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[RP Ouvert] Le vendeur d'âmes & la Gamine.

Louane.
Sous le soleil de Paris, la file d'esclave marche à pas militaire. La sueur perle sur le front des Âmes, tandis que le marchand hurle, de sa grande gueule puante. Quelques crachas giclent sur la joue d'une pauvre femme, qui baisse aussitôt les yeux vers le sol, les joues rougies par les coups.
La troupe avance. L'air se fait froid, et les pas lourds.


N'as-tu pas froid ainsi, fillette ?

L'homme dévisage Louane. Etait-ce un piège ? Une ruse pour la faire avouer qu'elle est glacée, et la dénoncé ? La trahison est si fréquente, dans ce bas monde, que l'enfant reste méfiante.

Non.

Nez plissé, tête relevée qui bascule, regard dédaigneux. Toi qui m'as emprisonné ici, saches que tu le paieras, un jour ou l'autre.

[ Foire ; La vente ]

Comme avec tout jouet, on finit par se lasser. Le vendeur en a finit avec eux, avec Elles. Bientôt, de nouveaux maîtres les achèterons, et leurs vies misérables seront rythmées par les coups ou les viols de nobles trop riches.
Louane suit, comme elle le fait depuis sa naissance. Elle suit. Elle ne sait rien, elle ne sait pas.


Elles sont belles, elles sont vierges, elles sont fortes ! Venez approchez, mes filles sont à vous, pour si peu !

La charogne vend. Quelques unes déjà tombent, alors que les larmes ont à peine le temps de sécher. On dit adieu à l'habituelle marche rythmée, aux repas froids et à la vie dure, vers l'iconnu, meilleure ou pire.

Mes petites, elles sont belles ! Elles sont fraîches !

La grosse main s'abbat sur le dos de la fillette. Louane, c'est ton heure.
Elle s'avance, titube, observe la foule, appeurée. Elle a huit ans, et aujourd'hui, c'est sa vie qu'on vend.


Ouvert à tout ceux qui voudraient acheté ma poupée. MP pour plus d'infos.
Elianor_de_vergy
Quiconque aurait croisé la quintefeuille en ce froid jour de novembre aurait bien peiné à la reconnaître. Visage en lame de couteau marqué au sceau blafard de la maladie, vêture quasiment bourgeoise remplaçant les somptueuses robes qui ne conviennent plus au corps trop amaigri, vaste pèlerine à capuche dissimulant les boucles blondes qui lui valent son surnom.... Assurément, elle pourrait ce jour musarder en tout anonymat dans les rues de la capitale. Ce qui d'ailleurs ne la chagrinait guère, tant elle ne se sentait pas d'humeur à conversation courtoise et ronds de jambe de cour.

Escortée d'un solide gaillard attentif tout de même à ne laisser personne s'approcher trop près de sa maîtresse, elle baguenaudait dans les rues de la cité, sentant son appétit de vivre et sa frivolité se réveiller lentement à la vue des étals des orfèvres, tisserands et autres vendeurs de babioles de luxe. Si la guérison se poursuivait ainsi, nul doute qu'elle irait l'un de ces prochains jours pousser la porte de maître Watelse ou celle de l'atelier des Doigts d'or...

Mais pour l'heure, c'était une toute autre marchandise qui éveillait sa convoitise. De la chair fraiche, c'était le cas de le dire. Elle avait encore en travers de la gorge son échec à se procurer une esclave quelques mois auparavant. Voici que l'occasion de réparer ce tort se présentait, elle n'allait pas la laisser passer.

S'arrêtant devant l'estrade du maquignon, à bonne distance de celui-ci cependant, tant son haleine lui répugnait, elle envisagea longuement la pièce présentée. Une gamine, pas bien épaisse. Une lueur d'intérêt s'alluma dans le regard émeraude. A cet âge-là, elles étaient commodes à dresser et l'on pouvait les former à n'importe quelle activité.


Holà l'homme! Combien pour cette marmousette?
_________________
--Evrard

Quel plaisir que ce marché aux esclaves, toujours renouvelé, sans lassitude aucune.
Plaisir des yeux d'abord qui se posent sur les objets en vente, parfois plutôt pas mal roulés, hommes ou femmes, peu importe, tout est beau.
Plaisir de l'oreille lorsque geignent les vendus, rendus à leurs maîtres.
Plaisir du nez respirant la peur suintant par chaque pore de chaque peau.
Plaisir de toucher parfois, sans que le marchand le sache, les peaux tremblantes d'effroi.
Et pour finir, goûter.

Elle est bien jolie, la petiote que le vil pousse en avant.
Ne doit pas valoir bien cher.
L'homme caresse sa barbe, s'apprête à lever la main, devancé de peu par une ombre posant la question qui convient.
Laisser faire.
Ecouter puisqu'on a parlé pour lui, en dévisageant la femme, celle qui semble vouloir l'enfant. Qu'en ferait-elle ?
Il n'a jamais acheté d'enfant, justement des hommes et des femmes capables de survivre à bord. Celle-là pourrait faire briquer le pont, touiller à la cambuse. Et tant d'autres choses encore que le temps lui apprendra.
Aldraien
Elle faisait des emplettes, la rousse. Chose très rare chez elle, elle avait décidé de faire un tour des différentes étales du marché, à quelques jours à peine du mariage qui allait unir sa vie à celle de l’homme qui l’avait choisi. Tant qu’elle le pouvait, elle se déplaçait sans aucune protection mais elle savait bien qu’à quelques pas d’elle, à peine, on veillait; discrètement, fort heureusement. Depuis les différents événements, et batailles, qui avaient failli lui coûter la vie et qui avaient d’ailleurs, pour la dernière, coûté la vie à l’enfant qu’elle portait, on ne la laissait que rarement seule.
C’est ainsi que la femme de bientôt trente cinq ans déambulait à travers les différentes échoppes, étalages sauvages en tout genre, et vendeurs ambulants qui allaient directement démarcher le client dans la ruelle. Intéressée, elle observait ce que chacun avait à vendre, songeant à la possibilité de trouver quelque chose qu’elle aurait pu oublier pour son union et profitant des dernières chaleurs d’automne qui laisseraient bien vite la place à la dureté de l’hiver; comme elle détestait cette saison ! Il faisait froid, sombre, et froid ! Pourtant il fallait bien y passer. Avec un peu de chance, la guerre serait terminée avant les premières neiges, et elle pourrait passer les froides journées d’hiver bien au chaud près d’un feu, à discuter tranquillement avec son époux.

Qu’il était doux d’entretenir le rêve…
Habillée de son uniforme de Capitaine, la cape azurée frappée de la Licorne sur ses épaules, elle marchait lentement, prenant son temps pour observer mais également pour se ménager. Car tout dans ses gestes trahissaient sa fragilité actuelle, et la faiblesse de son corps était retransmise à merveille par la pâleur de son visage. Mais comme toute ballade de la Rousse, les choses ne se passaient pas simplement. Quelques apostrophes à la population attirèrent son regard et son attention, et poussée par une curiosité qui finira bien par causer sa perte, un jour, elle s’approcha pour voir de quoi il s’agissait.
Une vente, et pas n’importe laquelle.
Le regard acier passe rapidement du vendeur qui présentait sa marchandise comme un poissonnier le ferait avec ses truites pas fraîches, à la dite marchandise : une gamine, qui n’avait certainement rien dû demander du tout, pour se retrouver ici. Le coup de sang monte, et s’il n’y avait pas eu la cape sur ses épaules, reconnaissable entre mille, elle lui aurait bien fait ravaler ses paroles de boucher, à l’abruti qui cherchait un acheteur.

La gosse a peur, ça se voit. Elle a quoi, une dizaine d’années, grand maximum ? Le regard se fait circulaire, passe rapidement sur les autres personnes qui semblent intéressées. Elle finira quoi, domestique, esclave, pire encore ? Le coup de sang monte encore, mais elle se contient. Pas en public…Elle est diplomate et ne doit pas l’oublier.
Elle songe un instant à Hema, la jeune femme qu’elle a pris sous son aile depuis quelques semaines, même si elles n’ont pas eu vraiment l’occasion encore de réaliser l’accord qu’elles avaient passé. Après tout, si elle avait pu offrir une vie meilleure à celle-ci, pourquoi ne pourrait-elle pas le faire, avec cette enfant ? Les mèches rousses continuent de voleter, au rythme de sa tête qui passe des charognards au renard de marchand, puis à la gamine.
Et finalement, c’est une bourse remplie d’écus sonnants et trébuchants qui se lève pour être bien en vue de l’homme qui a fait avancer la gosse. Elle ne cherche pas à cacher son identité, d’ailleurs elle aurait bien du mal, avec son physique si particulier, et son visage marqué par le dégât des flammes. Elle a fait le premier geste, et ce n’est plus du tout le moment d’hésiter, à présent.


- Je suis Aldraien Carsenac, belle-fille de Sa Majesté notre Reyne. Je pourrais exiger d’avoir cette enfant immédiatement, et vous faire enfermer pour les traitements que vous lui avez infligé…Ou vous faire subir la même chose. Mais les temps sont durs, et j’imagine que vous n’avez pas eu vraiment le choix, n’est-ce pas ? Aussi, prenez donc cette bourse qui assurera votre subsistance pour quelques semaines, aisément, confiez moi cette enfant, et disparaissez.

Comment ça elle jouait de sa future presque condition ? Bah ouais, et alors ? C’était après tout pour une cause tout à fait honorable : offrir un avenir digne de ce nom, à la gamine, et l’empêcher de finir avec des chaînes aux mains et aux pieds.
Ca valait bien quelques petits sacrifices.
En tout cas, elle avait pas franchement l’air de rigoler, la presque Malemort, et son regard se suffisait à lui-même, des fois que son attitude et ses paroles n’aient pas réussi à convaincre totalement son interlocuteur.
Tout ça, sous les yeux effarés des quelques protecteurs qui la suivaient, et la regardaient de leur position, s’attendant à tout, sauf à ça. Au moins, pour une fois, elle ne cherchait pas la bagarre mais tentait de faire quelque chose de plus…Non, de moins dangereux. Et s’il fallait pour ça user de son nom, alors pourquoi pas.

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Elianor_de_vergy
Un ricanement bref salua l'arrivée de la Carsenac.

Décidément, la Licorne n'est plus ce qu'elle était... Fût un temps où leur honneur ne leur permettait pas d'acheter des esclaves... Fût un temps où les membres de l'ordre auraient eu honte de mettre en avant leur nom pour se faire valoir...

Le regard méprisant de la quintefeuille glissa sur la licorneuse tandis qu'elle poursuivait.

Nous ne sommes ni au Louvre ni à Ryes, et ce n'est point une alliance de raccroc avec une reine qui ne règne que par l'accident d'une élection qui va vous donner une importance que vous n'avez pas. La seule chose qui compte ici, c'est l'or.

Et sans plus prêter d'attention à l'importune, la poupée se tourna à nouveau vers le margoulin dont l'oeil avide couvait jalousement la bourse tombée à ses pieds.

Quel que soit le contenu de cette bourse, je t'en offre le double. Presse-toi de te décider, je n'aime guère attendre. Et ne t'avise pas de me désappointer...

Le tout lancé du ton d'indifférente assurance de celle qui est née avec une cuillère en or dans la bouche, et pour qui l'argent n'a guère d'importance puisqu'elle n'a pas à le gagner elle-même.
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Louane.
[ Le vendeur d'âmes ]


Le marchand, en somme bien bêta, couvait du regard la bourse à ses pieds. Et s'il pouvait en avoir plus ? Tout ça pour une petite fillette insignifiante à ses yeux. Une vie qu'on vend sans regrets, qu'elle finisse domestique ou esclave, tant qu'elle lui rapporte.

Du calme, mesdames ! La poupée sera à la plus offrante !

Le jugement du vendeur se fera sur l'oseille. Il n'y avait que cela qui lui importait, alors autant marchander le plus possible.


[ La Fillette ]


Debout, les jambes raides comme des piquets, Louane attend. La sueur perle sur le front de la gamine, qui se mord les lèvres pour empêcher les larmes de couler. Une femme avance, gueule qu'elle veut avoir le prix, suivie d'une autre femme, une rousse, une belle-fille Royale.
La caboche enfantine remue, perdue entre les discours des deux acheteuses. La main du géant la pousse vers le bord de l'estrade, pour que les clients puisse mieux observer la gosse, tandis que cette dernière détaille ces deux furies, prêtes à tout pour l'avoir. Avait-elle une valeur au fond ? A part les écus qu'elle allait coûter au plus offrant.


Je...

La voix de la gamine raisonne, comme une plainte, alors que déjà le vendeur lui fait les gros yeux. La bouche sèche se ferme, et les yeux cherchent la rousse et la blonde. Un regard doux se pose sur ces dernières, un regard d'enfant appeurée, d'enfant torturée. Louane sent alors son ventre se tordre.
Que vont-elles lui offrir, comme vie ? Quel espoir ? Quelles peurs ? Quelles envies ? Domestique ou adoptée ? Ou voir pire, esclave ? C'est l'heure du verdict.


Elle ne vaut pas moins de 500 écus.

C'est peu cher pour une vie. Mais si les femmes le monte, c'est qu'elle la veulent vraiment.
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Chanson de Yannick Noah.
Aldraien
Regard surpris sur l'autre rousse, qui se permet de lui faire une remarque sur son statut de Licorne, alors qu'elle ne s'est même pas présentée. Acheter une esclave ? Ce n'était de loin pas ce qu'elle faisait, non. Elle offrait la liberté à une gamine qui n'avait certainement pas connu la vie, et qui ne la connaitrait certainement pas si la Carsenac ne faisait pas ce qu'il fallait. Et le marchand qui gueule de se calmer. Mais elle est parfaitement calme, la Capitaine Licorneuse, et ça se voit au regard de marbre qu'elle pose sur l'inconnue qui se permet de remettre en doute son honneur.

- Je ne ferais pas l'affront, Dame, de demander où est le votre, d'Honneur. Mon sens de l'Honneur, à moi, me pousse à vouloir sortir cette enfant de là, et à lui donner une vie. Si je mets mon nom en avant, c'est que je suis fière de celui-ci, voyez vous, et que je n'ai pas honte de ce que je suis entrain de faire. J'aurais très bien pu venir ici anonymement, n'est ce pas ?

Regard appuyé sur celle qui ne s'était pas présentée, elle. Pas méprisante pour sa part, juste clairvoyante et réaliste.

- Ce n'est pas une esclave que j'achète, mais une liberté. Avec moi cette enfant recevra ce qui lui est dû. Qu'importe le lieu, que je sois Licorneuse, Capitaine, etc, ce n'est pas l'important. Je ne suis pas là en tant que telle, et ma venue ici n'était pas prévue. Mais que vois-je ? Quelques passants bavant sur une fillette, s'imaginant sans doute déjà tout ce qu'ils pourraient lui faire subir pour satisfaire quelques caprices.
C'est justement mon Honneur, qui me pousse à ne pas garder le silence devant un tel spectadle dégradant.


Et les aciers de nouveau qui se tournent vers la gosse, et le marchand. Doubler le prix ? Tellement simple lorsqu'on a de l'argent, mais la Carsenac aussi, en possède. Seulement elle, elle connait la valeur de celui-ci, car elle a dû travailler dur pour obtenir le train de vie qui est le sien. Elle n'est pas née avec une cuillère dans la bouche, et tout ce qu'elle peut avoir à présent comme mérite, c'est au prix de son propre travail et de son propre sang qu'elle l'a obtenu. Elle est noble à présent, et n'a plus besoin de travailler pour vivre correctement, il n'empêche qu'elle n'a pas oublié tout ce qu'elle est. Elle n'a pas oublié que la liberté, elle, n'a pas de prix.

- Et votre vie, marchand, que vaut-elle ? Je vous donne mille écus, et un sauf conduit pour vous rendre où vous le désirerez en toute sécurité. Nous sommes en temps de guerre, n'est ce pas ? Vous faire trancher la gorge au détour d'un chemin par un quelconque brigand alors que vous viendrez tout juste de gagner de l'argent serait bien dommage.
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Elianor_de_vergy
La quintefeuille haussa un sourcil amusé en entendant la parvenue rétorquer.

Mon honneur à moi consiste peut-être à ne pas me gargariser de grands mots pour dissimuler mes turpitudes, allez savoir. Et à la fin, pour qui vous prenez-vous pour venir nous lancer à la face vos beaux principes, vrais ou inventés d'ailleurs? Pour qui vous prenez-vous pour oser prétendre savoir ce que j'ai dans la tête en voulant acquérir cette enfant? Vous n'êtes rien ici, si ce n'est une acheteuse comme tous ceux qui se pressent autour de cet étal, et tous vos beaux discours n'y changeront rien. Vous êtes en train d'essayer d'acheter de la chair humaine, ayez au moins le courage d'assumer vos actes au lieu d'essayer de les recouvrir du manteau de l'humanité. Dans celui-ci, n'importe qui peut se draper sans qu'il en coûte rien, alors que pour sortir des écus, encore faut-il en avoir assez pour soutenir ses prétentions.


Et des écus, elle, elle en avait. Et plus qu'à suffisance. Les revenus de près d'une dizaine de fiefs, répartis aux quatre coins du Royaume et de l'Empire, garnissaient règulièrement ses coffres, ses greniers et ses chateaux. Et quand bien même les liquidités eussent manqué, elle n'aurait guère été en peine de s'en procurer chez un Lombard. N'importe quel banquier avisé, au vu de l'un des bijoux qu'elle pouvait mettre en gage, lui avancerait tous les fonds désirés.

La poupèe pour l'heure, ce qu'elle désirait, c'était cette petite fille qui se tenait, tremblante, face à elle. Le regard errant de la blonde à la rousse, elle avait tout l'air d'un petit animal timide et apeuré, se demandant s'il allait tomber entre les griffes d'un Nemrod ou d'une Artemis.


500 écus? Je t'en offre le triple.Sans vagues promesses de protection que je ne pourrais pas respecter, car nul ici bas ne pourrait te garantir qu'un coup d'épée n'attend pas une ordure dans ton genre en quelque endroit du Royaume. Au reste, j'imagine que si ton négoce parvient à te faire vivre, c'est que tu n'est pas un lapereau naïf né de la dernière couvèe. Tu auras tôt fait de décider s'il vaut mieux des écus bien palpables ou de belles paroles bien creuses.

Qu'en fera-t-elle, de cette mioche, si elle l'emporte? La quintefeuille l'ignore encore. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle la veut. Et qu'elle mettra le prix qu'il faut pour cela.
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Enguerranddevaisneau
Il marche, escorté de son maître d'arme à la morphologie intimidante, et de quelques serviteurs armés, non point épais, mais suffisamment intelligent pour savoir se servir d'une lame.

Bousculant badauds et malandrin, le cortège n'a aucun mal quant à atteindre la place où un vendeur d'esclave marchandait une petite gamine.

Sourire narquois sur le faciès, il les écoute jouer à qui à la plus grosse répartie, à défaut de vit.


Bravo, quel spectacle, quelle finesse, nous rions de voir deux dames respectables s'entredéchirer pour une simple gamine...

Silence, ricanement de la garde personnelle du jeune de Vaisneau.

Nous nous foutons de vos titres, nous nous foutons que vous soyez la future épouse d'un des bâtard de la Reyne, que dieu les pende, ou que l'autre soit ancienne dauphine...Mes hommages, par ailleurs, madââââmmme...

Petit hochement de tête du baron, qui s'esclaffe, un main vint à se poser sur le manche de sa dague.

Pour ce qui est des présentations, baron suffira....

De se tourner vers le marchand d'esclave.

200 écus pour la mioche, elle sera surement battue très souvent, et morte avant sa majorité, mais cela t'évitera de voir ton étale dévastée, ta gorge déchirée...Et répond moi prestement, mes hommes s'ennuient et la compagnie de cette enfant leur sera plus que bénéfique.
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--Le.vendeur.d.ames


Le vendeur observait les prix qui montaient, sans trop se soucier des clientes. Qu'elles se cherchent des poux, ce qui l'importait le plus, c'était la monnaie qu'il pouvait y gagner. Le regard d'azur posé sur l'ancienne Dauphine, dont il ignorait la situation, et la Carsenac, belle fifille de la mauvaise Reyne, dont la réputation n'était point très glorieuse, dans les contrées qu'il avait visité. Qui choisir ? Celle qui aurait le plus de pognon, bien sûr.

La paluche géante se posa sur l'épaule de la jeunette presque vendue, et il se penche pour lui murmurer :


Sois chic. Fais un sourire, tu m'entends. Je te veux parfaites pour ta future maîtresse. Ou au moins au début, le temps que je sois parti. Je ne veux pas de problèmes.

Et sa main vînt s'abattre une dernière fois sur les fesses rondes de l'enfant, doucement, pour la réveillé. Tu es toujours à mon service, fillette !

Le triple ? Allons, cette enfant vaut plus ! Elle est si jolie, n'est ce pas ?

Phrase ponctuée d'un sourire fou.

Sachez qu'en tant qu'enfant, elle est des plus sage et sérieuse. La fille parfaite. Facile à marier. Et si son destin est de finir domestique, sachez aussi qu'elle est très obéissante.

Ou comment vanter son produit. Puis vînt l'intervantion du Vaisneau, Baron plus précisement.

200 écus ? Seulement ?

Sourire cru adressé à son interlocuteur. Le géant renifle déjà l'oseille.

Edit : Pour le Vaisneau.
Enguerranddevaisneau
Il toise l'immondice qui lui fait face, un sourire cruel pourfendant son visage de part en part.
Seulement, à son gout, c'était déjà beaucoup trop, 200 écus de moins pour sa consommation quotidienne de vin glorieux.


Seulement, et c'est déjà trop, l'ami.

Il détaille l'infante un instant, ses iris ancrées dans son regard.

Ne soit pas idiot, cette offre en soit, est très alléchante, et elle fera en sorte de conserver ta misérable existence intacte.

De détailler maintenant les deux autres clientes...

Ses dames vont de suite retirer leurs offres, la rousse car elle est justement belle fille de sa majesté, et que de s'en vanter montre une bêtise sans égale. Elle aura alors ici le premier geste intelligent de son existence.
La deuxième car elle est respectable, et admire déjà sans doute un séant, le miens, qui lui plait plus que de raison. Pour me faire plaisir donc.


Nouveau rire de hyène du baron.

Deux-cents écus donc, l'affaire est faites.
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Elianor_de_vergy
La quintefeuille accueillit avec une esquisse de sourire l'intervention, pour le moins remarquée, du baron d'Ittres. Elle ne l'avait pas suffisamment fréquenté dans le passé pour le trouver détestable, juste assez pour se divertir de son comportement souvent outré et de ses piques mordantes. Juste assez également pour qu'il soit en mesure de la reconnaître.

Mais quand il en vint à émettre l'idée qu'elle pourrait se raviser et lui céder la place, elle ne l'entendit pas de cette oreille.


Retirer mon offre? Vous vous gaussez, baron ! Je ne vais certes pas renoncer à mon caprice simplement pour votre beau...

Ici, la poupée baissa ostensiblement le regard vers la partie de l'anatomie du baron qu'il venait tout juste de nommer avant de poursuivre, un sourire angélique aux lèvres.

Simplement pour votre beau sourire, disais-je donc. De grâce, laissez-moi donc la primeur de cette petite chose. Au reste, elle me paraît bien trop fluette et fragile pour l'emploi auquel vous la destinez: la pauvrette mourra d'épuisement avant d'avoir satisfait le quart de vos gardes. Et un homme d'armes insatisfait est un homme d'armes inefficace, c'est connu.

Je gage que vous trouverez quantité de filles à soldats à la cour des miracles, qui vus coûteront bien moins de deux cents écus et qui vous feront meilleur usage, alors un joli geste, baron: abandonnez-moi cette enfant, à charge de revanche...

Edit pour correction de fautes de frappe ^^
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