Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] : Funérailles d'Olivier54000

Uriel
[Dans une Eglise, à Epinal]

Une fois encore, des funérailles ...

La Lorraine se dépeuplait de jour en jour, quand ce n'était pas ceux qui partaient, c'était ceux qui disparaissaient. Les "moines" avaient encore pris un spinalien. Trop longtemps l'on restait en ces monastères, et le manque de soleil et de contact avec le monde avait raison de vous.

Ce fut le cas d'Olivier ... célèbre lieutenant de maréchaussée, son nom n'était plus connu que des plus vieux habitants. Les jeunes ignorant ce que furent ces années.

Affaibli, il était sorti de retraite, pour aller, une dernière fois, voir son épouse Yarwelh. Un dernier souhait sans doute, une ultime chose à accomplir. Il était mort heureux, sans doute.

Des villageois apportèrent le cercueil, ouvert, et le posèrent face à l'autel, en direction du vitrail central ...

Et retentirent alors trois coups de cloche, ni plus, ni moins ...


Dong ... Dong ... Dong ...
Yarwelh
Yarwelh avait suivi le cercueil de son compagnon jusque dans l'église, tenant son fils par la main.
Son petit garçon ne comprenait malheureusement, ou heureusement pas, ce qui se passait. Il n'avait découvert son père que quelques jours. Pas le temps pour lui de comprendre ce qu'était un père.
Par contre, il comprenait le mal-estre de sa mère et il était d'un calme impressionnant. Il marchait avec sa drosle de démarche, le visage des plus sérieux. Dans d'autres circonstances, cela aurait fait sourire Yarwelh. Mais là, elle luttait pour ne pas pleurer.
Elle regardait l'homme dans le cercueil. Mesme dans la mort, il était magnifique, son Apollon comme elle l'appelait. Sa peau, son odeur, lui manquait. Elle connaissait chaque recoin de lui, chaque muscle, chaque parcelle de lui et s'en souviendrait jusqu'à sa mort à elle.
Pire que tout, son absence et celle de ses caresses lui était insupportable le soir tombé.

Ses dernières caresses s'étaient faites plus douces, affaiblit comme il l'était. Un peu comme leur première nuit. Sa musculature avait fondue. L'éclat de ses yeux ternis, bien qu'ils brillaient toujours en la regardant. Malgré tout, Yarwelh avait aimé ses nuits, et les chériraient, comme elle chérirait l'enfant qui avait été conçu à ce moment là.

Elle passa la main sur son visage figé de sa main libre. Elle voulait tant l'embrasser encore et encore. Le serrer dans ses bras, l'enlacer. Il avait su la dompter, elle, la petite sauvageonne. Il avait su faire d'elle une femme, supportant pour lui les tenues les plus seyantes. Pour lui, elle avait accepter la noblesse et le baptême, mesme s'il ne l'avait jamais su.

Yarwelh sorti de sa torpeur lorsque les cloches sonnèrent.
Saleté de cloches. Elle voulait seulement encore des instants avec lui.

_________________

Créatrice de fresques et de portraits
Uriel
Uriel avait attendu la Dame de Fraize et l'invita à rester près du cercueil en compagnie d'Enguerrand, son petit garçon. Ils étaient bien peu, au demeurant, ainsi pourquoi ne pas faire une cérémonie moins protocolaire.
Tenant son livre des vertus d'une main, il posa sa main sur le coffre de bois qui contenait la dépouille mortelle d'Olivier.


Bienvenue mon amie ainsi que ton petit garçonnet, aujourd'hui c'est le coeur gros que nous allons rendre respect et hommage à Olivier.
Trop tôt, et même beaucoup trop tôt, il nous a quitté ; la douleur nous accable mais gardons à l'esprit que son âme est partie rejoindre notre Créateur, et c'est néanmoins grand bonheur pour lui.

Mais en ce moment, nous avons envie de nous tourner vers Dieu, Aristote et Christos pour crier notre désespoir, notre détresse ou notre colère.
Nous sommes alors tentés de reprocher à Dieu son silence et son inaction, et parfois même, nous l'accusons.
Or et au contraire, Dieu vit notre détresse avec nous et au plus profond de notre être.
Il est là, et Il souffre avec tous ceux qui souffrent, car par nature, nous faisons partie de Lui.
Il pleure avec ceux qui pleurent mais Il n'est pas la cause de nos misères.
Avec Lui, la vie triomphe de la mort, et le bien triomphe du mal, et là, se révèle Sa toute puissance.

Ainsi c'est l'esprit pur que nous devrons plus tard suivre Olivier dans sa dernière demeure ; et ainsi je te demander de réciter la prière de la confession :

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


L'Archidiacre laissa la jeune femme réciter la prière après lui ...

Mais Uriel n'aimait pas particulièrement les enterrements, car les émotions drainées par cet événement ne laissaient pas de place à la joie et au bonheur.
La perte des êtres chers était pénible, et ce, même si ils avaient rejoint Dieu.

Il regarda alors Yar'.


Yarwelh, si tu en as la force, tu peux réciter le Crédo. Sinon, je peux le faire bien entendu.

Uriel s'était permis d'être un peu familier, non par irrespect, loin de là, mais pour lui faire comprendre qu'en ce moment, il était proche d'elle, et qu'il partageait sa douleur. L'enfançon ne devait sans doute pas comprendre tout cela, et au final c'était tant mieux. Il aurait encore un peu de temps avant de découvrir ce qu'était la douleur ...
Isis25
Isis se prépara pour assister à une cérémonie qu'elle n'aimait pas aller.
Dès qu'elle avait su pour Olivier, elle avait envoyé une triste missive à son amie Gribouille.
Cette dernière lui avait répondu et lui avait demandé de lire sa missive lors des funérailles.

C'est habillée dans la tradition de son pays d'adoption qu'Isis arriva à l'église.
Elle portait une robe de lin blanche sans aucun ornement et un voile blanc sur sa chevelure libre de tout mouvement.
Elle salua d'un signe de tête son ami de toujours et laissa Yar et Eng près du cercueil.
Isis s'installa non loin de là tout de même.
Puis après s'être signée, elle dit à la suite de son ami la prière de la confession
.

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

_________________
Jade.de.sparte
Jade compatissait au malheur de son amie Yarwelh, toutes deux vivaient la même chose et la jeune femme voulait être un soutien en ce moment qu'elle savait des plus pénibles... du moins instant qu'elle repoussait le plus possible pour elle-même.

Venue seule, sans son fils, ce dernier n'avait pas besoin de voir sa marraine dans ses circonstances si douloureuses, Jade salua discrètement Yarwelh, Uriel et Isis, avant de donner un baiser sur le front d'Enguerrand. Le moment était à la tristesse, elle n'avait pas envie de parler, peut-être y parviendrait-elle après avoir suffisamment prier le Très-Haut. Elle parvint à murmurer faiblement


Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

_________________
Yarwelh
Les dernières harmoniques des cloches finirent de s'estomper dans l'air froid de l'automne alors que Yarwelh s'arrestait près de l'autel. Il gisait la, à costé d'elle encore vivante. Enfin dans un corps vivant. Son coeur était mort lui aussi.
Comme pour le réconforter, elle prit Enguerrand dans ses bras. Mais l'enfant n'avait pas besoin de cela. Yarwelh regarda Uriel. Il était non loin d'elle, de l'autre costé du cercueil. Il tenait son livre dans une main.
Il lui demandait de réciter la prière de la confession. Mais Yarwelh avait une boule dans la gorge. Elle déglutit avec peine avant de dire avec grande difficulté la dite prière:


Je confesse à Dieu Tout-puissant,...... à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,.... parce que j'ai beaucoup péché,..... en pensée, en parole, en action......



Je supplie tous les Saints, et vous, ...... mes Amis, de prier le Créateur pour moi. ......Que le Très Haut nous accorde le pardon,...... l'absolution et la rémission de tous nos péchés.



Chaque mot lui coutait. Elle s'arrestait régulièrement, mais elle avait fini par finir la prière. Toutefois, quand son ami lui proposa de réciter le credo, elle secoua doucement la teste. Elle n'en était pas capable.

Entre temps, Isis et Jade avait fait leur entrée. Elle leur était reconnaissante d'estre là. Pour Olivier. Il avait tant oeuvré pour la Lorraine et si peu se souvenait de lui. Quel gaschis. C'était une des raisons qui la poussait à partir. Si peu de monde pour quelqu'un qui avait si souvent sauvé la Lorraine des brigands par des longues heures de défense, le privant de vie privée. Et seules elles deux, et Uriel, avaient fait le déplacement. Et encore, Jade ne le connaissait que par elle, et n'était la qu'en tant qu'amie a elle.
Malgré tout, elle était reconnaissante de leur soutien. Surtout pour Jade. Elle ne devait pas se sentir mieux qu'elle.

Yarwelh leva ses yeux brillant de larme vers Uriel


S'il te plait... fais le

Ce n'était peut-estre pas la façon la plus polie de demander, mais elle ne pouvait dire plus de mots
_________________

Créatrice de fresques et de portraits
Uriel
Il comprit la requête de la Dame de Fraize. Il était éprouvant de citer le Credo pour quelqu'un que l'on connaissait. Le futur ex-archidiacre en avait fait son deuil, il avait du enterrer tellement d'amis et d'amies, que cette force intérieure de surmonter l'épreuve était là et que malgré tout, il parvenait à machinalement, dire ces paroles de réconfort.
Dans l'entrefaite, Isis et Jade étaient arrivées, il les salua silencieusement.
Puis il entonna :




Les sept anges se tenaient face à moi. Ils arboraient un grand sourire plein de gentillesse que venait souligner leur regard plein de tendresse. Pour la première fois depuis que j’avais laissé mon chien seul dans le champ, je me détendis et m’emplis de la sérénité qu’ils dégageaient. Ils m’aidèrent à me lever et Michel, le plus robuste, me fit monter sur son dos. Je rougis à l’idée de chevaucher un Archange comme un cheval. Mais ils rirent tous, voyant la gêne s’afficher sur mon visage. Ces rires n’étaient pas moqueurs, mais pleins d’amitié.

Alors, sept grandes paires d’ailes magnifiques s’étendirent. Ils s’approchèrent du bord et se laissèrent tomber. Je hurlai de terreur, mais mon cri s’étouffa lorsque les Archanges redressèrent leur vol et s’envolèrent vers la soleil. Je pus voir sous moi l’ensemble de la lune et me promis intérieurement, si l’occasion m’en était donnée, de toujours vivre dans la vertu, suivant les préceptes d’Aristote et de Christos, afin de ne jamais plus retourner dans un endroit aussi sordide. Galadrielle me lança un sourire complice et me dit: “C’est bien. Tu as pris une judicieuse décision. Puissent les autres vivants faire la même.”

Je me demandai comment elle avait pu connaître aussi bien le fond de mes pensées. Mais mon esprit fut bien vite plutôt intéressé par le spectacle qui s’offrait à moi. Nous venions de quitter la lune et nous volions dans l’espace qui la sépare du soleil. Les étoiles s’offraient à mon regard comme autant de spectacles magiques. Je pouvais même discerner de nombreux autres astres dont je ne connaissais pas l’existence, ne pouvant être vus depuis le monde. Mais l’essentiel de ma vision était occupé par ce soleil immense, brûlant, que je n’avais jamais vu d’aussi près. Je me sentais comme une mouche face à une vache: minuscule.

Nous nous approchâmes si près de l’astre divin que des flammes de plusieurs lieues de long nous frôlèrent. Je me demandai si je n’allais pas partager avec les sept Archanges une bien funeste fin. Mais Michel, sur lequel j’étais toujours juché, me dit: “N’aies crainte et regarde.”. Je vis alors les flammes qui couvraient le soleil s’ouvrir, pour laisser place à un magnifique spectacle. Sous cette couche brûlante se trouvait ce dont j’avais entendu parler depuis ma plus tendre enfance, sans jamais savoir ce en quoi cela consistait: le Paradis!


il marqua un instant de pause :

Voici la vision que sera la nôtre, le jour où nous gagnerons la Paradis, car je vous le dis, les bons, les justes, les vertueux seront sauvés et vivront une éternité de bonheur au Paradis Solaire, en compagnie d'Aristote et de Christos ... mais ceux qui n'auront eu que fiel à la bouche, qui auront négligé la Voie de Dieu et se seront abandonnés au péché, ceux-la se verront emmenés sur la Lune pour souffrir une éternité de tortures.

Certes, nous sommes faibles, nous les Humains, notre corps est faible, nous sommes prompts à la colère et à la gourmandise ... mais il ne tient qu'à nous de refuser ces tentations, et quand bien même si notre âme est souillée, la confession peut la libérer, la nettoyer, car Dieu vous entend et Il vous pardonnera.


Uriel releva la tête pour regarder les trois femmes.

... si vous souhaitez venir dire quelques mots pour Olivier afin qu'à jamais il vive aussi dans notre coeur et dans notre mémoire, que ses actes et les choses qu'il a fait ne tombent pas dans l'oubli.

Uriel se recula alors, du cercueil laissant place à celle qui voudrait venir parler.
Isis25
Isis récita le crédo en silence et écouta les paroles avec attention.
Chaque mots qu'il disait, elle les approuvait.
Aussi lorsqu'Uriel demanda si l'une d'elle voulait dire quelques mots, Isis se leva, s'approcha et se mit à conté de son ami.


J'ai connu Olivier lors de mon arrivée à Epinal.
C'était un homme travailleur, discret et qui ne demandait jamais rien en retour.
Je n'ai pu, hélas, travailler de concert avec lui lors de mes différentes fonctions à l'Ost.
Mais à chaque fois, que j'avais besoin d'un renseignement sur une éventuelle recrue, il me répondait très vite.
Olivier, tu restas pour moi un ami et tu as une place dans mon coeur.


Puis prenant un parchemin, elle se tourna vers Yar.

J'ai reçu une missive de Gribouille.
Car je sais qu'ils avaient énormément travaillés ensemble à la maréchaussée. Je l'ai donc prévenu de la perte de notre ami.
Elle m'a demandé de vous lire sa missive.



chère Isis ,

Je viens juste d'avoir ta missive m'apprenant la mort d'Olivier, sans doute avec la guerre qui fait rage dans le domaine royal, il a été retardé et pis il a fallu aussi qu'il traverse la mer pour me trouver chez les anglois.

C'est une triste nouvelle que tu m'apprends là , encore une figure de Lorraine qui s'éteint. Je me rappelle de lui quand nous travaillions ensemble à la maréchaussée d'Épinal ,il m'a tout appris et il était d'une gentillesse sans pareil. Le duché perd un homme de valeur. On dit que ce sont toujours les meilleurs qui s'en vont en premier.

Donnes mes condoléances à Yarwelh de ma part , je ne lui ai point écrit ne sachant où elle se trouve.
Dis lui que mes pensées et mon amitié l'accompagnent dans ce douloureux moment .
J'ai une pensée aussi pour son fils qui n'a point connu son père , un grand homme .

j'irai , malgré mon ressentiment envers le Très Haut qui m'a pris pris mon fils si jeune ,à l'église afin de prier pour l'âme d' Olivier et qu'il l'aide, elle et son fils à traverser cette période de grand chagrin .

Mes pensées vous vers vous
Gribouille

ps : Courrier IG publiable



Isis avait prit sur elle pour que sa voix ne tremble pas, mais elle avait de plus en plus de mal à finir de lire cette missive.
Elle replia la parchemin et avant de retourner à sa place, elle le tendit à Yar
.

Tiens, prends cette missive
J'estime qu'elle te reviens.

_________________
Jade.de.sparte
Jade connaissait la douleur de son amie et que cette cérémonie représentait une épreuve horrible. Elle se tenait près d'elle, récitant le credo en même temps que Uriel, écoutant ses paroles et la description du paradis solaire. On devait y trouver espoir et consolation, mais le deuil devait se faire, et à son rythme. Jade n'en était pas là, ni Yarwelh, aussi comprenait-elle ce qui accablait son amie.

Elle écouta les paroles d'Isis, de même que la lettre apportée par ses soins. Yarwelh serait sûrement touchée qu'une personne aussi loin ait pris le temps d'écrire. Mais la noble hésitait à prendre la parole, ne sachant si elle trouverait les mots justes mais se décida finalement en disant d'une voix douce


Je n'ai pas connu Olivier, ceci est un fait. Mais ne dit-on pas que l'on nous connait non seulement par nos actes mais par le bien que l'on fait autour de soi ? Alors de celà je peux témoigner. Si un homme a pu rendre une femme aussi heureuse, qu'elle lui a témoigné un amour sans borne, une fidélité constante et une si vive admiration, alors cet homme ne pouvait qu'en être méritant. Il a su conquérir le coeur d'une grande dame, prouvant ainsi les qualités de son âme et de son coeur. Lorsqu'on répend le bonheur ainsi chez un être aimé, n'accomplit-on pas ce qui est notre essence même, ce pourquoi le Très-Haut nous envoie sur terre ? Alors Olivier a eu une vie accomplie, et ce, peu importe tout ce qu'il a réussi car il a aimé et a été aimé....

La Sparte était livide, s'arrêtant, non pour une pause mais entièrement, incapable de dire un mot de plus. Que n'aurait-elle pas donné pour un instant de plus ? Elle reprit quelques couleurs, la gorge serrée, laissant Yarwelh absorber toutes les paroles, au regret de ne pas être plus forte pour la soutenit dans son épreuve.
_________________
Yarwelh
Yarwelh écouta Uriel... religieusement. Mais non par croyance, pas cette fois la, mais car le silence était la seule chose qu'elle pouvait offrir. Yarwelh doutait d'ailleurs un peu des paroles. Le paradis solaire était-il vraiment la meilleure solution? La meilleure solution a ses yeux était d'avoir son Amour à ses costés, à costé de celui de ses enfants.
Si elle devait le retrouver au paradis, elle voulait tant que cela soit rapidement. Pour se serrer dans ses bras, se faire embrasser, comme le ferais un enfant dans les bras de sa mère. Là où tout va forcément mieux, là où la force de l'un passe à l'autre et réconforte, réchauffe le cœur et l'asme. Mais elle n'avait pas le droit de priver son fils de cette mesme chose. Et encore moins de tuer l'enfant encore en elle.

Alors qu'avait-elle fait pour mériter un tel chastiment? Elle avait déjà énormément souffert lors de la naissance d'Enguerrand et s'était déjà posé cette mesme question. Pourquoi le sort s'acharnait-il autant sur elle?

Ses oreilles perçurent une voix féminine. Yarwelh reconnut celle d'Isis et leva les yeux. Elle dit quelques mots en son nom puis lut un parchemin. Gribouille. Une des "plantes vertes" comme il les appelait. Une qui avait partagé sa vie à la maréchaussée. Au moins quelqu'un se souvenait de lui et de ce qu'il avait fait là-bas. Il y avait passé de si nombreuses heures que Yarwelh en avait été jalouse. Il avait d'ailleurs bien rit quand elle lui avait son attachement à une de ses collègues. Mais ils travaillaient ensemble depuis tellement longtemps et il passait plus de temps ensemble par le travail qu'avec elle en privée. Comment ne pouvait-elle pas estre jalouse? Elle avait eu bien tort. Visiblement, pour cette personne, l'attachement qu'Olivier lui portait n'était pas réciproque vu qu'elle n'était guère présente en ce triste jour.

Les mots de Gribouille touchèrent la jeune femme. Oui Olivier était un homme plus que bien. Très gentil sauf quand il était bougon. Mais elle l'aimait tant quand il ronchonnait. Oh bien sur, il avait un sacré caractère et il ne fallait pas l'énerver non plus. Mais elle ne l'avait jamais vu dans une colère noire. Elle devait l'apaiser, comme il apaisait ses colères à elle.
Là, elle devrait contenir son chagrin pour répondre à la missive. Après les funérailles.
Yarwelh remercia Isis d'un signe de teste. Elles se connaissaient depuis si longtemps qu'Isis savait la difficulté de Yarwelh à parler dans des circonstances particulières: deuil, accouchement... Yarwelh savait donc que cela suffirait à ce qu'elle comprenne.

Puis Jade prit la parole. Elle en avait bien du courage. Non seulement car parler d'un inconnu n'était déjà pas aisé, mais parler à des funérailles alors que celle de son époux n'avaient pas encore étaient faites... c'était d'une difficulté inimaginable.
Sa voie était douce, comme toujours. Mais elle était moins cristalline et moins pétillante que lorsque Yarwelh avait rencontré cette toute jeune femme. La difficulté du pouvoir et la perte de l'estre aimé l'avait touchée de plein fouet. Si jeune. Yarwelh espérait simplement qu'elle ne s'épuise pas comme tant d'autre avant elle, n'étant plus que des carcasses vides et ne vivant plus que pour ses enfants comme elle.

Jade savait de quoi elle parlait. Elle était dans la mesme situation qu'elle. Yarwelh aurait pu dire ces mots là pour Flavien.
Mais Jade était là. Pour l'aider malgré tout. Alors, elle serra son amie dans ses bras. Juste un instant, pour ne pas pleurer. Et glissa un simple
merci à son oreille.

Puis avec difficulté, Yarwelh prit la parole


J'aurais pu parler d'Olivier pendant des heures si le chagrin ne m'empeschait pas de le faire.
Je pourrais parler de lui en tant qu'amant qu'il était pour moi. Un compagnon aimant, doux et attentionné autant que passionné.
Je regrette qu'il n'ait pu l'estre en tant que père. Car il aurait été pareil avec ses enfants. Comment je le sais? Car il était ainsi partout et tout le temps, oeuvrant toujours pour le bien, pour le bien du duché, pour les bien des lorrains. Et sans jamais demander en retour.

Peu de gens se souvienne de lui en tant que doyen à l'Université. Mais peu d'étudiant dans sa voie. Et relativement peu de temps accordé là bas. Pourquoi? Car il passait ses journées, ses nuits, tout son temps à la défense de la ville et des frontières. Souvent au détriment de sa vie personnelle. Trop souvent à mes yeux.
Il a oeuvré de longues années durant à la maréchaussée, un peu en tant que prevost aussi. Sans jamais faillir.
Il avait eu le courage de démissionner quand il avait fallut un coup fort pour faire changer de procureur. Là où tout le monde avait dit "il faudrait que d'autres fassent pareil" sans jamais rien fairelui l'avait fait, mesme si cela lui en coustait. Il avait agit et lui seul l'avait fait à ce moment là.

Ce n'est qu'un exemple car il a tant agit, cela serait trop long qi je devais tout raconter. Et il faisait ça de bon coeur. Tout ce qu'il fait. Pour moi, mais pour tout les lorrains en général, pour que ceux-ci vivent en paix.

Et si peu pour lui rendre hommage. Je regrette, sincèrement. Alors je vous remercie mes amis d'estre là.


Yarwelh regardait Isis, Jade mais aussi Uriel en disant cela.
Ses paroles étaient sincères. Pour les remerciement, mais aussi pour les regrets. Yarwelh avait compris depuis longtemps que la Lorraine ne remerciait pas assez les gens qui le méritait. Et si par chance, on méritait une récompense et que par miracle on était ainsi médaillé ou fieffé, vu que souvent ces mesmes récompenses étaient accordés à des personnes qui ne le méritait pas du tout et qui les avaient plus par amitiés que par leur travail, leur valeur était minorée. Cela lui avait suffit malgré tout pendant longtemps. Mais plus maintenant. Cela n'aurait couter qu'un peu de temps de venir rendre hommage à Olivier. Mais mesme cela, les lorrains n'en étaient pas capables...

C'était la raison de son départ. La Lorraine ne sera pour Yarwelh plus qu'un lieu de pèlerinage; Celui de l'estre aimé. Et c'était pour cela que les remerciement avait le plus de poids.

_________________

Créatrice de fresques et de portraits
Uriel
Uriel écouta Isis , puis Jade, Gribouille aussi, dans une certaine mesure ... certaines n'avaient connu Olivier. Uriel avait eu cette chance, en tant qu'"ancien" ... puis regarda Yarwelh, paralysée par la douleur et le chagrin, mais qui eut malgré tout l'énergie de parler, car la charge émotionnelle était grande.

A chaque fois impuissant devant les pertes que ses amis subissaient, il partageait néanmoins leur tristesse ...

Il prit deux objets qu'il avait préparé : un cierge et une croix de bois.
Il alluma le cierge grâce à la flamme une des bougies et dit alors :




L’Amitié est la lumière du monde, c’est la flamme qui réchauffe notre cœur.
Qu'elle éclaire maintenant la route de Olivier, qu'elle le conduise maintenant au Royaume du Très-Haut.


Enfin, il prit la croix aristotélicienne, contourna l'autel tout en faisant signe aux fossoyeurs de fermer le cercueil, un instant fort et tragique.
Il déposa alors cette croix sur le couvercle tout en déclarant :




Olivier, je dépose cette croix aristotélicienne sur ton cercueil.
Cette croix est le signe qui relie Aristote et Christos, qu'elle soit pour toi signe de salut et de vie éternelle.


Il baissa la tête et récita une dernière prière.

La chandelle continuerait de brûler lorsque toutes les autres seraient éteintes ... autre instant dramatique ... un dernier adieu avant la mise en terre ...

_________________
Uriel
Uriel invita les hommes à porter le cercueil.

Et ainsi donc, ils se mirent en route vers le cimetière.

Uriel suivit le cortège funéraire, aux côtés de Yarwelh, de Jade et d'Isis.
Il garda le silence de longs moments, respectant le chagrin qui frappait la famille.



[Au Cimetière]

Mais voici que venait un des moments les plus durs et émouvants du sacrement :

Nous allons maintenant devoir conduire Olivier là où son corps terrestre reposera à jamais.

Regardant les personnes commises à cette tâche, il les invita à transporter le cercueil au caveau.

Une longue procession s'en suivit.
Le Premier Archidiacre ouvrait la marche, tenant son livre de prières, tandis que le cercueil était porté par les proches.

Arrivés au cimetière, la terre avait été déplacée par le fossoyeur.
Uriel s'avança :


Nous allons maintenant confier à la terre le corps de notre frère Olivier dans ce lieu où reposent déjà les défunts de sa famille.
Le moment est venu de lui dire "à Dieu".
C'est un moment de tristesse, mais il faut que l'espérance reste forte en nous ; car nous espérons revoir Olivier quand Dieu nous réunira, dans la joie de Son Royaume.
Recueillons-nous en pensant à tout ce que nous avons vécu avec Olivier, à ce qu'il est pour nous, à ce qu'il est pour Dieu.


(silence pendant la descente du cercueil)

Ensuite il aspergea le cercueil d'eau bénite et dit :

"Cette eau, issue des fonds baptismaux,
nous rappelle que Dieu a fait de toi son enfant.
Qu'Il te reçoive aujourd'hui dans sa Paix !"


Uriel posa alors sa main sur l'avant bras de Yar', et le serra délicatement, pour l'assurer de son soutien, puis se recula, laissant les amies, les proches faire un dernier "à Dieu" à Olivier ...
_________________
Jade.de.sparte
C'était le pire à venir et Jade, ne put que soutenir son amie, glissant son bras sous le sien pour lui assurer son encouragement alors que le petit groupe se dirigeait vers le cimetière en procession funèbre, triste, éprouvante. La jeune femme n'en menait pas large mais ne faillirait pas à son devoir d'amitié, aussi, passa-t-elle sa main contre le dos de Yarwelh pendant la descente du cercueil, sachant à quelle point la douleur l'accablait. La rouquine regarda Uriel lorsqu'il dit "À Dieu" et hocha la tête en signe de comprenhension mais infiniment triste...
_________________
Constance_de_cleves
Constance avait un peu perdu la notion du temps. C'était un comble car elle avait décidé de quitter le Conseil Ducal pour en avoir plus... Elle avait appris le décès d'Olivier assez vite mais n'avait pas eu l'information concernant son enterrement rapidement.
Elle s'inquiétait tellement pour sa soeur et pour le regard du Très Haut sur elle qu'elle ne pensait plus qu'à elle et au mariage à organiser. Elle ne sortait plus de son hôtel particulier de Nancy...

Elle finit par se rappeler que la cérémonie d'Olivier avait lieu à Epinal et qu'elle devait se déplacer.

Malheureusement elle arriva alors que les cloches appelant à la cérémonie avaient fini de tinter. Elle entra le plus silencieusement possible, se signa et s’installa sans montrer sa présence.




Le blanc était la couleur réservée pour le départ d'un grand homme qu'elle avait trop peu connu.
Constance avait hoché la tête en signe de désaccord quand Yarwelh avait évoqué le poste de Doyen d'Olivier. Elle c'était cet homme là qu'elle avait connu, elle n'avait toujours pas changé d'avis au sujet de l'Ost et ne connaissait personne en son sein.

Elle ne demanda pas à parler car elle n'était pas douée pour les discours de ce genre et que tout lui semblait déjà être dit. Elle déplorait que la cérémonie soit si modeste, qu'il y ait si peu de monde mais elle n'était pas un exemple car elle était en retard.

Elle écoutait les paroles d'Uriel tout en commençant déjà à regretter son départ. Il n'était pas encore parti mais elle savait qu'il lui manquerait et elle espérait qu'il manquerait à toute la Lorraine.

Elle suivit le cortège à la sortie de l'église. Elle regardait Uriel dont la femme se murait dans le silence, puis Jade qui avait perdu son tendre époux dans une embuscade, et enfin Yarwelh qui ne pouvait plus attendre l'homme qu'elle aimait car le Très Haut avait fini par le rappeler... Elle n'était pas prête de vivre ce genre de choses puisqu'elle n'était plus mariée depuis son mandat de Comtesse... Elle décida de se rapprocher du groupe car elle savait que ce n'était jamais bon quand elle se mettait à réfléchir sur le sens de la vie.

_________________
Yarwelh
Yarwelh suivait la cérémonie. Elle était comme absente mais pourtant, elle était touché de plein fouet par la perte de son Amour.
Elle ne quittait pas la flamme de la bougie des yeux. La flamme dansait, joyeuse. Puis vient la croix. Maudite croix, maudit symbole.
Ses jambes étaient en coton. Mais elle ne devait pas s'écrouler. Pas pour Enguerrand.
Les hommes enlevèrent le cercueil. Se rendaient-ils compte qu'ils lui enlevaient le coeur? Bien sur que non. Ils ne faisaient que leur travail.
Yarwelh se sentit soulevée elle aussi. Elle s'accrocha au bras de Jade comme à une bouée.
Le silence ne fut troublé que par le bruit des pas résonnant dans l'église. Puis le froid mordant de l'extérieur. Le caveau était devant eux. La pierre froide. Et les larmes enfin libérées.

Olivier était en terre. La cérémonie était finie. Plus rien ne subsistait de son Amour. Yarwelh serra la main d'Uriel. Celui ci, amicalement l'avait posée sur son avant bras.
Mais surtout, elle serra celle d'Enguerrand. Son second Amour. La chair de sa chair. Et le Sang d'Olivier. Son ventre remua légèrement.


* Oui, toi aussi tu es mon souvenir de lui.*

Ses amies avaient dit au revoir à Olivier et la laissèrent seule un instant.
Elle regarda la terre.


Adieu mon Amour.
Je t'aime. De tout mon coeur. Et à jamais.

_________________

Créatrice de fresques et de portraits
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)