Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Un espoir qui dépouille.

Marineblanche
Souvenirs, souvenirs.

Fût un temps où Marine vivait dans la rue.
Pour survivre, elle a dû apprendre à voler pour manger quand elle ne trouvait rien de potable dans les ordures. Voler, elle ne peut plus s'en passer car c'est devenu un geste habituel chez elle, malgré toute les raclées qu'elle s'est pris. Elle aurait tendance à dire que les raclées lui ont appris une chose : Ruser et à savoir se défendre quand la situation dégénère, même si elle préfère largement un vol à la tire qui ne se remarque pas car pendant une bagarre, elle ne fait pas le poids et ça, elle le sait.

Le ciel est nuageux, l'air froid. Tout pour rappeler que l'hiver sera bientôt là et qu'il faudra survivre, de nouveau. Trouver de quoi manger, savoir préserver sa cachette et surtout affronter le froid. Il est temps pour la gamine de reprendre du service. Travailler? Elle pourrait mais pour combien de temps? Piocher, c'est trop difficile pour ses petits bras. Mendier? Elle a sa fierté et surtout elle a appris à ne pas compter sur la générosité des gens. Aller habiter chez Angelyque ou bien chez Ellesya? Elle n'ose pas leur demander. Le vol parait être la seule solution pour la petite.

La rouquine attrape son stylet, l'arme des assassins par excellence. Tueuse? Comment peut-on appeler une gamine qui a fais la guerre? Elle adore cette arme car le stylet a une lame mince qui peut facilement passer à travers les mailles de la cotte mais ce n'est pas le plus important. L'arme laisse une blessure très profonde. Autant dire qu'elle ne l'utilise qu'en dernier recours. Tout doucement, elle le glisse dans sa manche. Elle attrape sa gourde d'alcool qu'elle met à sa ceinture et elle regarde son chien. Amener? Pas amener? Pourquoi ne pas l'amener? Peut-être que si elle se fait attaquer, il la défendra? D'habitude, elle ne l'amène jamais avec elle car elle a toujours peur qu'on s'en prenne à lui.


Viens Roxy.

Elle n'a pas besoin d'en dire plus pour que le chien redresse la tête et se relève sur ses grandes pattes pour venir la rejoindre en remuant la queue. Un bouvier bernois ne passe jamais inaperçu.

Direction les chemins.

Elle aurait pu choisir la place du marché mais bizarrement, elle en avait pas envie. Les chemins, c'est tout aussi bien. Isolés. Un passant désoeuvré, voilà ce qu'elle cherche. Pas de violence. Juste voler la bourse et c'est tout. Elle ne se sent pas de se bagarrer dans l'étât de faiblesse dont elle fait preuve. La gamine peut sentir l'humidité de l'air. Il va pleuvoir. Elle soupire. Elle n'a jamais de chance, de toute façon. Elle attrape sa gourde pour boire une petite gorgée d'hypocrass, pas le vin qu'elle préfère mais c'est tout ce qu'elle a pu trouver comme alcool.

Une forme féminine.
Marine Blanche plisse les yeux car elle n'arrive pas à voir son visage. Tant pis mais en tout les cas, c'est que cette femme sera sa victime du jour. La rouquine s'en délecte d'avance et fortement. Une question se pose : Comment repérer sa bourse? Comment l'attraper sans que la femme s'en rende compte?
Finalement les marchés, c'est mieux pour le vol à la tire. Bref, c'est une enfant. Qui dit enfant dit naive.

Réfléchis, Marine...
Réfléchis.

Un regard vers Roxy et elle se mordille nerveusement la lèvre. Il lui serait donc utile à ce jour, même si l'idée lui déplait fortement. Une main vient attraper sa gourde. Une dernière hésitation.


Après tout l'alcool, ça fait de mal à personne...

C'est ce qu'elle croit bien évidemment. Elle s'accroupie pour verser de l'hypocrass dans une main. Roxy renifle, hésitant. Pourvu qu'il accepte de boire, pourvu ! Un coup de langue et un sourire ravie de la petite fille. Il boit et bien évidemment, les effets de l'alcool chez le chien ne tardent pas à se faire sentir. Il commence à tituber vers le milieu du chemin avant de se tourner sur lui-même pour tenter d'attraper sa queue et finit par s'allonger.
La rouquine va vite le rejoindre et commence à faire semblant à chouiner, comme elle sait si bien le faire.


ROXY ! ROXY ! Steuuuuuuh plais ! Ne meurs pas ! Chiabrena, ne meurs pas !

Un regard vers la forme féminine qui est déjà bien proche.

M'dameuh ! 'Secours ! Veux pas qu'il meurt !
--Roxy.


Promener !

J'adore promener, même si on se promène beaucoup en ce moment mais je suis toujours partant pour une balade avec ma maîtresse ! Je marche à côté d'elle. Tiens, tiens. On ne va pas à l'endroit où il y'a pleins de gens et pleins d'odeurs? Encore et toujours les chemins ! Quoique ça m'arrange un peu parce que parfois les Sans Queue, ils ne font pas attention à moi et parfois, ça fait mal !

Je sens diverses odeurs.
Je marque mon territoire.
Quoi rêver de mieux?

Marine se stoppe net. Pourquoi? Je penche ma tête sur le côté pour essayer de comprendre. Elle me regarde et finit par me tendre un liquide. Je renifle. C'est fort !

Je goûte en mettant un coup de langue.
C'est fort mais mais...

J'ai soif et ça n'a pas l'air mauvais !

Je bois et très vite, je me sens bizarre.

Mes deux pattes avant viennent sur mon museau pendant que je le frotte sur le peu d'herbe qu'il y'a. Bizarre. Je me mets à courir. Oulàààààà ! Trop bizarre. Et si j'attrapais ma queue, moi? Voilà que je le fais ! C'est trop fatiguant, au final. Fatiguée, bizarre et pas bien. C'est quoi qu'elle m'a donné ma maîtresse?

Je m'allonge en plein milieu du chemin.
Elle a besoin de crier?

Je...Je...

Je cuve.
Somica
Alors que les journées devenaient de plus en plus difficiles à vivre dans le Dauphiné, so’ avait pris un baluchon remplit de quelques affaires de premières nécessités, quelques écus, sa louve l’accompagnait et s’était embarquée sur les chemins. Cherchant ainsi une lueur, un espoir de voir un monde meilleur. Elle aurait dû prévenir avant de partir, mais savait qu’elle reviendrait bien vite dans son duché natal. Son absence ne se verrait pas. La vallée traversée, elle se trouvait dans un tout autre décor, des plaines habillaient les paysages jusqu’à l’horizon. La fraîcheur s’installait, ça sentait bon les feux de cheminées qui réchauffaient les maisonnées.

Elle imaginait les familles se dorlotant devant les braises, les jeux de ramponneau en taverne autour de quelques choppes, une ambiance conviviale pour certains. Mais pour d’autres, comme elle, qui se trouvait sur les chemins, l’ambiance était tout autre. Le froid mordait ses joues, même en relevant au maximum sa cape au niveau de son cou, elle sentait encore la brise s’engouffrer sous ses vêtements. Les champs désertés, la nuit qui allait bientôt tomber, elle devait trouver un endroit pour se reposer et surtout se réchauffer.


Voyant au loin quelques torches allumées, elle supposa qu’un village se trouvait non loin, il ne lui restait plus grand-chose à faire à pied. Tout sourire elle suivait son objectif lumineux, lorsque soudain, elle entendit une jeune voix familière.

M'dameuh ! 'Secours ! Veux pas qu'il meurt !

Main sur le cœur, elle se précipita vers la jeune fille dont elle reconnaissait la silhouette. Une fois sur place, elle resta bouche bée. La petite marine…son chien…mort ? Elle la regarda tendrement, inquiète de la voir seule sur les chemins, son gardien hors d’état de la défendre. Elle était si jeune…

Han ! Marine ? Que s’est-il passé ? Et que fais-tu là ? Et Roxy…


Elle fronça les sourcils, lorsqu’elle vit Pouka renifler le chien, et de son museau, lui pousser les flancs.

Elle repoussa sa louve d’un signe de main puis la posa sur le ventre de la bête pour vérifier si celui-ci était encore vivant, ce qui était le cas, examina le corps entier de l’animal, aucune blessure apparente,. Elle rassura la petite marine en lui parlant doucement.


T’inquiète pas il est vivant…mais que s’est-il passé ? Je ne vois pas de sang, de morsure…on devrait peut être allée au village voisin, pour le faire soigner qu’en pense tu ?

Elle se dit également que ça la rassurait aussi de voir la petite avec elle dans ce village.
Marineblanche
Marine Blanche n'a jamais de chance, c'est vraiment connu et c'est le cas à ce jour, la première femme qu'elle rencontre sur le chemin, c'est une personne qu'elle connait. Somica. Elle ne va quand même pas la voler, cette pauvre femme? Et pourtant la gamine a faim mais la culpabilité commence déjà à montrer le bout de son nez. Son regard se pose vers le loup et un sourire se dessine sur les lèvres de la petite fille en pensant à Catelina et ses loups. Sourire qu'elle réprime bien vite car il ne faut pas que la femme se doute de quelque chose. Elle la regarde examiner Roxy qui cuve.

La rouquine vient de commettre une belle erreur car le chien cuve et si elle vole la bourse de la femme, il faut qu'elle parte bien vite mais si le chien n'est pas en étât de bouger, ça ne va pas le faire. Prochain coup : Elle lui apprendra à faire le mort. Elle prends la bourse et dès que c'est le moment, Roxy se relève. Là, il va falloir attendre qu'il finisse de cuver. Elle panique. Il faut qu'elle réflechisse. Si elle invente une histoire comme quoi le chien a fais un malaise, Somica va sans doute lui dire qu'il va falloir aller voir un médiascre et là, elle sera cuite la gamine car le médiascre va bien sentir que le chien a bu de l'alcool.

Et si elle disait qu'elle a fais boire de l'alcool à Roxy? Elle passerait pour une mauvaise maîtresse, certes mais peut-être que la femme va emmener Roxy dans une auberge? Ainsi si elle paye en avance, Marine Blanche peut voir où se trouve la bourse. C'est un bon plan mais maintenant la petite fille n'est pas certaine que c'est ce que va faire la femme. Elle avisera plus tard.

Tout en faisant semblant de pleurer, elle met ses mains sur ses yeux en se mettant à genoux, l'air coupable.


Bouhouhou ! C'est de ma faute ! Oui, de ma faute ! Ze suis qu'une mauvaise fille... Z'ai...Z'ai...

Il faut qu'elle tremble. Elle sera un peu plus crédible ainsi. Ce qu'elle fait donc et de penser à un truc bien triste pour commencer à vraiment pleurer et de redoubler les sanglots. Elle se met à renifler avant de regarder Somica, les yeux pleins de larmes.

Z'ai fais boire de l'alcool à Roxy pour voir ce que ça ferait...

Et de tenter d'amener Somica dans une auberge...

Ze suis si fatiguée...Z'en ai marre...Z'ai mal d'partout...Ze fais n'importe quoi ! Si Roxy est mal, c'est de ma faute !

Elle se relève, l'air énervée et elle l'est car son chien est véritablement mal à cause d'elle. La gamine attrape son chapeau qu'elle jette par terre, violemment avant de soupirer.

'Solée... Z'avez raison l'mieux, c'est d'aller dans une ville voisine...
Somica

C’en était trop voir cette petite tremblée de tous ses membres devant elle, les yeux remplis de larmes. Sa susceptibilité en était fortement touchée, trop sensible en ce moment, bien trop surtout pour une enfant. Juste au moment où elle se sentait prête à devenir mère elle-même, un espoir qui s’est envolé quand elle a écrit cette lettre contre son gré. Quitter son unique amour, briser de ce fait tout ses rêves, ses espoirs et envies…Surtout avoir un enfant…


Et cette enfant devant elle, malheureuse et affamée lui brisait un peu plus le cœur. Elle la regarda, comment se fâcher contre elle, lorsqu’elle lui annonce qu’elle a saoulé le chien. Elle ne pouvait pas…

C’est pas grave pour ton chien tu sais, il va aller mieux d’ici quelques heures, une fois que l’alcool aura disparu de son sang. On fait tous des bêtises, si tu me promets de ne plus recommencer.


Elle apposa une caresse sur sa joue et lui sourit tendrement.

On va aller jusqu’au village manger quelque chose pour commencer, ensuite on passera la nuit dans une auberge, ton chien sera en pleine forme demain matin.

Elle souleva roxy et le prit dans ses bras difficilement, pas léger le chien qaund même.


Suis moi ! il ne reste plus beaucoup de chemin a faire.

Heureusement, il est lourd le chien...Accompagnée, de marine, pouka et Roxy, elle se dirigea vers la première taverne du village. Poussa la porte, déposa soulagée roxy qui ronflait comme un cochon devant la table, et prit place près d’une fenêtre.


Assis toi, on va manger un morceau pour commencer.
_________________
Marineblanche
Marine Blanche se mordit légèrement les lèvres quand elle sentit que Somica lui caressa la joue. Culpabilité, quand tu nous tiens. Elle pense même à abandonner son coup. Normalement, elle n'en aurait pas fais cure mais elle connait quand même cette femme, elle l'apprécie même. Son chien irait mieux d'ici quelques heures? Ouf. Au final, les animaux réagissent pareil que les humains à ce niveau-là sauf que bien évidemment, ils ne font pas le même poid qu'un homme. Ne plus recommencer? C'est même certain qu'elle ne va pas recommencer. Il ne manque plus que Roxy devienne un chien alcoolique et lui fauche tout son alcool.

Ze ne recommencerais plus, promis !

Manger quelque chose? Voilà quelque chose qui l'arrange fortement ! Si elle décide de lui voler la bourse, au moins elle connaîtra l'emplacement. Passer la nuit dans l'auberge? Un regard vers Roxy. C'est plus prudent. Et dire qu'elle ne comptait que sur une diversion pour voler la bourse et se barrer ni vu ni connu. Là, c'est tout une aventure et rien ne s'est passé comme prévu.
La petite fille se contente d'hocher la tête avec un air triste et ouvre de gros yeux en voyant Somica soulever le chien. Un bouvier bernois, c'est pas léger quand même ! Plus beaucoup de chemin à faire? La gamine le sait car elle vient justement de ce village-là. Case départ, quoi. Le regard de la rouquine se pose sur le loup. Est-ce qu'il est protecteur? Est-ce qu'il serait capable de se réveiller et réagir si elle vole la bourse de Somica?

La route n'est pas longue et elles finissent par rentrer dans la première taverne qu'elles virent et elle s'assoit en face de la femme, tout en se retenant de rire quand elle entendit Roxy en train de ronfler. Déjà quand il n'est pas saoule, il ronfle mais alors là...


Euh oui...Manger... Ca changera du pain rassi... dit-elle en se raclant la gorge. Sinon que viens-tu faire par ici? Tu voyages?
Somica
Manger serait la meilleure façon d’entamer le dialogue. Grignoter avant de reprendre les chemins le lendemain matin. Elle interpella le tavernier pour qu’il leur serve à manger.

Tavernier veuillez nous emmener de quoi nous restaurer !

Elle sortit de sa besace sa bourse, qu’elle posa sur la table dans l’attente que celui-ci vienne les servir. Une fois bien installée et prête à déguster le plat du jour qui embaumait toute la pièce. So’ en salivait d’avance. Des miches de pain comme repas depuis quelques jours, manquait un peu de saveur à vrai dire. Elle regarda la petite dans les yeux, lorsqu’elle lui demanda ce qu’elle faisait par-là ?

Oui en effet je voyage, j’avais besoin un peu d’air…disons que l’atmosphère Dauphinoise commençait à me peser. Je ne pense pas m’y éloigner très longtemps…donc je profite de ces petits moments de liberté.


Elle lui sourit puis s’autorisa également à lui poser quelques questions.

Et toi dis-moi, que fais-tu seule sur les chemins comme ça ? Avec de l’alcool qui plus ait.

Elle fît mine de la regarder sévèrement puis continua, après avoir regardé par la fenêtre.

Tu connais ce village ? Du moins les gens qui y résident ? J’aurais besoin de trouver d’une tisserande compétente, pour un travail de minutie mais aussi de me trouver un emploi qui rapporte généreusement, pour cet achat. Aurais-tu quelques filons à me donner. Tu es le trois quart du temps dans les rues, tu dois entendre bien des choses.


Elle lui sourit en coin, attendant que la tavernier, accélère son service, elle mourrait de faim.
_________________
Marineblanche
Marine Blanche regarde Somica sortir sa bourse de sa besace, elle s'en doutait un peu mais sa devise est " Il ne faut jamais se fier aux apparences" car certaines femmes portent des besaces mais la bourse est dans le corsage ou bien attachée à la ceinture mais bien cachée par la cape. La gamine détourne le regard. Ne pas rester fixer sur l'objectif. Elle a faim et elle regarde le tavernier s'affairer. C'est peut-être la première fois qu'elle mange en taverne et ça lui fait bizarre.

La petite s'enfonce un peu plus dans sa chaise en sentant son estomac gronder et se mordille les lèvres, elle sait que Somica n'a pas le moral. Elle avait pu le voir quand celle-ci l'avait accueilli à un endroit, une fois. Ah l'atmosphère Dauphinoise. La gamine s'y est jamais trop arrêté en LD mais elle sait que c'est difficile. Marine Blanche continue de la regarder dans les yeux quand la femme lui demande ce qu'elle vient faire toute seule sur les chemins et avec de l'alcool. Que lui répondre? Qu'elle est venue exprès pour voler?


Eh bien disons que... Ze suis venue ici pour tester la charité des gens ! Elle attrape sa médaille aristotélicienne pour légèrement la faire tourner vers ses doigts. Et il faut dire que les gens sont de plus en plus généreux !

Elle est quand même gonflée la gamine, surtout qu'elle ne fait pas la manche, hein? Elle se sert et il faut dire qu'elle multiplie les vols dès qu'elle peut ! Le pire, c'est qu'elle ne se fait pas attraper en ce moment donc elle profite de sa chance, dirons-nous ! Elle fait un sourire innocent à l'attention de Somica avant de réfléchir aux questions qu'elle vient de lui poser. La petite fille plisse le nez avant d'esquisser un petit sourire. Demander aux vauriens les bons plans, c'est une super idée car les vauriens connait les bons comme les mauvais.

Une bonne tisserande? Eh bien Louise. Elle a un savoir faire hors du commun, transmi de mère en fille. Il faut dire qu'elle cousait chez elle lorsqu'elle était chez elle mais comme elle est devenu veuve, elle a dû travailler, t'vois? Son mari est mort au champs. L'a eu trop d'soleil sur la caboche, il parait. L'médiascre, il dit à tout l'monde que la tête était rouge ! Z'aurais bien voulu voir ça, tiens.

La gamine esquisse un grand sourire en imaginant quel tête avait l'homme avant de vite réfléchir à un emploi qui remporte beaucoup. Il faut dire que la tâche n'est pas facile car plus ça y va, plus les paysans qui embauchent sont exigeants. En même temps, elle peut comprendre...Fût un temps où elle vivait dans ce milieu avant de partir... Elle secoue la tête pour ne pas être submerger par de mauvais souvenirs. La femme ne travaillerait sûrement pas ce jour. Enfin, elle ne serait pas bien de travailler à ce jour ! Bref !

D'main, y'a le p'tit gros qui embauche. L'est un peu exigeant mais il s'agit de traire sa brebis, t'vois?L'pire, c'est qu'il y tient à sa brebis. Parait qu'elle lui a coûté la peau du derche, 'tain ! 'Fin normalement, il embauche dans les 20 écus.

Soudain, l'esprit de la gamine fait tilt ! La femme va payer le repas, l'auberge et la tisserande...Il va rester quoi dans sa bourse? La gamine serait tentée de prendre la bourse et se barrer en vitesse mais le seul souci, c'est qu'elle est piégée avec Roxy qui est bourré. Elle n'a pas d'autres choix que d'attendre. Comme d'habitude, ce n'est pas du tout son jour de chance !

Un regard vers le tavernier qui apporte enfin le repas chaud ! La gamine sautille sur sa chaise, toute contente et comme elle est mal élevée, elle se jette carrément sur la nourriture en mangeant avec les mains et en se fichant pleins de ripailles autour de la bouche, faisant de petits bizarres qui ressemblerait à des grognements. Elle s'arrête de manger un petit moment pour laisser échapper un rôt et elle recommence à manger salement...

Mal élevée la gamine...
Enfin presque.
Elle se redresse pour regarder Somica.


Euh...Bon appétit !
Somica
La petite Marine n’était pas avare de connaissances comme elle le supposait. Elle lui conseillait une femme nommée Louise pour confectionner sa robe, soit, elle irait la voir dès le lendemain matin. Une commande telle ne devait se faire que par des mains expertes. Elle s’adressa alors à la petite.

Hum j’aurais besoin que tu m’accompagne chez cette tisserande…

Elle laissa en suspens sans ajouter quelques commentaires supplémentaires, il sera bien assez tôt pour que Marine soit au courant. Elle lui fît un sourire, puis hocha la tête après qu’elle est informée du petit travail que lui proposait Marine


J’irais voir aussi le p’tit gros et sa brebis, faudra juste me préciser son nom, se sera plus facile à le trouver mais avant tout mangeons !


Alors qu’elle voyait le tavernier approcher avec ses plats, posa sa serviette sur ses genoux, et allait pour les servir. La petite se rua sur la nourriture, comme si elle n’avait pas mangé depuis des lustres. Avec toute la grâce qui la caractérisait, elle en resta bouche bée. Regardant autour d’elle, un peu gênée après le rôt qui avait cassé le silence de l’auberge. Elle fît mine de tousser puis ajouta


Heu…Bon appétit à toi aussi, Hé bien tu avais faim ! Ne t’a-t-on jamais apprit à manger ?

Elle haussa les épaules, après tout, si elle aimait manger ainsi pourquoi lui expliquer les convenances, d’un monde un peu plus …mondain. Elle-même n’était qu’artisane, aucunement de la noblesse, elle se rendit compte qu’au final, elle avait un peu perdu le file de la vie du petit peuple, à force de côtoyer le gratin. Le repas se termina en silence. Assiette terminée, elle repoussa le tout au milieu de la table et s’adossa contre le banc.


Pfiou je suis repût, qu’en penses-tu ? il est temps pour nous d’aller dormir un peu, non ? Une grande journée nous attend demain, j’aimerais être levée à l’aube.

Elle consigna Pouka de rester sage, le temps de sa nuit de sommeil puis attendit que Marine finisse son assiette.

_________________
Marineblanche
Marine Blanche hausse les sourcils quand elle entend Somica lui dire qu'elle aurait besoin qu'elle l'accompagne chez la tisserande. La gamine ouvre de gros yeux. Pourquoi l'accompagner? Et en plus, elle ne peut pas l'accompagner ! La petite rouquine a oublié de préciser qu'elle est une peste et une voleuse. On l'aura bien compris, la môme a volé la tisserande une fois ou deux donc il est conseillé qu'elle n'accompagne pas Somica. Néanmoins, l'enfant reste silencieuse. Elle verrait en temps et en heure. Si la gamine ne fait jamais de plan, c'est que ça ne marche jamais ses plans de toute manière.
Elle sourit quand Somica lui demande le nom de du p'tit gros. Il est certain que la femme n'est pas d'ici sinon elle connaitrait tout les surnoms des villageois, comme par exemple le surnom de la boulangère, vuiceuse. Pourquoi? Parce qu'elle est justement vicieuse ! Paraitrait-il qu'elle aime regarder sous la jupette du curé mais il parait, hein?

Si Marine n'avait jamais appris à manger? Jamais réellement. Elle avait vécu dans la rue donc pour l'éducation, on repassera. Elle sourit quand elle voit Somica hausser les épaules. Après tout, elle avait toujours manger avec les mains. Les rôts, jamais personne ne lui a fais de réflexion mais peut-être que la femme est noble? Ca étonne Marine car elle le saurait si tel était le cas. La gamine jette un regard au mur avant de finir son assiette tranquillement.


Dormir...Euh...

Un regard vers Roxy qui semble bouger légèrement. Peut-être que la chance lui sourit enfin? Peut-être que le Très-Haut lui envoie un signe? L'enfant se lève de sa chaise en silence, regarde la bourse sur la table avant de poser son regard vers Somica. Voler? Pas voler? Marine se mordille nerveusement les lèvres.

Pas envie ! Tu m'offres ta bourse avec tout tes écus dedans, steuh plais? Bah voilà, chuis une vaurienne et je compte te voler ! Tu me donnes l'autorisation, dis? Et puis l'petit gros, c'est Pierre !

Voilà qui est dit !
Somica
La journée avait été plutôt fatigante et celle du lendemain promettait d’être bien remplie également. Elle n’avait qu’une envie, reposer sa petite tête et ses membres. S’allonger dans un bon lit, se détendre après plusieurs journées de galère sur les chemins. Elle espérait bien que la petite n’allait pas traîner. Un haussement de sourcil quand elle entendit le pas envie !

Ah non non, mais elle veut faire quoi la petite, je veux dormir moi !!! La suite fût très explicative, en effet, elle n’avait pas envie de dormir la piote et en plus elle voulait lui piquer sa bourse, tant qu’a faire…So’ ne fût pas plus étonnée que cela, une enfant dans la rue fréquente tous les milieux, comment ne pas s’asseyer a de l’argent facile ? Puis après on continue, etc…un cercle vicieux qui elle espérait s’arrêterait là pour la demoiselle...Un sourire en coin avant de lui répondre


Non je ne te donnerais pas ma bourse, cet argent je l’es gagné loyalement, il va me servir premièrement à payer ce repas, en second ; cette douce nuit dont je rêvais depuis des jours et pour finir, a t’offrir la robe que je pensais faire confectionner par Louise. Je n’es pas de moral à te faire, je pense que tu sais très bien que ce que tu fais est illégal et que tu risques de te retrouver sans mains un jour au l’autre à continuer ainsi…se sera beaucoup plus difficile pour manger après forcément…Comme tu peux voir en travaillant légalement, on peut aussi se faire plaisir, la preuve en est ce soir…et sans une once de culpabilité.

Elle se rapprocha à nouveau en rangeant sa bourse dans sa besace. La regarde dans les yeux.


Écoute je vais maintenant me coucher, parce que je rêve de cette nuit depuis des lustres, a l’aube demain j’irais tout de même chez louise lui demander de te confectionner cette robe, avec les mensurations que je lui donnerais. A toi de voir, si tu voudras la récupérer, mais elle t’attendra…Se sera mon petit cadeau pour que tu n’oublies pas que tu es une jeune fille avant tout…


Elle lui sourit tendrement et lui fît une petite bise sur la joue, en lui chuchotant


Tu mérites bien mieux que la rue….

_________________
Marineblanche
Marine Blanche savait très bien que Somica refuserait de lui donner sa bourse sauf qu'elle n'avait pas pu s'empêcher de lui demander, dans l'espoir que la femme céde car la gamine est incapable de la voler comme elle volerait n'importe qui qu'elle ne connait pas dans la rue. S'attacher est peut-être la pire et la meilleure chose qui existe. Il est vrai qu'en entendant la femme, il est mal de voler quelque chose d'une personne qui a travaillé durement pour l'avoir. Somica pensait lui faire faire une robe? L'enfant ouvre de gros yeux, impressionnée et surtout touchée. Pourquoi lui faire une robe? Pourquoi elle? Des enfants, il en existe pleins et même des enfants non vauriens qui ont des parents et qui sont sages. Bien évidemment que Marine sait que ce qu'elle fait est illégale mais quand elle a commencé, c'était juste pour se nourrir et maintenant, c'est peut-être par plaisir ou par drogue, qui sait sauf qu'à ce jour, ses ardeurs se sont calmées. La vaurienne grimace. Se retrouver sans main. Le pire de tout. Perdre ses mains, c'est ne plus pouvoir attraper, toucher, caresser et manger.

Et pourtant la rouquine sait qu'elle volera encore car malgré le risque qu'il existe, elle ne peut s'empêcher de continuer. Travailler légalement? Se faire plaisir? Les mots tournent en boucle dans la tête de Marine. Et si? Non. Elle n'est pas encore prêtà arrêter car elle aime trop cette petite énergie qui monte dans son corps, son coeur qui accélère son rythme. Ivre de voler. Elle est dans un drôle d'étât quand elle arrive à voler. Une sorte d'euphorie. Quand bien même, elle se prendrait une raclée, ça ne changera pas d'habitude.

La femme dit qu'elle part se coucher et l'enfant reste médusée, ne sachant pas trop quoi faire, surtout qu'elle pose un regard furtif vers la bourse que Somica range dans sa besace. Trop tard. Les prunelles azuriennes rencontrent les yeux de la femme. Le sourire tendre et la petite bise sur la joue provoque une réaction en chaîne chez la rouquine. Mériter mieux que la rue?


Non !

Roxy se lève doucement sur ses pattes en titubant un peu. Fuir. Fuir la drôle de sensation qui semble s'être gréffée dans l'être de la môme. Elle secoue la tête avant de continuer, luttant contre les larmes qui veulent sortir.

Ze ne mérite que la rue et tu ne devrais pas t'attacher à moi parce qu'il y'a des z'enfants mieux que moi. Voilà...

Elle la regarde avec ses yeux rougis avant de siffler Roxy et de se diriger vers la sortie mais sa fuite se stoppe d'un coup. Elle semble hésiter et elle soupire lourdement. Pourquoi c'est si difficile? Pourquoi est-ce qu'elle complique tout? Pourquoi...

Bonne nuit. On s'reverra...

Ce sont les derniers mots que Marine prononce avant de fuir dans le noir avec son chien Roxy.
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)