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[RP]Les diamants ? Changent-ils les vies ?

Alinoe_de_chenot
Enfin c'était la fin de l'après-midi. la jeune duchesse était souriante. elle avait fini ses emplettes. La jeune duchesse de Luserne était dans la Capitale depuis deux jours.
Elle était venue acheter des bijoux, nulle ville n'avait autant de joaillers, même à Besançon, capitale de la Lotharingie, on ne pouvait trouver des pierres aussi belles.
La jeune fille avait fait le voyage malgré l'interdiction de son père et de son parrain. Il faut dire qu'Alinoë n'en faisait qu'à sa tête, elle faisait semblant de tenir compte des avis de ses proches mais finalement elle ne faisait que ce qu'elle avait décidé.
La guerre dans le Royaume de France ne l'effrayait pas, peut-être parce que malgré son jeune âge, elle l'avait déjà faite la guerre. Elle savait ce que c'était que d'avoir peur, elle savait ce que c'était de voir la haine dans le regard de l'autre, elle savait ce que l'on pouvait ressentir quand celui qui est en face de vous ne veut que vous détruire. Elle savait que ce l'on ressentait lorsque l'on chargeait non pas un sanglier mais un homme, plusieurs hommes à la fois. L'épée qui s'enfonce dans le corps de l'autre, ce sentiment de culpabilité qui vous prend quand vous voyez la vie sortir d'un être vivant qui a surement une famille et tout se que l'on se dit pour expliquer, pour s'expliquer, se pardonner : C'est la guerre.
La veille, elle avait écumé les magasins quoiqu'elle eut sa couturière attitrée, elle s'était plongée dans le monde de la mode et de la frivolité. Cela lui avait fait un bien fou. Elle profitait de sa retraite de la chancellerie, elle savait que cela n'allait pas durer longtemps, qu'il lui faudrait revenirà la vie politique. Déjà au Ban, on lui avait fait le reproche d'être moins active. Certains oubliaient qu'elle n'avait pas encore quinze ans et qu'elle aspirait à autre chose que de discuter diplomatie, que se disputer tout le temps en disputes steriles qui n'étaient souvent motivées que par certains égos surdimmensionnés.

Là dans cette merveilleuse ville, elle n'était qu'une jeune fille noble qui s'amusait à dépenser son argent en frivolités. Ses carrières de pierres avaient beaucoup rapporté cette année et son vin aussi se vendait bien. Elle savait gérer ses fiefs.
La damoiselle de Chenot serra son sac contre elle. Magnifique, oui vraiment magnifique la rivière qu'elle venait d'acquerir.
Son cocher arriva et lui dit

- Damoiselle, j'ai du retirer votre carrosse de la cour, une livraison. il est dans la ruelle derrière. Je vais vite, c'est Fred qui le garde et je n'ai pas confiance en lui, il est trop mou.

La damoiselle sourit, elle était sur un nuage. En tant normal, elle aurait tiqué, elle n'aimait pas les petites ruelles, il y avait trop de misère et de danger, elle préférait éviter en géneral mais là rien ne pouvait alterer sa joie.

- Bien, allez avec lui !

La duchesse s'était adressée à ses deux gardes qui croulaient sous les paquets et qui en avaient plus qu'assez de suivre la duchesse dans son periple des boutiques. Ils ne s'écrièrent pas et suivirent le cocher aussi vite qu'ils pouvaient.
La jeune fille, se retrouva seule dans la foule, elle n'avait pas cinquante mètres à faire. Que pouvait-il lui arriver ? Rien. Enfin c'est ce qu'elle croyait parce que....
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--Goeffroy



Lalala lalala qu’est-ce qu’on se marre dans la foulée. Oh Paris la Grande ! La luxure ! La décadence ! La richesse ! Quoi d’mander d’mieux que d’faire les poches de brebis égarées ? Il faisait beau, il faisait riche. Les froufrous des nobliaux se disputaient trois bagues d’émeraude ou encore quatre tapisseries moche à souhait. Rien à foutre lui, l’était là, à les dépouiller sous leur nez qu’ils ne voyaient rien. C’est qu’il avait prit l’coup de main depuis son enfance à chaparder.

Présentement, l’avait pas moins de trois colliers or massif surement vu l’poids, deux bagues avec des sceaux illisibles qu’il ferrait refondre pour en tirer un bon prix. Ah oui, l’avait aussi une pomme où il croqué actuellement dedans. Puis voila … il prenait le soleil enfin quelques brin de lumière timide. Puis son regard vient se poser sur une jeune greluche qu’il reluquait depuis pas mal de temps. Bien roulé la donzelle, il lui ferrait bien sa fête. En plus, v’là qu’elle a deux gardes apparemment : une jeune noble bien roulée et riche, ben banco mon petit.

Il sauta de son petit mur, jeta sa pomme au sol et fila en douce vers elle commençant subtilement à tourner autour l’air de rien. Une fois les deux gardes éloignés, il passa une première fois en courant à côté d’elle en la bousculant bien comme il faut en poussant un grand cris, juste pour rire. C’est qu’il y avait de la foule, même dans cette petite ruelle. Deuxième assaut : il revient en courant vers elle, l’esquiva et laissa trainer sa main sur le fessier ducal.

‘Jour ma poule !

Et … il s’arrêta et se planta devant elle, lui lorgnant ces atouts féminins limite en bavant et sourit. Elle devait avoir des trucs cachés la dedans. Si seulement ils avaient été seul, oh lala, quel gâchis. Il sortit un couteau qu‘il approcha dangereusement d‘elle pour la menacer.

Allez, file moi tes diamants et rapido avant que je te plante et que je te saigne comme un porc. Un joli minois comme le tien ne devrait pas être abimé. Les enfants, on ne les laisse pas sortir tout seul … c’est dangereux la vrai vie ma mignonne. Aboule les bijoux et je te laisse tranquille. Magne toi !

Pendant que sa main la menacé de son arme, l'autre commencé à vouloir la toucher.
Alinoe_de_chenot
La jeune fille avait tourné dans la ruelle, elle n'était plus très loin de son carrosse et elle était dans ses pensées.
Alinoë agençait déjà ses toilettes dans sa jolie petite tête.

"La rivière ira parfaitement avec la robe noire que je viens d'acheter. Tiens, il faut que je passe chez le fleuriste et..." Oh !!

Un goujat venait de la bousculer violemment, elle failli tomber et elle rétablit son équilibre difficilement, le goujat avait crié. Elle se demandait bien pourquoi, c'est elle qui aurait du crier au malappris.
A-t-on idée de courir comme cela sur le trottoir ? Surtout aux abords des grands magasins alors qu'il y a foule.
Ça y était, la bonne humeur de la jeune duchesse s'était envolée mais elle n'était pas encore remplacée par la mauvaise humeur.

Un homme courut vers elle mais il ne la bouscula pas cette fois. il lui semblait que c'était le même et la colère la prit quand elle cru sentir une main passer sur le bas de son dos. Là, elle se crispa. Elle était à quelques mètres de son carrosse et un importun semblait vouloir jouer avec elle.

Jour ma poule !

Bon, ce n'était pas un hasard cette bousculade, il voulait vraiment jouer. La jeune fille regretta d'avoir sa jolie robe et de n'avoir pas sa dague sur elle. Elle était sensée être protégée et son épée était dans le carrosse. C'était de sa faute, elle n'aurait pas du renvoyer sa garde.

Les grosses menaces maintenant et ce avec un petit couteau.Elle se mit mentalement en garde, elle n'était pas écuyer de son ordre pour rien. Elle était Maréchale, elle savait se battre. mais il lui fallait quand même une arme et en plus elle portait une robe et non des braies.
Elle sauta néanmoins en arrière, d'un pas pour qu'il ne la touche pas, cela était inconcevable.
Alinoë réfléchit à toute vitesse. Le carrosse n'était pas loin mais le malfrat avait le temps d'une : de poser la main sur elle, quelle horreur! Et de deux : de la blesser et de lui prendre son sac. Bon s'il la blessait et qu'elle gardait ses diamants, le jeu pouvait en valoir la chandelle mais c’était pas gagné.

Elle le fixa une seconde et vit de la détermination dans ses yeux. Le genre de beau garçon qui n'a peur de rien et qui fait ce qu'il dit. Elle sut qu'il la blesserait.

- Oui, je vous le donne ! - Tenez aller le chercher ! Il y a une fortune dedans !

La petite duchesse avait parlé fort et elle prit son sac et le lança aussi loin qu'elle pu derrière elle. Profitant du quart de seconde de flottement, elle courut vers son carrosse où les gardes commençaient à venir voir ce qui se passait. Il avait le choix, venir se battre ou prendre le sac.
Il ne pouvait pas faire les deux, surtout que certains dans la foule s'approchaient déjà du fameux sac.
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--Goeffroy




Et le sac lui passa sous le nez en un rien de temps. Sale catin eut il envie de crier à travers la ruelle. Les gens commençait à s'attrouper autour de lui. Son regard fixait la jeune demoiselle puis passa rapidement sur le sac. Lequel choisir ? Hum ... elle le provoquait en plus, une femme le provoquait ... hilarant tout ça. Il allait se jeter sur elle quand il vu les gardes rappliqués. Tabernac ! Il la regarda avec de la colère puis de la haine et du dédain. Il s'en foutait d'elle, il voulait simplement ses écus. Il se dirigea d'un pas décidé sur elle, lui effleura la joue de sa lame et fila courir chercher le sac au sol.

Il l'ouvrit rapidement en jetant un oeil rapide dedans. A première vu, ca devait être intéressant. Il lui sourit et se tourna vers elle d'un regard qui se voulait nargueur. Que pourrait il faire avec tout ça ? S'acheter un carrosse peut être ? Il ferrait concurrence à toute la vermine locale avec. Il se marrait d'avance d'ailleur rien qu'à cette idée. Peut être s'acheter une catin de luxe, disponible 24h sur 24h. Ou encore, s'acheter une belle lame toute neuve.

La prochaine fois poupée, je te ferrai découvrir la vraie vie, celle où les hommes s'occupent des catins de ton genre. Je penserai à toi ce soir, dans mon bain, repensant à cette folle rencontre qui m'émoustille encore. En attendant, tu pourras aller pleurer auprès de tes chiens de garde, ou même dans les braies d'ton géniteur si tu le connais.

Ta mère devait être bien dosé, probable qu'elle ne se rappel pas d'une conquete d'une nuit.

Merci pour les bijoux ma bel !

Il fouilla dans le sac, en sortit un bijoux et lui balança dessus pour qu'il lui arrive devant les pieds. Dernier sourire et il prit ces jambes à son cou, cavalant vers les bas fonds de Paris. Au coin d'une ruelle plus loin, il ouvrit le sac et découvrit avec merveille la richesse qui l'appelait, juste là. Il cria sa fierté ! Puis, il commença à défaire son butin qu'il planqua dans ces bottes, poche de braies et de chemise. Fallait tout planquer avant l'arrivée du Guet la ou de la Prévoté.
Alinoe_de_chenot
La lame caressa sa joue juste au moment où elle s'emballait. Il aurait pu la couper, cet affreux individu.
Les insultes glissèrent sur elle comme l'eau sur les plumes du cygne : Il n’appréciait pas d'avoir perdu sa proie.
Mais il ne perdait pas au change, il y avait une véritable fortune dans le sac. Ce qui contrariait le plus Alinoë c’était que la rivière était unique. Il lui faudrait attendre encore des mois que l'on lui refasse une autre et pas identique à celle perdue, elle voulait une unique.
Elle l'aurait bien embrochée si elle avait eu son épée, cette vermine.

Une boucle d'oreille tomba à ses pieds, une seule, elle la laissa là. La petite duchesse ne pouvait rien faire avec une seule boucle mais un pauvre pouvait lui revendre les pierres et être à l'abri de la faim pendant quelques mois.
La jeune fille fit signe à un mendiant qui bavait devant mais qui avait peur du cocher qui s'était armé pour défendre sa maîtresse qu'il pouvait prendre la boucle.
Le mendiant se précipita, il ramassa la boucle et alla baiser le bas de la robe de la duchesse qui elle ne regardait que le brigand.
Celui-ci après avoir prit le sac et l'avoir insulté copieusement, s'était éclipsé. La jeune fille incrustait le visage du voleur dans sa mémoire.

- Revenez !!

Cria-t-elle à ses gardes. Il était inutile qu'ils poursuivent le voleur. Il était chez lui, sur son terrain. Il les perdrait dans le dédale des ruelles et les gardes n'avaient aucune chance de le rattraper.

- Allons au guet !

Elle monta dans son carrosse, remplie d'une fureur froide. Elle venait de perdre l'argent de la production entière d'une de ses carrières. La jeune fille pensa tout le long du chemin à tout ce qu'elle lui ferait à cet individu si elle l'attrapait, même son bourreau aurait pitié de lui.

*Je le pèlerais...Je le lui découperais chaque doigt en petites rondelles... j'en ferais de la bouillie pour chaton maigre... J’écartèlerais les reste et même mort je le pendrais....je lui..."

la jeune duchesse descendit de son carrosse, toujours en proie à une vive colère et comme cela lui arrivait chaque fois qu'elle était en colère, elle devait hautaine et froide. Droite comme pas possible, elle s'adressa au préposé

- Puis-je voir un responsable, c'est pour une plainte .
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Kelso
- Carré d’as, vous avez perdu votre Grace ! Plumé comme un poulet ! Haha.

- Sur que tu as triché sale pleutre que tu es. C’est pas possible que tu gagnes à chaque fois didiou. Si j’apprends que tu triches face à moi, je te ferrai fouetter par moi-même dans la salle spéciale de Bourmont. Et puis de toute façon, j‘ai décidé que c‘est moi qui avait gagné. Ainsi soit il ! Pis, si t‘es pas d‘accord, c‘est pareil.

Saleté de garde pensa-t-il. Il faudrait vraiment voir à peaufiner la technique de triche pour pouvoir se faire quelques pécules. C’est n’importe quoi ce jeu, idiot et sans intérêt. De mauvaise fois qu’il était quand il perdait, Kels ramassa d’un coup de main rapide et leste, les mises sur la table proclamant tout haut : j’suis chef et le chef gagne toujours, non mais. Son adversaire ne releva pas … pour le moment mais le menaça d’un regard froid. Qu’importe ! Les gains de sa grosse victoire en poche, il se leva de la petite tablée, prêt à aller faire sa ronde comme chaque après midi.

Il se rhabilla correctement, se passa un rapide coup dans les cheveux puis s’arma. Aimait il se pavaner dans les rues de Paris ? Oh que oui. La vie politique allait reprendre du service dans quelques temps, les ducales ferraient rage surement, les insultes avec et les règlements de compte avec. Il haussa les épaules, désabusé de tout ceci. Amory n’était même pas là pour le remettre sur le droit chemin ni pour l’écouter vomir le dégout qu’il avait en ce moment. Le medicastre lui interdisait de pratiquer une quelconque activité physique : charlatan oui.

Il se retourna et tomba nez à nez avec un autre garde qui marmonnait. Lui mandant ce qu’il avait pour devenir muet, il eut en réponse : femme à l’entrée veut voir chef. Merveilleux comme le langage peut faire des merveilles. Il leva les yeux au ciel et prit la direction de la petite salle destinée au plainte. Avec la chance qu’il là, la crise serait pour lui. C’est donc d’un calme olympien qu’il daigna se présenter à elle, l’ayant laissé poireauté un bon moment avant. En effet, une femme, une jeune femme semblait plus qu’en colère.

Vous avez mandé un responsable ? Me v’là. Que puis je pour vous ? Faites vite hein, j‘ai un tour de garde à faire quand même.

Instinctivement, il se mit à tapoter des doigts sur la table, s’attendant à une plainte ridicule ou encore, à répondre à une demande de chemin. Puis d’un coup, son esprit partit loin très loin. Il rêvassait tranquillement, attendant qu’on lui narre la mésaventure.
Alinoe_de_chenot
Un homme arriva et lui parla sans même la saluer, encore un goujat.
Décidément c'était son jour. rien ne lui serait donc épargné.
Elle le toisa de haut en bas et de bas en haut puis se décida à lui répondre.Autant boire la coupe jusqu'à la lie et puis laisser ce brigand profiter de ses diamants tranquillement, cela lui était insupportable.
D'une voix glaciale à geler le désert du Sahara, la jeune fille répondit

- J'ai en effet demandé à parler à un responsable, je viens déposer une plainte pour vol. Mes.. des diamants m'ont été dérobés.

Alinoë ne pouvait plus dire "mes", ils n'étaient plus à elle ses diamants.

- Une rivière de diamants qui vaut aux environs de dix mille écus.

Là, elle sentit des larmes lui monter aux yeux, des larmes de colère et d'impuissance. Elle les retint bien évidemment mais là elle prit sa décision, elle allait mettre la tête du sale voleur à prix.
Elle regarda l'homme. plutôt sa silhouette, oui, elle allait solliciter les chasseurs de prime, cet homme là, serait incapable de lui retrouver le voleur et encore moins de lui retrouver ses diamants.
Elle n'avait même pas fait attention au physique de l'individu qui lui parlait, ni remarqué sa prestance. La petite duchesse restait concentrée sur le souvenir de son voleur, il fallait qu'elle puisse bien le décrire
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Kelso
Allons donc, que pouvait il faire à l’heure actuelle ? Hum, surement reluquer deux trois demoiselles au bord du lac … ou encore se goinfrer dans les cuisines. C’était tout Bibi ça … mais pourquoi es tu partis si tôt ? Humpf, les yeux au dessus de la demoiselle, il n’apercevait que ces lèvres bouger. Dans son champs de vision, il pouvait apercevoir son visage fermé, sa bouche prête à lâcher de grosse insulte mais en vain. Elle resta très calme, pourtant … « à un responsable … DIAMANTS, dix mille écus ! » . Volé ? On lui a volé une rivière de diamant sous son nez. Sur le coup, Kelso voulu rire mais il semblait que la situation ne prêtait guère aux moqueries. Aussi, le sens de l’humour de certain se perd en fonction de la somme perdue.

Hum, diamant dites vous ? Par la barbe du Sans Nom : dix mille écus, mazette !!

Il se gratta la tête, perplexe par cette annonce puis daigna enfin la regarder. Son regard se posa dans le vert émeraude de la plaignante qui ressortait merveilleusement bien à cause -ou grâce- à sa chevelure sombre. Son regard se perdit ensuite sur l’ensemble, la détaillant presque grotesquement. Evidement que ce n’était pas une gueuse, quel idiot faisait il parfois. Ses habits traduisaient sa richesse et son rang. Il en prit un coup au moral pour le coup. Pourquoi il n’avait pas plus d’écus que ça ? Tss, c’était impensable quand même de ne pas pouvoir s’offrir quelque fioriture.

La seule chose de valeur qu’il avait sur lui, personne ne pouvait le voir. Il le cachait précieusement sous sa chemise autour d’une chaine. Ensuite quoi ? Ben son épée … mais une valeur sentimentale. Il sursauta, se surprenant lui-même à rester fixer sur la jeune fille qui était … charmante.

Allons, le Guet est la pour protéger les villageois. Nous allons retrouver le badaud qui vous a dérobé et, je vous remettrai en main propre tous vos diamants. Entre nous, on a pas idée de se trimballer avec dix milles écus dans les rues de Paris.

Petit daudelinage de la tête, limite c’était de sa faute à elle. Il prit une plume, se cala contre la table, releva les yeux puis attendit bêtement.

Bon alors, la description de la personne ? Vous l’avez vu ou se fut à la sauvage ? Le lieu du vol ? L’heure si possible ? Je suis toute ouïe jeune fille.

Ah, mais avant, il me faudra votre nom afin que je puisse enregistrer la plainte. Sinon, le greffier ne va rien comprendre et va classer l’affaire, et j’vous parle même pas de la justice. Ca serait bête pour dix mille écus quand même.

Petit sourire en coin. Il essayait de dédramatiser quelque chose d’indrédramatisable mais bon. Allez savoir pourquoi, il souriait simplement en la regardant.
Alinoe_de_chenot
Alinoë essayait de jauger l'homme qu'elle avait en face d'elle mais finalement y renonça. Son phrasé était étrange, on eut dit un lettré qui essayait de parler comme un gueux. C'était d'ailleurs la mode en ce moment. Il avait néanmoins un très beau sourire.

- Pour la description, je peux vous le dessiner. Si vous me donner un vélin et de quoi dessiner sinon je m'appelle Alinoë de Chenot, Duchesse de Luserne, Vicomtesse de Thonon, Dame de Saint.Julien en Genevois. Je vis normalement en Savoie, à Chambéry mais je réside pour quelques jours à Paris, au Grand Hotel.

Sa colère était tombée et la tristesse l'avait envahie. Une fortune de perdue par son imprudence et l'homme ne c'était pas gêné pour le lui faire remarquer. Elle avait préféré ne pas relever sinon cela aurait fini en bagarre.
Parce qu'elle n'était pas venue subir des remontrances, même déguisées. Elle savait déjà ce que lui dirait ses proches. "Alinoë, tu n'es pas assez prudente ma fille" "Alinoë, je t'ai déjà dit de ne jamais rester sans tes gardes ma filleule" etc..etc,,
Elle soupira bruyamment cette fois.

- Vous me le donnez ce vélin ?
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Kelso
Partit dans une volonté de bien faire, il s’appliqua à écrire le nom de la jeune fille mais s’arrêta rapidement à Alinoe de quelque chose. Il fit une petite rature juste après le nom car il n’avait pas du bien écrire le reste des titres voir même, faire une erreur d’orthographe. Il releva le nez presque piqué au vif. Non mais voila qu’elle voulait faire son travail à lui. Dessiner était une des parties assez sympa et voila qu’on voulait lui prendre le pain de la bouche. Il fit non de la tête et se redressa la lorgnant.

Ah ça non, c’est moi qui dessine. Non mais alors. Je vous écoute allez, décrivez tant que c’est encore frais.

Grand ? Petit ? Sa tête, ronde ? Il était comment, mince, gros ? Enfin décrivez quoi. Vous vous trouviez où dans Paris lors du vole ? Je suppose que vous êtes venus ici juste pour faire des emplettes ? Permettez moi de vous demander pourquoi une jeune femme de votre rang se promène seule avec une telle somme sur elle ? Vous n’avez pas de garde pour parfaire à votre sécurité ?

Enfin, cela ne le concerné pas mais il était sur que si pendant qu’il était garde de sa Vicomtesse, quelqu’un lui aurait dérobé telle somme, sur qu’il aurait été viré et sur le champs. Quoi que, cela lui rappelait l’affaire de tentative de meurtre sur Oksana, quand il était encore un tout jeune garde. Mouai, il n’avait pas été viré mais avait juré de donner sa vie pour elle, chose qu’il faisait à merveille.

Nous avons en ce moment de plus en plus de vols et il semblerait que se soit la même personne qui opère dans le quartier. Un moment qu’on essaye de lui tomber dessus mais fichtre, je ne suis pas en état pour lui courir après. J’irai tout de même faire un tour dans le quartier mander si quelqu’un aurait vu quelque chose et faire une ronde approfondie pour voir s’il n’essaye pas tenté de revendre les diamants.

Instinctivement, il se passa la main sur son ventre et passa de l’autre côté du bureau pour lui faire face. Rassurer les gens, il ne savait pas du tout faire. Il aurait été capable de s’enfoncer ou de faire une boulette pour la faire fuir ou encore, la rendre en colère après lui.
Alinoe_de_chenot
Il ne voulait pas qu'elle dessine ? il voulait qu'elle décrive et que lui dessine ? Mais qui était ce type ?

- Vous voulez vraiment savoir comment est ce voleur ? je vous le dessine et vous refusez ? C'est comme ça que vous faites ici ?

Puis il continua sur sa lancée et se permit de lui demander des comptes à elle. Le sieur était sorti de derrière son bureau et lui faisait face. Alors le sang de la jeune fille ne fit qu'un tour, déjà que ses nerfs avaient ét mis à rude épreuve, cette fois, elle ne se contint pas.
La petite duchesse de Luserne comme on l'appelait à cause de sa jeunesse et non à cause de sa taille, avança de deux pas et se tint juste sous le nez de l'agent du guet, elle n'arrivait pas savoir son grade, les uniformes n’étaient pas les mêmes que chez elle, et lui dit

- Qui vous êtes-vous pour vous permettre de me faire des remontrances ? Moi, je ne vous permets pas de me parler avec tant de familiarités !

Elle était proche de lui trop proche, elle se recula. Elle serra son poing et se tut. Il ne fallait pas qu'elle s’emportât. Elle se mettait rarement en colère mais quand elle se laissait aller, elle pouvait être un vraie furie.
Alinoë ferma les yeux et respira profondément

- Vous irez tout de même faire un tour ? Vous êtes trop bon de vous déranger ! Je crois que mon voleur n'a rien à craindre de vous !!

Elle était désappointée, en colère, surtout chagrinée. Un cocktail des plus explosifs chez notre jeune fille. Elle pouvait mettre à sac le bureau ou alors pleurer toutes les larmes de son corps, en fait elle avait envie de faire les deux, hésitante, elle choisit de rester face à l'employé du guet. le regardant dans les yeux.
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Kelso
Comment ca, c’est-ce qu’on fait ici ? Bien oui, on prend la plainte, on prend la description et c’est nous qui nous nous en chargeons. C’est quoi le souci ?

Alors qu’elle s’avançait, il garda la tête bien haute. Alors quoi ? La Noblesse de Savoie serait elle encore pire que la Noblesse Champenoise ? Non, impossible. Il haussa un sourcil ne comprenant pas spécialement l’objet de cet énervement soudain. En tout cas, la proximité ne le dérangea pas et, il en vint même à profiter de la situation pour un léger regard sur sa bouche, regard qui se voulait discret. Alors qu’elle continuer à râler, up, il partit dans une rêverie échappatoire.

Bien, écoutez, ce n’est pas de ma faute si on vous a dépouillé comme une vulgaire gueuse. Je demande simplement des détails sur le dit voleur mais apparemment, vous semblez bloqué pour me donner les détails. Mon travail consiste à retrouver ce malfrat mais si vous n’y mettez pas du votre, on va pouvoir se regarder dans le blanc de l’œil longtemps.

Aussi, on ne demande pas à un boucher de faire des vêtements. Et bien ici, on ne demande pas aux victimes de faire le travail du Guet. Mais si Sa Grasce tient tellement à faire mon travail, bien je repars tranquillement faire un petit tour aux festivités voir même, jouer aux cartes.

Il refit un pas en avant vers elle, la regardant bien fixement, s’énervant un peu de voir son attitude. Après tout, pourquoi pas hein. Il en voyait tellement ici, peut être même qu’elle ne s’était même pas faite voler. Mentirait elle ? Pourquoi ? Peut être une brigande qui veut se venger d‘un autre brigand.

Et bien, puisque votre soit disant, là encore, ca reste à prouver, voleur n’a rien à craindre de moi, il n’aura cas traiter avec vous.

Sur ces paroles, il déposa un parchemin et une plume devant Alinoe et boitilla légèrement pour prendre appuis sur la table, croisa les bras et la regarda dédaigneusement.
Alinoe_de_chenot
Décidément il y avait quelque chose qui leur échappait à tous les deux mais paradoxalement la réponse de l'homme la calma. C'était vrai qu'ici, elle était totalement inconnue. Ici, elle n'était qu'une jeune fille, elle n'était pas la duchesse, la chancelière que tout le monde connaissait. Il n'avait pas à se plier en quatre pour elle.
Elle lui fit un charmant sourire, confuse de s'être énervée

- Excusez mon emportement. J'ai eu trop d'émotions et de contrariétés aujourd'hui mais cela n'est pas une excuse. Je n'ai pas à me défouler sur vous.
J'étais avec deux gardes et comme ils croulaient sous les paquets et que j'étais à moins de cinquante mètres de mon carrosse, je les ai envoyé les mettre dedans. Je sais j'ai été imprudente.

Elle prit le velin et détacha enfin son regard du sien. Elle remarqua le boitillement mais ne posa aucune question, cela ne la regardait pas mais l'intriguait.

- Je vais vous faire un dessin, je ne dessine pas trop mal et je me souviens parfaitement de ce bandit. Je ne veux pas faire votre travail, d'ailleurs si je mettais la main sur cet homme, je ne le livrerais pas à la Justice, je m'en occuperais moi-même !

Elle sentait la colère la reprendre, elle inspira fort pour la chasser et s'installa à une table. Elle se mit à dessiner et après un bon moment elle lui rendit le dessin



- C'est ressemblant, je vous assure, messire.

La porte s'ouvrit et un de ses gardes arriva

- Tout va bien Damoiselle ? cela fait longtemps que vous êtes là !

La duchesse lui répondit d'une voix légère

- Oui cela va très bien, Marc. Pouvez-vous m'apporter du jus de fruits ? j'ai vraiment soif !

Le garde repartit et la jeune fille se tourna vers l'homme du guet

- Le connaissez-vous ?
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Kelso
C’est plus que sur que vous n’avez pas à vous défouler sur moi. Sachez que je pourrai faire la même chose sur vous sans pour autant me sentir coupable. C’est quand même dingue de se faire agresser verbalement alors que je demande simplement une description physique de l’individu … mais non, faut encore que ca parte dans tous les sens. Vous êtes bien une femme vous, à croire qu’on va tout vous apporter sur un plateau doré, à claquer des doigts et up, on s’exécute. Et bien ca ne marche pas comme ça ici et encore moins avec moi parce que vous savez que …

Blablabla, il ne s’arrêtait plus. La machine était lancée contre ces femmes, toutes les mêmes ! On ne peut rien dire sans que ca parte dans tous les sens. Alors qu’il continuait à monologuer, il regardait quand même du coin de l’œil le dessin. Tss, elle allait être encore plus insupportable après ça puisqu’elle dessinait plutôt bien pour ne pas dire très bien. Que nenni, il ferrait la mauvaise foi jusqu’au bout.

Ma chère, vous dessinez comme un Artésien et c’est pas peu dire. Mazette, vous dessinez quoi là ? Vous avez été volé par un dindon ou quoi ? Et bah … Bon ben euh, donnez quand même, je vais le faire circuler parmi les hommes pour voir si l’un d’eux le reconnaitra.

Il prit le dessin et le lorgna un instant. Pas la peine de faire circuler, le dessin était l’homme qu’ils recherchaient depuis des lustres. Jamais il ne l’avait prit la main dans le sac. Il soupira, la regarda puis le dessin puis de nouveau la Duchesse. Il donna le dessin à un garde qui l’amena dans la salle de repos sans attendre. La chasse allait être ouverte. Dix milles écus, ce n’est pas rien, ca valait le coup de se déplacer même si officiellement, toutes les affaires valaient la peine de se bouger le fondement.

Nous allons partir à sa recherche sur le champs. J’ai espoir de le prendre dans la journée et l’envoyer dans une de nos geôles où nous prendrons plaisir à lui faire avouer ces crimes de gré ou de force. Je pense que ce n’est pas un endroit pour vous.

Il manqua de dire, ce n’est pas un endroit pour une jolie dame de bonne éducation mais se retient de justesse. Il resserra son épée et la regarda.

Je crois me rappeler que vous logez au Grand Hotel pour quelques jours. Je vous propose de vous y rendre sans attendre. Nous allons faire une rafle dans les rues. Si vous m’autorisez, je viendrai vous trouver chez vous afin de vous porter bonne ou mauvaise nouvelle en fin d’après midi.

Etes vous d’accord ?

Aussi, dites à vos gardes de veillez sur vous sinon changez en.

Un geste incontrôlé et sa main vient effleurer la sienne. Assez pour sentir la chaleur de sa main mais trop peu pour savourer. Puis, il se traina tant bien que mal vers la sortie ouvrant la marche. Un des gardes s‘arrêta juste à côté de la brune et lui sourit très niaisement pour ajouter :

Vous en faite pas ma p’tite dame, l’Ducaillon fait bien son travail. L’est boiteux à cause d’une blessure d’la guerre mais il est encore debout comme on dit, la mauvaise herbe, ca meurt jamais haha. Allez j’vous laisse avant qu’il m’gueule dessus.
Alinoe_de_chenot
Il n'avait pas cessé de lui faire des reproches tout le temps qu'elle dessinait.
Alinoë remercia sa formation de diplomate, elle l'avait laissé parler et elle avait dessiné. Bien entendu, il n'avait pas apprécié son dessin mais elle fit comme si de rien n’était. Elle s'était excusée une fois, elle n'allait pas le refaire donc il ne fallait pas qu'elle se mette en situation d'avoir à s'excuser.
Elle accusa le coup,lorsqu'il la compara à un artésien, ce n'est pas qu'elle avait quelque chose contre les artésiens, elle n'en connaissait pas, mais dans sa bouche à lui. cela résonnait comme une insulte.

Il prit malgré tout le dessin, il ne répondit pas à sa question mais elle le soupçonna d'avoir reconnu le malandrin.

- En effet, je loge au Grand Hotel. Je m'y rends tout de suite et je vous y attendrais. J'espère que vous aurez de bonnes nouvelles, sinon tant pis.

Elle avait décidé d'aller au spectacle le soir mais surement qu'elle n'irait pas.

Aussi, dites à vos gardes de veillez sur vous sinon changez en.

Et il l'effleura en disant cela. Alinoë fut surprise : il avait eu une pensée protectrice mais déjà qu'il s'éloignait en boitant. Elle n'avait eu le temps de réagir que l'un des hommes vint lui dire qu'il était blessé et qu'il était duc.
C'était vrai qu'elle ne savait pas son nom, ni son grade au guet.

- Messire ! Comment vous nommez-vous ?
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