Anaon
Qui est elle?
Et au travail?
Un RP?
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- Il y a des êtres dont on ne sait rien et qui voilent leurs secrets sous de lourde cape de cuir entachée de vermeil. Elle aussi, elle est de ceux qui s’affirme et se cache derrière l’éclat d’une lame.
La nature l’a fait grande, la nature l’a fait courbe. Sculptée de ces formes des femmes nés pour être mère, atouts de celle qui préfèreront se vautrer dans des draps de catin. Les chemins l’ont fait ferme. Les muscles ont comblé la faiblesse de ses os trop frêles et la vie sur son corps a laissé l’empreinte de son passage. D’une trentaine qu’on peine à lui offrir, mais qu’on ne saurait lui refuser, elle porte pour visage un tombeau qui ne tremble jamais. Immuable. L’émotion n’y a pas sa place et seul demeure le spectre d’un sourire qu’on lui a arraché depuis longtemps. Gravé dans la chair. Balafre du Fou qui ne rit plus. L’austérité surmontée de deux azurites. Deux pupilles miroirs, de celles qui vous renvoi votre image et qui se gardent de révéler l’âme dont elles voilent les dessins. Un regard qui pose un mur de roc entre son être et l’objet de ses contemplations, se cachant parfois derrière les mèches brunes qui chutent de son front. Dégradé anarchique, rideaux organique qui tombe sur ses épaules et deux longues tresses qui naissent derrière son oreille droite, comme témoignant du temps où sa crinière frôlait ses reins.
Elle est ainsi, l’Anaon.
Un nom issu du cœur d’Armorique que certain diront preuve de ses origines, elle a le caractère trempé dans l’acier même. Les nerfs gelés dans un calme mortuaire, l’indifférence pour seule réponse au regard qu’on lui porte, elle demeure froide et immuable, pilier d’austérité sur lequel la critique n’a pas d’emprise. Elle est statue de pierre qui trône dans son mausolée de silence, visage sculpté aux rythmes des vies qu’on lui invente. On l’a dit réformé, ou même enfant du Malin, on l’a croit noble à la dérive, ou assassin depuis toujours, on la dit folle, on la croit sage. On la crée victime, on la fait coupable.
Anaon, femme contre nature. Qui d’elle ou de la vie à forcer l’autre? Une allure digne qui traîne sa carcasse à l’ombre des tavernes. Hygiène de vie irréprochable bousillée par l’absinthe qui lui ronge les veines. Dualité. Paradoxe. Pourtant, tel un reste de féminité, de ce temps où les doigts maniaient l’aiguille avant d’empoigner l’épée, elle semble apporté un soin particulier à son apparence. Souvenir du temps ou le velours remplaçait le cuir. Elle aime les étoffes nobles, elle s’en pare et s’en régale. Sobriété parfaite. Élégante déchéance. Et ce parfum de fleur qui enivre son assemblée. Une coquetterie? Peut être… Ou l’envie de masquer les effluves de la mort même… Sait-on?
Elle porte l’épée comme prolongement de sa main, sillonnant les chemins tel un chemin de croix. Enchaîner par ses convictions, gangrenée par ses résolutions.
Ainsi est l’Anaon: La liberté pour seule prison.
Et au travail?
- Sur ce tableau d’incertitude demeure l’ombre d’une vérité. On la dit fidèle. Fidèle aux engagements qu’elle prête. Sa parole vaut l’or, l’or a versé pour se l’acheter, mais gare au commanditaire dont l’ennemi a la main plus généreuse. Il ne faut qu’une bourse mieux remplie pour que les armes se retrouvent contre lui. Dévoué à l’or, pas à l’Homme.
Professionnelle. Cela va sans dire. La lame qui fend la chair le fait sans sentiment. Impassible. Le métal a une âme, mais il n’a pas de cœur. Elle est comme l’épée, froide mais fracassante, elle est comme le poison, lente mais pernicieuse.
Ce n’est plus un arc, c’est une harpe. Multiple cordes. Elle manie l’épée comme le poignard, la dague comme le stylet, le fouet ou le lacet. Elle use des poisons, de l’arc ou de la hache. Femme d’infanterie, de cavalerie, elle s’adapte à la demande.
Qu'est ce qu'on ferait pas pour quelque écus en poche.
Un RP?
- Comique ou trash, Court ou long, en un seul RP ou en plusieurs. Je m'adapte! C’est à votre bon vouloir!
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