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[RP ouvert]Privés de tavernes..buvez pour l'oublier

Miramaz
Montauban, ruelle St Jacques:

Un tas de cuirs usés et de tissus rapiécés semble abandonné à quelques pas de l'entrée d'un établissement au doux nom de "taverne de la fraternité". Cet amas non identifié est secoué de frissons à intervalles réguliers, lorsque s'en échappe des glougloutements et autres bruits liquides. Un passant un peu curieux pourrait apercevoir deux yeux marrons et un bout de crâne duveté, seules traces de la femme cachée dans ses frusques. La Rasée puisque c'est elle, patiente ici depuis bien trop d'heures pour qu'elle les compte, depuis l'aube, depuis qu'elle a voulu se rincer le gosier après une nouvelle nuit d'un ennui à la faire mourir. Des jours, des semaines qu'elle est ici, y connaissant bientôt plus d'habitants que dans sa ville d'attache, Saumur la belle Angevine. Patiemment elle attend, non pas qu'elle n'ait pas envie d'aller voir ailleurs si l'ennui est moins fort, mais obligée, retenue ici par des chaînes non pas de métal mais de mots. Elle a proposé son aide -de façon plus ou moins spontanée- à cette ville et ses hommes qui en valent la peine et ne peut partir sans qu'on ne lui ordonne, alors chaque jour elle hante les tavernes, planquée dans un coin à même le sol, écoutant en se faisant oublier, buvant peu mais suffisamment pour passer le temps.

Mais voilà que ce matin, impossible de pousser la porte de ses repères habituels, pas qu'un mais tous les bouges de la cité lui sont interdits sans qu'elle n'en connaisse la raison, personne ne pouvant la renseigner. Bien décidée à avoir une explication, elle campe depuis devant "La fraternité", ricanant de son nom si ironique. Fraternité, ça vous évoque des images de tournée offertes à la santé de tout et n'importe quoi, la joie simple de se retrouver à l'abri des éléments, en bonne compagnie, le gosier humide et la panse remplie. La seule chose humide est le sol sous ses fesses et pour toute compagnie elle a pu grogner sa frustration sur un moineau et un rat, quant à la joie repassez plus tard, pour le moment elle est absente de cette scène.


Y avait pas assez qu'j'sois seule dans c'te foutue ville..faut qu'm'aint'nant on m'enlève les seuls plaisirs qu'j'y trouve!

Grognement adressé à qui veut l'entendre, alors qu'elle se tasse de nouveau sur le pavé de la ruelle, recroquevillée contre un mur à la propreté douteuse.
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Errance.

Retour à Montauban après une boucle rapide et sans encombres. En Rodez escorte avait été trouvée, les biens du conteur avaient dormis paisiblement en leur charrette, et en cette ville seulement ses malles s’ouvriraient…

Aussitôt arrivée elle quitta le groupe malgré les invitations au repos de Sid et partit en la cité perdre ses pas perclus de fatigue, ralentis encore par une sourde quête donnant temps au regard de sonder les ombres des ruelles, les crasseuses vitres des bouges…
Qu’elle était vacillante pourtant la flamme de l’espoir ; sa fierté tentait de la souffler d’un souffle de ridicule, son inquiétude la colorait de douloureuse fatalité, le manque et sa rage seule en ravivant les braises….

Nulle silhouette connue et surtout pas La Sienne, et son errance à chaque rue, chaque place devenait plus avide de faire sombrer dans l’oubli les bonheurs qui la firent si légère..et cette douleur que lui assenait la Solitude pour la punir de l’avoir délaissée….

Mais le sort se jouait d’elle encore…. Les tavernes étaient closes refusant à sa gorge quelque baume liquide et leur torpeur d’un corps qui pourrait alors, pour quelques heures au moins, la plonger dans une salvatrice et reposante amnésie….

Nouvelle ruelle, grise, humide, déserte et le grincement métallique de la plaque d’un taverne oscillant sous le vent.
Resserrer sa pèlerine, avancer, éviter des tas d’immondices…. volets clos là aussi…..
Elle n’avait pas envie pour l’heure d’aller assumer ses envies de perditions sous la tente du conteur…. Même s’il elle savait pouvoir là trouver toute matière à sombrer dans un temps qui n’est plus…..Elle rappelait à elle comme une supplique les forces qui savaient si bien la faire seule, fière, indifférente….

Pas en suspend…. regard qui se traîne le long du mur… tâche sombre d’un soupirail que quelques barreaux rouillés entravaient …. « Visiter » des caves de tavernes pour alimenter ses nuits de mendiante était devenue plus qu’une habitude…. Céder à la pulsion ….

Aucune âme alentour….

S’approcher de la possible promesse quand un « tas » posé là, bougea émettant grognement qui lui vrilla le ventre ….
Deux pas de recul, main posée à la dague à sa ceinture, soudainement prête à servir à autre chose qu'à desceller de la ferraille, et les opalines de se river sur l’inattendu…..
Reconnaître cette femme, la rasée, rapidement croisée mais là encore fidèle à sa posture si… animale…..
Retrouver illico un improbable mélange de fascination et de crainte, de curiosité et d’envie de fuir….
Secondes silencieuses à chercher des mots qui se bousculent, se contredisent….

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Beltaine dicte "Errance"....
Une main ouverte et un poing fermé
L'une pour connaître l'autre pour cogner
Miramaz
Des pas dans la ruelle, lents sans être hésitants, ils s'approchent d'elle lui arrachant un grognement, si ce n'est qu'un passant il continuera sa route peu rassuré, si ce sont les taverniers, agacés ils la feront déguerpir. Rien qu'une histoire de fuites.. Les pas s'arrêtent mais pas un mot n'atteint ses oreilles, seul un bruissement de tissus se fait entendre. Un sourcil s'incurve, intriguée mais pas alarmée, elle ne se sait pas devoir craindre quelque chose ici, ne s'étant pas encore attirée d'ennuis dans la cité montalbanaise.

Intriguée donc, elle redresse le crâne, repoussant totalement la cape qui la couvrait à moitié pour détailler la silhouette qui lui fait face à courte distance. Une rouquinette à la silhouette assez banale, le visage pas plus évocateur qu'un autre, peut-être déjà croisée, peut-être pas. Les roux, ce n'est que pour leur mort qu'ils intéressent la sans-cheveu, seule leur tignasse flamboyante éveillent en elle un intérêt fugace, aussitôt oubliés dès qu'ils disparaissent de sa vue. Cette jeunette dressée là, dans une attitude reflétant la méfiance si ce n'est la peur, la mercenaire n'en sait plus rien, ni la façon de la nommer, ni l'histoire, si tant est qu'elle en ait su quelque chose un jour.

Ricanement qui se répand entre les lèvres miramaziennes, alors qu'elle met en évidence ses mains vides d'arme, dans un salut aussi aimable qu'elle peut l'être dans pareille situation. La dague pendue à la taille de la roussette est immédiatement repérée par l’œil aguerri, pas de nature à inquiéter plus que ça la mercenaire qui reste recroquevillée dans son coin, pas plus tendue que ça.


S'tu veux m'tuer c'pas à la ceinture qu'faut avoir ta lame ma p'tite! Ôte toi c't'idée d'la tête, t'es pas d'force à m'avoir, et j'voudrais pas m'empoisonner avec ton sang..

Épaules haussées lentement pour rassurer la donzelle quant à ses intentions tandis qu'une vague esquisse de sourire vient orner les lèvres lasses.

T'fais quoi ici? S't'es là pour l'taudis à côté ses portes sont fermées, t'peux passer ton ch'min.. s'tu m'amènes à boire t'peux rester là et m'raconter c'qui t'fout la trogne dans c't'état..j't'écout'rai p'tête pas mais ça m'pass'ra l'temps..

L’amabilité même, elle ne l'a pas encore menacé du bûcher et n'a même pas évoqué l'infâme couleur des mèches rattachées au visage crasseux et à l'humeur peu charmante..
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Errance.

Le petite poussée d’adrénaline due à la surprise se noya en ses veines aussi vite qu’elle avait affolé corps et esprit…. Juste un reste de sourd battement de cœur tendant à retrouver son calme ….
Et sur cette face qu’elle surplombait oui, il y avait bien comme un sourire….ça ne voulait rien dire, un sourire, surtout celui là, et ce rire à peine audible, acide…. Mais c’est mieux qu’une insulte, que de la rage……puis il y avait aussi ces mains, clamant l’inoffensif….et le calme de cette femme….
Se sentir moucheron venant interrompre une sieste….danger écarté…mais méfiance rivée……A aller seule sur les chemins obligé....

Relâcher les doigts de son frêle protecteur, lèvre se mord, regard se perd à l’autre bout de la ruelle, revient à elle animé d’un nouvel éclat frondeur

T’tuer ? bigre j’en ai pas idée.. m’défendre par contre si….
Après d’solée d’te réveiller


Ben envie de lui demander ce qu’elle faisait là, elle, le cul dans le pavé humide….. Impulsive curiosité trouvant si rapidement réponse dans un «Elle cuve… la chanceuse » que même pas besoin de demander….

J’vois ben que c’est fermé
Et ça m'désole
J’men serais bien jeté un…
ou deux
à roupiller dans une ruelle....


Léger silence, à se laisser gonfler de salvatrie assurance....

Et rassure ton ennui aucune envie d’te raconter…
quoi d’ailleurs ?
Par contre à boire
J’ai pas…
mais ça m’tente


Belt contourna « le tas », un « Hééé r’garde » inaudible rivé aux lèvres, pour venir s’agenouiller devant le soupirail
La dextre de revenir à la hanche, lentement, de sortir la lame, rivant des verts de gris malicieux aux yeux de la rasée

S’tu dis rien
Mieux s’tu surveilles
J’te jure d’pas en faire long feu de ceux là

Désigne du menton les barreaux mangés de rouille sur pierres devenues tuf
Après
Ben on se sert !


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Beltaine dicte "Errance"....
Une main ouverte et un poing fermé
L'une pour connaître l'autre pour cogner
Miramaz
Amusée la Rasée, elle sourit plus franchement, comme si elle avait envie d’attaquer la jeunette, comme si elle pionçait là, au milieu de ce passage ouvert à tous vents.
Elle picole souvent plus qu’il ne faudrait certes mais pas au point de cuver n’importe où, surtout pas en cette période troublée. Enfin la roussette a l’air plus à l’aise et si elle n’a pas de boutanche à vider, elle ne manque pas de ressources, sa proposition le démontre, le tout sans raconter sa vie que demander de mieux.

Les noisettes brillent d’un nouvel éclat en voyant la gamine s’affairer, le « tas » humain repousse ses frusques et s’accroupit prête à parer toutes menaces, seul effort qu’elle consent pour le moment dans la quête du bien être alcoolisé.
Les sens en alerte, oreilles traquant le moindre bruit dangereux, un œil braqué sur la ruelle et l’autre admirant l’habileté de la videuse de caves, elle s’interroge, la curiosité revenant rapidement.


J’surveille... j’irai pas crier sur les toits qu’t’es… tombée par mégarde dans c’te cave... la faute à ces vieux barreaux rouillés..

Haussement d’épaules avant de se remettre à parler, l’air d’essayer de faire passer le temps sans plus d’intérêt que ça.

C’quoi ton nom ? si on s’partage c’te cave autant l’faire avec un semblant d’camarad’rie, l’ivresse n’en s’ra qu’plus agréable..

Un caillou est décoché en direction d’un rat trop curieux qui détale, fuyant ce coin trop dangereux pour lui, avant que dans un soupir elle ne grommèle:

j’dois êt’ maudite..d’voir compter sur une Flamboyante pour boire.. Montauban m’porte poisse
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Errance.

La rasée approuva la proposition en prenant une posture aux aguets… elle voulait boire aussi, encore…. Et si la gueuse pouvait lui servir à ça, dans une éphémère aussi qu’improbable association de bacchantes en mal d’ivresse, plus de crainte à avoir….
Pour le moment.... car elle sentait, entendait bien que chez elle, comme chez tant d’autre, sa tignasse de cuivre allumait des tentations de bûcher…. Cette défiance, à force de la subir, lui rendait même étrangement sympathique le dieu cornu…. A entendre qu’on est son engeance, on finit par apprécier son père…..

Gratte la lame, s’effrite le scellement, éprouver le premier barreau, un peu de gravats encore, ça y est, il lâche….
Au deuxième….
Accroupie, concentrée à faire vite et efficace, elle écoutait à peine les paroles de la femme…. Un à un les montants rouillés tombaient dans un son mat sur la terre battue de la cave peu profonde……
Pourtant Belt ne put réprimer un gloussement amusé à la dernière phrase dite aux vents maudits de la rasée.

une Flamboyante ?
Hé pas mal ! … c’est joli !
Va savoir pourquoi mais j’préfère ça à L’Affreuse !


Observer la réaction, le possible souvenir d’une brève rencontre tavernicole revenant sous un sourcil qui se fronce… ou pas…. Son pote le nain avait alors cru la provoquer en l’appelant ainsi… peine perdue….. Elle collectionnait les noms d’oiseaux avec délectation…..

Retour à son « œuvre », sourire en coin au quatrième barreau qui lâche laissant passage assez grand à son frêle gabarit.
Petit claquement de langue satisfait, nouveau regard à la ruelle peu habitué à avoir guetteur attitré et en deux souples mouvements la rousse tignasse disparaissait dans l’ouverture obscure….

Chuchotis résonnant sur les humides voûtes

Sinon t’peux m ‘appeler Errance aussi… parait qu’c’est c’qui m’va ben….

Léger silence de yeux s’habituant à la pénombre, froissement de tissus du corps se mettant en quête…

Et toi ‘fait ?
Ton nom ?


Pas le souvenir qu’elle le lui ai dit ce soir là en taverne, pas le souvenir de l’avoir retenu sinon…. Le cerveau de la rouquine s’encombrait de toute façon rarement des pédigrés de rencontres n’accompagnant pas sa route….

Puis des tintements prometteurs sous grognement satisfait s’échappèrent du soupirail... et d'une voix feutrée mais enjouée demander

Gnole ou vin ?

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Beltaine dicte "Errance"....
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Miramaz
Joli.. elle aurait mieux fait de se taire, c’était vraiment pas le but que la rouquine trouve ça joli.. Et un grommèlement de plus qui s’élève de la silhouette aux aguets, surtout quand « l’Affreuse » évoque un souvenir dans la caboche tondue, ainsi la jeunette était une « victime » du nain, une de celle sur qui il avait utilisé ses talents oraux en présence de Mira.
Il se foutrait d’elle s’il la voyait ainsi, a dépendre d’elle pour picoler, quoiqu’il aurait pas intérêt à trop la ramener, c’étais sa faute si elle était dans cette situation.. S’être sauvé sans l’emmener, sans lui laisser de quoi boire, fichu nain il le paiera la prochaine fois, en chopes fraîches et mousseuses !


Affreuse..Affreuse.. t’l’es t’façon hein.. les ch’veux flamboyants c’d’une horreur Sans-Nom..

Le dernier barreau qui tombe attire ses regards, la donzelle n’est donc pas manchote, elles pourront boire sans tarder. A pas lent, toujours accroupie elle se rapproche du soupirail, y glissant la tête pour observer ce qui se passe dessous.

Errance.. mouais ç’fait silhouette fantomatique.. l’truc qu’on oublie rapid’ment..j’dois pouvoir m’rappl’er d’ça vu ta face blême..

Moi c’La Rasée ou tout aut’ surnom s’rapportant à mon crâne nu..
Ou s’non Mira s’t’as envie d’t’encombrer l’esprit avec un nom.


Haussement d’épaules pour accompagner les présentations et elle glisse une main dans la cave, hésitant à s’y laisser glisser de peur de pas pouvoir en ressortir, c’est qu’avec sa petite taille on se méfie des sols trop bas.

L’vin..t’sais d’où il vient ?j’bois qu’de l’ang’vin..quitte à boire un truc horrible autant qu’ça vienne du pays..

Passe t’jours d’la gnôle en attendant, ça m’prépar’ra à avaler n’importe quoi après..


N’importe quoi se référant autant aux boissons qu’aux paroles que la rousse pourrait prononcer une fois la langue déliée à l’alcool.

Humpf et s’non.. c’bien en bas? On peut en r’ssortir facil’ment? S’rait plus discret si j’y ram’nais mes fesses plutôt que d’rester plantée d’vant l’ouverture à la vue du premier péquin passant.
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Errance.

Occupée dans la pénombre a essayer d’identifier les liquides, son sourire, impatient comme devant un cadeau tombé du ciel, se flétrit, se durcit aux dires qui lui parviennent...

Encore ben heureux qu’elle le dise pas son vrai nom... surtout à celle là, comme à tant d’autres… une fois disparue la protection de son clan de toute façon on évite de clamer que sa roussitude se double du nom d’une fête de feu….et pas de celles que la rasée semble apprécier …

Son crâne nu…. ….
Pourquoi qu’elle l’avait comme ça d’ailleurs elle ?… Excès de vermine ? Teigne ? Besoin d’écus ? Punition ?
Mira… Mira pas ou Mira mira….
Essai de petite ritournelle mémotechinique…s’en souviendra la rousse…. Ou pas…. Ça donne toujours un petit air à s’fredonner...

On peut ressortir facilement ouep, t’aura même pô besoin de m’tenir la main pour m’tirer de là…
On sait jamais hein…..si j'te donnais l'mauvais oeil…


Et de passer deux premières bouteilles de contenu translucide

Et on reste pô Nan
Pas envie de m'faire prendre comme un rat
Choppe donc encore ça…. Mira….donc


Et voilà deux autres transparences ambrées passant le soupirail..

Pour l’vin moi d'façon c’est l'Bordeaux qui m'vrille les tripes…
Donc on va pas tenter l’diable...


Et de se hisser, sourire en coin, finir moitié rampante sur le pavé humide avant de se relever.
Faire sauter un peu de boue de ses braies d’un revers de main.

J’espère qu'y’a d’la vielle prune ..

Prendre part du butin et ajouter, mouvement de menton vers le coin de la rue

On bouge


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Beltaine dicte "Errance"....
Une main ouverte et un poing fermé
L'une pour connaître l'autre pour cogner
Arwene
Arwene, attirée par des bruits supects venant de la cave, descenditl es marches, une bougie à la main, à pas feutrés.

A mi chemin, elle distingua des chuchotements féminins.

Elle s'arreta et souffla la bougie dont la fumée blanchatre s'évapora au dessus d'elle.

Elle aperçut une chevelure flamboyante passant à des mains tendues à travers le soupirail, les bouteilles qu'Arbalett gardait pour les grandes occasions.

Elle se campa au bas de l'escalier, mains sur les hanches.

Puis je vous aider jeune fille? dit elle calmement, esquissant un sourire.

Elle savait que les temps étaient durs pour tout le monde mais delà à voler.....

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Miramaz
Le mauvais œil.. ça fait un moment qu'elle l'a chopé plus rien à craindre de ce côté là, fréquenter un nain roux attire la poisse plus sûrement qu'autre chose, il ne lui arrive que des malheurs depuis qu'elle le connaît, du genre croiser encore plus de roux, ne pas réussir à suivre des ordres simples, rater tous les combats intéressants.. la guigne totale. M'enfin chance déjà enfuie ou non, la rouquine pourrait bien crever avant qu'elle ne lui tienne la main, pas envie de devoir prendre un bain pour enlever l'odeur de souffre que traînent tous les flamboyants.

Grognant sans répondre Mira attrape les bouteilles deux par deux, les serrant bien au creux de ses bras pour éviter tout malheur, un sourire venant éclairer sa trogne en entendant le clapotis de la gnôle tout contre sa poitrine. L'est pas belle la vie? L'alcool qui apparaît directement dans ses mains sans aucun effort.. Un coup d’œil à la ruelle toujours déserte et voilà qu'Errance la rejoint à demie, donnant brillance aux yeux de la Rasée rien qu'en évoquant la prune, son alcool préféré depuis des lustres. Une pensée fugitive pour celle qui le lui fit découvrir et elle s’apprête à s'éloigner quand:


Puis je vous aider jeune fille?

Les pensées s'agitent à toute allure sous le crâne chauve, le danger qu'elles n'attendaient plus de l'extérieur les rattrape par cette voix venant d'outre-tombe, devait-elle fuir, le butin contre elle sans attendre que la rousse la suive? Ou était-il moins risqué d'aider la fille du diable pour ne pas craindre une malédiction ultérieure? A moins que discuter avec la voix inconnue soit plus raisonnable et utile.. La décision doit être rapide, pas de temps à perdre pour tirer le meilleur parti de la situation, agir maintenant et réfléchir ensuite.

'Jour m'dame..
M'ci bien mais on a pas b'soin d'aide..
Par contre d'vriez nous r'mercier.. on a trouvé c'ci dans la rue..ça m'a tout l'air d'êt' à vous.. en honnêtes femmes on vous l'rend..
R'voir et bonne journée!


Et la rasée de sacrifier une boutanche en la jetant dans la cave, visant plus ou moins la voix avant de reculer précipitamment en faisant signe à la jeunette de se dépêcher.

Bouger tu disais? J'crois qu'il est plus qu'temps.. Cours j'te suis!

La rouquine doit certainement connaître un endroit qu'elles pourront gagner pour se planquer, et le temps que la femme sorte de sa cave la ruelle sera déserte, elle renoncera à les chercher, trois bouteilles de gnôle ne valant pas beaucoup d'agitation inutile.
La Rasée remet son sort entre les mains d'Errance, les jeux sont faits rien ne va plus, parions sur le rou(x)ge en espérant que ce ne soit pas le noir (la châtain) qui gagne.

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Errance.
Puis je vous aider jeune fille?

Voix qui glace soudain l’interpellant de la pénombre humide…
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Envie de galoper
C'est physique
Tout son être est tendu
Son souffle est suspendu
L’envie de picoler y’a un hic *

Prime impulsion à la course retenue par le « Ni vu ni connu j’tembrouille » de la rasée….
Lui sourire, un sourire franc, le premier, saluant l’entourloupe… le temps que la dame réagisse ça leur laisse un peu de temps…. Mais pas le genre de celui à perdre….

Alors vite vite retrouver le vif et familier tap tap tap de pas résonnant sur les murs de torchis….
Oubliée l’option simple porche pour pochtronnes un peu plus loin, fallait mettre de la distance et vite… mais alors où ?…..
La gueuse connaissait pas bien cette ville encore…..courir c’était bien.. mais après…
Belt repensa à la salle de danse..... C’est là que l’avait conduit le hasard des tap tap tap de son dernier larcin d’affamée…. Sûrement déserte à ces heures mais l’itinéraire pour la retrouver se perdait dans les méandres de ruelles et de sa mémoire….. La tente de Sid ….. nan si ennui il devait y avoir elle ne voulait pas embarquer le conteur là dedans…
Où alors ???
....
Tap tap tap doubles
Mira suivait…
….
Et puis….
Savoir…
...
L’instinct du connu seul guida alors ses jambes
Tourne à gauche….. vire à droite… tout droit…
Le faubourg… un passage sordide….maisons proches de la ruine….
Ralentir
Regards alentours
Pousser une porte n’ayant plus que reste de bois vermoulu pour lui donner nom
Le vide de la pièce…
Le vide de lui qui lui revient d’un coup, traître coup de poignard…..
Premier abri de fortune trouvé en cette ville à leur arrivée….
Leur arrivée….
Roman....
Le choix était peut être bon pour la discrétion mais redoutable aux souvenirs qui venaient l’assaillir dans un mélange de douleur, de colère, d’impuissance….
Il lui sembla encore entendre sa voix, leurs rires, sentir sa peau frémir du bonheur d’être collée à lui dans un toujours avorté… si tôt… trop tôt…. Pourquoi….

Quelques secondes…. Son trouble dura quelques secondes
Une autre présence, souffle court comme elle, la ramena à l’hic et nunc…

Nous trouverons pas ici
C’est tranquille....
On se pose un peu


Et de faire sonner dans un son mat le cul d’une des bouteilles sur une table meurtrie de trop de vie …..



*(Pardon à Edith Piaf^^)

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Beltaine dicte "Errance"....
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L'une pour connaître l'autre pour cogner
Miramaz
Elles courent vite et longtemps, la rasée suivant sans inquiétude, l'Errante n'ayant pas l'air d'hésiter enchaînant rues et ruelles en toute hâte. Si elle avait su les hésitations menant la rousse, elle aurait peut être regrettée la confiance accordée et aurait filé en solitaire au détour d'un passage sombre.

Un tournant à gauche suivi d'un virage à droite, une course toute droite, elles traversent un faubourg, s'engagent dans un passage sordide aux maisons proches de la ruine et soudain la fuite se ralentit. Attentive, Mira surveille son guide à la chevelure couleur d'automne, se demandant ce qui a modéré son allure.

La réponse se présente sous forme d'une porte rongée par l'humidité qui se dérobe pour les faire déboucher dans une pièce vide semblant inhabitée. Haletante, elle ne manque pourtant pas d'examiner l'endroit, grimaçant à l'entente du murmure s'échappant des lèvres d'Errance. Murmure dont elle n'a pas compris la teneur mais qui l'inquiète par l'air dont il a affublé le visage de celle-ci.

Les paroles suivantes la tranquillisent autant qu'elles lui font s'interroger, où sont-elles? Est-ce la tanière de la rouquine? Un repère mal famé désert à cette heure? Les épaules se haussent au tintement d'une bouteille, les réponses viendront peut-être pour le moment l'enivrement les appelle sans souffrir le moindre retard.


Buvons.. à cette fuite éperdue.. à notre étrange rencontre.. à cette généreuse femme et à ses bouteilles offertes..

Débouchée, la bouteille qu'elle tient vient cogner contre celle tenue par sa compagne, avant d'être amputée d'une gorgée pour chaque raison énoncée. La gorge enflammée par la gnôle émet de brefs toussotements avant d'être raclée pour en extraire la douleur, crachée au loin dans un jet de salive fleurant la pomme.

Crâne secoué en tout sens pour s'éclaircir l'esprit, Mira se laisse glisser à terre reprenant sa position de prédilection: genoux repliés contre la poitrine pour mieux se relever d'un bond quand le besoin s'en fait sentir. Sans lâcher l'ivresse en flacon, étant maintenant en sûreté elle prend le temps de mieux dévisager le visage qui lui fait face tout en entamant la discussion.


C'pas d'la prune mais c'pas mauvais.. M'ci.. Errance.. pour c'te récolte..

S'non.. c'ta piaule ici? C'pas très attirant.. plus vide qu'une chope offerte à un ivrogne.

'Fin j'critique pas hein.. t'dois avoir tes raisons pour t'planquer ici..

Ya des murs et un toit, ç'm'a l'air calme.. l'coin parfait pour picoler seules..


Ce n'est pas comme si précisément elle les demandait ces raisons, non elle est plus adroite que ça, adepte du «je dis ça mais en fait je m'en fiche de ta vie» hameçon qui a ferré plus d'un poisson. Un sourire distrait aux lèvres, les yeux furetant dans la pièce comme si elle ne parlait que pour passer le temps entre deux descentes d'alcool.

Errance l'intrigue comme une bestiole trouvée au bord de la route dont on s'amuse quelques temps avant de la relâcher plus loin, sauf qu'elle paraît plus dangereuse et moins encline à se laisser faire.. Doublement captivant pour celle qui s'ennuie faute de gens intéressants à décortiquer lentement.

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Errance.
Buvons.. à cette fuite éperdue.
"Pop" du bouchon de la bouteille de Mira prestement, dextrement fait sauté...
À notre étrange rencontre..
Rasade enfilée par une rasée plus goulue que gourmet
À cette généreuse femme et à ses bouteilles offertes..
Nouvelle goulée généreuse suivi de toussotement de rigueur et d'un salvateur crachat pour s'en remettre...et pouvoir s’y remettre ...

Sur, Beltaine ne savait pas ses raisons, mais la Mira, là, elle avait bien envie de se la mettre tout court… Au moins autant qu’elle….on s’enfile pas de la gnole comme ça sinon….
Et de la voir faire… il lui tarda... Alors vite un goulot se posa entre ses lèvres, déversa son liquide comme on boirait verre d’eau, le plus possible avant que la brûlure ne gagne, que le corps ne comprenne…… et s’insurge ….

C’est donc empourprée et le cœur soudainement au bord des lèvres qu’elle l’entendit poursuivre. ..
Etait ce l’incongrue intimité des lieux, la descente d’adrénaline, cette gnole qui vous réchauffe les tripes…
Mais cette femme liée par le seul instant, aussi retranchée que Belt derrière ses remparts, intuition d’animal à apprivoiser si l’on ne veut qu’il morde... son « M'ci.. Errance.. pour c'te récolte...» fit tomber quelques pierres du bastion dans un sourire aussi surpris qu’amusé de la gueuse….

Pas le temps de répondre…
La rasée enchaînait….détachée… mais causante….
Ici…. ?
Ici…
Et les verts de gris errant sur la pièce avec leur cortège d’images... éphémères souvenirs...
Mais prenant l'incroyable densité des derniers qui touchèrent bonheur….
Car c’était certitude maintenant
La route serait seule…
De nouveau …..

Et ne plus s’en sentir capable…
….
Nouvelle gorgée de gnole
...
J’sais pô ce que c’est toi, mais moué c’est d' la poire... sur !
Pas mauvaise…
Un peu jeune p'êt'...
Après…


S’en reprendre une, encore une légère grimace mais qui s’y fait, et se poser le dos au mur...

Ben l’merci ……j’te le renvoie
Sacré équipe !


Et si les yeux savent rirent ils le firent alors….
Puis, une rasade de mieux, et ils se perdirent, pensifs, au-delà de la pièce…..

Pis c’fut ma piaule ouep….pendant deux jours
On venait juste d’arriver en cette ville...
On préférait les étoiles mais il pleuvait, il f’sait froid… l’a fallu trouvé un coin
Sur c’est pas chez l’duc !
Mais ça coûte pas cher la nuit…


Sentir des prémisses d’ivresse réchauffer le ventre, venir tenter l’esprit, raviver le fatal… J’aurais pas du t’amener ici
J’avais d’jà envie d’me rendre minable mais là, ici, ça d’vient limite obligation...

Elle regretta illico ces paroles, plus chuchotées à elle même qu'autre chose, sorties par manque de surveillance, par excès de souvenirs….

Revenir à du concret, éluder par pudeur ou par honte,elle-même ne le savait, le douloureux intime…
Poursuivre, l’air de rien et finalement indifférente à l’oreille portée ou non ...

Y’a une dame du coin qui v’drait m’embaucher
Pour m’occuper d’son gosse….
J’aurais p’ tre mieux que c’taudis pour passer l’hiver
….
Pis
Elle m’plait ben… comme c’te ville en fait….
….


Les yeux maintenant arrivés, rivés, sur une tâche humide au plafond, retombent…..
La tête s’incline, quitte sa béquille murale, pour se remettre en ligne avec le regard de la rasée….

Et toi ? T’fais quoi…. Là ?

« Là » ouvert aux vents et perdu en un soupir de bacchante, le dos goûtant la verticalité murale, direction RDC… comme son hôte du soir.....
L’ascenseur de 22h43* dépose sa passagère, relève le compteur de son ennui…..Rien ne sera jamais plus comme avant....certes ..... mais**.....



(*Merci H.F Thiefaine
** Merci LJD Trouba )

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Beltaine dicte "Errance"....
Une main ouverte et un poing fermé
L'une pour connaître l'autre pour cogner
Miramaz
Les yeux restent rivés sur la bouteille enviée, Errance peut dire ce qu'elle veut, Mira peut acquiescer, approuver, prononcé quelques mots vagues avec un sourire, ça n'empêche qu'elle n'a qu'une envie: lui sauter d'ssus pour récupérer la poire, pas aussi divin qu'la prune mais t'jours mieux qu'la pomme qui vient d'lui brûler la gorge.
Manque de pot -ou coup de bol selon le point de vue- l'animal au cœur de la Rasée est dressé depuis longtemps, un semblant de camaraderie lui a été inculqué comme un vernis de bonnes manières, et seul ses yeux expriment sa convoitise alors que le corps reste détendu, le désir noyé sous les rasades de gnôle.

Malgré l'air distrait toujours affiché l'oreille redevient attentive quand sa complice d'un jour répond à ses questions, le «on» est noté tout comme le ton utilisé, elle comprend que l'autre partie de ce pluriel a du disparaître et pas après une rencontre avec Dieu, pas assez de larmes dans la voix pour que ce soit un décès.
La suite de l'aveu bien que faiblement murmuré lui est parfaitement audible, confirmant l'impression d'un abandon sans lui en apprendre plus, est-ce un amour, un-e ami -e, ou bien un proche qui est partie? Elle ne le saura pas, s'abstenant de tous commentaires en sentant la conversation dévier.

Futur évoqué, l'errante veut s'ancrer comme si c'était un remède, le crâne lisse s'incline lentement, ce qu'elle entrevoit -ou croit deviner- de l'histoire de la rouquine trouve écho dans ses propres souvenirs. Changer de vie un moment pour oublier, simulacre de pansement pour plaies de l'âme, guérir suffisamment pour continuer ensuite.


S'occuper d'un mioche? C'est l'pire boulot qu'on puisse trouver.. crois moi c'l'horreur ces braillards.. M'enfin..si ça t'permet d'te poser ici un peu.. l'est pas désagréable c'te ville ouais..

Là..j'picole avec toi, j'parfait mes connaissances sur les roux tout en n'me pintant pas seule..


La voix amusée aux premiers mots se fait ensuite plus sérieuse alors qu'elle cherche la réponse à cette question qu'elle se pose elle-même.

Hum..s'non j'attends.. qu'le temps passe.. qu'un borgne s'rappelle d'mon existence.. qu'un barbare soit sur pied.. qu'mes bras trouve une utilité.. la routine habituelle quoi.

Mourir d'ennui pendant des s'maines.. puis manquer d'temps et d'voir faire tout en hâte. C'comme ça d'puis qu'j'pris les armes ya d'jà longtemps maint'nant.


Haussement d'épaules pour souligner que tout va bien, qu'elle n'est pas complètement paumée seule ici, elle rajoute même un sourire à sa comédie pour se convaincre elle-même autant que sa comparse. Bien sûr que tout a toujours été aussi monotone, il n'y a rien à regretter, pas de souvenirs à contempler en espérant les revivre un jour, à force de se le répéter elle finira peut être par y croire vraiment et ne plus soupirer à chaque instant.

Rien d'folichon t'vois, juste d'quoi donner envie d's'enivrer pour accélérer la prom'nade de Chronos.

Pas comme ta vie qui m'a l'air.. mouv'mentée. C'qui ce «On» qu'a partagé tes nuits dans c'te piaule et qui t'rend si morne?


La bouteille de pomme, aussi sèche que la gorge de Mira, roule dans un coin alors qu'une autre est entamée avec l'espoir d'avoir une bonne surprise: Prune ou Poire? Voilà la seule véritable question..
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