte... tout ce bleu était superbe, majestueux, royal et elle y aurait porté la main avec délectation, pour en sentir sous la pulpe de ses doigts blancs la finesse du grain. Et que dire de la joaillerie, ces bijoux dont elle pouvait, en un coup d’œil, deviner le ciseleur? Le Nagan, a son habitude, avait accompli des prouesses. Ingeburge détailla donc avec plaisir la mise de Nebisa, durant les quelques secondes où l'officier royal s'effaça derrière la femme.

Mais, très vite, ledit officier reprit le pas sur cette part dissimulée de lui-même et d'un pas souple et discret, il remonta l'allée latérale où il se trouvait, suivant petit à petit la progression du couple royal jusqu'aux deux cathèdres installées face à l'autel où ils assisteraient à l'office avant d'en être les principaux acteurs. L'émerveillement avait disparu. Ce qui s'était d'ores et déjà accompli, ce n'était que l'entrée du festin, le gros morceau restait à venir et il ne serait pas facile à avaler. Elle en avait conscience pour l'avoir déjà vécu mais c'était loin d'être le cas de tous. L'anxiété revint, le pli soucieux barrant son front aussi, et alors qu'elle arrivait dans le dos des conseillers royaux, elle chercha Akane des yeux.

Pendant ce temps, l'Archidiacre de Rome, un brin pressé à n'en pas douter, prit la parole et elle ne l'écouta guère, préoccupée. Du reste, cela aussi elle ne connaissait que trop et plus elle ferait abstraction du côté religieux de la chose, mieux elle se porterait. Le bref discours cardinalice s'acheva. Comme un sacre, ce n'était pas qu'affaire d'Eglise, il y aurait maintenant une intervention d'un pair de France. Doucement, le Grand Maître des Cérémonies de France s'approcha d'un manteau azuré et demanda à Argael Devirieux, vicomte de Monestier-de-Briançon et donc, pair de France, d'aller prendre la parole.

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Argael
[Une entrée parmi d’autres]

Il se devait de venir. Pourquoi ? Par devoir autant que par défi. S’appuyant sur une canne, souffrant et laissé pour mort il y a à peine une semaine, c’est pourtant en serrant les dents et le visage déterminé qu’il avançait. Les marches d’abord, sa condition de Pair de France lui permit de passer avant la foule maintenue par les gardes et les ordres royaux. Ci et la la ses frères, ce jour il ne serait pas avec eux dans leur mission, mais il accorda à chacun un signe de tête et un sourire sincère.

Les pensées en son esprit alors étaient nombreuses, parmi celle-ci, une en particulier directement tournée vers la Reyne. Que d’épreuves et de chemins parcourus côte à côte, un sourire malgré la douleur, ne pas forcer, ne pas rouvrir les plaies et maculer la tenue d’un rouge ocre couleur du sang imprégnant le tissu.
Que de monde, la cathédrale de Reims aurait été dix fois plus grande qu’assurément elle eut été encore trop petite.

Un mauvais appui, un Pair vacille mais se reprend, un geste trahissant son état réel sans conséquence fâcheuse pour le protocole, tenir encore et toujours, malgré l’âge malgré les épreuves, ce jour était beau parmi les plus beaux de sa vie et il se devait de le vivre et le faire partager.

Du regard il l’avait vue, son aimée, celle qui d’un simple regard lui donnait la raison de se battre. Elle était la aussi la Comtesse de Menin, Adrienne de Hoegaarden dans les rang des membres de l’ordre du Lys, si belle. Sur ses lèvres, il avait simplement cru lire « je vous aime » et son cœur sur l’instant s’en trouva revigoré.

Bientôt il prit place auprès de ses com pairs comme l’on disait. Pour la plupart silencieux, il prit la peine de tous venir les saluer s’enquérissant rapidement de leur condition pour ceux qu’il n’avait point vu depuis quelques temps.
Lorsque enfin il s’assit ce fut avec plaisir et soulagement, ne point tirer sur ses blessures, il fallait tenir, montrer la force de caractère d’un montagnard. Fier de ses racines, il n’était pas question de faillir….


[Le temps d’un discours]


« Carte blanche » une expression familière, néanmoins utilisée par la Reyne à son encontre. Carte blanche, il venait d’être sans une hésitation désigné pour le discours du sacre. L’occasion de se mettre en avant, sur le devant d’une scène, lui plutôt taciturne et point homme à chercher ni forcément aimer la lumière. Il fallait y voir ici, il n’en doutait pas, la confiance tissée par les années ce respect mutuel entre eux, parfois en désaccord le plus souvent sur une même vision de la France, toujours se manifester cette confiance et comme dit précédemment ce respect et l’assurance d’agir pour les intérêts non pas de quelques uns mais d’une Couronne plurielle, entendez par là des plus nombreux.

Il fallait donc s’avancer, retrouver l’aplomb d’une époque ancienne de chef militaire, une diction claire le ton fort, les propos qui allaient venir lourds de sens, se devaient d’être entendus d’un maximum et être compris pour qui avait un cœur français.

Etait ce l’importance de son devoir ô combien symbolique, sans doute, la volonté tournée vers le lieu de son discours, la canne s’en trouva presque inutile. Ainsi était la force de l’esprit…..
Une fois en place il avisa l’assistance, laissant courir son regard loin dans la cathédrale cherchant par la à toucher tout le monde. Enfin il prit la parole.

Nous tous, Françoises, François, de toutes conditions, de toutes origines, des plus grands aux plus humbles, nous tous qui composons le grand Peuple de France, nous sommes en ce jour les témoins vivants de notre Histoire.
Nous sommes les acteurs privilégiés de ce que nous pourrons conter de retour en nos provinces, en nos terres, en nos villages.

Ce jour, comme de nombreux souverains l’ont fait avant elle, Sa Majesté Nebisa de Malemort se place dans les pas de Pépin le Bref qui, le premier, il y a 700 ans, s’est vu sacré sous le regard de l’Eglise, conférant ainsi toute la légitimité temporelle et spirituelle à laquelle un monarque peut prétendre quant à la gestion et à la gouvernance de son Royaume.
En ce jour, il nous faut nous réjouir.

Longtemps, devant le défi que représentait ce discours, je me suis interrogé sur la teneur à lui donner et sur le ton à employer devant vous, Votre Majesté.

Combien d’année avons-nous de concert œuvré pour la couronne de France et sa grandeur, vous, volubile et des plus expressives, votre serviteur bien plus taciturne et secret…

Aujourd’hui, cependant, ce n’est point au détour de la Curia Régis, ni à la Chambre des Pairs de France ou au conseil des Grands Feudataire, ni dans quelque rencontre secrète sur nos terres respectives autour de génépi pour quelques confidences que je me dois de prendre la parole.

Aujourd’hui, ce moment n’est pas le nôtre, il appartient au Royaume de France. Son peuple, et le vôtre désormais, a souhaité vous voir le diriger, dans une preuve de lucidité éclatante, loin des fausses promesses et des espoirs déçus. Son peuple s’est élevé, car il a su puiser dans son passé et apprendre de ses erreurs. Ce jour est la preuve que le peuple de France est grand, et grandi.

Vous vous retrouvez donc, ma Reyne, à la tête du plus grand Royaume de notre monde. Que ce soit par ses institutions, de la Curia Regis à la Pairie en passant par des Grands Feudataires régnant sur de prestigieuses provinces, sans oublier, surtout, toutes ces personnes de l’ombre, ces personnes sans grades ni reconnaissance injustement oubliés, qui, chaque jour, avec leur cœur, leurs talents et leur amour, œuvrent sans compter pour la gloire et le rayonnement de la France.

A la question de savoir ce que représente la Couronne, le simple d’esprit et l’hérétique répondront une coiffe.
Auprès d’un Français, la même question trouvera un tout autre écho. La Couronne est un tout et représente l’unité, l’identité au-delà de langues différentes et de traditions parfois contraires d’une province à l’autre, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest.

Voilà plus de 1000 ans que notre Royaume, votre Royaume, prospère et s’affirme, dans le sang parfois, la sueur souvent, le travail toujours. Royaume des Francs d'abord, Royaume de France ensuite, il avance vers l'unité, cette unité que la couronne que vous recevez en ce jour, ma Reyne, représente.


Une pause la seule de son discours, marquer un temps d’arrêt pour être sur que la suite susciterait la curiosité. Une pause également pour repositionner une jambe douloureuse et s’assurer de ne pas flancher en ce jour. Il ne se le pardonnerai jamais. L’orgueil d’un homme pouvait avoir des vertus bénéfiques.

Ma Reyne, nous touchons à cet instant au corps de mon discours, ce corps articulé autour de ce qui me semble essentiel en ces temps de troubles : l’unité.

Ce mot est des plus vulgaires du côté de la Bretagne dont les promesses, tels les chants des mythiques sirènes, attirent dans la nuisible Alliance du Ponant, non point des pécheurs égarés ou des navigateurs perdus, mais des Français influençables et sournoisement, traitreusement influencés. Ma Reyne, la situation du Royaume est préoccupante, je ne vous ferai pas l’affront de penser vous l’apprendre. Il m’apparaît essentiel, néanmoins, de ne pas se tromper de cible et de bien identifier la nature du mal qui frappe ce Royaume dont la garde et la conduite vous échoient.

Cette Alliance du Ponant, construite et consolidée sous la coupable indulgence de celle qui vous précéda, il nous faut, une fois l’étranger, les traîtres et les hérétiques réduits au silence, en écouter les membres, ses provinces françaises qui ont osé se soulever contre votre autorité légitime. Il nous faut comprendre pourquoi de fausses promesses les ont détournées du Royaume de France et de votre pouvoir.

L’unité s’acquiert par l’écoute, par la compréhension d’autrui et par la faculté à rassembler sous la bannière du Lys les personnes désireuses de préserver l’entité qu’est le Royaume de France. Vous saurez mener cette lourde tâche à bien, j’en suis sûr. Et le peuple qui vous a accordé sa confiance l'est tout autant. Cet engagement sera lourd, difficile et vous sera une chape de plomb sur les épaules et le cœur. Il vous mettra en danger. Mais, ma Reyne, de cela je suis absolument convaincu, vous ne faillirez pas, et sous votre règne la France retrouvera toute sa splendeur et sa puissance, dans l’unité de ses provinces, sous le regard du Très-Haut que ce sacre dont nous sommes les témoins vivants et privilégiés vous donne ma Reyne la force de mener à bien la lourde charge qui vous incombe.

Qu’en ce jour, je vous assure en mon nom de mon indéfectible soutien ajoutant sans m’y risquer celui de l’ensemble des Institutions Royales dont j’ai l’honneur d’être le représentant en cet instant. Puissiez vous diriger ce Royaume avec le discernement que je vous connais, et que j’ai pu mesurer depuis si longtemps que nos chemins se côtoient.

Puisse le Très Haut vous accorder un long et fastueux règne,
Vive le Royaume de France !
Vive la Reyne !


Les derniers propos avaient été prononcés avec force et conviction. Il appartenait à chacun d’écrire l’histoire, cette même histoire forgeant l’identité et la Nation.

Quand il retrouva sa place, c’est touché par une violente fatigue mais heureux, il était la, il avait tenu bon, qu’importait l’enveloppe charnelle meurtrie, l’esprit était heureux…

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Roland.d.aigleton
[A l'extérieur de la Cathédrale]


Il l'avait vu ! Roland avait pu apercevoir la reine à sa sortie du carrosse. Elle était somptueusement vêtue et lui, simple bourguignon, n'avait jamais rien vu de pareil. Le jeune homme se dit qu'il se souviendra toute sa vie de cet imposant manteau azur parsemé de fleur de lys. Maintenant que tout le gratin était à l'intérieur et que lui était toujours à l'extérieur, il décida qu'il était temps de tomber de son perchoir. Le spectacle était terminé pour les petites gens, quoiqu'il devait y avoir une messe. Il sauta du rebord de fenêtre et manqua de s'écrouler sur la grosse femme. Roland, agile, se rattrapa in extremis. Le jeune Bourguignon se mêla ensuite à la foule, activité qu'il aimait particulièrement tellement elle était riche en informations. Il frôla une jeune femme qui vendait des Lys et lui en acheta un qu'il accrocha à son surcôt. Le but, s'approcher du parvis de l'église pour voir ce qui se passait à l'intérieur et profiter des chants liturgiques. La tâche s'avérait difficile...
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Altaiir
[Bienvenu dans la mascarade]

Au fin fond d'une rangée dont la multicoloration tapissait la grande bâtisse pour les fidèles regroupés de manière sectaire comme pour idoler Dieu, sous des nuances de bleu et de fleur dorée l'on pouvait distinguer une forme consistante et grassouillette qui correspondrait à ce Dieu... plutôt Déesse.

*- Soupire nerveux -* Suivit d'un grommellement inexorable dont le roulement langoureux à coups de fouet sur le palais vint résonner peut-être jusqu'aux tympans d'alliance :
Foutre cul... Voilà la déesse de la fécondité Sans même avoir réfléchi à l'avance du rapprochement arrondi à un bras tendu sur sa gauche.

Pourquoi suis-je toujours fourré dans les moments les plus ennuyants... On se croirait à un abattoir et prier que ça finisse vite et sans douleur, pauvres agneaux que nous sommes.

Provocations envers la diaconesse ? Possible, après tout c'était elle qui l'avait tiré de force jusqu'au fondement de la royauté... Autant lui rendre son cadeau par un autre. Mais malgré ces amusements primaires, l'impatience persistait comme une mouche au-dessus d'un plat excrété rappelant la nature par ses teintes foncées nous donnant l'odeur... des pins forestiers.
Mais au lieu d'être en forêt calme et berçante, nous étions en pleine cour noblionne : l'oiseau sifflant sa belle humeur était incarné par les flatulences symphoniques; la brise de l'air doux sous l'apparence d'entrailles au fond de becs immondes qui exposaient les derniers repas gâteux de ses hôtes. Le pire de cette atmosphère résidait dans l'incarnation des cris animaliers : tons hautains, rondeurs arrières dressées en paon et qui s'émoustillent comme pour exhiber la dernière mode française en plus de déblatérer les derniers événements dignes d'une reine. Usurpation ? Il y en aurait des têtes qui tomberaient en ce cas...


Quelle chianlie... Qu'ils accouchent Encore un hasard... Sans réflexion devancée.

Le plus dur était qu'il avait du se redorer de ses plus beaux apparats, à savoir ceux de ses épousailles. Il n'avait aucune envi de faire plaisir à ce qui l'insupportait mais les femmes quand elles ont une idée en tête... Coiffé de sa couronne, il la laissa cependant se balancer légèrement de travers, ne prenant pas le soin de ranger le bataillon ténébreux qui se glissait dans son champ de vision azuré.



- Bien bien, ce n'était pas tout cela, mais il fallait s'occuper - pensa-t-il en examinant les alentours. Beaucoup de mondanités connues, d'autres assimilables pour lui comme à leur éclosion, inconnu balancé dans un monde de folies où la peur au bide il fallait survivre. Tiens la Maîtresse dragonnière était présente, cela lui rappela la corruption d'un teneur de barreau... Nouveau grognement à cette pensée.


Bor'de cul...

Le regard se laissant distraire par un étendard, il finit par se laisser aller aux songes, souvenirs de ces couleurs qu'il a porté par la grâce d'une Reine qu'il garderait dans les rangs de personnes les plus dignes qui avaient foulé cette terre. Crispant sa mâchoire, il se dit que tout le monde l'avait déjà oublié, cette première fleur de France, tous réunis ici pour l'amusement, le lèche-botte, la ripaille royale. Mais qu'en était-il de la mémoire aux grands qui ont donné leur vie pour un tel avènement aujourd'hui ?

'Conneries... Beatrice nei secoli dei secoli; riposa in pace..
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Milandor


[L'entrée de la cathédrale]

Oh comme c'est bien décoré, oh comme il y a beaucoup de monde !
La musique est grandiose ! Bon, ça a déjà commencé, ben c'est pas grave, je vais quand même me fondre dans la foule. Je me faufile, je regarde les belles dames et les beaux messieurs, les grands nobles et les officiers militaires. ils sont tous tellement beaux !

Le jeune Caesar-Milandor entre dans le bâtiment sacré, il s'installe dans un banc. Il n'est pas si mal habillé et puis il ne va pas déranger la cérémonie. Mais la curiosité est plus forte. Un événement exceptionnel a lieu à Reims. Milou s'en mets plein les mirettes, il est ravi de se trouver entouré de tant de si puissantes personnes. il n'en avait jamais vu autant.
Quel beau spectacle !

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Poppy_waldrade
Pourquoi elle aimait toujours s'accrocher aux visages qui avaient vécu, qu'ils soient connus ou non, braves, ou seulement traversant la vie sans prétentions?
Pas d'explications, pas plus de recherches sur cette particularité, son monde étant ultra-simple..."sot", diront beaucoup.

Les choses étaient, et c'était ainsi. Il n'y avait pas de notions de rivalités dans son esprit. Son refuge - le Domaine de Foulque et d'Hermine - étant au-dessus de tout, la chose ayant été entendue, tout le reste ne souffrait d'aucune comparaison entre elles.

Les gens surtout, la marquaient selon ce qu'ils voulaient bien paraître ou être. C'était leur choix. Et une personne pouvait bien être plus titrée qu'elle, plus belle, plus intelligente, mieux parée, elle n'en tirait nulle jalousie, pas plus de complexes, que de l'admiration ou de la joie sincère.

Ils étaient "plus", elle était "moins", c'était la vie...Et pour ce qu'elle avait, et d'autres peut-être pas, elle n'y songeait pas...Aussi, bien que fille d'une famille noble, elle côtoyait avec naturel le plus pauvre ou le plus humble, comme elle côtoie le plus riche et le plus puissant.

C'est ainsi qu'elle ignore que l'homme faisant son discours, est un Pair de France, et qu'elle ne sait pas non plus ce que c'est, qu'un Pair de France. Pour elle, il y à eut Lévan, puis soudainement Soeur Anthéa lui a dit que ce n'était plus Lévan mais Béatrice...Camille, la servante qui l'habille lui dit alors que Béatrice était partie au Ciel, et que c'est Nébisa qui sera la nouvelle Reyne. Le monde tel un enfant...encadré par des murs.

Ce qu'elle a retenu par contre, c'est ce qu'il dit, sur le Royaume de France, son unité, ses menaces, et dont elle ne comprends goutte.
Elle s'agite mal à l'aise à présent...et se dit que tous ces gens ici étaient animés de sentiments diverses, peut-être justes, peut-êtres injustes, mais tous dirigés par des convictions, des idéaux, des désirs assumés...Et même le badaud le moins instruit au dehors en savait plus qu'elle. Ce sentiment dérangeant la plongea dans de nouvelles pensées non bien venues.

Tout d'un coup, tout prenait corps, le monde devenait réel, et la vibration du discours du vicomte de Monestier-de-Briançon ne l'autorisa pas à faire abstraction de ce qu'elle a toujours cherché à fuir. Alors, pour la première fois, elle arrive à se concentrer sur la Parole, autre qu'une Lecture.

C'est qu'en plus, dans les Cathédrales, pas une aile de libellule qui traîne, pas le moindre bout de museau de renard ou de loup sur lequel faire échapper son esprit...

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Ingeburge
[Allée latérale, derrière l'emplacement réservé aux Pairs et Grands Officiers de France]


Pourquoi ne parvenait-elle pas à se défaire de cette sensation pesante et lancinante que quelque chose de mauvais allait finir par survenir? Elle ne s'attendait pas à une catastrophe, non, et elle ne s'attendait pas plus à ce que cela arrive durant le sacre. Bien sûr, par expérience, elle savait que tout pouvait encore se produire, en janvier, elle n'avait pas su anticiper le débarquement d'Odoacre, de son éléphant et de sa suite d'acolytes dégénérés et elle n'était pas orgueilleuse au point de se figurer que pour cette cérémonie-là, elle avait su tout prévoir. L'homme est – attention, cliché – par nature imprévisible, elle ne le savait que trop, elle l'avait vécu depuis tout le temps où elle se trouvait aux Cérémonies et dans d'autres pans de sa vie, elle avait été en butte, souvent – bien trop souvent pour elle qui aimait tout contrôler – à l'inattendu. A cet instant précis où Argael Devirieux prenait la parole, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'une ombre mauvaise planait au-dessus de leurs têtes... ou alors, juste au-dessus de la sienne. Son regard clair se perdit sur les visages qu'il pouvait rencontrer. Les autres, avaient-ils la même sensation qu'elle? Si oui, cette sensation portait-elle sur le même objet?

Il y avait la guerre, c'était une raison pour se sentir environné de malfaisance. La guerre, cette guerre, que le Montagnard évoquait dans son discours après avoir, dans son exorde, fait quelques rappels historiques et évoqué le passé. Cette guerre qui tous, les touchait de près et de loin, pour y être engagés, opposés, intéressés par la présence d'un parent, d'un ami, d'un amant dans les troupes; cette guerre qui concernait avant toute chose, qu'elle l'ait voulu ou non, celle qui était désormais la première d'entre eux et qui était honorée en ce jour. Drôle de manière de débuter un règne que de devoir supporter les conséquences d'un conflit auquel l'on n'était nullement partie prenante. C'était cela, aussi, régner, composer avec ce qui tombait, bon ou mauvais, dans son escarcelle. L'intervention touchait à sa fin, avec ses appels à l'unité et à l'écoute, valeurs aristotéliciennes par excellence, preuve à nouveau que les Lys et la Croix pouvaient elles aussi s'unir et s'écouter. Ce constat apaisa un instant ses inquiétudes et durant quelques secondes, alors qu'Argael mêlait exhortations et touches intimes, elle se sentit libérée.

Mais le silence revint et le pair se retira. Il fallait reprendre les rênes. Le clerc fut envoyé, via le déambulatoire, auprès du Maître de la Chapelle Royale, afin que celui-ci lance une salve musicale dont il avait le secret. Le Grand Maître des Cérémonies de France, ombre noire au caducée du même, se glissa auprès d'un frère qu'il n'avait vu depuis bien longtemps pour lui faire savoir que c'était à lui. Le temps de la prestation de serment, menée par Tibère de Plantagenêt, Archidiacre de Rome, et mettant à nouveau en lumière Nebisa de Malemort, Reine de France, était venu.

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Icyblue
[Dans la cathédrale, parmi la noblesse de France, avant l'arrivée de la Reine]

La journée de repos de la veille et une bonne nuit de sommeil avaient eu raison des courbatures du voyage. L'air champenois et les moments passés avec ses amis Zoyah, Vroqu et Aglaée avaient rendu un certain sourire au vicomte. C'est donc dans de bonnes dispositions et avec une pointe d'effervescence qu'ils s'étaient installés dans la cathédrale de Reims.

Isidore regardait avec un œil amusé les tenues parfois extravagantes de certains nobles, et se laissait parfois charmer par quelques visages angéliques. A côté du vicomte était assise Zoyah, qui semblait chercher du regard quelqu'un dans l'assistance. Il lui chuchota alors quelques mots.


J'ai rarement vu pareil rassemblement de coiffes !
Du reste, vous n'avez rien à envier aux dames de ce Royaume. Votre toilette est parfaite.


Il tenait à rassurer sa vassale, qu'il savait un brin inquiète quelques fois.

[Plus tard, avant, pendant et après le discours]

Un Pair s'avança. Le silence se fit.
Isidore écouta avec grande attention le discours de l'homme qu'il ne connaissait point encore. Les paroles qu'il tenait étaient justes et pleines de raison. Elles trouvèrent écho dans le cœur du vicomte, qui était désormais déchiré entre abandon et raison.

Croyant éperdument en la force d'un Royaume uni, dans la joie comme dans l'adversité, la nécessité de déménager s'était imposée d'elle-même, souhaitant poursuivre son action au service de la Couronne de France.

Isidore resta inquiet cependant sur les risques encourus par un tel projet. Les amalgames se répandent comme la peste et les simples d'esprit sont les premiers touchés. Changer de vie et emménager en domaine royal n'allait pas être chose aisée, malheureusement.

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Camille.
[Tourne tourne le manège de la vie]

Il était déjà bien lourd que de s'attacher à ses devoirs lorsque son état ne le permettait guère. Mais quand il fallait en plus tirer derrière soit un sombre italien en mode "moman, j'veux pas y aller à l'école", la tache devenait titanesque. Camille se permit une diatribe envers son cavalier pour lui rappeler la situation, puis para son visage d'un doux sourire malgré la douleur qui ne cessait de la lancer dans son ventre devenu dur comme de la brique.

Mia aquila, quindi, smettete di brontolare e si nascondono in italiano. So che condivido il tuo impegno per la nostra Regina tardi. Tuttavia, snort non ce la farà di nuovo e purtroppo gli interessi della Francia non soffrono inclinazioni personali.

Inspirant profondément, Camille vit la Reine entrer au bras de son époux qu'elle avait croisé aux fiançailles puis les différents représentants s'exprimer avec sérieux et concentration. Si seulement la douleur voulait bien la soulager quelques peu. Assise à sa place, elle s'agrippait au bras de son époux mais ne réalisait pas que chaque douleur la faisait lui enfoncer les ongles dans le tissu soyeux de ses atours de mariage qui lui rappelait le bonheur de leur union. Autre chose cependant en cet instant lui rappelait leur union et ce n'était pas d'être dans une cathédrale, loin de là. Il lui fallait cependant assurer son devoir et conserver un sourire calme et posé tout juste rehaussé d'un teint un peu trop pâle et de cernes assombrissant son regard.


Mon aigle, cessez donc de grogner et de vous cacher en italien. Je connais votre attachement que je partage pour notre défunte reine. Cependant, renacler ne la fera pas revenir hélas et les intérêts de la France ne souffrent pas de penchants personnels.
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