[RP/IG] Moutles étendards à quelques lieues de la Trémouille

Armée Memento Mori

[ Au environs de la Trémouille ... Aube du 24 septembre ...]

Quelques heures que la Memento s'est mise en branle et à repris la route ... La Lance des torchons ou des serviettes c'est selon (Vous ne comprenez pas c'est normal , c'est un petit clin d'oeil à nos compagnons de la Memento ^^) ferme la marche ... Le silence règne dans la troupe, on entend que les cliquetis de la ferrailles ... et le hennissement des chevaux nerveux signe que la nuit ne se terminera pas sans combat ...

La "crevette" elle , marmonne comme d'habitude ! allez savoir pourquoi ! pas sur qu'elle le sache elle même ...

L'aura qu'a allez les chercher les novices pour lui frotter le dos ... puis elles cireront ses bottes aussi dans la lancée ...

Et pafff elle shoote dans un cailloux qui va s’écraser sur le mollet de Rack qui marche juste devant elle ...

Oups pardon ....

Elle tourne la tête vers Noellie et Hugues qui échangent des regards brûlants , roule des yeux ... et sourit à Lucie silencieuse ...

Pssssst .... Patron .... on va encore marcher longtemps ? Non parce que moi je ....

Compagnie ! Avec moi !!!

ça y est c'est repartit .... tout s’accélère ... la "crevette" tire sa rapière de son fourreau ... la large carrure de Rack fait un peu écran devant elle , elle arrive tout de même à se retrouver face à un soldat grand très grand ... trop costaud pour elle peut être ...

Pousse toi de la gamine !

Il la pousse d'un coup d'épaule et l'envoie valdinguer dans une énorme flaque de boue en contre bas de la route ... Elle tente de se relever ... hurle ...

J'suis pas une gamine !

Glisse à nouveau dans la boue ... Et voilà comment on se fait bêtement neutraliser ! Elle passera tout le temps du combat a essayer de sortir de ce bourbier ... tandis que le combat fait rage ...

{Entre Limoges et Trémouille en ce jour du 24 septembre…}

Armée Memento Mori…

Elle rejoint sa section sur sa jument prête à combattre, le manque de sommeil se lit sur son visage.
La main est posée sur la garde de son arme, Iroise suit docilement jusqu’au cri…
Compagnie ! Avec moi !!!

Coup de talons sur les flancs de la jument et s’élance vers le combat.
Esquives et coups furent donnés qui l’entrainent en plein dans le cœur du combat, Dragones descend de sa jument et lui frappe sur la croupe pour la mettre loin de tout cela.
Le bouclier est pris en main et elle regarde autour d’elle repérant ses amis, la Brune manque de se faire occire et évite au dernier moment le coup.
Le combat contre la femme se fait, la diablesse sait se battre.
Dragones part et esquive plus qu’elle n’attaque, la Brune n’est pas concentrée et cela se voit.
Son adversaire va en profiter au moment où elle détourne son regard pour s’assurer qu’Arthanagor et Kahhlan vont bien et voit d'autres amis tomber...

Le résultat de cette déconcentration se fait automatiquement et un cri de douleur sort de ses lèvres quand son bouclier se brise.
Son bras ankylosé reste inerte contre son corps.
Dragones reprend le combat tentant à son tour de blesser en vain la blonde…
Raffermissement de la main sur la poignée de sa rapière, déconcentration pour tenter un coup sur mais un cri de douleur lui fait tourner la tête.
Kahhlan !

Puis la surprise se lit sur le visage de Dragones et regarde son adversaire et la lame qui lui transperce le corps.
Elle sent la lame sortir d’elle pleine de sang, la douleur la bloque et un long frisson la parcourt.
Hébétée et sous le choc, la Brune reste là sans bouger puis ses jambes fléchissent, la main relâche sa rapière et elle tombe…
Mélange de conscience et d’inconscience s’empare d’elle, combien de temps était passé depuis qu’elle était tombée ?
La Brune essaye de se redresser la main sur sa blessure où se mélanger sang et terre…
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En Poitou, à environ 20 lieues de la Trémouille

Cela faisait plusieurs jours que les armes n'avaient pas parlé. La dernière fois fût d'ailleurs un demi échec pour les troupes françoises ... Une de leur armées s'étant perdu dans les bois entre Angoulème et Saintes, les troupes attaquant Saintes n'avaient pas pu y établir un siège.

Les aléas de la guerre en somme ...

Après avoir reçu des vivres bienvenus sur la route entre le Périgord et le Limousin, les armées ayant défait le Berry avaient passé le château de Limoges le vingt-deuxième jour du mois de Septembre, direction la ville de la Trémouille où se massait le plus gros contingent du Ponant de la région.

Le Baron de Vallères était avec les mêmes soldats depuis de nombreux mois. De nouvelles amitiés s'étaient nouées, et ils avaient mis en place un État-Major inter-armées relativement efficace.

En ce vingt-troisième jour de Septembre, beaucoup d'hommes s'étaient spontanément levé avant l'aube. Rassemblant leurs paquetages, affutant leurs armes et ajustant leurs plastrons, ils savaient qu'une grosse bataille les attendait.


Le soleil ne pointant pas encore à son apogée que sept armées royales s'ébranlèrent en direction des positions défensives que tenait le Ponant devant la Trémouille.


Chaque soldat savait la difficulté qu'ils auraient à déloger les troupes ennemies qui leur faisaient face. Leurs positions poitevines étaient avantageuse et le Baron de Vallères ne pouvait ignorer que les combats qui se dérouleraient d'ici quelques heures feraient de nombreux mors et blessés.
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[En mode défense entre les murs de La Trémouille, dans la nuit du 23 au 24 septembre]

Depuis quelques jours, l’alerte était sonnée au Poitou et davantage aux villes frontalières. Plusieurs étaient paniqués, d’autres assoiffés de sang à l'idée de repousser l’ennemi, mais la blondinette n’avait jamais pris part à un tel combat. L’ampleur était de taille pour la maréchale qui passait toutes ses nuits sur les paisibles remparts. Ses petits bras bien que musclés, ne rivaliseraient pas très longtemps contre ceux d’un homme à une charpente entrainée et c’est ce qui l’inquiétait. Qu’allait-elle faire si elle devait engager le combat contre un homme ?

D’un secouement de tête, elle chassa les pires scénarios de ses songes et se concentra sur l’horizon. Les premières lueurs firent leurs apparitions, les sabots frappaient le sol annonçant leur arrivées, et Kyky se vit victime d’une boule à l’estomac. La peur ! Ce qu’elle redoutait arriva à grand pas...

Blesser ou être blessé... Là était l’unique choix de cette longue nuitée qui s’annonçait et pour elle, il était hors de question qu’elle en soit victime. Après tout, ce n’était pas elle qui s’invitait sauvagement armée en terre étrangère... N’écoutant que son courage, elle suivit ses amis, collègues et bondit dans la mêlée. Heureusement pour elle, elle savait manier l’épée malgré ce qu’elle pouvait en dire et c’est protégée par son bouclier qu’elle fonça sur sa première cible. Une dame qui est plutôt douée pour éviter chacun des coups qu’elle tente de lui porter. Elle esquive, s’éloigne, mais l’entêtement de la blondinette est grand et tel un chat avec sa souris, elle ne la laisse fuir. La poursuite se fait, accompagnée de plusieurs coups perdus quand, à sa grande surprise, sa lame brise l’armure de la téméraire, et trouve refuge dans sa chaire. Les yeux de la trémouilloise s’agrandirent, fixant sa lame quelques secondes qui en parurent des heures et lentement, elle la retire du corps meurtri. Elle avait du mal a réaliser qu’elle blessait quelqu’un volontairement, et peut-être même lui retirer la vie...

La dame s’effondre contre le sol alors que son sang la quitte doucement mais assurément. Blesser ou être blessé ! Le sort en était jeté pour ce duel et Kyky regarda droit dans les yeux sa victime...

Z’auriez pas dû agir ainsi ! On n’touche pas au Poitou !!!

Puis, tournant les talons, elle fonça dans la mêlée une fois de plus, afin de porter renforts aux combats...
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Sous les murs de la Tremouille


garde le ton brancard .... y en a qui sont plus gravement atteins ...

Le barbu grogne et rage, il a pas vu venir le coup, tout occupé qu'il était a occire ce qui se présentait devant lui ...
La journée avait bien commencée pourtant, la " crevette" avait réussi a voler ... heu trouver des œufs et du lards ce qui avait amélioré l'ordinaire de pain et de maïs, ensuite il avait même gagné aux dés contre le Coutu et la dite " crevette" sous les regards goguenards de Noellie, Hugues et Lucie...
Puis le départ dans la nuit , l'approche de la Tremouille , une ville dont il n'avait jamais entendu parler , Ruthy qui marmonne dans son dos , comme toujours,
ça grouille devant les remparts ... ils doivent être nombreux ... qu'importe .... l'ordre est lancé ..

Compagnie ! avec moi !!!.......

ils serrent les rangs et chargent épée levée .... les coups pleuvent , un coup de bâton ferré l'atteins au genou il se retourne et transperce l'impudent qui s'écroule , il entends un cri de rage ..

j'suis pas une gamine ..

Réussi a sourire en voyant la "crevette" qui patauge dans une marre de boue, ou l'a envoyée d'un revers d'épaule un grand escogriffe , crottée comme une portée de cochon dans sa bauge.

A sa gauche Lucie se démène et s'en sort très bien , il la voit se débarrasser d'un adversaire , puis d'un deuxième ...

C'est a ce moment qu'un coup de masse d'arme fracasse son bouclier et qu'une pointe d'épée s'enfonce dans son bras ....

Ventredebique .. mortecouille ...

Il passe son épée de dextre en senestre et pare de son mieux , réussi a repousser son adversaire pris en charge par le Coutu jamais bien loin ...

Les combats se tassent faute de combattants ....

Le Barbu rage en regagnant l'infirmerie ... il en a bien pour 5 jours d'immobilité ....

Sous les remparts de la tremouille le 24 septembre

armée des lames d'amahir

La nuit avait été courte pour chaque soldat des armées royalistes. L'ordre de marche avait été donné et les colonnes s'étaient mises en ordre rapidement et avaient pris la route dans un silence tout relatif. Nul doute que l'ennemi connaissait parfaitement leurs positions comme eux connaissaient d'avance à quoi s'attendre donc inutile d'être plus silencieux qu'à l'habitude. Les espions avaient bien rempli leurs tâches pour les deux camps.Le frottement des boucliers sur les selles et des épées contre les cottes de mail rompaient allègrement le silence de la nuit.

L'armée des lames d'amahir allait encore se retrouver en première ligne comme depuis le début du conflit à chinon. Tous étaient soldats de longue date mais avant tout amis et ça les faisait bien marrer d'entendre les berrichons ou les poitevins clamer haut et fort leur amitié, leur fraternité. Croyaient-ils avoir le monopole de ces choses qui font qu'un groupe de personnes, soudés comme jamais, prenait les armes pour defendre ses convictions? Decidemment eux ne comprendraient jamais non plus mais sauraient bientôt. Il secoua la tête en donnant deux coups de talons à sa monture pour se porter à hauteur de dotyy. Clin d'oeil complice car il savait qu'elle était une farouche combattante et n'avait donc aucune crainte pour elle.

Après quelques heures de route sans surprise les premières lueurs de la ville pointèrent au loin. Son regard se figea quand il pu percevoir les premières défenses ponantaises. Premières défenses ponantaises destinées à protéger la toute puissante bretagne qui continuait à prospérer économiquement tandis que ses alliés connaissaient tour à tour la ruine et la souffrance. Aujourd'hui c'est bien en poitou et non en bretagne que le sang allait couler. Lui s'était toujours tenu à l'écart des politiciens et grands personnages de ce monde mais il savait raisonner. Ils allaient frapper des françois cette nuit... des françois et non des bretons. Toujours les guerres trouvaient leur origine entre puissants et le peuple lui donnait son sang pour des idées qu'il partageait rarement. Pour une erreur de jugement, encore une fois, des françois allaient périr sous d'autres lames françoises. Il chassa ses pensées et prit place au milieu des lames regroupées derrière leur capitaine.

L'approche avait, par contre, été silencieuse et les étendarts flottaient bien en ligne avant l'ordre qui n'allait surement pas tarder à être donné. L'ennemi parraissait bien retranché et en nombre c'est donc que les informations qui leur avaient été données étaient les bonnes. Prenant la main de sa compagne il la serra entre ses doigts et y déposa un baiser avant de la relacher en souriant. Tournant son regard vers tous ses compagnons il était fier de pouvoir charger à nouveau à leurs côtés. Nul besoin de parole chacun connaissant parfaitement son voisin et ce qu'il avait à faire. Il était temps et l'ordre claqua dans la nuit

Chargez et pas de quartier!!!
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{ ...Sous les murs de la Tremouille ...}


Depuis qu'elle avait retrouvé sa fille, Ronea, à Guérêt, Isa planait un peu et profitait de chaque moment possible pour rassembler ses enfants autour d'elle. La gamine semblait sereine à nouveau elle aussi et se réjouissait de servir de guide à son père. Elle se voyait déjà grimper sur ses épaules et le diriger de là haut, sa fronde à la main. La brune avait eu toutes les peines du monde à retenir sa fille dans la cariole au moment du départ. A peine eu le temps de lui faire manger un semblant de repas que la gamine s'était éclipsée.

Le convoi s'était mis en branle et Isa terminait de coucher les enfants, pensant pouvoir rejoindre la troupe quand ils seraient endormis. La cariole suivait la lance de tête et pourtant, elle n'entendit pas le signal d'alerte du géant. Ce n'est qu'en percevant quelques cliquetis inhabituels qu'elle prit conscience que quelque chose se passait au dehors. Elle sortit rapidement de la voiture et n'eut même pas le temps de grimper en selle. Une ombre fondit sur elle, rapide comme l'éclair et elle ne put que distribuer des coups maladroits, incapable de sortir sa rapière à temps, ce qui d'ailleurs la fit hurler de rage.

L'adversaire provisoirement hors d'état de nuire, elle enfourcha sa monture. Un coup d'oeil au brun, jamais loin d'elle désormais puis elle talonna sa jument, la rapière dans une main, les rênes dans l'autre, bien décidée à remonter la lance pour récupérer sa fille sur les épaules de son père. Après tout, la cuivrée était assez près de lui pour lui servir de guide ... Elle parvint à remonter le convoi, ignorant pour l'heure les combats qui faisaient rage, évitant de justesse une espèce de furie qui lui fonçait dessus et se mit à hurler

Gorboooo !!! Ronea !! Descends de la haut !

Elle tendait déjà les bras pour attraper la gamine quand une furie rousse, toute de blanc vêtue surgit sur sa droite. Elle para le coup et lui assena un coup du plat de l'épée, pestant encore de ne pouvoir agir en toute liberté.

Le coup suffit apparemment et elle ne s'attarda pas d'avantage, toujours obnubilée par une seule pensée, celle de mettre sa fille à l'abri...

[En Poitou, à environ 20 lieues de la Trémouille]



La vie est un combat a chaque pas Rêve… Bien sur, on dirait d'elle tout ce qu'il serait bon à dire. Il n'y aurait rien à ajouter, elle était condamnée avant même la comparution. On lui inventerait un millier de torts, une foule de fautes. Chaque erreur pour ne rien laisser au hasard serait épinglée. Et à la question de savoir quel serait son supplice, seul un cœur brisé saurait répondre avec le plus vaste flegme que rien n'est plus indiqué qu'une mort lente et dans la souffrance. Pauvre femme …

Elle avait toujours connu ça. L'attirance, l'ascension et le goût de frêles bénéfices d'un jeu rondement mené. La tentation. Et toujours ce même appel qui revenait, comme le naturel, car il était question du sien. Seul obstacle à la persévérance, seule raison pour elle chaque fois de tout quitter. Sur un coup de tête, un trop plein, un besoin de changer d'air. A force, c'était de chanson qu'il devenait certain qu'il lui fallait changer. Un autre genre, une autre vie quoi !

La jeune fille innocente avait grandi dans un pays aux étés assommants compensés par des hivers doux.Le Royaume entier… Ces bords de mer au bleu que seuls les cieux pouvaient jalouser. Des flots déchaînés de temps à autres mais eux aussi, compensés par un sable fin, une bande de littoral le long duquel des falaises surplombaient l'océan qui droit devant semblait couler comme une interminable et inépuisable source d'inspiration. La Gasocogne…. Un rêve, inaccessible ou déjà possédé mais caché, voilé par l'habitude d'un cadre paisible ou l'enfance laissait présager une adolescence tantôt frivole et riche, tantôt à l'image des cieux grisés un soir de tempête.

Elle avait vécu là où d'autres ne faisaient que passer, transiter et commercer. La fièvre dans le sang, le feu au fond des yeux, un tourbillon bleuté lui aussi océan de secrets qui au jour le jour allaient s'accumuler. La demoiselle qu'elle devint était fort belle et naturellement, un écu versé pour chaque regard ou pensée qu'elle avait suscité aurait fait de l'antique Crésus, un bien pauvre sieur devant la fortune dont elle avait été frappée. On la surnommait Aphrodite, Vénus, Walkyrie pour un géant de passage dans les geôles, rencontre enivrante… si bien que Phidias aurait gémi de ne l'avoir taillée dans le roc. Beauté, espièglerie, délicate innocence avaient étés de solides arguments pour elle, ils furent nombreux les hommes à l'avoir un jour rêvée telle une relique rare. Tel une révélation, un murmure d’un soir, un diamant a l’état brute…

Et l'ambition d'un père, Vegoku d’Olienus, commerçant de surcroît faisait d'elle la raison pour laquelle, même le plus éminent négociant se laissait prendre comme un bleu. Pan de vie de la jeune Walkyrie que peu connaissait hormis sa mère…

Vendue ? Aurait - elle été vendue au plus offrant des caprices d'un homme ? Je le devine à la lueur de vos yeux... Et de telle sorte que le scénario se soit répété tout le long de son existence ? Je le devine au battement léger de cette artère qui dans votre cou devient un lien ferme vous tenant en haleine, à vous en couper le souffle. Vous y croyez, vous le savez au fond de vous, lecteur d'un soupçon vague. Cruelle pensée gommée sous la plume clémente envers l'héroïne...Alors que le père n’aurait eu d’état d’âme.

La demoiselle avait reçu toutes les bases à une éducation correcte pour son rang. Elle avait connu Dieu dès le plus jeune âge car c'était ainsi au pays des rois pieux. La lice était pour elle un lieu saint elle aussi. A l’époque, là bas on se mesurait pour distraire les yeux d'une foule de personne chez qui, la gloire des hommes n'avait d'égale que l'élégance sous laquelle, ils donnaient le coup de grâce. Aucune croyance n'était plus persuasive que celle qui disait comment un homme vint sur terre pour la rémission de l'humanité. Aucun plaisir n'avait plus de charme que de contempler un duel après une journée passée au salon. Ou à dormir après avoir passé la nuit sur les chemins dans la carriole… Elle en avait vécu des choses. Promise à un seul être et pourtant voulue de beaucoup. Le fuir pour vivre, un lourd tribu en somme, car symboliquement c'était elle la richesse…La demoiselle se savait condamnée, elle se savait encore consumée. Prise dans un feu intensément nourri du désir de voir le monde, celui de voir se réaliser ce qu'elle même jugeait bon et convenable de s'imposer. La liberté, voilà ce qu'elle s'évertuait à définir comme choix de vie. Fuir pour souffrir d'une tout autre destiné. Les minutes passaient et les heures finalement, elles aussi laissèrent la place aux jours eux mêmes devenus des semaines, des mois puis finalement, des années...

Et les paupières s’entrouvrent légèrement tandis que le corps est en sueur. Tempête, tourment, images flou sont venue encore la hanter une partie de la nuit… Une main se tends lentement pour frôler la peau de l’amant d’un soir encore a ses côté…et pour ne pas changer , lentement elle se relevera, doucement elle retroussera la peau de bête pour rejoindre le feu de la nuit qui se consume tandis qu’elle saisie ses braies de peau pour les enfiler, qu’elle réajustera son corset, alors que les perles grises posent un regard songeur sur les braises…Bruissement metalique qui se font entendre, on lève le camp. Lys plonge sa main dans sa poche pour y chercher un petit message apporter par le Poitou, tends son bras a nouveau pour le faire bruler…L’index et le majeur seront plongé de concert pour se parer de suie, lentement encore la main s’élève pour venir tracer des arabesque sur ses joues….La douleur n’est rien, c’est au fond du cœur qu’est la plaie...Tous est une question de moment, et là en Poitou le passé et le Valombre ressurgissent, pourquoi vouloir attiser a nouveau… Un combat se gagne avec le temps doucement la vengeance s’élève, creuse les esprits, la douleur s’efface, les souvenirs reste, cette fois le combat sera équitable. Un bref instant elle se retrouve petite dans cette maison périgourdine, c’étais il ya longtemps, une cavalière ensanglanter prenait repos et soin auprès de sa mère, chuchotis et tricorne laisser en souvenir fugace avant de le voir réapparaitre des années plus tard en Artois… La tête se secoue doucement de droite et de gauche se relève pour observer la course des étoiles… Et le murmure se fait entendre





[Sous les remparts de la tremouille le 24 septembre]


La nuit sera dure et rouge sous la lune d'argent... L’étalon trottine sereinement dans la lance de tête, les perles grise observes discrètement le comportement de chacun, la menotte vient rejoindre le décolleté pour fixé la peau de loups sur ses épaules, de relever le tissus qu’elle cale sur son nez, laissant apercevoir que l’acier qui ont fait place aux perles grise, la respiration est lente et les prunelle observes parfois encore la courses des étoiles…la nuit est clair, l’astre lunaire est a son apogée…le moment est propice… une lutte sans merci s’annonce, comme celles qui jadis faisait vibrer le royaume…Étrange demoiselle que la jeune Olienus…Le Géant aurait’il vue juste… c’est alors que la bâtarde qu’il porte, brille d’un éclat nouveau sous les rayons lunaire, se manifestant alors que l’index de Lys effleure lentement le vieux tricorne poser sur sa tête…Double épée croisée dans le dos et bouclier en protection…quand les premiers assaut sonnent… main droite qui maintient les renne de sa monture tandis que la gauche virevolte dans les air et laisse échapper les tintement des premier éclat… Le regard qui se fait vif pour juste avoir le temps d’apercevoir l’ombre Kah s’effondrer non loin d’elle et de Drag a sa suite…. « Non…relevez vous » cris qui se perd au creux de sa gorge alors qu’un autre fuse…


Gorboooo !!! Ronea !! Descends de la haut !

Le ventre qui se resserre en trouvant la mioche du regard alors que d’un geste elle l’attrape au vol pour la mettre a l’abri entre elle est le géant…Juste le temps d’attraper la petite Ronea qui va être mécontente mais sera en vie et de la glisser ensuite furtivement a sa mère apprendre petit a petit… Et de revenir vers le Géant… Vont’ils oser, essayer ?! Un murmure suivis d’un cri se font entendre…

Tous Unis.. A nous !!!La vie, L'envie... Le jeu, L'enjeu...

Memento Mori!!!

Spernax Mortis, Sed Carpe Noctis.!!!!

La brune pivote, arrachant de concert le bouclier ajusté sur son dos pour le maintenir de sa main libre… Dos a dos…elle se plaque contre le dos musculeux du Géant si fort qu’elle l’aurai bousculer s’il n’avait pas été si imposant. Sur la piste de ballet, les partenaires valsent dans un face à face d'amour... Sur le champ de bataille, ils dansent dos à dos une gigue de mort...Rythme, synchronisation, gestes précis...Deux corps, un seul esprit...

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L'avenir est un long passé... La vie, L'envie... Le jeu, L'enjeu...

[ Derrière les étendarts du Bourbonnais Auvergne en direction de la Trémouille ]

Les deux armées du Bourbonnais Auvergne caracolaient au côté des armées vassales et royalistes. Leurs étendarts flottaient au vent comme dans une sorte de danse étrange.

Jazon faisait parti de la section de Vanessa mais il avait tenu à se porter au côté du chef d'armée Amaelle de l'armée "les Bûcherons Assoiffés".
Cette guerre qui durait maintenant depuis des mois avait permis à Amaelle Vartak et au Marigny de mieux se connaitre.
Jazon avait été ravi de faire la connaissance de la soeur de Roderik, un ancien des Sentinelles.
Ils s'étaient rencontrés au sein de la chancellerie, la jeune femme y entrant comme attachée diplomatique et devenant le bras droit de Jazon, ambassadeur du BA pour le Périgord-Angoumois.
La diplomatie et l'armée : deux mondes si différents mais parfois, par l'impossibilité du dialogue et la force des choses, si indissociables.

De l'autre coté du chef d'armée chevauchaient Khristof, officier de la COBA et compagnon d'Amaëlle.
Ces semaines, ces mois à partager jour et nuit l'univers d'inconnus avaient créé des liens entre ces combattants liés pour et par une guerre contre un ennemi commun.
Jazon appréciait ce jeune homme comme tant d'autres qu'il rencontrait au quotidien.

Entre les marches forcées avant et après le dernier assaut sur Saintes, les journées étaient monotones. Chevaucher, cela il savait faire Jazon. Il en avait fait des missions longues et périlleuses. Mais le manque d'action était le plus usant surtout pour le moral des troupes.


Pourtant aux abords de Limoges, deux jours plutôt....

.....Le Marigny vit arriver le long de la colonne en route une estafette au grand galop. Alors qu'elle approchait, Jazon reconnut Mathurin, son messager diplomatique.
Il s'écarta de la colonne pour que le cavalier le voit.
Celui-çi arrêta vivement sa monture à sa hauteur faisant faire un écart au cheval de Jazon.

Bonjour Exce....
Grimace sur le visage sale et fatigué de l'estafette.
....Monsieur Jazon.... Voici votre courrier !

Se mettant à son côté, il se mit au pas du cheval de son maitre, ravi de le voir bien portant et il sortit de sa sacoche différents rouleaux de parchemins.
L'essentiel des lettres concernait la chancellerie mais Mathurin en présenta deux à part.
Voici un courrier de dame Gypsie et l'autre de votre intendant.
Ce dernier vous transmet son amitié et souhaite vous revoir rapidement et en bonne santé.

Merci Mathurin !
Retourne sur Limoges, tu y seras en sécurité. Prends un peu de repos !
Je tacherais de t'y transmettre des réponses si il y a lieu.

L'homme ne se le fit pas dire deux fois. Il était exténué et, après avoir salué l'ambassadeur, il prit la direction de Limoges pour y prendre du repos.

C'est au bivouac que Jazon prit connaissance de son courrier.
Mais il n'attendit pas le soir pour ouvrir les deux lettres venant de ses proches. La première fut de Jehan et en en prenant connaissance, il ne comprit pas tout de suite tout ce qu'il se passait.

Puis ce fut le tour de la lettre de Gypsie.

Jazon avait lu d'un seul trait et avec émotion les nouvelles et les sentiments dont lui faisait part son épouse. Il relut plus lentement le courrier comprenant le fossé qui existait entre la vie actuelle de son épouse à Clermont, subissant les conséquences d'une si longue guerre et sa vie à lui sur les chemins du royaume entre les déplacements, les bivouacs, les attaques, les retraites, les victoires et les défaites, les blessés et les morts. Deux mondes ! Si différents encore....

Retour au moment présent
Une sensation bizarre fit sortir Jazon de ses pensées. Une tension palpable qui soudain l'imprégna comme tout ceux autour de lui.
Le cliquetis si particulier des armes qu'on sort de leurs fourreaux.
Une main sur son avant bras.
Il tourna la tête et vit le regard attentif d'Amaëlle.

Des ordres descendaient derrière lui le long de la colonne d'armée.
Au loin, on devinait la ville de la Trémouille qu'ils se devaient de prendre d'assaut quoi qu'il en coûte.
Jazon mit la main sur la garde de son épée, referma avec force ses doigts autour de la poignée et d'un mouvement ample mis la lame au clair.
Affermissant son autre main sur les rênes, il resserra instinctivement ses jambes sur les flancs de sa monture qui se mit à piaffer en encensant de la tête.
Un regard interrogateur de la jeune femme vers les hommes qui l'entouraient, voulant dire " Etes vous prêt ?"
Jazon croisa son regard et inclina la tête confirmant sa détermination, une boule à l'estomac comme avant chaque combat.

Il jeta un regard en arrière et vit tous ces hommes et femmes qui, une fois de plus, allaient se lancer dans les combats, sans état d'âmes, du moins à cette minute précise. Il ne valait mieux pas d'ailleurs.

Chargeeeezzzzzzz !!!!
L'ordre fut lancé un peu plus loin et Jazon vit l'étendart de Memento Mori qui se détachait vers l'avant.
Tous les chefs d'armées reprirent en choeur : Chargeeeeezzzzzzzz !!!!

Jazon s'appuya sur ses étriers et s'élança en hurlant à son tour : Marigny ! Servir ou Mourir !
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A la mémoire d'Elra, de Thémis, d'Elégie et de mon fils Gandelin

{Poitou .. nuit du 23 au 24 de septembre , La Trémouille. }

La Memento Mori


La journée fut belle pour diverses raisons dont celles de ses résolutions ..
Bottes flambant neuves , campement levé et laisser Dragou rejoindre sa section ..
Chevaucher était toujours source de bonheur .. au pas tranquille pour observer et écouter la nuit qui parle .. au trot pour rejoindre un cavalier ami ou récupérer quelques âmes égarée … au galop pour parer au temps qui presse, pour évacuer les tensions animales tant de la bête que de son maître.. ou pour tout simplement le plaisir de partager une course folle..
Là.. c’était au côté du Géant qu’elle chevauchait.. juste un peu en retrait comme elle le faisait avec le Cap.. Lui tranquille, l’ouïe affinée.. portant sur ses épaules l’enfance retrouvée … Ne pas troubler la communion des deux et guider d’une voix douce …

La troupe suivait, fermée en fin de convois par les carrioles de cantine tirées par bœufs ou ânes … les carrioles de chacun ou s’entassaient pèle mêles les effets et malles et conduites par les aides de camps ou volontaires ayant l’envie de découvrir la vie en armée …
Le temps s’écoulait doucement.. frontière franchie.. plus ils approchaient de leur destination.. plus les silences prenaient allure de religion … ce calme toujours avant la tempête.. sensation curieuse ou le corps se tend.. se crispe entrecoupés de respirations ventrales pour elle-même, afin de recouvrer un semblant de sérénité.. Sa jument sentait ses émois et nervosités.. alors flatter son encolure, murmurer.. à savoir qui réussissait à calmer l’autre …

La Rencontre et Charge …

Fini de songer .. fini d’avoir peur ou de penser .. et foncer ..
Un Géant en puissance et une fillette happée par les bras de sa mère qui venait de jouer des coudes pour les rattraper.
Occupée à croiser le fer sur sa gauche avec un adversaire habile, perturbée par la scène qui se déroulait à ses côtés, la mère venait de blesser une rousse avant de s’éloigner avec son enfant, elle refit la même erreur de défense, son bouclier vola en éclat ..

La femme rousse .. secouée par Isa dut prendre cela pour une nouvelle invitation …
Son regard déjà empreint de douleur se fit plus dur ..
Un œil sur le Géant qui s’en sortait plutôt pas mal et la danse reprenait … fers croisés.. Cliquetis qui accompagnait les pas … tourner et se défier du sombre des prunelles.. piquer devant protégeant de sa main gauche son buste à découvert … une faille .. la saisir et plonger son épée droit devant …
Grimace amère d’autant de son adversaire que d’elle-même. Retirer vivement sa lame.. Laisser le corps choir sans chercher à savoir …

S’essuyer le front en nage d’un revers de manche.
Se retourner pour se rendre auprès de l’amiral et tomber nez à nez avec un homme de bonne taille et d’une fougueuse énergie …
Parer les premiers coups … esquiver.. se défendre, l’homme savait manier le fer parfaitement.. Le surprendre ou se laisser surprendre … et ce foutu pas qu’elle n’aurait pas dû faire, il avait prévu son déplacement inverse et c’est une pointe brûlante qui lui traversait l’épaule … encore cette épaule … douleur ancienne se mêlant à la nouvelle …

Brûlure à hurler sans qu’aucun son ne sorte de sa bouche lorsque le fer fut retiré … pourquoi n’a-t-il pas continué.. elle ne le saura pas.. s’écroulant lentement au sol , hagarde de le voir s’en aller …
Douleur qui en chassait une autre et qu’elle bénissait presque …
Bruits de fond des combats … Le Géant était debout … Lysi dansait aérienne …
Sombrer … entendre Dragou ..
C’était pourtant une belle journée …
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[23 septembre, l'assaut de la Trémouille...au petit matin]

La notion du temps... Elle perdait la notion du temps... Des jours? Des semaines? Non, cela faisait en fait des mois qu'ils chevauchaient, sur les routes des royaumes, traversants, champs, forêts, rivières et montagnes, des mois qu'elle n'avait revue les volcans de son enfance, des mois qu'elle avait délaissé le calme cour de la loire à Moulins, les rires des enfants jouant à cache-cache dans les champs de maïs, les bougonnements ds paysans courants à leur poursuite...

Des mois que la clameur des tavernes Moulinoises était bien loin d'elle, que tout ce qui faisait son quotidien si routinier, avait fait place à une vie au jour le jour, rythmée par le fracas des armes, la faim, la tristesse, la joie, la peur, les amitiés qui se créent, les levers de soleil, si différents chaque jour, synonyme d'une journée de plus de vie, symbole d'espoir...

Ama se réveilla aux aurores, Khris encore endormi à ses cotés. Elle le contempla un instant, comme pour graver cette image dans sa tête, le sommeil paisible de son Ange avant la rude nuit qui les attendait.

Elle sortit de sa tente et se dirigea près des restes d'un feu non entretenu pendant la nuit. Tous avaient besoin d'être reposés, il leur fallait être dans les meilleures conditions pour l'affront.

Les braises encore rouges dégageaient une chaleur agréable dans la fraîcheur matinale. Un soleil timide pointait à l'horizon, promettant une journée douce et agréable.

Dans ce calme olympien, la jeune Varthak prit soin de nettoyer sa lame encore rougie du sang des ennemis, et l'affûta. L'épée forgée par son père, soeur jumelle de celle de Rodéric... Parti trop tôt.


[Orée de la Trémouille, nuit du 23 au 24 Septembre]

L'heure de l'affront avait sonné. Le calme avant la tempête, seul le souffle du vent s'engouffrant dans les étendards troublait le silence de l'avant bataille. A ses cotés, Amaëlle avait tout ce dont pouvait rêver un chef d'armée, deux personnes très chères à son coeur, deux hommes de grandes valeur, dans les mains desquels elle n'hésiterait pas une seule seconde à mettre sa vie.
Elle avait pris la tête de l'armée, un peu par hasard, lors des affrontements en Berry... Le Berry qui semblait à présent si loin derrière...

A sa Gauche, Khristof, son coeur, son oxygène, sa raison d'être et de vivre, à sa droite, celui qui avait partagé tant de moments avec son frère disparu, était finalement devenu son ambassadeur, et dont la guerre lui avait offert la possibilité de faire la connaissance. Une amitié sans failles qui s'était créée au fil des chevauchées.

Elle tourna son regard vers ses hommes, s'assurant qu'ils étaient prêts, croisant celui de Jazon qui la rassurait d'un signe de tête.

La guerre... Cette étrange machine, qui vous prive de certains être chers, et à la fois vous rapproche de personnes jamais rencontrées auparavant...
La guerre qui unie des peuples, des duchés, crée des liens si forts qu'ils ne pourraient être oubliés. Mais cette guerre, qui signifiait des combats, des blessés, mais aussi des morts...

Toute la journée, elle avait ressenti un poids dans son estomac, comme une sorte de mauvais pressentiment, comme une appréhension.
Puis, rompant le silence de la nuit, l'ordre de charge fût donné, la blonde relaya l'ordre: CHARGEEEEEEEEEZZZZ!!!!!!!!!!!

La boule au ventre avait disparu, faisant place à l'adrénaline, l'accélération du coeur, et la concentration extrême.
Elle fixait les lames, tentait de rester concentrée sur le combat tout en gardant un oeil sur ses troupes. C'est alors qu'un détail l'alarma... A quelques pas d'elle, Jack Daniells. Mais Khris ne se tenait plus sur son dos.

Un regard circulaire, rien, uniquement les éclats des lames avant le fracas métallique. Inattention qui faillit lui coûter cher, elle esquiva de justesse une lame ennemie, et se ressaissit, pensant que Khris avait surement du descendre de sa monture pour continuer au sol.

Un autre homme s'avança vers elle, épée en mains, l'ai menaçant, elle batailla, se concentrant sur chaque détail, chaque mouvement de pieds, se remémorant les cours de son père...

La faille, la faille... Pensa-t-elle.

Puis, elle la vit, comme un trou béant s'offrant à sa vue, elle s'y engouffra, mordant la chair de sa victime de sa lame acérée.

Juste une dernière danse...

La Trémouille, dans la nuit du 24 septembre 1459

Deuxième assaut...
La veille il avait traversé le champs de bataille presque comme dans un rêve, donnant plus de coup de Claymore dans le vide qu'autre chose, et en évitant par miracle les coup qui lui était destinés...il pourrait presque croire à une intervention du très haut...Sa tache la plus lourde avait été de faire le décompte des morts et des blessés,..il en serait autrement cette nuit.
Il était assis sur une souche a coté d'elle, devant un feu et affûtait pour une fois encore la lame de son poignard en essayant de la rassurer. Il fut décidé qu'ils chargeraient sur la jument, elle en croupe jusqu'a la mêlée...elle voulait porter une de ses chemises comme une armure...il accepta et lui en tendit une qu'il prit dans une de ses sacoche de cuirs qui pendaient a sa selle.... déjà les compagnie se rassemblaient. L'instant du départ approchait....

Dans la nuit poitevine,il montait au front, a la rencontre de son destin.
Suivant scrupuleusement les consignes de déplacements données avant le départ. Il chevauchait sans un mot, visage fermé. De temps en temps un bref coup d'oeil était lancé vers les autres lances aux rangs déjà clairsemés. Peu ou pas de paroles échangées excepté avec sa "passagère"...tout avait été dit ou presque.
Tenir le rang...un ultime assaut. Jouer sa vie a quitte ou double, tel était le prix a payer. Les lances prenaient leur formation de combat...

Un cri...un coup de cor .
Éclat argenté d'une lame tenue haute donnant le signal de la charge. Les hommes tirant rapières et fauchards piquent des deux se ruant sur l'ennemi, forçant encore et encore l'allure des chevaux... les vougiers serrant les rangs
Cris...clameurs... roulement sourd des cavaliers chargeant. En l'air, les fléchés enflammées strient le ciel de traînées oranges tel des phoenix. De loin le spectacle doit être dantesque. Dans un entrelacs de corps vociférants, d'armes cognant fers contre fers, e choc a lieux. De parts et d'autres, les premiers morts jonchent le sol.

L'écossais met pied a terre, libérant sa passagère avant de donner une tape sur la croupe de sa jument pour l’écarter de la furie. En faisant ça, alors q'u'il détourne son attention, il reçoit un premier coup de lame qui lui entaille l'avant bras profondément. D'un coup d'épaule, il l'envoie l'insolente valdinguer vers les douves et portes. la main à sa blessure et grimace...le combat d'abord. Il se rue dans la mêlée taillant dans l'amas humain a coup de Claymore. Il pare a dextre, évite a senestre...Repoussant l'ennemi du mieux qu'il peut dans ce combat à l'issue incertaine. Un regard vers elle, même dans cette mêlée...il repousse un un adversaire d'un coup de garde de son épée lui criant:

Ní féidir leis fanacht a!(*)...mais l'ennemi arrive de toutes parts. Vite....trop vite. Soudain...
La lame entaille sans peine sa cuirasse de cuir bouille, seule protection qu'il veut porter et la pointe pénètre la chair....alors qu'il lutte...d'autres coup lui sont porter..presque simultanés. Il se retourne...Ils sont là...face a lui, un rictus carnassier fendant leurs visages: trí ... agus taobh thiar de ..(**). Sur le coup, il n'a pas peur. Il ne penses pas qu'il puisse mourir. C'est pour les autres, pas pour lui.Il a d'autres projets.
La douleur explose en lui et le sang envahit sa bouche. Ses jambes se dérobent, et il tombe a genoux.
"Je meurs".l'idée a présent le terrifie. Il s'appuie sur les reste de sa Claymore. Il a mal, il veut crier mais le sang transforme ses cris en infâme gargouillis. Ses "adversaires valeureux" tournent le dos le laissant là..

Autour de lui, il voit les gens en armes courir et gesticuler, mais cela l’indiffère. Plus rien a de sens. Puis au milieu de toute agitation, il aperçoit sa fine silhouette se découper dans le ciel blanchissant. L'écossais pousse un soupire mets ses dernière forces dans son bras qu'il tend vers elle, articulant difficilement son nom. Et s'effondre...

Il ne verra pas qu'on le charge avec les blessés dans une carriole en direction de Limoges...


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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur ,de mauvaise foi et mysanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "

Dans la nuit du 23 au 24 septembre, charge sur le Poitou:

Aux côtés de Rv, son chef de section, Fabien était juché sur un alezan couleur paille, ce qui était bien étrange pour un cheval, et observait le camp ennemi qui leur faisait face, à quelques centaines de mètres devant eux. Le combat promettait d'être sanglant, et des deux côtés du champ de bataille, tous semblaient résignés, déterminés à gagner, pour le Ponant d'un côté, et pour la reine de l'autre.
Tout cela, cette guerre, avait pris des proportions bien grandes, et si l'on pensait de chaque côté se battre pour la bonne cause, le but de cette grande entreprise commencée quelques mois plus tôt n'apparaissait que plus flou. Se battait-on pour sa province, ou pour l'orgueil d'un Ponant souhaitant assoir son influence, et d'une reine nouvellement élue en quête de reconnaissance?

Intégré quelques jours plus tôt dans l'armée de Theraph, le vicomte avait fait connaissance de ses compagnons de bataille, il y avait là Rv, qu'il ne connaissait pas beaucoup, si ce n'était pour l'avoir si peu côtoyé en Chancellerie, Thorain et Beusman, qui lui étaient inconnus, et Lostris. Lostris son amie d'Aurillac, amie certainement négligée, et qui maintenant lui tournait le dos. C'était le coeur heureux qu'il avait vu qu'ils combattraient ensemble, mais l'âme en peine qu'il constata que pour elle, rien n'avait changé.

Avant l'assaut, le Clermontois confia une missive au garde Godin, qui l'avait suivi sous l'étendard du Bourbonnais-Auvergne, missive destinée à Noeline, qui se trouvait à Clermont.

Ces quelques mots envoyés, il fallut partir.

A peine Godin eût-il disparu du champ de vision de l'Hérisson que ce dernier s'empara de son épée, de son bouclier, et monta en selle, puisse ce nouveau destrier s'avérer ardu à la tâche, et téméraire au combat, comme lui-même l'était présentement.

Rangées en rang d'oignons, les différentes sections composant les armées, rangées elles aussi les unes aux côtés des autres, Fabien aperçut son cousin Jazon, étaient prêtes, et tout à coup, les bruits des cors de guerre déchirèrent un instant le ciel encore sombre de l'aube naissante, et dans un brouhaha impitoyable, tous s'élançèrent, dans un affrontement où beaucoup seraient blessés, tués, mais qu'importe, lorsque l'on se bat pour la bonne cause?

Pour le Bourbonnais-Auvergne!

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"Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer."

[Armée de Theraph- BA]

Quelques jours que nous marchâmes... Un peu plus d'un mois que nous suivons sans relâche et avec honneur l'armée de notre chef Theraph.
Ce n'était pas pour se battre que je suivais l'armée non mais plutot pour encourager et motiver mes compatriotes. Moi qui ne vivait plus en BA depuis bientot 3 ans, j'avais retrouvé l'armée dans le plus grand des hasards, c'était à Chinon tout au début de cette guerre apparemment. J'avais fait une retraite spirituelle après mon voyage et quand je me suis réveillé, c'était la guerre.

Lorsqu'ils m'ont dit que je serais le bienvenu dans l'armée c'était avant tout pour aider mon prochain..

C'était... car aujourd'hui, je devais me débrouiller devant les remparts de la Trémouille..

Certes j'avais une épée sous ma cape et un bouclier assez solide pour me protéger, mais ce que je manquait c'était de l'exercice... déjà marcher plusieurs jours me paraissait insurmontable.. alors se battre !

Les troupes avançaient, on pouvait voir ainsi les torches, l'ombre des étendarts et au loin, les remparts allumés de la Trémouille..

Le coeur serré, j'avançais et je commençais à entonner l'hymne du BA..

Terres de Bourbon et Terres d’Auvergne !
Toutes deux unies, Toutes deux amies !
Duché au service du Règne,
A l’encontre de la tyrannie !


Par delà les près et Les Puys,
Notre Duché éblouit,
Chaque région de notre pays !
Au son de la vielle et de nos voix épanouies !

Terres de Bourbon et Terres d’Auvergne !
Toutes deux unies, Toutes deux amies !
Duché au service du Règne,
A l’encontre de la tyrannie !

A ces Provinces du Royaume,
Nous leur devons tous allégeance !
Pour le bien de la Couronne,
Nous nous défendrons avec prestance !

Terres de Bourbon et Terres d’Auvergne !
Toutes deux unies, Toutes deux amies !
Duché au service du Règne,
A l’encontre de la tyrannie !

Prêts à défendre nos frontières
Et fiers de notre identité !
Avec ce courage spectaculaire
Nous défendrons nos Libertés !

Arrivés près des remparts, les premières flèches arrivèrent sur nous.. Nos archers répondirent par des tirs vers les remparts.. Ici ou là, on entendait les cris dans les deux camps, non seulement des cris de douleur mais aussi des cris de hargne.

Des troupes ennemies, formés en armées sortirent des portes des remparts et nous attaquèrent.

Nous sommes prêts au combat, peu importe ce qu'il en adviendra par la suite...

A défaut de se battre, le moine entonna une courte prière...

Ô Dieu !
Toi en Qui nous croyons,
Toi qui guides nos pas,
Donne-nous la force de professer la grandeur de Ton Nom
Ainsi que l'amour et l'adoration que nous y portons.
Envoie-nous Ton Archange, Raphaëlle, pour qu'elle chemine à nos côtés,
Que nous ne soyons plus seuls face à l'ennemi de notre foi et de notre conviction.
Que nos actes obéissent à notre cœur et que même notre main gauche suive les commandements de notre droite.
Que nos cœurs te craignent.
Et que nous annonçons Ton Saint Nom.
Dieu, daigne lever ta main, que Raphaëlle descende et nous vienne en aide.
Ainsi soit-il !

Mon épée allait me servir à riposter si l'on advenait à m'attaquer... Mon bouclier allait me servir à me protéger de l'ennemi !

Mais la lueur des torches ne permettait pas de reconnaitre un moine d'un soldat.. Hélas, cela me porta préjudice.. Alors que les combats commencèrent au corps à corps, je voyais des soldats de tout bord tombé dans un déchainement de violence sans pareil !

Dans un geste que je ne pensais jamais pouvoir faire, c'est à dire bondir sur quelqu'un , j'essaye de repousser un ennemi avec mon impressionnante musculature (en fait mon impressionnante masse corporelle)..Cela portait ses fruits mais pas pour longtemps...

Alors que je voyais 3 soldats achevés un soldat, je couru vers eux pour les repousser mais comme atteint par le Sans Nom, les ennemis avaient des yeux rouges et menaçants.. Ils me prirent à parti et me désarma sans ménagement !

Seul, désarmé, je n'allais pas faire long feu... Je décide donc de me battre à main nue.. . En position, bras levé (comme le levé de coude^^), je donna un coup de poing mais l'ennemi l'esquiva juste à temps.. et s'empressa d'enfoncer sa lame dans ma cuisse..

Naturellement, je tomba par terre en grimaçant et un autre s'empressa de m'achever me laissant comme mort sur le champs de bataille..

Les derniers mots que j'ai pu dire sur le champs de bataille sont..
Que.. le très haut.. vous.. maudisse.. à.. jam...

Puis je m'évanouis.
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La Tremouille - Nuit du 23 au 24

Cette fois le soldat était sur son propre sol, après être passé en Anjou, en Berry, en Limousin, il avait les pieds bien encré en terre Poitevine. Et c'est sur les murs de La Tremouille que notre bonhomme attendait épée en main la racaille royaliste. Le moral était bon et rien n'aurait pu atteindre son envie d'en découdre si ce n'est, comme il le constata quelques heures plus tard, le nombre des étendards qui s'avancèrent au loin.

On peut faire le malin ou le fanfaron en place public et y crier la nécessité du combat, l'avancée de troupes en nombre n'ayant pour volonté que de vous trouer la panse ou par pure mesquinerie lézarder noble visage ponantais. Un petit nœud, tout au fond de votre estomac, vous rappellera forcement qu'a jouer avec le feu la brulure est probable. Ignorant cet avertissement le soldat se tourna vers le compagnon d'arme le plus proche …

He ben, sont plus nombreux les Yoyo qu'une armée de ces mouches s'attaquant a un étron encore fumant !

Les Yoyo ?

Vi, les royaleux, me font penser a ce petit jeu qui nous amusait autrefois. Je monte, je descend, je vais par ci, par la. La noblesse royaliste, qui au fil des gus assis sur leur trône vont en une direction puis une autre. S'aplatissant bien gentiment, quelque soit le mouvement, pour ne pas rompre le fil et rester dans le jeu, quoi qu'il arrive. Sont mignons …

Mignons, ouai … mais nombreux !

Bah, plus ils sont nombreux, moins tu risque de louper une cible, suffit de taper dans le tas …

Mais a un moment, paroles et railleries ne sont que superflue et le combat doit commencer. Cette nuit la fut un véritable carnage et les dieux, quels qu'ils soient, eurent leur compte d'âmes sanguinolentes. Les cibles ne manquaient pas, d'un coté comme de l'autre, et fatalement, une vint a croiser notre soldat. Pas de bravade en cet instant, le premier coup faisant mouche déterminant l'issue de l'engagement. Cette fois la chance fut de son coté, son épée trancha la première et nulle envie de vérifier l'état de l'assaillant car de partout d'autre demandaient leur part du gâteau. Avancer encore et lever bien haut l'épée …

Un peu plus loin en rase campagne – Nuit du 24 au 25


Panser ses plaies et reprendre sont souffle. Une journée ou le silence pesant était bien plus terrifiant que les combats acharnés de la veille. Compter les blessés, voir l'état des troupes et les dégâts qu'un proche aurait subit. Attendre loin de la ville qu'ils avaient quitté en hâte et guetter les nouvelles du front. La Tremouille n'était pas tombée cette nuit la, mais l'avenir semblait incertain. Pas l'issue de la guerre, pour lui c'était clair, ils ne pouvaient que gagner. Mais l'avenir proche, l'avenir de cette bourgade qu'ils venaient de quitter.

Bouger, pas bouger, quelle décision allaient prendre nos officiers. La troupe était prête, mais qu'allaient ils donc devoir faire. La nuit était venue enfin, nul mouvement annoncé mais de rester sur ses gardes. Et la vigilance ordonné par nos chefs fut de bonne augure car en cette deuxième nuit de labeur, un étendard fit son apparition.

Les nôtres, ce sont les nôtres, l'armée restée a La Tremouille arrive sur nous !

Soulagement de courte durée. Nos amis était poursuivie par armée ennemie. Quelle folie. Les yoyos avaient perdu la raison, comment une seule armée pourrait espérer vaincre la troupe rassemblée en ce lieu, quatre armées désormais rassemblées et prêtes a faire face. Une petite leçon s'imposait et le goût d'une bonne vengeance en l'honneur de nos soldats tombés la veille vint a galvaniser les guerrier Ponantais. Et la loi du fer de reprendre le dessus …

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