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[RP] Le pied-à-terre des Reudi

Hansreudi
Cela faisait des mois qu'elle le taraudait, pour ne pas dire qu'elle le soulait avec son envie d'acheter un appartement à la capitale. En ce matin du 1er novembre il avait cédé. C'était chose faite. A la taverne de la Semper Fi, le sourire heureux d'un homme qui souhaitait faire plaisir à sa femme, et surtout soulagé de ne plus entendre parler de cet appartement. Parce que plus les jours avançaient plus les "je veux" et "j'exige" de sa femme se faisaient plus insistants et avaient eu raison de sa détermination à refuser. Surtout que Tours c'était pas sa tasse de thé non plus. Mais bon, soit.

La lourde clé de cette résidence passa de la main du Balafré à celle de sa Belle. Il lut avec bonheur la joie dans ses yeux. Même si l'affaire lui avait couté un bras et un rein et demi, qu'est ce qu'il aurait pas fait pour elle. Il pissera moins avec un demi-rein, voilà tout. Il se demandait s'il elle ne jouait pas un peu de ça d'ailleurs. Si elle savait le faire craquer. Oui, elle savait. Il avait quand même tenu bon. Mais comme les Ponantais qui croyaient avoir en Touraine la victoire en poche, le Balafré dû se rendre à l'évidence. Inutile de lutter, il fallait déposer les armes.


Vous viendrez m'aider pour la décoration.

Avait-elle lancé. Ahhh ben là elle n'allait pas être déçue. La décoration c'est sa spécialité. Il avait déjà tout en tête pour en faire un bel appartement de...gars. Il voyait déjà au dessus de la cheminée une belle tête de sanglier, du plus bel effet quand ils auront des invités. Quelques armes en tout genre accrochées ça et là au mur. Des peaux d'animaux au sol dans leur chambre pour....pour....pour pas avoir froid. Enfin, lui voyait une autre utilisation de la peau d'ours, mais ça il n'allait pas lui dire c'était pour les parties de jambes en l'air. Une pièce rien que pour lui avec un grand comptoir, un truc classe, pas un comptoir fait avec des planches de récupération. Et des tonneaux de bière de toutes les régions du Royaume, et des vins des plus grandes vignes. Un jeu de papegault, une arène pour les combats de coq....enfin, le truc de fou là. Il se voyait déjà avec ses potes pleins comme des outres à vin entrain de jouer aux fléchettes contre le mur et pisser par la fenêtre dans la rue à celui qui s'approcherait le plus possible de la rigole d'évacuation des eaux, sans toucher les passants. Il pouvait avoir beaucoup de panache lui dans ce genre de soirée, ou journée.

Alors là elle allait pas être déçue par la déco', c'était certain. Peut-être même qu'il voyait quelques uniformes de soldats des Ost Ponantaises cloués au murs. Les uniformes, hein, pas les Ponantais. Une salle du souvenirs tiens, un mémorial.


Pas d'souci chérie, j'm'occupe de toute la décoration, j'ai plein d'idées en tête, pouahhhhh, la grande classe. J'vais vous mitoner ça aux petits oignons. ahh bordel, la cuisine...euhhh, ouep, j'sais on qu'on va foutre la cuisine.

Il se frottait déjà les mains, parce que lui avait vu la résidence, et avait déjà toutes la disposition des pièces en tête.

On y va?? hein!!! Vous voulez peut-être le voir? Héhéhéhé

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Tayabrina.reudi
La Reudi ce matin là ne s’y attendait pas. Mais alors là pas du tout ! Enfin son époux avait entendu ses prières et venait de lui remettre les clefs d’un appartement à Tours, la belle capitale Tourangelle. Elle avait maintes fois demandé à son tendre ange de lui offrir un pied-à-terre à Tours, c’était tout le temps ‘ Non, que feriez vous d’un appartement, vous qui ne quittez Loches que pour vos voyages commerciaux’. Mais depuis la situation avait changé. Elle était dans la capitale depuis trop longtemps et même que dans trois mois elle allait mettre au monde son enfant. Rien de mieux que d’avoir un endroit décent afin d’accoucher si jamais cette guerre durerait trois mois.

Les billes vertes rivées sur le visage de son époux, surprise agréablement, elle n’allait pas se faire prier pour visiter les lieux de cette nouvelle demeure. Et dans sa tête de maîtresse des lieux elle pensait déjà à l’intérieur et à la décoration à venir. Avait-il pris le temps de choisir un très volumineux pour accueillir la chambre de leur fils ? Altieros était très gaillard et dès sa guérison il allait certainement revenir sous forte escorte pour être près de ses parents.


- Vous viendrez m'aider pour la décoration.

C’est à pied qu’ils partirent vers le lieu de curiosité, alors qu’une odeur pestilentielle se levée dans la capitale, la Châtaigne retient sa respiration garde la bouche fermée. Tours était en proie de la misère, de la famine et des cadavres commençaient à s’empiler dans un coin. Elle trouvait dommage que beaucoup ne venait pas pour lui demander des vivres pour tenir, car, elle en avait une bonne réserve la châtaigne.

-On va avoir un endroit sécurisé où garder nos stères et denrées comestibles mon ange ! Souhaitons qu’on arrive à nourrir beaucoup des gens. Même si beaucoup viennent je crains que quelques uns aient peur de venir nous voir.

Elle s’arrêta de parler, quand enfin la lourde porte de l’appartement s’ouvrit devant ses yeux. Elle eu une expression de surprise, puis fronça les sourcils.

-Mais ! Et le mobilier mon époux ?

Elle pivota lentement vers son époux moue boudeuse.

-On va bien avoir un petit coin cuisine ? Hmm ?

Puis de nouveau elle se reprend à sourire, trop heureuse décidément pour faire la tête avec les petits soucis d’emménagement. Ils feront peu à peu.

-Ici on mettra mon bureau pour mes enquêtes ! Je pourrais travailler sur mes procédures à lancer ! Faut avouer que je n’ai pas beaucoup travailler depuis que je suis nommée procureur, procès Alleaume et un de mon homologue d’une contrée extérieure ! Enfin un endroit calme où réviser. Merci mon tendre de ce cadeau inattendu. Il arrive bientôt le bureau? Et Grim est prévenu, lui aussi aura sa place ici ?

Elle continua longtemps à parler tout en marchant le long de la nouvelle demeure, elle s’imaginait déjà là à travailler, jouant avec ses enfants, mangeant les petits plats succulent de Grim avec son époux autour d’une table. Et hmmm à profiter des bras de son époux en toute intimité. Dès que cette guerre sera finie, elle se jura qu’elle garnirait son appartement somptueusement. Sa plus grosse fortune étant à Loches bien à l’abri. Elle fera venir que ses réserves qui était dans la tente ici pour le moment.

-Il est temps de ravitailler notre appartement en vivre mon cher …

Elle se rua dans ses bras, les yeux fermés remerciant le ciel d’avoir un mari si attentionné et si aimant. Avec Hans, elle ne manquait de rien, décidément il lui offrait des cadeaux de plus en plus chers!

-Commençons tout de suite par la cuisine, nous n’avons pas beaucoup des temps avant de retourner sur le champs de bataille….et trouver des charpentiers sera tâche difficile. Je vais faire venir Grim pour nous aider, vous êtes d’accord ?
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Hansreudi
ils venaient d'arriver devant leur nouveau chez eux ponctuel. Le Balafré était aux anges de faire ainsi plaisir à sa douce. Rien ne pouvait le rendre plus heureux que de la voir épanouie et souriante. depuis quelques temps, entre les affaires professionnelles et personnelles ils n'avaient eu l'un comme l'autre que très peu de raison de se réjouir. Mais là c'était à eu, c'était leur instant, leur moment de bonheur. Même si la pointe de déception de la première vue de l'appartement exprimé par sa belle lorsqu'elle passa la porte d'entrée s'estompa doucement, il allait tout faire pour rendre leur vie Turone le plus agréable possible.

Il sentait toutefois que ça partait mal quant à la décoration et l'aménagement de leur appartement. Lui qui ne voyait ici qu'un endroit pour faire la bamboula avec leurs amis, s'apercevait bien que sa Belle avait besoin d'autre chose. De calme et d'apaisement et il allait lui apporter tout ça. Certes il y mettrait sa petite touche masculine dans cet appartement, au minimum un bout de comptoir dans un coin, fallait un petit coin pour se détendre tout de même.

Bordel, la cuisine et ahhhh son bureau, la bourreau de travail avait encore pris possession de ce divin corps. Non, ça il n'y avait pas pensé au bureau, il avait pensé à plein de truc mais ni au bureau, ni à la cuisine. A croire que pour lui ils ne boufferaient pas et pour travailler....enfin bref, il trouvait qu'elle en faisait déjà beaucoup trop dans son état. Inutile d'essayer de canaliser ses ardeurs boulimiques de boulot, il avait déjà tenté et s'y était cassé les dents. Et par les bourses du sang nom, la chambre de leur fils. ca aussi c'était passé à l'as. le pauvre gamin n'allait pas dormir sur des tonneaux de bière. Déjà que malgré eux ils en avaient fait un combattant, ils n'allaient en faire un alcoolique en prime. Oui, leur fils aurait sa chambre, elle aura son bureau et une cuisine pour Grim. Lui ben.....il restait plus de place du coup puisqu'il fallait penser à la progéniture en route. Il irait se taper quelques bières en taverne pas le choix. Il regarda son ventre, puis le couloir, puis son ventre, puis le couloir.....il aurait peut-être du faire agrandir les ouvertures, pas certain certain que le bidou passe dans les virages un peu serrés. Surtout que des fois elle déboule en courant quand elle a oublié un dossier ou un document qui urge'. Faudra manœuvrer et qu'elle apprenne à ralentir un peu le pas. Penser à mettre des affichettes: "Virage droite à 45° dans quatre pieds", ouai, faudra penser à ça.


Euhhh, la cuisine vous dites?? ahhh effectivement j'y avais pas pensé, j'pensais qu'on viv'rait d'amour et d'eau fraiche moi. Aah ah ah ah ah. Euhhh, c'est non alors?

Mais ouiiiiii, vous l'aurez vot' cuisine, c'est Grim qui s'occupe de tout ça. Comme c'est pour lui, c'est bien qu'il choisisse. Par contre vot' bureau, ça j'y avait pas pensé. Ben écoutez, on va attendre Grim et on ira en commander un si vous l'souhaitez.


Il était heureux, cet instant était magique pour lui. Sans tomber dans le patos, c'était loin d'être son genre, mais quand même. Que d'épreuves, que de bâtons dans les roues qu'on a pu leur foutre avant d'en arriver enfin à cet instant de pur plaisir. Il savourait ce moment. regardant son épouse faire ses plan sur la comète, montrer ici son lieu de travail, ici la chambre des enfants, là la cuisine de Grim et un peu...beaucoup à l'écart de la leur, sa chambre à lui. Il souriait de la voir faire de grands gestes mimant l'agencement des différentes pièces. Ohhh certes il n'était pas immense, mais c'était à eux. Un chez eux d'appoint à la capitale, c'est tout de même la grande classe. De quoi bomber le torse et marcher la tête haute dans les rues. De toutes manières avec ou sans appartement, ils avaient de quoi marcher la tête haute, et il était fier de sa femme. Fier et fou d'elle, fou comme jamais il ne l'avait été et peut-être comme jamais personne ne l'avait été pour elle.

Allez, il fallait que Grim s'occupe des vivres, que le Balafré aille commander le bureau et la chambre du petit guerrier des Reudi, en évitant d'y mettre des trucs trop fragile parce que le gamin avec sa petite épée en bois envoyé de grands moulinés dans les airs en criant "Vais tuyé les Tretons".

Ahh il fallait également attendre So. qui s'était gentiment proposé de venir les aider.


Vous allez voir, Grim va vous dégoter une de ces cuisines. Enfin, j'espère qu'il a pas pris un truc qui coute l'autre bras non plus. C'est qu'il commence à avoir des gouts de luxe depuis qu'il est à votre service. Et on attend So. aussi, elle s'est proposée de venir nous aider. Remarquez on sera pas trop de trois paires de bras, parce que vous j'veux pas vous voir soulever un truc plus lourd qu'un livre de conte pour enfant sinon ça va chier. Ce cède mais là j'vais pas céder. Allez zou, filez réfléchir à vot' intérieur, moi j'vais réceptionner nos amis.
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Grimoald
Grim' avait le sourire jusqu'au oreilles ce matin-là. Ce matin-là encore, il avait comme qui dirait "la grosse boulasse". La veille, il avait rencontrer une charmante jeune femme répondant au doux nom de Rebel... Et les bonnes rencontrés, en ces temps si durs, ça se fête !

_" Chevaliiieeeer, de la la tableuuuh rondeeuuuh... "

Oui, effectivement, le nabot chantait toujours lorsqu'il était content. Et ce matin-là, il était ravi. Ravi pour sa patronne qui avait enfin réussi à avoir son appartement. Ravi aussi de faire zèle en venant frapper, avant même qu'il n'ait été appelé, à la porte de l'appartement à l'aube afin de leur apporter un peu d'aide. Le nain n'était pas très costaud, mais porter les vivres ne lui faisait pas peur !
Aussi, c'était la mine réjouie qu'il se pointa à l'aube devant l'appartement des Reudi. La Châtaigne et la Balafré devait être à l'intérieur car l'on pouvait entendre des bruits de discussion derrière la porte si, bien entendu, comme le nabot à ce moment-là vous colliez votre oreille à la porte...
Il se recula un peu, et gueula, afin qu'on l'entende de l'intérieur.


_"Pssssstt.... C'est Griiim' !
Z'auriez peut-être besoin d'aide non ?"


Le nain faillit ajouter "pourriez-vous m'ouvrir, j'me gèle le cul !" mais le fit point. Toutefois, il est vrai qu'il faisait très froid dehors, et la nabot, avec son semblant de chemise toute tachetée du sang du pauvre type de la veille, grelottait en attendant que Hans ou Taya vienne lui ouvrir.
Le nabot, curieux, comptait bien visiter ce fameux appartement !
Isaura
[Un peu plus loin, à Vendôme]

Les nouvelles cours vite, et la petite Isa, enfin pas si petite que ça heing, elle donne l'impréssion d'être môme de 5 ans quant la demoiselle se meté à parlé.

On disait donc que les nouvelles allaient viteuuuu dans ce duché. Si elle savait que la teigne tenait toujours les reynes de son armée basée sur Tours. Elle savait itou que celle-ci venait de prendre possesion d'un nouvel appart dans la ville Turonne.

Boum Bamm Tieros !! Tieros ! Viens y mangy ty maïs, fyyy pô ty fine bouche ! Y 'en y qui crevent dy faim, Tierooosss non.

La vendomoise posa sa plume. Puisque elle essayait de finir la missive pour la maman de ce diable. vaine, vaine je vous dis, Le bambin s'en allait gaillard avec une bête entre le pouce et l'index qu'il tenait avec précaution

Tieroosss, lachy cy reignéééé my enfin !

Vive la conversation, la môme Reudi n'allait certainement pas évoluer en matière de langage avec la petite folle qui ne savait pas parlé. Vivement que celui reparte avec ces parents. Que diable, il donnait trop des boulots à la ptite nourrice improvisée.

Tierossssss ! Cesse dy gigoter !

Et de prendre l'enfant sur ses genoux et de commencer à écrire.


Citation:
Ma chère maitresse,

....


D'y que jy fini écrire, jy tu dypose dans my champs maïs pour jouer, ty aura plein dy bêbêtes dydans, my laisse my finir sale môme !
_________________
Coeur tichaut à laisser
So.
La voila, So, L'ancienne Selodie. Revenue après une longue durée passée au couvent.. Tombée malade lors des préparations de la fête du concours de pioche. Héhé oui elle devait tout préparer, sûrement sa maladie à du tout foutre en l'aire Mais bon Taya et Hans lui pardonneront ce n'était point de sa faute. Bref elle était dégoutée de pas y assister, surement Loches avait gagnait le concours et pas Chinon ! C'est la dernière chose qu'elle pouvait retenir.. Mise à part avoir lâcher Ludwig ... Et son ambassade ? Bin foutue en l'aire aussi !

Bref, après être ressortie du couvent elle redécouvrit Tours, qu'elle n'avait visité qu'un seule fois auparavant. Elle revit quelques vieilles connaissances, quelques têtes et surtout Hans, il ne se souvenait plus de qui était So. Peut-être que sa mémoire reviendra un de ses quatre ...
Peu importe, après avoir parlé avec lui, elle avait l’autorisation de passer et de les aider pour la déco, parfait sa non ? C’était fait pour elle la déco ! Elle allait revoir Taya, ah oui y avait Grim qui devait y aller !
Elle s’imaginait déjà le petit coin .. Celui dont avait parlé Hans. Le coin détente ! Comme il le voulait, d’ailleurs c’était une très bonne idée. Elle allait pouvoir les aider a choisir comment faire leur chambre .. Rien qu’à eux ! il fallait que ce soit dans une ambiance romantique, calme et tout le tralalaa qui leur fera penser à chacun de l’autre ! Et comme Taya allait donner vie à un petit bout de choux, il fallait absolument qu’il ait son coin à lui, il pourra grandir dedans tout près de ses parent .. Sa chambre sera justement collée à celle de ses parents. Bref ce n’était que son imagination, et évidemment c’est seulement Taya et Hans qui choisiront la façon d’arranger tout ça .. !

Bref c’est sur ce , qu’elle alla faire un petit tour en ville, passa par le marcher leur acheter un bouquet de fleur avant de se diriger vers la nouvelle maison ! Le couple devait être content et excité à l’idée de tout faire comme il le voudrait .. !

Elle arriva devant la maison des Reudi, s’arrêta un instant pour la regarder. Elle fit un tour entier sur la propriété et s’en va toquer à la porte en se disant que la maison devait surement être plus accueillante de l’intérieur !



Héééé Hans c'est Selo, je suis v'nue vous aidez .. Comme je vous l'avais promis !
Altieros.reudi
[Vendôme, une journée comme une autre à "La Vendomoise enchantée"]

Encore traumatisé par les exactions des armées Ponantaises dont le gamin avait été la victime, et surtout de voir mourir sous ses yeux sa nourrice l'enfant Reudi se vengeait sur les araignées, leur donnant un nom à chacune de celles qui recevait sur le corps un coup de son bâton fétiche, spécialement utilisé pour les occire.

Dans la taverne d'Isaura à Vendôme il y avait de quoi faire. La jeune femme était devenue malgré elle, sa nouvelle nounou en titre. Bien que le fils des Reudi n'était pas très chaud pour se laisser porter, embrasser, nourrir par elle, il avait fini par se prendre d'affection pour la Vendômoise un peu follette, au langage parfois pas toujours très clair. Mais avec ses mots à elle, et ceux d'un enfant de trois ans, ils arrivaient à se comprendre. le prédateur était à l'œuvre, tapi dans un coin de la taverne, sa petite épée de bois, faite par son père et qui lui avait donnée avant de partir de Tours, il zieutait l'arachnide inconsciente qui passerait un peu trop près de lui.

Une belle, velu, charnu et au regard multi-facettes un peu agressif, tenta une percée. C'était sans compter sur la détermination du môme, qui laissa s'abattre sa petite épée sur l'arthropode dont la bien courte existence se termina dans un "splash" Saisissant délicatement l'insecte entre ses petits doigts par une des pattes, il s'approchant victorieux vers sa nourrice, fier et le torse bombé.


Houraaaaaa, z'a tuyé l'agnégnée "Nébuneuce". Zaza, z'en a eu une, c'est "Nebuneuce", du Potant. Elle est rosse, elle bouze enco' sa patte, elle est cro moce.

Les jours s'écoulaient ainsi, avec le traumatisme encore présent d'un enfant sauvagement malmené par les armée Ponantaise. En attendant de pouvoir sauter enfin dans les bras de sa maman.......
Tayabrina.reudi
_"Pssssstt.... C'est Griiim' !
Z'auriez peut-être besoin d'aide non ?"

La châtaigne dressa ses oreilles. Oui elle avait l’ouie fine, il lui semblait qu’on grattait à la porte. Elle balança son regard vers la fenêtre qu’elle venait d’ouvrir pour faire entrer le soleil. Ce n’est déjà pas le moment de repartir au camps, la nuit était encore loin d’ailleurs.

Déjà de la visite, elle se demanda du coup si son époux n’avait pas convié toute la population Tourangelle pour venir festoyer avec eux cette acquisition somptueuse. Le connaissant il le pourrait bien. Jovial et sociable comme il l’est. Taya avait beaucoup hérité de lui en l’épousant, elle la demie solitaire se voyant entourée des bonnes gens très souvent. Ce n’était pour se plaindre, c’était plus ou moins une bonne chose.

-Rhaa, moi qui voulais déjà me mettre à travailler dans le petit coin là.

Un regard méfiant à son époux qui venait de lui citer ses envies à lui quant à la disposition de l’appartement, elle avait grogné doucement sans pour autant créer une scène d’hystérie, elle était décidemment trop lasse pour se bagarrer avec son époux pour ça ou ci. Même si Taya était un personnage haut en couleur, des fois elle était très calme. Si, si !

-Je vais ouvrir, si seulement Grim était là…je n’aurai pas a m’acquitter cette tache !

La porte s’ouvrit sans grincement sur leur petit bonhomme de nain. Sourire qui prit naissance sur ses lèvres, elle s’écarta de la porte pour laisser entrer le petit homme.

-Et bien Grim, mon fillot ! Il nous suffit de penser à toi et te voilà !

Elle laissa entrer le petit blond frisé, referma doucement la porte et rejoignit et son nain et son tendre. Ce que ressentait Taya était difficile à décrire, de la joie immense, une calme intérieur étonnant. Peut-être est-ce l'effet de son cadeau reçu et l’esprit en folle imagination afin d’enjoliver le nouvel appart, tâche que sera certainement difficile. Ils étaient en pleine guerre…

-Grim, comment trouves-tu cette demeure ? Et nous avons aussi une surprise pour toi….

Et la porte qui frappe de nouveau.

-Attends, je laisse Hans t’annoncer la surprise, je vais m’en inquiéter qui est derrière notre porte. Vous attendez de la visite mon tendre ? J’ai bien peur que nous aurons du mal a bien accueillir les gens…les tonneaux ne sont pas remonter ni rien d’ailleurs.

Une agréable surprise attendait la Reudi à la porte, elle souriait de plus en plus. Comme quoi il lui fallait de très peu pour être heureuse. Selodie... pendant un instant elle reste bouche-bée, ne sachant pas comment réagir devant l’apparition de la jeune femme, elle qui la croyait perdue dans un contrée lointaine. Il fallait qu’elle réagisse vite, afin que Selodie puisse être accueillie normalement, sans couteau à la main ou attaque surprise de sa part sur la jeune femme, elle se contenta de la faire entrer laissant cette fois ci la porte entre ouverte. C'était donc elle, le So qu'avait parler son époux un peu plus tôt, elle ne l'aurait jamais deviné si celle-ci n'était pas devant ses yeux à ce moment là.

-Je ne m’attendais pas à vous voir ici. Selodie, vous étiez où tout ces temps, quelque chose a changé en vous. La bienvenue chez nous. Même si nous n’avons pas encore des chaises ni rien d’autre ici qu'un appartement vide. Je pense que mon époux a déjà ses idées, les hommes vous savez, tête des victimes de guerres, chope qui traînent, prise de guerre tout est bon pour la décoration pour eux..

Et la voilà qui se remettait à parler et à parler en marchant doucement derrière Selodie pendant que celle-ci découvrait la demeure des Reudi.

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Grimoald
La porte s'ouvrit et le nain découvrit sa maitresse et marraine. Un sourire illumina alors son visage. Le nain était heureux pour elle et surtout, heureux de pouvoir se rendre utile.
Il entra et regarda tout autour de lui, ébahit. Depuis qu'il avait quitté sa famille, il n'avait connu que des granges, des vieux tripot, des caves et des tavernes très bien rangées. Il n'avait plus remit les pieds dans un appartement en ville depuis son enfance. Ces appartements lui évoquait de nombreux souvenirs : les repas dominicales chez l'oncle Fernand, les confitures de la tante Cunégonde, les tasses de tisanes et les biscuit qui s'accumulent dans les salons où les femmes discutaient tricot et les hommes parlaient affaires. C'est toute cette ancienne vie que lui rappelait cet appartement en ville.
Il observait donc tous les recoins de la pièce, pensif, lorsqu'il fut interrompu par sa Marraine :
"-Grim, comment trouves-tu cette demeure ?"

A vrai dire, les pièces étaient encore vides, les murs sans aucune tapisserie brodée d'or et aucun bibelot venu d'on ne sait qu'elle contrée lointaine rapporté par le grand-père ne trônait sur la cheminée... Le nain était comme absent, s'attendant à voir surgir les oncles et tantes des murs.
Le nain ne savait quoi répondre, mais il répondit tout de même :

_"Eh bien, Madame, c'est un très bel appartement que vous avez là !
Une fois décorés, il sera parfait ! J'en suis sûr !"


Puis lorsqu'elle ajouta qu'il y avait une surprise pour lui, le nain sourit jusqu'au oreilles. Il adorait les surprises !
Il se tourna alors vers Hans, tout sourire :


_"Qu'est-ce que c'est m'sieur Hans ???"

La Châtaigne avait déja disparue, la porte venait de sonner...
Il regardait Hans, impatient de savoir ce qu'était cette fameuse surprise...
So.
C'est vrai sa faisait un sacré bout de temps quand même qu'elle n'avait vu ni Hans ni Taya, c'est surement pour ça .. Comment allait réagir la dame de la maison si elle ne la reconnaissait pas .. Elle avait changé certes, mais on pouvait la reconnaitre un peu quand même ..
Elle entendait des voix derrière la porte , trois voix différentes elle se dit que surement Grim était là avec les Reudi.
Elle était impatiente de voir le dedans de la maison .. Vu sa taille de l'extérieur, elle pensait que y aurait déjà tout .. les meubles et tout le reste !
Mais quel fût la surprise au moment ou Taya lui ouvrit la porte, la maison n'était comme elle l'imaginait .. Elle se dit qu'il y aurait du travail a fin que ce dedans soit plus accueillant et plus beau. Mais c'était parfait, Ce sera une vraie belle maison à la fin !
Mais surtout elle se retrouvait face à Taya, son ventre avait beaucoup grossit depuis la dernière fois ! Elle ne savait comment se présenter, heureusement que cette dernière l'a reconnue après l'avoir bien regarder.



-Je ne m’attendais pas à vous voir ici. Selodie, vous étiez où tout ces temps, quelque chose a changé en vous. La bienvenue chez nous. Même si nous n’avons pas encore des chaises ni rien d’autre ici qu'un appartement vide. Je pense que mon époux a déjà ses idées, les hommes vous savez, tête des victimes de guerres, chope qui traînent, prise de guerre tout est bon pour la décoration pour eux..

En effet, elle avait changé ! eh oui elle n'allait pas rester la même pendant un an .. Surtout après avoir passé tout ce temps au couvent !
-Bonjour Taya, vous allez bien ? j'me doute bien que vous ne vous êtes pas imaginée me revoire ici, à la porte de votre maison... Vous aussi vous avez beaucoup changé, avec le petiot que vous portez dans vos entrailles ..
Puis elles s'avancèrent à l'intérieur de la maison ..
-C'est vrai que c'est vide, mais ça ne le sera plus pour longtemps n'est-ce pas ? Enfin c'est très large ici ! Sa donne de l'imagination !
Grim était déjà arriver avant elle, elle le salua, ainsi que Hans.
Bonjour, et Re-Bonjour Hans, je n'savais pas que la maison à décorer serait si grande..
Puis se retourna vers Taya qui semblait joyeuse.
-Y a vraiment de quoi être heureuse, je le suis pour vous !
La jeune femme s'en alla vers les ecaliers qui menaient au premier étage .. Passants son doigt sur une marche, laissant une trace sur la poussière.
--Eulalie


La Veuve Dondaine avait mis la clef sous la porte!
Elle avait sûrement pas donné les clefs du logis à c'te vieille toupie de la veuve couder!
Cte garce qu'était la bonne du Curé de Chinon.
Garce! et encore! Le mot était faible!
Elle gardait secrète la recette de la tarte à la rhubarbe!
Ça, la Eulalie , elle l'avait en travers!

La Veuve,donc, de bon matin, avait suivi une troupe de soldats, pas tourangeaux ceux là!
Ça s'entendait, y causaient pas patois!


Bref!... Elle avait mis sa belle bonnette blanche, celle du dimanche, blanchie à la cendre sous la lune nouvelle, attelé Cadichon, empaqueté quelques effets personnels et zou! direction Tours.

Fréquentant la Chandelle Merlot, berrichonne de son état et vieille amie , il lui avait suffit d'imiter le patois berricon pour traverser la ligne ennemie sans difficulté.

Un petit panier garni était fin prêt pour soudoyer le douanier en faction, qui ,pour gâter le légendaire avarice de la Veuve, était absent lors de son arrivée.A la bonne heure!


On y rentre comme dans un moulin! Ben mes Aïeux! C'est t'y pô potib!

Et c'est au pas tranquille de l'âne qu'elle traversa la capitale.

Huuh! Ben la ville , c'était quèqu'chose!

Fallait pas longer les murs! Au risque de se prendre un seau de pisse sur le coin du nez!
Et les mendiants! Mon Diieuu! Y en avait!
Y feraient mieux d'se faire enrôler ces pouilleux! Au moins y pourraient bèqueter!


Même que ses deux mains suffisaient pas à les compter!
Qu'est c'est c'te ville de traîne misère? pensa t-elle.

Et d'hocher d' la bonnette au rythme du pas du bourricot.
L' Cadichon, il était dressé, c'te brave bestiole!
Tant qu'il était sur le chemin, il marchait, une fois en ville c'tait une autre affaire!
Une taverne, un arrêt!

Par les couillons du pape! J'm'en doutais ben qu'le Père Leleu y s' arrêtait dans ces lieux de perdition! Nom de D... Diantre! J'vas lui en causer d' son âne à c'te bougre de pochtron!

La Dondaine fulminait! Pestait! râlait!

Elle était plutôt casanière la vieille, et entreprendre quelques lieues, c'était déjà toute une expédition!
Mais bon! La rumeur allait tellement bon train , que la Veuve ne supportait d'imaginer son amie Othilie dans le besoin et c'est la charriote emplie de petit salé et de légumes du potager qu'elle interrogea chaque tavernier pour connaître l'adresse du logis de la jeune femme.

Ben elle la trouva! Sous une tente au campement de la Semper fi.

Ah, ben wi! Mais là ,non! ces rhumatismes supporteraient pas le lit de camp et l'humidité!
Othilie avait ouvert des yeux ronds comme des culs de bouteille quand elle vit la Vioque pénétrer sous la guitoune.
Elles avaient partagé quelques victuailles et liché quelques gorgeons de bon vieux vin de Chinon en échangeant quelques nouvelles .

Bien embarrassée, qu'elle était la Othilie!
Elle pouvait pas loger la Eulalie, délicate des lombaires et tellement exigeante quant à la table et au logis.

La jeune femme lui conseilla d'aller au domicile des Reudi, nouvellement installés en la capitale.
Elle pourrait y proposer ses services pendant un temps, en échange d'un gite et d'un couvert.

Eulalie grimpa les escaliers en soufflant comme une forge.

Remonta sa poitrine d'un geste sûr et frappa à la porte.

Toc, toc, toc.......
Hansreudi
Une des faculté de la famille Reudi et de leur entourage c'était bien de ne jamais se laisser abattre. Pourtant il y avait eu matière à baisser les bras depuis quelques temps. Entre le siège de Tours par les armées Ponantaises, leur fils blessés par ses mêmes soudards, et autres saloperies du même genre, il avaient tenu bon. Quoiqu'il arrivait, ils menaient leur barque comme ils l'entendaient, envers et contre tout. Ils se projetaient même vers l'avenir. Alors que la principale préoccupation du peuple était de tenter de survivre, tout comme eux d'ailleurs, ils venaient de faire l'acquisition d'un appartement à Tours. Comme pour se sentir exister, comme pour défier le Très-Haut qui avait déjà peut-être rédigé le dernier chapitre de leur vie. Oui, simplement pour encore se montrer vivants.

A peine la visite avec sa tendre effectuée à vitesse grand V, que déjà ça toquait à la porte. Il faut avouer que visiter un appartement vide de tout mobilier, il n'y avait pas de quoi s'éterniser ni s'extasier devant des pièces et des murs vides. Heureusement qu'il avait pris les devant. les menuisiers, tisserands, grillous pour les vases et autres bibelots, louveurs pour donner un coup de fraicheur au murs, maseliers pour les victuailles, cubertiers et brideuses pour les literies. Enfin, il y en avait au bas mot pour une dizaines d'artisans et autant de charrettes remplis du nécessaire pour meubler leur acquisition. ce devait être eux qui venaient d'arriver lorsqu'il entendit le frappe-porte qu'est la lourde main de bronze retentir.

Le Balafré courut ouvrir sur leur Grim qui déjà venait proposer ses services et son aide.


Et nous avons aussi une surprise pour toi….Attends, je laisse Hans t’annoncer la surprise

Avait eu juste le temps de lancer son épouse que déjà ça frappait de nouveau à la porte. décidément, ils venaient à peine de foutre les pieds dans leur nouveau bien immobilier que c'était le défilé. ce n'était pas pour leur déplaire d'ailleurs. Il avait reconnu la voix de Sélodie. Comme il ne l'avait pas reconnue en taverne lorsqu'il l'avait revue après tant de temps, il se devait de reconnaitre sa voix à présent. La jeune avait changé certes, mais le Balafré n'avait pas eu les yeux en face des trous à ce moment là. encore une amie. Leurs proches se comptaient sur les doigts des deux mains, mais ils les savaient fidèles et sincères. peu importe la quantité, en matière d'amis ils avaient eux la qualité. Il laissa son épouse l'accueillir pendant qu'il fit faire un rapide tour du proprio' au nain.

Alors là t'vois c'est la salle pour recevoir. C'est grand hein !!!, on va être à l'aise.
Là c'est not' chambre, oui, j'ai choisi la plus grande, Taya aime bien que je lui cours après le soir à p....ouai, enfin, ça t'regarde pas ça.
Là c'est la chambres pour les mômes, ici l'bureau d'madame, j'ai peut-être y faire mettre un plumard, des fois qu'elle veuille accoucher en bossant, t'la connais, toujours la tête plonger dans ses dossiers. Entre deux poussées elle est bien capable d'nous pondre aussi quelques réquisitoires.
Alors là, le coeur de la maison, la cuisine. Enfin, c'est ton antre quoi, tu t'y démerderas. juste à côté y'a l'garde bouffe; et alors la pièce derrière la cuisine, bahh c'est à toi, c'est ta chambrine. Bon, c'est pas très spacieux, y'a qu'une petite lucarne pour faire entrer la lumière, mais c'est ton chez toi.


Le Balafré espérait qu'il s'agissait bien de la surprise dont sa Belle voulait parler. Ils n'avaient pas eu le temps de répéter leur truc, espérons que le Reudi n'a pas fait de connerie.

Il se dirigea alors vers la nouvelle venue. Sélodie, So. La vilaine jeune femme les avait laissé mariner dans leur jus avant de leur révéler qui elle était. Elle avait certes changer, mais ils auraient du se rendre compte que c'était elle de part son regard et de sa joie de vivre. il se confondit en excuse de ne pas l'avoir reconnue avant.


Je t'en prie Sélodie, fais comme chez toi, enfin, y'a pas grand chose à faire, on attend l'reste du mobilier, enfin l'reste, le tout quoi. On est heureux de t'accueillir chez nous. Pt'ain, on a même pas un truc à offrir pour boire. Bon remarquez chérie, ils n'ont pas encore bosser, on va pas les alimenter d'suite non plus hein !!!!!!

Il termina sa phrase dans un grand éclat de rire, heureux qu'il était à cette instant. Les tracas et troubles qui agitaient son Duché d'adoption étaient bien loin à cette instant.

Pourtant il s'agissait de regarder par la fenêtre pour s'apercevoir que la misère et la souffrance était à leur porte. ils faisaient tout leur possible pour aider les nécessiteux. La Reudi se démenait comme une diablesse pour trouver à manger aux plus pauvres. Elle ne comptait ni ses heures, ni sa peine pour rendre leur souffrance un peu plus supportable. Mais à croire qu'il s'agissait que d'une goute d'eau dans un océan d'afflictions. Et pourtant cette goute d'eau était importante, nécessaire, capitale pour eux. Ils souffraient eux aussi de la faim. Leur fils leur manquait, leurs terres leur manquaient, Loches leur manquait. Mais en bons Aristotéliciens, ils faisaient leur devoirs de croyants.

Il fut de nouveau sorti de sa torpeur par un nouveau coup frappé à la porte. Il alla ouvrir convaincu cette fois qu'il s'agissait des artisans. la surprise fut de taille. Une vieille qu'il n'avait jamais vue se tenait devant lui, enfin, une vieille, il supposait, tellement le physique était, pour le moins, comment dire....particulier.


Euh!!!!! 'Jour, euh...M'sieurs Dames. enfin, M'dame

sans toutefois être convaincu à 100% du sexe de la visiteuse. visiteuse qui après lui avait expliqué les raisons de sa présence en ces lieux, envoyée par leur amie Othilie, ne pouvait faire autrement que de la laisser entrer avec un regarde d'étonnement laissait à son épouse. après tout, plus ils y a de monde, plus ça ira vite. Puis leur gosse n'était pas ici, la vieille chose, pourra dormir dans la chambre des gamins.

Enfin, ils arrivaient, les artisans. bordel, ils occupaient toute la rue, avec leur charrettes pleines d'outils, de meubles, de tentures, de bibelots. Une charrettes déjà rien que pour le bureau de sa belle.

Il avait mis de côté ses idées d'aménager l'appartement avec des trucs de mâles, et avait fait aux plus sobre.

Les murs rafraichis furent recouverts de tentures et tapisseries belles les unes

que les autres


Leur chambre à coucher installée puis la cuisine de Grim

Sans oublier le plus important de tout, La table puis l'écritoire et enfin un énorme coffre pour que son épouse puisse travailler paisiblement dans son bureau. Qu'elle avait tant souhaité. sans oublier une immense bibliothèque pour y foutre tous ses livres, dont le Balafré ne comprenait déjà pas le titre de certains:

- "Traité de la jurisprudence en Touraine en cas de haute-trahison",
- "Anthologie mondiale de la stratégie militaire vue par Agésilas II",
- "Recueil des types de mise à mort par le bourreau Humfré Peur Ce Conla",
- "Techniques d'orpaillage par Jean Frémy, doreur ",
- "Guide des médicastres, apothicaires et autres charlatans par Péni Céline",
- "L'amour à cheval, ou la vie rêvée d'Hélène de Troie"

A tiens, un roman à l'eau de rose. Enfin, une multitude de récits, histoires et traités en tout genre. Faut vraiment qu'un jour l'époux se mette à la lecture, sinon il n'allait même plus la comprendre quand elle parlerait.

Il s'agissait à présent de ranger tout ça et les bras qui s'étaient proposés n'allaient pas être de trop.

Il frappa dans ses mains.


Allez, allez, z'êtes pas là pour lambiner, au boulot . Ah ah ah ah ah; et après on bouffe, on boit, on chante........

temps qu'ils pouvaient encore le faire, avant que tout ceci ne soit plus que ruines fumantes. Il regrettait toutefois de ne pas avoir réussit à récupérer les tête de Nébuleuse et de Ouf pour en faire des serre livre. c'est dommage, ça aurait été jolie sur la bibliothèque.....

_________________
Grimoald
Le nabot suivit Hans à travers l'appartement pour le tour du propriétaire. Les artisans n'étaient pas encore arrivés, l'appartement était donc encore vide. Mais l'on pouvait déjà avoir une petite idée de ce à quoi l'appartement devrait ressembler, et surtout, du travail à faire pour aménager cet espace. Au fur et à mesure qu'ils avançaient, le nain en suait rien qu'à y penser.
D'abord la chambre du couple. Le nain osait à peine imaginer ce qu'ils pourrait bien faire en ce lieu... Puis vint la chambre des enfants, du bureau où le nain rit des réflexions du Balafré. C'était bien vrai, il imaginait très le véritable bourreau de travail qu'était Taya enfermée pendant des heures dans cette pièce penchée sur ses nombreux dossier. S'en suit, enfin, la découverte de son petit univers : la cuisine. Elle n'était point encore installée mais Grim' imaginait déjà tous les bons petits plats qu'il leur préparerait dans l'avenir. Le nain était ravi, pensant que c'était cela la surprise. Mais non, derrière la cuisine, il y avait sa "chambrine". Elle était petite, mais un nain, ça n'a pas besoin de beaucoup d'espace d'autant plus qu'il passait le plus clair de son temps en taverne. Le nabot était aux anges, il partagerait le même toit que le couple. Aussi, il pourrait être toujours aux petits soin avec la Châtaigne, il serait en sécurité aussi, et il dormirait au chaud... Cependant, le nain se grattait la tête. Comment allait-il faire pour passer inaperçu la nuit, lorsqu'il rentrerai complètement secs après une soirée trop arrosé en solitaire ou avec un vieux borgne dans un tripot ? La tâche n'allait point être simple ! Mais au lieu de se résigner à adopter la "tisane attitude", il imaginait déjà comment il retirerait ses chausses pour ne pas faire de bruit et envisageait sérieusement de se se trimbaler sans cesse avec quelques feuilles de sauge dans la poche...


_"Cet appartement est vraiment magnifique, m'sieur Hans ! Et cette cuisine, je suis sûr qu'elle sera parfaite pour que je puisse vous montrer un peu de quoi je suis capable derrière les fourneaux ! Je vous rappel que je suis l' As de as pour faire les tartines et le bouillon !
Et cette chambre... pour moi... Cc.. C'est vraiment très gentil de votre part ! Je serais toujours là quand vous aurez besoin d'un truc !"


Le nain était vraiment ravi lorsque l'on toqua à la porte. Tout sourire, il vit mademoiselle Solédie entrer puis, lorsque Hans eut finit de lui parler, il lui fait un grand sourire...
"B'jour mamz'elle So !"
Puis se fut au tour d'une vieille femme, le nain se recula, effrayé. Il avait terriblement peur des vieilles dames. Celles-ci, dans ses souvenirs, avait soit tendances à lui donner des coup de martinet, soit à lui tirer les joues et criant : "Qu'il est miiignon ce petiit !". Alors non, le nabot n'aimait pas, mais alors pas du tout les veilles dames.
Ce fut enfin au tour des artisans d'arriver. Ceux-ci transportaient tout ce qui ferait, plus tard, le somptueux appartement. Il les regardait installer la cuisine, sa cuisine, les belles tapisserie, et tout le gros mobilier.
Il ne restait plus qu'à ranger... Et ça, ça n'allait pas être de la tarte !
Lorsque Hans frappa dans ses mains et dit :
"Allez, allez, z'êtes pas là pour lambiner, au boulot . Ah ah ah ah ah; et après on bouffe, on boit, on chante........ " , le nain sembla fondre sur lui-même, dans un premier temps, devant la tonne de travail qu'ils avaient à fournir. Puis, il gonfla son torse, releva ses manches et inspira un grand coup avant de crier : "C'est partiiiiiit" et de commencer à ranger en sifflotant...

_"Fichtre ! C'est dingue tout c'qu'elle peut avoir comme bouquins vot' femme ! ... J'range ça où m'sieur Hans ? ... 'Reste encore des trucs là-bas ? ... C'est pour quoi faire c't'armoire ? ..." Bref ! le nabot n'arrêtait pas de parler et de lui demander où se rangeait ci ou ça...
Mais bon, petit à petit, l'appartement commençait à prendre de l'allure...
So.
C'est avec plaisir que la jeune femme se présentait pour aider les Reudis, c'était avant tout ses amis et c'est tout normal.
Heureuse qu'elle était pour eux, elle voulait à tout prix faire plaisir à Taya et Hans et les aider à Ranger tout ce bordel, enfin bordel pour le moment, ce sera une véritable maison magnifique. Tout était bon. Bon pour eux, ils le méritaient avant tout. Rien de mieux que tel, un abris pendant la guerre, ou même pendant le calme. Un endroit ou se reposer, pour travailler comme elle le voudrait cette Taya . Il lui plaisait de faire plaisir et aider ses amis.
D'ailleurs ce vide dans la maison lui rappeler la souvenance de quand sa grand mère lui narrait des histoires autrefois.
Elle suivait Hans des yeux pendant qu'il faisait visiter la maison à Grim et en effet c'était vaste. Chaque pièce était unique.
On pouvait parfois deviner ce que cache ces beaux sourires qu'avaient toujours ces deux là, on voyait bien qu'au fond ils était fatigués, mais aussi on pouvait reconnaitre une lueur de bonheur, ils avaient enfin leurs maison.



-Je t'en prie Sélodie, fais comme chez toi, enfin, y'a pas grand chose à faire, on attend l'reste du mobilier, enfin l'reste, le tout quoi. On est heureux de t'accueillir chez nous. Pt'ain, on a même pas un truc à offrir pour boire. Bon remarquez chérie, ils n'ont pas encore bosser, on va pas les alimenter d'suite non plus hein !!!!!!
Elle sourit légèrement à ce que disait Hans.

-Bien on festoiera à la fin, seulement, quand tout sera en ordre ! je veux bien qu'on bosse mais ou sont les meubles ? à mon avis on peut pas faire grand chose sans ..

Et sans qu'elle n'ait eu le temps de finir ses mots que la porte toqua à nouveau, elle s'imaginait que c'était encore des amis à eux
-Bin .. Je vois que vous avez inviter du monde !

Mais, la surprise fût sans commentaires au moment ou la porte fut ouvert. Qu'est-ce que c'est ? un femme ? une homme ? Difficile à décrire.. Un corps correspondant à une femme, mais une tête.. Rien avoir avec le reste ! C'est alors que Selodie restait sans voix jamais vu un être humain pareil ! Et vu sa tête elle ne venait surement pas pour donner un coup de main. Hans et le reste aussi étaient restés bouche-bée face à ce spectacle.

Elle se pencha alors vers Taya et lui chuchota discrètement :


- Euuh Qui c'est ? Elle est bizzare ! il a un corps de femme ou c'est moi qui déconne ? !

Puis vite elle se redressa et se mit toute droite sans oser dire quelque chose à la .. le .. heu cette personne. Mais elle se décida quand même à lui adresser un bonjour.
-Euuh .. Bonjour M'dame.. Pas très certaine pour le coup.

Et encore sans avoir eut le temps de se présenter, tout ce qu'ils attendait à fin de pouvoir commencer à travailler était là .. tout ! Et sans tarder elle se mit à ranger avec Grim et Hans, sans lacher du regard le machin bizzar dame ou m'sieu ..
Altieros.reudi
[Vendôme nuit du 4 au 5 novembre 1459: Quand le rêve devient cauchemar]

Après sa soupe du soir et le bain qu'Isaura lui avait donné avec le calme et la douceur qui pouvait caractériser la jeune femme, le fils Reudi les poings collés contre les orbites se frottait énergiquement les yeux. La bouche grande ouverte signe d'une fatigue à laquelle il ne pourrait pas résister plus longtemps. Porté pas "Zaza" jusqu'à son lit. Deux - trois tours dans le pieu, les mains accrochées sur le bord à scruter le sol pour rechercher une araignée qu'il pourrait occire avec sa petite épée de bois avant de dormir. Il connaissait la situation dans laquelle ses parents se trouvaient à cet instant à Tours. Sa maman commandante de la Semper Fi, son papa qui devait se faire un sang d'encre à essayer par tous les moyens de la protéger. Et le peuple de Touraine qui souffrait de cette invasion. A trois ans on comprend certaines choses, surtout quand ça va mal et ce qu'on lui cache ne fait qu'accroitre son inquiétude. Alors chercher à tuer une ou deux araignées était pour lui comme participer à sa manière à cette guerre, et à soutenir ses parents. C'est pourquoi il donnait les noms d'ennemis qu'il entendait ça et là aux bestioles qu'il dégommait. Le marchand de sable ne traina pas pour embarquer l'enfant dans les bras de Morphée. Et quand on est petit on rêve de tout. La journée complète se refait dans sa tête, avec quelques bonus..et cette nuit là, c'était même les bonus, le premier prix de la tombola et quelques cadeaux surprises.

Quelle joie de voir ses parents entourés de leurs amis. Le môme galopait dans ce qui sera sa future chambre. Tout n'était que rires, accolades entre eux. Il y avait "Prim" le nain de la famille. Une amie que ses parents appelaient Sélodie, une vieille à faire peur au plus courageux des gamins armée d'une épée en bois d'un pied de long. Une nouvelle maison était toujours un moment magique dans l'esprit d'un enfant. Isaura avait lu une lettre de sa maman qui lui annonçait l'achat du bien. Et en bonne nounou elle avait fait au gamin la lecture du précieux courrier. Réclamé vingt fois par l'enfant, elle lui avait lu vingt fois. Il vivait à travers son rêve, le récit de sa mère dans cette lettre et leur achat immobilier à Tours. Papa qui montre à leurs amis les belles choses qu'ils recevaient. Des meubles, des livres, des tapisseries. La chambre de Tieros à peine livrée que le môme sautait sur son lit à pieds joints, l'arme factice dressée vers le ciel en poussant des cris de guerre contre les Ponantais. Un jeu pour un enfant, une dure réalité pour tout un peuple et en ce lieu, ses parents et leurs amis. Le soir tomba vite, après ripailles faites entre eux, auxquelles l'enfant avait eu le droit exceptionnel d'assister. Ripailles qui donnèrent lieu à de nouveau rire, éclats de voix, chansons, dont ils n'entendaient pas toujours les mots, puisque soit sa maman, soit Sélodie, bouchait les oreilles du môme lorsque son papa et le nain montaient sur la table une chope à la main et s'égosillaient.

Une corne qui retentit dans la nuit. Ses parents et leurs amis, qui se lèvent de table, manquant tout renverser sur leur passage. Ça courait de partout, ça criait. Ce n'était plus de joie, ce n'était plus drôle du tout, on lisait la peur et la rage sur leur visage. Le gamin essayait bien de demander ce qu'il se passait, mais personne ne lui répondit.


Môman, Baba................z'a peur...........................

Dernières recommandations de la mère qui confie son enfant à la garde d'Eulalie. Un baiser de maman et de papa. Ils avaient changé....il se passait quelque chose de grave. L'appartement se vida. froid et silencieux. Il redevint que ce qu'il était. Des murs et des objets qui l'équipaient. Une maison n'est vivante et n'a d'âme que par ses résidents. Là tout était figé dans un calme pesant. Juste le bruit d'une chaise tombée au sol qui finissait de s'immobiliser. Puis vint des bruits, des fracas métalliques au loin. Le gamin serra la main de la vielle, et pourtant elle était vilaine l'ancienne. Mais il n'avait plus que ça pour se raccrocher à ses parents. S'ils l'avaient laissée avec lui, c'est qu'ils devaient lui faire confiance après tout.

Des hurlements, des cris, encore des fracas métalliques qui se rapprochait de plus en plus. Le gamin se boucha les oreilles et ferma les yeux. Mais c'était plus fort que lui, il fallait qu'il voit, il fallait qu'il sache ce que c'était. Enfant on passe sa vie à jouer à la guerre. Adulte on passe sa vie à la faire et à regretter son passé d'enfant.

Sur la pointe des pieds, les mains qui agrippèrent le rebord de la fenêtre, les yeux juste à hauteur pour apercevoir la rue. Les flammes léchaient les murs de certaines maisons. Ses parents, le nain, et un poignée de soldats au milieu de la voie donnant des coups d'épée devant eux. Car devant eux une horde d'autres soldats, qui irrémédiablement poussaient en avant. Il essaya d'hurler, d'appeler sa maman, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Bientôt il n'aura plus de vue sur eux, ses parents et les autres soldats reculaient, tentant vainement de résister. Mais en face, les soudards arrivaient continuellement, déferlant dans la rue, tel un torrent que plus rien ne peut arrêter à présent......Sa mère, sa courageuse de maman, qui hachait devant elle tout ce qui était à porté de son épée. Son père, le nain et le reste de la troupe qui tentait de la protéger et de fracasser quelques têtes. C'est la dernière chose qu'il vu d'eux avant qu'il ne disparaissent à l'angle d'une rue. il avait beau sauter sur place, il ne les voyait plus à présent. Il entendit simplement la voix de sa mère.......

Soldats repliez vous !!!!! Formez les rangs ! On se replie !!

Puis plus rien...........................

En sueur debout dans son lit. Le coeur battant aussi fort que des chevaux au galop, les yeux humides de larmes, il hurla le plus fort possible expulsant jusqu'à la dernière once d'air de ses poumons pour se faire entendre.


Mômannnnnnnnnnnnn.................Mômannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn.

Zazaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.
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