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[RP] Quand toute la famille s'en mêle ... ou presque

Nabel_de_volvent
Acte I - Nabel, ses remords, sa famille...ses emmerdes



A Orantes de Volvent,

De moi, Nabel de Volvent,

Mon tendre frère,

Voilà bien des mois que je n'ai pris de tes nouvelles, que tu ne m'en a pas données.
Des mois, depuis ma trahison envers le duché d'Alençon, depuis mon exil, depuis bien avant car la dernière fois il me semble que c'était pour mon mariage ... ou bien peut être pour t'annoncer que j'avais mis au monde un fils et que je l'avais confié à notre bonne tante Della.

La solitude et la repentance permanente durant ces mois m'ont fait perdre toute notion temporelle.

Mais aujourd'hui vois tu je suis de nouveau prête à prendre les armes pour mon royaume, pour ma Reyne, pour racheter autrement mes fautes que par des prières et des excuses.

Me pardonneras-tu toi ? moi qui est mis à mal notre famille, notre nom, notre relation, base fondamentale que j'ai oublié quelques secondes et qui scellèrent ma vie durant un temps qui me parut bien long.

Mais aujourd'hui que je m'apprête à entrer dans une guerre, je ne peux que me demander ce que tu deviens, ce que notre famille devient.
J'espère que tu te portes pour le mieux, que mon fils grandit en sachant qui est son oncle. Il a surement grandit, l'as tu vu ?

[...]


Voilà. Il était temps de prendre la plume, de chercher à prendre des nouvelles, de revivre à nouveau.
La blonde avait longtemps hésité, avant et même pendant. Comment reprendre contact quand on a tout laissé de côté pendant une dizaine de mois, presque un an voir plus même allez savoir, c'était-elle dit en écrivant la dicte lettre.

L'envoyer ou la déchirer, la brûler dans l'antre de la cheminée qui chauffe une dernière fois la chambre de l'auberge de Chinon. Les questions se bousculent, parfois laissent place à la simple envie de vivre à nouveau Renard.





[...]J'espère qu'il ressemble un peu à Louis, car même si personne n'a voulu le reconnaitre, son père était un homme bon. J'aime à penser qu'un jour je le lui dirai, que je lui expliquerai que son père était un peu comme toi, bon et ambitieux, juste et au service des autres. Que son image a était mise à mal bien des fois, mais que jamais il n'avait était mauvais envers moi.
Qu'il est le fruit de notre amour et non d'un quelconque mariage arrangé.

Charles Louis, comme ce nom est dur à prononcé et malgré l'envie de pouvoir le voir, le touché à nouveau, je ne sais si j'en serai capable.
Je l'ai abandonné, n'ai pris aucune nouvelle et me voilà maintenant portant bien plus de remords que je ne le pensais possible.

Je préfère qu'il n'est aucun souvenirs de moi, car vois-tu mon frère, je suis prête à mourir si il le faut, si c'est la seule moyen que j'ai que de prouver que je suis encore la Nabel d'avant. Franche et honnête. Engagée et dévouée pour sa famille, son duché, son royaume.
J'aimerai que tout soit plus simple, que ce qui fut arrivé, ne soit jamais arrivée.

[...]


Le problème quand on écrit et que l'on a beaucoup de choses à dire, c'est qu'il est difficile de s'arrêter. Alors l'Adorable écrit, encore et toujours, couchant les mots sur un premier parchemin, puis un second.
Mais pour des raisons de ... ne pas ennuyé, nous ne montrerons que ces deux parties de la lettre.

Besace remplie d'affaires légères et de quelques provisions achetées un peu plus tôt au marché, Nabel referme la porte derrière elle, la missive pliée et scellée de cire, elle descend les marches qui la mène au comptoir de l'aubergiste.

Voici les écus pour la chambre, le compte y est !
Et cela pour que vous fassiez parvenir cette missive au plus vite, à Orantes de Volvent, je sais de source sur qu'il se trouve en cette ville.


Pour sur qu'il était à Chinon, elle qui l'avait reconnu, là bas, sur le marché . Les larmes montantes, elle cessa de repenser à cette pseudo rencontre, déposa sur le bois une bourse contenant bien plus que nécessaire et s'en alla sans même se retourner.

Demain, peut être elle écrirait à Della ...

_________________
Orantes
A Chinon, les jours d’Orantes allaient comme coulent les eaux de la Vienne, sans heurt, sans ressac ni remous. Et cette accalmie dans sa vie semblait convenir au Renart qui n’aspirait plus qu’à la quiétude depuis qu’il avait quitté définitivement la Bourgogne. Bien entendu, il y avait eu les criailleries et les bougonnades de Ganju pour venir troubler ce doux exil, mais désormais le vieil oncle querelleur avait quitté la cité au grand soulagement d’Orantes. Aux ruades de Ganju avaient succédé les rumeurs de la guerre qui embrasait tout le Royaume, mais même icelles n’affligeaient que superficiellement l’humeur impassible du Volvent.

Bref, il fallait bien que ce destin paisible fut troublé par quelques vicissitudes et ce fut par l’entremise de cette missive, dont le Renart reconnut immédiatement le sceau, qu’elles arrivèrent.

Au sourire largement affiché à la lecture des premiers mots de sa sœur, une expression inquiète vint rapidement barrer le visage d’Orantes. Puis ce fut le masque de la colère qui se plaqua sur ses traits. Comment Nabel avait-elle pu omettre une telle nouvelle ? Un fils, elle avait donc eut un fils avec Louis et elle ne l’avait à aucun moment averti. Comment cela pouvait-il être possible ?

Livide, le Renart continuait de parcourir le parchemin dans lequel revenait sans arrêt le nom de Charles-Louis. Le coup de grâce vint lorsque le tout nouveau tourangeau comprit que le fruit de l’union de sa sœur avec Louis d’Appérault avait été confié dans le plus grand secret à Della, cette « bonne tante » qui n’en était plus une…

La missive tomba alors des mains tremblantes du jeune homme comme une feuille morte sur le pavé froid de la pièce. Pendant les jours qui suivirent, on entendit aucun mot sortir de la bouche d’Orantes tellement il ruminait cette histoire qui minait son entendement et ce n’est que bien plus tard qu’il parvint à se mettre devant son écritoire.


Citation:
Ma bien chère Sœur,

Cela fait des mois que j’ai attendu en vain un signe de vie de ta part et voilà que ce parchemin scellé de ton sceau et tant espéré me cause bien du chagrin, en en parcourant les lignes. Je sais les grands troubles et les bouleversements qui se sont abattus sur ton chemin et j’espère que de ton côté tu n’as jamais douté de mon soutien quelques furent tes errements en Alençon. Je suis ton frère et si nous avons été par le passé trop longtemps séparés, le reste de mes jours ne consistera qu’en une seule et unique chose : te donner la main dans les épreuves et t’accompagner dans tes joies. Aussi, m’est-il si difficile de comprendre que tu n’aies pas jugé bon de m’instruire de la naissance de ton fils, Charles Louis. Ma douce Nabel, ta mémoire te joue mille mauvais tours, tu me demandes si j’ai eu l’opportunité de le voir alors que j’ignorais jusqu’à son existence.

Tu me vois aussi très affligé de savoir que tu en aies confié la garde et l’éducation à Della. Comme tu devais être bien désorientée à l’époque pour commettre une telle erreur ! Dois-je te rappeler que celle que tu appelles notre bonne tante a été un temps celle qui s’est opposée à tes épousailles avec louis d’Appérault, celle aussi qui après les événements en Alençon voulait t’enlever le nom de Volvent avant de renier par la suite l’intégralité de sa famille ! Ignores-tu que ta Tante a trahi ses aïeux en abandonnant le nom de Volvent pour épouser celui de Mirandole ? J’entends que tu mettes prestement fin à la garde de ton enfant par cette femme qui a trompé notre confiance.

Enfin, te savoir engagée dans les hostilités qui ensanglantent notre bon royaume me ronge aussi les sangs. Ma tendre sœur, tu n’avais rien à prouver car ceux qui t’aiment ont toujours reconnu ton courage et tes qualités de cœur. Je fais partie de ceux-là.
Tu me manques.

Je t’embrasse tendrement.



_________________
Nabel_de_volvent
[L'Anjou, feu]

Déjà quelques jours que la blonde avait fait parvenir une lettre à son frère et aucune réponse ne lui était parvenue ... Aucune jusqu'à cet après midi de soleil, où on lui avait apporté un vélin scellé de Orantes.
Juste avant la bataille, rien de mieux alors pour vous donner la rage nécessaire à rester en vie, juste pour pouvoir répondre, pour pouvoir demander explications.




Mon tendre frère,

Je ne sais trop quoi répondre à ta précédente lettre, à mon oublie, aussi grand soit-il de ne pas t'avoir dit que j'avais eu un fils.
J'étais seule alors, sous une tente, en Anjou, en exil, avec juste une vieille femme pour mettre au monde Charles Louis. J'ai souffert mon frère, non pas de le mettre au monde, mais de lui offrir justement mon monde de traitrise et de remords, de n'avoir à lui donner que la vie d'exil.
Il me semblait alors juste pour moi de le confier, à n'importe qui, du moment que la confiance de le voir grandir dans un bon foyer, entouré comme il ne l'aurait pas était avec moi, était là.

Della, venait de se marier, elle était la seule alors qui fut pour moi, capable peut être un jour de l'aimer autant que j'aurai pu, de lui offrir un avenir, chose que je n'aurai jamais imaginé alors.
Je ne me suis pas tourner vers toi, parce que je te penser blesser de mon comportement et parce que je ne voulais pas t'imposer un enfant à élever... toi qui a pris soin de moi, de notre famille quand tu as bien voulu la rejoindre à nouveau.
Jamais je n'aurai penser que tu en voulu la charge, même si je te l'avais demander.
Dans l'urgence, notre tante était présente, et le froid gagnant ma tente angevine, je ne pu que prendre cette décision hâtivement, sans bien même chercher une autre solution pour lui.
Saches que ma colère est encore grand contre Della, car j'aurai aimé que mes épousailles soient comme je les avaient rêvées, entourée de ma famille, j'aurai était la plus heureuse, mais les personnes les plus chères à mon cœur était présente, enfin je crois, les souvenirs s'effacent aussi vite que l'image de Louis... Sais-tu comme il me manque, comme je souffre de n'avoir pu lui dire au revoir avant qu'il ne quitte notre monde. J'aurai tant aimé lui demander encore une fois pardon, l'embrasser, mais je n'ai alors appris son trépas que grâce à une de mes plus ancienne connaissance alençonnaise.
J'aurai aimé que la famille Volvent porte le deuil avec moi, que tous vous considériez qu'il n'était pas que mon époux, mais aussi un des notre. De tout cela il ne reste qu'un enfant, dont je n'ai aucune nouvelle ... comme le temps passe et comme la douleur reste.

Peu importe donc les querelles qui m'ont liées à Della par le passé, je ne doute pas que sa vie est entre de bonnes mains et je sais que Della et Kéridil doivent l'aimer comme leur propre enfant, je l’espère en tout cas ! Il doit être un beau renard ! J'espère qu'elle ne fera pas les mêmes erreurs qu'elle à pu commettre avec moi, avec nous, car il est un Appérault et je me chargerai moi même de le lui apprendre, si un jour je me sens prête à le prendre avec moi.
Mais les nuits sont froides et dangereuses et j'espère qu'il se trouve en sécurité loin de la guerre actuelle.


Quelles sont ces querelles qui te font tant douté de notre tante Orantes et qui me font peur quant à mon enfant ?
J'espère que tu le verra un jour, j'ose aimer à penser que tu seras à ses côtés dans les épreuves que la vie lui soumettra.

Affectueusement,


Le feu, la nuit, rien de mieux pour prendre la plume, pour inondé des vélins de mots, plus ou moins importants, alors même que le reste des troupes cherchent réconfort dans autre chose.
Mais l'Adorable, ne comprenait plus grand chose.
Elle essayait alors de calmer la colère que son frère lui faisait parvenir à travers de mots.




A vous, Della de Volvent, d'Amahir-Euphor, de la Mirandole, ou autre ...

De Nabel de Volvent,

Ma chère tante,

Comme le temps passe et comme les nouvelles les plus étranges viennent à moi.
Je ne sais guère si Volvent vous l'êtes encore, mais j'espère que vous portez un peu dans votre cœur notre famille.
Je ne serai m’immiscer dans les querelles de familles dont j'ignore alors tout.
Mais si ce jour j'ose prendre la plume après tant de silence, c'est pour vous demander des nouvelles de mon fils ?
La bataille dans laquelle je me suis engagée en Anjou est pour moi comme une ultime demande de pardon mais j'ignore encore si je l'aurait en vie ou bien morte.
Parlez moi de Charles Louis, donnez moi l'espoir de m'accrocher à la vie, la force de faire trépasser les ennemis de la couronne grâce à mon épée.
Se porte t-il bien ? A t-il grandit ? Sait-il ?

Je sais que le cadre de vie que vous lui offrez est une bénédiction et j'espère un jour pouvoir le voir par moi même. J'espère par la même occasion pouvoir vous remercier pour la charge que je vous ai imposé et qui je pense doit être bien dure à porter.

Portez vous bien ma tante,
Que le Très Haut veille sur vous,


_________________
Orantes
[La belle cité de Chinon – Touraine]

Une autre lettre et encore de l’espoir ...

Citation:
Ma sœur bien aimée,

Je sais que le souvenir de Louis est encore très présent à ton esprit et dans ton cœur, d’ailleurs comment pourrait-il en être autrement ? Je te sais d’une extrême délicatesse et connais ta sensibilité à fleur de peau. Je sais à quel point la disparition soudaine d’un être cher est une blessure béante que seuls les jours qui s’égrainent peuvent un jour refermer. Je comprends aussi l’urgence dans laquelle tu étais lorsque tu as dû confier la chair de ta chair à Della. Pourtant comme j’aurais aimé que dans toutes ces épreuves tu te confies à moi ! Que je puisse t’épauler comme un frère ainé doit le faire. Tu aurais dû me faire part du calvaire que tu traversais, du désarroi profond dans lequel tu étais, car j’aurais accouru alors !

Mais ne refaisons pas plus longtemps ce qui ne peut être reconstruit, remords et regrets n’y changeront rien … Aujourd’hui tu es engagée dans ce conflit sans autre fondement que la vanité des grands princes et depuis lors mes nuits restent sans sommeil, je crains le pire pour toi, sans arrêt des cauchemars où je te perds une seconde fois m’assaillent. Qu’avais-tu besoin de t’embarquer dans de telles expéditions guerrières !? Je sais cependant que mes mots ne parviendront pas à te convaincre et tu sais à quel point j’ai toujours tenu à respecter ta liberté, mais ce choix me coûte tant…

Laisse-moi aussi en cette missive m’ouvrir plus profondément quant à mes sentiments vis-à-vis de notre famille si singulière. Pour ce qui est de Della, aucune querelle ne m’oppose plus véritablement à elle. Elle était le chef de notre lignée, celle qui devait guider les Volvent en toutes circonstances mais a choisi, pour des raisons que je préfère désormais ignorer, quitter le navire. En épousant un autre patronyme, elle nous a tous désavoués, nous les vivants mais aussi nos ancêtres. Autant j’avais toujours eu pour elle une admiration sans borne autant cette trahison m’a été insupportable. Mais désormais j’ai pris acte de sa décision et elle n’est plus ma parente.
Tu comprendras maintenant mieux pourquoi je tiens particulièrement à ce que Charles-Louis regagne à nouveau le giron de sa famille véritable. Car s’il est un Appérault, il est aussi un Volvent. Je te demande donc sans amertume mais avec la plus grande bienveillance de me confier l’éducation de ton fils. J’imagine qu’il n’est pas nécessaire de te préciser à quel point je veillerais à ce que la progéniture de la personne que je chéris le plus au monde ne manque de rien.

Ton frère qui t’aime vertigineusement.



_________________
Della
Montpipeau, Baronnie des Amahir. En Orléans.

Citation:
Très chère Nabel, ma nièce.

Le bonjour te va !


Charles va très bien, sois sans crainte.
Il reçoit tout ce dont il a besoin, tant matériellement qu'en affection.
Il grandit.
Il est beau, il te ressemble.
Il est plein de vie et adore courir partout ou à la poursuite des poules dans la basse-cour.
Il vit entouré d'attention, et il est élevé selon le sang qui est le sien, un sang noble et connu.

Je suis heureuse de lire que tu regrettes tes actions passées et que tu en cherches le pardon. Je savais que tu agirais de la sorte, je n'en ai jamais douté. Tu n'est pas une Renarde pour rien.

Tu m'interpelles sur mon nom, sur notre nom.
Tu as raison de le faire.
Vois-tu, mon frère a eu des mots et une attitude qui m'ont blessée au plus profond de l'âme. Lui, toujours absent, jamais à mes côtés, abandonnant sur mes épaules la charge qui aurait être la sienne, a, à son retour, posé un jugement sur ma façon de mener la famille. Il a été odieux et irrespectueux.
Dans les semaines qui ont suivi, Angélyque de la Mirandole a fait une demande officielle afin que je porte ce nom, que j'intègre sa famille, qu'elle devienne ma mère.
J'ai accepté car j'avais besoin d'une mère, d'un guide, de quelqu'un qui me regarde vraiment et pour qui je compte.
Après ce qu'avait dit et fait Godefroy, Angélyque apparaissait comme la main tendue lorsqu'on est au fond du désespoir.
Tu as le droit de penser ce que tu veux de ceci.
Mais je te demande de ne pas me juger avant d'avoir réfléchi posément à ce que je vivais.

Mais cela n'a guère d'importance puisque je reste jusqu'à ce jour, chef de famille des Volvent, et cela même si Godefroy pense ou prétend le contraire.

Je te rassure, Charles n'est pas une charge. C'est un plaisir, une joie de chaque jour. Ne t'en fais pas. Quand le temps sera venu, lorsque tu décideras de venir le voir, peut-être même de le prendre près de toi, il sera là. Charles est ton fils, je suis sa tante. Il le sait. Il ne sait pas tout de sa maman, il sait qu'elle ne peut être à ses côtés maintenant mais qu'elle viendra le chercher, un jour.

Avant de te laisser, je voudrais partager une nouvelle avec toi, je porte enfin l'enfant de Kéridil. Le Ciel nous a exhaussés. Qu'Il soit béni !

Que le Très Haut te garde, ma chère nièce.

Je t'embrasse.

Della.

_________________

Absente de dimanche 30 à mercredi 2/jeudi 3
Nabel_de_volvent
[Saumur, encore et toujours]

Citation:
Mon tendre frère,

Comme je suis désolée de te causer tant de tracas. Je crois que je suis une sœur bien indigne que de te faire endurer tout cela.
Ne voilà t-il pas qu'après t'avoir fait de la peine au sujet de mon fils, je te force à te faire du soucis pour moi ?
Ne t'inquiètes pas pour ta sœur. Je me bats avec force et bravoure car je sais que ma vie ne s'arrête pas là, quelle est encore longue et que je dois encore accomplir bien plus que ce que je n'ai pu faire à ce jour. L'on me donne la force de survivre à cette guerre. Toi, mon enfant, l'homme qui me courtise et à qui j'ai déjà su donner mon cœur.
Comme je suis heureuse et malheureuse, le tout en même temps. De remplacer Louis, que j'aime je crois pour la vie et d'imposer à cet homme une charge comme la mienne. Charles Louis, mon passé, ce pardon que je cherche auprès de la reyne.
Car si je fais tout cela, Orantes, c'est pour nous tous.

Tu me demandes de te confier Charles Louis, que dire, que te répondre ? je ne sais trop que faire de cette situation.
Della m'a écrit, après que je lui ai demandé de ses nouvelles.
Qu'il me semble grand, il parait qu'il court partout. Qu'ai je fais ? me voilà mère d'un enfant dont j'ignore tout et je dois à présent décider de son avenir ?
Je veux qu'il soit renard, comme toi, comme moi, autant qu'Appréault, comme son père, autant qu'il sera je l'espère un peu de Renouard. Je demande beaucoup, mais en ai-je le droit ?
Il se trouve à cette heure ci au domaine des Amahir, à Montpipeau, avec Della. Je ne peux que t'inviter à prendre contact avec elle, aller la visiter, faire la connaissance de ton neveu et voir en suivant si tes vœux sont réellement ce que tu souhaite.
Je sais que tu l'aimeras autant que faire se peut, mais je ne veux surtout pas qu'il devienne une charge pour toi, comme j'ai pu l'être à la mort de Mère, même si alors tu m'avais fuis.

Je préviendrai notre tante dans ma prochaine missive de ta future visite si tu le souhaite.

J'attends avec impatience de te lire à nouveau,

Fraternellement à toi,






_________________
Nabel_de_volvent
Citation:
Ma chère tante,

Voila une bien bonne nouvelle que celle de vous savoir bientôt mère. Que vous devez être contente, vous et votre époux d'un tel événement. Je me rappelle qu'alors j'étais heureuse quand cela fut mon cas, bien avant que tout cela n'arrive.

Quand a vos décisions familiales, je ne vous jugerez point ma tante. Je crois être bien mal placée pour cela, moi qui n'ai pas une seule seconde pensé à ma famille avant de trahir tout ce pourquoi je me battais.

Comme le temps me semble passait vite, trop vite. Je me souviens vous avoir confié un nourrisson qui à ce que je lis court déjà a sa guise dans votre domaine. Je l'imagine, ma tante, et pleure son absence.

Mais si je prends la plume en ce jour c'est pour vous annoncer la future visite de Orantes en votre maison. Mon frère aimerait faire la connaissance de son neveu, car il semble évident que Charles Louis ne connaissent pas son oncle ni bien même sa famille.
Il me semble important de remédier à cela au plus vite.
Je ne sais guère si il est déjà en route et ne peut vous en dire plus quant à ce sujet.

Embrassez tendrement mon fils et recevez les remerciements de votre nièce.



_________________
Della
Montpipeau, Baronnie des Amahir. En Orléans.

La lettre de Nabel avait mis sa tante de mauvaise humeur. L'idée de recevoir Orantes à Montpipeau ne l'enchantait guère. Les derniers échanges avec celui-ci avaient été des plus amers et elle n'avait guère envie de le revoir.
Elle avait prié pourtant. Beaucoup. Implorant le Très Haut de lui envoyer tout ce qu'il lui manquait pour arriver à pardonner. Mais...à ce jour, Il n'avait pas encore envoyé le colis. Sans doute bien trop lourd.

Ouvrant la fenêtre de sa chambre donnant sur un balcon, elle voulait prendre l'air.
Charles jouait là, dans la cour, sous le regard de sa nourrice.
Il était bel enfant. Renart sans aucun doute, si peu son père...du moins Della se plaisait-elle à le penser. Car si même Nabel avait aimé cet homme odieux, il avait prouvé par son comportement que Della avait eu raison sur son compte. C'était un ingrat, un pleutre, un lâche...Bref, une chance pour lui qu'il soit mort !
Oui, Della pouvait aussi être odieuse.

Clarisse, amenez donc Charles jusqu'à ma chambre ! Lança-t-elle à l'adresse de la nourrice.

Quelques minutes plus tard, l'enfant était assis sur un petit siège, face à sa grande tante.

Charles, écoutez-moi.
L'enfant fit un petit oui timide de la tête.
Il convient de répondre : Oui ma tante.
Mais laissons...
Ecoutez-moi.
Un homme viendra sans doute, un jour. Il se nomme Orantes...

Della parla un moment à Charles qui l'écouta avec toute l'attention dont il était capable.
Della lui sourit et effleura tendrement sa joue.
Puis, elle s'adressa à la nourrice.

Menez-le aux cuisines, qu'il prenne son goûter.


Citation:
Chère Nabel,

Voici que je viens de recevoir ton courrier. Sans doute la guerre ralentit-elle les messagers.
Je n'ai guère envie de recevoir Orantes chez mon époux. Je doute d'ailleurs que celui-ci lui réserve un accueil chaleureux. Lui pas plus que moi n'a apprécié la façon dont ton frère et le mien m'ont traitée.
Je pense que tu peux comprendre cela.
De même, quel intérêt y a-t-il pour Charles à rencontrer un parent qui ne s'est jamais soucié de lui auparavant, qui ne s'est pas plus soucié de toi lorsque tu en avais besoin ?
Fais-moi plaisir et viens toi-même lorsque tu auras racheté ta faute, auprès de ton fils. Comment veux-tu que ton enfant comprenne qu'un oncle vienne le voir et pas sa propre mère ?
Pense à Charles, ma Belle. Lui faut-il vraiment connaître quelqu'un d'autre que toi ? Il est heureux, il sait que tu l'aimes et chaque soir, il fait une prière pour toi. Laisse-le grandir encore en paix.

Je t'embrasse.
Della.

_________________

Absente de dimanche 30 à mercredi 2/jeudi 3
Orantes
[MontPlaisir, non loin de Chinon]

Décidément sa jeune sœur avait du mal à saisir ce que représentait Charles-Louis aux yeux de la famille Volvent, voilà ce qui traversa les pensées d'Orantes en refermant le pli cacheté de Nabel. Ce n'était pas qu'une question de sentiments et d'affection qui se jouait dans cette affaire, mais c'était aussi une épreuve pour l'honneur de la lignée des Renarts. Le frère ainé avait toujours était tendre et compatissant à l'égard de sa cadette et des épreuves qu'elle avait traversées, peut-être trop finalement. Nabel semblait si désemparée et si indécise qu'il convenait maintenant que le Renart Frondeur agisse et parle d'une voix plus ferme pour le bien de celle-ci, de sa progéniture. C'est donc cette fois avec grande détermination qu'il reprit la plume.

Citation:
Ma douce Nabel,

Je te sais déboussolée et perdue par toutes les épreuves que tu as dû traverser ces derniers temps mais je crois que tu t'es méjugée dans les intentions de ma demande concernant ton fils. L'éducation de Charles -Louis ne peut plus longtemps être à la charge de Della de la Mirandole, celle qui s'est opposée à ton union avec Louis sous le prétexte fumeux d'une affaire de dote, celle qui était prête à te renier suite à tes mésaventures en Alençon et qui pour finir a désavoué son nom et sa lignée ! Non , il n'est plus question qu'une telle personne ait la moindre influence ou le moindre rapport avec la chair de ta chair, le sang des Volvent. Oui, il faut que tu comprennes que l'enjeu de cette histoire est non seulement le bonheur de ton fils mais aussi et surtout l'honneur de notre famille. En tant qu'ainé, je te demande donc de reprendre Charles-Louis soit pour l'élever toi même, soit pour le confier à sa véritable famille. Saches que de ta réponse dépend l'honorabilité de notre Maison !

Ton frère qui, malgré sa rigueur, te chérit toujours,


_________________


Nabel_de_volvent
Là, tout de suite, la blonde n'était pas des plus heureuses de recevoir les vélins. Les soucis de la guerre c'est que les lettres mettent du temps à arriver et que quand elles sont là, on a pas le temps d'y répondre.
Le soucis de la blonde, c'est qu'elle n'était plus dans l'armée, depuis 2 jours, mais de retour à Chinon pour des raisons de logistique. 'Fin bref, elle en avait du temps finalement.
Le temps.
Celui d'apprendre que les armées sont menées à mal, que l'on est pas dedans mais que l'homme qu'on chéri y est.
Alors on prend le temps de prendre la plume et d'écrire, ce que l'on pense pour une fois avant de le rejoindre et de panser ses blessures.



Citation:
Ma tante, Della,

Je suis bien triste de lire de lire vos mots. Vous parlez là de mon frère, de l'oncle de Charles Louis, qui ne connaissait jusqu'alors même pas l'existence de mon fils.
Je le lui ai révéler dans une de mes lettres, il y a quelques semaines et depuis il ne cesse de se demander pourquoi je ne le lui avait pas dis alors.
Comprenez ma tante, que malgré les batailles qui ont déchirés notre famille, mon fils n'y est pour rien.
Orantes souhaite prendre sous son toit mon fils et ainsi se charger de son éducation, il me parle de Mirandole d'un côté, de Volvent de l'autre. De l'héritier d'une famille qui, j'ai peine à le constater, n'exister que dans nos souvenirs.
Mon Père, Votre frère, doit je pense se retourner dans sa tombe.
Je ne fut pas un exemple pour cette famille, et les tords que l'on me reprochent sont des plus justifiés, mais il semble que personne ne souhaite plus réparer tout ce que nous avons détruit. Notre héritage, le notre, celui qui fut le votre il n'y a pas si longtemps que cela.

Mais comprenez ma tante, que je ne peux me battre pour mon fils et me battre pour trouver le pardon que je cherche.
Je suis actuellement à Chinon et je n'ai pas le temps d'aller voir Orantes. Aussi je lui écrirais dès ce soir pour lui demander la même chose que vous.

Mettez vos querelles de côtés, juste assez de temps pour pouvoir discuter de l'avenir de mon enfant. Je vous demande peut être beaucoup, mais si vous me portez encore un peu dans votre coeur, alors j'espère que vous accéderez à ma requête.

Je ne vous demanderez pas de venir jusqu'en Touraine avec Charles Louis, au vue de votre état et des tensions, mais acceptez de recevoir en votre demeure mon tendre frère.
Je ne pense pas pouvoir décider à qui il appartient la charge d'un enfant, même si je sais que vous l'aimez comme le votre.

J'espère que vous comprendrez quand ces temps de guerres, je ne peux me permettre de régler des affaires de famille, même si il s'agit de mon propre enfant que je chérit plus que tout au monde.

Je prie pour vous; votre famille et la mienne ....

Votre nièce.


Citation:
Mon tendre frère,

Penses-tu que je puisse arracher mon fils de l'environnement dans lequel il vient de passer ses trois premières années, juste pour une question de famille, d'héritage ?
Je suis lasse Orantes, de devoir me battre pour des personnes qui n'ont plus aucun sens de la famille.
J'ai trahit la mienne, celle des Volvent, puis celle des Appérault. Je suis fatiguée de chercher un pardon que je n'aurait jamais peut être.
Je suis fatiguée de voir la guerre détruire des vies et blesser celle que j'aime.
Peux tu le comprendre toi, comme Della ?
Je ne me sens d'aucune légitimité quant à l'avenir de mon enfant. Oublies tu que je l'ai abandonné ? que je ne lui ai offert que la vie d'un bâtard, celle d'un enfant dont son propre père à refusé tout parenté avant de partir.

Va en le domaine de Montpipeau, cherche avec Della la meilleure des solutions. Oubliez vos divergences quant à la famille ou tout autre chose et n'ayez en commun que le but d'offrir à Charles Louis, ton neveu le meilleur des avenirs.
Je ne peux rien faire malheureusement pour le moment.
Je suis à Chinon et je dois veiller sur le Seigneur de Renouard qui fut blesser lors des derniers affrontements.
Je vous sais, vous en sécurité et cela est le plus important.

J'espère que tu m'aimeras toujours ...

Désolée.




A ces mots, l'Adorable, plus si adorable que cela, pris la direction de l'auberge dans laquelle somnolait le Seigneur.

La blonde retira de l'antre l'eau que l'on avait mis à bouillir et en versa dans une coupelle. Un linge à la main, elle y plongea la main , aux risques de se brûler.
Avec sa plus belle grimace, elle l'essora. Son autre main soulevant la chemise de Renouard, Volvent posa la bout de tissu sur la blessure.
Vilaine cicatrice en perspective, mais le bas ventre, n'est pas la partie que l'on expose le plus, heureusement pour lui ! Un souvenir de guerre ne lui irait pas si bien !


Je crois que je viens de me mettre à dos le reste de ma famille ...

Les yeux fixé sur le tissu qui s'imbibe de sang, la blonde soupire de tristesse.
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Della
Au Louvre.

Citation:
Orantes,

Le bonjour vous va.

Ma chère Nabel m'a laisser entendre que vous auriez l'intention de venir à Montpipeau, bientôt.
Sachez que vous n'y serez pas le bienvenu tant que mon époux n'y sera pas.
Or, ce dernier est malheureusement actuellement dans une des armées qui tient front devant l'ennemi ponantais. Je gage que vous-même vous trouvez actuellement engagé également. Tout homme digne de ce nom s'y trouve.

Lorsque la paix sera revenue en Royaume, que Montpipeau sera chez lui, alors, tentez de nous écrire, nous aviserons.

Que le Très Haut vous bénisse.

Della d'Amahir-Euphor.


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