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[RP ouvert] Au delà du champs de bataille

Fergus
C'est bien nombreux qu'elle les avait vu partir.
Le ventre noué, la main sur le coeur, nombreux sont ceux qui prirent la route du combat... Elle en connaissait certain et découvrait encore le visage d'autre, mais les regarder s'en aller, la faisait frissonner...


[ la nuit passa... le combat fut rage... ]


Elle courrut aussi vite qu'elle le put quand elle entendit, au loin, les clairons. Nul doute, ils étaient de retour !
Le bruit des pas résonnait sur le sol, accélérant le rythme de son coeur.

Quelle ne fut pas sa joie de revoir quelques visages familiers ! Quelle ne fut pas sa peine de constater, ô combien tristement, qu'il manquait également des visages familiers dans les troupes prenant la direction du village.

Un peu plus loin, deux charettes, où de nombreux corps s'entassaient...
Les corps avaient été ramassés et mis les uns sur les autres... Quelle horreur !!!

Le coeur lourd, elle baissa la tête, sentant la nausée l'envahir...

_________________
Lafavorite
Le combat avait fait rage….Fav avait donné tout ce qu’elle pouvait mais il faut bien le dire, elle n’était pas très douée à manier l’épée…..

Elle avait eu beau faire, elle n’avait touché personne…..alors que deux guerriers s’étaient rués sur elle…..

De ses deux mains, elle soulevait cette épée qu’elle avait toujours trouvée lourde alors qu’elle s’était pourtant entrainée, sans maitre d’armes.
Son bouclier comme protection, elle tentait vainement de résister…mais tous ses efforts étaient vains.
D’abord, c’est son bouclier qui vola en éclat…..

Fav essayait encore de lutter, rouge de sueur cette fois…..mais les deux soldats s’acharnaient contre elle…..
Un premier coup d’épée à son flanc la fit s’agenouiller alors qu’elle tenait l’épée de ces deux mains.
Elle para encore quelques coups puis son épée lâcha…et le deuxième homme lui donna le coup de grâce….

Fav tomba sur le coté, et tout devint noir….ou blanc….le vide…..un temps…..
Elle n’avait pas mal, elle se sentait partir……et le rouge de son sang qui s’épanchait maintenant….

Elle ne sentit pas qu’on la porta dans la chariote qui ramenait les blessés et les morts….
Etait-elle morte ? Avait-elle encore un souffle de vie en elle ?

Elle entrouvre les paupières….faible lumière qu’elle perçoit encore….au travers des corps qui la recouvrent plus ou moins….
Elle essaie de bouger et fini par émettre un râle….


aArhhhh....

19-10-2011 04:04 : Votre bouclier a été détruit.
19-10-2011 04:04 : Votre arme a été détruite.
19-10-2011 04:04 : Elween vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
19-10-2011 04:04 : Charlyfelger vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
19-10-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "Guienna, aban !" dirigée par Archybald.
Errance.

Des sons de voix… lointains… lointains…
Mais de moins en moins
Une douleur qui se ravive, qui brûle….qui rive ….
De plus en plus...
Et ce poids refusant l’air, ce carcan oppressant …
Lourd, si lourd… de plus en plus...
Et ce roulis infernal….
Vibrations et sons grondants, résonnants, ravivant....
La douleur....

Comprendre enfin les cahots d’une route, d’une carriole…..
Comprendre enfin ce poids …..de corps inertes…
Odeur de sang…

Images, sensations décousues affluant et se perdant en leur flux……
Cette témérité consciente, trop peu être, de son inexpérience…
Puis la peur, étrange et enivrant anti-dote à elle-même …
Cette confiance en soi soudain….
Souvenir d’un long cri qui submerge et résonne….
Sursaut de douloureux gémissements ....
Revivre son bouclier pulvérisé, cette douleur au bras faisant tomber la précieuse épée…..
Douleur faite pleine, irradiante, insupportable en revoyant cette lame de « l’autre » se ficher sous son sein….

Ne plus arriver à respirer, un goût de fer en la bouche

Un « Aidez moi » balbutié, perdu sous les corps morts….


Et reperdre conscience…. Se faire leur égal
Ne plus pouvoir lutter…..


Citation:
19-10-2011 04:04 : Votre bouclier a été détruit.
19-10-2011 04:04 : Votre arme a été détruite.
19-10-2011 04:04 : Chilperic vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
19-10-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "Guienna, aban !" dirigée par Archybald.
Guillhem
Les dernières nouvelles n'étaient pas bonnes. Le temps jouait contre eux. S'attaquer à un comté aussi riche et prestigieux que la guyenne... Il fallait être fou... Ou avoir des convictions!
La conviction que l'Occitanie était terre d'ouverture,
la conviction que l'Occitanie était terre de Paratge,
la conviction que les Occitans, étaient un Pòble! ... Et quel Peuple! De vaillants, de sans peur, de rigolards, d'endiablés, de simples et de Parfaits, de pieux, de protestataires, d'entiers, de nuancés, fort de ses différences et de son unité.
Òc, c'étaient bien ces convictions qui les avaient rassemblés, tous, femmes, hommes, enfants, vieillards, hérétiques et aristotéliciens laïques, ici, à Montauban la Réformée. Tous animés du même Sang de Feu.
De Gueules à la Croix d'Or. Cet emblème dont la vue suffisait à leur chauffer le coeur.


Capitani, une armée Guyennoise serait arrivée cet après midi à Agen. Commandée par un certain Kronembourg, probablement un sauvage de pillard nordique.

L'autre ne doit pas être bien loin... Mes amis, cette nuit nous allons devoir nous battre devant les remparts! Est ce folie? Eh bien, oui, c'est folie!
Si nous étions royalistes nous nous terrerions derrière les remparts tels des lapins traqués. C'eut été plus sage je vous l'accorde. Mais tellement moins savoureux...
Non, nous allons rester ici et barrer la route de Tolosa. Si nous entrons, les armées Guyennoises encercleront la ville, et alors, ni les renforts ni l'approvisionnement n'arriveraient plus.
Sans compter que je préfère me faire passer sur le corps plutôt que de livrer la Capitale aux griffes de l'ennemi. Ceux qui ne sont pas d'accord, peuvent entrer dès maintenant dans la ville.


Silence de mort...


Bon! Nous sommes d'accord... Procédons au dernier recensement...

Quelques dizaines de noms plus tard...

Euh, chef, nos espions nous rapportent que pas plus d'une douzaine de soldats auraient intégré l'armée du duc Archybald.

Parfait, une armée Périgourdine se rapproche dangereusement, mais avant qu'elle attaque, nous devrions en avoir terminé avec cet énergumène d'Archybald... Malgré tout son prestige.
Maintenant fichez moi l'camps et rassemblez vos sections! J'ai besoin de rester seul un moment.


Les chefs de sections prirent le chemin de la sortie, laissant Amael seul en sa tente, la lueur téméraire d'une bougie faisant vaciller l'obscurité de cette nuit sans Lune.

Citation:
Paquita, Tanita, Pascarel.
C'est avec force émoi que ce soir je prends la plume, peut être une dernière fois.
Les jours passèrent, et nous les vécûmes toujours intensément, selon nos convictions, amoureusement et passionnément. Chacun de ces jours.
Si le péché originel était vraiment d'avoir croqué dans la pomme, eh bien, on peut dire que nous avons mangé tous deux des pommes pour un verger. Et comme c'était exquis!
Je te souhaite d'en croquer bien encore quelques milliers, et d'en donner moult aux enfants, de bien sucrées, bien charnues et juteuses à mourir de plaisir.

Ce soir... erf... Ce soir la Lune est absente. C'est soir de victoire pour les ténèbres.
Nous allons nous défendre, oh oui, héroïquement tu t'en doutes. Tes chauriens sont vraiment des braves. Les meilleurs. Je suis bien fier de pouvoir me battre côte à côte avec eux.
Si tu nous voyais! L'ennemi n'a pas droit de vie, encore moins de réplique! Cette terre est à nous, les Montalbanais sont aussi opiniâtres que des chauriens. Aucun doute, ceux là sont bien occitans.

J'entends la clameur des étoiles. Je dois te laisser et répondre à l'appel. Je ne t'ai jamais aimé lorsque tu me cabossais le crâne à grandes envolées de poêles!

Embrasse bien les enfants.

Ton amour
Ama


Tiens ma belle, file aussi vite que tes ailes te porteront. Au banastie! vite!

La Colombe lui jeta un regard vide... Défection, pourvu qu'elle ait compris! Mais la clameur montait et déjà les cris se mêlaient au fracas des armes.
Amael tira à lui sa Bâtarde, saisit son Grand Ecu et partit en courant rejoindre ses braves!
De coups de flanc en coups d'estocs, ils avaient le dessus.
L'Arranca Cor montrait toute sa grandeur et sa bravoure. On lisait la peur sur les visages ennemis, quand les Montalbanais et les Chauriens, Toulousains, montraient presque de l'amusement et tant de rage à la bagarre.
Il y avait déjà beaucoup de pertes, dans chaque camps. Celà suffisait.
Fendant la foule en un cri rageur, Amael hurla le nom d'Archybald.
Il eut pour seule réponse la froideur d'une pointe d'acier lui transperçant le dos.
Transi, souffle coupé, Amael se retourna. Etait ce lui, le grand Archybald? Le goût du sang l'empêcha de piper mot, et il s'étala de tout son poids sur le sol humide de la rosée...

Mort.

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Duflan
Dans une Taverne à Montauban

Duflan avait passé la nuit dans une taverne de montauban au milieu des éclopés, les gens mourraient de faim et la venu de l'homme avec son maïs , avait redonné du courage aux hommes.
Lui qui pensait profiter de l'aubaine pour se faire plein d'écus, oublia vite cela en voyant la misère d'un peuple à genoux.
On avait lui avait proposé de rejoindre les combattants, il avait refusé et puis de soigner les blessés mais duflan avait proposer plutôt de protéger les tonneaux de la taverne, indispensable en cas de prolongement de la bataille.
Duflan entant que ancien habitant de la guyenne reconnaissait bien les méthodes des dirigeants, préférant sacrifier une partie de la population plutôt que de reconnaitre leurs erreurs.
A l'époque les habitants de Bazas d'on lui avait réussi à faire trembler le château, nul doute qu'il se passerait la même chose et que les vainqueurs d'aujourd'hui, perdront vite leurs sourires, il y a différente façon de gagner des batailles....
Il avait eu vent qu'un dénommé dragounet menacé le peuple toulousain maintenant, allant jusqu’à même lui dicter sa conduite de vote au prochaine élection, pauvre homme.....
Et puis il appris qu'Amael était mort au combat, triste , heureusement des nouvelles de la chipette arrivèrent par pigeon postal.
Prenant plume lui aussi peu après la lecture



Lettre:
Ma jeune chipette, je suis venu aider aux combats, je leur ai apporté de quoi manger au péril de ma vie !
CE soir je saurais sur les remparts en première ligne, Il vont voir de qu'elle bois je me chauffe, cte foutu bouffeur d'orties !
Mort au tyran !
Duflan


Il ferma la lettre et attrapa un pigeon, regrettant de ne pas le garder en cas ou il devrait manquer de nourriture et se demandant comment il allait se sortir de ce piège qui sentait la mort à plein nez.

Et puis petite balade en ville discréte et un affichage sur la porte de la mairie le fit tremblez...



Grâce aux efforts et aux sacrifices consentis par les armées de Guyenne et leurs alliés du Sud, la bonne ville de Montauban retourne sous tutelle Guyennoise.

Le rattachement sera opéré dimanche matin.

Avis à tous les montalbanais fidèles à la Guyenne et aux bannerets du Sud : purgez chaque maison, chaque paillasse, chaque auberge et chaque ruelle de la souillure réformée. Par le fer ou par le feu.

Avis aux toulousains tombés au combat : n'ayez crainte pour vos vies, vous serez rançonnés.

Réformés, félons, traitres, rénégats, votre règne s'achève.

Le 21 octobre 1459,

Archybald,
Duc de Guyenne
Gouverneur de Montauban


Archybald décidément avait le sens des mots, et Duflan sourit en pensant que seul les toulousains tombés au combat serez rançonnés, on rançonne les morts ?
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Orandin
Le Rouquin était prêt à faire baver les armées étrangères foulant le sol, à présent, Toulousain. Engagé dans l'armée, l'épée à la main, le bouclier dans l'autre, il n'a jamais autant été déterminé. Prêt à mourir pour défendre la volonté des Montalbanais, d'un peuple, contre toute forme de tyrannie, d'oppression. Ils étaient un bon nombre sur le pied de guerre, tous avec une seule et unique idée en tête: « Renvoyez ces chiens galeux dans les bras de leur mère, pleurant de leurs vaines jusqu'à la dernière goute de sang, pour la liberté d'un peuple. ». On pouvait lire sur leurs visages l'impatience d'en finir pour de bon afin de retourner dans leur famille, annonçant la bonne nouvelle tout en rendant hommage aux camarades tombés au combat pour la cité, sa liberté.

Dans leurs yeux flottaient les étendards des armées adverses avec l'agrément Guyennois, leurs mains étaient crispées sur le manche de leur épée, prêt à la brandir dans les airs et à charger sur leurs adversaires. Les minutes s'écoulèrent doucement, les armées se regardaient mutuellement sous le froid d'Automne dans une prairie, prochainement condamnée à boire le sang des soldats déchus pour retrouver son apparence d'origine. Alors que certains avaient préparé une lettre pour leur famille au cas où il ne reviendrait pas, Orandin n'avait rien fait de tout cela car il avait bien l'intention d'en revenir vainqueur. Sa faible présence ces derniers temps lui avait permis de s'offrir un peu de repos dont il comptait tout dépenser lors de cette longue et dure épreuve.

L'assaut fut donné, la bataille était officiellement ouverte et s'en suivra, rapidement, les derniers cris de quelques soldats. Durant cet premier assaut, le Rouquin n'avait fait qu'engager un combat sans fin avec un autre soldat dont son visage ne lui était pas méconnu mais son nom, si. C'est seulement après une centaine de tentatives, qu'il arriva à blesser légèrement son adversaire qui s'enfuit aussitôt. Il ne prit pas la peine de le rattraper mais parti plutôt aller secourir quelques camarades blessés au combat pour les raccompagner au camp. Le premier jour s'était terminé. Verdict, il était toujours vivant et avait fait une victime. Le second jour fut totalement différent de cela d'avant. En effet, cette fois-ci, il ne faisait pas parti de ceux qui étaient encore apte à se battre. On l'avait pris en embuscade sur le champ de bataille juste après avoir blessé grièvement un soldat l'obligeant, ainsi, de s'effondrer sur la terre inondée d'un tissu rouge encore chaud.

Deux soldats. C'est le nombre d'Hommes employés pour le faire tomber. Deux jours. C'est le temps qu'il leur a fallut pour venir à bout du renard. Deux semaines. C'est le temps où il sera remis sur pied...



19-10-2011 04:04 : Vous avez frappé Buccaneers. Vous l'avez légèrement blessé.
19-10-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "Guienna, aban !" dirigée par Archybald.

20-10-2011 04:04 : Votre bouclier a été détruit.
20-10-2011 04:04 : Votre arme a été détruite.
20-10-2011 04:04 : Vous avez frappé Estalabou. Vous l'avez grièvement blessé.
20-10-2011 04:04 : Tubafat vous a donné un coup de baton. Vous êtes mort au combat.
20-10-2011 04:04 : Audrick vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
20-10-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "L'Aguiane" dirigée par Kronembourg, l'armée "Guienna, aban !" dirigée par Archybald, et l'armée "Peiregors é Engolmes Patria Nostra" dirigée par Tadek.

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« Si vis pacem, para bellum » ~ By Orandin
Cymoril
Des lambeaux de rêves dérivaient encore dans son esprit embrumé.

Puis vinrent les bruits…
Tintements toujours plus sourds et puissants qui la tirent de sa rêverie. Cliquetis de harnais, martèlements de sabots, braillements d’hommes sous la multitude d’étoiles qui se diluait lentement en une pâle clarté.

Alanguies, les paupières finissent par s’ouvrir, comme les volets rouillés d’une demeure abandonnée. Les prunelles cherchent, découvrent et s’étonnent. Cellule de couvent alors qu’elles s’étaient closes dans le presbytère. Là où elle avait fini de s’oublier. Là où elle avait renoncé à lutter. Un frémissement passe sur la silhouette menue. Le froid est installé semble-t-il. La petite carcasse se déplie et se meut, avec une lenteur douloureuse, gagnant le mur du fond pour grimper sur une chaise afin de contempler le spectacle de la plaine…

Elle sait ce qui l’attend là. Pour connaître trop bien les bruits, les échos qui parviennent jusqu’à elle, meurtrissant ses tympans. Et pourtant elle se pose, simple spectatrice. La collision est violente. Les corps se déchirent sous les coups d’épée, les lances empalent, les masses d’armes brisent les os, écrasent les crânes et d’assauts de plus en plus violents les morts s’amoncellent sur la terre ensanglantée.

Puis revint le silence…
Et déjà corneilles et corbeaux battent des ailes, sautillant d’un corps à l’autre pour se disputer la chair des cadavres.
Pourquoi sortir de ce cocon que lui procurent les murs épais du couvent ? Parce qu’elle ne sait même pas comment elle y est arrivé ? Parce qu’il faut malgré tout qu’elle voit… Ni d’un camp ni de l’autre, elle a renoncé à la Guyenne comme à tant d’autres choses.

Elle n’est qu’une ombre qui glisse dans cette aube sanglante. Sur le court trajet, les lueurs du matin donnent à ceux qu’elle croise un air blafard, éteint… A moins que ce ne soit simplement la fatigue des combats. Elle ne s’arrête pas et ne parle à personne. Encore moins aux corps sans vie qui jonchent le sol rendu boueux par le piétinement des montures caparaçonnées et le sang déversé. Elle déambule entre les chairs déchiquetées, les agonisants. Hommes, femmes, enfants… Gascons, guyennois, toulousains, réformés ou romains… Tous mélangés dans la mort, tous si identiques.
Jusqu’à ce qu’elle se fige.

Une longue inspiration est prise alors qu’elle reste debout, hochant doucement la tête en contemplant le corps sans vie à ses pieds, laissant ses yeux s’embuer sans même chercher à refouler les larmes.


Tu peux pas me faire ça Simone… pas toi…

Se laisse-t-elle tomber ou se plie-t-elle en douceur pour s’agenouiller à côté du corps ? Peu importe. Un poignet révèle son extrême finesse lorsqu’elle étend le bras pour débarrasser une mèche de cheveux collés sur le visage de la Cruelle. La main tremble légèrement et le geste est doux tandis qu’elle murmure d’une voix à peine audible…

Ca va aller… tu peux pas…

"Pas toi, pas la dernière à me connaître, à savoir qu’avant je riais, pas après avoir perdu Ardath et Eilith… et tous les autres."
Accepter de la perdre ce serait accepter de disparaître un peu plus.

Le regard noisette parcourt l’alentour, ignorant sans même le faire exprès tous les autres. Il n’y a que Simone qui compte. Morts et vivants n’ont qu’à bien se tenir, le premier qui approche, le premier qui voudrait lui enlever se fera embrocher.
Longues sont les minutes pour trouver un pavois assez grand pour glisser le corps de la jouvencelle dessus, quelques liens de fortune pour attacher le tout à la selle d’un canasson suffisamment valide pour les ramener vers la ville.

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Simone_de_beauvoir
Campée sur ses jambes, l'épée tenue à deux mains, elle tâchait de se préparer psychologiquement au combat comme elle en avait jadis l'habitude. Mais cette habitude s'était perdue dans les méandres d'une retraite spirituelle qui s'était éternisée. À force de prière, de cogitation et de jeûne, la Lieut'nante avait perdu de sa force et de sa superbe.

Lors des premiers combat, elle se réjouit pourtant de se dérouiller facilement, constatant que la guerre, c'est comme le vélo, ça s'oublie pas. Elle ne butait certes pas grand-monde mais en blessait pas mal, et repoussait vigoureusement ses assaillants. Un moment, elle pensa même avoir trucidé l'un de ses anciens employeurs, Lachainep, mais il sembla s'en remettre aisément puisque dès le lendemain il lui envoya une doucereuse et amère lettre de remerciement aux allures de menace. Touchante attention, mais elle n'eut pas le temps de lui répondre. Entre deux combats, il lui fallait panser ses plaies.

Restée à l'écart pendant longtemps, elle ne savait pas exactement ce qui se passait, se contentant d'obéir avec une indéfectible loyauté aux ordre de son Amiral. Elle n'avait pas pris la peine de se renseigner, ne savait qu'une chose : ceux d'en face étaient ses ennemis. Aussi quelle ne fut pas sa surprise en constatant qu'Archybald était à leur tête.


M'enfin ! Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Il nous attaque, là, ou je rê...

Mais il n'est pas temps de rêver, sur un champ de bataille. Alors sans se poser plus de questions, elle continue à se battre. Mais elle est troublée, et le combat s'en ressent. Une épée la frôle, qu'elle pare de son bouclier.

Varden vous a porté un coup d'épée. Ce coup ne vous a pas blessé.

Une autre siffle et s'abat sur son bras. Le bouclier tombe à terre.

Hagos vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.

Une troisième en profite pour plonger dans son ventre. Ses jambes chancellent. En hurlant de colère et de douleur, elle lève son arme et l'abat sur le dernier de ses assaillants. Si elle doit mourir, qu'elle ne soit pas la seule.

Gandalf_joel vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
Vous avez frappé Otto_kar. Ce coup l'a probablement tué.


Elle sent la vie s'échapper d'elle comme son arme de ses mains. À genoux, elle se tient les tripes, puis s'effondre, à demi-consciente. La bataille est suivie d'un grand calme, de ces calmes assourdissants où l'on entend le sang cogner à ses tempes. Les yeux clos, elle soupire. Elle le sentait. Elle savait que ça arriverait. Elle avait perdu trop d'agilité, de force, de souplesse, pour s'en tirer cette fois-ci. Mais elle s'était battue jusqu'au bout. Il était temps de partir. Après tout se temps passé à prier, à se recueillir, ainsi qu'à se battre pour la vraie foi, elle pouvait au moins espérer trouver sa place au paradis. Elle y retrouverait peut-être ses anciens compagnons de misère ou de fortune... Ceux qu'elle a connus, ceux qu'elle a perdus...Et attendrait sagement que son père spirituelle vienne la rejoindre... Ainsi que ses filleuls... Et quelques autres auxquels elle tient et qui sont encore de ce monde... La Fourmi...


"Tu peux pas me faire ça Simone… pas toi…"

La Fourmi dont elle entend même la voix... La Fourmi qu'elle a retrouvée si récemment, après une si longue séparation durant laquelle elle ignorait même si elle était encore de ce monde... Une goutte d'eau tombe sur son visage. Elle entrouvre les paupières. Sa vision est brouillée, mais elle distingue des yeux flous encadrés de cheveux sombres.

Mère ?...

Elle savait bien qu'elle retrouverait ceux qu'elle aime. Un faible sourire se dessine sur ses lèvres, dont s'échappe un filet de sang. Elle sent une main lui caresser le visage, et y reconnaît la douceur maternelle.

"Ca va aller… tu peux pas…"

Alors elle se laisse aller, confiante en l'ailleurs, tandis qu'elle sent son corps s'élever du sol.
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Cymoril
Mère ?...

Les larmes glissent, indifférentes au temps qui s’égraine, aux allées et venues des rescapés, blessés, pillards et autres vautours qui s’affairent, fouillent les corps… Plus loin, les soudards ont commencé le sac des maisons, crient à l’hérétique… Elle ne voit que Simone et n’entend que ce mot, à peine soufflé…
"Mère"… Une autre fois elle aurait peut-être ronchonné, sans douté souri.. Mais en ce matin d’infortune, sous les rayons ternis de ce soleil moribond, elle est sa mère, sa sœur, son amie ou sa fille. Et contre toute attente, elle qui s’était juré de ne plus jamais rien leur demander, implore les Dieux en silence. Elle prie la Tisseuse de ne pas trancher ce lien, Hypnos et Thanatos de se tenir loin, Phobos de s’insinuer dans le cœur de ceux qui voudraient s’approcher…

La main pâle, toujours tremblante, reprend ce tic nerveux qui lui est coutumier, de lisser un pli imaginaire sur sa bure, alors qu’elle mène lentement la pitoyable monture et le brancard de fortune qui ondule sur le champ de bataille entre les dépouilles abandonnées là.
Déjà elle se concentre, s’efforce de refouler et d’emmurer la douleur qui martèle ses tempes et son crâne tout entier. Et la question se pose lors qu’elle atteint les remparts. Mais où donc aller ? Le couvent lui semblait inapproprié. Les nonnes trop curieuses et par trop bavardes finiraient par leur nuire. L’église, havre d’accueil ? Mieux valait en rire en cette heure.


Tu te rappelles la dernière guerre ici ? Les menaces d’anathème… Et Bergerac, Zouzy et son caleçon rose en étendard...


Machinalement, elle parle à Simone autant pour tenter de l’empêcher d’échapper à leur réalité que pour se distraire l’esprit, tout en évitant les regards rapides jetés par les rares gens croisés aux allures fantomatiques à leur étrange équipage alors que le pavois crisse sur les pavés de la cité endolorie. Çà et là, les portes des maisons sont restées ouvertes lorsque les habitants ont fui, ne prenant que le nécessaire pour échapper à la guerre et aux rafles. La crainte de la répression sanglante a vite fait de faire déguerpir les moins aguerris, les plus naïfs ou ceux à qui il reste encore une once d’espoir. Un sourire las se dessine sur le visage fermé de la Fourmi tandis qu’elle cherche la maison de la jouvencelle, lieut’nante et cruelle…

Et en plus, tu dois encore m’aider à refaire ce foutu poison… sinon je risque de faire n’importe quoi et quand je le testerais…


Même si elle a longuement approfondi sa science des plantes, des préparations médicinales, depuis ce soir d’hiver où elles avaient délicatement embaumé la baraque de son voisin en préparant ledit mélange…
Arrivée devant la porte de chez Simone, elle arrête le canasson, le défait de ses liens et le laisse partir dans les ruelles, boitillant, avant de pousser l’huis pour tirer la civière où repose le corps meurtri…

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Simone_de_beauvoir
Elle ondule à présent à travers l'azur, portée par les zéphyrs. La rumeur du champ de décombres s'estompe peu à peu, remplacée par une voix indistincte mais amicale. Mais pourquoi a-t-elle encore si mal ? La douleur sourde et lancinante qui lui vrille le ventre ne partira sans doute qu'une fois arrivée véritablement au paradis, dont elle prend tranquillement le chemin. Elle y est presque, elle le sent. Ce n'est qu'une question de temps. De patience. On peut bien supporter une petite douleur insoutenable, quand l'éternité est si proche.

"Tu te rappelles la dernière guerre ici ? Les menaces d’anathème… Et Bergerac, Zouzy et son caleçon rose en étendard..."

Oui, elle se rappelle. Bien sûr qu'elle se rappelle tout ça. Il est des combats qu'on n'oublie pas, surtout quand l'oriflamme est rose bonbon. Pourquoi repense-t-elle à ça maintenant ? Sans doute espère-t-elle retrouver son Général Poivrot ? Serait-il mort, lui aussi ? Et sa cruelle jumelle jouvencelle, qu'elle n'a jamais plus revue ? Est-ce enfin l'heure des retrouvailles ? Elles vaudraient la peine de souffrir autant.

"Et en plus, tu dois encore m’aider à refaire ce foutu poison… sinon je risque de faire n’importe quoi et quand je le testerais…"

Ce n'est pas sa mère qui dirait ça. Sa mère n'aurait jamais eu besoin de quiconque pour préparer la moindre potion. Ça ne peut être qu'une seule personne.
"Fourmi ? Tu es ici, toi aussi ?"


Fschr... Fff... mih... Aahhh...

Mais elle ne peut que râler, et deux filets de sang partent des commissures de ses lèvres. Patience, la délivrance est proche. D'ailleurs elle sent qu'elle s'immobilise un instant dans l'espace. Derrière ses paupières closes, elle voit la lumière s'estomper. Le silence règne. L'odeur lui est familière. Elle se sent chez elle.

Et alors qu'elle s'abandonnait enfin totalement, elle entend un miaulement caractéristique, et une soyeuse chaleur s'infiltre au creux de son aisselle en ronronnant. La langue râpeuse de son chat essuie les larmes et la sueur de son visage.

Elle n'est pas encore morte.

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Cymoril
[ Maison de Simone ]

La porte reste entrouverte tandis qu’elle termine de trainer le brancard improvisé au milieu de la pièce à vivre. Cherchant dans l’obscurité de quoi éclairer la pièce. Le côté pragmatique a refait surface, organisant au mieux des circonstances. D’abord, ranimer le feu de cheminée, et faire un rapide inventaire des médications à disposition. Heureusement, elle n’est pas chez n’importe qui, et bien que Simone n’ait rien d’une sorcière, elle dispose d’une herboristerie personnelle des plus complète.

Mélange d’eau et de vinaigre agrémenté d’ail mis à chauffer au dessus du feu renaissant doucement, tandis qu’elle revient vers Simone. Elle la laisse gésir sur le pavois, le tirant un peu plus prêt du feu, souriant au matou qu’elle ne repousse pas.


Ca va aller Faust… Tu peux rester mais ne viens pas te coller pendant que j’opère…

Tout va bien. Voilà qu’elle parle au chat maintenant. Mais il faut dire que lui aussi est un survivant méritant les honneurs. N’a-t-il pas jadis participé à l’étripage d’un certain capitaine ducal, comique de son état, Alexandre de patronyme, parti depuis emboucaner le paysage politique des voisins ? Celui qui n’a pas étripé cet amuseur public au moins une fois ne peut sans doute pas comprendre…

Dans la cheminé, les buches rougeoient et craquent, commençant à laisser répandre une douce chaleur dans la pièce. Autour du pavois, Fourmi dispose avec minutie ses ustensiles et nécessaires. Pile de pièces de coton finement tissé, sa trousse à instruments… Elle se déplie une dernière fois pour aller tremper ses mains dans le chaudron où chauffe le mélange aseptisant, se mordant la lèvre tant il est chaud tandis qu’elle frotte ses menottes dans le liquide avant de les retirer, laissant les gouttelettes couler doucement sur le sol alors qu’elle dépose le chaudron au sol, pour l’avoir à portée durant l’opération.

Une longue inspiration, et la voici qui se met à genoux à côté du corps de son amie, continuant de se mordiller la lèvre avec nervosité… Et si elle faisait quelque chose de travers. Foutu doute qui revient l’assaillir au plus mauvais moment. Avant qu’elle ne s’ébroue doucement, plissant du nez en jetant à Faust :


Te moque pas toi… C’est pas toi qui recouds..

Avant de lentement écarter les pans de la robe pour constater les dégâts dans la chair déchirée… Une main s’étend vers la pile de cotons afin d’en prendre un, le tremper à peine dans la solution vinaigrée…

Désolée Simone… Ca risque de piquer… un peu..

"Mais tant que t’as mal, c’est que t’es en vie"… Avec lenteur et délicatesse, le tissu passe sur la plaie, pour la débarrasser du sang qui a commencé à sécher et qui lui masque la vue, révélant peu à peu la peau et les muscles en lambeaux. Le regard reste fixe un instant, avant de revenir au visage de Simone…

J’suis là… ça va aller tu vas voir…

Où comment une fourmi pourtant d’ordinaire chirurgien au geste sûr, tente de se rassurer comme elle peut.
Les mains semblent presque s’agiter alors qu’elle fouille dans ses instruments, s’armant d'un écarteur pour maintenir les bords de la plaie ouverts pour pouvoir commencer à suturer.

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Simone_de_beauvoir
Elle ne s'est pas trompée, elle est bien chez elle. Elle en a reconnu l'odeur caractéristique, mélange de cuir, de simples en tout genre, du maïs de ses champs, de poils de chat, de poussière — elle n'est pas une femme d'intérieur. Le paradis ne saurait sentir la poussière, sinon peut-être celle d'étoiles. La vie éternelle n'est donc pas pour aujourd'hui.

Et c'est bien Cymoril dont elle reconnaît avec certitude la voix, pourtant plus douce et tremblante qu'à l'ordinaire, lorsqu'elle recommande au chat de ne pas gêner la suite des opérations. Si elle croit que c'est ainsi qu'elle va se faire obéir d'un chat... Simone se marre intérieurement. Très intérieurement. De l'extérieur, le rictus qu'elle arbore n'évoque en rien l'amusement.

D'ailleurs elle ne rit pas longtemps, puisque la Fourmi lui annonce de légers picotements à venir. C'est rien de le dire. Grincement de dents. Au mal sourd qui lui ronge le ventre se joint une vive douleur acide. Elle gémit. La tête tombe sur le côté. Entre les paupières à demi-closes filtre la lumière du foyer. Elle tâche de se concentrer dessus, sur le crépitement rassurant, sur l'odeur du feu de bois.

Mais un tintement métallique l'en empêche, présageant de nouvelles souffrance. Lorsque l'écarteur entre en contact avec son flanc, Simone préfère s'évanouir. La vie est parfois plus simple quand on se comporte en princesse. Une fois n'est pas coutume.

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--Salem_ibn_hayyan



En tout début de soirée, à l'heure où la noirceur du ciel se diluait dans la clarté pâlissante du jour, Salem frappa à la porte de chez la "lieutenante" Simone de Beauvoir, personnalité connue en Montauban pour ses acides querelles de clocher. En l'occurrence, les dernières maisons de réformés patentés qu'il avait visité s'étaient révélées vides et souvent incendiées. Il lui sembla que celle-ci fut une exception. Calme et serein, il attendit devant la porte qu'un souffle de vie se manifeste dans la maison bourgeoise.

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"La merde est l'avenir du monde ; et je voue mon existence à la changer en or."
Salem Ibn Hayyan
Cymoril
Le gémissement l’affole presque mais la main se raffermit en achevant de poser l’écarteur. Il est l’heure de se rappeler qu’Achim fut son Chiron, qu’elle a déjà recousu quelqu’un qu’elle aime… l’heure aussi d’invoquer Asclépios afin qu’il guide ses gestes. Après tout, s’attirer ses bonnes grâces à ce moment précis n’est pas une mauvaise chose.

Commence alors le long et minutieux travail de la chirurgienne. Les instruments se suivent, de pinces en aiguilles plus ou moins grosses, piquant, reliant avec soin les chairs en lambeaux en se remémorant ses cours d’anatomie… Quel muscle et quel ligament ; là, laisser la nature suivre son cours sans la forcer, ici pincer une veine pour la recoudre délicatement au catgut. Un point après l’autre, sans chercher à aller vite.

Lorsqu’enfin, pinces et écarteur sont ôtés du corps inerte, elle prend le temps de vérifier le souffle ténu mais régulier de Simone, cherchant sur le visage de l’évaporée les traces de la douleur qu’elle ne cesse de dispenser… Une pipette vient se glisser entre les lèvres encore maculées de sang, et quelques gouttes d’extrait de pavot s’écoulent avec lenteur, que le réveil soit le moins douloureux possible… Et le travail n’est pas terminé de toute façon.

Aiguille plus fine et changement de fil. Le catgut disparait au profit du fil de soie, et les points se font plus petits, plus nombreux encore. Que la cicatrice soit la moins laide possible. Après tout, n’est ce pas une princesse qu’elle est en train de soigner là ? A tout le moins, si ce n’est une reine… Un sourire discret vient se dessiner, fugace, sur le minois pâle de la fourmi chirurgienne qui poursuit sa couture, à points de fourmi… Jusqu’à ce que la plaie soit entièrement refermée et que plus une goutte de sang ne s’en échappe… Une nouvelle fois, un tissu imprégné de solution vinaigrée vient se poser sur le flanc blessé, le débarrassant définitivement de toute trace, avant qu’elle n’en pose un autre, vierge et immaculé, sur la blessure…


Voilà… maintenant je vais te poser un emplâtre…

Un nouveau sourire s’esquisse. A qui parle-t-elle ? A l’endormie ? Au chat ? Elle laisse un petit rire lui échapper, se moquant d’elle-même. Puis, la petite carcasse se déplie, douloureuse, et elle passe une main sur son front comme pour en effacer la fatigue, avant de machinalement repousser une mèche de cheveux derrière son oreille… Et tandis qu’elle allait se diriger vers la table pour préparer l’emplâtre, son regard est attiré par la porte restée entrouverte et une ombre qui semble se tenir devant. Les sourcils se froncent, l’esprit cogite à toute vitesse, alors qu’elle se diriger vers l’huis à pas lents. Une longue inspiration, une main pâle et fébrile qui lisse nerveusement la bure avant que l’autre ne se saisisse de la poignée pour ouvrir d’un seul coup, laissant entrer la lumière du jour dans la maisonnée…

Qui êtes vous ?

Cela peut sembler incongru en ces heures sombres… Mais n’est-elle pas la spécialiste du genre ? Noisettes brillantes qui détaillent rapidement l’individu, haussant à peine le sourcil en voyant l’étrange emblème… avant de maugréer :

Restez pas là devant… sauf si vous voulez que les traqueurs ne nous tuent tous…

Comprendre par là, bougez vous le fion d’entrer ! Avant de tourner les talons pour aller préparer l’emplâtre à base de miel…




*Catgut : L’utilisation par du catgut par Abu Al-Qasim pour la suture des plans sous cutanés est toujours pratiquée dans la chirurgie moderne. Le catgut semble être la seule substance naturelle capable de se résorber et d’être acceptée par l'organisme.
L’aiguille à suture a été inventée et décrite par Abu al-Qasim, dans son Al-Tasrif.
Abulcasis a mis au point les méthodes d’incision, a utilisé le fil de soie pour la suture des plaies afin de parvenir à un résultat plus esthétique...
D’autres instruments chirurgicaux ont été inventés par Abu al-Qasim et décrits pour la première fois dans son Al-Tasrif notamment le scalpel, la curette, les écarteurs, les sondes, les crochets chirurgicaux, les stylets chirurgicaux et les spéculum.

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Simone_de_beauvoir
De retour au paradis, qu'elle n'a décidément pas envie de quitter, elle trône dans l'azur au milieu de ses ancêtres et de ses chers disparus, qui la parent d'une couronne d'épis de maïs. C'est un peu douloureux, mais il faut souffrir pour être belle, et encore plus pour avoir le droit de siéger auprès de Déos. Lequel se matérialise sous la forme d'une tête de chat géante, aux pupilles triangulaires. Tandis que tout le monde se prosterne, il plante la pointe d'une de ses moustaches dans le ventre de Simone. Confiante, elle se laisse faire, sans pouvoir toutefois retenir un cri de douleur. Pour l'en punir, sa mère la frappe sur la tête.

TOC TOC.

Trop épuisée pour sursauter, elle se contente d'ouvrir les yeux. La douleur lui revient de plein fouet. La Fourmi est occupée à lui charcuter minutieusement les entrailles. Elle ne semble pas avoir remarqué le moindre bruit. On supposera donc qu'il faisait partie de son rêve, ou plutôt de son délire. Alors qu'elle sent ses forces l'abandonner de nouveau, Cymoril introduit quelque chose dans sa bouche. L'effet n'est pas immédiat, mais bientôt la douleur s'estompe légèrement. Assez pour rester à demi-consciente cette fois. Pas assez pour comprendre ce qu'elle lui dit.

Vlahà… hainehent euh hé euh rosé un nain blatte…

Certes.

Soudain la Fourmi s'éloigne d'elle. Simone panique. Elle ne compte tout de même pas la laisser seule dans cet état ?! La porte grince.


Fillette floue ?

Non, elle ne l'abandonne pas. Mais elle parle à quelqu'un. Ami ou ennemi ? La forte probabilité pour que ce soit la deuxième option pousse la Lieutenante à tomber dans les pommes derechef. C'est plus prudent.
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