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[RP] Mariage d'un Balbuzard et d'une Salamandre

Eilinn_melani
S'en allant à Notre-Dame, Eilinn Melani, quinze ans, diacre de Paris, croisa un maure, accompagnée de sept femmes. Chaque femme portait dans son panier 7 chats, eux-mêmes couvant 7 chatons. Combien de personnes se rendaient alors à Notre Dame ?

Eh bien une seule.

Il était difficile en cet instant pour l'enfant de concevoir qu'elle allait officier dans l'un des endroits les plus prestigieux de France, mais le destin avait des détours inattendus quand elle avait revu l'Archidiacre de Paris sur les remparts de Limoges. Et plus encore quand le Duc de Bouillon l'avait missivé pour qu'elle officie à ses épousailles avec son amie Agnès de Saint-Just. Il n'avait guère fallu plus de coïncidences pour qu'elle propose comme lieu Notre-Dame, chargée de solennité et d'histoire comme office saint pour abriter la cérémonie.
Ce fut presque avec révérence que le diacre pénétra dans la cathédrale par la Porte Rouge, contemplant la lumière colorée jetée par les vitraux sur le sol.

Le sacristain avait déjà nettoyé le sol, changé les fleurs fanées du mariage de la veille, pour en remettre des fraiches, ornementées de feuilles mortes qui donnaient au lieu des couleurs automnales. L'encens fut mis à brûler, les cierges des lampiers allumés pour éclairer le lieu, et le Livre Saint disposé sur l'autel. Des rubans s'en échappaient, indiquant à l'officiant les pages à lire pour accomplir la cérémonie.

Eilinn alla accomplir l'acte paramentique* prélude à tout office.

Tout d'abord, elle se saisit de l'amict, un rectangle de lin blanc, dont elle embrassa la croix brodée dessus, avant de la nouer autour du cou. Puis ce fut au tour de l'aube, de couleur blanche, tombant jusqu'à ses pieds, dissimulant ses sandales de régulière cistercienne. Le cingulum fut lacé autour de la taille, afin que l'aube ne l'encombre pas dans ses mouvements. Puis ce fut au tour de la dalmatique damassée d'or, une ample robe s'arrêtant aux coudes et aux genoux, qui celle-ci était richement ornementée de broderies écarlates, dont l'une d'elles représentait la Salamandre de la famille Melani.
Une étole, tissée d'or elle aussi, fut nouée en bandoulière autour de la jeune officiante. La croix cistercienne fut enfin passée autour du cou. Tout cela avait pris du temps, chaque geste étant effectué avec précaution, et il était maintenant l'heure d'ouvrir les portes de la cathédrale. Eilinn sortit sur le parvis et attendit l'arrivée du couple et de leurs invités.



* : ce qui a trait aux vêtements religieux
_________________

Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Eusaias
Dans une chambre d’hôtel autre que celle d’Agnès, car pas avant le mariage, même si… bon ben… voilà quoi… faut sauver à demi les apparences !



Ce soir je serai le maîtrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrre du Monde ! Même Saint Louis sera tout petit !

Le visage du rapace était plus souriant que jamais, ce jour il épousait l’un des meilleurs partis du royaume de France. Il était entouré de deux femmes de chambre qui s’appliquaient à le toiletter et dispersé dans la pièce ses sbires.

Allez répétez encore ! Je serai ?

Les sbires et habilleuses tous en cœur : Eusaias Blanc Combaz, Duc de Bouillon, Comte de Lavedan, Vicomte de Bapaume et de Digoine, Baron de Desvres, seigneur de Seuiri et de Herlies. Redouté et adulé vous êtes le meilleur épéiste du Royaume et l’un des plus redoutés seigneurs de guerre. Votre nom traversera l’histoire, votre légende sera contée et même le sans nom tremble devant vous.

Le ton employé était exactement celui qu’emploient les gens forcés à rabâcher sans cesse la même chose (ou le ton que vous employez en boulot pour féliciter votre supérieur de son coup de maitre, alors que vous savez très bien que vous vous êtes tout tapé et que lui n’a collé que sa signature en bas du papier. Oui voilà, ce petit ton employé à féliciter alors que votre seule envie est de lui coincer la tête dans le photocopieur)

Allons avec plus de passions j’aurai aimé !

Mais l’attention du balbuzard se fit sur l’aiguille que venait de prendre une des femmes afin de retendre le tissu au niveau de l’entrejambe. L’œil se fit très observateur et le visage du balbuzard gomma son sourire.

Déconne pas Fanchon la moindre erreur et….

Est ce maladroitement ou volontairement que la jeune fille s’empara du tissu et de l’une des jumelles l’aiguille toujours prête à percer ?

Arrête petite maladroite !

Et au balbuzard de bondir en arrière pour se dégager alors que les hommes de guerre se mirent à rire.

J’avions pas fait exprès monsieur.

Cessez de rire et toi poses cette aiguille ! Tout le monde dehors bande de trainards !





Devant Notre Dame.

Le costume bordeaux fut enfilé le sourire retrouvé et Le Balbuzard fit signe à Sulpice d’attendre Agnès si jamais elle n’avait personne pour la conduire à l’autel. La jeune vicomtesse les attendait et le Bourguignon s’empressa de la rejoindre.

Bonjour belle enfant ! Voilà un bien beau jour n’est ce pas ? Allons faites pas cette tête, vous aussi vous trouverez époux, presque aussi bien que moi.

Un petit ricanement de hyène s’extirpa de la gorge d’Eusaias.

En attendant, ma belle amie, je suis ravi que tu ais accepté de nous marier.

Un autre regard vers Sulpice pour lui rappeler qu'il doit s'effacer si quelqu'un accompagnait Agnès.
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Eilinn_melani
Le marié fut le premier à arriver, suivi de son valet. Eilinn ne s'inclina pas, après tout la situation ne s'y prêtait pas et elle était là en tant que représentante de l'Eglise Aristotélicienne.

Le bonjour Bouillon.


Le diacre ne répondit à la plaisanterie sur les épousailles, Eusaias connaissant sa position à ce sujet, mais préférant sans nul doute l'ignorer.

Je ne pouvais que vous faire cette faveur à vous et à Agnès. Elle s'est toujours montré présente pour moi quand je le lui demandais.

La noce sera-t-elle grande ?

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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Jusoor
[Matin du mariage - auberge du Coq Hardi]

Ju s'était réveillée tôt, si tant est qu'elle ait fermé l'oeil de la nuit...

Elle était arrivée la veille en la capitale. Ses venues y étaient rares, préférant de loin Uchon et son paysage sauvage et rocailleux, ses panoramas à couper le souffle, ses légendes... ses terres où elle était maîtresse et où elle pouvait user de son pouvoir sans que mot ne soit bronché, ni même regard levé trop haut. Elle préférait de loin la Bourgogne, de façon générale, à cette ville trop grande, trop pressante, trop disparate, trop déstabilisante, trop contrastée... et puante il fallait bien le reconnaître.

A quelques lieues de la capitale elle aurait pu dire que le coche serait bientôt arrivé, par les premiers relents citadins qui vinrent effleurer son délicat appendice nasal. Relents qui avaient quelques similitudes avec ceux des basses rues dijonnaises, mais bien estompées malgré tout.

Certes, la capitale était réputée, pour son charme certain mais qui ne fleurissait hélas pas sur toute la ville. Bien des quartiers étaient délaissés et envahis de malades, manants, tire-laine, boîteux, borgnes, gouges et autres gourgandines en fleur (ou qui souhaitaient le paraître). De la portière de son coche, Ju avait grimacé plus d'une fois devant ces visages, souvent désiquilibrés, qui défilaient sous son regard curieux. Quand Einar sera suffisamment vieux elle l'amènera : une visite à bord d'un coche sera certainement moins préjudiciable pour sa santé que dans un dispensaire bourguignon, bien qu'il soit déja vigoureux pour son âge. Ainsi elle en avait décidé.

Bien que la taverne soit modeste, Ju avait trouvé une paillasse saine de punaises et relativement confortable, à son grand soulagement. Etendue sur le dos, mains croisées sous sa nuque, la Moineaute observait le plafond de la chambre allouée. Les premieres raies de lumière s'y invitaient au travers des persiennes écaillées, éclairant et mettant en scène une minutieuse et savante valse des grains de poussières, qui avaient l'air pour décor. Poussières menées sans doute par une main d'orchestration divine.

Son père... en épousailles. Ju ne profitait déja plus de la chorégraphie entre elle et le plafond de sa chambre. Elle n'en revenait pas de cette nouvelle. Evidemment elle aurait pu s'en douter. Elle savait pour Parfait. Elle savait pour la mère de Parfait. Elle l'avait même rencontrée subrepticement une fois cette femme, au mariage de Della. Elle savait aussi que son père se mordait les joues d'inquiétude parfois pour elle. Même s'il n'en parlait guère, elle le devinait bien. Ju ne vivait pas avec la pensée d'elle, mais elle ne pouvait nier son existence. Donc oui, pour bien des raisons elle aurait pu se douter que ce jour arriverait. Est-ce que ça la rendait heureuse ? Oui, assurément. Elle se souvenait de l'éclat dans le regard de son père quand il lui en avait fait l'annonce, de son ton enjoué, de ses grands gestes, de sa pudeur aussi quand ils se sont retrouvés père et fille, face à face et que les mots ne voulaient plus rien dire. Alors heureuse oui elle l'était. Fière aussi.

Elle quitta sa paillasse d'un bond. La veille elle s'était arrêtée à l'atelier de couture où elle avait récupéré sa commande. La robe était là, posée sur l'unique chaise de la chambre, superbe. La Moineaute étira un sourire jusqu'aux oreilles sous l'excitation qui la prit, la journée serait belle, riche, évènementielle. Elle était heureuse, quoique fourbue du voyage, mais rien ne transparaitrait ! Elle l'avait décidé. D'ailleurs, elle allait se mettre en condition et faire monter un baquet d'eau chaude, parfumée si possible, pour se détendre, pour se faire belle, pour faire honneur à son père et pour marquer l'esprit de celui qu'elle aimait et qui la rejoindrait aujourd'hui après une longue séparation. Ca oui ! il ne regretterait pas d'être venu !

Vêtue de sa longue chemise de coton, elle entrouvrit la porte de sa chambre et depuis le palier hêla le propriétaire de l'endroit.


Aubergiste !
...
Aubergiiiiiiiiste !


Résonnance de pas hatifs dans la volée de marches.

Ne viens pas plus haut ! Fais moi monter un baquet d'eau chaude, et ton épouse, ou fille ou servante qu'en sais-je... J'aurai besoin d'aide ! Et ne me parle pas d'écus ça me met de mauvaise humeur de bon matin !
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"Je ne parviens pas à savoir quelle partie de moi trompe l'autre" - Georg Büchner
Griotte
« Vaisneau & Blanc-Combaz » - Mouais.
« Blanc-Combaz & Vaisneau » - La classe !

La bâtarde Blanc-Combaz ne comptait pas s'effacer derrière le nom de son futur époux. Si les préparatifs de leur mariage n'avaient pas encore vraiment commencé, les jeunes fiancés en étaient déjà venus à se poser la question du nom que portera la mariée dès lors qu'elle sera devenue la « femme de ». Le baron voulait qu'elle adopte son nom. La Griotte y voyait un acte de soumission, mais l'amour ne lui fera pas plier l'échine !

Enième action pour se démarquer face au Vaisneau, la morveuse avait fait placarder son blason familial sur la portière du coche de son fiancé. Ainsi, les armoiries des Blanc-Combaz chevauchaient partiellement celles du chevalier banneret - pour ne pas dire qu'elles les recouvraient quasiment dans leur totalité - Cette manoeuvre clandestine ayant été effectuée avec brio juste avant de prendre la route pour se rendre à Nostre-Dame, le blondinet n'avait pas eu le temps de faire retirer le blason au corbeau.

Inutile de préciser le sujet de la dispute qui avait éclatée dans l'habitacle du coche...


On est arrivé ! Cessez-donc de faire la tête pour des broutilles et tachez de faire bonne figure devant vos futurs beaux-parents. Il faut que mon père puisse lire dans vos yeux tout l'amour que vous me portez. S'il a des doutes sur vos sentiments, il vous fera pendre par les tripes ! Et maintenant, sortez !

La morveuse balança un coup de pied dans la portière, qui s'ouvrit avec fracas et heurta l'aile droite du coche. Le choc aidant, les armoiries Blanc-Combaz se décrochèrent et tombèrent au sol, sous le regard médusé de la bâtarde.

Et merde !
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Gnia
[Dans une chambrée dont on a déjà fait une description digne du guide du routard médiéval. Cf p. 1 du chapitre sur les hostelleries parisiennes.]


Face à une psychée qui avait été apportée exprès pour l'occasion dans la chambrée, Agnès observait une dernière fois sa mise, avec une attention toute particulière sur la façon dont avait été maîtrisée sa longue chevelure noire et frisée, dotée habituellement d'une vie propre. Sourcil haussé, elle détaillait d'un oeil admiratif la tresse serrée à lui en faire mal que la camériste aux doigts habiles avait ensuite enroulé sur le tour de la tête comme une couronne. Puis des épingles à cheveux avaient été parsemées comme l'on plante des fleurs dans un jardin. Autant de bijoux précieux, à la ciselure fine et qui rehaussaient le noir des cheveux de cabochons bleus.

Enfin l'on vint toquer à l'huis pour annoncer que le coche attendu était arrivé.
D'une pierre deux coups.
Avoir son témoin sous la main, celle qui l'accompagnerait à l'autel.
Traverser en voiture le pont boueux qui les séparait de la cathédrale.

Rassemblant la longue traîne de sa houppelande sur un bras, elle jeta un dernier regard par dessus son épaule à cette chambrée, théâtre d'un pacte qui avait bien plus de valeur que tout ce qui allait se dérouler ensuite.
Elle descendit escortée de l'un des écorcheurs du Balbuzard jusque dans la cour.



[Highway to Hell or Stairway to Heaven ?*]


Une fois hissée dans le coche, elle gratifia la Duchesse de Brienne, toujours resplendissante, d'un sourire désarmant tandis qu'une des servantes de l'auberge lui confiait une petite gourde ouvragée avant que la porte ne claque.

En souvenir de tes épousailles, Maltea.

Elle déboucha avec un petit sourire en coin, la gourde qu'elle porta ensuite à sa bouche. Le liquide lui piqua un instant les lèvres puis la gorge avant que la brûlure dans sa poitrine s'apaise. Elle la tendit alors à sa comparse.

Cela me rappelle un autre temps, qui semble si lointain maintenant...


Elle poussa un profond soupir.

C'est du pur malt irlandais, un délice, tu verras.
Et puis si ça peut te dérider à l'instant où tu vas m'offrir en pâture au Blanc Combaz, bois, ma chère.
Bois tout ton saoul.


Un sourire énigmatique sur les lèvres, elle écarta légèrement de sa main chargée de bagues la courtine qui les cachait des passants. Le regard se perdit un instant sur la vie du Petit Pont avant de revenir à l'habitacle.

Ce n'est qu'un mauvais moment à passer...

Les cahots du coche cessèrent enfin tandis qu'il s'arrêtait devant les marches menant au parvis de l'imposant édifice qui trônait sur l'île.
Agnès ancra un regard grave dans celui de sa vassale et amie avant d'obéir à l'injonction de la porte ouverte et du marchepied avancé.
Les sourcils se froncent lorsqu'elle avise le rouquin qui lui propose sa main pour l'aider.
Foutu Blanc Combaz !
Un roux un jour de noce ! A croire qu'après qu'elle l'eut forcé à voir sa future avant la cérémonie, il avait décidé de parachever l'ouvrage en finissant de leur porter la guigne en un jour où tout être normal - et donc superstitieux - l'aurait soigneusement évitée.

En attendant que la Brienne vienne lui offrir son bras, elle leva les yeux sur la rosace, écrasante. Puis les deux nobles montèrent en silence les marches avant de s'arrêter, hésitantes, sur le parvis, comme si la bouche sombre des portes ouvertes était la porte de l'Enfer.
Pressant la main sur le bras de la Volcanique, la Saint Just souffla


Allons-y !


*[HRP : Autoroute vers l'Enfer ou Escalier vers le Paradis ? ]
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Maltea
[Quand à défaut de la marche de l'empereur -pourtant le pingouin est là!-, on doit se contenter de la marche funèbre...]

En temps normal, pour un mariage, les visages sont détendus, sereins, heureux d'être là.... enfin sauf pour la mariée... Pour le coup, c'était celui de la vassale devant accompagner la suzeraine devant l'autel qui posait problème. Blême, fermé... si une expression devait convenir ce serait celle-ci: la di Favara tirait la tronche et cela pour plusieurs raisons. La première était le futur époux.... alors là, la blonde s'était opposée avec force à ce fichu mariage avec ce fichu bourguignon mais sa fichue suzeraine n'avait rien voulu savoir. Même son stratagème pourtant élaboré avec soin n'avait rien donné. La seconde raison et pas des moindres était d'avoir du quitter le campement alors qu'elle avait pris les armes contre les artésiens occupant la Champagne... oui la vie de la blonde duchesse avait toujours été des plus compliquées mais là fallait bien avouer que c'était le top du top.... en guerre contre les artésiens, elle devait néanmoins en marier une... enfin la jeter en pâture et à qui? Un bourguignon.... pour une champenoise, on pouvait dire qu'elle cumulait. Ceci dit, quelque part, le geste qu'elle s'apprêtait à faire était pire qu'une épée passée au travers du ventre d'un artésien... oui pour sur, épouser le Blanc Combaz, quoi de plus atroce comme torture? Peut-être celle de devenir sa fichue vassale par alliance... oui au final, Agnès lui aurait tout fait... artésienne, future épouse d'Eusaias qui donnerait une fichue descendance pourrie jusqu'à la moelle.... parfois la Brienne se demandait si Agnès ne venait pas de Cambrai, parce que niveau bêtise, elle faisait fort ces derniers temps... avoir été frappée d'ex-communication ne lui avait pas suffit, nooooooooon fallait encore qu'elle s'acoquine avec un suppôt du sans-nom! Rien que son nom.... Eusaias.... on était loin d'avoir un petit gout de paradis en bouche quand on le prononçait... non on avait plutôt tendance à dire à vos souhaits! Et celui de la blonde champenoise était de le voir tomber raide mort juste avant le moment fatidique du oui devant le curé... d'ailleurs, juste pour bien montrer son état d'esprit, elle avait fait un effort de toilette... une superbe robe aux couleurs de la Champagne qui allait surement détonner si invités artésiens il y avait... elle n'allait pas se gêner! Et pour couronner le tout, elle avait fait piquer dans sa coiffure élaborée des bijoux en forme fleur de lys miniatures, ce qui complétait le tableau à la perfection! S'ils avaient toujours laissé de côté leur appartenance à deux provinces perpétuellement en guerre, aujourd'hui, afin de provoquer quelque peu sa suzeraine tout comme celle-ci la provoquait en étant présente le jour de ses noces que l'on pourrait qualifier de barbares, Maltea n'avait pas hésité une fraction de seconde. Elles auraient pu s'enfuir, prétexter je ne sais quelle histoire abracadabrante mais non, elle était là et bien là! Rhaaa si seulement la di Favara avait pu avoir une baguette magique pour transformer le Blanc Combaz en crapaud.... remarquez ça c'était déjà le cas, donc on la refait.... rhaaaa si seulement la di Favara avait pu avoir une baguette magique pour faire crever le Blanc Combaz.... totalement inutile, une épée suffirait, ou encore une bonne dose de poison distillée dans de la bonne nourriture ou un bon vin.... le gougnafier n'y aurait vu que du feu et cette journée n'aurait pas lieu!

C'était donc cet état d'esprit des plus sereins pour la jeune femme qu'elle tenta de répondre au sourire désarmant de sa suzeraine qui lui était adressé alors qu'elle grimpait dans le carrosse.... sourire figé relevant plus du rictus qu'autre chose, n'ayant qu'une seule envie, la baffer et la secouer pour lui remettre les idées en place.
Elle remarqua la gourde tendue et aux paroles d'Agnès, elle sut directement à quoi elle faisait allusion et ne se fit pas prier pour avaler une longue rasade lorsque celle-ci lui attérit dans les mains....


Et bien, je vais avouer en avoir bien besoin, et à vrai dire je préfère être ivre morte qu'en possession de mes moyens pour cette ultime connerie que tu t'apprêtes de faire! Avec un peu de chance je lui vomirai dessus et ça mettra un terme à ce... ce.... ce... et puis évite de comparer mes noces à ce mariage contre nature! Oui oui maintenant je me tais, je bois. À la tienne!

Elle garda quelque peu le silence tout en profitant de l'alcool mis à disposition, avant de s'entendre lui répondre par rapport au mauvais moment à passer, un « si tu le dis » que déjà elles arrivaient à destination. Tendant son bras à Agnès, elles montèrent silencieusement les marches les séparant de l'entrée de l'édifice.... d'habitude si majestueux, Notre-Dame lui provoquait toujours des frissons mais là.... c'était plutôt des sueurs froides. Elle eut un mouvement de recul avant qu'elle ne sente la main d'Agnès presser son bras.... puisqu'il fallait y aller... la di Favara s'engouffra donc à l'intérieur de l'édifice et c'est d'un pas quelque peu chaotique qu'elle parvint à la mener jusqu'à l'autel... Cela avait tout de la marche funèbre... Pas un regard ni à gauche ni à droite, non son regard était fixé droit devant, cherchant comme une réponse à la question qui tournait en boucle dans sa tête.... comment empêcher ça? Alors qu'elles arrivaient devant de l'autel, un hoquet s'échappa de la bouche ducale... oh tiens c'était pas de chance ça... voilà que la cérémonie allait être moins silencieuse qu'elle ne le devrait.... bien fait!
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Volkmar
[Où l'on se demande comment certains font leurs choix pour s'entourer.]

A sa place dans Notre Dame comme Odoacre au sacre de feu Beatrice première du nom... Non, en fait, Odoacre était trop voyant, mais à sa place, hein ? Donc cette comparaison tenait plus du ressenti du moustachu qui tirait sur le temps, au fond de la cathédrale.
Il avait flâné un moment sur le parvis, sans y trouver son bonheur. Même, il s'était plutôt ennuyé ferme.
Y avait pas à dire, le Digoine, il le préférait quand il partait en guerre.

Il attendait dans son éternel costume rouge qu'il n'agrémentait de "couleur" que pour les grandes occasions.. Et autant vous dire que le mariage du Blanc Combaz à Notre Dame, n'en n'était pas une.. Enfin, il n'en n'avait cure, et surtout, il se moquait bien de Notre Dame.
Au moins, avait-il fait l'effort de paraître un peu plus civilisé que le soudard qu'il était plus ou moins effectivement.
Ainsi, adieu cape, et mantel, broigne, mailles, plates, bouclier, et même son épée qui restait en sécurité.
Un peu plus, et on aurait pu le prendre pour autre chose qu'un homme du bouillon.
Evidemment, le doigt manquant à la main droite, les quelques cicatrices visibles par ci, par là, ou encore la dague qui avait alourdi sa ceinture en dépit de tout et l'attention qu'il mettait à repérer les badauds, les passants, les entrants, le désignaient comme.. Hum. Un emmerdeur spécialisé.

Par ailleurs plus ou moins réformé et plutôt plus que moins mais malgré tout assez peu instruit en matière de religion, il se demandait bien ce qu'il foutait à Notre Dame et comment il allait s'expliquer la perte de temps phénoménale qu'il subissait désormais quand le Bouillon aurait fini ses affaires et qu'ils prendraient la poudre d'escampette. Faut pas croire, ça arriverait un jour.

En plus, on peu ajouter ce détail, que le moustachu n'aimait pas Paris, mais qu'il était Poitevin et n'aimait pas le Poitou, et qu'il s'appelait Volkmar. Et que sommes doutes, à part la partie Blanc Combaz, et encore, personne ne devrait le connaître. Enfin, il ne s'y attendait pas.
Mais quel idée aussi...

Ah, oui, le fait qu'il fut sénéchal de Digoine et que le futur marié lui ait promis un fief dont il n'avait pas encore réfléchit à l'intérêt, lui même, n'était peut-être pas pour rien.
White
[Quelque part en Empire Francophone, une semaine plus tôt]

Il avait le parchemin dans ses mains depuis une bonne heure, il l'avait relu six fois déjà. "Blessé, prit au piège, dans un duché ennemie, à 50 lieues d'où il se trouvait." C'était là les seules informations qu'il avait sur sa bien aimé. Par chance, il était homme occupé, sinon il aurait passé ses journées à guetter le ciel, prenant à tord, le moindre oiseau comme un messager de l'espoir. En fait non, avoir eu le temps, il serait avec elle, elle ne serait pas blesser, elle serait de retour à Digoine, la guerre serait terminée et il aurait déjà ramené tous les duchés hostiles dans le giron Français à lui seul.

Un gros égo direz-vous? Vous n'avez pas idée! Mais, il était de ces hommes qui ne faisaient pas que parler et était capable de passer des paroles aux actes!

Le message contenait tout de même autre chose, pas seulement à caractère informatif, mais invitatif*...


Jusoor a écrit:
[...] je vais rejoindre Paris bientôt et te demande de m'y rejoindre, si tu le peux. Mon père prend en épousailles, le 7 de ce mois, je suis son témoin. Je veux que tu sois là, c'est un moment important, aussi pour moi...
[...]
Ju


PARIS!?!?!

Tout de même, Notre-Dame, à Paris... Paris... il y était "passé" une seule fois, il n'avait que 12 ans, revenant d'Angleterre là où son oncle lui avait enseigné la vie.

Encore les gouts d'grandeurs du futur beau père, pourquoi pas Jérusalem un coup partie?

Il n'avait pas eu la "chance"...de le rencontrer celui là, que déjà, il en était exaspéré. Il commentait à voix haute, ça lui faisait du bien :

Et il avait pas déjà 3-4 femmes de toute façon lui?

Encore une de ces familles avec des histoires à coucher dehors! Il avait renoncé depuis longtemps à tenter de comprendre la famille de sa douce. Il avait préférer se contenter de savoir que Jusoor avait ce qu'elle appelait un "père" et qu'il se nommait Eusaias. Essayer de comprendre le lien entre les sœurs, les adoptés, les bâtardes, les demi-frères, les huitièmes de grand-mères et toute cette bande de fractions consanguines plus ou moins liées les unes aux autres, c'était se garantir une accession rapide vers la folie.

Le problème n'était pas tant la distance, mais le temps nécessaire à faire l'aller retour, l'obligeant à mettre en suspend de nombreuse responsabilités très importantes. Mais peu importe la raison, même si c'était de visiter l'enfer, elle était là, alors il s'y rendrait sans hésiter! Il déposa cette pensée sur un vélin :


White a écrit:
[...]Le mariage de ton père est un événements magnifique qui me laisse complètement indifférent! La seule et unique raison qui me pousse à m'y rendre au triple galop c'est évidemment l'idée de te revoir au plus vite.[...]

Aussi, j'aimerais que tu me donnes un point de rencontrer où nous pourrons passer quelques minutes seul à seul avant de se rendre ensemble à l'église.[...]


Oui car les mariages étaient déjà des événements platoniques à la base, avec des églises bondées de monde. Dans ce cas-ci, c'était une église remplie d'étrangers, c'était pire! Pas question de revoir la femme qui faisait battre son cœur dans une telle ambiance après 2 mois de séparation!

Il prit donc la route en même temps que cette lettre. La regardant partir depuis sa monture, il la voyait voyager beaucoup plus rapidement que lui, portez par des ailes. Il jalousait ce message qui allait toucher à SA Ju bien avant lui, sans douleur lombaire et sans avoir souffert d'un voyage à cheval trop long. Un voyage qui devrait d'ailleurs lui prendre oh moins... bein... bein, le nombre de jour à cheval qu'il fallait pour faire Savoie-Paris en 1459!


* [Dictionnaire Whitérien, 3e Édition, Chambéry, 1458]
_________________

La force d'une armée se mesure dans la solidarité de ses soldats!
Enguerranddevaisneau
Débandade dans le coche, c’est que la morveuse commençait singulièrement à lui taper sur le système, et qu’il s’imaginait fort bien tentant de l’étouffer sous les coussins moelleux de la banquette.
Non contente d’avoir ruinée une voiture qui coûtait bonbon, cachée le blason d’Ittre avec celui de Digoine, avoir attiré l’attention dans les venelles parisiennes grâce aux cris qui émanait du carrosse, elle enfonçait maintenant le clou de sa diatribe malvenue.

La porte claque, le blason au corbeau tombe, et le Vaisneau, rouge pivoine, grommelle pour lui-même
.

Mais allez vous faire foutre…Scrogneugneux, incarnation de sans nom, maraude…

Fixant la cloison qui le séparait du cochet, il s’adonne au calme, profitant que la Blanc-Combaz était dehors.
Deux secondes de calme, avant de mettre pied à terre, époustouflant dans ses atours aux couleurs d’Ittre. Pourpoint ceignant la taille, ceinture à laquelle pendait une dague de cérémonie à la richesse apparente, braies de soie, bas d’un blanc immaculé, le tout engoncé dans des poulaines de facture italienne.
Il était plutôt bel homme, et dénotait particulièrement aux côtés de la souillonne qui lui servait de future épouse
.

Il suffit, cessez de vous comporter comme une poissonnière mal embouchée et donnait moi votre bras. De surcroit, votre père ne me touchera pas, il souhaite des petits enfants, et je serai certainement le seul homme assez fou pour tenter de vous en faire.

Et de pénétrer dans l’édifice, la beauté du lieu à couper le souffle, il avance, avant d’apercevoir la mariée.
Raclement de gorge, colère bouillonnante, il enserre avec force sa dague. Il la haïssait, et même en cette journée, il souhaitait plus que tout autre la tuer.
Et cela viendrait, il y comptait
.
_________________
Maud
[Quelques jours plus tôt dans une auberge... Vers Paris..]

Mais j'ai qu' mes braies et ma ch'mise à mettre.
T'as la robe que Angélyque t'a offerte pour le bal
La robe à trous? Ah oui, j'la mettrai et j'irai à pieds nus.
Oui oui..
Ca ira très bien


Bande de menteuses! Maud savait bien que Kay et la petite Marine lui racontaient des histoires ce soir à.
Aller au mariage du Grand Monsieur dans une robe qui éclipserait la mariée, c'était vraiment pas à faire.
Parce que Maud avait bien vu au bal du Berry PA-CI-FIE ,comme lui répétait si souvent la "Mamemue" , les regards des hommes sur elle.
Le Sénéchal Volkmarl'avait d'ailleurs suivie comme un p'tit chien partout où elle allait.

C'est donc en braies et belles bottes rouges brossées qu'elle se rendit à Paris..En compagnie de Kay .


Et tu sais à quoi qu'elle ressemble la mariée?

A part qu'elle s'appelait Gnia et que l'Grand Monsieur faisait que parler d'elle ..
_________________
Kayhan
Kay qui avait jamais foutu une botte à Paris. Kay qui s'était promise de jamais plus foutre une botte dans une Eglise. Kay qui mettait jamais de robes, sauf une fois dans toute sa vie, parce qu'elle trouvait qu'il fallait pas sacrifier le pratique sur l'autel de l'esthétique. Et donc, Kay qui était habillée de braies, cuirs et cape, dague coincée dans le plastron de son bustier. Tenue de travail quoi.

Des heures pour arriver vers l'immense édifice. La brunette s'est dévissée les cervicales tout du long, à regarder à droite, en gauche, en haut, cette ville qu'elle découvre. Trop grand, pas assez de chemins, trop de rues, trop de gens, trop de bruits. Elle plisse le nez. Trop d'odeurs... Elle soupire. Ce doit être infernal de faire son beurre ici.

Une interrogation de Maud la tire de ses réflexions. Maud. Bien contente de l'avoir à ses côtés, la Maud là. Elle se sent moins quiche dans sa tenue de mercenaire, encore couverte de poussière. Bon certes, Maud est bien plus propre qu'elle, mais au moins elle ne sera pas la seule à venir bottée et en braies au mariage du patron.


Nan ma pauvre, j'sais pas qui c'est. Pour tout t'dire, même le patron, y a trois s'maines, j'savais pas non plus qui c'était hein... Broah la mariée doit être une huile. J'l'imagine pas sortir une pécore, le chef.

Elles arrivent sur le parvis de la Cathédrale. La brunette se crispe un peu, se fige sourcils froncés et regard peu amène posé sur la grande porte ouverte.

Tu crois que l'patron m'en voudra si j'reste vers l'fond de la salle ? Tu veux t'mettre où toi ?
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Marineblanche
Et de deux !

Deuxième mariage qu'elle doit assister en temps de guerre. Super, hein? Quoique pour une fois, elle est contente car ce n'est pas un mariage d'un inconnu qu'elle va cette fois-ci, le mariage d'Eusaias. Jamais elle n'avait vu Paris et autant dire que c'est un rêve vivant pour ses petits yeux, pleins d'étales de vétements, de sucreries, pleins de gens à la bourse bien garnie mais bien évidemment les miliciens sont assez présents. C'est beau Paris.
La petite fille s'était préparée comme elle pouvait, avec les moyens du bord, une toilette au niveau du visage, elle s'est coiffée ses cheveux si souvent emmêlés. Elle a longuement hésité à mettre sa robe qu'Eusaias lui a offert mais le connaissant un peu, elle sait qu'il y'avait grand risque à ce qu'elle soit assortie à lui. La mariée ne risque pas sans doute pas d'apprécier.
C'est vêtue d'une petite houppelande qu'elle a volé et accompagnée de son chienqu'elle se rend au mariage d'Eusaias et de sa future. Elle ne sait même pas qui c'est mais elle le découvrirait assez vite.

Elle se place à côté de Maud et de Kayhan, écoutant leur conversation et surtout parce qu'elle ne sait pas quoi faire d'autre.
Volkmar
[De l'ombre.. Dedans quoi.. A la lumière.. Oui, dehors !]

Du bruit, du monde, de la populace et de la foule..
Voilà ce qui arrivait à ses oreilles du brouhaha à l'extérieur.
Il s'était assis dans une angle, dans l'ombre... Et finit par en ressortir.
Les voix s'étaient faites plus distinctes, et bon sang.. C'était pas possible, ça ?
Le Sénéchal de Digoine, martelant le sol de la cathédrale à coups de talons, gagna.. Hum... La sortie.
En fait, c'était aussi l'entrée, mais comme il sortait par là, c'était la sortie, et, bref.
Kayhan, Maud, et la mioche avaient bravé Paris, ville exécrable par dessus tout pour sa puanteur, sa condescendance envers la province et son inhumanité, avec des bourgeois gras pour trois et des rues où un homme de front ne passe pas, et trop grande pour en connaître tous les recoins.
Carogne !
Fallait-il croire que malgré ses innombrables défauts, le Balbuzard était si apprécié que ça ?
En tout cas, il savait d'ors et déjà que ni Kay, ni Marine.. Et peut-être même pas Maud.. Ne venaient pour la cérémonie en question. Enfin, pas pour son aspect religieux..

Ne négligeons pas, évidemment, les multiples arrivées.. Tout ce petit monde se pressait devant l'ouverture. Mais pour la plupart, il s'attendait à les voir ou ne les connaissait pas.
A peine un signe plus tard, à l'adresse du Bouillon, qui pérorait déjà, et il "disparaissait"
Ainsi donc, il avala rapidement une brève descente du parvis, et rejoignit les trois paumés de l'histoire..


"Hum, z'êtes venues vous perdre aussi, vous ?
Bon, en tout cas, Eusaias a pas lésiné hein ? C'est aussi soufflant à l'intérieur que dedans.."


Ouais, même qu'il avait un peu regardé, d'ailleurs. Pas parce qu'on combat pour l'argent qu'on a pas de critères esthétiques.
Jusoor
[D'un moment divin à une cérémonie religieuse]

Le baquet. Ju avait frémi de bien-être en se glissant dans l'eau chaude et parfumée. Elle avait frémi aussi en en ressortant... de froid cette fois. Mais cette escapade humidement confortable lui avait été salutaire : les muscles étaient déliés, l'aisance retrouvée, les pensées rassérénées. Même le passage de la robe en était devenu un moment agréable, tout comme la coiffure, même faite par des mains inexpérimentées de servante de taverne.
Quoiqu'il en soit, le piètre reflet qu'avait su lui renvoyer la fenêtre sale avant qu'elle ne quitte l'auberge l'avait rassurée, l'ensemble n'était pas si bancal. La Moineaute serait présentable aux côtés de son père et aux yeux de son impatiemment attendu.

Dans le coche qui se rendait à Notre-Dame, l'aînée des Blanc-Combaz se mordit la lèvre. White aura-t'il eu la missive qu'elle avait fait partir quelques jours plus tôt ? Elle n'avait pas eu son retour... mais finalement, elle se rassura. Lui ayant fixé comme lieu de rencontre le parvis de la cathédrale, espérant quelques minutes rien qu'à eux, ils ne pouvaient guère se manquer et là à cette seconde, dans la poitrine de Ju s'était une révolution, impatiente qu'elle était.

D'ailleurs les flèches de la cathédrale se faisaient proches, tres proches même et au détour d'une rue, la voiture s'arrêta sur les pavés mal alignés du parvis.
Le cocher descendit et ouvrit la portière pour l'occupante. Tissu de la robe dans une main, Ju descendit le marchepied et sentit sous une de ses bottes un pavé desserti. S'éloignant lentement du coche, elle chercha d'un regard inquiet le visage de son savoyard, sans succès, mais reconnut avec surprise celui de Marine, Maud, Kay et Volkmar qu'elle alla saluer.


Belle journée n'set-ce pas ? et de déposer un baiser sur les cheveux de la jeune Marine. Je suis contente de vous voir ici ! Croyez bien que votre place est nulle part ailleurs qu'ici en ce jour. J'ignorais que vous viendriez, mon père sera tres heureux de vous voir. Savez-vous d'ailleurs s'il est déja arrivé ?

Ju se hissa sur la pointe des pieds pour essayer de distinguer quelquechose à l'intérieur de la cathédrale. Mais outre l'obscurité qui y régnait, l'épaule du Sénéchal de Digoine était un sérieux obstacle.
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"Je ne parviens pas à savoir quelle partie de moi trompe l'autre" - Georg Büchner
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