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[RP] Un long dimanche de retrouvailles

--Valerien
Mary…Mary…Lis moi la dernière lettre que Poppa , il a envoyé
Je te l’ai déjà lue au moins dix fois , Valérien …


Le petit blondinet de sept ans répondit d’un air qu’il savait si bien rendre suppliant , tout en entourant les jambes de la gouvernante de ses petits bras et en s’accrochant à ses jupes :

Encore une fois , Mary , zuste une …Sitiplé !

Bon …d’accord , Valérien…Mais c’est la dernière , hein ! »

Le mioche regarda , les yeux tout ronds , un petit sourire aux commissures , la jeune femme rousse au visage parsemé de taches de son , sortir un morceau de parchemin roulé dans sa ceinture et commencer à le lire d’une voix hésitante .

Puis , se hissant avec difficulté entre deux créneaux du parapet du chemin de ronde des remparts de Saint Claude , il se cala le dos contre le merlon et écouta , les yeux rivés sur le ruban sinueux de la route de Genève , partant en lacets à l’assaut de la montagne :



"Chambery , Mercredi , 5è jour d’octobre de l’an de Grâce 1459

Mary ,
J’espère que cette présente vous trouve en bonne santé, les enfants , Alexandrine et vous .
Comme écrit dans mon précédent courrier, j’ai pris la route de Saint Claude et me trouve actuellement à Chambéry , en Savoie.
Si tout va bien , je serai de retour parmi vous , dimanche prochain, aux premières heures , arrivant par la route de Genève.
Ce qui vous laissera le temps de préparer les coffres et les malles de toute la famille , avant notre départ de Saint Claude , tous ensemble.
En attendant de vous retrouver, embrassez mes petits anges très fort pour moi et surtout , veillez bien sur eux.

Sieur Domdom"



Le gosse avait baissé les paupières, se laissant bercer par la petite musique des mots de son père sortant de la bouche de sa gouvernante , répétant plusieurs fois : dimanche prochain…
Dimanche , c’était aujourd’hui et voilà pourquoi la famille était réunie au grand complet, le long des remparts , pour surveiller l’arrivée de celui qu’ils n’avaient pas revu depuis si longtemps et qui leur manquait tant à tous.

Ouvrant à nouveau les yeux , Valérien interrogea la jeune femme :


Mary…C’est vrai que c’est à cause de dame Ober que Poppa il est parti ?
Qu’il nous a abandonnés ?
»

Valérien vit alors Mary hésiter , visiblement embarrassée par la question , tourner les yeux vers Alexandrine, la nourrice , semblant chercher de l’aide chez son amie pour lui apporter une réponse .
La réponse vint quelques instants plus tard , en un soupir :


Tu sais Valérien , c’est plus compliqué que ça …
Les histoires d’adultes sont toujours compliquées.
Mais sache une bonne chose , mon grand : votre père vous aime et ne vous a jamais abandonnés


Le gosse , apparemment un peu plus rassuré, tourna à nouveau le regard vers l’horizon , tout en soupirant :

Ze veux plus que tu nous laisse , Poppa...
Plus zamais ...





[/img]
Domdom
[onze cent trente sept heures]

Les deux cavaliers avaient déjà entamé la périlleuse descente du col de la Faucille et laissaient leurs montures avancer d’un pas mal assuré en direction de la vallée.
Parfois des pierres roulaient sous les sabots des chevaux, menaçant à tout moment de leur faire perdre l’équilibre et entraîner leurs cavaliers dans leur chute.


Saint Claude se mérite ! avait lâché l’encapuché d’un air gaillard à la blonde amie qui l’accompagnait , gardant cependant pour lui même , qu’il n’était pas plus rassuré que cela , finalement .

Saint Claude…

Voilà quarante sept jours et neuf heures que Domdom l’avait quitté.
Onze cent trente sept heures qu’il était séparé de ses enfants et de la femme qui continuait de hanter ses jours et ses nuits , le rejoignant parfois dans ses rêves.

Comme un prisonnier qui bâtonne les murs de sa cellule , le grand brun avait compté les heures : sept semaines demain , qu’il avait quitté ce petit village Comtois , niché au creux des moutonnements des forêts jurassiennes.

Dans quel état trouverait il le village cher à son cœur ?
Certains était partis et l’ambiance n’était pas non plus au beau fixe, d’après les renseignements qu’avait pu glaner le conteur sur son chemin.

De toute façon , il n’y resterait pas longtemps , cette fois ci : il ne ferait qu’un crochet vers Saint Claude à partir de Genève pour récupérer sa petite famille, puis ils fileraient à nouveau vers l’Helvétie .

C’est au sortir d’une courbe que Saint Claude s’offrit sous les yeux de Domdom et Malaury : par delà des remparts , le calvaphile reconnut l’église et les petits chalets de bois recroquevillées tout autour , un peu comme des poussins avec leur mère.

Dom stoppa Robin , son cheval , un peu brusquement , forçant de ce fait , Malaury à s’arrêter aussi , pour éviter la collision.

Puis, observant le panorama , le doigt pointé vers le village , le passeur d’histoires interpella son accompagnatrice , un petit sourire aux lèvres :


Et voilà saint Claude…

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--Valerien
Valérien commençait à s’impatienter , jouant machinalement avec l’épée de bois que son père lui avait taillée dans une branche de sapin , il y a quelques mois déjà..
L’excitation des retrouvailles et l’impatience avaient laissé la place à un certain abattement chez le gosse.

Peu de monde sur la route qui serpentait pour aboutir sous les remparts , juste à l’aplomb de l’endroit où le gamin s’était posté , comme la vigie d’un imposant navire de pierre.

Mais à chaque fois qu’un voyageur ou un groupe se présentait , Valérien le scrutait attentivement , cherchant à reconnaître le pas de Robin , le cheval , ou la haute stature encapuchonnée de son père , à l’allure si caractéristique , les épaules un peu voûtées en avant.

Le jour s’était levé depuis pas mal de temps déjà et l’attente commençait à devenir longue pour le gosse.

De temps à autre, le gamin jetait un coup d’œil vers le chemin de ronde , sur Mary et Alexandrine qui , comme à leur habitude, bavardaient à voix basse , avec de petits rires étouffés.

Un peu plus loin Katell et Aubry , les jumeaux jouaient calmement à la poupée ,tandis qu’Adelin dessinait sur les pavés du chemin de ronde avec un morceau de calcaire.

Mais il manquait quelqu’un : où était donc passé Chouchen , le chien jaune, compagnon à quatre pattes du blondinet ?

Valérien siffla son chien , certain que celui ci reviendrait d’une chasse au rat ou au campagnol.

Mais pas de canidé en vue : il avait décidé de ne pas pointer le bout de sa truffe, pour une fois…

Ce furent des aboiements provenant d’en bas , de la route , que Valérien aurait reconnu entre mille , qui attirèrent son attention à nouveau vers la route : Chouchen courait à perdre haleine vers un couple de cavaliers qui s’approchaient des murailles de la ville.

Un grand brun aux épaules voûtées, accompagné d’une femme aux longs cheveux blonds .

Valérien sentit son cœur battre plus fort, comme s’il allait sortir de sa poitrine :


Poppa…Voilà Poppa…
Et Sonia est avec lui !


Le gamin sauta sur le chemin de ronde , du créneau sur lequel il était assis , manquant de bousculer son frère et sa sœur , ainsi que les deux adultes ,qui le regardèrent d’un air éberlué , puis descendit quatre à quatre les marches de l’escalier qui descendait vers la porte de Genève , au risque de se rompre le cou :

Attends moi Ssoussen , z'arriiive !!!

Oberthur
Onze cent trente sept heures qu’il était parti…

Blanca venait de passer à la forge…Dom était en ville…
La blonde, couverte de suie et de sueur finissait la hache qu’elle lui avait promis pour le lendemain.
La stupeur, le cœur qui bondit, la hache qui glisse des mains et la lame rougeoyante qui entame la cuisse, brulant les chairs autour.

La blonde serre les dents, pâle à faire peur.
Qu’est ce qui lui faisait le plus mal ? La peine qu’elle leur infligeait, sciemment, tout en sachant qu’il n’y avait pas d’alternative, ou sa cuisse qui grillait, le fer de lame à ses pieds.

Elle jura dans un hurlement de désespoir.
Quelle futilité, elle ne se sentit pas mieux après. Claudiquant en gémissant de douleur vers le baquet d’eau froide toujours à sa disposition, elle y plongea sa cuisse, tous les muscles de son corps crispés dans le vain espoir de soulager la douleur… Oui, mais laquelle ?...

Le froid anesthésiait partiellement l'élancement, elle ne bougea plus.

Dom était ici…
Elle savait qu’il reviendrait. Ses enfants étaient ici et puis, il fallait qu’il sache…

Bordel ! Elle savait que plus jamais elle ne retrouverait quelqu’un qui l’aime comme il l’avait fait !
Le cœur de la vieille blonde se serra au point de générer un malaise, elle vacilla.
Elle l’aimait, oui, mais … pas comme lui avait besoin. Cet homme s’épanouissait dans l’amour absolu et ça…

Elle sortit sa jambe de l’eau, observa la plaie.
Boursouflée, écarlate, brunâtre à certains endroits, la plaie s’étendait sur la largeur d’une main mais n’était pas trop profonde.

La blonde en serait quitte pour une belle balafre sur sa cuisse… si ça ne s’infectait pas…

Ramassant la lame au sol, elle s’inquiéta… Pourrait-elle finir la hache pour demain ?
Il n’y avait pas de gros dégâts, elle allait se bander la jambe et reviendrait finir son travail plus tard.

Il lui fallait voir Dom aussi…
Domdom
Les voyageurs n’étaient qu’à quelques centaines de coudées du poste de garde , au pied des remparts de la ville , quand leur attention fut captée par des jappements provenant de la porte de la ville : un chien jaune à l’allure dégingandée , la queue battante , arrivait à leur rencontre.

Domdom ne put s’empêcher de sourire en reconnaissant le comité d’accueil.
Il démonta et s’agenouilla devant le chien , qui avait senti la présence de son maître ,bien avant qu’il n’arrive en ville .
Puis, caressant la bonne tête du chien qui lui faisait la fête :


Bien le bonjour , Messire Chouchen
Ravi de vous revoir…


Puis , levant la tête vers sa blonde escorte :

Je te présente le premier membre de ma petite famille , Malaury , Chouchen…

L’encapuché n’avait pas fini les présentations , qu’un cri et un bruit de course lui fit relever la tête : un petit garçon blond , venant de la porte de la ville , courait ,tout haletant , à leur rencontre.
Domdom sentit les battements de son cœur s’accélérer quand son fils ainé s’abattit dans ses bras, le souffle presque coupé :


Valerien…Mon grand…Tu m’as tant manqué…

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--Valerien
Citation:
Valerien…Mon grand…Tu m’as tant manqué…


Valérien s’était jeté dans les bras de son père , le renversant presque , bien aidé en cela par un Chouchen qui leur tournait autour , essayant de les gratifier de léchouilles baveuses en leur montant dessus avec ses pattes de devant.

Poppa…Tu es enfin revenu…
Ze t’aime cré fort !


Ce n’est qu’après de rapides effusions , qu’il leva la tête vers la femme blonde , restée assise sur sa monture et qui les regardait, un discret sourire aux lèvres.
Quelle ne fut pas la déception du gosse , quand il s’aperçut que la dame qui accompagnait son père n’était pas Sonia :


Mais z’êtes pas Sonia, vous…
Z’êtes qui ?


Le blondinet tourna alors un regard interrogateur vers son père :

C’est qui la dame , Poppa ?
Et pis Sonia , elle est où ?
Pourquoi elle est pas avec toi ?


Le gamin attendait une réponse qui n’avait pas l’air de venir : son père s’était déjà relevé et se dirigeait vers le reste de la famille , qui arrivait à leur rencontre.

Domdom
[un peu plus tard , taverne "Joie dans les Braies"]

Après les retrouvailles avec ses enfants et leurs nourrices, le conteur avait emmené sa petite tribu jusqu'à la taverne de la "Joie dans les Braies" , lieu mythique de Saint Claude et de la Franche Comté , même.

Quelle ne fut pas sa surprise d'apprendre de la bouche de Clarrissia , la tavernière , après une chaleureuse accolade , qu'Ober avait cédé sa taverne, son bébé , à Blanca.
Quand on connaissait l'attachement de la blonde à sa taverne, on pouvait se poser des questions.
De toutes façons , des questions , l'encapuché en aurait des tonnes à poser à Oberthur , quand il la verrait !


Attablé en compagnie de sa petite famille à la longue table se sapin de la taverne , son blond Aubry sur un genou et sa brune Katell sur l'autre , l'encapuché trempait sa soupe , tout en écoutant Clarri , parler des derniers potins de Saint Claude.

Puis , le grand brun tourna le regard vers ses deux employées , qui chuchotaient entre elles en bout de table :

Nous partirons bientôt, mesdames , sans doute sous deux jours.
Le temps que je règle quelques affaires et que je salue tous mes amis.


Puis, après avoir ébouriffé les cheveux châtain bouclés d'Adelin, assis à côté de lui , il continua :

Avez vous préparé les malles , comme je vous l'avais demandé ?

Le hochement de tête parfaitement synchronisé des deux femmes rassura en partie le calvaphile , habitué à leurs bourdes et leurs oublis.

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