[RP] Près des roulottes des troubadours

En effet on se passera des détails... parce que sinon ce n'est pas que le bois... ça sera aussi azerty...

A peine le temps de choper le seau au vol, qu'il est... heu... disons un peu plus lourd.
Un "merci" murmuré à l'intention de son "sauveur" - et oui elle pense naïvement qu'il a fait ça pour elle et non pour sauver la roulotte d'une fusée intempestive - une larme qui s'échappe, et de nouveau le repas de la veille qui revoit le soleil...

La journée va être longue...

Un regard quasi désespéré vers Louis... LE regard qui veut dire " pitié prends la gamine allez faire un tour... " - oui elle est très expressive des yeux.


Non vraiment Céleste lui aura tout fait.
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Louis Track, Le Gaucher, mouais, ben l'est plus si fier de lui pour le coup. Sa femme malade, il aime pas... Voyant qu'elle a besoin de repos, et de calme, il dit à Céleste, prenant le seau pour aller le laver, montrant à Céleste le four qu'il a fabriqué, un four en plein air, et si vous aviez senti l'odeur de l'osier qu'on prépare, vous comprendriez pourquoi il est dehors le four ! Namého !

Dis, tu viens ? Je te propose qu'on fasse des paniers avec de l'osier que j'ai vu pas loin. Tu veux que je t'apprenne ? Tu veux bien ranger déjà le tas que j'ai mis là-bas ? faut les mettre par grosseur de branche.

Il va vider le seau à une bonne trentaine de pas de la roulotte, le rince dans le ruisseau, et revient, pour le remettre dans la roulotte près de sa femme, le lui posant sur leur couche, ressortant aussitôt pour la laisser dormir, et retourner voir céleste, l'aider, terminer le tri... Le narrateur vous fait grâce de toutes les étapes de préparatif pour arriver à l'essentiel.

Tiens, Petite Etoile, celui-ci est pour toi, il faut le terminer.

Il lui donne un panier entamé et lui explique comment tordre les brins, les faire passer, dedans, dehors, dedans... bref tresser l'osier pour fabriquer le panier.


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Elle avait bien vu la tête de La Colombe ! Les bisous et câlins se firent brefs même si la joie de se retrouver était bien là !

Céleste vit La Colombe virer mode poireau -entendez par là vert/blanc- comme la fois où elle avait collé du miel sur sa tartine de pâté sous les yeux d'une Andréa mortifiée !

Elle eut à peine le temps d'esquisser le moindre mouvement qu'un seau apparaissait, qu'elle fut enlevée du lit et emmenée à l'extérieur !

D'abord surprise et faisant une petite moue, elle retrouva bien vite le sourire et se mit à la tâche.

Trois tas ! un pour les brins de grande taille, un pour les moyens et un pour les plus petits ! Jusque là tout est maîtrisé ! Sauf l'odeur qui n'échappa pas à la gamine et qui s'exprima en un :

"Ca pu Berdol !"

Puis elle s'installa, panier entamé coincé entre ses jambes !

Elle écouta attentivement les explications du Gaucher et se lança dans la confection, ou du moins la poursuite, du panier en osier !

Premier essai ... pas concluant du tout ! les petits doigts étaient encore bien peu agiles et le tressage s'avérait bien plus compliqué qu'il n'y paraissait !

Second essai après ré-explications et re-demonstration ... un peu mieux mais peu mieux faire ! devant derrière devant devant .... oups nan ! On recommence !

Le temps défilait et Céleste s'appliquait, sans broncher, concentrée. Curieuse de tout, elle adorait apprendre un tas de choses nouvelles et pour le coup, faire des paniers ça lui plaisait bien !

Un certain temps plus tard, elle s'était concentrée durant un long moment, silencieuse, mais elle se rendit bien compte que quelque chose clochait ...Des endroits ou manifestement le brin était passé plusieurs fois, d'autres où euhh ... le brin n'était pas passé du tout ... Le panier avait visiblement une drôle d'allure !

Elle le tendit néanmoins au Gaucher :

"OH OH .... Je crois je m'a gourrée !"

sourire malicieux aux lèvres.
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Avec patience Le Gaucher montra à plusieurs reprises la technique du tressage.
Jamais il n'aurait cru avoir tant de patience avec un enfant et pourtant à aucun moment il ne s'énerva, reprenant à plusieurs reprises le panier que la petite Etoile confectionnait afin d'y apporter les rectifications nécessaires.

De temps à autre, il se rendait à l'intérieur de la roulotte, vérifiant que sa femme ne s'était pas chargée de refaire la décoration.

La matinée s'avançait et le panier également. Le troubadour prit alors l'objet des mains de l'enfant et lui expliqua comment mettre une touche finale.

Il félicita l'enfant avant de lui redonner le panier :

"Voilà, il est à toi maintenant ! Gardes le et tu mettras dedans tous les cailloux que je t'ai promis au retour de notre voyage "

Le Gaucher savait que bientôt il partirait de nouveau de Saint-Lizier et ce pour une durée indéterminée et à cette pensée, ses entrailles se tordirent.

Il se releva et sur un ton qu'il voulait joyeux :

"Il est temps de rentrer petite Etoile, tes parents vont finir par s'inquiéter"

Il se saisit de la main enfantine et lui sourit.

Elle venait de recevoir un courrier du gaucher, leur annonçant qu'il serait de retour le lendemain si tout se passait pour le mieux. C'est pourquoi après une nuit agitée, la fillette se précipita là où se trouvait le campement des roulottes afin de dégager un peu l'emplacement et puis rendre l'endroit un peu plus joli. Emmitouflée dans sa cape, elle s'installa sur un petit caillou et attendit l'homme.
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La petite piratesse les attendait. Elle savait où il avait ses habitudes, où il mettrait les roulottes. Les troubadours s'installent, et Le Gaucher va la voir, lui ébouriffant les cheveux, tachant de cacher le fait qu'il boîte. La douleur à la cuisse reste bien présente depuis Narbonne, et il esquisse un sourire.

Bonjour ma petite Piratesse. Comment vas-tu ?

Il lui dépose un baiser sur le front et met un doigt devant sa bouche, lui murmurant :

Tu veux que je te dise un secret ?

Nul doute que l'enfant, dont la curiosité est légendaire sera d'accord, il anticipe donc et lui murmure :

Nicolas est avec moi, c'est mon fils, il est... tout petit.

Lui prenant la main, il l'invite à venir dans la roulotte qui est restée telle qu'elle était avant leur départ... à quelques détails près. Le garde manger est vide, et le Gaucher, blessé, regarde les trois couffins qui sont là... puis montre Nicolas.

Nicolas est mon fils, et Arthur et Lena, les jumeaux, sont les enfants d'amis proches. Je suis leur parrain.
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Enfin, il était là. Elle l'attendait depuis longtemps, mais elle ne lui ferait pas le reproche de sa trop longue absence, trop heureuse de le voir, heureuse d'une nouvelle tête, heureuse de choses pouvant lui changer les idées.
Elle lui adressa un large sourire et lui fit un bisou à son tour. Il lui proposa de lui confier un secret et avant qu'elle n'eut le temps de dire quoique ce soit, le gaucher lui parla de Nicolas qui s’avérait être son fils. Elle sourit en hochant de la tête et empoignant la main tendue, le suivit à l'intérieur de la roulotte. Et là elle aperçut les trois couffins. Elle commençait à s'habituer tout doucement aux bébés avec Eliaz et ne fit donc point la grimace en s'approchant.

- Y sont touts petits pareil que Eliaz.. Ze suis cro contente que t'es reviendu!
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la Lorraine s'installe .. c'est à dire qu'elle déblaye une place près des pierres en cercle de l'ancien feu .. puis elle entreprend d'enlever les restes du vieux feu abandonné depuis longtemps .. et d'y remettre étoupe .. petits bois et branchages secs pour en allumer un bien vivant ..

elle refuse toujours d'avoir une roulotte .. elle en a eu une , une fois .. ou a cru en avoir une .. alors elle n'en aura plus d'autre .. ça place est dehors .. près du feu !! comme ça l'a toujours était !!

voyant le Gaucher aller voir une enfant .. elle les observe .. en silence .. lui si grand .. l'enfant si petite .. et pourtant il y a quelque chose de fort entre eux .. ça se voit au premier coup d’œil .. ils disparaissent de sa vue en entrant dans la roulotte amantesque ..

elle regarde le feu prendre de l'ampleur .. les flammes dévorant le bois secs .. ses pensées vagabondes .. il est chez lui , avec ses amis , ses souvenirs ..

elle joue distraitement avec une branche .. puis sort de sa besace une bouteille .. la regarde un instant .. puis porte le goulot à ses lèvres .. les épreuves ne sont pas finies .. loin de là ..
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Un sourire à la petite, qui parle d'Eliaz, et dont la grammaire et la conjugaison laisse toujours à désirer. Il la regarde taquin.

Je suis content d'être revenu, et pas reviendu, Petite Piratesse. Dis-moi, tu t'es entraînée avec les bolas ? J'ai hâte que tu fasses le spectacle tu sais ?

Le Gaucher la regarde, tant de souvenirs remontent et lui reviennent en mémoire. Pour le moment, la petite ne lui parle pas de la colombe. Il incline la tête et lui montre un petit panier avec des cailloux dedans.

Tiens, c'est pour toi... Des petites cailloux, d'Arles, de Valence, de Nîmes, de Montpellier, Béziers, Narbonne, Carcassonne et Foix.

Il sort alors une carte d'un tiroir caché sous le lit.

Tu veux qu'on regarde où c'est ? Ce sont les villes que j'ai traversées.
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Petit froncement de sourcils à l'évocation du spectacle. Céleste aurait-elle vendu la mèche? Elle hoche de la tête.

- Oui on a entrainé, même qu'on a emmené pendant le voyaze pour pas oublier! Mais maintenant pu trop pace que Céleste elle est malade.

Il lui montre alors le panier et les yeux de la môme s'éclaire. Elle n'a pas perdu sa passion pour les cailloux de tout genre. Elle les regarde, plonge sa main dans le panier et en sort quelques uns.

- Y sont zolis! Merci!

Un regard pour la carte et un nouveau hochement de tête.

- Oui ze veux bien tu montres. Mais tu sais moi aussi z'a ramené un caillou pour toi. tu le veux?
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La petite près de lui, il s'installe sur une chaise et lui montre la carte, glissant son doigt vers l'Est, s'arrêtant par moment et lui souriant.

Là, c'est Foix, on s'ennuie à Foix, la ville est pas très accueillante, et bof c'est moyen quoi.

Il poursuit la route, et traverse le Languedoc pour s'arrêter à Nîmes.

Ici, c'est Nîmes, près de la mer, ça sent le poisson, un peu comme à Marseille qui est là, un peu plus loin. On y a passé un bon moment, c'est là que Nicolas est né, après notre petit tour à Marseille puis à Arles.

Il s'arrête un peu sur Arles, que de souvenirs.

C'est le territoire de l'Eldorado. Un jour, tu sauras tout ça, et tu comprendras. Il ne faut pas leur faire confiance, ils sont du genre à te planter un couteau dans le dos, petite piratesse. Retiens bien ça, et ne travaille jamais avec eux.

Il poursuit de remonter par la Provence, en direction du Lyonnais Dauphiné.


Ensuite, on est remonté un peu vers là. Ici c'est Valence, on s'est amusé avec leur Seigneurs des lances, celui qui protégeait la ville... Il était trop drôle !

Il redescend vers le Languedoc.

Hum, là, on a croisé l'armée du Languedoc, et on a gentiment aidé leur intendante à porter sa charrette...

Il revient vers Montpellier puis Béziers.

Là, ce sont les plus beaux jours de ma vie je pense en dehors de la naissance de Nicolas ou de notre tour en roulotte, petite piratesse.

Il arrive sur Narbonne.

Bah, il faut bien les pires jours aussi, ils se sont passés là... Une attaque que j'ai subi et où j'ai été blessé, la Trahison de la Colombe, et quelques soucis dont je peux pas te parler, c'est des trucs de grands... C'est là que j'ai été cousu deux fois, et ... interrogé par la capitaine du Languedoc.

Il regarde la carte, et reprend de son doigt la route.

Carcassonne, Foix, et nous voilà, Petite piratesse. Je vais reprendre des forces ici.

Le Gaucher lui sourit, et lui montre la carte.

Tu peux la garder, elle est à toi.
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Elle l'écouta avec attention, suivant le doigt sur la carte, regardant les lieux. Elle aimait bien l'entendre parler des lieux qu'il avait vu. Elle lui sourit lorsqu'il lui donna la carte.

- C'est une carte de pirates?

Elle sortit ensuite le coquillage de sa poche.

- Tiens c'est le caillou z'a ramené de la mer zuste pou toi!

Elle le regarda en souriant.
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[Quelques jours plus tard...]

Le Gaucher avait préparé la roulotte, le convoi était prêt. Il prend le panier de cailloux prévus pour la petite Etoile, et le dépose près du feu de camps. Elle saura... Aelis lui dira...

Du moins, il espère qu'elle ira mieux, et qu'elle le trouvera. Avec une petite pointe au coeur, il se tourne vers Saint-Liziers, et regarde la cité endormie. C'est ainsi. Sans dire un mot, il rejoint La Lorraine, Le Bon et La Croqueuse, et ils partent.

Sans se retourner, il regarde les environs, les arbres, les champs... Il ne desserre pas les dents. Cette cité, c'est la sienne. Il la gardera gravée en lui, par les amitiés qu'il y a lié. Un jour, il reviendra, il en a fait la promesse. Pourtant, ce ne sera sans doute pas pour l'anniversaire de la petite piratesse, il songe déjà à un présent à lui faire parvenir.

Ils passent, les troubadours, et dans la nuit, sans bruit, ils partent.


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[la suiveuse ..]

elle n'était pas restée longtemps .. ça non .. et pourtant .. il lui en était arrivée pas mal de chose ici .. elle avait ouvert ses bras et son cœur à une petite fille adorable .. elle commençait sérieusement à se dire que messire Transparence lui ressemblait .. elle avait vu le plus merveilleuse des robes portée avec classe par une grande dame .. elle avait était froide .. agressive .. douce .. calme .. malheureuse .. puis .. mieux ..

tout ça ici .. ben cette ville qu'elle quittait et qui allait lui manquer !! avec des gens qui allaient lui manquer !! elle avait eu la chance de pouvoir dire au revoir .. pas dans ses habitudes ça pourtant .. partir vite , sans se retourner , ne jamais oublier .. alors que là .. c'est trainer .. profiter de chaque instant .. refouler ses larmes .. se retourner mille fois sur la route jusqu'à ne plus voir les remparts !!!

mais elle le ramènera .. obligé .. elle a promis .. et une promesse .. c'est sacrée !! quoi qu'il arrive .. quoi que ça lui coute .. elle la tiendra !! et cette promesse là .. ça ne lui coutera rien !! elle aura le plaisir de les revoir !!

baissant les yeux .. elle caresse doucement le ruban rouge accroché à son poignet gauche .. masquant un peu la large cicatrice de brulure profonde .. elle écrira .. oui , elle écrira !!
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En effet on se passera des détails... parce que sinon ce n'est pas que le bois... ça sera aussi azerty...

A peine le temps de choper le seau au vol, qu'il est... heu... disons un peu plus lourd.
Un "merci" murmuré à l'intention de son "sauveur" - et oui elle pense naïvement qu'il a fait ça pour elle et non pour sauver la roulotte d'une fusée intempestive - une larme qui s'échappe, et de nouveau le repas de la veille qui revoit le soleil...

La journée va être longue...

Un regard quasi désespéré vers Louis... LE regard qui veut dire " pitié prends la gamine allez faire un tour... " - oui elle est très expressive des yeux.


Non vraiment Céleste lui aura tout fait.
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