Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Feed-back sur des relations conflictuelles

Killijo_de_denere
Killi se promenait en ville. Il savait qu'elle était là, mais elle ne l'en avait pas informé, et n'était pas venue le voir non plus. Il se demandait si elle ferait un pas vers elle. Il n'était pas le meilleur des pères, loin de là, toujours à courir par monts et par vaux, d'une livraison à une autre, dormant dans un lit ou dans un autre, mais il était justement le digne fils de son père, l'homme aux milles poulettes. Il avait repris le flambeau, et avait même peut être dépassé le maître dans ce domaine, puisqu'après avoir épousé sa mère, il semblerait qu'il s'est calmé. Killijo, personne n'a encore réussi à le calmer. A long terme. Plusieurs ont essayé, mais elles s'y sont cassé les dents.

Cela lui avait valu des enfants illégitimes, comme Atthénaïs, la fille de la douce Suzon. Il n'en parlait jamais, mais elle était un ange. Elle était venue à son service sur son insistance, car il craquait devant ses grands yeux bleus. Et le reste aussi d'ailleurs. Un soir, alors qu'il prenait un bain, il avait retiré le drap posé au-dessus du baquet par pudeur pour la jeune fille, et l'avait invitée à l'y rejoindre. Ils avaient fini dans sa couche, mais que de larmes quand elle avait compris qu'il l'avait dépucelée. Il l'avait longuement consolée, ne supportant pas de voir une femme pleurer. Puis elle y avait rapidement pris goût, de consolations en petits baisers, et le reste suivait très vite. Ils menaient presqu'une vie de couple, il rentrait le soir après des entraînements durs pour apprendre à manier l'épée, et devenir un vrai guerrier Angevin. Elle lui donnait un bain, et le soir, après sa journée de travail, elle venait dormir avec lui. Mais un jour, elle est partie. Quelques années plus tard, il avait compris pourquoi, elle avait eu une fille issue de leurs amours, Atthénaïs, mélange de cet ange et de sa mère. Il était allé la chercher sans poser de questions, et il avait appris sa mort à la naissance de leur enfant. Cette blessure était toujours en lui. S'il lui avait trouvé un bon mari, si elle n'avait pas dû fuir en étant déshonorée, elle serait peut-être encore en vie. Il repensait aux larmes de sa mère quand il lui avait annoncé qu'il était père, à 15 ans à peine. Il n'avait su que faire pour la consoler et effacer cette honte. Mais il avait voulu assumer sa fille, car Suzon l'aurait voulu ainsi, et après tout, elle n'avait rien demandé. Atthénaïs lui rappelait sa mère dans certains aspects, mais il n'avait jamais réussi à lui parler d'elle. Trop de regrets, sans doute. Pourtant, il l'avait aimée la douce Suzon. Et s'il avait su, il l'aurait protégée.

La naissance d'Annelyse, c'était différent. Sa mère était une femme noble. Elle était belle, et assez arogante. Mais il aimait les défis. Elle lui avait parlé, un soir de détresse, de ses difficultés à concevoir un enfant avec son mari l'eunuque. Pourtant, il semblait mettre du coeur à l'ouvrage, mais rien ne venait, et elle restait au fond de son lit, à côté d'un endormi qui ne servait à rien. Il avait plaisanté en lui proposant un étalon Angevin, du pur, de l'authentique. Et elle avait eue Annelyse. Pas de paternité, rien d'officiel, elle annonçait à l'incompétent qu'elle était de lui, et tout allait bien dans le meilleur des mondes. Sauf qu'elle avait couché la vérité sur son testament. Et voilà que sa petite était envoyée au couvent. Comme les bâtardes dont on ne veut pas. Il avait eu un courrier où il avait appris tout cela, et avait demandé à Vivi, son amie et confidente, d'aller la chercher, le temps qu'il arrive pour la remonter en Anjou. Sa mère était passée des larmes à la colère. Une fois, ça passe, deux fois, c'est du vice.
Et il avait continué, le coq aux 1000 femmes. Ses filles les appelait des sorcières, les femmes qui défilaient devant leurs yeux. Il n'y en avait pas autant qu'elles le croyaient, puisque les autres, il les cachait, ou les retrouvait ailleurs. Personne n'a jamais su réellement combien, ni qui, car il ne parle point de son tableau de chasse. Tout au plus quelques paroles sur l'ardeur d'une belle qu'il a vu, mais on ne sait jamais qui, ni son titre, si d'aventure elle en a un. Car il les aime toutes, roturières ou nobles. Il préfère juste les expérimentées aux oies blanches qu'il faut courtiser durant des jours pour qu'elles finissent par lui imposer le mariage avant de se donner à lui.

Il revient doucement vers la mairie où il remonte à son bureau et prend un parchemin et une plume. Il va lui écrire un mot. Dessus, il y couche tout, l'arrivée de Fanta, le fait qu'il croyait qu'il pourrait se poser avec Fanta, la seule qui le comprenait, pensait-il. Il voulait montrer à tous dans sa famille, qu'il pouvait avoir une vie stable, mais elle s'était rapidement aperçu qu'elle était enceinte de ses oeuvres, et il n'avait point voulu qu'elle le fasse passer, elle qui avait toujours voulu fonder une famille avec lui. Il l'avait demandée en mariage, donc, et avait annoncé le tout à ses filles en bloc. Il savait qu'elles seraient fâchées qu'il ait encore des enfants, mais il ne l'avait point fait exprès. D'ordinaire, il prenait des précautions, mais quand on vient le rejoindre dans son lit en pleine nuit, il ne peut répondre de tout. Il avait voulu leur présenter, il voulait avoir une vie stable avec une femme connue pour son investissement dans la politique, et non un tableau de meurtres divers et variés. Mais dans leur coeur, à chacune, elles voulaient qu'il fasse sa vie avec l'une ou l'autre. Atthé voulait Rod comme maman, et Annelyse voulait Vivi. Et lui, il voulait se stabiliser avec Fanta. Il pensait aussi à sa mère qui serait fière de l'emmener à l'autel pour qu'il ne soit plus connu comme le coq qui tire plus vite que son ombre. Mais finalement... Rien ne s'était passé comme prévu, et la rupture avec ses filles avait été plus douloureuse que celle avec Fanta. Ses filles étaient malgré tout les femmes de sa vie, et il ne voulait point laisser une femme, quelle qu'elle soit, s'insinuer entre eux. Il avait tenté de remplacer cette maman qui leur manquait à l'une comme à l'autre, à sa manière, et maintenant qu'elles étaient grandes, il se demandait si elles n'avaient point trop pris l'habitude de finalement avoir leur papa pour elles toutes seules. Car toutes passaient, mais aucune ne restait. Il écrivait, couchant tout sur le papier, lui expliquant que même s'il ne s'attendait pas à les avoir, elles avaient été sa plus grande réussite. Il lui expliquait comme il était malheureux de son engagement dans le mariage, mais il ne pouvait plus reculer, car il s'était investi, elle était enceinte, et il ne voulait point occasionner une colère supplémentaire. Ni de tristesse, non plus et pourtant... Elle avait deviné qu'il était malheureux, malgré ce qu'il affichait. Peut être se comprenaient-ils plus qu'ils ne le pensaient. Elle avait toujours refusé de la rencontrer, étant même insultante vis à vis d'une femme qu'elle ne connaissait point. Cela l'avait fait sortir de ses gonds. Il n'était pas toujours à prendre avec des pincettes le Killijo. Et il n'avait pas apprécié ce refus en bloc et ces insultes gratuites sans même la connaître. Malgré des heures et des heures de discussion. Elle était têtue et refusait de changer d'idée. Et il l'avait perdue. Elle était partie sur les routes, sans explication, sans mot, lui reprochant d'avoir choisi sa nouvelle famille. Et pourtant... Sa famille, c'était celle qu'il tentait de construire, avec ses deux filles, sa nouvelle femme et leurs nouveaux enfants. Et tout avait volé en éclats.
Il avait relu la lettre et finalement, l'avait laissée brûler à la chandelle. Il n'avait rien à lui justifier après tout. Il avait fait des erreurs, il le reconnaissait, mais il n'avait point à lui expliquer pourquoi il n'épouserait point ni Vivi, ni Rod. Il reprit un parchemin où il commença à écrire, mais finalement il se leva et ressortit un moment avant de revenir à son bureau pour finir par écrire un mot qu'il lui ferait parvenir :


Citation:
Ma chérie,

J'ai appris que tu étais en ville quand j'ai eu le relevé des groupes, mais apparemment, tu ne veux point me parler. Tu sembles toujours autant en colère après
moi. J'aimerais au moins te voir un peu, voir si tu es en bonne santé et peut être passer un moment avec toi, juste nous deux.
J'espère que tu es revenue aux Rosiers, dans ta chambre où rien n'a été bougé depuis ton départ.

A très vite ma fille,

Ton Papa


Peut être viendrait-elle... Ou pas, mais il ne pouvait supporter ce fossé entre lui et elle.
_________________
Chez moi
Annelyse
Ça faisait quelques jours maintenant qu'elle était rentré en Anjou, elle avait décidé de revoir son père, enfin aurait-il pu penser, sauf que depuis son retour elle n'avait encore trouvé le courage pour le faire, non pas qu'elle avait peur ou quoique ce soit mais elle craignait simplement la discutions qui pourrait s'en suivre entre eux deux. Elle était encore instable dans son esprit vivant dans la rancœur des faits passé. Elle ne savait par quoi commencer quoi lui dire, lui expliquer.. bien trop hésitante la brunette

Annelyse avait pourtant tenté de répondre à ses multitudes courrier qu'il lui faisait parcourir. Il était inquiet, elle pouvait le comprendre et, c'est d'ailleurs ce qu'elle avait cherché à faire par vengeance, pour le punir de l'avoir fait souffrir. Sauf que la jeune fille n'avait rien pu aligner sur le papier tellement qu'elle avait à dire.. et au fond d'elle, pourtant, elle ne souhaitait rien lui reprocher. Juste lui hurler comment elle s'était sentit trahi et sentit sali elle et sa sœur par des mots peut être mal interprété, mais interprété tout de même. Oui elle avait tenté une réponse mais rien.. Et plus elle s'était rapprochée de son retour en Anjou, plus son père se faisait insistant la suppliant presque de lui faire ne serait-ce qu'un signe pour se rassurer de la savoir surement vivante. Mais rien.. la poulette n'en faisait qu'à sa tête malgré le mal que cela lui causait à elle aussi. Elle se disait que le manque de sa fameuse dulcinée parti devait se faire ressentir et c'était surement pour cela qu'il lui portait soudain plus d'importance que les jours précédent, ou tout simplement que le temps commençait à faire long.. Sauf qu'Annelyse préférait croire en la première possibilité pour s'empêcher de culpabiliser dans son choix.

Puis un soir... Elle fit la rencontre d'une jeune femme, elle était charmante, mais portait sur son visage la tristesse. Cette blonde enceinte et seule, avait l'air d'errer dans son esprit.
Annelyse après plusieurs heures avait été intrigué par l'amie de son père, mais pas pour autant qu'elle ne se méfiait pas de toute femmes se prétendant une amie du coq.
Line avait su lire en elle, trouvé les mots pour lui parler et apaiser tant bien que mal les démons de la brunette envers lui tentant ainsi d'arranger le conflit qui régnait entre le père et la fille, conflit qui durait maintenant depuis trop longtemps à son goût, c'était la première fois que les choses tournaient si mal, elle avait ces coups de gueule de gamine capricieuse mais ça ne durait jamais bien longtemps. Bref, Line avait su défendre la position de son père, malgré qu'au début de cette rencontre Annelyse avait vu rouge remarquant le début d'un ventre arrondi chez la blonde qui de plus es, avait rajouté qu'elle était hébergé aux Rosiers. Imaginez dans sa caboche..

Et un autre soir.. Toujours pas le courage d'aller le voir et pourtant ses lettres ce faisait plus persistant.. Il savait qu'elle était là à présent, elle aurait dû s'en douter qu'elle ne pouvait passer inaperçue alors qu'il avait l'oeil sur tout. Elle était donc sortie pour boire quelques verres. Oui depuis qu'elle était partie et avait autant de colère elle avait appris à boire, ça devenait presque la solution aux problèmes qui se passaient dans sa tête. Elle avait eu le plaisir de revoir son amie Clélia toujours à s'affairer dans son travail et bouger à droite à gauche.. Mais une entrée dont elle n'attendait arriva.. son père. Ni une ni deux, la brunette s'était encapuchonnée et s'était éclipsé aussi vite que son ombre de la taverne. Lâcheuse.. Ceci lui valut un courrier de plus qui la fit regretter encore un peu plus le mal qu'elle lui causait.

Le lendemain. Fallait que ça cesse. Elle ne pouvait le tourmenter ainsi plus longtemps. Annelyse continuerait à lui en vouloir, mais il fallait qu'elle arrête de vivre dans cette rancœur, il prouvait assez qu'elle faisait partie de son cœur, s'excusant encore et encore..

C'est donc après une virée en taverne et la rencontre d'un charmant Breton que la jeune fille avait décidé d'en finir et d'aller affronter la peine de son père. Direction la Mairie, pas difficile à le trouver étant donné qu'il était le bourgmestre de la capitale.

Visage hésitant, fatiguée et pâle par le manque de joie de vivre. Mèche rebelle qui sortent d'un chignon mutin qu'elle venait de former sur sa tête pour être un minimum présentable et tenter de lui faire croire que sa vie sur les routes lui convenait. Une fine main vint frapper quelques coups contre cette porte qui était désormais la seule chose qui les séparaient..

Cherchant ses mots à présent elle attendit.

_________________
Killijo_de_denere
Il travaillait à son bureau. Il était reparti à calculer les stocks et les prévisions qu'il devait avoir en cas d'attaque, pour nourrir les soldats et assurer les villageois d'avoir assez à manger. Il entendit frapper à la porte et cria d'entrer. Mais avait-on réellement frappé ? Il se leva et alla ouvrir, peu habitué à ce qu'on frappe à cette porte. Il laissait la mairie comme un moulin, pour être accessible aux villageois et si d'aventure il n'était point ici, il était au chaos ou à la taverne municipale pour discuter. Il ouvrit cette porte sur...

Annelyse !

Il la prit dans ses bras sans un mot, la serrant fort contre lui. Il était si heureux de la voir en bonne santé, ici, face à lui. Il ne lui dirait rien, pas de reproche, pas d'explication, juste une bise sur le front.

Je suis heureux de te revoir ma chérie. Entre donc.

Il l'entraîna dans l'autre pièce près du bureau, celle où se trouvait un fauteuil bien confortable, se transformant en couchette en cas de besoin, pour une sieste réparatrice après des lignes et des lignes de calcul. Il s'installa dans le fauteuil et l'invita à l'y rejoindre. Comme quand elle était enfant. Pour lui, elle était toujours sa petite fille.

Viens ici, tu vas me raconter ton voyage...

Il tapota sur ses genoux en souriant.

Ne t'inquiète pas, il y a de la place dans ce fauteuil, j'y venais avec...

Il se renfrogna.


Bref ! Alors, quelles contrées as-tu visitées ?
_________________
Chez moi
Annelyse
Le temps lui avait parut long avant que cette porte s'ouvre. Elle avait presque hésité s'en aller mais quand elle s'ouvrit enfin et que son père lui fit face. Elle eut du mal a déglutir. Ca y est..

Annelyse !

Déja il l'a reconnaissait, un bon point. Et aussitôt elle se fit prendre dans ses bras, heureux.. il l'était oui. Elle ne pouvait s'attendre à mieux.
Une fois qu'il la fit entrer dans son bureau privée, il s'installa l'invitant à le rejoindre. Comment refuser? Il lui avait manqué, c'était une évidence. Annelyse avait beau lui reprocher sa façon de vivre et plus precisement sa relation avec Fanta mais ce n'était pas pour autant qu'elle n'aimait pas le seul homme de sa vie.

Elle s'installa alors sur ses genoux aprés avoir plisser les sourcils par sa remarque. Il venait avec..? Décidement la subtilité n'était pas son fort. Elle esquissa tout de même un mince sourire puis se cala tout contre lui. Il ne demandait rien, n'hurler pas, aucune morale.. rien, nada, que tchi neni.. Surement pour ne pas la faire fuir pensa t-elle.


Oh je n'ai pas visité grand chose tu sais avec cette guerre partout..

Prendre les devants.. s'expliquer il le fallait malgré tout.

J'ai bien recue toute tes lettres, mais j'ai pas pu.. j'ai pas reussit à trouver les mots. Je savais plus quoi penser de tout ça, je t'en ai tant voulu..

Parler au passé, ne pas en rajouter en lui disant que son amertume était toujours présente et que cela prendra du temps pour qu'elle lui pardonne.

Je veux revenir maintenant, tenter d'oublier et retrouver notre vie d'avant, avec toi.

Elle était bien naive la brunette tentant de croire en lui, se forcant d'y croire car elle le voulait du plus profond d'elle. Mais elle ne pensait pas qu'il allait encore tout gâcher dans les jours a venir, que sa vie d'avant ne sera plus. Son père allait une fois de plus planter la flêche en plein dans le mille...
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)