Afficher le menu
Information and comments (2)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant....

Mariealice
[.... Que je vais leur péter les dents.]

Elle avait déjà fait des tentatives la brune mais ne s’en souvenait pas. Pourtant, mourir et rencontrer les ex de son amant n’était pas chose courante hein. Mais non, nulle trace dans son esprit. Pas plus que du second essai où un homme, ou ce qui en avait l’apparence, lui avait montré le chemin du retour plus vite qu’elle n’aurait voulu. Raté pour la rencontre au sommet Marie le Très Haut. Du coup ça faisait 0 pour la brune. Elle ne s’en souvenait pas oui je sais mais quand même, l’idée d’un jour causer du pays à quelqu’un travaillait l’esprit encore bien embrumé de la convalescente qu’elle était toujours. Ce qu’elle ignorait également, c’était que son frère avait eu la même envie alors qu’il se trouvait au-dessus du corps de sa sœur.

Etait-ce ce désir commun lié à leur lien de sang qui cette nuit là les propulsa dans le même rêve ? Bonne question. En tous cas, ce qui va suivre ne pouvait être que le pur produit du songe des deux Jagellon.

Vlam. Retour donc. Dans ce lieu qui n’en était pas un mais dont on ignorait tout à fait ce que cela pouvait être. Sauf que cette fois elle n’était pas arrivée là seule. Il y avait avec elle un grand barbu –non pas celui qu’elle venait voir – qui n’avait pas l’air plus aimable qu’elle pour l’heure.


Non mais tu vois, je suis certaine qu’ils vont nous faire le coup de : on est trop occupés, repassez plus tard. Plus tard, tu penses, le plus tard possible genre le jour où on y reste pour de bon, clair que ça les arrange. Parce qu’au pire si on les énerve, ils nous envoient sur la lune, au mieux si on les amuse, nous écouter ça leur fait passer le temps. T’imagine passer tout ton temps là d’ailleurs ?

Grand geste montrant le… Truc autour d’eux.


Y a de quoi déprimer. Suis sure que c’est pour ça qu’ils nous em.merdent autant en fait. Savent pas quoi faire, ils se sont racontés leur vie déjà 125 fois, y compris pour les derniers arrivants. Mais là de toute façon, ils ne nous auront pas. On y est, on y reste. Enfin jusqu’à ce qu’on décide de repartir.

Les pieds plantés dans le truc qui servaient de sol, la brune attendait. Elle l’avait oublié mais elle commençait pourtant à en avoir l’habitude.

_________________
Enguerrand_de_lazare
[Stairway to heaven(*)…mon c… ouais !]

Dites, là, deux secondes, c’était quoi ce délire ?

Deux secondes plus tôt, il était peinard, allongé sur un peu de paille étalée à même le sol, prenant garde à ne pas trop bouger histoire de ne pas rouvrir ses plaies reçues lors de la dernière bataille. Juste pour pas pisser le sang à tout va, simplement, tacher sa tunique et risquer de se faire engueuler par les lavandières du camp.

Bon.
Récapitulons.
Il avait fermé les yeux, ça, il en était sûr, puisque ça faisait bien cinq minutes qu’il n’avait pas entendu son voisin de paillasse gueuler. Non, parce qu’il ne savait pas vraiment ce qu’il avait reçu dans la panse, ce pauvre hère, mais en tout cas, il n’avait pas été touché aux cordes vocales, c’était un fait. Tonitruant qu’il était le gaillard. A en faire trembler la toile de tente qui, du fait de son rôle d’abri de fortune pour tous les blessés et estropiés de l’armée, avait déjà du en voir des vertes et des pas mûres.

Donc, plus de voisin. Plus de tente non plus, d’ailleurs. Ha, plus d’odeur également, tenez. Si si, vous savez, cette odeur si particulière, celle de la putréfaction des plaies ouvertes. Celle qui vous prend aux boyaux et vous ramène à des vieux souvenirs, des trucs anciens, biens enfouis, genre blessure mortelle ou délire moribond, un peu comme quand on s’engloutit une bonne petite madeleine et que ça nous rappelle notre môman. Bref, donc, plus rien. Juste des nuages un peu partout. Plein de nuages même.
D’ailleurs, il y avait même plus de nuages en dessous de lui qu’au dessus de lui.

...
Réflexion...

Ha oui…d’accord…genre, on marche sur des nuages et tout ça…le cliché du siècle repompé à toute occasion. Pas super imaginatif son esprit, sur ce coup là.
Il n’a jamais eu confiance dans ces trucs là lui. Et encore moins maintenant qu’il savait que tout ce qui le séparait d’une chute probable et certainement éternelle c’était un peu de ces machins qui traversaient le ciel et qui s’amusaient à prendre la forme d’une vache ou d’un arbre.

Super...

Un coup d’œil furibard à gauche, histoire d’avoir une vue d’ensemble du patelin. Ho…mais c’est la sœurette là. Donc ils étaient deux dans ce foutoir.

Regard surpris du chevalier de voir la jeune femme embarquée avec lui dans ce délire, avant d’écouter, sagement (si si), ses paroles.
Moue dubitative, avant de reprendre :


Oui ben, d’accord, on a notre temps, on fait ce qu'on veut, comme d'habitude, mais si on pouvait trouver un coin un peu plus sécure où poser nos pieds, j’avoue que j’en serais un poil plus rassuré, tu vois.

Geste de la main en direction d’une sorte de monticule un peu plus loin, surmonté d’une grosse chaise, ou peut être un trône quelconque, ou ce qui peut faire l’office de en pareil endroit.

Là bas, ça me semble pas mal, non ?... Et avec un peu de chance, on pourrait trouver deux ou trois trucs à se mettre sous la dent, aussi. Parce que je sais pas si c’est l’altitude ou mon imagination, mais j’ai une de ces faims moi !

Ni une ni deux, il prit la main de sa sœur et commença à s’avancer vers l’objet de son attention, non sans prendre soin d’assurer chacun de ses pas avant de progresser, redoutant de voir apparaitre un petit bout de terre loin en bas au travers des volutes de fumée pastelle (oui oui, pastelle, c’est d’un kitsch par là bas, j’vous jure…) soulevée par ses pieds.

Battant subitement l’air de sa main libre, la portant à son oreille, comme pour se la couvrir, il tourna la tête vers Marie Alice et, d’une voix visiblement énervée.


Et si le chef du bled, ou tout autre responsable de ce foutoir pouvait faire cesser ces crins crins, ça ne serait pas plus mal, au passage ! J’ai jamais aimé la harpe pour ma part, mais là, en plus, les musiciens sont vraiment exécrables !

Jouasse, qu'il était le chevalier. Le mec qui semblait les attendre en haut de son perchoir (car il pouvait maintenant discerner une silhouette assise là haut) avait intérêt à pas trop se foutre de leur tronche, sinon il y aurait moyen qu'il s'énerve un poil, là.

(*) escalier vers le paradis.
_________________
Mariealice
[Moi j’aurais dit Highway to hell...(1)]

Marrant ça. Elle n’avait pas remarqué la brune, tout à son énervement force 12 sur l’échelle mariesque, qui en comporte un certain nombre mais combien, peu le savent et le plus souvent ils sont morts avant d’avoir pu en parler. Ou ils ont fui. Elle n’avait pas remarqué donc que son frérôt était nerveux. Si si nerveux. Tout le temps à regarder par terre, fin par nuage… Moue dubitative. Oui non mais non par nuage impossible sinon ils seraient déjà écrasés au sol, façon puzzle. Et pour le faire il aurait fallu chercher les pièces aux quatre coins de la Touraine.(2) Regard rapide sur le… Sol… Comment diable aurait-elle pu nommer cela autrement ? Et si…. Hochements vigoureux de la tête à la position de Quiqui. A bien y réfléchir, autant essayer de trouver un truc ferme au milieu de ces espèces de moutons, ours, chevaux… Oh un poney là ? Erf…. Manquerait plus qu’il soit rose, déguisé en dragon femelle et qu’il faille s’entrainer à faire le cri de la carotte.

Une parenthèse dans le récit s’impose ici. Une taverne à Sémur. Des enfants, des poneys roses, Walan et elle. Et un poney rose déguisé en dragon femelle à terrasser pour les enfants sauf que pour cela pas besoin d’une épée mais d’imiter le cri de la carotte. Si si si. Et bien moi je vous le dis, ça laisse des traces. Bref revenons à nos moutons. Ou plutôt aux Jagellon.

Le regard de la brune se posa sur le monticule et le fauteuil.


C’est pas faux.


Et non il n’est pas question de côtelette m’enfin.(3)

T’as faim ? Ah ? Moi pas vraiment, mais si c’est ce que tu souhaites.

Encore un qui lui prenait la main sans lui demander son avis. S’il se mettait à la faire courir en zigzag au milieu de ces espèces de machin au risque de se fouler la cheville. Euh… Non mais en y repensant, cela n’était pas possible si ? Les nuages c’était forcément doux et sans qu’on puisse les toucher si ? Oui mais alors pourquoi était-elle en train de marcher dessus ? Sans passer au travers qui plus est ? Oh pas bonne idée de se poser ce genre de question dans ce genre de situation. Bon logiquement ils ne devraient même pas être là, alors bon s’interroger sur le pourquoi ils tenaient et ne tombaient pas hein…

Et en plus c’était quoi ce bruit ? Quelqu’un grinçait ses dents dans le coin ? Ou alors s’était tapé un orteil dans le pied d’une table ?


Hein ? De la harpe ? Ca ? Non mais tu plaisantes là hein ? Pas possible. C’est un prélude aux supplices de la Lune ? Pour faire peur à ceux qui arrivent ?


Tout en parlant ils s’étaient rapprochés du fauteuil et de son occupant. Etrangement son visage ne lui était pas inconnu. Sauf qu’elle ne voyait pas du tout où et quand ils se seraient rencontrés.

Dites-moi mon brave euh…. Dont j’ignore le nom.

Jean lui souffla son esprit. Revers de main. Pourquoi saurait-elle son nom ? M’enfin…

Mon frère ici présent a une petite faim et moi j’aimerai rencontrer un ponte du coin. Vous pourriez nous arranger cela ? Ah et sinon, vous êtes sûrs qu’on ne risque rien ici ? Parce que ça ressemble un peu à du brouillard votre décor…. Et on peut pas dire que le brouillard ça soit du genre solide si vous voyez ce que je veux dire.

Polie et tout hein la dame. Pas forcément pour très longtemps si on lui faisait un coup de j’t’arnac.(4)

Je m’appelle Jean.

Ca aussi ça lui semblait familier. Alors d’un coup, allez savoir pourquoi, elle se précipita sur le dénommé Jean et lui sauta au cou. Sauf qu’elle s’y agrippa fermement genre je me casse bah tu viens avec moi. Comme si cela risquait d’être efficace… Des fois hein, je me demande si elle a pas des racines blondes quand même.

[1 - Autoroute vers l'enfer, 2 référence aux tontons flingueurs, 3 référence à Kaamelott, 4 pas une faute, Marie est vicomtesse d'Arnac Pompadour]
_________________
Enguerrand_de_lazare
[J’ai faim ! Et quand j’ai faim, j’suis pas sympa, c’est comme ça.]

Il était là, devant eux, l’air aussi serein et niais que possible, une sorte d’aura semblant flotter autour de sa tête, une barbe comme on n’en fait plus, faite d’une multitude de petites bouclettes – il devait probablement passer chez le barbier trois fois par jour pour avoir un résultat pareil monsieur je-souris-à-pleines-dents-approchez-mes-enfants).
L’inconnu était revêtu d’une toge d’un blanc immaculé qui n’aurait pas dénoté dans une représentation un poil lourdingue d’une tragédie grecque, des sandales à la spartiate aux lanières de cuir remontant jusque sous le genou…d’un pratique, vous pouvez pas imaginer… (voilà donc une bonne brochette de clichés supplémentaires… va falloir qu’il pense sérieusement à engueuler son imagination, le licorneux, elle était décidément en perte de vitesse ces temps ci…).

A peine l’autre ayant fait une rapide présentation, que voilà la sœurette qui lui saute au cou, et s’y accroche comme une bernicle à son rocher (oui oui je sais, pas flatteur comme métaphore…). Mais qu’est ce qui lui prenait, nom d’un chien ? Le mec avait l’air –faussement ?- sympa, c’était certain, mais de là à lui faire preuve d’une telle marque d’affection…y’avait des limites, tout de même.

Planté là comme un abruti, le chevalier observait la scène sans bien comprendre ce qu’il se passait. D’une ils s’étaient retrouvés dans ce patelin, inconnu et plutôt pas très classique, et sans trop savoir comment il avaient fait pour débouler ici. De deux, non content d’être là, il y avait retrouvé sa sœur, qui semblait visiblement déstabilisée par la situation (suffisait de voir la scène actuelle d’une violette pendue au cou d’un barbu à l’air, plus le temps de la réflexion avançait plus il en était persuadé, franchement con, avec son sourire débile et son air de premier de la classe à la pilosité débordante). De trois, pour poursuivre l’inventaire, il n’avait toujours pas encore trop bien capté comment ils faisaient pour l’heure pour ne pas se casser la gueule et se retrouver à l’état de bouse de vache sanglante là bas, en dessous. Et de quatre…bon… là, il n’avait pas encore de quatre, mais il se le gardait sous la main celui-là, parce qu’à coup sûr ils allaient encore en voir pas mal des trucs bizarres à rajouter à sa liste.

Mais pour l'heure...
Rapide hochement de tête, comme pour tenter de rassembler un instant ses esprits.
Oui, bon, donc, la sœurette. Et le vieux.
Quelques pas en direction du duo. Un pied sur le rocher rosâtre (kitch, je vous dis), un autre, histoire d’être enfin un peu plus stable. Peu discret raclement de gorge (quel intérêt, au passage, de se racler la gorge si c’était pour sortir un truc à peine audible, façon couinement de souris, aussi ?), avant de prendre la parole.


Hum…Marie…je suis sûr que ce monsieur…ce Jean, c’est bien cela ?regard appuyé en direction dudit Jeannot, doit être forcément content de nous voir, vu la banane qui traverse son visage depuis tout à l’heure, mais tu ne crois pas qu’il serait peut être préférable que tu le lâches, non ? Ou au moins que tu desserres un poil ton étreinte, parce que je sais pas pour toi, mais moi j’ai l’impression qu’il commence à devenir tout rouge, le barbu.

Signe de tête en direction du presque étranglé céleste, avant de reprendre:

Et puis, par la même occasion, ce brave monsieur va peut être nous expliquer ce qu’on fout là, histoire de savoir s’il n’y aurait pas moyen d’abréger un peu, qu’on puisse redescendre fissa retrouver nos petites vies.

Froncement de sourcils, poursuivant d’une voix nettement plus menaçante, cette fois ci, la main senestre se posant sur une imaginaire, et pourtant rassurante, poignée d’épée.

Parce qu’il va nous laisser partir, n’est ce pas, le monsieur. Et puis sans trainer de surcroit. Sans quoi il y aurait moyen qu’on lui explique deux trois petites choses, et qu’on en profite pour lui faire une petite démonstration de la légendaire bonne humeur des Jagellon.

Hochement de la tête, ponctuant son discours, avant de conclure, sur un ton presque poli (si si) :

Ha, et comme j’ai plutôt la dalle, il va être gentil et il va nous apporter deux ou trois trucs à grignoter…Je réfléchis mieux quand j’ai le ventre plein, et ça m’évite de me mettre en rogne pour un rien, vous voyez ?
_________________
Mariealice
[Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette, le premier de nous.....]

Accrochée comme elle l'était, impossible pour elle de voir qu'il était en train de rougir, bien trop concentrée à vouloir rester en place. Parce qu'elle était persuadée que si elle le laissait faire il allait les renvoyer aussitôt et si c'était ce que son frangin voulait, ce n'était pas ce qu'elle souhaitait. Alors pourquoi elle en était persuadée? Tout simplement parce que... Euh... Parce que.... Froncements de sourcils, nez froncé, mains se dénouant tandis qu'elle glissait des genoux du dit Jean qui retrouvait une respiration normale.

Petite parenthèse à nouveau. Alors on peut se demander si les membres de l'étage supérieur niveau ciel côté soleil respirent encore. Sur la lune aussi. Et bien logiquement non mais du coup, la question reste entière. A moins que ce ne soit d'avoir une femme sur les genoux. Et là, la question est est-ce que les membres.... Ahem oui bon bref.

Donc, Marie en pleine réflexion observait tantôt Jean tantôt Quiqui.


Pourtant, j'ai l'impression qu'il n'est pas content.

Au vu du regard qu'il posait sur Marie, effectivement, l'autochtone n'était pas ravie. De son câlin intempestif? Ou bien de la revoir? Aaaah mais voilà pourquoi elle lui avait sauté au cou. Ils s'étaient déjà vus. Hein? Yeux ronds comme des billes tandis qu'elle intégrait l'information. Mais comment.... La réflexion continuait. Alors il s'appelait Jean et elle l'avait vu. Et si elle lui avait sauté au cou c'était que la fois où ils s'étaient croisés il l'avait renvoyé d'un revers de la main. Voilà, c'était la main qu'il fallait tenir, par le cou. Ni une ni deux main droite prise par sa main gauche à elle.

Et Enguerrand continuait, imperturbable. Ce qu'il causait bien son frère quand même, y compris quand il était énervé.


Oui non parce qu'il est énervé mon frère là. Il a faim. Toujours comme ça quand il a faim.


Hochements vigoureux de la tête des fois que le Jean n'ait pas bien compris.

Vous avez à manger ici d'abord? Hum? Ah et tant que je vous tiens, c'est vous finalement le grand chef ici ou faut que je tapes plus haut?

Sourire apaisant au frèrôt.

Alors toi je sais pas pourquoi tu es là mais moi, personnellement, c'est parce que je veux y être. Enfin je crois. Oui non parce que tu comprends, ça fait plusieurs fois qu'on me pique du monde et que j'aimerai franchement savoir pourquoi. Et qu'on ne m'enfume pas avec une réponse genre c'est la volonté du Très Haut. C'est quoi le but? Vous savez plus quoi faire donc pour vous occuper vous rapatriez du monde? L'attrait de la nouveauté tout ça?

Et de tirer sur la main retenue par la sienne pour s'approcher d'Enguerrand.

Et puis de toute façon qu'est-ce que tu veux retourner en bas tout de suite? On a rien à faire qu'à se reposer. Et moi j'en ai déjà plein les bottes.

Ahem... Dites, je ne vous dérange pas? Je peux en placer une?


Retour sur Jean.


Mais bien sûr que vous pouvez. Une fois que vous lui aurez fourni à manger et à boire. Non parce qu'il ne plaisante pas niveau bonne humeur.

En fait, celle de Marie quand elle en avait plein le.... était assez connue maintenant mais celle du frangin n'avait absolument rien à lui envier. Alors les deux cumulés, même pour un haut placé niveau cieux, ça risquait de n'être pas simple du tout, du tout.
_________________
Enguerrand_de_lazare
Main dans la main qu’ils étaient.
Bizarrement, cette image lui rappelait celle de ces mariages arrangés où la pauvre donzelle récalcitrante se voyait trainée devant l’autel par le futur mari, les deux se tenant par la main, mais l’une quasi trainée à terre et ne rêvant que de s’échapper loin d’ici, et l’autre pétri d’orgueil et de la belle affaire qu’il était en train de conclure (par belle affaire, entendez par là un décompte de champs/vaches/veaux/maisons/ecus/terres et j’en passe, bien entendu). A ceci prêt que dans la scène présente, les rôles avaient bien sûr été inversés.

Or donc, voilà le vieux et la sœurette enlacés mains dans la main. S’il n’avait eu à cette heure que l’image sans le son, il aurait presque pu s’attendre à entendre résonner par delà les nuages fadasses quelque mièvre marche nuptiale tandis qu’une douzaine d’angelots à la con se serait pointée pour balancer des pétales de rose à tout va, au risque d’éborgner quelqu’un au passage (si si, c’est tout à fait possible, d’abord).
Heureusement, la réception ce jour (cette nuit?) là était bonne.

Non mais je vous jure, quelle idée de se retrouver dans une situation pareille…

Levant une partie du voile du mystère, la jeune femme avait alors pour partie expliqué les raisons de son soudain attachement au vieux, non sans tirer celui-ci derrière elle, transformant le quidam en simple poupée de chiffon qu’une gamine capricieuse, et peut être pour l'heure sur la voie directe d'un dérangement passagé, emporterait un peu parti au gré de ses envies profondes.

Elle cherchait visiblement réponses à ses questions et le dénommé Jean semblait à ses yeux faire l’affaire.
Soit, après tout, s’il pouvait filer un coup de main, pour Marie Alice, hein…

Opinant vivement du chef à la dernière remarque de la jeune femme, le licorneux s’était approché un peu plus du duo, plaçant son visage à quelques pouces seulement de celui-ci du tenancier. Les sourcils s’étaient froncés un peu plus, et un fin rictus se faisait lentement jour sur le coin de ses lèvres.


Alors comme ça mon gars, t’as fait des misères à ma sœur ? Parce que, vu ta position, tu dois bien savoir que la demoiselle, c’est ma sœur, mais ce que t’ignores peut être, c’est que ma sœur à moi, on n’y touche pas. Comme à toute personne de ma famille, d’ailleurs…C’est sacré, en fait, la famille, si tu vois c’que je veux dire.

Un pas encore, les deux visages prêts à se toucher. Il pouvait sentir la respiration du quidam, faite d’un relent d’hydromel et de raisin – quelle idée, de l’hydromel…pouvaient pas boire des trucs moins gonzesse dans leur patelin, non ?

Donc si il veut pas que je me fâche, il va répondre rapidement à la petite le barbu, et il oublie pas non plus ma commande, j’aime pas vraiment quand ça traine en cuisines.

Et d’agrémenter sa dernière phrase d’un bon coup de botte ferrée sur les sandales du vieux.

C’est l’avantage des rêves ou de toutes ces projections d’âme équivalentes : avec un peu d’expérience, on commence à connaitre le minimum vital, et on arrive à se pointer fringué avec à peu prêt ce qu’on veut comme matos avec soi. Depuis le temps, le chevalier était presque devenu un maitre en la matière, et il était loin le temps où il se pointait quasi à poil dans ses rêves, l’air hagard et les péniches à l’air. Il n’avait pas encore réussi à atteindre la quintessence de la représentation onirique, à savoir se radiner avec sa bonne vieille Cunégonde, bombarde dans la force de l’âge de son état, mais il y travaillait assidument, persuadé qu’il était qu’une pièce d’acier de plusieurs tonnes bourrée de poudre permettait d’éclaircir bien des situations et résoudre les discussions les plus compliquées.

Il en était là dans ses réflexions personnelles, tandis que la cible de ses semelles délicates, elle, s’était pliée machinalement en deux, tentant d’attraper ses orteils sur le point d’entamer une symphonie de douleur qui allait lui irradier jusque dans la nuque et lui promettre une démarche de canard boiteux pour les semaines à venir.

Or donc, l’autre s’étant dangereusement penché en avant, le chevalier -presque machinalement tant les habitudes sont ancrées au plus profond de l’esprit- avait levé son genou d’un geste vif, rencontrant ainsi directement le plexus solaire du barbu, lui faisant expulser le peu d’air restant dans ses poumons. Voilà qui était du travail net et soigné comme il l'affectionnait.

Un pas en arrière, histoire de reprendre une vue d’ensemble de la situation.
Regard vers Marie Alice, entrainée dans le spectacle, puis, en direction du souffreteux qui maintenant se tenait d’une main le creux du ventre, tentant de reprendre son souffle, son autre main toujours fermement maintenue par celle de sa sœur, maintenu qu’il était en équilibre précaire sur une jambe, le pied meurtri levé à quelques distance du sol, pour en amoindrir la douleur.


Non…mais…vous êtes…vous êtes des…mmmfff….des malades…vous…mmmf….vous n’savez pas qui je suis...mmmfff... ou quoi ?

Sans la grimace de douleur barrant les traits du vieux, l’essoufflement visible, ni le timbre de voix rendu quelque peu fluet par la douleur, il en aurait pu être presque menaçant, le gardien du trône. Mais c’était peu connaitre le duo familial et leur degré de sale humeur.

Large sourire maintenant s’élargissant sur le visage du chevalier, puis d’une voix presque joviale :


Alors donc, on va reprendre gentiment pour toi, mon désormais cher et si apprécié ami. Quand tu auras fini de danser la gigue et que tu auras un peu repris tes esprits…et commandé de quoi remplir nos estomacs, tu va rassembler tout ce que tu peux de concentration et répondre avec attention à Marie Alice ici présente…Sans quoi, il se pourrait que mon poing délicat vienne chatouiller quelques uns de tes chicots si parfaitement alignés…Compresi ?*

Amusant comme, pour l'heure, le licorneux avait la soudaine envie de se coiffer d'un de ces étranges galurins aux bords relevés et fichés en biais sur le crâne...

(*) compris ?
_________________
Mariealice
Avoir un bon frangin
Voilà c'qui y a d'meilleur au monde
Oui, car, un bon frangin
C'est plus fidèle qu'une fronde
Unis main dans la main
A chaque seconde
On rit de ses chagrins
Quand on possède un bon frangin*

Oui bon d’accord pour le moment c’était la main de Jean qu’elle tenait, pas d’Enguerrand. Oui bon et alors ? Le second était son frangin, pas le premier. A moins que leur père n’ait encore fauté sans qu’aucun d’eux ne soit au courant après tout. Rapide coup d’œil sur l’officier des lieux, nan. Retour sur le demi-frère qu’elle avait toujours considéré comme entier. Oui bon d’accord là aussi, oui il l’était entier, ne lui faites pas penser ce qu’elle ne pense pas. Bref. Elle tenait toujours Jean par la main et écoutait, attentivement, son frère. Et puis elle l’observait aussi. Toujours important de prêter attention à la conduite de ses ainés.

Là le frérôt était en mode grogne phase deux et s’était approché du représentant céleste, il était même très près. L’avait intérêt à pas avoir mangé de l’ail le représentant. Pour ceux se demandant si oui ou non ça mange un soleileste ou lunesque, voir au-dessus. On ne va pas recommencer à chaque fois pour deux qui suivent pas. Ahem… Hochements de tête pour dire que les affirmations sur la famille elle partageait. Complétement. On ne touchait pas. Sacrée. A moins de vouloir perdre des membres. Ca après c’était à chacun de voir. Non parce que si c’était le fantasme de certains il y aurait toujours moyen d’y remédier. Deux Jagellons bien énervés ça pouvait en faire des choses. D’ailleurs tiens, d’un coup le cerveau de la brune était en pleine ébullition. Tandis qu’Enguerrand continuait ses explications et autres précisions sur comment il concevait ce petit entretien avec moult détails, Marie, tenant toujours la main, faut pas rêver non plus, regardait intensément la possible victime. Première question et expérimentation possible. Est-ce que ça pouvait se casser un Jean ? Pas en tombant déjà. Parce que sur un tel sol, elle avait du mal à l’imaginer. Discrètement son pied gauche tapa par terre, enfin par nuage et rien… Du moins de définissable en fait. Bon deuxième question. Est-ce que ça saignait ? Bah il était censé être mort ou immortel, un truc du genre et un mort ça ne saigne plus. Elle l'avait vu ça De ses yeux. Petite moue de perplexité. Troisième questioooooooooon.


Rah mais enfin !

Elle venait de se retrouver tirée par le bas par sa potentielle victime. Bah oui, puisque lui venait de se faire écraser avec soin et amour ses orteils. Du coup il s’était plié en deux et elle avait suivi.

Malade ? Nous ? Non mais tu entends ? Tu comprends ce que je veux dire par ils vont nous faire le coup de on est trop occupés, revenez plus tard ? Bah non, ils ont choisi la version à l’aideeeee ce sont des maladeeeeeeeeees !

Et d’écraser à ton tour l’autre pied. Sauf qu’elle n’avait pas la grande expérience de son ainé et que du coup, elle était pieds nus, elle. Pas grave, en se levant et en appuyant bien de tout son poids au niveau du talon, ça devait pouvoir le faire.

AIEEEEEEEEE !

Il en pleurait le Jean, se dandinant d’un pied sur l’autre et Marie se trouvait à avoir le bras et l’épaule qui montaient et descendaient en rythme. Aaaah il faisait moins le malin là d’un coup. Forcément, pour une fois qu’il avait des clients qui n’en étaient pas et qui comptaient ne pas se laisser faire hein, tout de suite ce n’était plus la même musique. Tiens d’ailleurs le crincrin avait cessé. Une bonne chose ça.

Y pas de aie quand on est un grand garçon. Et vous êtes un grand garçon. Qui allait fournir à manger et à boire séant à mon Quiqui d’amour.

Oui oui elle bêtifiait parfois avec son frère aussi. Et comme par magie, des victuailles et boissons en abondance firent leur apparition. Un point de régler donc.

Ah ben vous voyez quand vous voulez. Ce n’était pas si dur.

Lâcher de main, mal à l’épaule à force et comme une envie de vomir. A Jean de hocher la tête frénétiquement, des fois que la malade qui devait être tout à fait folle en fait n’ait la bonne idée de lui tordre, écraser, bousiller quelque chose à sa portée. Dieu merci il avait récupéré sa main.

Et donc c’est pour quoi ?

Bon la voix ce n’était pas encore ça, un peu trop dans les aigues. Raclement de gorge.

Alors c’est pour une réclamation. Pourquoi diable vous amusez-vous à m’enlever tous les gens que j’aime ?

Ah… C’était ça la réclamation. D’un coup Jean se sentit très très très vieux – ce qu’il était en réalité – et terriblement las. Pourquoi le Très Haut s’ingéniait-il à lui envoyer toujours à lui ? Et pourvu que leur rêve finisse trèèès vite.

[*Avoir un bon copain légèrement changé.]

_________________
Enguerrand_de_lazare
Ha ben voilà. Le barbu avait semble t’il enfin compris les appels du pied de la famille Jagellon. Pas forcément long à la comprenette l’animal, mais juste probablement un peu dur de la feuille…à défaut de l’être des orteils. Parce que c’était pas tout ça, il avait peut être l’éternité devant lui le gardien, mais eux deux n’étant pas ce qu’on faisait de mieux en matière de patience, il avait probablement opté pour le meilleur des choix qui se pouvait.

Et c’est donc un chevalier à la dent dure qui se retrouvait séance tenante en train de gentiment lorgner sur un étalage de victuailles dignes des meilleures agapes parisiennes. Le choix était vaste, les couleurs attirantes, captant le regard, captivant la pupille de droite et de gauche. Il fallait bien sur l’avouer, le représentant masculin de la famille avait une dalle d’enfer. Et en pareille occasion, il aurait été prêt à avaler à peu près n’importe quoi qui pouvait s’apparenter de prêt ou de loin à quelque chose de vaguement mangeable.
Sentant qu’il allait rester pétrifié là jusqu’à la fin de ses jours – ce qui serait, avouons le, un comble compte tenu de la situation-, le licorneux tendit la main devant lui, se cachant les yeux de l’autre, afin de piocher au petit bonheur la chance dans le monceau de nourriture en tout genre.

Ses doigts s’agrippèrent tel le grappin céleste sur un bout de quelque chose gras et spongieux et la main à tête chercheuse s’en revint rapidement auprès de son propriétaire, chargée de sa pêche miraculeuse.
Rapide observation du cadeau divin. Une cuisse de poulet. Banal certes, mais le classicisme n’était pas parfois pour lui déplaire.

Croquant à pleines dents dans la chair grillée du gallinacé occis pour la bonne cause, le chevalier put enfin reporter son attention sur le duo à ses côtés et...
Mmhhh…non, à la réflexion…pas tout de suite…Une bouchée encore. Puis une autre…Et...Oui…étrange…car même ici, à…loin au dessus du plancher des vaches…la viande de poulet ressemblait à s’y méprendre à…ben…de la viande de poulet…mais d’en bas.

Nouveau mâchonnement. Mmhhh…oui, pile poil le même goût qu’à la boucherie de Rochechouart, celle là même qu’il avait eu par un temps l’habitude de fréquenter assidument…A s’y méprendre, effectivement…on aurait dit…on aurait dit que la volaille venait directement de là bas, apportée par quelque téméraire livreur à domicile.
Improbable hasard toutefois, d’autant que ladite échoppe avait brulé il y avait bien longtemps, emportant avec elle son inénarrable, et crasseux, propriétaire, tout comme ses recettes jalousement gardées de son vivant.
Donc, si ce n’était là le fruit du hasard, ce ne pouvait être que celui de son imagination.

Inspection circonspecte des restes de la cuisse dégustée…Elle en avait pourtant parfaitement l’aspect. Portant la pièce à ses narines…l’odeur également. Passant sa langue à l’intérieur de ses joues…le goût, bien sur, là aussi en tous points identiques.

Un instant de réflexion avant qu’une pensée saugrenue ne traverse son esprit tel le carreau acéré d’une arbalète transperçant une pièce d’armure.

Regard appuyé sur le morceau de viande. Léger froncement de sourcils en signe de concentration, puis bouchée circonspecte dans la chair juteuse.
Excellent. Tout bonnement excellent. La barbaque, d’un seul coup, venait de chopper le goût d’une pièce de veau délicieusement grillée, dans une sorte de croisement culinaire hautement improbable.

Fin sourire s’étalant sur le visage du chevalier, avant que celui-ci, brutalement, ne lâche son étrange met et ne goute fébrilement tour à tour tout ce qui pouvait passer à portée de ses mains, balançant par-dessus son épaule ce qu’il venait à peine de croquer, ses deux mains produisant un incroyable et surprenant va et viens de la table à sa bouche.
Et ce fut alors une explosion de saveurs sur les papilles gustatives du chevalier, le navet farci se transformant en délicieuses fraises à la crème, la pomme juteuse prenant le goût d’un consommé de légumes, l’écrevisse imitant à la perfection les saveurs d’un plat de…beuark…de choux de Bruxelles…

Recrachant brusquement ce qu’il venait à l’instant d’avaler, tentant de faire passer l’ignominieux gout de l’un de ses plats les plus détestés, il reporta –cette fois ci c’est la bonne- son attention sur sa sœur et leur nouveau camarade de jeu, captant tout juste les derniers mots de celle-ci :


Alors c’est pour une réclamation. Pourquoi diable vous amusez-vous à m’enlever tous les gens que j’aime ?

Ha ben voilà…nous y étions…voilà pourquoi la sœurette semblait pour le moins contrariée en se retrouvant par ici. Certes, elle avait eu son lot de disparitions, pertes, souffrances et morts brutales. Pour le coup, elle avait même été royalement servie. Pour au moins quatre ou cinq générations à venir d’ailleurs. Et donc, en toute logique, maintenant qu’elle pensait se retrouver en face de l’un des responsables de cette longue litanie, elle allait lui demander des comptes.

Regard vers ledit responsable. A quoi donc était-il en train de jouer ? Serait ce de la lassitude visible sur son visage ? Il osait se la jouer monsieur j’commence à m’ennuyer et j’ai pas qu’ça à faire…Ha ouais…avec une situation comme la sienne, tranquille et tout, il essayait encore de se la ramener.

Froncements de sourcils du frérot. Ben voilà, il avait gagné pour le coup l'autre rigolo. Autant l’expérience culinaire et gustative de tout à l’heure l’avait amusé et passablement détendu, autant là, d’un coup, il était redescendu sur…sur ces saloperies de nuages rosâtres.

Profonde inspiration avant de prendre à son tour la parole, d’un ton faussement désinvolte qui, si le vieux ne l’avait pas encore compris, pouvait souvent s’avérer bien plus dangereux et annonciateur de problèmes qu’une voix courroucée et puissante :


Ah, et tant que nous y sommes, vu que je suis là moi aussi, je rajouterais pour le coup ma petite liste perso, histoire de ne pas vous faire perdre dans temps dans des allers retours incessants…et à nous aussi d’ailleurs…

Un regard vers les orteils du Céleste, avant de poursuivre :

Et comme il ne semble pas vous rester des masses de doigts de pieds en état, il serait bien dommage que je doive passer à d’autres parties de votre anatomie pour faire accélérer la machine, n’est ce pas ?

Le vieux, suivant le regard du chevalier, sembla frémir un instant, une perle de sueur apparaissant sur sa tempe gauche. Serait ce la peur ? Ou bien l’appréhension de ressentir à nouveau des sensations banalement humaines, telles que la douleur, ou une furieuse envie de pleurer.

Humpf….oui…bon…alors, nous disons…Les gens que vous aimez… Regard de l’un à l’autre…tous deux…Oui oui oui…J’ai ici, je crois, une… Claquant subitement des doigts et faisant apparaitre entre ceux-ci un parchemin visiblement usé et raturé en tous sens, traces des errements, cabrioles et demi tour brutaux du chevalier à la faux…Je crois donc que j’ai ici une petite liste…qui…mmmhhh…

Durant quelques brefs instants le vieux parcourut ladite liste, non sans force froncements de sourcils, plissements des yeux et vaine tentative d’éloigner le parchemin au plus loin de son visage, le portant maintenant à bout de bras afin de mieux le déchiffrer – oui parce que non, même si là haut on a à peu près tout ce qu’on veut, il n’y a pas moyen d’avoir rapidement un spécialiste de la vision pour corriger les quelques petites facéties visuelles d’un âge avancé tout autant que canonique…et en ajoutant à ça les pattes de mouche que nous pondait la mort, c’était un véritable enfer que de déchiffrer ces hiéroglyphes pour le vieux Jean.

Mmmhh…oui…Effectivement, vous semblez avoir tous deux été pour le moins servis en la matière…Surtout vous madame…heu…Marie Alice…A croire d’ailleurs que quelqu’un vous en veut par ici… Une pause. Regard suspicionneux. Dites…vous n’avez jamais fait de choses pas très aristotéliciennes, n’est ce pas…du genre messe noire ou sacrifices rituels…mmmhh…non ?...même pas un petit coup, comme ça, pour voir ?

Grognement du frangin. Regard de lapin du barbu aux sandalettes pris dans le faisceau lumineux de la torche d’une calèche fonçant à fond de train sur une route déserte.

Oui…enfin…Bon…oublions, oublions…Donc…nous disions…effectivement, une bien longue liste…Et que des êtres chers de surcroit…mmhhh…oui oui oui…là...

Regard presque franchement dépité à l’attention de la jeune femme.

Non, honnêtement…Avec toute la bonne volonté du monde…nous ne pouvons rien y faire… Raclement de gorge gêné...Profonde inspiration...nous ne sommes que les exécutants, voyez vous...c’est la Mort qui décide d’à peu prêt tout en la matière, donc, à moins de lui faire une réclamation en bonne et due forme…hé bieeeen...

Haussement de dépit des épaules, avant de reprendre, une lueur d'espoir dans les yeux...

je peux vous fournir le formulaire 37Ab si vous voulez, vous pourriez peut être gagner un peu de temps dans vos démarches grâce à ça…La Mort a toujours été très service service, vous voyez, et il(*) n’aime pas vraiment lorsque la voie administrative réglementaire n’est pas respectée…D'ailleurs, pour ma part, c'est un travail de fou pour la moindre petite résurrection, vous n'imaginez pas...Et vas y que je te colle ça en trois exemplaires, et voilà qu'il faut maintenant un tampon en plus...bref, il manque toujours une pièce au dossier, et tout ça nous prend...à chaque fois...l'éternité...

Les dernières paroles avaient été tout juste murmurées par le barbu, l’intensité du son de sa voix décroissant à mesure que les pupilles des deux Jagellon s’étrécissaient et que leur regard se faisait de feux…


(*)oui parce que comme tout le monde le sait, la mort ne tolère pas que l’on dise « elle » le concernant, ça a le don de le mettre dans un état effroyable. (merci à Terry, au passage)

_________________
Mariealice
Pendant que son frère s’empiffrait – non parce qu’il était difficile de dire qu’il se contentait de goûter chaque plat au vu de ce qu’il en faisait, sans compter qu’elle plaignait son estomac -, la brune regardait Jean se débattre avec la question posée. L’apparition de parchemin ne lui avait fait ni chaud ni froid hein, s’il croyait s’en tirer à si bon compte, il rêvait. A son âge, enfin l’âge qu’elle lui donnait parce que bon, allez savoir depuis quand il était là.

Il déballait des excuses et elle l’observait. Après tout, quel âge avait-il le bougre ? Hum ? Il tenait les comptes depuis le début du monde ? S’était fait refilé ce poste après que son prédécesseur ait fait une dépression nerveuse? Forcément ils n’étaient pas les deux premiers à s’être retrouvés là. Bon d’accord, la plupart c’était suite à une mort normale. Euh, enfin normale, aucune ne l’était mais euh…. Fin ils étaient morts quoi. Les rêves par contre ça devait être moins courant. Quoique, qui se souvenait de ceux-ci le matin venu. Difficile dès lors de pouvoir comparer. Mais disons que quelques -uns arrivaient ici et se trouvaient devant Jean ou un autre et lui tombaient sur le dos. Rester à imaginer les raisons et les réponses.


Pourquoi qu’mon voisin il a des poireaux et moi non ?

Parce que vous avez des oignons ?

Ah non mais pas maintenant hein ! Renvoyez-moi d’suite. Non mais s’pas vrai ça, pour une fois qu’la Berthe elle voulait bien que j’regarde sous ses jupes !

Ne vous plaignez pas, comme ça je vous évite deux lunes, bien trop visitées l'une comme l'autre.

Ah ben v’la. Alors qu’la belle mère l’allait enfin crever et qu’j’allais avoir l’retour sur investissement.

Préférez y retourner en tant que sixième mari ?

Et ainsi de suite. Ca à longueur de journées. Hum… Là, comme ça, cela n’avait rien de si terrible. Après, s’il s’amusait à cela avec eux la chanson ne serait pas la même. Et là, d’un coup, les dialogues changeaient tout en se poursuivant.

Pourquoi qu’mon voisin il a des poireaux et moi non ?

Parce que vous avez des oignons ?

Attrapage de Jean au col, fin devant la tunique quoi et soulevage de… nuages.

Et si je te colle une chataîgne l’berger on s’fait une bouffe ?

Blam, un Jean à nuages – comprenez à terre quoi – tandis que le paysan disparaissait.


Ah non mais pas maintenant hein ! Renvoyez-moi d’suite. Non mais s’pas vrai ça, pour une fois qu’la Berthe elle voulait bien que j’regarde sous ses jupes !

Ne vous plaignez pas, comme ça je vous évite deux lunes, bien trop visitées l'une comme l'autre.

Oui ben faites gaffe qu’j’cherche pas les vôtres.

Zouip, direction la Lune et pas celle qui était désirée en tout premier lieu.

Ah ben v’la. Alors qu’la belle mère l’allait enfin crever et qu’j’allais avoir l’retour sur investissement.

Préférez y retourner en tant que sixième mari ?

T’feras ma femme quand elle sera morte ?

Raaaaah oui là c’était moins drôle. Et donc oui il pouvait ne pas être le premier. Mais alors quand et comment était-il arrivé là ? Ses yeux se posèrent à nouveau sur Jean sauf qu’ils rencontrèrent le parchemin et qu’elle se retrouva à écouter ce qu’il disait. Histoire de voir si elle aurait, ou pas, une réponse valable. Regard vert au sous-entendu.

Une messe noire ? Un sacrifice rituel ? Oh ben si bien sûr, tu te souviens que je te disais encore récemment Quiqui qu’on en faisait pas assez régulièrement ?

Autant dire que le ton et le regard ne laissaient aucun doute qu’à l’ironie de la réplique et à la très mauvaise idée que ce serait d’y répondre d’une façon ou d’une autre. Et alors la suite, l’apothéose…

Le formulaire 37Ab. Qu’il faut remplir en combien d’exemplaires ? Et qui contient quoi ? Et qui nous prendra combien de temps ?

Et là dans l’idée elle s’approcherait de lui pour lui rentrer dedans. Et bien non, d’un coup, un sourcil s’arqua.

Euh… La Mort, mais vous venez de dire il ou je rêve ?

Utile de dire que répondre qu’elle rêvait n’aura pas été du meilleur effet ? Non hein ?

Oui, Il n’aime pas qu’on dise elle. D’ailleurs Il vous dirait qu’Il n’a pas de sexe à proprement parler.

Donc en gros, si je résume, vous êtes en train de me dire qu’il faut qu’on voit avec la Mort parce que c’est lui le chef ici et que pour cela, il faut qu’on remplisse un parchemin.

Hochement de tête vigoureux de Jean qui, au ton de la voix qui sonnait calme et posée, se disait que c’était du tout cuit et que ça fonctionnait à chaque fois. Erreur.

Il est mignon hein ?


Sourire attendri tandis que son regard se posait sur son frangin et que sa bouche s’ouvrait en grand pour en sortir un hurlement en une syllabe.

MOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOORT !

[Même référence que le camarade au-dessus. Merci Pratchett]
_________________
--La_mort


Pendant ce temps, deux autres participants de cette petite sauterie se trouvaient non loin. Le premier était un homme d’apparence âgé d’une soixantaine d’années, plutôt effacé, rien ne détonant particulièrement dans son aspect. Surtout à côté du second. Qui n’était ni homme ni femme. Enfin à moins de pouvoir définir au premier coup d’œil le sexe d’un squelette. Parce que c’était bien cela, un grand tas d’os recouvert d’une toute aussi grande cape noire. Et présentement en train de jouer d’un instrument qu’Il appelait guitare. Voilà donc le secret du crincrin qu’entendait Enguerrand au début du rêve commun. Il faut dire que s’Il y mettait tout son cœur, du moins ce qui devait lui tenir lieu de cœur, les sons tirés de l’instrument par la Mort –puisqu’il s’agit bien de Lui* - avait de quoi donner envie à tout être vivant ou mort ou de passage de filer au plus vite.

Maitre ?


OUI ALBERT ?

Vous êtes certain qu’on joue de cette chose ainsi ?

Regard de la Mort sur son valet où on devait lire sans doute un abime sans fond de perplexité.

Oubliez la question Maitre.

Albert se demandait si c’était une si bonne idée que cela de laisser la Mort s’amuser. Si tant est que celui-ci s’amuse ou sache ce que ce terme pouvait recouvrir pour les humains. Il en était là de ses réflexions quand un hurlement les atteignit de plein fouet, stoppant net les essais musicaux.


MOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOORT.

HUM ?

Laissant sa guitare à Albert, la faucheuse se dirigea vers la voix si mélodieuse – personne n’a dit que la Mort avait bon goût – pour découvrir une femme et un homme déjà croisés à côté de Jean.

C’EST POURQUOI ?


Bah oui, d’habitude on ne le réclamait pas à corps et à cris.

[*Pardon à Terry Pratchett et aux fans.]
Enguerrand_de_lazare
Dire que d’un coup il avait eu froid dans le dos équivalait en gros à décrire la plaie faite par une hallebarde comme l’équivalent d’un discret picotement dans les entrailles.

Non là, pour être franc, les deux mots prononcés par la Mort avaient eu le don de directement lui glacer le sang façon sorbet instantané. La perle de sueur glaciale qui à présent descendait nonchalamment le long de sa colonne vertébrale était comme le cisaillement d’un stylet manié avec adresse par quelque féru de torture à l’ancienne.

N’osant pas se retourner, le licorneux était resté face au vieux barbu, s’attendant déjà à ce qu’il allait voir sous peu. Car ainsi était faite l’âme humaine : même si tous ses sens lui criaient de ne pas regarder derrière lui, la volonté de l’être humain ne pouvait longtemps résister à cet attrait subit et incontrôlable. Il FALLAIT qu’il regarde ce qu’il se passait, là, dans son dos. Au risque de le regretter amèrement pendant des années et des années.

C’était un peu comme s’empêcher d’actionner le petit levier déclenchant le tir d’une catapulte alors que quelque camarade d’infortune venait de se mettre à califourchon sur la cuillère de celle-ci, animé qu’il avait soudain été d’en nettoyer énergiquement le contenu, avant de s’envoler dans les airs suivi d’un long cri de peur qui pourrait presque s’apparenter au gémissement à venir, une fois le contact fait avec le sol.
Ou alors de ne pas regarder par le trou de la serrure de cette porte fermée à double tour et au-delà de laquelle on pouvait par intermittence percevoir une voix, cette Voix, tout autant féminne que chaleureuse et attrayante chanter quelque enivrante chanson mettant les sens du plus résistant en émoi. C’était à coup sur risquer de se retrouver l’œil collé à la porte lorsque celle-ci allait s’ouvrir à toute volée pour laisser apparaitre un mari tout autant énervé que des plus gaillard.

Bref.

Voilà donc notre chevalier entamant sans le vouloir cet irrésistible demi-tour, ses jambes déjà entamant leur volte-face, tandis que le reste de son corps tentait désespérément de se rattacher aux deux protagonistes qui lui faisaient face.
Et rien n’y faisait. Imperceptiblement, il se tournait en direction de la voix glaciale, teintée d’une once d’énervement et d’un je ne sais quoi de curiosité presqu’amusée.

Les yeux du chevalier, dernier bastion de résistance à cet incontrôlable mouvement finirent enfin de se fixer sur l’encapuchonné, et d’un coup le mouvement s’arrêta. Le licorneux, désormais, faisait face à celui(*) qu’on appelait la Mort dans autant de dialectes qu’il pouvait en exister sur cette terre, et d’ailleurs probablement ailleurs aussi.

Le spectacle pouvait s’avérer des plus effrayant pour qui encore ne l’avait jamais croisé.
Étaient-ce ces yeux incandescents, dans lesquels on risquait à tout instant de se perdre, plongeant inexorablement dans de sombres et interminables abysses?
A moins que ce ne soit cette robe noire, semblant flotter autour de ce corps décharné, comme voulant envelopper l’âme mortelle qui tentait de par trop s’en approcher?
Ou bien ceci était-il tout simplement du à la présence de cette faux si tranchante qu’on disait que le temps lui-même s’en trouvait fendu en deux lorsqu’il l’approchait?

Quoi qu’il en soit, il fallait à tout prix au licorneux reprendre ses esprits. Pas une question d’honneur, juste qu’il avait déjà l’échine trempée de trouille, et que pour sa part, il avait toujours détesté ça (et j’ai bien dit « échine », merci).

Il avait toutefois déjà croisé ce personnage à plusieurs reprises, au détour de tel ou tel champ de bataille, et, toujours d’après celui-ci, ce n’avait encore jamais été son heure.
Avec un peu de chance, donc, son sablier personnel n’en était pas à ses derniers hoquettements et il risquerait donc tout au plus un retour sur le plancher des vaches avec un bon coup de pied squelettique dans le fondement.

Léger sourire fendant lentement le visage du Jagellon. Il fallait avant tout faire bonne figure et montrer que la situation actuelle n’avait rien d’effrayant ni, somme toute, de particulièrement inhabituel. Un peu de gouaille et d’aplomb ne devraient par ailleurs pas se montrer inutile.


Hum…oui…Bonjour à vous… Petit signe de tête comme l’on en fait en croisant quelque vague connaissance. Il est des plus agréable…et surprenant, tant votre temps doit être compté…de vous voir arriver aussi vite dès que l’on vous appelle…Sourire un peu plus large désormais, bien que je sois à peu prêt sûr que l’on vous appelle de façon volontaire à peu près…jamais…n’est ce pas ?

Un geste de la main en direction de Marie Alice, puis d’un coup de menton désignant le barbu.

Y parait, d’après le thénardier du coin ici présent, que c’est vous qui vous occupez de tout ce qui est paperasserie et démarche administrative. Alors comme on a deux ou trois trucs à formuler, des requêtes et tout ça, et que ce brave homme ne semble pas en mesure d’agréer à nos demandes, ma sœur ici présente s’est dit qu’il serait plus facile de vous faire vous radiner direct.

Petit haussement d’épaule, tout en poursuivant :

Du coup, vous ne perdez pas de temps. Nous non plus. Et notre nouveau copain ne perd pas de nouveaux orteils.

Hop, sourire ultra bright comme le chevalier en faisait, il faut bien l’avouer, bien peu souvent.
A tâche de grande ampleur, moyens inhabituels.


Le mieux, j’pense, serait que ma chère sœur ici présente vous dresse une petite liste de réclamations à la va-vite et que vous voyez en direct ce que vous pouvez faire pour nous rendre ce p’tit service. Comme ça vous faites vos petites affaires, nous on peut rentrer à la maison, et on vous libère pour…ben pour faire ce que vous faites d’habitude à cette heure ci de la journée…ou de la nuit.

Le silence revenu, il restait là, planté devant la Mort, attendant, non sans il devait bien l’avouer, une pointe d’appréhension, la réponse du nouveau venu.
Il savait qu’il ne risquait pas grand-chose. Les lois célestes étaient ainsi faites que la Mort ne pouvait en général pas piquer des âmes à sa guise, obligé qu’il (**) était de se plier à ces consignes du Grand Chef du dessus. Certes, il n’était pas à l’abri d’un coup de sang du sac d’os, mais risquer de détruire l’univers pour deux pauvres mortels venus lui faire deux ou trois réclamations, c’était peut être un poil cher payer tout de même…




(*)(**) Besoin de préciser ou c'est compris, finalement?
_________________
Mariealice
Pensait-elle réellement que la Mort allait apparaitre devant eux ? Non bien évidemment. Il ne faut pas pousser, même si dans un rêve tout peut arriver. Mais celle-là, non, Marie n’y avait pas cru une seconde. Aussi quand un espèce de froid la saisit et qu’une voix caverneuse se fait entendre , elle ne sut que dire et ressembla, un instant, à un poisson hors de l’eau, la bouche ouverte comme cherchant non son air mais l’eau. Les yeux plantés dans ceux de Jean qui se retrouvait à la fois ravi de la voir ainsi et pas du tout rassuré de Le voir lui. En fait, il dit même en marmonnant à voix si basse que la brune se demanda si elle l’avait entendu ou rêvé…

Oh ça sent le roussi là. Je crois que je vais y aller.

Et soudain pouf, il n’était plus là. Ce qui n’arrangea rien à la stupeur de la licorneuse. Les yeux se mirent à battre frénétiquement, une main vint pincer le bras de sa copine main – c’est-à-dire qu’elle se pinça le bras en somme – et AIEEEE la tira de sa torpeur. Grognements suivis d’un frottage de bras frénétique. Fallait-il être bête pour se faire mal tout de même hein. Puis son frère se mit à répondre à la voix et Marie n’eut plus de fausse excuse pour continuer à regarder droit devant elle puisque c’était du vide. Le Jean, la prochaine fois qu’elle le croisait, il allait le sentir passer. Pas juste les orteils qui lui feraient mal. Oh que non. Un coup où ça faisait mal et hop.

Le frérôt discourait donc, exposant en somme la situation tandis qu’elle ne pouvait s’empêcher d’observer la cape noire et la capuche et ce qu’elle semblait contenir. Une furieuse envie de lever la main puis de faire tomber la capuche pour voir en dessous lui picotait les mains. Et en même temps une toute aussi furieuse voix tentait tout aussi furieusement de lui crier quelque chose dans le genre :


Non, ne fais pas ça ! Mais quelle courge ! Ca va pas dans ta tête Marie ? T’as pas bientôt fini de chercher les emmerdes qui de toute façon te tombent dessus sans que tu demandes rien ?

Gloups. Oui non en fait ce n’était pas du tout une bonne idée en effet, surtout quand Il se tourna vers elle, comme s’il lisait ses pensées. Aussitôt la main curieuse revint frotter l’air de rien son bras et le pincement. Et de prendre un air dégagé.

Bonjour oui. Comme c’est aimable à vous de nous rejoindre. J’espère ne pas vous avoir déranger dans euh…. Enfin ce que vous aviez à faire… Parce que je me doute que vu la situation, avec la guerre tout ça, vous devez avoir beaucoup à faire….

Voilà, autant commencer par les amabilités de base, le mettre de bonne humeur. Chacun à sa manière, les Jagellon essayaient de le brosser dans le sens du poil… Euh de l’os… Bref, de s’en sortir sans trop de dégâts quoi. Grand sourire, vi tout comme Enguerrand, histoire de se rassurer surtout. Bon de toute façon, quelque part Il devait avoir l’habitude qu’on tente de l’entortiller, de monnayer son retour à la vie, un sursis.

En fait, voilà, il se trouve que votre euh…

Acolyte ? Moui pas certaine que cela soit le cas. Sous-fifre ? Possible mais là encore aucune idée. Rah m’enfin c’était dingue ça que personne ne tienne à jour la liste de l’organigramme de l’au-delà. Et puis fallait pas compter sur elle pour s’en occuper. Ah non alors hein. Ca commençait à faire la plaisanterie. Elle passait son tour d’abord.

Que Jean… Vague geste pour indiquer l’emplacement que le fuyard occupait juste avant. Nous a dit que les questions que je me posais dépendaient de vous.

Regard se posant sur les nuages dont dépassait un bout de parchemin. La liste des noms. Hop elle l’attrapa avant de la tendre à l’encapuchonné.

Voilà en fait je veux ….. Ahem voudrais…. Savoir pourquoi vous vous acharnez sur nous. S’il y aurait moyen de s’arranger pour que ça cesse. Bref comprendre.

Si on lui avait dit la veille qu’elle se retrouverait sur un nuage en compagnie de son frère à demander des comptes à la Faucheuse, elle se serait dit qu’il était temps que son interlocuteur aille se reposer. Longtemps. En attendant la réponse, ses pieds se mirent à entamer une étrange danse, tandis qu’elle sautillait de l’un à l’autre. Mal à l’aise ? Non si peu.
_________________
--La_mort


Immobile, voire majestueux, la Mort observait les deux humains en silence. Il ne les comprenait pas les humains. Il essayait mais Il n'y arrivait pas. Diverses tentatives, y compris de prendre un apprenti pour s'octroyer des vacances. Depuis Il avait abandonné l'idée mais faisait encore des tests comme jouer de cet instrument qui ressemblait plus à une torture qu'autre chose. Surtout pour les pauvres âmes qui se demandaient ce qu'elles avaient mérité pour subir cela. Certains même en étaient à se dire que si c'était ça le soleil, la lune ça devrait vraiment être l'enfer. Ils pensaient même à demander à être remboursés. Seulement aucun n'osait se planter devant Lui pour lui dire de cesser. On ne savait jamais, des fois qu'Il lui prenne l'envie de les tuer à nouveau. Ou autre chose.

Par contre, Il avait pris l'habitude de la peur qu'Il inspirait. Alors que bon la Mort ne faisait que son travail. Il suffisait qu'Il s'absente pour que tout parte à vau l'eau. Puis bon, si on laissait les humains proliférer bientôt même son domaine serait envahi.

Regard neutre sur les deux de l'espèce devant Lui, neutre pour Lui mais qui devait s'apparenter à glacial pour eux puis sur la liste tendue qu'une main osseuse attrapa pour la lire.


ILS DEVAIENT MOURIR, C'ETAIT LEUR HEURE.

Pourtant pas compliqué à comprendre, même pour eux. Si? Quelque chose ne changeait jamais chez ses clients, cette question du pourquoi. Qu'est-ce qu'Il pouvait répondre d'autre.

Demi-tour du squelette pour qui la question était réglée. Ses expériences l'attendaient.
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)