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[RP] La mariée est morte - Vive la Mariée !

Fibinath, incarné par Temary
[ La veille du jour funeste ]

Un miracle ! Ils avaient tous réussi à la suivre jusque Craon ! Au complet ! Le Sauvage, le frangin et même Cluche étaient à ses côtés.
Un petit pigeon à chacun pour qu'ils ne perdent pas le rythme et elle vaque à ses occupations. Aucune transaction n'est prévue dans cette ville Fibi ne prend donc pas la peine d'informer la mairesse de sa présence en tant que marchande ambulante de la ville d'Angers. Elle déambule dans la ville, flane au gré de ses envies, puis se décide à se préparer. Le départ approche à grands pas.


[ Jour J - Et un, et deux, et trois, ... PAF t'es morte !]

C'est l'heure. Le sauvage est parti en avance et le frangin semble en retard. Fibi prend donc la route avec son futur époux. Ils cheminent côte à côte en silence, absorbés dans leurs pensées respectives. La future mariée se remémore l'échange qu'elle a eu un peu plus tôt avec sa frangine. Elles ont évoqué un possible enterrement de vie de jeune fille ce qui a étrangement rappelé à la brune sa confession avec Killiou. Ses idées s'égarent et elle est moins vigilante qu'à l'accoutumée. L'angedave ne se rend pas compte tout de suite qu'ils arrivent au sein du domaine royal, ni de la présence des soldats. Lorsqu'elle émerge enfin de ses rêveries Fibi a à peine le temps de voir l'aureole de cheveux blonds qui surmonte un regard bleu azur on ne peut plus hostile. Par reflexe la jeune femme se saisi de son épée juste à temps pour parer le coup qu'il lui inflige déjà. Les lames s'entrechoquent, la force du coup la déstabilise mais ce n'est rien à côté de sa surprise de voir la lame se briser sous ses yeux. Comment sa fidèle compagne d'apparence si forte peut-elle se briser ainsi et la laisser à la merci de ses pires ennemis ? Elle lâche le pommeau qui reste sans lame, et agrippe son bouclier. Même pas le temps d'un regard qu'un deuxième soldat se jette sur la combattante, lame en avant, pourfendant son rempart. La rage du troufion à barbichette a raison du pauvre écu qui se brise à son tour. Tout est tellement rapide qu'elle ne se rend compte de la présence du troisième combattant que lorsqu'il l'atteint au ventre. L'éternelle fiancée sent le metal lui transpercer les entrailles. La douleur lui arrache un hurlement bestial, son regard s'accroche à la cape grise de son dernier assaillant qui vole au vent. Elle cherche son Cluche du regard, un voile rouge apparait devant ses yeux. Presqu'inconsciente Fibi ne voit pas la fin du combat, elle ne fait qu'entendre et sentir les derniers coups qu'ils lui portent. Ils se satisfont bruyamment de l'accomplissement de leur basse besogne pendant que la vie la quitte au même rythme que les flots de sang qui s'échappent de ses plaies en souillant le sol froid. La jeune femme exhale un dernier soupir, eventrée sur le bord du chemin.

[Mais où suis-je ? Dans quelle étagère ?]

Blanc.
Immensité.
Tout est immaculé.
Elle tente d'ouvrir les yeux mais est aveuglée.
Il n'y a rien autour d'elle.
Elle avance.
Une ombre apparait.

Vous voyez l'ange Gabriel. Il vous tend une échelle en vous disant : "Ceci est mon corps." Puis il s'envole en criant : "Je vous ai compris !" Qu'est-ce que tout cela signifie ?

Fibi monte à l'échelle et en haut il y a un vieil homme. Un écriteau indique : jusqu'au 10 janvier, vente exceptionnelle d'articles hauts en couleur ! Ni repris, ni échangés, ni remboursés. Pour deux articles achetés, le troisième au prix de la moitié de la somme du prix des deux premiers articles*

* Tant que la moitié de la somme du prix des deux premiers articles est supérieure ou égale au prix du troisième article acheté. Promotion non cumulable avec toute autre offre en cours. Une seule promotion par foyer. Les chèques et les dataris rèpublicains ne sont pas acceptès.

Malgré son étonnement, elle se présente poliment et dit :

Je suis marchande ambulante pour la ville d'Angers
Vous voyagez
et je me suis je crois perdue. Je faisais chemin vers Laval
Oula, du calme !
et soudain je me retrouve ici
Que s'est-il passé exactement ? A vrai dire, de là où vous êtes, cela ne vous intéresse plus.
quant à mes compagnons de route... Cluche...
Ce personnage n'existe pas, ou plus, ou pas encore.
Bon, je vous demande même pas pour les autres !
Mais ca ne sert à rien voyons !
Mais dites moi au moins où je suis !
Vous êtes mort, voyons !
Morte ? mais comment je vais à Laval alors ? Je suppose que je dois subir le Jugement Dernier
Le tribunal a rendu son verdict.
Déjà ! Je voudrais défendre ma cause. Je vais à la messe...
Un bout de pain, un petit coup de pinard, et c'est parti pour la messe !
parfois, même j'y vais deux fois...
Oh non ! Pas deux messes le même jour ! Y a plein de trucs à la télé !
J'ai tenté d'offrir un cadre apaisant dans ma taverne
Gna binouze, vi ! Hein ? *burp*. Oula, gna boug ! E... *Bleuuuuuurp*
Oui, binouze et boissons de qualité et à volonté
C'est à boire à boire à boi-reeeeeeeeeeeeeeeu, c'est taboireeeu qu'il nous faut !
Alors si vous permettez, je préfère y retourner
Vous n'êtes pas encore rétabli, vous n'êtes pas en état de vous déplacer !

Vous êtes surpris par le grondement menaçant et inhabituel d'un oiseau. Il s'agit d'un hibou. Il a les yeux injectés de sang et tient une truite dans son bec, qu'il lâche avant de s'envoler. Les hiboux ne sont pas ce que l'on pense.

Mangez, ça fait du bien.
Sympa la livraison à domicile... Ce poisson a l'air bien meilleur que ceux que je pêche dans le lac d'Angers, avec ma barque...
Avec votre barque, vous pouvez pêcher aussi efficacement qu'un pingouin !
Oh, mais si je mange, je ne suis pas morte ? Heureusement... J'allais me marier... Et j'ai un champ à cultiver... Du bois à livrer... Une taverne à entretenir... Des amis à visiter... Une charge au duché
Zzzzzzzzzzzzzzzzzzz
Non mais c'est important une charge au duché !
L'homme sage doit participer à la vie de la cité.
Bien, alors on cherche ce verdict au tribunal, et je repars. Et si tu ne me laisses pas passer, je te tue.
Vous n'êtes pas encore rétabli, vous n'êtes pas en état de combattre !
C'est ce qu'on verra ! Faites moi confiance !
Vous ne pouvez pas accorder votre confiance à vous-même !
Parce qu'en vous je peux avoir confiance ?
Bienvenue dans l'Eglise Aristotélicienne !
A vos souhaits !
Allez en paix, mon enfant.





15-11-2011 04:04 : Votre bouclier a été détruit.
15-11-2011 04:04 : Votre arme a été détruite.
15-11-2011 04:04 : B** vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
15-11-2011 04:04 : A** vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
15-11-2011 04:04 : B** vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
15-11-2011 04:04 : A** vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
15-11-2011 04:04 : L** vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
15-11-2011 04:04 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Draconis purpurei" dirigée par Tomnissa666.


Merci de respecter la cohérence du RP, et la volonté de ljd Fibi pour sa marionnette qui est MORTE IG. Bon jeu.

Certains dialogues sont la proprièté de Celsius Online©.
Temary
A Angers.

Inquiète de ne pas avoir vu passer par la douane sa soeur, Cluche et Zep, Temary tourne en rond chez elle. Son travail de tribun et de douanière est fait bien que la tête n'y soit pas. Ils auraient dû rentrer aujourd'hui, bon bien sur un retard est toujours possible, surtout avec la tête en l'air de Cluche qui ne serait à son premier oubli pourtant ... un horrible pressentiment la ronge.

Elle le sait, elle le sent, quelque chose ne va pas, quelque chose n'est pas normale. Après tout peut être qu'elle s'inquiète pour rien mais sa soeur lui aurait écrit pour la prévenir du retard et aussi pour râler après l'un des voyageurs. Et cette boule au ventre qui refuse de la quitter .... non c'est sur rien ne va.

A midi elle essaie de manger mais rien ne passe, seule une tisane arrive à se frayer un chemin jusqu'à son estomac noué. C'est lorsqu'elle range son repas à peine entamé d'un pigeon se présente à la fenêtre de son appartement. Temary retrouve le sourire, un de sa soeur c'est sur !

Laissant tout en plan elle file à la fenêtre, prend le message en se sentant soulagée. Sans prendre le temps de s'assoir elle lit la missive et découvre avec surprise qu'elle vient de son frangin. Plus sa lecture avance plus sa crainte d'un malheur revient en elle. Temary secoue la tête, murmure de nombreux "non" comme si cela pouvait suffire à changer les écrits mais rien n'y fait, les nouvelles sont bien pire qu'elle ne l'aurait imaginé.


Citation:
Expéditeur : Le_sauvage_lailoken
Date d'envoi : 18/11/2011 - 03:40:09
Titre : URGENT Gros problèmes !!!

Salut ma s�urette !!!

Je t'envoie ce pigeon car comme tu le sais, j'étais en train de faire un voyage vers Fougères en compagnie de Fibinath, Cluche et Zep. Tous c�était bien passer jusqu'au départ de craon pour Laval.

Dès le matin, Zep manquait à l'appel, le réveil était semble-t-il trop dur pour lui. Après avoir attendu un moment, nous décidâmes de partir tranquillement sans lui en pensant qu'il allait nous rattraper plus tard sur la route. Le voyage se déroulait bien, nous mangeâmes le midi sur le bord de la route sous un arbre. Puis nous reprîmes notre route toujours sans Zep.

A quelques lieux de laval, je vit une petite forêt. Vu que la route était tranquille, je décidais de laisser Fibi dans les bras de son brave futur marié sur la route en leur donnant rendez-vous et de m'engager dans la forêt pour récolter des plantes que je n'ai pas à Angers pour faire mes tisanes. Tout en les récoltant, je continuais d'avancer en direction de Laval.

Une fois arrivé à Laval, je demandais au garde à l'entrée de la ville si il n'avait pas vu mes amis. Recevant de sa part une réponse négative, je m'assis sur un tabouret qui traînait là et attendis mes compagnons. Après un moment d'attente, je commençais à m�inquiéter de leurs absences. Je retournais voir le garde en lui demandant ce coup-ci si il y avait des armées qui étaient sorti aujourd'hui. Il ne me répondis pas mais au vu de sa réaction, j'en déduis qu'il devait y en avoir. Mon inquiétude étant grandissante, je décidais de partir à la recherche de mes amis.

Après un bon moment de marche intensive, j�aperçus de loin 2 corps étendu au sol sur le bord de la route. Me précipitant, je découvris qu'il s'agissait malheureusement de mes deux camarades. Arrivant à leurs cotés, je me mis à regretter un bref instant de les avoir laisser seul plus tôt dans le journée. Je me ressaisis rapidement en commençant par faire un examen rapide de leurs états de santé. L'état de Cluche me préoccupais plus que celui de Fibi à cause de ses blessures multiples et profondes, je suppose qu'il a du défendre très cher sa belle et douce. Je décidais de les déplacer prudemment pour les mettre en sécurité hors de la route. Je regarda ce que j'avais dans ma besace et sortis divers plantes, racines tout en essayant de me rappeler ce qu'une ancienne collègue ermite m'avait enseigné. J'appliquais avec beaucoup de soin des pansements et des cataplasmes avant de tous ranger.

Une fois fini avec eux, Je repartis sans plus attendre en direction de Craon pour aller chercher les secours. Je me demandais ce qui avait pu arriver à Zep et je n'allais pas tarder à avoir une réponse à mes craintes en le découvrant également étendu au sol. Je procédais de la même manière que pour mes deux autres compagnons. Je repartis de plus belle sur la route en repensant à l�état de santé de mes amis.

Arrivé à Craon, je me dirigeais directement vers l'hôpital pour quérir des médecins et des brancardiers. Puis à la sénéchaussée, pour demander une escorte aux secours jusqu'à mes compagnons. Dès lors que tout le monde étaient réunis, nous partîmes d'un pas décidé. Une partie du groupe s�arrêta à la hauteur de zep, tandis que je continuais avec le reste du groupe en direction de Fibi et de Cluche. Une fois mes amis entre de bonnes mains, je décidais de rester dans la forêt pour méditer sur les évènements et me reposer dans un arbre avant de reprendre la route le lendemain.

Maintenant que tu sais tout ce qui c'est passé dans cette fâcheuse journée, je te laisse prévenir tout le monde. Pour ma part, je reviens le plus vite possible à Angers.

Fraternellement
le sauvage lailoken


NOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNnnnnnnnnnnnnnnnn !!!!

Qu'elle crie en tombant à genoux au sol, le parchemin froissés entre ses mains qui entourent son torse secoué de sanglots. Impossible et pourtant elle doit bien s'y résoudre, la vérité est là, écrite noire sur parchemin....
_________________
Killijo_de_denere
Killi est à son bureau, il travaille, et étudie le projet de décret de prix pour la ville. Ils ont voté, il est temps qu'ils l'affichent à tous. Pour que
Spirit puisse travailler à son aise aussi. Il n'a point encore vu sa douce passer. Pourtant, ce matin, quand il l'a laissée à son appartement, elle lui avait dit revenir dans l'après-midi pour étudier quelques dossiers. Il n'a point prévu de manger avec elle, car il veut vraiment terminer ce dossier, et il mangera certainement une potée de légumes préparée par la titine. En ce moment, régime de légumes. Il ne peut plus les voir en peinture. Il va peut être commencer à alterner avec du poisson. Il jette un dernier oeil sur le projet, mais il cale. Que doivent-ils interdire ? Est-ce judicieux ? Il commence à tourner en rond comme un animal en cage. Elle n'est toujours pas arrivée. Il s'inquiète. Les rues d'Angers ne sont point sûres, elle en a déjà fait les frais, et il n'aime point ne pas savoir où elle est. Il ne la piste pas à la braie, mais il n'est point dans ses habitudes d'être en retard. Il décide d'aller la voir quand un pigeon arrive. Il déroule le morceau de parchemin et le lit très vite.


Citation:
Mon cher Killi

J'espérais de bonnes nouvelles en recevant ton pigeon et je m'apprêtais même à t'écrire.

Je suis terriblement inquiète, je n'ai aucune nouvelle de tes MA.

Fougères est en alerte maximum, des troupes ennemies sont massées à nos frontières.
Je pense que si tu arrives à les trouver, il faut absolument leur dire de rebrousser chemin ou de ne plus bouger.

Les heures bretonnes actuelles sont très tendues et on parle de faucheuses sur les routes nous séparant.

Donne moi vite de meilleures nouvelles si tu en as.

Bien amicalement

Ton amie Douchka


Il sort en courant, ne fermant pas la porte. Direction la maison de Temary, sans réfléchir.

Il arrive à sa porte et l'ouvre sans même frapper. Il la trouve à genoux, un parchemin froissé devant elle, qu'elle baigne de larmes. Il s'agenouille à son tour et la prend dans ses bras sans un mot. Il n'a point besoin de lire le parchemin, il en devine déjà le contenu. Il est atterré, et ne réalise pas non plus. Fibi, pleine de vie, qui s'amusait, riait... Et Cluche avec ses jeux de mots, son compagnon de souffrance. Lai et ses arbres... Et le frère de Fibi, qu'elle avait à peine retrouvé pour assister au mariage... Qu'il devait célébrer bientôt. Pourquoi ? Il maudit intérieurement les décisions d'Aristote. Pourquoi faut-il qu'il prenne les gens aux moments où ils vont être les plus heureux ? Mali à son anoblissement, Fibi et Cluche à la veille de leur mariage. Son coeur saigne, mais sa compagne a besoin de lui. Il la serre contre lui en la laissant pleurer tout son saoul. Lui-même ne réalise pas. Pas encore. Il la garde contre lui en silence, lui caressant le dos pour la calmer. Il ne sait que faire, que dire.
_________________
Chez moi
Temary
Un regard, pas de mot, Temary se jette à son cou et laisse aller sa peine. Sa soeur de coeur avec qui elle a fait les 400 coups, ptetre même 500 depuis le temps. Cluche qu'elle connait depuis des années, avec qui elle a presque fait le tour du Royaume, avec qui elle a bu plus de chopes que l'on peut en mettre dans une taverne. Tous deux blessés, mourants, morts ?!

Ses larmes coulent alors que les souvenirs l'assaillent, les premières rencontres, les fous rires, les délires, les procès, les feux de joie, les prises de becs, les déménagements et les voyages. C'est qu'il en ont fait en 5 ans de vie ensemble et voilà que d'un coup tout prend fin. Un voyage et la mort vient réclamer son dû en la laissant elle, vivante, à souffrir.

Cette fois c'est bien trop, elle n'en supportera pas plus. La liste des morts est maintenant plus longue que celle des vivants. Ses parents et une bonne partie de sa famille, Lion_vert, Kami, cette petite fille perdue bien trop vite, Sonia, Sophiechantal, Cailinn, Ley son autre, son ex futur mari et maintenant sa Fibi et Cluche.

La voix coupée de sanglots Temary lui parle sans trop savoir s'il arrivera à la comprendre.


Fibi .... Cluche ... ils ... ils sont ....non c'est pas possible ... dites moi que ce n'est pas vrai ... ils ... ils .... non c'est un cauchemar....Zep ... il est ... NON ! Je ne peux pas croire ça.... pourtant .... non dites moi que c'est faux .... pitié ....dites moi que je rêve ...


La jeune femme s'écarte de lui pour voir ses yeux, elle l'implore du regard, elle ne veut admettre les mots qu'elle vient de lire même si au plus profond d'elle même il est incontestable que son frère ne mentirai pas sur un sujet si important.


Dites moi que vous êtes là parce que tout ceci n'est rien... qu'ils vont bien ... qu'ils sont juste en retard ... oui c'est ça... il sont en retard... ça ne peut être que ça

Temary ne lui laisse pas le temps de répondre qu'elle l'enlace de nouveau, resserant son étreinte, elle a besoin de le sentir, de ne pas se sentir seule surtout alors que le chagrin lui broie le cœur. Comment continuer à vivre après ca ? Comment affronter l'avenir sans eux, sans elle. Comment se faire à l'idée que le mariage sera finalement un triple enterrement ? Non elle ne peut l'admettre, elle ne peut se résoudre à l'idée de les perdre .... mais pourtant ...

Temary pleure.

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Killijo_de_denere
Il la serre sans dire un mot. Elle pleure contre lui. A part la consoler, il ne sait que faire. Et encore, comment consoler quelqu'un de la perte de sa soeur ? Il adore Fibi, lui même la considère comme une amie, une soeur presque. Elle l'a accepté très vite, et l'a même poussé à s'occuper de Temary, ce qui a donné naissance à leur amour. Fibi et sa joie de vivre. Comment ont-ils pu ? Cette guerre... Il regrette souvent de ne point être au front pour aller aider, et ne plus simplement gérer des papiers, des comptes ou des stocks, et là... Sa colère monte d'un cran. Il prendrait bien les armes juste pour aller les tuer un à un dans le Maine. Pour être aussi haineux, pour leur avoir pris leur couple de fiancés éternels et ce frère qu'elle retrouvait.

Temary a écrit:
Fibi .... Cluche ... ils ... ils sont ....non c'est pas possible ... dites moi que ce n'est pas vrai ... ils ... ils .... non c'est un cauchemar....Zep ... il est ... NON ! Je ne peux pas croire ça.... pourtant .... non dites moi que c'est faux .... pitié ....dites moi que je rêve ...


Son regard lui fait encore plus mal que le reste. La nouvelle prend une réalité toute autre. Il n'a point encore lu le courrier, mais la douleur de sa douce lui fait voir qu'il ne s'était pas trompé. Le courrier alarmant de Douchka était bien la preuve. Et maintenant, elle lui confirme que trois sur quatre y sont passés. Il ferme les yeux et la reprend contre lui. Simplement. Pour cacher lui-même les larmes qui montent. Lui montrer son propre chagrin ne l'aidera pas. Il l'écoute, mais ne répond pas. Il n'est même pas sûr de tout comprendre, accablé par la nouvelle.

Temary a écrit:
Dites moi que vous êtes là parce que tout ceci n'est rien... qu'ils vont bien ... qu'ils sont juste en retard ... oui c'est ça... il sont en retard... ça ne peut être que ça


Il maudit Aristote. Il est diacre, il se devrait de dire qu'ils sont mieux là où ils sont, et qu'ils sont maintenant en paix, mais ceux qui restent ? Comment sont-ils ? A part avec cette douleur supplémentaire ? Et qu'on ne lui dise pas ce qu'il a dit la dernière fois à Line. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Il en a assez des deuils. Il en a assez de tout d'ailleurs. Il voudrait l'emmener loin, dans un endroit qui n'appartient qu'à eux, et la couvrir de baisers, retrouver son sourire, et oublier. Oublier jusqu'à ce dieu qui leur prend toujours ceux qu'ils aiment sans se soucier s'ils ont encore besoin d'eux ou pas. Il n'a même pas pensé qu'elle n'a pas parlé de Lai. Pourtant, il les accompagnait, puisque Fibi espérait qu'il descendrait bien de son arbre pour les suivre. Il ne sait plus, il ne compte plus. Il la serre encore plus fort contre lui, pour lui donner un peu de force, pour lui montrer qu'il est là, et qu'il ne la laissera pas. Il ne pense plus à rien, vide de toute émotion, comme s'il était ailleurs. Elle a juste besoin de le sentir contre elle. Ca, il sait encore faire. Pour le reste... Il ne veut même pas y penser. Plus rien ne compte à part elle. Elle et leur chagrin.
_________________
Chez moi
Cluche
Ailleurs....

Le jeune homme s’éveilla doucement
Un à un ses yeux découvrirent un endroit inconnu, un endroit qui avait l’air si froid, si sombre, si dépourvu de vie


Il soupira
Hann , je suis retourné à Polignac !!!

Il se leva d’un bon, contempla le grand vide autour de lui, accompagné d’un silence lugubre. Ses habits souillés de sang, il n’avait plus d’épée , plus de boucliers.

Après un moment de réflexion, d’exploration visuel, il secoua la tête
Il se trouvait bien dans un endroit aussi mort qu’un cimetière, mais ce n’était pas Polignac

Le jeune homme intrigué, curieux, anxieux , fit le tour de l’endroit, à l’affut d’un moindre indice, d’un moindre repère qui le guiderait
Il tomba assis , complètement éperdu, esseulé, ne sachant pas quoi chercher, ou chercher


Couché sur le sol froid, il contempla, le ciel aussi noir que ces idées , puis replongea dans un profond sommeil
[/i]
Fibinath
[ Quel marrant cet Aristote... ]

De là où Fibi est, elle ne ressent pas le froid du sol, ni les soins prodigués par Lailounet, ni l'inquiètude des gens qui l'entourent. La brune continue de fixer le vieil homme sans dire un mot. Puis se parle à elle-même en regardant autour d'elle.

"Allez en paix", Allez en paix... Il en a de bonnes le flocon de neige. Y a rien ici. Rien de rien. Où veut-il qu'elle aille ? Elle reste là perplexe, l'air un peu bétâ. D'un coup face à la future mariée une porte s'ouvre. Un beau ténébreux la scrute d'un air envoutant


Hey !
What else ?
La besace reste ici, volonté d'Aristote


Se saisissant de la besace l'homme rentre à nouveau, et intriguée, Fibi le suit.

A l'intérieur, une délicieuse odeur de café flotte dans l'air. Et deux Fibi. Une vêtue de blanc, l'autre de rouge, dans un tribunal vide. La première court après la seconde en scandant


Elle s'est confessée ! Elle est sauvée ! Elle s'est confessée ! Elle est sauvée !
Elle n'a pas été sincère, et elle a provoqué le diacre !
Elle a réparé, elle a payé une tournée !
C'est insuffisant ! Elle n'a pas fait pénitence !
Mais non !
Mais si !
Mais non !
Mais si !

Dites mesdames, qu'est-ce que je fais là ?
Ce que tu fais là ? Comme toute ta vie ! Le Chaos !
Tu dois faire le bien !
Le chaos !
Le bien !
Le chaos !
Le bien !

STOP on se tait !
Oh elle a crié ! Elle va déclencher le Chaos ! Chouette !


Soudain, le tribunal s'éclaire

On t'a défendue, mais le verdict est rendu !

Dame Fibinath, voici la Sentence Divine que moi-même, le Très Haut, prononce à votre encontre.
Vous vous êtes confessée, soit. Mais la confession ne suffit pas. Surtout face à un de ces prétendus diacres qui prétendent Me servir mais vivent dans la luxure. Pour obtenir Mon Pardon, il faut également un soupçon de repentir.
Vous êtes condamnée à retourner en enfer, où vous devrez à nouveau travailler la terre pour survivre, boire en taverne pour oublier, affronter des barbares sanguinaires qui ne pensent qu'à tuer leurs semblables et à conquérir le monde. Où vous devrez subir le froid, la faim et la douleur.
Le Paradis Solaire se mérite, vous savez. Je vous condamne à faire pénitence 40 jours à Craon !


Pas le temps de protester, les clones rouge et blanc disparaissent dans un grondement de tonerre et le sol se dérobe sous les pieds de la Fibi restante. Après une interminable chute, elle retrouve Fibi, ou plus exactement l'enveloppe charnelle de celle morte sur le champ de bataille, et leurs corps ne font plus qu'un. Elle ouvre les yeux comme neuve, sans plus aucune trace des blessures infligées.
Elle entend un murmure lointain:

Le Très-Haut vous a ramené à la vie

Elle n'est pas bien sûre que ca soit une bonne chose...

_________________
Clelia
Et la renaissance de Fibi se manifesta par.. une missive dans laquelle.. elle la vouvoyait! Il fallait croire que son récent traumatisme avait quelque peu affecté sa mémoire mais.. qu'importe, les rumeurs les plus folles étaient allées bon train, elle s'était inquiétée et finalement..

Ils étaient de retour, Cluche ET Fibi.. Pour le meilleur, du moins elle l'espérait, après avoir connu le pire.

Fibi lui faisait une proposition. Un coup d'oeil à son marché et elle l'accepta sans souci. Cela allait lui permettre de fermer sa propre taverne.
Rassurée, elle prit la plume afin d'avertir Temary.




Ma chère Temary,

j'ai entendu dire que Fibi était morte. Mais je viens de recevoir une missive, écrite de sa main à n'en pas douter. Elle me fait part de son intention d'ouvrir une taverne à Craon. Je suis entièrement d'accord, cela serait une très bonne chose pour la ville.
J'ai bien entendu insisté sur le fait que tout ce qui est acheté sur le marché de Craon doit rester à Craon, bien entendu. Nous risquons d'être bientôt envahi, nous devons faire quelques réserves, aussi maigres soient-elles.

Ainsi, c'est le coeur un peu plus léger que je te fais part de cette bonne nouvelle.

J'avais croisé Cluche en taverne, très gravement blessé et qui luttait entre la vie et la mort. Sans nouvelles de lui, j'avais envoyé quelques personnes le chercher, en vain, je n'ai plus vu trace de lui. Je m'inquiétais beaucoup mais les évènements de ces derniers jours ne m'ont pas permis de t'écrire plus tôt.

Compte sur moi pour prendre soin de ta soeur et veiller à son rétablissement du mieux que je le pourrai.
Sois très prudente à Angers,

Je t'embrasse,
Clelia


Aucune allusion à leur rapide accrochage à la prévôté, pas besoin, c'était oublié. Il y avait des choses bien plus importantes.
La missive fut envoyée, et elle repartit à sa mairie.

_________________
Vous êtes accusée d'avoir envoyé des chats à la mine dans votre folie de vouloir réduire la dette à tout prix. C'est l'heure d'aller manger et je n'ai pas le temps de lire votre dossier. Je vous condamne donc à mort.
Temary
Deux jours d'angoisse, de pleurs, de ça va péter mon Capitaine !

Deux jours durant lesquels Temary est passé par toutes sortes de sentiments, celui qui reste c'est la colère. Oh que oui elle est furieuse la Tema, rassurée par la missive reçue de sa soeur dans la journée,

Citation:
Expéditeur : Fibinath
Date d'envoi : 21/11/2011 - 23:17:34
Titre : Nouvelles

Frangine,

cette fois ca a bien failli être la bonne. Nous avons fait une mauvaise rencontre en allant en Bretagne. Des soldats de la Reyne. Il m'est arrivé des choses étranges. Après discussion Aristote m'a renvoyée, je ne mérite pas le paradis solaire qu'il a dit. 40j à Craon. Telle est ma pénitence. Mais je vais bien. Enfin pour le moment ...

Prenez soin de vous, j'crois qu'il va falloir reporter le mariage.

Je t'aime

Fibi


mais sacrément en pétard. Ce n'est pas à sa sœur qu'elle en veut, ni aux hommes voyageant avec elle qui auraient dû la protéger, même pas au Maire qui a pourtant tant insisté pour les envoyer là bas mais après celui que certains nomme Dieu. Alors lui ! Encore heureux qu'il est déjà mort sinon elle le découperait, me fouetterait, le noierait, le brulerait, peut être même l'écarteler après lui avoir péter les doigts un à un. Il est censé veillé sur ses fidèles mais au lieu de ça il les laisse foncer droit sur une armée. A t il rigolé du spectacle ? Surement que oui !

Temary est si en colère qu'elle pense même à faire annuler son baptême. Il n'y a que son filleul et le prêtre maître de la cérémonie en ce temps là qui la retienne, par respect pour eux elle n'en fera rien mais jamais plus elle ne mettra les pieds dans une Eglise pour autre chose qu'une bonne flambée.

Dans la soirée la jeune femme reçoit une missive de Clélia. De quoi se mêle-t-elle encore celle tête fouineuse ? "Ma chère Temary", "je t'embrasse", gonflée après ses dires à la douane, on est bien loin du "t'es mignonne" que l'on peut traduire par "hé ho, toi, la débile là !" Qu'elle fasse son travail correctement au lieu de se mêler de ce qui ne la regarde pas. La douane, le Duché ou elle s'est tiré l'air de rien, l'histoire du marché de la Fléche ou elle voulait justement mettre Fibi, Cluche et d'autres en procès et quoi d'autres qu'elle ignore ? Ah ca pour la ramener quand elle n'a rien à dire, pas de soucis ! Mais assumer ses dires alors là ... faut pas rêver. Oh bon sang si elle savait la chance qu'elle a que Temary ne soit pas à Craon, à défaut de Dieu c'est elle qu'elle aurait réduit en poussière ! Temary froisse la lettre puis la jette sur sa table de cuisine, elle s'en moque, elle ne répond pas pour le moment, c'est plus sur ainsi.

Ce soir elle n'ira pas en taverne, c'est chez elle qu'elle passe la soirée, seule, essayant de calmer sa fureur, regrettant de ne pouvoir parler à son Prêtre. C'est qu'il a toujours les bons mots lui, à chaque fois il a su la remettre sur la bonne voix, peut importe laquelle d'ailleurs...

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Fibinath
[Craon - Quand la culpabilité ronge sournoisement]

Après une courte nuit de sommeil, elle se part à la recherche de ses compagnons d'infortune. Elle essaye de ne pas ronchonner mais il n'a pas été tendre Aristote. Craon est presque pire que Polignac.La ville semble déserte. Elle ne peut même pas se nourrir de viande pour reprendre des forces sans autorisation. Elle passe devant les tavernes mais n'ose y entrer de peur d'y croiser des fantômes. Elle est en pénitence elle ne peut pas se plaindre.
Difficile d'obtenir des informations quand on ne croise personne. Elle a tout de même obtenu des nouvelles de son frère. Mais pas l'autorisation de le voir, il est, lui dit-on, trop faible. Il reprend des forces chez les moines. On la tiendra informée de ses progrès. La culpabilité s'installe, si seulement la brune ne l'avait pas embarquée avec elle.
Fibi a aussi appris que miraculeusement Lai semble avoir échappé à la vigilance des soldats. Il est indemne.
Par contre la future mariée n'a pas réussi à savoir ce qu'est devenu son Cluche : mort ? vivant ? blessé ? Personne ne semble pouvoir ou vouloir l'informer.
Elle se pose dans un coin et se met en devoir d'écrire deux courriers. Le premier pour sa soeur afin de lui donner quelques nouvelles, et le second pour Lai espérant qu'il lui confirme rapidement être en bonne santé.
Une fois les volatiles envoyés, elle jette un regard désespéré autour d'elle. La penitence promet d'être longue au milieu ce village avec sa culpabilité pour seule compagne.

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Killijo_de_denere
[Angers, quand la vie nous pèse de plus en plus]

Killi travaillait à son bureau de maire, comme toujours. Il y passait presque ses journées, puisqu'il ne gardait plus la nuit. Il tentait de consoler sa douce, mais comment faire alors qu'il partageait sa perte ? A un autre niveau, certes, mais Fibi lui manquait aussi terriblement. Il se disait qu'il n'aurait jamais dû l'envoyer faire cette livraison de poisson, rien ne serait arrivé. Il en arrivait à maudire Aristote comme sa compagne, de leur prendre ceux qu'ils aimaient le plus. Après avoir craint pour sa mère, et l'avoir abreuvé de remerciements, voilà qu'il lui prenait Fibi et Cluche, son compagnon de souffrance. Il reçut un courrier qui lui fit chaud au coeur néanmoins. Son amie Douchka, celle avec qui il avait âprement négocié des contrats. Il lut la lettre avec un sourire triste.

Citation:
Mon cher Killi

La mort est partout sur nos routes, dans nos champs, sur notre terre.

Je suis terriblement peinée pour toi et ta famille proche.
Je suis en colère aussi contre cette guerre, contre le gâchis et nous sommes ceux qui restons sans trop savoir pourquoi, en nous demandant chaque jour si nous sommes utiles.
Que nos livres de compte paraissent désuets face au malheur et à la tristesse de nos coeurs.

Je voudrais que tu transmettes mes pensées affectueuses à Temary et mon soutien même si nous ne nous connaissons pas.
Donne lui le courage et la force de continuer la route, je sais que tu en es capable malgré ta peine.

Fais ce que tu penses le meilleur pour elle, pour toi, pour votre avenir.

Je vous serre très fort dans mes bras tous les deux et vous assure d'un soutien même lointain.

Bien affectueusement

Douchka


Il lut et relut son courrier avant de lui répondre. Installé dans son fauteuil, il tailla sa plume lui-même et commença à écrire sur un parchemin neuf

Citation:
Chère Douchka, ma jolie maire,

La guerre me tue, à petit feu. Je ne sais plus quoi faire, je crois que je deviens aigri au fur et à mesure du temps. je tolère de plus en plus mal des comportements que j'aurais suivis en d'autres temps. La mairie m'a donné des responsabilités mais aussi beaucoup d'ennuis et de disputes.
Nos livres de comptes et nos volontés de nous occuper de tous nos administrés comme des bons parents nous prennent la majorité de notre temps, mais à quel prix !

C'est très gentil et attentionné de ta part de te préoccuper de ma Temary. C'est une femme merveilleuse, et lorsque cette guerre sera terminée, je te la présenterais en direct, car on ne peut aller en Bretagne sans te rendre visite. Et peut être...


Toc toc ! Au carreau tape un autre pigeon. Il hésite à ouvrir la fenêtre. Pas envie de recevoir un autre courrier tout de suite. Pour quoi encore ? Une nouvelle exigence ? Un nouveau reproche ? Il ne fait pas assez, il n'a pas assez si ou assez ça... mais la bestiole reste. Il lui ouvre la fenêtre et déroule le bout de parchemin. Son coeur fait un bond. Il n'en croit pas ses yeux. Il lit et relit sa lettre.

Citation:
Killiou,

Quelques mots pour te donner des nouvelles. Je n'ai pas pu remplir ma mission. Nous avons été fauchés par une armée royaliste. Ce n'est pas passé loin cette fois, Aristote m'a renvoyée, mais je dois faire pénitence 40 j à Craon. Je crois que j'aurais préféré ta féssée...
Prends bien soin de ma soeur.

Fibi


Il n'a jamais été aussi heureux de recevoir un courrier. Il abandonne l'autre lettre et répond immédiatement à sa chère amie.

Citation:
Ma chère Fibi,

Quelle joie d'apprendre que tu es en vie. Je m'en fous de ta mission. Si tu savais comme j'ai regretté de t'avoir demandé d'y aller. Je me suis mille fois reproché cette idée. Quand je pense que j'avais refusé que tu partes la dernière fois parce que c'était trop dangereux et là, je n'ai rien vu venir. Sinon, je vous aurais retenus. J'espère que tu me pardonneras cette mission car moi, je n'y parviens pas. Je viendrais t'embrasser et non te donner une fessée. Je te serrerais plutôt dans mes bras tant mon bonheur sera grand de te revoir.
Je vais courir de ce pas voir ta soeur mais à mon avis, tu lui as écrit avant moi. Nous allons venir te voir parce que je crois qu'elle brûlera de venir t'embrasser au plus vite et la mairie peut attendre.

A très vite,

Killi


Il renvoie un autre pigeon retrouver Fibi à Craon au plus vite et fonce retrouver son ange. Il frappe juste une fois à la porte, et entre, les bras en croix, prêt à danser la danse de la victoire. Il arrive sur elle pour l'entourer et l'embrasser dans le cou.
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Chez moi
Temary
Angers, entre espoir et dépression...

Un long moment vautré dans ce qui ressemble plus à un gros tas de coussins qu'un canapé, c'est ce qu'elle préfère la Tema, bien plus confortable mais surtout bien plus pratique à transporter pour les déménagements. L'un des coussin, gavé de plumes, dans les bras elle rumine, longuement, ses pensées allant de tout à rien, d'un fantôme de retour à son Prêtre qui lui manque cruellement ces temps-ci. Temary tuerai pour avoir une heure en sa compagnie mais elle sait bien que cette fois elle doit se débrouiller seule. C’est seule qu’elle doit gérer les incompréhensions, les coups de nerfs, les hauts et les bas. Bien sûr elle pourrait parler avec son homme mais il a bien assez de soucis comme ça, elle se refuse à lui en ajouter et puis il est certaines chose qu’elle ne peut aborder avec lui, chacun doit se garder un jardin secret.

Une fois un peu de bordel rangé dans sa toute petite tête blonde Temary laisse de côté ses coussins pour aller prendre son nécessaire d’écriture et se mettre à table. En premier elle répond à sa sœur qui lui a récemment écrit de Craon ou elle est prise au piège dans un village désert. Pire que Polignac, ce n’est pas rien ! Bien qu’elle ne comprenne pas la différence d’information entre le courrier de Lai qui la dit gravement blessée et elle qui dit ne rien avoir, Temary noircit le parchemin en évitant la question. Et un pigeon de partit.

Le second file vers la Rochelle avec le plein de nouvelles, les bonnes et les mauvaises, un peu de tout comme toujours lorsqu’elle lui écrit. Un moment qu’ils ne s’étaient plus pigeonner ces deux-là mais un premier en entrainant un autre les vieilles habitudes ont repris leurs domaines. Et de deux.

Le dernier et non des moindres est pour Clélia. Une longue réflexion pour lui répondre à cette fouine. Deux options s’offre à elle, la méthode gentille et l’autre, l’honnête ou comme elle la faux cul en puissance. Une relecture du courrier, une seconde puis elle se décide et répond.


Citation:
Chère Clélia,

Quel plaisir de te lire ! Et quelles nouvelles, enfin des bonnes. Voilà qui remonte le moral en ces temps troublés. Ainsi donc une nouvelle taverne va naitre chez toi. Il est sur qu’avec Fibi elle sera souvent pleine, elle a un don pour ça !

J’espère que Cluche se montrera bientôt, il est étrange qu’il ait disparu ainsi mais le connaissant il se montrera bientôt pour faire le plein de bière. Laissez en trainer en taverne, ça va le faire venir vous verrez.
Je sais que tu veilleras bien sur eux jusqu’à leur retour à Angers mais garre aux chopes, Fibi les fait tourner vite, très vite.

Amicalement
Temary

Et de trois ! Accompagnée d’un début de nausée d’avoir écrit cette lettre sous cette forme mais au moins ainsi elle ne viendra pas l’enquiquiner avec ce qu’elle n’a pas envie de débattre. La fenêtre à peine refermée Temary sent les bras de son homme à sa taille, ses lèvres à son cou. Temary sourit puis lui demande :

Avez-vous reçu les nouvelles vous aussi ?
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Fibinath
[Craon - Chez la miraculée d'Aristote - jour du mariage ]


Même pas de quoi boire dans ce cimetière ! Elle a vite réaménagé une taverne abandonnée, et quand on a la rage au coeur, on déborde d'énergie. Quelques tonneaux, un peu de maïs, un coup de balai, quelques chopes lavées et hop une nouvelle taverne qui s'ouvre.

C'est le jour J. Celui qu'ils ont choisi pour leur mariage. Depuis le temps qu'elle affirme que ce mariage est maudit ! Jour J et elle est seule. Loin de ceux qu'elle aime. Loin de chez elle. Bien loin de se marier.

Alors elle boit, de nombreuses chopes. Très nombreuses.

Sa soeur lui manque plus que jamais. Killiou aussi, lui qui s'est tant investi pour ce mariage. Lailounet, qui s'était préparé, le plus motivé à arriver avant le marié. Son Cluche dont elle n'a toujours aucune nouvelle.

Sa nouvelle taverne est pleine, les conversations vont bon train. Mais Fibi est ailleurs, perdue loin de là, s'imaginant ce qui aurait du être. Se visionnant dans sa belle robe. Celle que personne ne verra. Sentant presque le noeud qu'elle aurait eu à l'estomac se demandant au moment de rejoindre l'autel qui elle allait épouser. Cluche aurait-il été à l'heure pour une fois ? Ou aurait-elle épousé son sauvage ? Elle redevient l'éternelle fiancée. Et ce mariage reste l'Arlésienne.

Boire. Encore. Toujours plus. On a le droit en pénitence au moins ?

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Killijo_de_denere
Angers, l'espoir renaissant

Temary a écrit:
Avez-vous reçu les nouvelles vous aussi ?


Killi sent sa douce un peu tendue, pourtant, elle devrait être aux anges, des nouvelles de sa soeur qu'ils croyaient tous deux morte. Il hésite. Lui demander ce qu'il se passe, ou rester dans l'euphorie de son courrier ? Il la serre contre lui et lui murmure à l'oreille :

J'ai reçu de merveilleuses nouvelles mon ange. Faites vos bagages, nous partons immédiatement. Les chevaux nous attendent, nous irons plus vite.

Il a pris soin de faire atteler une charrette avec quelques affaires pour un voyage rapide, quelques provisions, et des herbes de Titine en cas de besoin. Elle a fait ses recommandations à la servante qui sera accompagnée par Alois. Elle pourra soigner Fibi, et Cluche, il espère. Il la regarde en souriant.

Tout va bien ma chérie ? Voulez-vous que je vous aide à choisir vos vêtements ?

Il pense bien sûr aux différentes couleurs qu'il appréciera. Simple plaisir des yeux, mais oh combien réconfortant de les voir avant de dormir. La mairie sera gérée par ses conseillers en attendant. Tout ce qui compte pour l'heure, c'est elle et sa famille. Il lui a promis de la protéger avant même qu'ils ne se mettent ensemble, et il compte bien l'accompagner à Craon pour aussi aller embrasser son amie qui leur a fichu une belle frousse.
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Chez moi
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