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[RP] Chute de mots

Enzo.blackney
[Retour sur les évènements.]

Les poings serrés, impuissant à la douleur qu'elle lui avait présenté neuf mois auparavant, Enzo avait vu les bouclettes brunes et les yeux gris qui avaient chavirés son corps disparaître. Sans un mots il avait ressenti au plus profond cette main et ce baisé qui avait caressé sa joue avant qu'elle devienne qu'un souvenir hantant le jeune Blackney.Blessé à la main par sa colère, il avait du lui-même recevoir des soins. Puis,il avait quitté le couvent deux mois plus tard, ne tolérant plus d'y rester sans la voir. La salle commune, le jardin, ça lui rappelait sans cesse Elizabelle. Les roses avaient fanés, ses gestes devenus imprécis auprès des patients. Il était la proie d'un nouveau mal que la Mère supérieur ne pouvait pansé même en lui assenant de plus en plus de boulot. Ainsi, il était parti de lui même, laissant sa liberté aux routes et au Très-Haut. Les mois avaient passés, et il était revenu...

[Actuellement, au Mont Saint-Michel.]


La guerre faisait rage partout dans le Royaume et son retour amenait son lot de défense au Mont. Effectivement, il en venait de sa responsabilité d'être présent et porter son aide à la défenses des terres de son père. Son voyage l'avait mûrit, laissant maintenant place à un jeune homme vaillant, gaillard, le regard plus sévère qu'auparavant montrant une fougue et une persévérance qui le traînait de prêt. Cette allure fier rognait le poison qui avait tant embrumé son regard durant des mois durant, offrant un Enzo particulièrement stratégique, comptant ses coups d'avances, même sur des questions de cœur. Ainsi allait la vie, mais Elizabelle n'avait point quitté ses pensés, mais il avait prit du recule pour calmer son esprit et ses émotions. Elle avait maintenant quinze ans, il avait attendu, et lui avait atteins ces dix-sept ans, l'homme en lui s'éveillant en une virilité déconcertante, des muscles bien entraîné, et des cheveux tout aussi long tombant sur son visage. Il était loin de ce jeunot de seize ans que l'on avait vu trainé dans un couvent de sœurs habillé en costume d'étudiant en médecine. Sa brigandine, une épée et un bouclier le suivait maintenant partout, sans oublier les canons d'avant bras qu'il prenait le temps de bien lassés. Était-ce la guerre qui avait eu raison de cette métamorphose ? Seul Enzo pouvait le savoir.

C'est ainsi qu'il entreprit de reprendre contact avec l'adolescente qui avait changé à jamais sa vision de la vie. Allumé d'une bougie, le soir même de son arrivé, il entama des mots brouillon sur un parchemin humide sentant l'eau salé qui s'infiltrait dans sa chambre.




De nous, Enzo Blackney
A vous Elizabelle de Castelnau de Montmiral

Donaisèla,

Les mots me viennent difficilement pour expliquer le sentiment qui me gagne à cette chute de mots, sans doute plus insensés les uns que les autres, que je vous envois avec tant de ferveur. Depuis ce jour j'ai n'ai eu de cesse de penser à vous. La lassitude me prends à travers la peau devant l'immense déception de ne plus vous voir. Mon corps est envahi par de multiples peines que seul vostre sourire semble estre capable de soigner. Ce peut-il que ce silence qui m'habite soit l'écho de mon cœur qui ne peut battre que pour vous ? Je me doute estre impudent de vous écrire ainsi. L'air marin de mon logis natale me semble moindre face aux mots que je vous annonces ainsi, un peu libertin. Ma maturité acquise n'a pas effacé le souvenir que j'ai de vos boucles brunes et vos yeux gris. Les ruisseaux de mes yeux s'alourdissent par vostre absence.

Que cette missive vous apporte à travers les chemins qui nous séparent, tout mes sentiments les plus sincères. J'ai mandé que l'on vous offre une broche qui représente une rose dont je me souvient vous aimer tant. Que ce présent vous accompagne en toute circonstance et vous prodige bien-estre et protection. La guerre éveillant tant de malheureux évènements. En espérant qu'un jour je pourrais vous faire sentir cet air saline qui imprègne le Mont Saint-Michel.

Que le Très-Haut vous garde,

Enzo Blackney


Le jeune homme se savait culotté d'osé envoyé ce genre de lettre qui annonçait clairement le dévouement qu'il avait pour elle. Avant de la rouler, il se surprit à se demander ce qu'en penserait son père. Il se balança sur sa chaise, les mains dans les cheveux avant de se lever précipitamment rejoindre un messager.

« - Je veux que cette lettre arrive à bon port...»


Et il tourna les talons, retournant à sa chambre. Son regard se jeta au loin, puis il souffla sur la chandelle avant de se laisser aller au bras de Morphée.
_________________
« - In articulo mortis »
Elizabelle
Au domaine des Castelnau de Montmiral

Le château était silencieux, comme retenant son souffle. La Maîtresse des lieux était absente, partie on ne sait où sans donner de nouvelles depuis. Les serviteurs se déplaçaient en rasant presque les murs, mal à l'aise. Les regards se faisaient fuyant quand ils se posaient sur la porte de la chambre de l'aînée des enfants.

Elizabelle était allongée dans ses draps, le teint cireux, de lourdes cernes sous les yeux. Sa chevelure de boucles brunes s'étalait autour d'elle sur les oreillers aussi blanc qu'elle. Ses yeux gris fixaient le vague devant elle, sans grande conviction.

Quand à côté de son lit, dans un berceau, les pleurs d'un bébé se firent entendre, la jeune fille ne put s'empêcher de frémir. Elle avait failli mourr pour mettre au monde ce petit être... Un garçon... Breval... Il avait de court cheveux sombre sur le sommet de son petit crâne. En cela au moins, il n'avait pas hérité de la crinière blonde de son géniteur. Mais Elizabelle n'arrivait paas à le toucher... Pas par elle-même du moins... Bien qu'elle toléra qu'on déposa l'enfant contre son sein pour qu'il puisse se nourrir.

Cela aussi était douloureux... N'y avait-il donc rien qui soit doux pour la création d'un enfant ? Même si elle devait reconnaitre que lorsqu'il dormait, elle se rêvait être une bonne mère et pouvoir le prendre dans ses bras pour déposer un baiser sur son front. Mais le rêve s'enfuyait toujours quand elle faisait mine de tendre le bras... Elle n'y arrivait, pas encore... Un jour peut-être ou bien jamais...

Anne, son ancienne nourrice, entra dans la pièce. Elle ne prononça pas un mot en constatant qu'une fois encore, Elizabelle ne s'était pas levée d'elle même pour prendre l'enfant et le nourrir... Elle s'approcha du berceau, se saisit délicatement du nourrison et l'installa contre le sein de sa mère. L'adolescente frémit en sentant la bouche se refermer sur son sein et têter gouluement.

Une fois rassasié, le bébé s'endormit contre la peau nue de sa mère, qui s'autorisa alors à le regarder; Oui... C'était plus facile quand il dormait... Mais elle ne fit pas un geste pour le toucher... Bien qu'elle en eut envie... Elle n'en avait pas le courage... Alors Anne reprit le nourrisson et le reposa dans son berceau. Elle déposa ensuite sur les genou de la jeune fille un petit paquet, qu'Elizabelle n'avait pas remarqué jusque là.


C'est arrivé ce matin Ma demoiselle.

Et elle se retira, laissant la jeune fille perplexe devant ce paquet. Hésitante et maladroite, elle défit le lien qui retenait le parchemin. Enveloppé dans un tissus de soie, une broche magnifique en forme de rose tomba sur les draps. C'était un bijou magnifique qui éveillait en elle beaucoup de souvenir.

Une lettre accompagnait le présent. Elizabelle la déplia avec soin et en parcourut les quelques lignes, avec un mélange d'étonnement, de douceur... Et de douleur... Et ce fut la douleur qui l'emporta, comme toujours depuis des mois... Les larmes perlèrent au bord de ses cils et roulèrent sur ses joues. Jamais elle n'aurait pensé qu'il reprendrait contact... Pour elle, il l'avait oublié... Vsiblement non... Mais il était trop tard... Cette lettre arrivait avec huit mois de retard... Huit mois... Le temps écoulé entre son viol et la naissance de l'enfant... Une vie en fait... Oui, il était trop tard.

Elizabelle appela sa camériste, étant encore trop faible pour se lever. Elle se fit donner du papier pour écrire. Elle posa son regard sur le velin... Comment expliquer avec des mots ce qu'elle avait souffert... Comment faire comprendre qu'elle ne pouvait pas... Qu'elle ne pourrait plus... Que tout s'était terminé avec la beuvrie d'un homme sans principe qui lui avait volé son innocence dans la brutalité... Ne sachant pas quoi écrire d'autre, elle griffonna maladroitement trois mots, trois coups qu'elle savait qu'ils porteraient au coeur...




Oubliez-moi...

Elizabelle


Une larme tombant sur la feuille étala l'encre de son prénom, comme pour faire pleurer son écriture avec elle, et témoigner de son propre chagrin. Ré-enveloppant la broche, elle y joignit son mot et ordonna qu'on renvoie le tout à son expéditeur. Elle refusait de garder le bijoux pour elle... Elle ne voulait plus se rappeler qu'avant, elle pouvait encore sourire et danser sous le regard d'un jeune homme aux yeux verts...

Une fois le paquet partis, elle pleura librement.

_________________
Enzo.blackney
[Face à la mer, je rêve de grandir, face à la terre, je rêve de mourir.*]

Cheveux brun dansant avec le vent marin en un secret qui les tenaient, se laissant à valser contre le temps et la guerre assisté du regard vert qui s'étale en direction des fracas de la marée contre le roc qu'est le Mont Saint-Michel. Il portait qu'une légère chemise et des brais qui lui donnait une allure désinvolte. Le matin venait à peine de naître devant ses yeux, les vagues ne semblaient pas leurs apporté une quelconque attaque, mais par méfiance il rebroussa chemin face à ce paysage, faisant le tour de ronde pour prendre l'information des gardes de nuit. Tout avait été calme ce jour. En soupirant, il était donc monté s'adressant à la mesnies à propos des choses à faire pour la journée. Il annonça son retrait pour la matiné, qu'on vienne le mander au besoin. Il retournait là où il avait vu le Très-Haut lui offrir le jour comme il le faisait tout les matins pour son peuple. Cela faisait déjà quelque jours que sa réponse avait été envoyé, et l'espoir d'avoir des nouvelles le hantaient. Le jeune homme était calme, l'esprit vagabondant peut-être vers des lieux autres, mais non en déroute. La force des mois avaient eu raison de ce comportement devenu dérisoire. Il avait apprit à faire face à ce qu'il l'étouffait le plus souvent de l'intérieur et à grandir avec ces changements qui apportaient chacun son lot de tremblements. La caresse de ce vent particuliers lui rappela le baisé qu'elle lui avait offert sur sa joue, ce jour là. Ce souvenir était comme un cataplasme que l'on déposait sur une blessure de guerre. Les doigts d'Enzo nageait dans ce vent, faisant rouler entre ce petit ruban bleu qu'il avait gardé après que les roses eut fanés.

« - Monseigneur. Une lettre pour vous ! »
« - Je la prends, vous pouvez disposez. »
« - A vostre service Monseigneur...»
« - Veuillez à rester près je vous pris. Il y a de forte chance que je répondre à cette missive sur le champs.


Le cerf hocha la tête s'éloignant assez pour laisser la liberté au plus jeune des fils Blackney, mais pas trop pour être à disposition comme demandé. Enzo se détourna retournant face à la mer observant pendant un long moment le paquet. Il l'ouvrit, surprit d'y revoir la broche qu'il avait mander être remise à l'élue de son cœur. Ses yeux se voulaient déstabiliser, pourquoi avait-elle refuser ? Pour en avoir le cœur net le jeune homme déroula le parchemin qui se voulait être court. Des mots brutaux, aussi cruels qu'une lame qui pénètre dans le thorax pour en retirer la vie. Ses mains chiffonnent le papier en un cri retenue s'évaporant en un silence alourdit par deux mots sévère et empli de douleur. Aucune conformité, elle y avait seulement laissée son prénom barbouillé par ce qui lui semblait être des larmes étant donné qu'il avait pas plu depuis des jours. Il tomba, genoux contre terre, dans une envie de s'époumoner, face contre terre, les mots contre sa poitrine. Ses dents se serrent, il avait l'impression d'être en deuil d'un amour qui lui vivait encore, au loin. Le coursier alarmé s'était avancé vers Enzo, déglutissant, ne sachant quoi pensé de cette situation. Était-ce le Duc de Mortain qui venait de rendre les armes ?

« - Monseigneur...? »
« - Il n'y avait aucune façon dont cela devait se passer...»
« - De quoi parlez vous Mon...»
« - L'amour Nortimer !
« - Oh...»


Il ne savait plus quoi dire. Par chance, ce n'était pas la mort qu'amenait cette lettre, quoique vu l'état du jeune homme cela pouvait s'apparenter à une mort. Le coursier soupira, osant déposé une main sur l'épaule d'Enzo, après tout il l'avait vu grandir.

« - Devriez-vous peut-être l'oublier Monseigneur... ? »
« - Qu'insinuez-vous, Nortimer ? »
« - Qu'au lieu de vous faire un sang d'encre pour une pucel...»
« - Taisez-vous ! Vous ne savez pas ce que vous baratiner ! »


Et Enzo de se relever et se diriger vers sa chambré, commandant parchemin et encre au plus rapide. Ces larmes qui avaient brouillés son prénom, ces mots peu conventionnel ne pouvait être que le résultat de quelque chose plus profond. Il ne pouvait pas se morfondre, il devait lui écrire pour comprendre, rien n'était peut être perdu.



De nous Enzo Blackney
A vous Elizabelle de Castelnau de Montmiral


Vostre missive et le retour de ce que vous avait offert m'a bien été parvenu, et vous m'en voyez quelque peu retourné par ces mots cru que vous m'avez adressé, sans plus, sans explication. Qu'ai-je pu faire pour recevoir ces coups en pleine poitrine de vostre part Donaisèla ? J'avoue être tourmenté par vostre réponse, ne sachant quoi pensé de ce prénom qui m'a semblé estre barbouillé par vos larmes. Seriez-vous promise à un autre qui ferait de moi un retardataire pour vous demandez vostre coeur ? J'ai besoin de réponse, la tristesse gagnant mon estre malgré moi. Je me sais entièrement indécent d'écrire à sentiments ouvert pour l'homme que je suis, et je devrais estre, mais comprenez ma déroute face à la cruauté de ces mots que vous m'avez destiné sans aucune conformité comme le voudrais la noblesse.

Je vous serais gré de me répondre, ne serais que pour apaiser mon cœur tourmenté. Douce Elizabelle, les rimes me perds en vostre absence, et quoique ma raison ait reprit le droit chemin qui lui était dût, il me serait difficile de ne pas la perdre à nouveau si ce sont les derniers mots que vous me laissez. Je ne suis pas poète, ni brute, seulement amoureux. Oui, cela est le mot qu'il se doit, mesme si je conçois qu'il n'a pas sa place alors que je n'ai point fait de demande. Croyez en moi, douce Elizabelle, je ne veux que le bien de vostre vie, donc si vous me dites que vous este promise à un autre, où que vostre cœur est destiné à âme qui vous mérite, alors je ne vous importunerais plus.

Sachez seulement, que cette urgence de vous écrire sous l'émotion, d'aimer et d'explorer l'imaginaire de vostre vie, vostre sourire et vos passion, est en liaison avec les sentiments que je vous porte, ainsi je pourrais aller loin, où vous ne pourriez m'éviter, pour ne serais ce créer l'illusion que vous m'aimez aussi.

Enzo.


Et il roula la lettre, la chiffonnant par maladresse et émotion, et la remettant au pauvre coursier, sans un mot, la tête penché vers sa table d'écriture.Il prendrait le temps d'écrire au Baron plus tard.

*Calogero Face à la mer.
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« - In articulo mortis »
Elizabelle
Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis la réponse griffonée sur un papier et le cadeau renvoyé. Elizabelle était en plein tourment... Elle ne savait comment apprivoiser les sentiments qu'elle éprouvait pour ce nouveau-né qui troublait ses nuits, de même qu'elle n'arrivait à faire face à ce que cette lettre avait reveillé en elle... La douloureuse certitude qu'elle aurait pu être heureuse, si le vil baron ne l'avait pas violé...

Aussi c'est dans une profonde confusion qu'elle vit arriver la deuxième lettre... Pourquoi lui écrivait-il encore ? N'avait-elle pas été claire dans son message... Pas de frioriture, juste des mots qu'elle savait qu'il serait cruel et blessant... Alors pourquoi... Pourqui cette lettre entre ses mains ? Etait-ce des insultes ? Ou bien un court mot pour lui annoncer qu'elle avait bien atteint son objectif ?

L'adolescente fut tentée un instant de bruler la lettre sans l'ouvrir... Mais ses mains en décidèrent autrement et l'enveloppe fut ouverte, les yeux gris parcourant ligne après ligne le message... Nulle insulte, nul reproche... Juste de l'incompréhension et une supplication... Son coeur se serra de douleur encore... Oui, elle aurait pu être heureuse.... Mais elle ne le serait pas...

Poussant un gémissement de douleur, elle tomba à genou et pleura tout son saoul, renvoyant les serviteurs qui venaient voir ce qui se passait. Que faire, que dire... Elle ne pouvait mentir, non... Mais pouvait-elle avouer la vérité, aussi dure soit-elle, sur son déshonneur et sa honte ?

Non.... Non elle ne le pouvait pas... Si elle ne pouvait encore toucher spontennement son fils, elle se devait de le protéger... Quitte à souffrir... Seule... Alors elle serra la lettre contre son coeur et décida de ne rien répondre du tout. Elle rangea le parchemin dans son coffret secret, là où reposait sa poupée d'enfant, avec l'autre lettre... Et elle ordonna qu'on renvoya le messager sans rien.

S'approchant de la fenêtre, elle le regarda partir, ne pouvant voir à cause de la distance qu'il la voyait depuis la cours, silhouette fine et misérable, si pâle et si mince que cela en était effrayant... Ses longues boucles brunes encadrant un visage livide aux yeux marqués et hantés par des choses douloureuses...

Le messager ne put s'empecher de frémir devant cette apparition, songeant à un fantôme, avant de quitter ce chateau qui lui semblait si lugubre avec ce silence pesant.

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Enzo.blackney
[Quand les gémissement se propage au large...]

Il ne s'était pas destitué de ses responsabilités auprès des terres de son père, son regard se voulant ferme cachant tout les tremblements, les sanglots qu'il avait envie d'évacuer. Il n'avait point reçu de réponse de sa lettre, ce qui rendait le cadet d'Alcalnn fort contrarier et maussade. Pourquoi s'acharna telle à le laisser en plan de cette manière ? L'au revoir qu'ils avaient échangés neuf mois avant faisait pensé qu'Enzo avait une chance auprès d'Elizabelle. Tout semblait s'effondrer comme si son muscle cardiaque était devenue Jérusalem et qu'on l'avait dépouillé de toute ses écrits historiques. La nuit tombait ce jour, et il était couché sur son lit, les yeux levé au plafond. Qui était-il réellement au final pour insisté ainsi et être tourmenté par une fille ? N'était-il pas homme fier qui se devait d'être roc et ne pas démontrer ses sentiments ? Il soupira. Certes il avait la guerre qui lui empêchait de vraiment succomber, mais n'étais-ce pas une sorte de guerre aussi ce qui se passait au plus profond de lui ? Son père étant sur le champs de bataille, il ne pouvait le questionner à savoir comment il avait réussit à faire la cours sa mère, et Hélène... Il obtient un sourire sur ses lèvres en passant à cette dernière. Ses douze ans présentait un caractère bien trempé, et une jalousie envers toute les filles qui tournaient autour de lui. Il se releva de son lit, faisant quelques pas distraits, mais chargés de questionnements. Il resta un instant à regarder l'encre et quelques parchemins qui s'étalaient sur sa table de travail, et puis s'y installa.



De nous, Enzo Blackney
À vous, Adrian de Montjoie, Baron de Viviers, Seigneur de Provenchère


À cela ne tienne, il est plutost rare que j'adresse à vous missive de ce genre, mais j'avoue que mes pensées ne me permettre plus de penser seul. Vous sachant de quelques années mon aîné, je vous écrit, car le mien d'aîné à disparu. La guerre sans doute. Peut importe, là n'est pas les mots que je veux vous adresser ce jour.

En effet, il est question de donaisèla. Celles qui prennent les hommes et les martyrisent ensuite en des mots crus et sans explication. Il va de soi que je n'étalerait pas sentiments quoiqu'ils soient honorable. Il est plutôt question de comprendre l'étendu de leurs caprices qui font de moi un homme distrait. J'aimerais recevoir auprès de vous conseils pour me permettre de rejoindre de nouveau cette court que j'avais réussi à lui faire préalablement. Seulement, ce jour, elle me semble fermé alors que j'y était entré.

Puissez vous m'aider à résoudre ce problème qui me semble fort plus complexe que l’arithmétique.

Bis repetita non placent... alors il me faudra des mots d'or,

Que le Très-Haut vous garde, Baron.

Enzo Blackney.


Il fit défiler un nouveau parchemin devant ses yeux.



À nous... *rature*

Tant pis pour les présentation. Cela fait des nuits et des jours que n'ai point de nouvelle, et les rumeurs courts que vous n'allez point bien. Este vous malade pour ne point répondre à mes missives que vous envois ?

Elizabelle. Je ne comprends pas. Je vous rends le ruban que vous m'avez offert lors de la confection d'un bouquet. Pour que vous vous souveniez.

Parlez-moi à travers l'encre. J'attends de vos nouvelles.

Vostre sincère et dévoué,

Enzo


Et il laissa tomber la plume, scellant le tout, et les donnant au messager, un regard sévère sur le visage.

« - Si ce n'est point des mots que vous me ramenez, essayez tout de même d'avoir de l'information.»
« - Oui, Monseigneur...»
« - Maintenant partez, livrez celle du Baron en premier.»

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« - In articulo mortis »
Adrian.de.montjoie
Le baron était à son bureau, dans sa résidence de Chalon. La propriété était en ébullition, des serviteurs courraient de tous les côtés afin de préparer des paquets, ranger, classer, bref, c'était un vrai champ de bataille. Adrian lisait des dépêches, se tenant au courant de l'avancement de la guerre autant que possible. Poussant un gros soupire de lassitude il se leva et alla à la fenêtre et regarda vers le ciel. Nuageux, maussade, comme son humeur; la pluie n'allait sans doute pas tarder à tomber. Ce n'était plus qu'une question de temps sans aucun doute. Poussant un autre soupire le jeune homme retourna s'asseoir et reprit sa lecture. Quelques minutes plus tard on vint l'informer qu'un coursier était arrivé avec une lettre pour lui. Il fronça les sourcils puis demanda, avec un brin d'humeur:

Est-ce une missive de ma soeur?

Seule elle aurait pu lui redonner le sourire en cette froide journée, mais la réponse fut négative, tirant un énième soupire au baron, qui fit tout de même signe qu'on lui apporte le courrier. Une fois ceci fait il congédia tout le monde, voulant rester seul dans son antre. Il oublia la lettre durant une partie de la journée, trop occupé à lire et à pester contre tout le monde, surtout certains.

La nuit allait finalement tomber, il commençait à avoir faim aussi se leva-t-il avec brusquerie, ce qui eut pour effet de faire chuter la missive qu'il avait reçu plus tôt dans la journée. La curiosité prit le dessus, il la prit, se rassit et rompit le sceau pour la lire. Ainsi donc elle venait du fils Blackney, qu'il avait rencontré quelques années auparavant? Que pouvait-il bien lui vouloir? Il fit sa lecture, soupira à nouveau et s'enfonça dans son siège, pensif. Qu'allait-il bien pouvoir lui répondre? Il allait devoir y réfléchir, et pour cela il lui fallait manger: c'est bien connu, le ventre vide on n'arrive à rien, et les effluves de pâté à l'oie montant jusque dans son bureau lui tiraient presque la salive de la bouche. Aussi décida-t-il de répondre le lendemain, s'il était d'humeur.

Le lendemain la lettre était encore là, aussi il fallut bien se rendre à l'évidence: la réponse n'allait pas s'écrire toute seule! Le jeune homme s'assit, ouvrit son encrier, prit sa plume puis commença sa rédaction:


Citation:
De nous, Adrian de Montjoie von Frayner Sevillano, Baron de Viviers, seigneur de Provenchère,
A vous, Enzo Blackney,

Cher ami,

Vostre lettre m'a intrigué je vous l'avoue, et je ne sais pas quel bout la prendre, n'ayant jamais vraiment vécu ce que vous semblé vivre aujourd'hui. Aussi je ne pourrai sans doute point vous estre d'une grande aide.

Que dire, quel conseil donner, quelle vérité donner. A vrai dire je n'e sais rien et pour estre tout à fait honnête j'ai moi aussi des soucis qui réclament mon intention.

Une femme c'est comme un rêve, quand on pense pouvoir la saisir, elle s'évapore dans les limbes, pour revenir plus tard, ou jamais. C'est à nous de nous adapter, même si nostre nature déteste ceci. Si vous voulez mon avis, oubliez la, elle reviendra d'elle-mesme si elle en valait la peine, car je vous lit entre les lignes.

Je sais que c'est dur, mais il faut vous concentrer sur des choses plus importantes, comme la guerre en ce moment. Soyez tranquilles, elle reviendra si le Très Haut le décide. Sinon c'est qu'une autre vous était destinée.

Je pense que c'est le seul conseil que je peux vous donner, en espérant qu'il vous sera utile.

Que le Très Haut vous garde Enzo, et n'hésitez point à m'écrire davantage.

Amicalement,

Adrian de Montjoie


Après s'être relu le baron fit venir un coursier, afin qu'il prenne la missive.

Tu la portes au Mont Saint Michel, et fait attention, c'est une zone de conflit. Alors sois prudent! File!

Ensuite il s'enfonça dans son fauteuil et réfléchit.
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Elizabelle
Les jours passèrent et Elizabelle se renfermait de plus en plus sur elle. Sa mère absente, elle n'avait personne à qui se confier pour ses inquiétudes, n'osant parler aux serviteurs. Son seul intérêt allait à son nourrison. Si elle n'arrivait pas encore réellement à l'aimer, au moins parvenait-elle à supporter sa presence, et parfois, avait pour lui un geste doux, tel un effleurement de ses doigts sur le sommet de son crâne ou sa minuscule joue. Il demeurait sa seule raison de s'accrocher à la vie.

Ce fut avec un brin de panique que Lili, la servante, vint annoncer le retour du messager... Avec une autre lettre... Quoi ? Encore une ? N'en avait-il point assez ? Cela l'amusait-il de la faire souffrir en brandissant sous son nez ce qu'elle aurait pu avoir et n'avait plus le droit d'espérer ? Mais la colère laissa bientôt place à la douleur et à la peur, alors que les yeux gris parcouraien les lignes attivement écrite, sans soin, juste reflet de la pensée de leur auteur.

Des rumeurs sur son état de santé ? Quelles rumeurs ? Et par qui ? Qui avait parlé d'elle ? Qu'avait-on dis ? Avait-on parlé de son fils ? Non... Visiblement il la. Royait malade... Etait-elle malade ? Sans doute, mais l'on ne peut guère soigner les maux du coeur et de l'âme comme ceux du corps...

Elizabelle hesita à repondre... Tenant entre ses doigts le ruban de soie bleu qu'elle se rappelait avoir offert autrefois, elle fut prise d'une profonde mélancolie. Il aurait été tellement plus simple de fermer les yeux pour ne plus se réveiller... La vie était douloureuse, et elle n'était plus sûre de pourvoir le supporter. Posant le regard sur le bouquet de rose qu'Anne avait apporté comme chaque matin, elle se décida.

Choisissant le bouton de rose le plus jeune, elle noua maladroitement le ruban autour de la tige. Il n'était pas sûr que la fleur n'arriva pas fânée mais peu importait. Il s'agissait avant tout d'un symbole... Essayer de lui faire comprendre qu'il valait mieux qu'il renonce. Puis elle traça quelques mots sur un parchemin, hésitante.




Je suis désolée...

Faite comme si je n'avais jamais existée...

Cela vaux mieux...

Oubliez-moi....


Pas de signature cette fois, des mots emplis d'une douceur et d'une douleur sans pareil, loin de la brutalité de sa première réponse. Elle voulait qu'il l'oublit... Pour son bien à lui, car elle-même n'avait plus rien à perdre... Elle entoura la rose du parchemin... Tel un adieu non désiré mais inévitable.

Alors qu'Elizabelle se réfugiait dans son fauteuil pour pleurer encore, Lili emporta le message qu'elle confia au coursier. La blonde servante bien gentille mais un peu ecervelée laissa volontier l'homme la charmer, flattée de ses attentions, trop naïve pour y voir une quelconque manoeuvre.


C'est bien calme dans ce château...

Oh, c'est pour que Mademoiselle Elizabelle se repose, elle a failli mourir...

Vraiment ?

Oui... Et même si elle va mieux, elle continue de vivre recluse dans sa chambre, ne sortant jamais même pas pour prendre un peu l'air... Si bien qu'on dirait un fantôme...


Le coursier s'excusa et reprit sa route, fort du message enveloppé et des informations... Il n'avait pu en tirer plus car Lili bien que distraite était obéissante et on lui avait bien interdit de parler du bébé et du viol.
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Axel2fersen
Axel n'avait pas eu de nouvelle de celle qu'elle considérait comme une nièce depuis le jour de l'enfantement. Le petit être qui avait vu le jour ce soir-là, avait été si peu désiré, et pourtant réclamait un amour maternel immense. La dauphinoise s'inquiétait pour Elizabelle et l'enfançon . Elle saisit alors sa plume et décida d'écrire à la jeune maman.



De moi votre tante Axel d'Irissarri,

A vous ma si douce Elizabelle,

Je vous écris ce jour car je m'inquiète de ne point avoir de vos nouvelles, depuis que je vous ai laissé en compagnie de votre mère et de votre enfant, j'attends désespérément de vos nouvelles. Comment vous portez-vous, avez vous repris un peu d'appétit et donc de poids ? Quel prénom avez-vous finalement décidé de donner à votre fils?
Prenez ma lettre comme le courrier d'une tante, d'une parente qui s'inquiète de votre devenir et qui a le soin de vous savoir en bonne santé.
Sachez que si vous le désirez je peux dès l'arrivée de votre réponse prendre la route pour venir vous rejoindre, et vous apporter mon soutien et mon expérience de mère.

Je vous embrasse éperdument, dans l'attente de votre réponse.

Axel.


La blonde fit venir l'une de ses chambrières et lui confia le pli afin qu'elle le confie aux courriers des relais postaux ducaux.
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Béanours forever!
Enzo.blackney
« - Monseigneur ! Deux lettres vous sont parvenus.»
« - Déposez –les sur le bureau, merci ! »
« - J’ai mander des informations, comme vous m’aviez demander…»
« - Et alors ? Ne tardez pas, dites ! »
« - La demoiselle aurait passé près de la mort Monseigneur. »
« - Maladie ? »
« - Je n’ai pu en savoir plus. Elle irait mieux ce jour, mais resterais recluse dans sa chambre. »
« - D’où tenez-vous ces informations ? »
« - D’une servante qui la côtoie Monseigneur. »
« - Rien d’autre ? »
« - Non, mais si je puis me permettre, ce n’est guère plus qu’un fantôme…»
« - Je ne vous permet pas ! Disposez ! »


Et le coursier de disposer, laissant Enzo seul dans une vaste pièce qui lui semblait petite tellement il étouffait de l’intérieur. Ainsi, l’élue de son cœur n’était pas dans le meilleure de ces états, ce qui ne fit qu’inquiéter le jeune homme étalant une main dans ses cheveux en un soupir de lassitude. Il ne savait contre quoi ce battre pour rejoindre purement le cœur de celle qui le tourmentait chaque nuit. Il s’avança d’un pas lent vers le bureau, glissant ses doigts contre le parchemin roulé. À l’intérieur, une rose fané, symbole de leur courte rencontre et le ruban bleu, mais elle était sèche, et la vie c’était retiré sans doute quelques jours auparavant déjà. Enzo la prit délicatement, la retirant du parchemin, déposant la fleur sur son bureau. Longuement il en resta là, se questionnant à savoir s’il devait voir un quelconque message dans cette rose qui étalait ses pétales sur le bureau du jeune Blackney. Il n’osait croire qu’elle lui offrirait tel présent sans être entièrement détaché de lui. Est-elle fanée de l’intérieur au point de ne plus vouloir pousser et cueillir le soleil de ces pétales de sourire ? Il se leva, chargeant la pièce de tension en faisant les cents pas dans cette dernière. Tel était la question à se poser, Enzo pouvait-il redonner de l’eau aux racines d’Elizabelle pour lui permettre de s’épanouir de nouveau si elle cela lui était devenu incapable ? Il ne savait pas quel problème avait celle pour qu’il avait mûrit et attendu, mais il ne pouvait en rester là et passer à autre chose. N’est-ce pas le Très-Haut qui les avait déposés sur le même chemin. Il soupira, retournant à son bureau, ouvrant le parchemin que lui avait laissé, avec la fleur, Elizabelle. La lettre semblait être plein d’hésitation, mais comment savoir quand ce n’était que des mots déposés sur du papier. Elle était désolé, et ça valait mieux pour lui qu’il fasse comme si elle n’avait pas existé ? Cela semblait insupportable pour le jeune homme. Les mots relataient un charabia qu’il n’arrivait pas à comprendre, plus la rose, et le ruban bleu. Interloqué, il entama celle du Baron dans la même volé. Il la recevait tel une claque en plein visage. Renoncer, ce mot se trouvait sur toute les lèvres des hommes à qui il en avait touché mot. Renoncer, renoncer, passer à des choses plus importante. Il donna un coup de poings sur le bureau, crispé. Il ne pouvait abandonner ainsi, c’était insensé, et pourtant il fallait se rendre à l’évidence qu’il ne pourrait la harceler ainsi trop longtemps. Prenant plume à la main, le garçon renvoya une missive au Baron de Viviers, par l’intermédiaire d’un autre coursier, celui qu’Adrian avant envoyé.



De nous, Enzo Blackney
À vous, Adrian de Montjoie, Baron de Viviers, Seigneur de Provenchère,


Je vous salut,

Vos propos m’ont quelques fois plu, d’autre déplu. Il est facile d’abandonner l’Amour, car elle apporte souvent désarroi et folie. Seulement, il ne m’est pas fou de dire qu’elle a pansé mon orgueil, et les blessures du temps que nous hommes avons du mal à faire face et à soigner. Vous avez aussi perdu vostre mère, il est peut-être possible pour vous aussi de comprendre ce dont je parle. Je ne crois pas ma cause désespéré, ainsi je continuerais de rêver à elle en espérant qu’elle sera plus qu’un songe un jour. Je vous remercie toutefois de l’attention que vous avez portée à ma missive.
Que le Très-Haut vous garde mon ami,

Enzo Blackney.


Ainsi allait sa lettre. Il avait eu de la chance que les conflits avec le Ponant n’interviennent pas dans le flux de courrier qu’il envoyait. Ses yeux verts regardèrent de nouveau la rose, puis une idée. Axel d'Irissarri dont lui avait parlé la Mère supérieur. Se nom lui rappelait l'enterrement de sa mère. Il cru se souvenir qu'elle y avait assisté.Il pourrait de surcroit les inviter à son baptême qui aurait lieu bientôt au Mont Saint-Michel malgré les conflits diverses. Il espérant que ce jour sera béni par une paix sur la Vicomté. Toutefois, avant d’entamer une lettre à cette femme, Enzo entreprit d’en écrire une dernière et courte à Elizabelle.



À vous douce Elizabelle,

Je prends connaissance de vostre lettre comme un signe qu’il vaut mieux que je me détache de vous. Seulement, ce mesme si je ne vous opportunerai plus avec mes missives, sachez que je ne pourrais vous sortir de mon cœur et mon esprit. Ainsi, je ne vous oublierais jamais.

Enzo Blackney.


Il la remit au messager habituel, lui offrant une bourse pleine d’écus, payant gracement tout les lettres qu’il avait mené à bon port. Il ne lui resterait plus qu’à contacter la dame en question, mais à ce moment là… son père aussi. De toute façon, il avait la date de son baptême, cela pouvait donc attendre à demain.
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« - In articulo mortis »
Elizabelle
Les femmes sont des créatures compliquées qui veulent une chose et son contraire... Elizabelle ne dérogeait pas à la règle... Elle voulait qu'on s'occupe d'elle mais ne voulait pas qu'on l'approche... Elle désirait qu'on l'aime mais aussi qu'on l'oublie... Le coeur en déroute et l'esprit embrouillé, elle ne savait plus ce qu'elle voulait... A l'image de cette contradiction, elle avait envoyé un message pour qu'on l'oublie... Mais souffrait en recevant la réponse qui disait qu'il ne lui écrirait plus...

Poussant un cri, mi de rage, mi de peine, elle froissa la lettre et la jeta dans un coin. Lassant les larmes rouler sur ses joues alors que le petit Breval pleurait, réveillé si brusquement par sa mère au comportement si étrange. Se retournant brusquement dans une envollée de boucles, l'adolescente s'approcha du berceau. Sans oser encore prendre le bébé dans ses bras, elle passa ses doigts legers sur sa joue, le nourrison se taisant immédiatement, rassurée par ce contact si infime mais pourtant rassurant.

Elizabelle alla s'assoir sur son fauteuil et prit son matériel d'acriture pour répondre à la lettre de sa tante Axel... Elle ne savait ni ce qu'elle avait le droit de dire, ni ce qu'elle pouvait dire, et encore moins ce qu'elle voulait dire... C'est donc machinalement elle grifonna de son écriture tremblante une réponse aux différentes questions, plongeant dans une étrange mélancolie au fur et à mesure des lignes.




D'Elizabelle de Castelnau de Montmiral
A Axel d'Issarri, ma tante

Je vous remercie de prendre de mes nouvelles... Mère est partie du château juste après la naissance, je ne l'ai pas revue depuis. Je suis seule avec le bébé et Jeni qui n'a pas le droit de venir me voir pour ne pas me fatiguer. Mon fils se nomme Breval, il est minuscule mais Anne dit qu'il mange bien... Je n'arrive pas à le prendre dans mes bras, sans doute est-ce préférable car je ne suis pas encore bien forte... Je mange peu car je n'ai pas faim, mais je me force pour qu'Anne cesse ses récriminations.

Je ne sais plus très bien où j'en suis... Peut-être ai-je simplement envie d'arrêter de lutter pour une vie où je ne fais que perdre ceux que j'aime...

Portez-vous bien...

Elizabelle


Elle confia la lettre pour qu'elle parvienne à sa tante, puis s'enferma dans le silence, les yeux fixés sur rien. Elle ne se leva que pour ramasser la lettre chiffonée et la ranger avec les autres, dans son coffret. Puis elle sombra dans la mélancolie, n'émergeant de ses pensées que lorsque son fils pleurait. Elle en oubliait même de manger...
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Axel2fersen
Quelques jours après avoir envoyé le premier pli une réponse parvient à Alix.

-Madame, un pli scellé des armes de Castelnau-Montmirail !
-Je vous remercie Suzanne.
-Auriez-vous besoin de quelque chose ?
-Veuillez aller me quérir quelques feuillets et taillez-moi une nouvelle plume , celle-ci est élimée, je vous prie.
-Tout de suite, ma Dame.


Axel déplia le billet et le parcourut , son sang ne fit qu'un tour dès les tous premiers mots. Sans quitter les quelques lignes tracées elle lança à travers la salle :

-Suzaaaanne ! Oubliez la plume, préparez mes malles et faites préparer le coche par Aubelin je pars sur l'heure ! J'expliquerai à sa grasce , la raison de mon départ précipité je suis sûre qu'il ne m'en voudra pas.
-Oui madame.
-Préférez mes robes simples, pas de fioritures inutiles ! Et glissez-y les linges de nourrisson.
-Bien Madame.
-Demandez à Martine, de préparer deux collations pour trois personnes
-Comme il vous siera madame.
-Et pensez à vous occuper de votre propre trousseau, vous venez avec moi !
-Assurément Madame , autre chose?
-Ma foi cette fois ce devrait aller, mais faites vite !
-Je me dépêche Madame.


La dauphinoise se leva alors et alla chercher elle-même un vélin et se tailla une plume, afin d'expliquer au Duc du Lyonnais-Dauphiné pourquoi son capitaine quittait pour quelques jours les frontières du duché. Elle signa et scella la missive avant d'en rédiger une autre à l'encontre du Grand maître des Lances et des Conseillers militaire à qui elle confiait l'Ost pour quelques jours *.
Elle sonna ensuite alertant une servante plus habituée aux poussières qu'aux missives et lui demanda de partir sur l'heure les porter en son nom à Lyon. Fort heureusement Alix n'était qu'à quelques milles de la capitale et l'aller-retour se faisait sans soucis en une demi-journée de marche. Durant ce laps de temps , Suzanne s'activait répondant avec soin à chaque ordre de sa maîtresse.

En début d'après-midi , tout était enfin prêt pour qu'Axel se rende à Castelnau. Sa chambrière l'accompagnait, mais si la dame de Roynac avait insisté pour qu'elle vienne c'est que Suzanne avait été la gouvernante des Léas durant des années. Elle avait un contact très doux et très sûr avec les jeunes demoiselles, la capitaine ne doutait pas qu'elle saurait prendre soin d'Elizabelle, si celle-ci se laisser dépérir de chagrin et de douleur, chose que la blonde craignait plus que tout vu les derniers mots du pli.

Le trajet en coche pris un jour entier, Aubelin ne s'était pas reposé, et était passablement épuisé quand ils franchirent les grilles du domaine. Les gardes qui reconnaissaient désormais les armes frappées du soleil et des étoiles avaient ouvert sans rechigner le portail de fer. A peine , le coche s'immobilisa directement, que la plume dauphinoise sauta hors de lui se moquant des convenances et des précautions qu'elle prenait habituellement.
Elle fut reçue par le maître des écuries qui passait avec un hannequet en cet instant. Cela permit à la Irissarri d'exiger que ses juments soient pansées et récompensées avec soin. Le cocher n'était pas en reste, il avait même était le premier de ses soucis et la blonde avait fait mander la cuisinière afin qu'elle s’occupât de lui puis elle donna l'ordre de lui préparer une chambre parmi celle des domestiques car il devait prendre du repos.
Des hommes vinrent délester la voiture des malles qu'elle portait et prirent les chevaux en charge, Suzanne avait conservé avec elle le balot contenant les effets de nourrisson comme exigé par Axel. Les deux femmes pénétrèrent enfin dans l'édifice.
Une jeune servante vint s'enquérir du pourquoi de sa visite. Un regard sévère lui servi de réponse.

Conduisez - moi sur le champ à demoiselle Elizabelle et faites venir la petite Jénifaelle. Je suis venir m'enquérir de la santé de mes nièces !


Le ton péremptoire fit sursauter la gamine peu habituée à être rabrouer sûrement depuis qu'Angèle avait quitté les lieux pour voyager. Elle baissa les yeux et se tourna sans mot dire indiquant l'étage , avant de s'éclipser pour aller chercher la petite princesse. Arrivée devant la porte des appartements de la jeune mère , Axel frappa délicatement l'huis.


Eli ma douce, c'est moi Tante Axel je suis là mon enfant ouvrez-moi.



*[que mes camarades de jeu dauphinois se rassurent ceci n'est que pure fiction!]

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Béanours forever!
Elizabelle
Elizabelle n'esquissa pas un geste... En fait, il n'est même pas sûr qu'elle entendit qu'on frappa à la porte de sa chambre. Recroquevillée dans son fauteuil, elle avait étalé autour d'elle une dizaine de portraits griffonnés au fusain. Les visages étaient tous étranges, certains complètement flou, mais tous semblaient fixer celui qui regardait avec un regard accusateur. On y reconnaissait les visages de ceux qui avaient été emporté par la mort, Modjo, Nathan, Beatritz, Jehanne, deux silhouettes flou au point d'en être meconnaissable et qui représentaient ses parents dont elle ne se rappelait plus grand chose... Et d'autres visages, de gens bien vivant, dont les regards durs et glacials avaient de quoi faire fremir... Angèle, Jeni, Lili, Susy... Et deux hommes aussi... Un aux cheveux clairs dessinés atrocement déformé, et un autre aux cheveux foncés dont le regard dur semblaient chargé de reproches.

L'adolescente les avait placé là et depuis, personne n'avait le droit d'y toucher. Elle ne se levait de sa prison de regard que pour s'installer sur son lit le temps de nourrir son bébé ou quand il pleurait. Elle n'avait pas rpononcé un mot depuis trois jours, ni rien mangé. Un plateau encore intouché, un de plus, était posé sur une table à côté d'elle.

Ce fut Susy, la petite camériste qui vint ouvrir la porte. La pauvre enfant avait été rudement éprouvée par ces derniers jours, des cernes se dessinant sous ses yeux. Elle n'osait presque pas dormir de peur que sa maîtresse ne commete l'irréparable. Elle écarquilla les yeux devant la dame blonde qu'elle reconnaissait comme un membre de la famille. Elle s'inclina et ouvrit la porte pour la laisser entrer, dévoilant la triste scène d'une Elizabelle encore plus amincie, le teint livide, le regard posé dans le vide, assise au milieu de ses portraits effrayants.

Le petit Breval quand à lui, sommeillait paisiblement dans son berceau, non encore conscient du mal qui rongeait sa mère.

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Jenifael..luna
[Dans le jardins du domaine]

La princesse c'était enfuit loin des cris strident d'Anne la cherchant et voulant surement lui faire faire de la musique ou autre activité qu'elle devait faire.Installer entre des fusains et d'autre outils de dessin elle dessiner.Mais se n'était pas un paysage de conte de fée comme d'habitude.Cette fois le dessin représenter tous les gens qu'elle connaissait de sa famille.Sa mère et son père,Nathan,Espérance,Victoire,Elizabelle,le jumeau de Nathan,Béatrice,Axel et grand-mère Jehanne ... Tous étaient là et elle aussi,souriant tous autant les uns que les autres.
Modjo son père dans ses beaux vêtements,sa mère splendide dans une robe des plus simple et assortie aux vêtements de son père,Nathan avec ses yeux claire et ses vêtements tout aussi claire,Espérance,avec son air joueur et ses boucles blonde était vêtu d'une jolie robe,surement rose.Victoire,si petite dans les bras de son père,Elizabelle souriante dans une tenu de princesse de couleur claire,le jumeau de Nathan tout aussi petit que Victoire mais dans les bras de sa mère,Béatrice,majestueuse dans une tenue complexe que la princesse avait vu ... Axel dans une toilette soignée et enfin grand-mère Jehanne dans une tenu assez sombre mais qui lui aller bien.Alors que normalement elle laisser les couleurs apporter la joie sur ses œuvres,celle-ci resta noir et blanche ... Se qui n'empêcher pas de voir les sourire et les yeux pétillant de bonheur sur chaque visage.


Au bout d'un moment elle entendit : " Jeniiiifaeeelllll " C'était Anne qui la chercher surement avec l'aide de la nourrice boiteuse.Elle soupira et attendit alors qu'Anne se rapprocher.Une fois retrouvée elle eu droit au sermon habituel,comme quoi si il lui arrivée quelque chose sa mère ne s'en remettrais pas et tout le tralala que Jenifael entendait depuis longtemps maintenant.Anne la fixa et dit :


"- Jenifael,votre tante Axel d'Issarri est ici,elle souhaite vous voir"


Alors le regard mêlée d'émeraude et de marron regarda les yeux de la nourrice et elle dit de sa voix enfantine :

"- Bien,alors allons-y"

C'est ainsi qu'après qu'Anne et récupérée ses affaires et ranger les fusains et parchemins elle alla jusqu'au appartements de sa grande sœur,à la main le dessin de la famille.

[Aux appartements d'Eli]


Elle regarda Axel qui était à la porte et dit :

"- Bonjour Tante Axel "

Elle sourit à celle-ci.Jenifael avait revêtu se jour une robe aux couleurs de l'automne et ainsi se retrouver vêtu de rouge.Un jolie rouge où ses cheveux avaient était coiffée avec un ruban tout aussi rouge.Ses petites mains gantée comme souvent elle regarda la belle blonde qu'était leurs tante.
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Adrian.de.montjoie
Il n'était pas faux de dire que le Baron était en train de se demander ce qu'il allait faire dans les prochaines semaines: à l'approche de l'échéance une appréhension se fait toujours sentir. Bien sûr il avait pris sa décision, bien entendu il allait s'y tenir, mais cette boule dans l'estomac l'avait saisit et refusait de s'en aller. Ce qui avait le don de l'énerver: oui Adrian détestait être contrarié, même par lui-même. Avachi dans son siège, à table, il mangeait pour oublier la contrariété. Il mangeait et buvait, ne surtout pas oublier les vertus curatives d'un bon rouge, surtout si le bon rouge en question s'avère être un délectable bourgogne. D'un coup tout vos soucis se retirent, vous laissant seul avec vous-même et un délicieux nectar.

Bref quand un coursier lui porta une nouvelle lettre le jeune homme était en train de se détendre, et de bien se détendre. Disons qu'il avait fini sa première petit bouteille et allait en commencer une autre. Mais il n'était pas ivre non plus, juste un peu réchauffé. L'arrivé de la lettre le tira donc de sa "réflexion", non s'en qu'il s'en plaigne bien entendu: il allait abandonner un bon chablis: quelle honte! Il se leva en grommelant et monta dans son bureau afin de lire la missive importune. Le baron s'enfonça dans son énorme siège, rompit le sceau et lut d'une traite. Bon ce n'était pas bien long à lire, à peine quelques lignes mais elles réclamaient tout de même une réponse. Il resta un instant à réfléchir puis étala un velin devant lui, prit sa plume et commença sa rédaction.


Citation:
De nous Adrian de Montjoie von Frayner Sevillano, Baron de Viviers, seigneur de Provenchère,
À vous, Enzo Blackney,

Enzo,

J'ai bien reçu réponse de ma précédente missive et celle-ci m'a surpris, car je sens moult tristesse en son sein. Il ne faut point, la tristesse ne sert à rien, sinon nous empêcher d'avancer. Or ce n'est pas ce qu'aurait voulu vostre mère, en tout cas je pense vu que je ne la connaissais point.

Si vous l'aimez autant que cela, ma foy prenez vostre destrier après cette sale guerre et aller la voir. Au moins vous verrez de vos yeux vu si elle est éprise de vous et si vous l'estes encore. Car on peut estre amoureux d'un souvenir mais plus de la vraie personne. Tenez vous le pour dit.

Je ne sais trop quoi vous dire, je n'ai jamais vécu telle situation, aussi je n'ai guère d'autres conseils à vous donner. A part peut-estre d'estre patient, mesme si je sais que c'est une vertu dont énormément d'homme sont à peu près dépourvu.

Que le Très Haut vous garde

Cordialement

Adrian de Montjoie


Fier de sa réponse Adrian appela Gino, afin qu'il s'occupe de faire mener sa lettre à bon port. Après quoi il décida qu'il ferait mieux de sortir. Il ordonna qu'on lui prépare son cheval, il allait faire le tour de la propriété puis une ballade en forêt.
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Axel2fersen
Suzy vint ouvrir la porte. Axel entra laissant derrière elle la porte grande ouverte. Le spectacle qui se déroulait sous les yeux l'horrifia. Elizabelle était recroquevillée sur elle-même non loin de là le berceau dans lequel reposait paisiblement l'enfant emmailloté. Alors qu'elle allait s'avancer une petit voix l'interpela.

-Bonjour Tante Axel

- Jény ! Jolie princesse quelle joie de te voir !


La blonde s'agenouilla et ouvrit grand ses bras afin que la petite vienne s'y réfugier. L'instinct maternel de la dauphinoise était si exacerbé depuis la mort de Nathanaël qu'elle ne pouvait qu'aimer intensément chaque enfant de son entourage.

- Tu vas bien j'espère ? On m'a dit que tu n'avais pas souvent le droit de venir voir ta grande sœur et pourtant je suis sûre que tu es ce dont elle a besoin par dessous tout, sa magnifique et si merveilleuse cadette.

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Béanours forever!
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