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[RP] L'interdit, espéré et redouté

Blanche30
[Domaine Wolback, chambre de Blanche, quelques six ans plus tôt]

Blanche tournait en rond dans sa chambre. L'anxiété la rongeait. Quelles raisons pouvaient amener l'inquiétude à se peindre sur le blanc visage ? Elle était une fille des loups de Wolback, protégée par les siens envers et contre tous, sa famille soudée autour d'elle.

Justement, sa famille, c'était là où le bât blessait. Blanche avait beaucoup changé ces derniers mois. Elle avait laissé derrière elle la petite fille primesautière pour devenir une jeune fille, une demoiselle consciente de ses responsabilités. Son corps s'était épanouie, elle avait fleuri. Malheureusement, cette maturité avait attiré sur elle un regard empli de désir, un regard plus ou moins familier, le regard d'un membre de sa famille. Blanche, pour y échapper, s'était considérablement rapprochée de sa mère, qui lui avait donné son propre prénom à sa naissance. Blanche Wolback première du nom s'était étonnée de ce que sa fille, une enfant née sur le tard qui lui avait toujours préféré la compagnie de son frère, se rapproche autant d'elle. Mais ladite fille ne pouvait révéler à sa mère la raison de cette soudaine intimité. Et quand bien même, l'aurait elle crue ?

Cette nuit là, la blondinette ne pouvait plus se prévaloir de sa génitrice comme défense. Ses parents étaient partis la veille en voyage, et leur enfant n'avait pu les accompagner. Quant à Gael, il était plus âgé et avait quitté le domaine familial.

Blanche avait été invitée à souper par Helena Wolback, l'une de ses nombreuses cousines. Elle s'était émue de savoir la jeune fille seule, et lui avait même proposé une chambre. Blanche avait poliment décliné, ne souhaitant pas déranger. Sans doute avait elle fait une erreur. Pendant tout le dîner, le regard du cadet d'Ysabelle et Erwan, également invité, était resté fixé sur elle, comme depuis quelques semaines. Que ce soit lors de repas, de visites familiales, de parties à la campagne, les yeux bleus restaient fixés sur Blanche.

Si la jeune fille était encore innocente, son ignorance de l'appétit masculin n'était pas totale. Elle savait fort bien décoder la signification de cet intérêt soudain. Il s'agissait d'une envie purement et clairement sexuelle. L'affolement gagnait Blanche. Comment cela se pouvait il au sein d'une même parenté ?

Il la savait seule chez elle. Il allait venir. Allait Il la contraindre ? En aurait Il besoin ou succomberait elle ? Non, cette dernière option n'était pas envisageable. Il ne fallait pas, c'était interdit ! Pourtant... pourtant Blanche devait se l'avouer, cette attention soudaine ne lui avait pas déplu. Elle devenait une femme, et toute femme aime à se savoir désirée d'un homme. Et Lui était un homme, plus âgé, plus expérimenté, un vrai loup, dans tous les sens du terme.
La blonde Wolback se sentait comme un agneau, offerte sur un plateau d'argent à un loup Wolback.

Elle redressa soudain les épaules. N'était elle pas une louve Wolback elle aussi ? Elle pouvait L'affronter, elle L'affronterait. Ses yeux bleus pouvaient bien la traquer, elle n'irai pas au sacrifice.
Mais cet élan de fierté dura peu. Elle avait 15 ans. Il était beau, il était viril, et ses prunelles bleu ciel affolaient les sens de l'adolescente.

Blanche continuait donc à faire les cent pas, tout en scellant son regard à la porte. Blanche attendait. Blanche s'inquiétait. Et Blanche ne savait pas ce qu'elle voulait.

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Ailvin
    « L'adultère et l'inceste en étaient les plus doux -blasphèmes. »
    Polyeucte martyr

[Poitou, Tanière de la meute, an 1453]

Dix ans déjà que le Wolback avait quitté la Bretagne, fuyant un tyran, son père. Hors de la Bretagne, il avait une famille, une nombreuse famille.
C'est donc naturellement qu'il se tourna vers elle pour assurer sa subsistance quelques temps.
Déjà friand de femmes, le Blond n'avait toutefois pas une très épanouie expérience, entre catins et amourettes, il n'avait pas jusqu’à maintenant trouvé ce qu'il recherchait, il n'était pas contenté.
Il doutait même trouver cette perception un jour, les contes des nourrices parlant d'une passion ardente et fougueuse n'étaient que fabulations. Elles les avaient tous berné.
Il le pensait et le croyait, jusqu'à ce qu'il rencontre sa cousine. Jeune cousine.

Il l'avait d'abord observé tendrement, noyant son regard dans sa blancheur d'albâtre et sa froideur naturelle, puis, son intuition se confirmant, son regard s'était fait plus imposant, plus lourd, et c'est avec une folle lueur dans les yeux que ses azurites palpaient sa fraîche chair. Elle habitait jusqu'à ses songes et ce sont des pensées blasphématoires qui avaient désormais pris place en son esprit. Celui que l'on nommera par la suite le Loup Blanc le voulait, la voulait, elle. Sa cousine, son sang, sa famille.

Etre sujet à une quelconque attirance pour son propre sang ? Était-ce possible ? le Blond venait de prouver que oui. Du moins, lui, nourrissait un réel désir pour cette femme... non, cette jeune femme. Il n'avait connaissance de son âge mais il lui semblait clair, au vue de ses courbes neuves et pures qu'elle venait à peine d'atteindre la majorité.

Blanche, de son prénom, à son grand malheur, se retrouva, une nuit, logée en la même demeure que le Blond Wolback.
Durant le soupé, il ne porta presque rien à ses lèvres, car celles ci se tordaient d'avidité. Ses prunelles fusillaient sa désormais victime d'une vue presque assassine. Elles brillaient d'une soif jamais ressentie pour le Wolback, d'un presque amour. Les hôtes se levèrent, signifiant la fin du repas, il pouvait maintenant disposer sans outrager un quelconque protocole bourgeois. La bourgeoisie, quelle tare que voici. Lui serait noble, il le savait, il le voulait et le ferait, de la même manière qu'il voulait ce corps et qu'il l'aurait.

Ses pas résonnaient en un couloir. Un couloir désert. Il avait pris le soin de demander laquelle des nombreuses chambres de l'allée était celle de sa proie. Il ne devait pas perdre de temps. S'il était pris à se délecter ainsi de l'innocence d'une Wolback, que se passerait-il ? Ce n'était pas envisageable, il avait déjà perdu parents et frères, il ne pouvait perdre le reste. Tout le reste.

La poignée est silencieusement tournée et le Blond n'avait pas achevé un pas dans la chambre, devant le regard apeuré et fasciné à la fois de la blanche Blanche, que déjà la porte se refermait derrière lui, en un doux grincement. Il était là, face à elle, et attendait une quelconque réaction. Crierait-elle ? Le Wolback ne le croyait pas. Inconsciemment, il se mordit la lèvre, preuve de son insatiable envie, ses pupilles se dilataient et lentement il termina une première foulée vers elle...

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Blanche30
[Domaine des Wolback, Chambre de Blanche]

La poignée tournait. Il était là. Elle ne s'était donc pas trompée, elle ne pouvait Lui échapper. La porte s'ouvrit enfin, découvrant cet homme si beau et si dangereux. Dans les yeux de Blanche se mêlaient attirance et répugnance. Il osait venir jusqu'à elle pour braver un interdit ancestral.
Un frisson parcourut le jeune corps.
Allait elle appeler au secours ? Non, bien sûr que non. Elle avait caressé l'espoir d'alerter la maisonnée, mais son regard s'était perdu dans celui du blond Wolback, si semblable au sien.
Croyait il avoir trouvé un alter ego en sa cousine ? Ils étaient si semblables physiquement. Cette envie serait elle un relent de narcissisme de leur part à tous les deux ?

Il avançait. Blanche ne put s'empêcher de faire un pas un arrière, la gorge nouée. Un seul mot s'échappa de ses lèvres, comme une prière, un soupir :


- Ailvin...

La blonde s'était toujours crue à l'abri de ce genre de choses. Choyée par sa famille, elle avait longtemps imaginé qu'elle n'aimerait qu'un seul homme, un beau chevalier qui l'enlèverait et lui jurerait un amour éternel. Au lieu de cela, c'était un sombre cousin qui se présentait, comme une bravade, véritable tentation pour l'emporter en Enfer. Elle devait résister. Ses bras se tendirent, dérisoire rempart face à un homme à la volonté de fer.

- Je t'en prie...

Mais qui priait elle ? Ailvin pour qu'il parte ? Ou elle même pour qu'elle ne succombe pas ? Il continuait d'avancer, plus loup que jamais, prêt à dévorer l'agnelle qu'elle restait. Bien sûr, des hommes l'avaient déjà regardée avec envie, et des propositions lui étaient parvenues, mais le tout restait très innocent. Ici, le désir à l'état pur s'était emparé des deux cousins, et si l'esprit de Blanche se rebellait face à cela, son corps lui tenait un tout autre langage. Elle jeta un coup d'oeil apeurée au lit sur sa droite, avant de revenir sur lui. Ses yeux tissaient une véritable toile autour de la demoiselle de quinze printemps. Il l'hypnotisait, avançant toujours à pas feutré.

- Ailvin...

Ce n'était plus qu'un chuchotement, véritable prélude à des plaisir défendus, création d'une intimité redoutée entre deux êtres qui n'auraient jamais dû se retrouver dans une telle situation.

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Ailvin
    « Un jour seul ne fait point d'un mortel vertueux un perfide assassin, un lâche incestueux. » Racine

Elle reculait, prise d'une peur certaine, ses yeux chatoyaient d'une lueur étrange, et le Wolback était tout entier drainé par cette lumière.
Le Blond n'était plus Ailvin, ni même un homme, il ne vivait plus que pour l'acte prohibé, de Wolback il était passé à Loup et cette intarissable soif pour l'acte de chair ne pouvait qu'être transmise par sa lignée. Ou alors était-il fou, atteint de maux occultes ou de nature démoniaque, l'enfer brûlait en lui, et cette chaleur il se devait de transmettre.
Azurs plongés dans azurs, elle souffla un mot, un nom, son nom :

- Ailvin...

L'espère d'un instant, il plissa le nez, à son insu elle réveillait en lui une toute autre chose, mais il ne cédait pas, et toujours avançait vers elle, décidé à conclure cet égarement malsain.
Les secondes semblaient être des heures, et alors qu'elle élançait ses bras en avant, modique bouclier face à un instinct millénaire, le Blond s'apprêtait à se figer, fléchissant face à une conscience encore vaguement présente lorsqu'elle balbutia :

- Je t'en prie...

Peut-être n'aurait-elle pas du, car cette voix, légère et candide, asséna un fatidique coup à la lucidité du Blond, dont les azurites se couvrirent funestement d'un voilage obscur, manifestation bouillonnante d'une résolution acquise.
Elle détourna le regard et celui du Wolback suivit, à la vue de la couche qui trônait là, ceinte d'un halo blanchâtre, un sourire pernicieux se dessina sur le visage de la désormais bête humaine.


Elle murmura :
- Ailvin...
Et cela dit, lui était arrivé à sa hauteur.

Il y eu alors un imperceptible flottement, une bulle d'affection, hors du temps. Mais bien vite, le Loup se rappela ce pourquoi il se tenait là, ardent de désir, une main habile vint étreindre la belle par les hanches alors que ses lèvres s'étaient déjà déposées sur son cou incandescent, le coeur du Blond s'emballa et sa perception des contacts entre leurs peaux était mille fois amplifiée, d'un geste il la porta sur le lit, avide et impétueux, il soupira d'un plaisir espéré...

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Blanche30
Il était là, devant elle. Il semblait hésiter. Comprenait il quel interdit il franchissait ? Allait il s'arrêter, et repartir aussi furtivement qu'il était venu ? Mais non, il s'était repris, et amorçait déjà un contact physique, silencieusement.

Un baiser vint embraser le cou blanc, et la blonde tête se pencha en arrière, comme pour mieux s'offrir à ce bien-aimé bourreau. La respiration de Blanche s'accéléra. Une décharge de plaisir la secoua intérieurement, tandis que ses mains venaient agripper les épaules du Loup. Si elles ne l'accueillaient pas contre elle, elles étaient tout de même incapables de le repousser. Repousse t on quelqu'un qui vous offre son désir ? Oui aurait dit la mère de la blonde. Non, criait le corps de Blanche.

La poupée blonde se sentit soulevée, plume dans la main d'un géant, et déposée sur son lit. Ce qu'elle redoutait allait se produire.
Il a posa doucement, comme une servante aurait pris soin d'une figurine de porcelaine.
Ses mains parcouraient le jeune corps, avide de lui procurer d'enivrantes sensations et d'en obtenir en récompense. Blanche se cambra contre la stature virile qui la dominait, ses mains s'épanouissant sur son torse, en une timide caresse.

Ses lèvres grenat exhalèrent un léger soupir avant de s'arrondir pour protester, d'une voix basse et altérée :


- Il ne faut pas, c'est interdit

Mais les sens de Blanche insistaient et prenaient le dessus sur sa raison. Ses jambes s'entrouvraient, en un geste ancestral d'accueil, elle offrait son cou à la Bête, avide d'autres baisers, et ses mains parcouraient la chair qui se trouvait à sa portée, encore cachée par du tissu.

Blanche plongeait dans un abîme de plaisirs inconnus, et ne pouvait renoncer à cette fantastique découverte des ravissements terrestres. Soudain, ni ses parents ni sa famille n'existaient plus. Seuls demeuraient sa jouissance et cet être dominateur, décidée à la noyer dans les délices de la chair. Le brouillard envahissait son esprit et elle n'était plus que sensations folles entre ses bras.

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Ailvin
    « Si Dieu le père et Dieu le fils sont la seule et même personne, comment veux-tu que la mère et le fils ne soient pas incestueux? » Hubert-Félix Thiéfaine

L'inceste. Concrètement, qu'était cet acte si intouchable ? Si tous les Hommes ne descendent que d'un unique être, ne sont-ils pas par nature incestueux ? A vrai dire, à ce moment là, le Wolback ne se posait pas du tout ces questions existentielles et la caresse qui allait suivre l'absorbait dans son entièreté.

A son grand étonnement, la jeune fille ne s'opposa pas un instant à ce qui allait se tramer et semblait même, bien que timidement, s'offrir à lui.
Sous sa robe bleu, d'une pâleur à l'image de son cuir, ses jambes s'écartaient, hésitantes, tandis que sa tête se reculait, offrant l'entièreté de son cou aux lèvres du Blond.
Aussi, le Wolback entreprit de toute sa fougue de longs et alanguis baisers, remontant du col aux joues pour finir au coin des lèvres, n'osant aller plus loin et affronter sa pulpeuse bouche, du moins pour l'instant.

Cette même bouche murmura, telle une ombre :

- Il ne faut pas, c'est interdit
Et lui de répliquer, lui susurrant à l'oreille, la frôlant :
« Je me délecte des interdits et me complais dans mon hérésie. »

Et faisant cela, ses bras suivaient ses courbes vierges en retroussant sa robe jusqu'à la retirer complètement, ne laissant entre lui et l'aboutissement de sa volonté qu'une fine chemise, faisant apparaître les tétons d’adolescente, qui trônaient sur des seins tout aussi neufs et naïfs.
Sa main, ferme, se resserra aussitôt sur la courbure gauche, laissant à la main droite tout le loisir de déboutonner la chemise dont la chute paraissait comme libération pour le Wolback qui se consumait intérieurement tant l'attente était intenable.

Enfin l'habit s'échouait lui aussi de l'autre côté de la couche et c'est sans délai, voir précipitamment, que le Blond retira le sien, qui glissa le long de ses épaules et de son dos.
Assoiffé, insatiable, avide, impatient, inassouvissable, dévorant. Tant de mots ne suffisent à décrire le Loup en cet instant ci, il implosait littéralement d'exaltation, le sang battait ses tempes et il les sentait sur le point d'éclater.

Précédent son appendice masculin, ses doigts se promenèrent sur le fruit de toute cette passion, caressant avec insistance les bords de l'excavation...
Au même moment, c'est tout son corps qui se courba pour rejoindre ses lèvres et cette fois, narguant tous les interdits qui soient, il embrassa celle qui partageait désormais bien plus qu'un même sang avec une formidable ardeur...

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Blanche30
« Je me délecte des interdits et me complais dans mon hérésie. »

Ce n'était pas vraiment ce qu'on pouvait appeler des mots justes, mais cela suffit à enfoncer Blanche dans un brouillard épais, dans lequel seul ressortait le visage d'Ailvin.
Ses mains et sa bouche continuaient leur affolant ballet, effleurant ça et là, caressant, embrassant, ne laissant aucun répit à la tendre blonde. Il s'activait, lui ôtant peu à peu sa robe et puis sa chemise, dévoilant le jeune corps à la blancheur de nacre. Il pouvait désormais admirer ce que seule sa nourrice avait eu le privilège de voir jusque là.
Une brise fraîche passant par la fenêtre entrouverte vint quelque peu apaiser la chair brûlante, tandis que l'homme se mettait à nu à son tour. Egalité parfaite entre eux deux. Des yeux bleu clair, une abondante chevelure blonde, et la nudité parachevant la ressemblance.

Le regard de Blanche restait fixé sur celui d'Ailvin, refusant timidement de descendre plus bas, sur ce qu'elle devinait être l'essence masculine. Elle avait bien sûr vu des chevaux, mais sa mère l'avait toujours gardée à l'abri de toute vision humaine mâle . Sa jeunesse s'émouvait de découvrir ce mystère de la vie. La jeune fille devinait toutefois l'urgence du besoin d'Ailvin, elle le sentait se presser contre elle, son être engorgé de désir.

Ses doigts finirent par trouver le repère secret, le repère sacré. Un sursaut vint remuer Blanche, et ses yeux s'élargirent, conséquence de la surprise de l'acte et des émotions ressenties. Une décharge la traversa à nouveau, mêlé à un éclair de lucidité.
Mais elle n'eut pas le temps de protester. Leurs lèvres se trouvèrent enfin, en un baiser langoureux, rempli de sensualité, quelque peu maladroit de la part de Blanche. Mais le Loup savait guider les siens, et bien vite elle se mit au niveau, s'abouchant à lui avec ardeur. De la magie à l'état pur, une magie particulière à l'être humain.

Les doigts approfondirent leur caresse, et Blanche se détacha un instant de celui qui la tentait.


- Je ne crois pas qu'il, Oh !

Un gémissement interrompit le chuchotement, déchirant le relatif silence de la pièce. Le Loup voulait la rendre folle de désir, la soumettre à son plaisir. Et, Dieu pardonne Blanche, il y réussissait.

- Pourquoi...

Il pouvait avoir toutes celles qu'il voulait. Pourquoi elle ? Pourquoi transgresser cet interdit ? Pourquoi et comment peut on se repaître d'une si mauvaise chose ? Si les questions se pressaient sous les blonds cheveux, elles ne pouvaient être formulées, les sensations désormais éprouvées empêchaient leur génitrice de prononcer un mot. Elle ne pouvait qu'émettre des gémissements de jouissance.
Ses mains se crispaient sur les draps de satin, son corps se tordait sous la caresse.
Une nouvelle onde la parcourut et, curieusement, dissipa le brouillard.


- Non !

La jeune fille repoussa son cousin et se réfugia contre ses oreillers, à l'autre bout du lit.

- Ailvin on ne peut pas ! Tu le sais !

Maladroitement, elle attrapa ses draps et les plaqua contre elle, en un réflexe pudique. Elle n'osait plus le regarder, les joues rouges, honteuse de son comportement. Que diable, elle n'était pas une catin tout de même, comment pouvait elle succomber aussi facilement ? Elle ferma les yeux, crispant les paupières, la tête basse. Que dirait sa mère ? Que diraient les parents d'Ailvin ?

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Ailvin
    « La prohibition de l’inceste est moins une règle qui interdit d’épouser mère, sœur ou fille, qu’une règle qui oblige à donner mère, sœur ou fille à autrui. C’est la règle du don par excellence. »
    Claude Lévi-Strauss

Or, ceux qui le côtoyaient en affaires le savaient, le Wolback était tout sauf généreux, ou du moins ne l'était pas par volonté personnelle. La langue de bois, aussi appellée diplomatie, faisait faire aux hommes d'extravagantes choses, aux antipodes de ce qu'ils étaient vraiment. Toutefois, en cet instant-ci, voyant la jeune Blanche se délecter ainsi de son parfum, de son être, lui même éprouvait de jubilatoires sensations.

Elle n'osait baisser les yeux, sauvegardant une once de pudeur, cela faisait tendrement sourire le Blond, qui réalisait au fur et à mesure de ses actes qu'il volait la chasteté et la pureté de cette âme, une enfant. Elle n'était encore qu'une enfant. Cette impuissante conscience le hélait, le suppliant de cesser ce crime. Crime ? Ce ne sera alors pas le premier, ni le dernier, répondait le Wolback.
L'adage populaire voulait que les apparences soient trompeuses. Y a-t-il plus fallacieuse image que celle du Blond ? Se targuer d'être homme pieux alors qu'il ne respectait pas même l'une des plus simples ordonnances du Très Haut. Tout cela, il le savait, mais n'en avait cure, la volupté procurée par ce fait valait bien tous les enfers lunaires, tout inimaginables et chimériques soient-ils.

Mais venait-il à peine de profaner l'inviolable graine que l’adolescente, en un soupir teinté de délectation, réfugiait sa nudité derrière draps et coussins, symbole de cette candeur rude à déloger. Le Wolback resta un instant bras béants, affichant une moue pensive. Poursuivre ? il le voulait, mais la petite avait raison, il le reconnaissait volontiers.
Ailvin n'était pas homme raisonnable ou entaché de bon-sens, c'était évident, aussi, il déglutit bruyamment avant de se rapprocher, progressant à quatre pâtes sur la couche témoin de sa démence en soufflant à la frêle Louve :


« N'aies crainte, ma tendre, notre union est inévitable. »

Et la remontant à nouveau, s'apprêtant à débuter l'inéluctable chevauchée, il approcha sa tête jusqu'à sentir son souffle sur sa peau avant de murmurer :

« Je t'offre un rêve que plus jamais tu ne connaîtras . »

C'est tout entier que le Wolback l'étreignit alors, amoureusement, humant sa senteur de vierge...
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Blanche30
Elle restait là, voilée plus que cachée par des draps fins, attendant sa réaction avec impatience. Il n'avait jamais été violent avec elle, mais elle ignorait quelles réactions pouvaient avoir un homme dans son état.
Il resta un instant les bras ballants, la regardant, cherchant à comprendre peut être. Mais comment pouvait il ne pas comprendre ? Oh elle avait entendu bien des choses sur lui, et appréhendait vaguement le comportement qu'il allait adopter. Allait il se mettre en colère ? La forcer ? Hurler ?

Non. Rien de tout cela. Il se rapprocha seulement. Blanche le regardait avancer, comme un fait inéluctable, un évitement impossible, une marche vers la fin de son innocence. Il devenait véritablement loup. Il se mit au dessus d'elle, le corps tendre de la jeune fille s'enfonçant dans les oreillers de plume, il la dominait au propre comme au figuré. Sa danse n'avait qu'un but, faire tomber Blanche dans ses griffes. Mais la blonde refusait pour l'instant d'y succomber.

Son souffle parcourut la blanche peau, qui frissonna. La respiration de la jeune fille se fit haletante, l'excitation refusait de retomber, malgré les brides imposées par sa conscience. Elle ferma les yeux. Si elle ne le voyait plus, il lui serait plus facile de résister.


« N'aies crainte, ma tendre, notre union est inévitable. »

Comment pouvait il en être certain ? Et pour quelle raison leur union était elle inévitable ? Comment savait il ? Son expérience, une intuition, des secrets connus de lui seul ? Elle le sentit s'approcher encore, Ailvin la dominait complètement et, étrangement, cela contribuait à son émoi.

« Je t'offre un rêve que plus jamais tu ne connaîtras . »

Paradoxalement, une onde de tristesse traversa Blanche. Elle ne s'attarda toutefois pas là dessus, déjà Ailvin l'embrassait, la serrait, la caressait, l'émouvait. Il était le Loup et elle était sa Louve. Elle ne pouvait plus penser qu'à ses mains qui la parcouraient, avides de lui faire découvrir bien plus que les sensations ressenties jusqu'à présent. Les propres mains de Blanche s'aggripèrent à ses épaules, redescendirent un peu, caressant son torse, découvrant le corps de l'homme. Cet homme, si blond, des yeux si bleus, si semblable à elle, si semblable à... à son père ! Doucement, avec moins d'ardeur que lorsqu'elle s'était réfugiée derrière ses droits, avec moins de véhémence. Ses mains s'activaient cependant toujours doucement sur le corps du loup, refusant de couper le contact.

- Mais nos parents...

La faiblesse de sa voix exaspéra la blonde. Comment la force pouvait elle la déserter ainsi ? Elle voulait être forte ! Mais non, ses quinze printemps ne lui permettaient que de se soumettre à Ailvin, de se troubler face aux émotions ressenties. Tentant de cacher cette défaillance, elle cacha sa tête dans sa poitrine musclée, ne pouvant s'empêcher d'y déposer au passage un petit baiser. Un coup de langue ? Non, trop osé pour le moment, la blondinette n'y pensait même pas. Cela lui viendrait plus tard.




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Ailvin
Elle était prise d’un tremblement, peur, appréhension ou excitation manifeste ? A vrai dire, lui-même ne le savait pas, homme à femmes, certes, mais certaines étaient toujours restées de marbre face à ses avances charnelles. Certaines, quelques-unes, une poignée, serait-elle l’une d’entre elles ?
Non, ça ne pouvait arriver, le désir que nourrissait le Wolback n’était que trop grand pour qu’il s’avoue ainsi vaincu. Il était le loup, elle, la louve et nullement l’inverse.

Aussi, sa main enlaça la nuque brulante de la jeune fille avec une fermeté douce et rappeuse à la fois, fusion des deux sentiments qui flamboyaient en les prunelles azures du Blond, et tandis qu’elle déployait ses doigts sur son torse, les laissant découvrir ce qui n’était pour elle que mystère, lui, de sa langue, progressait sur ses seins neufs et ses tétons désormais secs, galvanisés par ses caresses et appels à l’union.
Sa détermination à reproduire l’antique alliance et cette énergie qu’il déployait pour se reproduire tout court ne pouvait la laisser impassible, mais l’émouvait surement, en bien ou en mal, seul elle le savait.


-Mais nos parents…

Nos parents ? Les miens sont loin, hors de portée, quel intérêt à leur porter un quelconque égard ? Je les ai rejetés, ils firent de même. Pensa-t-il.
Mais il ne dit rien, et un doigt habile vint se poser sur ses lèvres comme une sentence lui interdisant la parole, lui permettant de jouir des instants qui suivraient sans profaner cet acte ancestral.
Les mêmes lèvres vinrent ensuite déposer un naïf baiser sur sa chair rude lorsque des deux mains le Wolback l’attrapa au bas des hanches, l’approchant avec facilité de sa virilité et lui susurrant moult mots délicats et complaisants, la rassurant avec une voix presque paternelle, avant de conclure sur :

« As-tu déjà gravis sept cieux ? »

Un sourire en coin s’installa alors sur le faciès du Blond, qui avec un petit rire enlaça de tout son corps celle qui allait en cette nuit devenir une femme, une vraie. De petits et bruyants baisers venaient ponctuer la chose, l’euphorie gagnant pour de bon le Wolback, il ne put retenir ses folies plus longtemps, déjà ses hanches mimèrent un mouvement en arrière, dans moins d’un instant, la chasteté aura été dépassée…
L'inceste aura été exhaussé, les fantasmes du Wolback comblés et l'interdit bravé. La pureté d'un sang supérieur n'est-elle pas qualité remarquable ? En l'histoire du monde on gardera en mémoire que les loups jamais ne se fourvoient en mêlant leur lignée avec un vermeil indigne...

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Blanche30
Tandis qu'elle déposait un baiser au creux de son épaule, elle fut saisie aux hanches. Le contact des mains rudes, habituées à tenir une épée, sur sa peau douce et neuve procurait un contraste surprenant, saisissant, excitant. Son bassin fut haussé, alors qu'il tentait de la rassurer. Mais, déjà, Blanche ne reculerait plus. Son envie était trop forte, et elle ne pouvait que succomber à ce péché mortel. A l'heure qu'il était, elle ne distinguait plus le bien du mal, et cet Enfer devenait Paradis.

Le brouillard revenait et seul lui comptait. Le corps de Blanche était parcouru d'ondées de plaisir. L'aimait il ? Bien sûr, il était sa famille et elle était la sienne. Evidemment qu'ils s'aimaient. Pas de l'amour pur entre homme et femme, non, pas l'amour décrit par l'Eglise et les poètes, pas celui entre un chevalier et sa princesse. Non, ils s'aimaient d'un amour fou, et impossible, d'un amour noir et malsain, d'un amour familial. Et qui mieux que lui pouvait lui apprendre l'Amour ?


« As-tu déjà gravis sept cieux ? »

La jeune fille n'était plus en état de comprendre la question, et le regarda d'un air égaré, tentant de lui répondre malgré tout. Sept cieux ? Elle savait qu'il y avait le ciel bleu qu'on pouvait voir, et puis celui nommé Paradis, mais les cinq autres ?
Si Blanche n'était pas totalement innocente, ses parents avaient toutefois pris soin de lui cacher certaines lectures, et elle ne connaissait de l'acte que les gestes accomplis par les animaux. Comment aurait elle pu comprendre la question d'Ailvin ? Mais peu lui importait.

Au lieu de lui répondre, elle vint le chercher, l'attirant contre elle pour un baiser langoureux. Il l'enlaça plus étroitement, et la hampe de chair vint frôler la blond Mont de Vénus, vierge et humide, et un gémissement de plaisir de plus vint interrompre le baiser.

Leurs yeux se croisèrent, s'enlacèrent. Ils était plus proches qu'ils ne l'avaient jamais été, au propre comme au figuré. Leurs âmes se mêlaient dans la noirceur de l'acte, dans un même élan vers l'interdit. Le corps de Blanche se tendit, la blonde haletait légèrement, dans une attente presque insupportable. Ses mains passèrent sous ses bras, pour se poser sur le dos puissant, en une invite silencieuse. Elle ne put que murmurer un unique mot, ses prunelles toujours ancrées dans les siennes :


- Viens...

Et elle savait qu'il viendrait, le diable avait parlé, et Dieu avait failli. Il viendrait au plus profond d'elle, dans une fusion d'une perfection rarement rencontrée. Il allait venir et elle l'accueillerait. L'Union des Loups de Wolbak serait alors consommée.

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Ailvin
- Viens... avait-elle dit, ultime parole avant l'entente et l'harmonie humaine fondamentale, la plus primitive mais aussi la plus lascive qui soit.

Il viendrait, et avec lui apporterait moult sensations, saisissements et impressions.
Il s'apprêtait à asséner la première morsure, et rapidement la danse originelle du désir charnel revint parmi les hommes afin de façonner cette jeune vierge, en amour et en désir, et d'assouvir les caprices lubriques d'un Wolback en extase, ses pupilles tuméfiées battaient avec ardeur et s'engouffraient au plus profond de sa chasteté, faisant tomber jusqu'au dernier rempart de sa pureté et annonçant l'acuité qui suivrait.

« Frissonnons de nos délices à venir » appelait le corps du Wolback, et sans attendre de réponse l'union fut enfin scellée, embrasant les corps, cueillant le plaisir et intensifiant la satisfaction.
Alors qu'elle gémissait de tout son saoul, laissant son innocence partir en sang et marquant la couche qui l'aura vu perdre sa candeur, lui exprimait son plaisir par d'intenses râles d'excitation, qui, jaillissant de ses plus profondes entrailles, se faisaient en un murmure rauque et grave.
Ses yeux vrillés sur les siens lisaient la douce torture qu'était cette action, alors que commençait en un concert de miaulements l'éternel va et viens, de ses bras de son torse de ses jambes de ses hanches, le Wolback tout entier était mobilisé pour le présent instant, oeuvrant sans cesse pour la distraction de la Blonde.

Submergé de plaisir, atteignant l'instant fatidique où il laisserait sa semence se déverser avec allégresse et félicité, il se redressa douloureusement, meurtrissant ses muscles déjà perclus par l'amour, et accéléra la cadence avec fougue, étreignant désormais la Louve par les seins qu'il malaxait avec barbarie, avant en une ultime jouissance de se reculer et de laisser sa virilité exprimer tout son contentement en une fontaine de blancheur, éclaboussant la Blonde et le lit.

Fermant les yeux, étalé sur le plumard, il laissa l'intense crépitement qui vivait en lui s'exprimer dans toute sa profondeur, jamais il n'avait ressenti une telle puissance et ses sentiments se mêlant, donnèrent naissance à un amour de chair mauvais et teinté de bonté à la fois.
Il aimerait Blanche à nouveau, car il avait pris gout a son corps naïf et ne lasserait plus de la baiser, lèvres, verges et poitrine, il avait tout eu et le voulait à nouveau, plus tard, bientôt.
Se relevant, il s'approcha d'elle et serra sa main pâle contre la sienne, s'allongeant à ses côtés, il voulait dormir près d'elle et s’enivrer de son odeur dés le soleil levé.


« Blanche Wolback, à jamais je te suis dévoué. »
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Blanche30
Il vint. Il la déchira. Elle cria. Le sang coula.

L'impression d'un couteau enfoncé dans ses entrailles saisit la vierge au moment où cette qualité fut perdue. Un liquide chaud coulait le long de ses cuisses, tandis qu'elle plantait ses ongles dans les épaules d'Ailvin et se mordait les lèvres pour ne pas crier davantage. Ses yeux se crispèrent également. Si les préliminaires étaient douces et tendres saveurs, l'acte en lui même n'était il que douleur ?

Son Loup la rassura, murmurant à nouveau de doux mots à son oreille. Puis, ses yeux plantés dans les siens rouverts, ses hanches reculèrent pour se jeter à nouveau en avant, dansant l'antique ballet de l'Amour. Et tout mal disparut. Ne restait que le plaisir et l'émerveillement de le sentir en lui, de découvrir des sensations inouïes. Une plainte émergea à nouveau de la gorge de Blanche, mais pas de douleur cette fois. Seulement du plaisir, un plaisir à l'état pur, augmenté par l'excitation de l'interdit transgressé et de l'Apollon planté en elle. Jamais elle n'avait ressenti ça, et elle plongeait avec délices dans ce nouveau paradis, mouvant son bassin au rythme imposé par Ailvin.

De douce et tendre, l'étreinte se fit plus sauvage, animale, à l'image des Wolback. Ils étaient loups jusque dans leurs ébats. Sa jouissance était augmentée par la tournure prise, les jambes fines vinrent verrouiller les hanches de l'homme, et la sensualité de Blanche éclata au milieu d'une telle félicité. Comment imaginer ressentir un tel bonheur entre les bras d'un homme ?

Celui ci devenait plus brutal, Blanche suivait le mouvement, submergée par les émotions procurées, et tandis qu'il lui saisissait les seins, elle se cambra soudain, poussant un cri, griffant le dos de son amant. L'orgasme était présent, et l'emporta tel un ouragan dans les tourbillons de plaisir. A moitié consciente, elle sentir à peine Ailvin se retirer et déverser sa liqueur en partie sur elle. Elle haletait, épuisée par cette délicieuse expérience.

Son entrejambe la lançait légèrement, vestige de sa pureté perdue. Le blond Wolback se rapprocha d'elle, l'attirait contre lui.

« Blanche Wolback, à jamais je te suis dévoué. »

Elle lui sourit tendrement, déposant un doux baiser sur ses lèvres avant de se blottir davantage contre le corps responsable de cette descente en Enfer qui avait pris pour elle goût de Paradis. Elle s'endormit, bercée dans sa chaleur.

Mais c'est la fraîcheur du petit jour qui la réveilla. Un vent froid s'était insinué entre les courtines du lit, caressant sa peau nue. Blanche releva doucement la tête, et s'assit sur son lit. Elle prit alors conscience de ce qui s'était passé. Ses mains fines vinrent enserrer sa tête. Non, c'était impossible, ils n'avaient pas pu ! Et pourtant, la tache de sang qu'elle repéra sous les draps le confirma. Ailvin dormais toujours. Une larme coula sur la joue pâle. Elle savait que plus jamais ils ne seraient rassasiés l'un de l'autre, et que toujours chacun en voudrait plus. Mais elle ne pouvait permettre cela. Elle n'oserait plus regarder ses cousins et ses parents en face, non plus que le reste de la famille. Ecartant doucement les lourds rideaux, elle regarda au dehors. Le soleil se levait. Elle savait quoi faire.

Sans faire de bruit, elle se nettoya, enlevant les derniers vestiges d'une virginité jusque là tant protégée, s'habilla, et remplit un baluchon. Un dernier regard sur le corps reposant encore. Se ravisant, Blanche prit une plume et du papier. Elle laissa le mot en évidence sur l'oreiller, afin qu'il le trouve à son réveil.



Je pars, mais n'oublierai pas ta promesse.


Il était temps. Partir plus tard serait impossible. Blanche jeta un dernier regard à son Loup, puis se détourna résolument.
Une heure plus tard, elle était partie. Une heure plus tard, Blanche Wolback, la plus jeune des filles de Gwench'lan et Blanche Wolback n'existait plus. Blanche l'Anversoise était née, et celle là, personne ne la connaissait, et personne ne la retrouverait.

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Ailvin
Il avait dormi, et la nuit fut turbulente de songes, agréables et pénibles à la fois.
Mais en son sommeil il ne remuait pas, le sommeil d'Ailvin Wolback se faisait toujours en un état presque léthargique. Pour cela, il dormait peu, mais quand Morphée l'enlaçait, une torpeur languissante le prenait, et même l'écroulement du manoir qu'il habitait présentement aurait eu bien du mal à le réveiller, surtout suite à une telle volupté.
Aussi, au réveil il ne se doutait de rien, et avant d'ouvrir les yeux, de sa main il cherchait son amante sur la couche, et, caressant l'oreiller qui avait accueilli la blonde chevelure, ses doigts palpèrent quelque chose... du papier, à n'en point douter.
Le Wolback ouvra alors un oeil et, frémissant, prit le mot laissé par Blanche entre ses mains.
« Je pars, mais n'oublierai pas ta promesse. » était-il écrit. Le Blond grinça des dents. Partir ? le vélin fut froissé. A quoi bon ne pas oublier, si elle partait ? le billet tomba à terre.
Se relevant, main droite sous le menton, le Blond fit les cents pas. Cent ? non, des milliers de pas !
A elle il avait fait une promesse, à lui une autre. Il l'a retrouverait, pour les parents de la jeune Wolback, pour la meute, pour elle, pour lui... pour eux ?

Il se rhabilla, lentement, soignant chacun de ses gestes, avant d'asséner à une domestique quelconque, qui traversait le couloir, une gifle du revers de la main en lui hurlant de se hâter dans sa tache, et de commencer par la chambre qu'il avait occupé. Aucun Wolback ne devait savoir ce qui s'était passé.
Et ce jour là, Ailvin, bouillant de rage, était entré dans les écuries, et en sortant, il galopa vers l'est, seul, vers la bourgogne, sur un cheval à la robe blanche, qu'il nomma Épine, car une épine avait besoin de sa douleur...

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