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[RP] La grange à droite à la sortie de Genève

Emileanne
Etirement… bâillement…
Outch… Que le réveil est parfois dur !

Une petite tête blonde s’agite dans la paille.
Deux yeux s’ouvrent sur la vision des poutres.
Une voix souffle entre ses dents : Pfffff…. Je suis où, encore !
Les yeux se froncent…
Les mains agrippent la couverture et la remonte jusqu’au dessus du nez.
Grrrrr…. C’est qu’on se pèle dans ce pays !

Les idées s’organisent...
Les souvenirs se remettent en place.

Aaaaah Genève… elle est à Genève !
C’est vrai, elle a suivi "papi" à Genève….
Et même que "papi", il a essayé de la perdre dans les bois…
L’papi, il espérait bien lui piquer son saucisson… mais elle l’avait trop bien planqué !
Quand même... heureusement que Quivala était là… sinon, ben, peut-être qu’elle serait morte de froid et de faim dans la forêt entre Lausanne et Genève !

Ah, ca y est… Tout est clair dans la caboche de la blondine.
Elle se remémore la journée de la veille et la leçon explicative de "papi"….
Elle décide de s’entrainer à la technique miracle.

Vous n’êtes pas de Genève ? *grosse voix*
Non. *voix normale*

Vous venez d’où ? * de nouveau avec une grosse voix*
tsssss'Oui… *grimace légèrement trouvant la réponse étrange… M’enfin, oui c’est ce qui se rapproche le plus de Sion. *

Vous êtes toute jeune pour voyager.
Oui…

Vous comptez rester à Genève ?
Oui… Non… euh Non Oui… *haussement d'épaule perplexe*

Vous connaissez l’Hydre ?
Non * chouette, une réponse facile !*

Vous voulez faire quoi dans la vie ?
Oui-Oui… *dodeline fièrement de la tête... Avouez que ce n'est pas si mal comme réponse !*

Vous êtes architrucbidulechouette ?
Non

Vous êtes réformés ?
Non… je suis plutôt du genre renfrogné…Enfin, la réponse est : Non *roule des yeux… encore moins facile la technique de papi quand on ne sait pas de quoi parle son interlocuteur.*

Vous êtes quoi alors ?
Oui-Oui *agite la tête avec un large sourire*

Vous avez mangé aujourd’hui ?
Non * Ca, c'est des questions bien !*

Le vendredi, le travail…. Crotte, je ne sais plus ce qui se passe le vendredi…
Aller à l’église ?
Harponner le goujon ?
Saouler son voisin ?

Allez pas grave…. On applique quand même la technique… Quand on ne se souvient pas il faut dire par défaut….

Ouuuuiiiiiii.

Pfffffff… Un grand soupir de désespoir se fait entendre dans la grange.
La couverture recouvre la tête blonde.
Une voix marmonne : Autant continuer de dormir… oui…oui…oui….oui…oui… Ouep, c'est décidé. Je ne sors plus de mon nid de paille.
Musard
Blam Blam Blam !
Trois coups puissants sur la porte branlante.

Debout là-dedans ! Il est l’heure d’égorger des cochons, de pêcher des monstres, de traire des pis, de décapsuler des légumes, de grincher le maïs, de rabrouer la terre, de s’animer, de mimer de vos mimines miner du minerais dans un effort minier minime, ma mie !

Secouant Emile et Anne : Debout vous dis-je ! Nom d’une cochenille en papier mâché ! L’heure n’est plus au repos, le soleil est déjà haut ! N’avez-vous pas quelque besoin naturel à libérer ? Debout, bon sang ! Vous n’êtes pas dans une église, nul besoin de ronfler si profondément ! Et pour l’amour de Dieu, où cachez-vous ce saucisson que vous m’aviez promis ?
L’estomac du Musard, comme s’il voulait appuyer cette dernière question gargouilla ses plus beaux borborygmes.
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Emileanne
Blam... Blam... Blam...
Qui ose donc faire un potin pareil ?
Nan mais, je vous jure.... , qui a le culot de venir réveiller une demoiselle qui est bien au chaud sous sa couverture : Le Papiiiiii !
Un oeil s'ouvre... puis un second oeil s'ouvre.
Et deux yeux à moitié étonnés et à moitié furibonds se posent sur le papi.

Citation:
Debout là-dedans ! Il est l’heure d’égorger des cochons, de pêcher des monstres, de traire des pis, de décapsuler des légumes, de grincher le maïs, de rabrouer la terre, de s’animer, de mimer de vos mimines miner du minerais dans un effort minier minime, ma mie !


Mais il va se taiiiiiire.... Par tous les Dieux, faites le taire !
Emile Et Anne se redresse brutalement sur les coudes et secoue la tête pour la libérer de la couverture.
Elle fixe de son air renfrogné le Papi

Citation:
Égorger les cochons ?

Là, c'est un non catégorique ! Elle agite vivement la tête négativement.
Citation:
Grincher le maïs ?

Hum pourquoi pas... Ses lèvres font une légère moue.
Citation:
Rabrouer la terre ?

Le visage de la blondine s'illumine ! Rabrouer le papi... Ah oui, c'est une chouette idée ! Mais naan, ça se fait pas... Elle a quand même eu un minimum d'éducation

"Pfffffff"

Citation:
Debout vous dis-je ! Nom d’une cochenille en papier mâché ! L’heure n’est plus au repos, le soleil est déjà haut ! N’avez-vous pas quelque besoin naturel à libérer ? Debout, bon sang ! Vous n’êtes pas dans une église, nul besoin de ronfler si profondément ! Et pour l’amour de Dieu, où cachez-vous ce saucisson que vous m’aviez promis ?


Emile et Anne reste stupéfaite du débit parolier du papi. C'est qu'il est encore vif le papi ! Oooh le v'là qu'il s'en prend à son saucisson ! Aaah non, s'il attaque son saucisson, hors de question de répondre par la technique miracle du oui... non

La blondine s'exclame en rigolant:
"SAUCISSONNNNNN ! Je vous ai promis du saucisson ? Moi, j'ai fait ça ? J'étais saoûle ou... Vous l'avez rêvé... non ? Et puis, il fallait pas tenter de me perdre en forêt... "

Elle marque une pause sans cesser de le regarder. Elle détaille attentivement les traits de son visage.
Tendant le bras, elle agrippe sa besace qu'elle rapproche aussi discrètement que possible d'elle.
D'une voix angélique et sans sourciller, elle reprend : Si je partage avec vous mon saucisson et mon pain... J'y gagne quoi en échange ? Parce que je comprends parfaitement votre intérêt pour mon succulent saucisson.... hum... mais là, ben euuh j'ai un peu de mal à comprendre mon intérêt à le partager avec vous ....

Avec ses deux petites mains, elle pose sa besace contre son coeur et la serre bien fort. Non, mais il ne lui piquera pas son saucisson, je vous le dis ! Elle lui sourit... attendant de savoir s'il est réellement gourmand !
Musard
La mauvaise foi, Emile et Anne en use, on dirait ! La vilaine ! trop fière ! si elle avait laissé Musard surveiller ses arrières quand elle était allée faire pipi dans les bois, il l’aurait pas perdue...

Mais elle passe déjà à autre chose, cette petite vessie blonde, voilà qu’elle revient sur une promesse inventée par Musard...

Hé Ho, à l’serrer ainsi, j’vais d'voir vous faire mal pour le prendre ! Puis, c’que vous y gagnez, ça m’ paraît clair ! Il est trop grand pour vous ! je propose d’achever vos restes, oh bien sûr, je pourrais bien le manger entièrement, moi, mais je consens à vous en laisser une petite moitié.

Il est pas brave, ce Musard, quand même ?
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Emileanne
Citation:
Hé Ho, à l’serrer ainsi, j’vais d'voir vous faire mal pour le prendre ! Puis, c’que vous y gagnez, ça m’ paraît clair ! Il est trop grand pour vous ! je propose d’achever vos restes, oh bien sûr, je pourrais bien le manger entièrement, moi, mais je consens à vous en laisser une petite moitié.


Assise en tailleur,
Les cheveux en pétard…
Les yeux pétillants…
La voix de la blondine s’élance :

« Me faire mal ? Je ne vous crois pas… »

Elle se tait et le fixe.
Elle reprend :
« Vous savez pourquoi je ne vous crois pas… Parce que vous êtes un vieux ronchon, grincheux… contre moi qui suis vive, agile … Et puis… et puis… je griffe, je mords, je tape… et surtout je crie TRES fort ! Bref, je suis trop forte pour vous !»

Elle sourit contente de sa réponse.
Elle marque une courte pause puis reprend :
« Et puis dans le fond, vous êtes quand même un gentil ! Enfin, ... moi, je trouve ! »

La blondine rougit. C’est vrai l’papi, il est un peu bizarre mais gentil…
Et puis, de toute façon, c’est la seule personne qu’elle connaît un petit chouia ! Alors ?

Ses mains desserrent doucement la besace.
Les cordelettes se dénouent.
Une main plonge au fond du sac.
Et hop… il en ressort :
Une miche de pain
Un saucisson
Une pipe… oups, non vite, celle-là, elle retourne vite dans le sac !
Un couteau avec un bouchon
Une planchette de bois
Une gourde au contenu mystérieux…

Huuuum, c'est qu'il embaume le saucisson...
Hum... et grouiiic fait l'estomac !

Elle attrape la planchette et la pose soigneusement sur ses genoux.
Elle enlève le bouchon du couteau.
Elle attrape le saucisson en posant des yeux malicieux sur Musard.
Elle coupe un tout petit bout de saucisson et lui tend en évitant de rigoler :
« C’est votre part ! Ca vous va ? »

Après tout, c'est lui qui a parlé de petite et grosse moitié...
Musard
Visiblement, elle a pas entendu parler de sa démonstration, au bord du lac, devant Aubagne. Le vieux ronchon a l’agilité d’une bergeronnette quand il s’agit de manier le bâton ! Pas plus mal d’être sous-estimé !

D’ailleurs, elle s’empresse de le sortir, ce fameux saucisson. Enfin, fameux... la pauvre n’a pas dû se scier l’épaule en le portant !
Mais quand, en plus, elle se moque en lui en lui offrant un morceau pas plus gros qu’un dé, il ricane doucement, le Musard.

C’est ça, continuez bien de vous payer ma poire et le gentil ronchon papi va vous donner une leçon ! D’abord, si j’avais su qu’il était si minable, votre sauciflard, j’aurais rien d’mandé ! Mais quand on appâte un chien en s’couant de la bidoche sous ses moustaches, ben faut pas s’étonner d’être mordu !

Alors, parce qu’il a quand même bon cœur... et qu’il a vraiment l’estomac dans les talons, il ouvre sa musette et sort un pâté en croute, un cervelas et deux pieds de porcs.

Partageons, mon enfant ! ‘z avez bien besoin qu’on vous repasse une couche de gras sur les os !

Y a pas de doute, de l’abondance vient la bonne humeur !
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Emileanne
Citation:
C’est ça, continuez bien de vous payer ma poire et le gentil ronchon papi va vous donner une leçon ! D’abord, si j’avais su qu’il était si minable, votre sauciflard, j’aurais rien d’mandé ! Mais quand on appâte un chien en s’couant de la bidoche sous ses moustaches, ben faut pas s’étonner d’être mordu !


Rrrrrroh, mais ne dit-on pas que : Qui aime bien, châtie bien ?
Toujours les cheveux en bataille, Emiléanne lui sourit doucement.

Ohoh… une ouverture de sac !
Bigrement intéressant, ça !
Léger redressement…
« Zieutement » curieux vers le contenu du sac.

Deux yeux verts éberlués se posent sur l’papi alors qu’une voix étonnée se fait entendre :
« Ben ça, aloooors… »

Pourtant elle était fière de son saucisson et sa miche de pain…
Mais il faut avouer qu’ils font un peu minables par rapport aux riches victuailles de Musard !
Emileanne salive devant un tel festin.

Citation:
Partageons, mon enfant ! ‘z avez bien besoin qu’on vous repasse une couche de gras sur les os !


Génial !
Euuh petite précision, ce qui est génial… c’est le repas… pas son envie d’engraisser la jeune fille !
Une fois, la surprise passée, une question timide arrive aux lèvres de la blondine :
« On ne va quand même pas manger tout ça ? Là, il y a à manger pour au moins 4 jours… »

Sans attendre la réponse :
Hop deux jambes sortent de sous la couverture…
Un gros pull est enfilé…
Une jeune fille intéressée et gourmande se rapproche du papi ronchon et du formidable casse-croûte !
Des yeux ravis se posent sur Musard…
Une sage attente commence….
Une espoir nait : Peut être qu’il lui donnera une part pour Emile et une part pour Anne… ( )
Musard
(HRP)Je me suis permis de décaler dans le temps ce repas entre Emileanne et Musard pour faire comme si c'était le dernier avant le départ. Ce qui explique la petite ellipse à la fin de ce post.(/HRP)


Affamée, la môme !
Comme elle regarde Musard !
Le vieux en est presque ému.

Elle attendra quand même un peu, pas longtemps, juste de quoi apprécier ce mélange de sagesse et d’impatience sur sa frimousse. Comme un porcelet qui piaffe devant sa pitance. On dira qu’il compare tout à ses cochons, le porcher, et bien tant pis ! Qu’on le dise...

Sûr qu’on va manger tout ça ! qu’il dit en sortant une petite lame tordue et oxydée. Il l’essuie sur ses braies... minutieusement... surveillant les réactions de la pauvrette... du coin de l’œil qu’il l’observe.

Comptez attendre encore ? ‘Z avez p’t être pas faim, après tout...

Tout sérieux qu’il demande ça ! Il taquine, dégoulinant de tendresse.

Mardi ! Vous faites comment, hein, pour pas craquer ? J’joue avec vos pieds et c’est moi qui pleure, j’y tiens plus ! Prenez, mangez, bon sang de bois, que j’puisse m’y mettre !

Le pâté traînaille un peu. Les pieds de porcs sont rongés, le cervelas en charpie et le pain tout en miette.
La question, elle, déboule sans prévenir.

Alors, ‘z allez me d’mander d’vous abandonner ici ?

Le ton se veut léger, pour une heure si grave.
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Emileanne
Des restes gisants
Un ventre bien rempli…
Une blondine aux anges !

Quand soudainement, une question « musardienne » la gifle !

Citation:
Alors, ‘z allez me d’mander d’vous abandonner ici ?


Son enthousiasme s’éteint sur son visage pour laisser place à un regard chagriné.
Elle ne demande rien.
Une parole de son père la traverse : « Les corvées, il faut s’en débarrasser au plus vite. »
Même si son père parlait de choses matérielles, la blondine transpose à la situation présente.
Maintenant ou après, elle sait que leurs chemins finiront par bifurquer…
Ça finira par arriver… Ça arrive toujours !
Et elle sait que ce n'est pas pour dans si loin...
Alors … autant que ce soit tout de suite !

Sa bouche s’entre-ouvre…
Pourtant aucun son ne sort…
Sa bouche se referme….

Combien a-t-elle de gènes communs avec les carpes ? C’est encore un mystère ! Mais là, croyez-moi, nombreux ou pas, ils s’expriment ! clap… clap…clap.

A l’instant T, son esprit turbine vite…
Ses yeux balayent dans un va-et-vient rapide le mur lui faisant face.

Pourquoi il aborde le sujet ?
Pourquoi, il fait ça ?

Elle, elle n’a pas envie de parler de ça.
Elle ne veut pas qu’il y ait de « Au revoir ».
Elle veut que ce soit un jour comme tous les autres.
Qu’elle se réveille, qu’elle se lève comme si de rien…
Et puis qu’elle découvre que l’papi n’est simplement plus à Genève !

Ses yeux se froncent en s’assombrissant.
Sa gorge se serre.
Ses mains s’enfoncent dans la paille à la recherche de courage.
Elle avale lentement sa salive.

Sans le regarder, sa voix se fait soudainement entendre :
« Vous avez choisi de rentrer. Et moi, j’ai choisi de ne pas rentrer.
Personne n’abandonne personne. Chacun fait ses choix ! »


Ses mots bouclent dans sa tête.
Jusqu’à la prononciation de ses mots, elle n’avait encore rien choisi !
Mais là, elle vient de dire « J'ai choisi » ?
Pourtant, elle n’a encore aucune idée de ce qu’elle va faire maintenant.
Elle voudrait lui dire pleins de choses… Mais à quoi bon ?
Elle sent l’incompréhension la gagner.

Sans lui porter attention, elle regroupe les restes de nourriture.
Puis, elle passe à genoux et se met à ranger ses propres affaires.
Elle roule dans un geste rapide sa couverture.
Elle range dans son sac ses maigres affaires.
D’une main agile, elle noue ses cheveux emmêlés et attache son fichu.
Elle mord sa lèvre inférieure et prend discrètement une immense respiration.
Elle pose sur lui ses amandes vertes et lui dit en souriant : « Merci pour tout, Musard. Accordez-moi encore une petite faveur, s’il vous plait. »

Promenant ses yeux sur lui, elle ajoute avec une étonnante simplicité : « Il faut que je parte travailler. » En même temps que les mots, sa main lui tend un parchemin et un stylet « Mais laissez-moi sur ce papier, s’il vous plait, un lieu où je peux vous déposer un paquet avant votre départ. Accrochez le sur le clou là… je viendrai le récupérer. »

Sans attendre de réponse, elle se dirige vers la porte de la grange.
Inutile de s’éterniser !
Et ni Emile, ni Anne ne se retournent ...
Musard
Voilà qu’il s’en va, l’oncle incarné par Emile et Anne. Quelques fétus de pailles s’égrènent dans son sillage, d’autres s’accrochent à sa tunique râpée. Tout ça, finalement, disparaît dans le contre-jour.

Le Musard n’aura pas essayé de répondre. Tout était dit, bien avant le repas.

Avant de rentrer chez lui, à Sion, il lui reste bien des choses à faire. Enfumer ses tracas, digérer sur un lit de paille, clouer quelques mots à la grange, musarder au milieu des échoppes, botter deux ou trois cailloux, déjeuner après la collation de dix heures, se rembourrer l’arrière-train pour le rendre plus indulgent à une croupe de cheval, bêler des histoires autour d’une tisane, se lover contre sa peau de mouton...

Encore une journée bien remplie.
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