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[RPfermé]Une famille en Or ou Farouk dans toute sa Splendeur

Sophia


Il était une fois une famille pas spéciale mais assez particulière ... donc un jour dans une lointaine contrée de la France naquit très au Sud en cette bonne vieille ville de Marseille, un sieur dénommé Farouk Le Noir. C’était un homme d’un certain âge ou d’âge incertain selon la lumière du jour ou le soleil de ses nuits qui variaient selon ses humeurs et ses rencontres. Sa route avait déjà été longue et le serait encore, mais peu de temps car la faucheuse le guettait au tournant. Buvant, fumant, mangeant parfois bien de trop et vivotant ça et là la plupart du temps , il était sur que ça ne durerait que peu de temps. Chronique d’une mort annoncée * ou la vraie vie d’un pirate des mers où la nature n’a de lois que la sienne ; celle de vous éjecter dans les très bas fonds de son antre une fois que vous lui en avez fait trente six mille pieds de nez. En résumé la mer et non la sienne fût patiente , fort patiente car ce fût son seul salut d’homme assujetti à lui-même. Mais tout à une fin et c’est au détour d’un combat sanglant sur un bateau qui n’avait de nom qu’une coque en bois de peu de valeur qu’une marnée de pirates adverses en firent de la pâture aux poissons et encore les dits poissons refourguaient le corps de Farouk Le Noir à ceux qui n’avaient pas la chance de pouvoir se nourrir de mets plus subtils comme le plancton. Oh Aristos, Chritos, Josua, Maria et tous les saints mais comment ça puait un homme comme ça; même dans l’eau salée sensée conservée toute sortes de choses. C’est dire l’ampleur des dégâts collatéraux dont la bataille finale se termina dans un bain de sang. La rumeur raconte même que l’écume était aussi rouge qu’un couché de soleil après un très chaud après midi aux confins de Marseille.

Parfois, quand Farouk en avait soupé de la mer et plus que de la sienne qui était partie en Acadie depuis fort longtemps, il pourfendait les terres et pratiquait ça et là sa loi. Une et que la sienne car la seule à ses yeux qui vaille la peine d’être entendue et adoptée . C’était simple soit il aimait , soit il tuait car il avait tout de même le vice collé à la peau que même c’était comme s’il portait une cuirasse tellement sa peau craquelée par vents et marées ou autres climats peu cléments, était dure et sèche. Une seule fois il fit une exception et ce jourd’hui ne raconte pas encore ce qu’il en résultera. L’histoire ne connaît que le nom de cette ultime erreur dans sa vie peut propice à l'honnêteté:

Sophia ….................... ?

Qui était-elle, que faisait-elle, d’où venait-elle ?

edit = correction fautes d'ortho
_________________
Maywenn
[Dans la famille Farouk, je demande la fille… enfin… l’autre fille !]


Maywenn, fille de Farouk le Noir et de Elemire de Walburghe. Une demoiselle de 16 ans, la peau claire, les yeux bleus, de longs cheveux sombres et lisses, petite de taille mais robuste, frêle et aux formes bien dessinées.

Cette ancienne pirate sortit d'une modeste auberge où elle c’était installée la veille avec sa soeur de coeur Eled, elle avait envie de prendre l’air, de profiter de la nuit douce, observer la lune rieuse et du scintillement des étoiles…
Elle s’installa sur un petit banc de pierre, juste devant, elle accola son dos sur le mur de la bâtisse, encapuchonnée dans sa cape noire telle une ombre parmi les ombres.

Les mains dans ses poches, elle croisa les jambes laissant flotter son pied droit. Elle portait une chemise cyan aux manches retroussées, des braies noirs ajustés à ses formes féminine, ses jambes étaient terminées par une belle paire de bottes noires, dont elle en était assez fière…

La fille de l’onde, écouta … le son des roues des charrettes sur les chemins caillouteux, les pas des passants, les lamentations des mendiants, les braillements et les vomissements des ivrognes sortant de la taverne d’en face…et dans cet entrelacs, on pouvait encore percevoir lors d’un instant de silence le fracas des vagues de la mer d’Honfleur.



[La voix de la mer parle à l’âme. Le contact de la mer est sensuel, et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte.]*


La mer…
C’était toute sa vie à la gamine.
Quand elle avait l’occasion de l’entendre, elle ferma les yeux et laissa son esprit aller loin….très loin… vers l’infinie, vers l’inexplicable…
Cette entité, était tout pour elle, la source de ses souffrances, mais aussi de sa délivrance…

Elle était, il y a encore quelques mois prisonnière.
Prisonnière de la lourde poigne de Farouk le Noir, son père. Grand loup des mers, pirate dans l’âme, dont l’esprit était sûrement dépourvue de compassions et de pitié. Car lui sa vie, il l’avait choisit ainsi, et il l’aimait ainsi, nul attache, nul chaîne pour lui, il se laissait guider par les vents, ses envies, ses désires sans rendre des comptes à qui que se soit. Bien que son âme soit noir, il était bel homme, grand à la forte carrure, une longue chevelure sombre, enfant naturel de la mer il en avait ses yeux, un bleu profond, un bleu azur...

Enchaînée par cette poigne, prisonnière de la mer, combien de fois l’avait elle maudit. Elle la cage, qui n’offrait nul sortie, nul endroit pour s’enfuir si ce n'est peut être la mort.
Mais combien de fois, cette entité lui avait donné espoir, lors de ses aurores et de ses crépuscules, lui apprenant que chaque jour était différent, et que lors d’un bel aurore futur, naîtra pour elle, sa chance de prendre son destin en main. Son envol.
Ce bel aurore était bel et bien venu, dans la douleur certes, mais tout à un prix, et surtout la liberté…

En pensant à elle, à cette vaste étendue de bleu, elle se ressourçait, comme si elle était parcourut par des ruissellements d’une eau claire et pure qui imbibèrent son âme craquelante et son cœur sec.
Enjouée le jour, souriante devant les autres, jouant la femme forte et fière devant ses amis, sa famille ou devant les inconnus, la nuit, elle était tout autre. Epuisée de garder la tête droite, hantée par des cauchemars lorsqu’elle ferma ses innocentes paupières, ses doutes, ses déceptions, les désillusions, ses peurs l’habitaient en permanence, lui laissant finalement que peu de répit.
Mais hors de question pour elle de laisser s'échapper la moindre larme, pleurer n'était pas dans ses habitudes.
Même si, il y a encore quelques semaines tout juste, elle avait trouver un semblant de réconfort dans les bras d'un homme, une oreille attentive, un complice envers qui elle était prête à s'ouvrir, car il lui disait Les Mots qu'elle aimait entendre, ceux qui vous soulage, ceux qui vous font rêver, et il les disait avec sincérité...Enfin, c'est se qu'elle croyait...
Mais il en était rien, cette relation n'était qu'un rêve, dont le réveil fut surprenant et violent.

Spectatrice du présent sur son banc de pierre, un regard bleuté dans l'obscurité, elle attrapa à sa ceinture une petite gourde de calva, elle laissa le nectar fondre en elle, un peu de chaleur en cette nuit fraîche et mystérieuse, nuit qui n’avait pas encore dévoilée tout ses secrets …



*Kate Chopin - L'éveil
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Sophia



[Dans la famille Farouk, je demande la fille… enfin… l’autre fille , la dernière en date, la Sophia quoi !]

Elle courut vers la clairière, plus de temps à perdre, il fallait qu’elle s’en aille de cet endroit à jamais, elle avait beaucoup réfléchi avant de faire cet acte irréversible mais comment agir autrement ?

Slalomant entre les troncs d’une série de pins, elle traversa ensuite un bosquet de cornouillers, écarta les branches de sapin puis se baissa pour passer sous des branches plus basses car courir dans une forêt si dense, surtout sous une pluie glaciale était dangereux. Avec la bruine, on ne pouvait distinguer le danger qu’au dernier moment et certaines grosses branches pouvaient aisément vous crever un œil. Quant on glissait sur des feuilles mortes ou sur une pierre, un peu de malchance suffisait à transformer un vol plané en chute mortelle.
La malchance, elle en avait eu sa dose et elle espérait bien vivre des jours meilleurs... mais qu'est ce qu'elle avait mal à la tête , pour le sur elle avait encore trop bu ?

Elle allait sur sa 16 ieme année . Son père dénommé Farouk le Noir ou un je ne sais quoi qui oscillait entre être pirate à vie sur les hautes déferlantes des mers agitées par grands vent et fortes marées ou brigands de grands chemins en quête d’oseille et surtout de l’immense liberté d’être son maître sans oublier que de trousser une belle bergère ou une noble Dame consentante n’était jamais pour lui déplaire. Oh que nenni bien au contraire cela lui redonnait le sourire même les jours où pas un bout de miche de pain ne lui tombait dans le bec. Il savait alors se contenter de peu et surtout de ce que la vie lui mettait sur sa route aussi longue et dangereuse soit-elle.

Un jour, le « se contenter de peu » revêtit les jolis yeux et la bouche bien ourlée d’une petite fille mais ooohhhh que diantre pas de ça chez lui , des mômes il en avait déjà tant à ce qu'on lui avait fait savoir après coup. Et voilà que ça recommençait avec la dernière troussée en date qui lui fit part de son écart en la matière et fût encore bien plus en peine quand de l’entendre simplement évoquer sa forfaiture. Aussi, derechef à ces mots, le malfrat de brigand/pirate prit ses jambes à son coup en fuyant le danger imminent d’une autre bouche à nourrir.
La pauvre damoizelle engrossée à la va vite se retrouva bien seule comme répudiée d’une situation qui dans l’élan amoureux qui avait envahit son cœur , n’avait surtout pas du tout prévu qu’il en occupe tout son corps. Elle alla voir une faiseuse d’ange qui ne devait pas avoir les bonnes plantes à disposition car Sophia naquit comme une jolie fleur le vingt deuxième jour du mois de mai de l’an de grâce 1443.

La petite Sohia grandit et allez savoir pourquoi, un jour de grandes marées son père qui en avait soupé de même s’être fait avoir par plusieurs de ses courtisanes car sommes toutes, une seule n'avait engendré qu'un seul fils dont il ne dédaigna pas contribuer à son bien être et délaissa son éducation. Pour ne pas plus attirer les foudres du Très-Haut et comme l'âge venant, enceint d'un certain remors , il octroya à Sophia et de son temps et de son argent. Bon an, mal an l’homme au regard délavé, à la peau pire que tanée se prit tout de même d’affection pour sa petite dernière et l’éleva comme un garçon. Au point où il en était rendu et ne se faisant pas tout jeune non plus , il fallait savoir composer. Au moins il aurait eu le mérite d’essayer de lui enseigner son savoir et sa culture ancestrale aussi rocambolesque soit-elle. Lui-même avait été élevé comme cela et guère de choix il n’avait eu de se laisser aller à l’oisiveté ou à l’envie de faire autrement , surtout à sa guise et en totale liberté.

Sophia apprit donc en premier à lire, écrire et compter, s’ajoutait à tout cela le rudiment des armes, monter à cheval , vivre dans une écurie, parcourir la forêt en tous sens , chasser , savoir lire une carte , naviguer à vue et moult choses inhérentes à une formation dite masculine sur terre comme sur mer.
Habituée à côtoyer plus d’hommes que de filles de son âge, ainsi grandit-elle presque sagement , n’était-ce cette rébellion qui souvent se déclenchait en elle quand elle n’arrivait pas au but qu’elle s’était fixée.

Elle en remettait jamais une tâche au lendemain mais avait cette dureté avec elle-même d’exécuter au mieux et quasiment à la perfection ce qu’elle apprenait ou ce qui lui était demandé de faire. Faisant ainsi la fierté de son père, la jeunette en retirait à chaque fois beaucoup d’orgueil et de faire valoir égoïstes.

La petite fille devint une jolie jeune fille au corps souple quoique muclé et à la chevelure mordorée et forte de ces atouts féminins, elle s’évertuait de les cacher sous des vêtements de garçons. Elle arrivait à dissimuler ses formes naissantes en bandant sa poitrine qui la gênait plus que tout, tirait ses cheveux en arrière et les ramassait en un catogan discret; le tout caché sous un chapeau, voir un casque quand il était l’heure de passer à l’attaque lors de joutes préliminaires organisées dans certaines fêtes populaires.

Justement, c’est un soir de fête, de ceux où l’hydromel coule dans les gosiers plus qu’à son habitude ; un de ces nombreux soirs où fêter la victoire en faisant ripailles et en buvant plus que de raison, revient plus à soi même que d’avoir foudroyé son adversaire en plein vol et lui avoir fait brouter d’hargne et de force la poussière en pourfendant avec une dextérité très précise un blason. Ah làààà , elle jubilait de savoir que devant toute l’assemblée présente , elle avait par un simple geste bien ajusté, fait honneur à son père Farouk Le Noir qui aurait, s’il avait été présent, vénéré chaque coup bien porté dans le camp adverse.

Entraînée dans l’euphorisation de ces victoires masculines, elle baissa sa garde personnelle et, précisément ce soir là elle ne put plus tout contrôler au point de s'enfoncer dans le chagrin car elle n'avait pas la vin gai mais que nenni ce mal qui lui cognait inlassablement la tête qu'elle en perdit ses esprits.

Sophia, dont le regard bleuté en était devenu froid à force de côtoyer la gente masculine et l'alcool, se retrouva bel et bien ivre morte dans l'herbe. Ella avait passée toute sa journée à la fée qui trinque taverne municipale de la belle ville normande d'Honfleur et sans qu'elle y prenne garde , les godets de calva succédant les uns aux autres , tous bus cul sec ne permirent pas à la belle d'aller bien loin. Elle en avait pourtant déjà de la bouteille et savait se tenir même si les lendemains de beuverie elle n'était plus capable d'avancer un pied devant l'autre et perdait sa journée car impossible d'aller à la mine la plus proche.
Que nenni, cela elle connaissait mais pas ce mal de crâne qui la tordait de douleur. Prise de nausées elle s'avança dasn le champ de plus près , vomit son soulant pliée en deux de douleurs, s'essuya avec un bout de sa chemise et s'affala de tout son long ivre morte.

Un attroupement d'hommes pas mieux lotis qu'elle l'observait et se gaussait du piteux spectacle qu'elle leurs offrait.
Un costaud pas beau et santant le porc qui pue la chianlie et certes pas plus net que les autres s'approcha de la Honfleuraise et lança à la cantonnade comme pour se donner de la force:


- Et bééé, vla t'y pô qué pour une fois la jeunette baisse sa garde ... il leurs lança une oiellade et ajouta agité frénétiquement :

- Cha vous dirait pô les gô qu'on s'amusant un peu tous avé elle , parceké dydonc, dépuis lé temps qué nous nargue de son zoli minois cet' saloupiaude de mes deux ?

Il éructa gravleusement puis pêta une sérennade de coups plus forts les uns que les autres en attendant ce que ses comparses avaient à lui rétorquer.

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Maywenn
[On nous a donné le sommeil pour nous reposer de vivre avec nous-même]*


Dormir … fermer les yeux pour s’évader…rêver…
Reposer son corps, son esprit, son cœur bien lourd… Qu’est ce qu’elle donnerait pour ce luxe.
Mais il en était autrement, toujours avachi sur son banc de pierre à regarder toute cette agitation nocturne.
En particulier la taverne d’en face, à la lueur de la lune et des lampes à huile, elle vit une petite silhouette sortir en trombe de cette taverne, se vidant de son trop pleins éthylique…


Un verre… Pourquoi pas.
Elle se mit debout, la tête enfoncée dans sa capuche, d’un pas lent mais assuré, elle se dirigea vers l’antre de la beuverie, d’ailleurs cette dernière venait de vomir un petit attroupement d’hommes imbibés d’alcool et de crasse jusqu’à la moelle.
Elle ne leur accorda pas grande attention, elle, se qu’elle voulait c’était un calva… ou deux…voir plus.
Ils éloignèrent, prenant la même direction que la jeune femme.
Elle arriva devant la porte mais entendant la diarrhée de mot largué par un des hommes, utilisant ses « vents » pour la ponctuation, elle fit demi tour, marchant vers leur direction…

Stationnés derrière la taverne sur un plan de verdure et de quelques arbres, elle remarqua la jeune fille au sol, il ne lui fallut que quelques secondes pour comprendre la situation.

Bande de porcs.

Lâcha la gamine, droite dans ses bottes, et découvrit sa tête laissant ses cheveux obscures tomber en cascade jusqu'à sa poitrine, ils étaient trois.

Un d’eux tourna sur un pied, un œil collé et tenta de se tenir à la verticale.
Il observa la gamine de bas en eau, la bave au lèvre et un sourire visqueux.


R'g'd'é le tréO é bon a'v'c nous *hips* Soua pa j'lous y a"ché po vu du ... HEIn lé mi ?
( traduction : Veuillez preter votre attention, à cet offrande que vient de nous faire le Très Haut. Humble demoiselle, nul inquiétude, sachez que mes amis ainsi que moi même sommes prêt à partager nos plus bas instinct animal avec vous )

Disait il en agitant ses valseuses avec sa main droite.


EEEEEUUUUUUUUUUUUUUURRRRRRRRKKKKKKKKKKKKKKKKKK !!!!!
( traduction : Je suis en accord avec toi mon ami.)

La gamine n'en croyait pas ses yeux et ses oreilles...quel spectacle abjecte...

Vous avez le choix. Soit vous partez soit … soit je vous donne la raclé de votre vie !
Personnellement, je préférai que vous partiez vous et votre fétide odeur !

Les hommes rirent de bon cœur.

Ohhhhh houuuuuuu k'o a puuuurrrr....o v'a t'donner u l'çon !
( traduction : Nous sommes navrés de votre manque de coopération à notre requête. Toute fois veuillez accepter cette leçon de savoir vivre ! )

Un premier homme s’élança en sa direction, elle l’esquiva et lui fit un croche pied, l’homme déjà bien déséquilibré s’écroula sur le sol lâchant au passage une bouteille qu’il avait dans la main, et un vomit qui lui badigeonna le visage...
Un second voulant venger son ami arriva à son tour, la gamine ramassa la bouteille et la fracassa dans un premier temps sur son visage, puis la colla sous son cou appuyant assez fort pour le faire saigner.
L’homme s’immobilisa, elle le regarda avec indifférence inclinant même la tête avec arrogance.


Allez vous en ! Je vous le dirai pas une autre fois !

Quelques regards furtifs entre eux plus tard…


Euh...kal'me toua o'v'a o'v'a .... mé t'p're ien po atta ! o'severa !
(traduction : Nous vous prions de garder votre sérénité, nul besoin d'arriver à une situation irréversible, nous avons bien compris votre point de vue et nous l'acceptons, de se fait, nous allons prendre congés, mais il est évident qu'un jour prochain, nous débâterons de nouveau.)

Il leva les mains et recula, ils ramassèrent le poivrot encore allongé au sol comme une loque, et s’éclipsèrent.
La fille de l’onde, jeta le reste de bouteille au sol, ferma les yeux et poussa un soupire. Puis son regard se dirigea vers la gamine qui venait de l'échappée belle. Elle s’approcha doucement et s’accroupie au près d’elle. Elle pua l’alcool et semblait être habituée à ce train de vie…


Hé Ho. Debout !

Elle la secoua d’une main puis lui mit une claque au visage, puis deux puis trois...
Toujours aucune réaction.
Maywenn, poussa de nouveau un soupire, elle qui voulait juste une soirée paisible et boire quelques verres…Elle mit la fille debout, passant son bras sur ses épaules pour la soutenir.


Allez un effort !! Réveille toi !!!

Elle la traîna ainsi jusqu’à un tonneau vide accolé à la taverne sous une lampe à huile, elle l’installa dessus, la calant contre le mur.
Elle prit sa gourde de calva, qu’elle but jusqu’à la dernière goutte tout en l’observant, puis elle alla la remplir avec de l’eau de l’abreuvoir, elle compta la vider sur la poivrote quand celle-ci tourna sa tête sur le coté, laissant apparaître sur la base de son coup, un tatouage familier… la marque de Farouk le Noir.
Elle avait exactement le même.
Le sang de la brune ne fit qu’un tour.


Par les couilles du sans nom… mais qui es tu ?

Elle en revenait pas… elle resta immobile durant quelques secondes. Diantre, qu’est ce que c’était encore que cette histoire ? Elle savait que son père aimait tremper son ancre ici et là … mais dans ce cas présent. Elle était face à une de ses progénitures. Est ce possible ?
Elle qui portait peu de considération à cette jeune fille, elle avait soudain une certaine compassion, une certaine empathie. Elle avait l’impression d’être face à elle-même quand elle était encore sous la domination de son père.
Elles avaient le même âge, les même traits que les Farouk.
Elle jeta la gourde au sol, et s’approcha d’elle et observa avec attention le tatouage...plus de doute.
Son visage s'adoucit, sa voix également...


Hey ma belle, ouvre les yeux, réveilles toi tout va bien... réveilles toi voyons ...

Maywy l'impatiente... lui colla une autre claque...



* Jacques Deval
_________________
Sophia


Sophia était à dix mille lieux de savoir ce qui se tramait à son encontre puisque qu’une forme de sommeil l’avait par bonheur envahie. Il est à signifier aussi que du bonheur il ne s’en produisait plus que très peu dans sa mince vie de jeune femme de déjà seize années.
N’eussent été ces quelques temps passés en compagnie de son père Farouk quand il lui apprit les choses élémentaires et bien nécessaires en ces temps si pourris pour savoir à la fois se battre sur terre comme en mer. Mais un jour et, ça le prit comme ça sans crier gare, Farouk repartit vers la grand bleue en manque de ses exploits « piratesques ».

D’ailleurs, longtemps elle attendit son retour car il le lui avait promis. Ne savait-elle pas encore que les promesses d’un tel homme même si valables à l’instant présent où il les pense ne se produisaient guère dans la réalité. Farouk n’était ni honnête, ni droit, mais très bagarreur et n’avait de cœur que quand celui-ci battait la chamade pour une belle à apprivoiser sur une couche ou pour s’enfiler des tonnes d’alcool qui croyait-il le rendait plus fort pour lui assurer son identité d’homme invincible aux yeux de Tous.

Aussi Sophia rêvait-elle de ces instants magiques passés auprès d’un être qui était pour elle la personnification du très-haut donc de Dieu sur terre. Et oui, diantre, vous savez bien que les enfants sont malléables et qu’on peut leurs faire gober n’importe quoi dans leurs petites caboches de mioches (drôles, gamin, mômes) pas encore étanches à l’adversité qui généralement sévit plus tard et y signe de son empreinte tous les remords, regrets voir encore plus de haine à la vie et surtout à la mort.


Sophia à la longue était tout de même devenue très farouche et sauvage et savait ne pas s’en laisser compter. Aucun homme jusqu’à maintenant n’ avait réussi à faire flancher son cœur et même qu’elle en était fière. Cela la confortait dans le sens que tout un chacun ne doit son salut qu’à lui-même et que surtout de personne il ne fallait dépendre. Sa pauvre mère trop naïve en avait fait les frais et avait mené une vie si misérable , travaillant tôt le matin jusqu’à tard le soir en tant que journalière dans les fermes et ce toujours à la solde des uns et des autres . Avec sa petite, elles vivaient dans un masure fort délabrée qui n’avait de rassurant que de ne pas avoir froid l’hiver où le feu réchauffait âme et corps. La pitance habituelle n’étant composée que d’un bout de miche de pain sur lequel un peu de fromage de chèvre ou de saindoux faisait l’affaire ; jamais de viande et encore moins de poisson bien trop chers. Parfois, quelques fruits tanés ramassés au pied des arbres ajoutaient à l'ordinaire.
Il est vrai qu’une fois plus grande Sophia s’en allait pêcher en mer et à la main et qu’ainsi, elle arrivait parfois à se régaler ou alors par dépit et surtout par misère et grande haine des riches, elle volait un bout de viande sur l’étal d’un marchand. A cette époque sa mère était déjà morte, vivement emportée par une forte fièvre dont elle ne se releva pas.


Depuis ce moment malheureux la belle passait son temps à brigander ceux qui se hasardaient en chemin et elle trouvait toujours des compagnes et compagnons de fortune pour l’aider dans ces sales besognes douteuses mais nonobstant c’est ainsi qu’elle pût se constituer une garde robe aux allures de grandes Dame de la haute tant elle leurs avait piqué leurs si beaux atours et à fortiori leurs bijoux qui faisaientt toujours un bel effet sur sa personne; alors pourquoi s’en priver, l’adage dit bien « où y’a de la gêne , y’a pas da plaisir » . Dieu est leurs âmes car eux les nantis avaient finis égorgés par les joyeux drilles pour qui c’était comme un métier d’ainsi animer leur quotidien ; en tous cas c’était leur raison de vivre et la seule.
Bien évidemment, ils s’en allait tous fêter ça en taverne ou le calva coulait à flots du moment que t’avais des écus pour t’en payer des tournées qu’en veux-tu en voilà que t’en oubliais tout , que t’avais pas froid et que des fois tu dormais à même le sol car un pied devant l’autre tu n’y arrivais plus.


Ce soir là, archi connu de la taverne d’Honfleur au nom bien établi à son attention puisque c’est celle du Marin Fatigué … elle y avait ses habitudes, y mangeait , y buvait, jouait aux cartes parfois et selon le public se mettait en scène pour raconter des histoires qui faisait rire le monde attablé.
Sauf que ce maudit soir de Novembre pas grand monde n'était là et la jeunette par manque d’attractions ou de parties à jouer, engluée dans un profond désespoir s’enfonça en se prenant une biture qui deviendrait pour le sur mémorable.

Elle alternait les choppes de bière et les godets de calva jusqu’à ce que ses boyaux se tordant dans tous les sens lui envoyèrent comme signal de détresse de violentes douleurs tant la tête qu' au ventre. Bon an mal, an suffocant par manque d’air elle finit par sortir afin de mieux s’y retrouver vu l’état pitoyable dans lequel elle s’était encore fourguée. Elle avait vraiment du en avaler pour ne guère arriver à avancer plus que d’aller se terrer au début d’un champ qui s’étendait plus loin. Pliée en deux elle vomit une première fois, puis une seconde et son corps commença à convulser car ces maux de tête lancinants lui faisaient peu à peu perdre ses esprits qu’elle s’en étala de tout son long fichtrement ivre morte.

Donc, elle en était à rêver au bon temps quand Farouk lui apprenait son art de flibustier et de super brigand à la mort qui tue quand soudain elle fût comme ramenée à sa dure réalité. Elle entrevit l’espace d’un fugace instant le visage d’une femme brune mais sombra et se retrouva à nouveau dans le néant tout en ressentant de vives douleurs au visage. Que nenni les rêves virent parfois au cauchemars et ce devait en être un de plus. Elle ne les comptait plus car souvent ils hantaient ses courtes nuits.

SAUF QUE …...............................…

Ca recommença, elle distinguait plus clairement maintenant cette femme au regard noir qui s’acharnait sur elle avec une extrême vigueur en lui lançant à la volée une flopée de claques que même sa mère vivante ne lui en aurait jamais donné de pareilles.

Taratatsoin, fallait réagir et il disait quoi son père à ce sujet , un truc du style « action-réaction ne jamais faire croire à ton adversaire qu’il a le dessus sur toi , garder la tête haute , les yeux dans les yeux , le bluffer et foncer car y’a jamais rien à perdre et tout à gagner dans ce genre de combat ».

Qu’a cela ne tienne, elle essaya donc de mettre ce plan à exécution maiq c’était sans compter qu’elle n’en avait aucunement la force ni mentale , ni physique.
Pis vla t’y pô que la brunette de malade farfouinait sur sa peau en lui déshabillant l’épaule , dans sa tête elle s’entendit lui crier violemment, à la limite hargneuse d'un chien féroce qui sort ses crocs aiguisés :
Vas-y pouffiasse , te gêne surtout pas mais saches bien tu vas avoir affaire à une Farouk Le Noir et là franchement t’es pas sure de bien t’en sortir foi de Sophia . Ce qui en langage de fille complètement saoule et en le criant donna ceci :

-Gné, scré, plash,cha vô pô ta têt’, cé ké stché vé té far bouffié tô tignass' de piafpoucheeee !!!

Puis la belle Sophia retomba inconsciente dans son trou noir. Quand elle put de nouveau ouvrir un œil elle était assise sur un tonneau et toujours fasse à elle la vilaine femme de tout à l’heure « mais comment il est ouf ce rêve a la moelle deux œufs. Oouhhh là ça va mal aller quand je vais me réveiller, je vais dégoupiller tout ce qui ce se trouver à ma portée … chuis une FAROUK NOM DE DIEU. pensait-elle impuissante de son état.

ET bingggggggggggggggggggggggggg, une claque plus violente qu’une autre la réveilla pour de bon, elle allait sauter et empoigner la mégère qui en voulait certainement à ses beaux habits et au peu d’écus qui lui restaient en poche quand cette fois elle entendit distinctement :

Citation:
Hey ma belle, ouvre les yeux, réveilles toi tout va bien... réveilles toi voyons ...


Bien ca y’est, elle était réveillée pour le coup mais pas comme elle pensait ; elle rétorqua donc en essayant de bien se faire comprendre et toujours en criant :

-Mé té ki té por mé dire cé ké jé doy far , fissa té, fil ta route ava ké jé té trucidach é chespère bin ke ta dé la noseille car men fô pô mal por buvasser du biou calva … et derechef, faisant suite à son charabia , elle saisit son épée et la porta à la gorge de son adversaire pour tout simplement la tuer car sa devise est et à bon entendeur, salut :

""""" Qui s’y frotte , s’y pique, attaque là, elle mord et tu finis dans le décor """""

Elle verra bien l’autre empêcheuse de tourner en rond genre de pouffiasse qui pulullaient dans les rues d’Honfleur , qui des deux seraient la plus forte et qui finirait à péta-ouch-nock ….. Sophia assurément était convainque que ce n’était certainement pas elle, foi de fille de Farouk le Noir va !

Edit=> correction fautes d'orthographes et de synthaxe.
_________________








Maywenn
La brunette sourit en écoutant les vociférations à peine compréhensible de l'ivrogne gamine, elle n’en attendait pas moins de la part d’une Farouk, elle resta immobile avec la lame de Sophia contre sa gorge.
Elle la regarda dans les yeux, aucune expression particulière sur son visage, ni inquiétude ni peur, et même, elle lui parla d’une voix placide et fluide.


Je m’appelle Maywenn de Walburghe.
Il semble que nous avons … un lien toi et moi.
Mais… avant de t’en dire plus, je te conseille vivement d’enlever ton épée de là.


Elle esquissa un sourire, et d’un coup, va savoir pourquoi… le gêne du « j’adore jouer avec le feu » prit le pas sur son corps, elle avait bien envie de la tester un peu, voir de quelle trempe elle était faite, et le fait qu'elle soit ivre morte promettait de rendre ce petit duel, bien amusant.
Et puis ceci lui servira de leçon, on n'agresse pas la personne qui a fait fuir 3 porcs en rûte, Nanmého !


Hum... finalement, j'aimerai bien savoir si tu as autre chose que du calva dans le ventre...et au vu de ton état pitoyable... je vais même garder une main dans le dos.

Elle lui fit un sourire provocateur, et un regard hautain, entièrement couverte dans sa longue cape, elle porta sa main sur sa dague accrochée à sa ceinture, avec lenteur et délicatesse, afin qu’aucun mouvement ne puisse se répercuter sur la cape, la brunette était prête à se défendre et seulement à se défendre.
Profitant du souffle du vent qui fit danser sa cape, d'un coup rapide elle sortit sa dague qui siffla avant de s'entrechoquer contre la lame de l'épée juste assez pour l'écarter de sa gorge, puis elle recula lentement de 3 pas.
Elle resta plantée devant son "adversaire", sa lame vers le sol et sa main gauche dans le dos.


Alors ? Tu dors ? Viens, je t'attends !

Sophia ne le savais pas encore, mais au terme de ce "jeu", Maywenn lui proposera un choix.
Surement le choix le plus important de sa vie...

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Sophia


OOOooooUUUUuhh lààààà ... ça n'allait pas être aussi simple qu'elle le pensait à première vue. Son épée lui paraissait peser des tonnes et Sophia ne tenait à peine sur ses jambes qui même si elle essayait de les contrôler dansait comme Saint Guy au mois de juin. C'était dire dans quelle galère la gamine s 'était encore fichue.

La femme brune qui lui faisait face avec ses ses yeux d'un noir de jais lançant des éclairs, avait cette ironie d'en plus lui sourire ; un sourire narquois pensa l'honfleuraise. Son adversaire défiait au plus haut point son honneur , il fallait donc en découdre. Puis, c'était quoi ces propos diffaments quelle proférait à l'encontre d'une Farouk:


Citation:
Je m’appelle Maywenn de Walburghe.
Il semble que nous avons … un lien toi et moi.
Mais… avant de t’en dire plus, je te conseille vivement d’enlever ton épée de là.


Sophia fit volte face de manière à ne plus être face à face mais positionnée de côté , ce qui lui permit d'attraper sa fiole de clava et de s'en envoyer une bonne rasade:

-Hummmmmmmmmm ; se permit-elle d'éructer bien à son aise. L'instant de juste avoir un peu plus d'énergie et de vigueur, la belle commençait à astigoter la vilaine brune en l'attaquant de ci, de là et surtout en essayant de bien porter ses coups, En même temps par bribes elle essayait de se souvenirs des leçons primordiales données par son père pour un combat aussi singulier soit-il. Mais il faut croire que ce n'était pas son jour, ce qui énerva au plus haut point la jeune honfleuraise qui se permit de lui asséner après avoir entendu de les propos de la fille à la cape , "a-t-on idée de se donner des grands airs en portant une cape ", c'est que pour faire dissusion ça pensa Sophia:

Citation:
Hum... finalement, j'aimerai bien savoir si tu as autre chose que du calva dans le ventre...et au vu de ton état pitoyable... je vais même garder une main dans le dos.


"Va te faire foutre là où je pense " avait-elle bien envie de lui rétorquer mais c'eusse été peut-être provoquer une adversaire qui semble-t-il avait , elle et pour le sur, les deux pieds bien campés à terre. Sophia réfléchit à vitesse grand V , enfin autant que sa cervelle embuée de calva et de bières le lui octroya:

-Qu'est ce que ça peut vous faire ce que je bois, je mange et même si je pête , ma damoiselle Maywenn de quoi déjà ? Walbourgue, drôle de nom en tous cas, un nom de la haute encore ?

La femme avec qui elle se battait savait très bien manier son épée et lui rendit son coup de manière vive puis en s'éloigner de son cou où le sang perlait ça et là . Non elle ne tremblait pas et continuant ou plus exactement essayaIt de continuer à avoir une constance qui peut être qualifiée en cet instant de potable. Sophia vit l'épépe de la damoiselle May-truc-bidulle pointée au sol ; cette dernière ayant mis sa main dans son dos signifiant ainsi toute se force et son obstination à ne pas en découdre si vite . Quoi qu'elle se fit tout à coup plus arrangeante , était-ce un vue de l'esprit embrouillée de p'tiote de Farouk . peut-être :

Citation:
Alors ? Tu dors ? Viens, je t'attends !


Comment ça venir ? dormir ? oh grand dam que ouiiii car elle en avait rudement besoin mais pas avec cette damoiselle à l'épée âfutée qui risquait de la faire trépasser en moins de deux temps, trois mouvements en lui tranchant net la gorge. La honfleuraise rassembla ce qui restait de sa lucidité :

- Donnez-moi au moins une preuve de votre honnêteté si encore vous en avez une et où daignez-vous m'emmener comme ça ? Elle ajouta ulcérée :

- Vous dites « je » à tout le monde vous ... respirant de l'air frais continua :

- Mais qui vous a éduquée ainsi, d'où venez-vous, qui êtes-vous donc ma demoiselle car, à part votre nom à particule rien ne me dit que vous pourriez être de bonne foi et ce n'est pas un nom qui fait la valeur d'un être humain à ce que je sache moi ; Damoiselle Sophia, fille de l'illustre Farouk Le Noir ?

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Maywenn
La brunette regarda l'ivrogne, tentant de faire quelque chose avec son épée... quoi ? mystère ... mais elle y mettait sans doute de la volonté dommage que le corps ne suit pas...

Toute fois, bien qu'elle était incapable de bouger même un bras, ce n'était pas le cas de sa langue. Elle venait de lui confirmer le fait qu'elle était bien une fille de Farouk...

Elle la laissa vociférer un moment avant de baisser quelque peu sa garde il semblerait que cette Sophia ne soit pas en état de faire du mal à autrui...Dommage... Toute fois, pas d'imprudence, elle garda un oeil sur elle.


Une preuve de mon honnêteté et de ma bonne foi ?


Un large sourire se dessina sur le visage de Maywy, la fille d'un pirate sanguinaire osée lui demandé çà...le comble.
Sa demi soeur semblait avoir une certaine idée de ce père, voir une fierté, comment cela est ce possible ? Comment peut on etre fière d'avoir dans son sang et dans sa chair, quelque chose de si mauvais...de si violent...
A cette pensée, la brune reprit son sérieux.


L'aube pointa déjà le bout de son nez timide.
Il était temps de jouer carte sur table.


Soit, j'ai une preuve ...

Elle rangea sa dague, elle dénoua légèrement sa cape, elle amena sa longue chevelure sur son épaule gauche, puis elle tira sur le col de sa chemise, pour laisser apparaître ce maudit tatouage couvert par le fin voile de lumière.

Tu dois sans doute reconnaître ... ?

Elle laissa sa "honte" découverte quelques instants, le temps que l'ivrogne puisse voir la chose...et surement qu'elle avait besoin de temps pour régler sa vision...

Walburghe est le nom de ma mère, et mon père... c'est Farouk le Noir...

Elle prit un instant, prononcer le nom de son père etait comme avaler du calva périmé...

Voilà ce que je te propose, je t'invite à manger un plat chaud, on pourra ainsi discuter plus...tranquillement.
Sinon... et bien... tu peux retourner dans ta piètre existence, et je partirai comme je suis venue.

A toi de voir.

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Sophia


Prête à réattaquer si besoin, Sophia observait son adversaire ; il fallait toujours rester sur ses gardes, sait-on jamais ce qu’il pouvait advenir ?
La jeune femme brune semblait se radoucir, en tous cas sa voix se faisait plus propice à l’échange et quelque peu moins agressive. L’Honfleuraise la vit ranger sa dague et comme presque enlever sa cape ; ses long cheveux noirs apparurent, ils étaient exactement de la même teinte que les siens, puis la Walburghe lui montra son épaule et là Sophia recula d’un pas comme stupéfiée par ce qu’elle voyait. Il s’agissait d’un tatouage sur l’épaule gauche composé d’un F et d’une ancre marine entrelacés qui étaient la marque de Farouk son père. Donc cette femme était elle aussi de sa famille et c’est sans doute pourquoi elle ne l’avait pas laissée pour morte reconnaissant sur elle leurs marque de fabrique ?

Alors, des souvenirs malheureux remontèrent et Sophia se souvint du jour maudit ou Farouk la fit tenir à terre par quatre autres de ses comparses afin qu’elle ne bouge pas. Elle eu beau se débâtir et vociférer, rien n’y fit. Cela s’était passé au fond d’un bois pour que si cris il y avaient, ils se perdent et soient emportés bien loin par le vent du nord.

Un feu avait été allumé pour chauffer le fer et une fois celui-ci suffisamment rougi, son alcoolique de père vint le lui apposer sur l’épaule. Bien que bayonnée, elle se perdit dans des cris stridents en essayant de se dabattre, tellement la douleur de la brûlure était vive et violente à supporter ; d’ailleurs elle ne supporta que peu de temps cet état et tomba dans les vappes.

Quand elle se réveilla, elle était couchée près d’un arbre et pas loin se trouvait la grand route qui menait à Honfleur. Immédiatement, elle se souvint de ce qu’il lui était arrivé le matin même et mis sa main là ou ça lui cuisait toujours aussi durement. Un bandage sommaire imbibé d’huile avait été apposé sur la blessure, elle n’osa pas y toucher. A la place, courant à en perdre haleine, elle fila chez sa mère et, sans manger se coucha sur sa paillasse. Cette fois là, elle ne dormit pas mais pensa fortement que son père était un fou à lier que d’avoir agit ainsi. Etait-ce par pur plaisir de faire du mal donc par sadisme ? était-ce comme pour marquer son territoire qu’il agissait ainsi ?

Jamais elle ne le sut car plus jamais elle ne le revit malgré tous les espoirs fous qu’elle ait pu nourrir à ce sujet. Elle aurait tant aimé avoir des explications. Aussi, le découragement ,la colère, la haine, le dégoût, la violence intérieure, envahirent la future jeune fille d’à peine quatorze ans à l’époque et son caractère se forgea encore plus durement. Elle qui avait connu de son père un être presque charmant quand il n’avait pas trop piccolé, le découvrait tout à coup comme une brute sans égal.

Comme si la vie vous faisait un paquet de mauvaises nouvelles, peu de temps après sa mère déjà très malade mourut. Sophia était seule face à l’adversité et elle dût se débrouiller pour survivre. Au départ, l’hiver elle alla travailler à la mine et à la belle saison comme journalière dans les champs, ce qui lui permettait de prendre l’air.

Ses soirées elle les passait en taverne où elle fit la rencontre d’une troupe de jeunes gens, garçons et filles qui eux ne s’embarrassaient pas d’aller gagné leur maigre pitance. Ils vivaient de larcins plus ou moins glorieux et depuis ce jour là elle fit de même trouvant un certain plaisir comme une revanche face à sa vie, de voler, de faire mal, de détruire et parfois d’assassiner les plus récalcitrants. Parfois même elle en jubilait de bonheur qui touchait à l’extase.
La belle s’éloigna de ses morbides souvenirs quand elle entendit :

Citation:
Walburghe est le nom de ma mère, et mon père... c'est Farouk le Noir...

Voilà ce que je te propose, je t'invite à manger un plat chaud, on pourra ainsi discuter plus...tranquillement.
Sinon... et bien... tu peux retourner dans ta piètre existence, et je partirai comme je suis venue.

A toi de voir.


C’était tout vu et, comme semble-t-il les deux jeunes filles avaient le même père, qu’à cela ne tienne il fallait absolument qu’elle en sache plus sur ce dernier. Aller manger un plat chaud alors que son estomac lui criait famine, tombait à pic. Elle suivit donc la brunette. Toutes deux entrèrent dans une des tavernes d’Honfleur et s’assirent à table. Sophia cria :

- Tavernier , à manger et à boire s’il te plait … puis baissant le ton mais droit dans les yeux de l’autre Farouk ajouta :

-Maintenant raconte moi tout , je suis avide de savoir ?

Le tavernier déposa une cruche de calva , des couverts, deux godets et deux assiettes en argile et un plat chaud composé d’une choucroute de la mer. Un sourire illumina le visage de Sophia rassurée et surtout heureuse d’en connaître plus sur la vie de cette Maywenn de Walburghe comme elle s’était nommée. Ainsi elle pourrait vérifier certaines choses.
Pour se donner une constance convenable, elle remplit le godet de la fille , puis le sien puis bul cul sec en annonant:

- SSSSSAAAAAaaaaaaTTTttttttééééééé ... !

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Maywenn
[La nuit est enceinte ; qui sait de quoi elle accouchera à l'aube]*


Sagement installée devant sa demi soeur, malgré le plat chaud devant elle, elle n'avait pas faim. Par contre, comment refuser le calva ...

Santé.

Elle leva son verre, et prit une gorgé. Puis elle esquissa un sourire voyant Sophia se délecter de cette choucroute...
Lui raconter tout ? Par où commencer ? Maywenn n'en savait rien... Parler de sa vie passée, de la mort de leur père ? De son frère Salim ? De son Oncle Gaugéricus ? De sa vie actuelle, et de ses nombreux projets ? Ou tout simplement parler d’elle-même ?
Elle regarda un instant par la fenêtre, le bel aube qui commença à prendre ses couleurs...annonçant une journée particulière.


Je vis à Espalion dans le Rouergue. Je suis en Normandie depuis presque 4 mois maintenant, mon ...frère Salim vit ici. A Honfleur.
Nous avons été séparés, durant presque une dizaine d'année, et … par le beau des hasards nous nous sommes retrouvés là bas, à Espa.
Avant cela, je vivais à Marseille, avec mon...notre... père et ma mère, Elemire, elle est morte il y a quelques années...



Elle n'apporta pas plus de précision, elle même ne sachant pas réellement comment cette dernière avait perdu la vie.
De plus, la brunette n’avait jamais acceptée sa perte, elle était d’une telle douceur et d’une telle gentillesse…Tous les jours elle tenta de garder les souvenirs qu’elle avait d’elle, comme on garde un précieux trésor.
Elle était sa lumière dans l’obscurité, l’étincelle bienveillante dans ses pires cauchemars… et c’est grâce à cette lueur, qu’elle eu la force de choisir un meilleur chemin dès qu’elle fut libre…
La jeune femme arrogante, laissa place à une gamine blessée au plus profond de son âme. Son regard n'était plus soutenu mais fébrile, son corps, ses gestes, beaucoup moins assurés.
Elle était tout en émotion voir en faiblesse.
Elle prit une inspiration et reprit son récit.


Quand, elle est...partie. J'ai dû rester avec lui, et toutes mes dernières années je les ai passé en mer, sur son bateau...
Durant longtemps je me suis demandée pourquoi nous faisions autant d'escale à Honfleur...Je crois maintenant, savoir pourquoi.


Elle la regarda pour soutenir ce point et pour s'assurer qu'elle avait vu juste.
Son père menait une double vie. Quand il passait plusieurs jours à Honfleur, il était avec elles.
Pendant qu'elle, elle s'occupa de façon peu glorieuse pour ramasser un peu d'argent ou quelques beaux objets, entourée de l’équipage qui n’était autre qu’un ramassis d’hommes sans valeurs vertueuses...
Elle voulut reprendre, mais la curiosité était bien trop grande.
Elle voulait savoir. Savoir cet infâme père était pour elle, comment il était, était il aussi sévère et rude comme avec elle ? Comment se comportait il avec sa mère ?
Elle rassembla ses pensées...

Comment ... comment était il avec toi, avec ta mère ?



*Douglas Adams
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Sophia


Sophia commença à manger et à boire avec avidité tant elle avait faim et soif. Dans le même temps elle observait Maywenn, sa demi sœur qui lui sembla plus accessible, même qu’elle lui parut fatiguée ou alors lassée de la vie. A l’évidence ses défenses tombaient et elle se laissa aller à plus de confidences concernant leur père. D’un morceau de pain elle sauça son plat et tout en pensant à ce qu’avait été sa vie et s'épencha :

- Un jour ma mère me raconta qu’elle s’était entichée de lui car il avait une belle gueule et surtout un beau bagout ; tu sais, de celui qui fait rêver les filles qui s’imaginent avoir du bonheur pour le restant de leurs jours.

Réfléchissant tout en tortillant ses cheveux noirs et se resservant de calva :

- Le père venait nous voir quand , comme tu l'as dit , il faisait escale au port d’Honfleur. Il nous rapportait toujours de la nourriture et du vin et une seule fois, il offrit un bijou à ma mère …. Sophia fouilla sous son col vert et en sortit un pendentif en or avec une pierre précieuse de couleur rouge.

- C’est la seule richesse que ma mère ait eu et même dans nos pires moments de famine elle ne voulu pas le vendre. Depuis sa mort et en sa mémoire je le porte toujours sur moi.

Pensive, le visage un peu rembruni la damoiselle ajouta :

- Ce n’était pas un homme facile et il pouvait être très brutal quand je n’agissais pas comme il me l’avait ordonné. J’ai eu la chance qu’il prenne le temps de m’apprendre à lire et compter mais aussi à me battre à l’épée, au sabre aussi. De nombreuses fois, je suis montée sur son bateau où il m’a emmenée au large pour me montrer l’art de naviguer. Il était toujours entouré d’un ramassis d’hommes aux regards durs, voir arrogants si ce n’est pervers … attristée … - Et je n’aimais pas du tout cela.

La peur l’envahissant comme si c’était hier, elle ajouta tremblante :
- Justement un jour, accompagné de quatre de ses affreux acolytes, il m’emmena loin dans la forêt , il alluma un feu et ses hommes m’attrapèrent pour m’immobiliser. J’eu beau crier et me débattre en tous sens , il ne me défendit pas, mais à la place, me fila des claques et me força à boire …et là dans sa remembrance, elle revit son père vociférant :

- Aller Sophia, si t’es ma fille avale et montre-moi que t’es une vraie Farouk … ajouta-t-il en partant dans un grand rire. Puis il attrapa la barre de fer qu’il avait mise à brûler. Les yeux hors d’elle Sophia continuait à raconter sa vie:

- Il avait les yeux brillants comme s’il venait d’avoir trouvé un trésor. J’avais très peur car je ne l’avais jamais vu ainsi. Il déchira le haut de ma chemise et j’étais si tétanisée de la violence qui se dégageait de son visage que je n’arrivais même plus à crier.

Ne sachant comment exprimer le souvenir insoutenable de cette espèce de torture, elle ajouta presque tremblante :


- Le fer rougi marqua ma peau de manière indélébile et c’est ce que tu as vu une sorte de F enlacé dans une ancre.

Elle se souvint que content de lui Farouk but de bonnes rasades de rhum , il passa le goulot à ses compères et lança en jubilant :

AHHhhhhahahhhAHAHHAHAHHH
, cette pucelle est bien une Farouk maintenant que je l’ai marquée au fer, elle ne peut donc pas me renier; fêtons cela mes amis , qui veut encore du rhum ?


Là, Farouk Le Noir repartit dans un rire tellement strident que Sophia s’en souviendra à jamais mais la douleur étant devenue intolérable la belle tomba sans connaissance et fût ainsi laissée seule. Elle fit part à Maywenn de ce moment difficile et se confia à elle telle une enfant perdue :

- Tu vois malgré tout cela , j’ai longtemps espéré le revoir, je lui en veux d’avoir été dur avec moi, je lui en veux d’avoir fait souffrir ma mère qui avait cru faire sa vie avec lui, mais tout de même je lui en veux de nous avoir carrément oublié ……..puis énervée , continua sur sa lancée :

- J’aurais tellement aimé le revoir une dernière fois pour lui dire ce que j’avais sur le cœur mais jamais point il ne revint et je ne sais ce qu’il est devenu … songeuse … - Et toi tu sais, t’as de ses nouvelles ?

Sophia s’était exprimée sans s’arrêter, assoiffée, elle se resservit de calva qu’elle but cul sec puis présenta la cruche à Maywenn comme pour implicitement lui demander si cette dernière désirait faire de même ?

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Maywenn
[La solitude est très belle...quand on a près de soi quelqu'un à qui le dire]*



Maywy écouta avec attention son récit, un récit qui pouvait très bien être le sien, tant il y avait de similitudes.
Sa mère aussi, elle s'était entiché de lui, elle, venant d'une bonne famille avec une bonne éducation, elle avait pourtant complètement fondu pour cet homme beau, aventureux, rebelle et criminel...

Les souvenirs s'agitèrent dans son esprit instable au fur et à mesure qu'elle écouta se déverser l'histoire de cette demi-soeur...
Tout comme cette marque.
Oui, elle aussi fut marquée comme on marque un animal, mais pas seulement.
Son dos était meurtrie par les coups fouets punitifs prescrit par son paternel...mais s'en garda de lui faire part.

Tu sais...Farouk, en avait que pour Salim, le fils, son digne descendant...sa fierté.
Seulement, Salim, avait de tout autre projet que de reprendre ..."l'entreprise familiale". Dès qu'il a eu l'occasion, il a mit les voiles, pour avoir une meilleure vie et devenir quelqu'un de bien et de respectable.

Elle prit une gorgée de calva et reprit.

Ce jour là.
Il est devenu comme fou... et j'ai remplacé Salim à bord de son navire, il me coupa régulièrement les cheveux, m'habilla tel un garçon, et me considéra comme tel.


Elle esquissa un sourire...

Mais...comme tu le vois...je me suis bien rattrapée depuis...


Oui, depuis, elle avait laissé ses cheveux pousser, ils étaient maintenant soyeux et tombèrent en cascade jusqu'à sa poitrine, elle aimait mettre du noir dans ses yeux pour faire ressortir ses yeux azures. Elle s'habilla comme une jeune fille laissant facilement deviner ses formes sous les tissus.
Elle avait aussi abandonné ses manières masculine pour laisser place à plus de douceur...


Elle prit une nouvelle fois une gorgée de calva.

J’aurais tellement aimé le revoir une dernière fois pour lui dire ce que j’avais sur le cœur mais jamais point il ne revint et je ne sais ce qu’il est devenu.
Et toi tu sais, t’as de ses nouvelles ?


Maywy était choquée, elle avait envie de le revoir ? Après tous les actes barbares qu'il avait fait ?
Elle, elle voulait l'oublier, oublier son passé en maudissant à chaque levé de soleil, son nom, Farouk.

Elle prit une minute avant de lui répondre.


Tu risques pas de le revoir...

La nuit du 22 mai dernier, nous étions sur les flots, on faisait cap sur Marseille, la nuit était magnifique, nul nuage, les étoiles ainsi que la lune étaient éclatantes...la mer était placide, d'un calme presque inquiétant...


Le visage tournée vers la fenêtre, son regard était livide.


Je dormais tranquillement dans un coin du pont...et je fus réveillée par des cries. Nous avons été attaqué par des ennemis de Farouk.
Je ... je me souviens pas des détails... je me suis levée, et j'ai courut dans la cabine ou j'avais caché précieusement des affaires qui appartenaient à ma mère, un grimoire et quelques lettres.
Je devais ressentir au plus profond de moi, que c'était la fin.


Elle ferma les yeux, comme pour espérer voir enfin ses souvenirs oubliés.

Et là aussi... je ne sais comment...je me suis réveillée sur une plage, les affaires de ma mère bien serrées contre moi.
Autour de moi, des morceaux de bois et de voile et 3 corps sans vie...Des hommes de l'équipage.

Je suis restée dans les parages plusieurs jours...rien.
Il était né en mer, il vivait pour elle, et il est mort en elle...



Elle s’arrêta et prit une longue gorgée, elle était pas habituée à parler d'elle, à parler de son maudit passé, c'était douloureux et à la fois libérateur...
Et puis, il fallait laisser le temps à sa demi-soeur de digérer la mort de son père...





* Gustavo Adolfo Becquer
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Sophia


Attentivement, Sophia écouta Maywenn lui raconter sa vie qui n'avait été de tout répit, loin sans faut. Elle apprit successivement qu'elle avait donc un demi frère Salim et que son père était mort.

Elle ne sut qu'elle devait être son attitude devant ces diverses nouvelles. Elle avait d’un coup, d’un seul une famille composée d’une demi sœur et d’un demi frère ; ils avaient tous le même père décédé. Pour le peu, ce dernier leurs avait mené la vie très dure si ce n’était pire. Elle avait l’impression que Mayween ne lui avait pas tout raconté. Sophia étant dans la confusion la plus totale et essaya de s’exprimer :

- Je … je crois …je crois que …

Mais elle n’arrivait pas à placer un mot devant l’autre. Elle l’avait pourtant longtemps attendu le père Farouk car elle avait eu envie de lui dire le fond de sa pensée et ne pourrait donc plus jamais le faire, jamais oh grand jamais et ça c'était un choc. D'ailleurs, dans son cœur la haine et l’amour jouaient à partie serrée et ce n’était pas du tout simple ; un mal de tête commença à sérieusement la gagner en lui enserrant les tempes.

La belle Honfleuraise l’avait pourtant tant aimé quant Farouk lui apprenait ce que les filles et certains garçons de son âge ne savaient pas encore faire. Dans ces moments d’intensité particulière, elle se sentait tellement forte à ses côtés. Parfois, pourtant il était la rudesse incarnée en la poussant au-delà de ses limites afin de la tester et alors lààààà, il n’y allait pas de main morte ; il arrivait qu’il lui mette une raclée, une de ses torniolles comme il aimait la menacée, au point qu’elle ne puisse plus marcher.
Mais bon elle lui pardonnait toujours car il est dit que l’on doit toujours respecter père et mère.
Enfin c’est ainsi que parlait sa mère pour la consoler. Et puis, à quoi bon lutter, elle n’aurait,de toutes façons, pas eu le dessus face à un homme de sa trempe, une montagne de muscle à lui tout seul et elle n’était rien face à pareil homme !

Là, en taverne , tard dans la nuit qui s’étirait embuée de la noirceur hivernale ; en écoutant May , elle avait compris que leurs père avait été encore plus dur avec elle et son frère Salim; qu’il les avaient tellement martyrisés que le premier était parti et la seconde lui en voulait à mort. Cela se sentait, Maywenn n’était plus que haine envers lui.
Sophia qui ne savait quelle attitude adopter, arriva tout de même à articuler:


- Et Salim ….. as-t-il la même marque de fabrique que nous sur l’épaule ? … avalant du calva pour finir sa phrase … - Et as-tu de ses nouvelles , où est-il, que fait-il ?

Sophia troublée par tout ce qu'elle venait d'apprendre s'effondra en sanglottant cachant son désarroi de ses deux mains aux ongles noirs et sales posées sur ses yeux

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Maywenn
[ Celui a qui la souffrance est épargnée doit se sentir appelé à soulager celle des autres ]*



Mawy regarda sa demi soeur, fébrile, sous le coup de la nouvelle. Elle devait surement repenser à lui, à se qu'elle a vécue avec et sans lui...Elle qui semblait espérer son retour, à quoi devait elle penser maintenant qu'il ne sera plus jamais là.
Un silence partagé plus tard, elle exprima enfin quelque chose.


Et Salim ….. as-t-il la même marque de fabrique que nous sur l’épaule ?
Et as-tu de ses nouvelles , où est-il, que fait-il ?


Et bien ... je ne sais pas si il a cette marque, à vrai dire je ne lui ai jamais demandé.
J'ai peur de lui demander, et d'apprendre qu'il n'a rien ...et moi ...oui.
Je ne veux pas qu'il éprouve la moindre culpabilité...
Alors que se soit cette marque, et sur toutes ses choses douloureuses que j'ai subit, je préfère le garder pour moi.


Comme je te l'ai dit, il vit ici à Honfleur, il est marié, et à un enfant Emilien.
Il est Gardien de l'Ordre des Templiers, d'ailleurs sa femme est le Maréchale de ce même Ordre.

Il est devenu quelqu'un de bien ... Je suis fière de lui...


Ceci n'était pas toujours le cas, la gamine avait durant des années maudit ce frère qui l'avait abandonné avec ce père indigne, il est parti sans se retourner, sans se soucier d'elle... Oh oui, elle l'avait détesté, envié sa liberté, envié sa vie même si elle avait aucune idée de se qu'elle était.
Mais tout ceci, toute cette colère s'était évaporé quand elle l'a revu.
Lui, devenu un homme comblé et honorable. Il avait fait de sa vie une chose respectable et digne...
Chose qui ne serai jamais arrivé si il était resté au près d'eux, au près d'elle...
Puis elle a apprit qu'il avait tenté de prendre de ses nouvelles, mais nul contact d'aucune sorte ne pouvait se faire à travers Farouk le Noir...
.

Elle regarda Sophia, encore déboussolée par toute cette histoire. Un histoire qui en une soirée venait de faire basculer son existence.
Il était temps de la rassurer et de lui faire comprendre, qu'aujourd'hui à cet instant, ce n'était pas seulement l'aube d'une nouvelle journée, mais c'était aussi l'aube de sa nouvelle vie...


Ecoute moi Sophia.
Tu dois comprendre que tu es libre, que tu as enfin ton destin en main et de le modeler à ta guise, celons tes envies et tes choix, tu peux enfin prendre ton envol.

Je te l'avoue, se sera pas simple, moi même durant des mois j'ai dû lutter contre mes démons, contre mon passé, marcher sur le droit chemin après des années dans la criminalité et l'argent facile...est loin d'être un long fleuve tranquille.

Malgré tout, avec de la persévérance et de la volonté, j'ai prit un nouveau départ, je suis inscrite à une faculté de médecine et je suis membre de la Guilde des Herboristes.
Je compte apporter mon aide à ceux qui en on besoin, essayait d'être quelqu'un de bien ... tout simplement. La voie de la rédemption sera sans doute longue, peut être même que je n'arriverai jamais à me racheter ... mais peu importe...


Elle la regarda dans les yeux, s'avança et posa sa main sur la sienne.

Si tu souhaites aussi te libérer des chaines de Farouk.
Je serai là. Je t'épaulerai quoi qu'il arrive...



* Albret Schweitzer
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Sophia



[Devant moi il y avait deux routes ; j'ai choisi la moins fréquentée et ça a fait toute la différence*]

Pourtant fatiguée, Sophia écouta très attentivement Maywenn lui répondre, beaucoup d'émotions la traversaient de toutes parts mais maintenant une chose est sure , elle avait une vraie famille, même si cette dernière semblaient quelque peu particulière.
Citation:
Ecoute moi Sophia.
Tu dois comprendre que tu es libre, que tu as enfin ton destin en main et de le modeler à ta guise, celons tes envies et tes choix, tu peux enfin prendre ton envol.
Je te l'avoue, se sera pas simple, moi même durant des mois j'ai dû lutter contre mes démons, contre mon passé, marcher sur le droit chemin après des années dans la criminalité et l'argent facile...est loin d'être un long fleuve tranquille.

Malgré tout, avec de la persévérance et de la volonté, j'ai prit un nouveau départ, je suis inscrite à une faculté de médecine et je suis membre de la Guilde des Herboristes.
Je compte apporter mon aide à ceux qui en on besoin, essayait d'être quelqu'un de bien ... tout simplement. La voie de la rédemption sera sans doute longue, peut être même que je n'arriverai jamais à me racheter ... mais peu importe...

Si tu souhaites aussi te libérer des chaines de Farouk.
Je serai là. Je t'épaulerai quoi qu'il arrive...


Maywy, sa soeurette semblait calme alors que dans la tête de So la tempête régnait tel un bateau au gouvernail cassé et qui irait pour le sur s'échouer contre un rocher. Il fallait qu'elle se reprenne et fasse le vide; So continua donc à se verser du calva et fit de même pour May qui affectueusement lui tenait la main, ce qui la réconfortait au plus haut point :


- Ecoute, je ne sais pas encore ce que je vais faire de ma vie, en tous cas je te félicite de faire toutes ses études qui certes doivent te permettre à penser à autre chose que ce qui fût ta vie d'avant
..... réfléchissant les yeux en l'air ... - Quand à moi pour l'instant je vais essayer de me remettre de toutes ces émotions et je verrais ensuite quel sens donné à ma vie ? je suis si heureuse de savoir que j'ai une vraie famille et t'avoir rencontrée est un cadeau du ciel , merci de ton aide et de tes conseils May ... lui souriant ... - Alors, tu veux bien que je vienne vivre avce vous, tu crois que Salim et Wallou seront d'accord, sinon on fera autrement , hein ... y'a toujours une solution à tout pas vrai ? ... dit-elle espiègle comme un enfant coutûmier des revirements de situations les plus roccambolesques !!!
[* paulo coelho ]
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