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[RP] L'ange orphelin

Yarwelh
Bonjour.
Je vous propose un RP qui durera HRP plusieurs jours mais qu'une journée, peut-être deux RP parlant.
Il est libre, vous pouvez y poster si vous souhaitez. Je vous demande juste d'être logique dans vos interventions et de respectez les règles du RP.
Have fun!




[Chez Lineluna]



Un long frisson. Un long et unique frisson lui parcourant l'échine. Et Yarwelh sut. Cela serait pour aujourd'hui. Pas tout de suite, mais plus tard dans la journée.
Elle regardait le plafond. Elle s'était réveillée quelques instants auparavant et s'était mise sur le dos, temporairement vu que cette position lui était pesante à cause de son ventre, lorsqu'elle avait eu cette sensation. Rien de palpable. Pas de douleur, rien. Juste ce frisson. Malgré tout, elle savait. Et elle pleurait. Quelques larmes avaient suivit le frisson, quand elle avait comprit. Cette fois-ci, elle n'attendait plus son retour, elle l'avait mis en terre, mais elle n'acceptait toujours pas son absence. Et aujourd'hui, il lui manquerait encore plus. L'ange serait orphelin avant mesme sa naissance. Il ne verrait jamais son père.
La jeune veuve essuya les larmes du revers de la main. Elle avait à faire, mesme si elle avait le temps.
Elle se leva et s'habilla sommairement. Son état ne lui permettait pas de s'habiller comme les convenances le voulait, et elle n'en avait pas envie.
Elle n'avait besoin de personne pour passer chemise et braies. C'était seulement pour les tenues plus féminines qu'elle avait besoin d'aide. Ou plutost avait eu besoin. Elle n'en avait jamais mis que pour Lui, pour le plaisir qu'il lui enlève, et n'en mettrait plus jamais.
Elle plaça la bougie sur la table servant de bureau. Elle ressentait le besoin de lui écrire.


Citation:

Mon cher O.

Aujourd'hui va naistre ton second enfant. Comme pour le premier, tu ne seras pas là. Mais aujourd'hui, je n'espère pas ton retour. Tu n'imagines pas la douleur que je ressens à cause de cela. Je la sais pire que celles engendrées par l'enfantement. Et contrairement à ces dernières, je ne la ressentirais pas seulement ce jour. Je la ressens depuis que tu nous as quitté et je la ressentirais jusqu'à ce que je te rejoigne. Je ne ressemble plus à rien, ne mange guère plus. Seul Enguerrand me retiens encore à la vie. Il te ressemble énormément et de plus en plus en grandissant. Il est sage et déjà sérieux. Il sera un homme bien, comme toi.
Mais à part le voir grandir, lui et son frère ou sa sœur, que puis-je encore attendre de la Vie?

Tu me manques tellement mon Amour.

Je t'aime.

Y.


Yarwelh avait utilisé leurs mots, leur façon de s 'écrire. Elle attendit que l'encre sèche, puis plia le parchemin et le mit dans sa chemise. Elle le brulerait plus tard.

En attendant, il fallait qu'elle habille Enguerrand pour qu'il l'accompagne jusque chez Uriel.
Il fallait le prévenir. Il était encore tost mais Enguerrand n'allait pas vite et dans son état, elle n'allait guère plus vite. Il serait donc une heure acceptable pour une visite matinale.

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Créatrice de fresques et de portraits
Uriel
[Une masure face à l'Eglise]

Quel endroit lui conviendrait le mieux ? Vue sur le clocher ... réveil aux matines par le son des cuivres ... pour un clerc, il n'y avait pas de meilleure manière de commencer la journée.
Uriel se faisait à ce nouvel état, loin de sa Lorraine natale, mais bien loin de sa duchesse d'Herbéviller, qui avait rejoint le Paradis Solaire. Le lendemain de sa disparition, il avait pris la décision de se faire ordonner, car d'autre femme, dans sa vie, il ne souhaitait plus. Avec Sybille était mort son plus bel amour terrestre, et aucun autre ne l'enchanterait autant. Ainsi allait la vie est ses vicissitudes.

Le chemin qui l'avait amené ici, en compagnie d'un petit groupe de lorrains donc la plupart étaient devenus dolois, pour toujours ou pour un temps, avait été agréable. Il s'était inquiété pour Yarwelh, car sa grossesse allait en avançant et plusieurs fois il avait prié pour qu'elle n'accouche pas en route. Non qu'il ne sut ce qu'il fallait faire, mais bien parce que les conditions d'hygiène sur la route étaient plus que précaires.
Mais ils étaient arrivés en grande forme et prêts à en découdre, pierres, charpentes, fondations, tels étaient les chantiers.

En attendant d'aller voir où en était le sien, il prépara un peu de tisane aux herbes, car son estomac ne réclamait pour l'heure rien d'autre.

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Armael
[Une charrette sur une route ]

Logée encore pour quelques jours a l'auberge en attendant de déménager vraiment , elle avait commencé les fondations de son hôtel.
Une grande aventure qu'ils auraient du faire a deux mais la vie en avait décidé autrement, le destin sans doute , quoi qu'il en soit elle allait un peut mieux a Dôle surement grâce a un nouvel environnement .

Un seul problème si on peut dire il lui était devenu impossible de dormir tard et donc prenait tout les matins très tôt le chemin de la ville vers son chantier avec sa charrette et quelques vivres car elle tenait a tout superviser voire même mettre la main a l'ouvrage et tant pis pour l'effet Baronne couverte de terre c'était le cadet de ses soucis pour le moment.

Remontant la route au pas des deux frisons repensant au voyage et a ses compagnons de route , étrangement presque tous avaient perdus des être très proches et chers , Uriel le plus touché d'entre eux sans doute . Sans doute avaient ils tous ressentit ce besoin de changer de décor pour survivre .........

Perdue dans ses pensées elle vit le long de la route une femme marchant lentement et un petit garçon .

Il n'y a pas que moi qui suit matinale se dit elle

Approchant doucement pour ne pas passer trop près elle vit que la femme était enceinte et a ce moment arrivant a leurs côté reconnu deux de ses compagnons de route .

Dame Yarwelh bien le bonjour vous êtes aussi très matinale , bonjour Enguerrand .
Je ne vous demanderai pas ce qui vous même si tôt sur cette route cella ne me regarde pas mais comme je monte vers la ville si vous voulez profiter de ma charrette il y a bien assez de place sur le siège avant pour trois personnes . La route ne secoue pas trop et cella est surement plus confortable pour vous et le petit .

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Yarwelh
Enguerrand était habillé et avait déjeuné. Sa mère avait pensé faire de mesme mais avait été écœurée rien qu'à l'idée de manger. Elle s'était toutefois forcée vu la journée qui s'annonçait et avait réussi a avaler quelques bouchées de viande séchée.
Encore une fois, elle s'était demandée comment elle ferait après l'accouchement. Elle s'obligeait à manger de temps en temps pour le bébé mais celui né, elle n'était pas sure d'avoir encore la force de s'astreindre à cela. Nombre de ses compagnons de route avaient subi une perte comme elle. Elle devrait leur demander comment ils font, comment ils arrivent à survivre, à vivre. Mais elle n'arrivait pas à en parler. Elle était juste incapable de parler d'O, de la perte, du vide en elle.
Mais pour l'heure, ce n'était pas le temps des questions. C'était le temps d'avancer.
Mère, fils et enfant à venir avaient donc prit la route. La demeure que Lineluna lui avait gentiment prestée en son absence n'était pas tout à fait au centre de la capitale comtoise. Il fallait donc marcher un peu. Yarwelh aurait bien fait la route sur Sol, mais elle ne pouvait monter. Ou plutost, on lui avait fortement déconseillé. Et puis son petit diamant n'aurait pas tenu sur l'étalon palomino avec son ventre.
Yarwelh faisait donc attention à son fils, qu'il ne tombe pas quand une charrette fit halte près d'eux.


Bonjour dame Armael.

Yarwelh la connaissait peu. Mais elle avait travaillé régulièrement avec son époux à l'ost, majoritairement quand elle était connétable.
Et en général, les gens bien épousent des personnes de valeurs. Rien que sa proposition témoignait d'une volonté d'aider.
Mais peut-estre que l'aventure doloise les rapprocherait. Peut-estre que si l'aventure doloise avait eu lieu avant, Yarwelh aurait oser aller à l'enterrement de Melrikk. Mais les choses étant ce qu'elles sont, Yarwelh ne s'était pas trouvée assez proche ni de Melrikk, ni de sa veuve pour y aller.

Quoiqu'il en soit, elle ne pouvait refuser la proposition. Elle monta dans la charrette après y avoir installé Enguerrand.


Je vous remercie. Je me dirige vers la demeure d'Uriel. Cela sera effectivement plus reposant grasce à vostre aide. Et ne vous inquiétez pas pour le confort. J'en ai vu bien d'autre. Et j'en verrais d'autre. Surtout aujourd'hui.

Yarwelh posa sa main sur son ventre en disant cela. Outre la douleur qu'elle allait ressentir en enfantant, le plus inconfortable pour elle était le manque d'intimité dans ce moment la. Pour elle, seul son Amour pouvait voir son intimité. Et c'était que d'autre la voit qui la mettait le plus mal à l'aise.
Elle tenta de sourire tandis qu'ils cheminaient.

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Créatrice de fresques et de portraits
Uriel
Uriel se servit de cette fameuse tisane aux herbes, thym et sauge, avec une cuiller de miel. Ce n'était pas vraiment ce qu'il y avait de meilleur, mais il fallait bien se préserver d'un rhume. Mais le fallait-il ?
Non point pour lui, mais pour les paroissiens, il ne tenait pas à ce que ses miasmes contaminent tout un chacun.

Il avait étudié la médecine, chez les Amis Lescuriens, en compagnie du regretté Monseigneur Hardouin, professeur tant sévère que juste, mais qui lui avait inculqué les bases de la médecine hippocratique mais rien ne valait la pratique. Fort heureusement, la période des chaleurs était terminée et l'on pouvait sans garantie absolue mais avec une certaine espérance, s'imaginer que la période de la peste était passée, celle-ci sévissant principalement l'été ou l'automne. L'hiver venait la saison froide et sèche, si propice à d'autres maladies. L'on mourrait de toutes façons pour un rien.

La mort ... encore elle ... celle qui effectuait sa danse macabre, tournant et éclaircissant le cercle des vifs tandis qu'elle déposait sur les muscles et les os les affres et les douleurs de l'age ...

Il secoua la tête, tentant de penser à autre chose et se leva si vite que la tête lui tourna, faute d'avoir mangé. Il n'y prit garde et s'habilla, d'une robe de prêtre blanche, et par dessus, passa une robe de bure grisâtre, sans motif ni fioritures ...

Ouvrant la porte, il s'apprêta à affronter les frimas du matin.

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Armael
Yarwelh avait pris place et le petit Enguerrand aussi bien calé au milieu et la charrette avait repris doucement sa route vers Dole dont les toits pointaient doucement a l'horizon .

Elle avait déjà croisé Yarwelh quelques fois avant leur voyage en commun , dans les couloirs du Castel de Nancy , mais elle devait bien reconnaitre n'étant pas des plus bavardes elle même hors de son petit cercle habituel ne jamais avoir vraiment fait connaissance avec elle .

Elle la regarda pensent a sa réflexion faite en montant .

Vous en verrez d'autre aujourd'hui ? Ne me dites pas que vous êtes partie a pied comme ça sachant que vous alliez donner naissance ce jour même .

Elle remarqua alors le visage un peu fermé de Yarwelh et son regard bien triste .

Dame nous sommes ici au moins trois personnes ayant perdu l'être le plus cher que nous avions , Uriel deux même dont son enfant a peine né , moi n'en parlons pas je me retrouve seule sans enfants et vous je peut comprendre votre douleur mais vous avez la un adorable petit garçon et bientôt un deuxième enfant .
Tous je pense nous avons envie de les rejoindre mais
..... elle allait dire vous avez la chance de les avoirs mais non ce n'était pas la bonne formule.... mais vous avez encore une raison de vous battre et qui sait vos enfants vous redonneront peut-être un jour un peu de joie et le sourire je vous le souhaite en tout cas .

Elle se tut fixant la route espérant ne pas avoir tout d'un coup trop parlé ou l'avoir attristée encore plus. Elle en tout cas aurait bien aimé avoir une moitié de son Melrikk près d'elle du moins c'est ce qu'elle pensait .

Les toits de dôle s'étaient rapprochés et elle vit de loin une silhouette sortir d'une maison devant l'Eglise .

Nous seront bientôt arrivées et je crois que Uriel est déjà levé aussi si je ne me trompe pas sur la silhouette las bas .
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Yarwelh
Yarwelh haussa simplement les épaules à la remarque d'Armael. La jeune femme, sauvageonne avant d'avoir aimé O et que celui ci la dompte; et encore qu'elle y allait toujours; avait passé suffisamment de temps en forest pour savoir que les animaux ne se prélassaient pas avant l'accouchement. Les femelles commençaient par rechercher un abri, puis protégeaient celui ci au mieux. Il fallait aussi pouvoir manger facilement après l'accouchement, tout en veillant sur les petits. Bref, du travail sans se plaindre. Alors pourquoi ne pourrait-elle pas marcher?
Et puis la première fois*, elle avait travaillé la moitié de la journée, une des plus longues de l'année vu que c'était le solstice d'été, au castel et à l'Ost car elle ignorait ce qui se passait en elle et qui allait se passer. Alors pourquoi faire différent cette fois-ci?

Elle en était là de ses réflexions quand la voix d'Armael se fit de nouveau entendre. Ce qu'elle disait était juste, elle ne pouvait le nier. Elle avait, non pas de la chance, non vraiment pas. Mais elle était, disons, mieux lotie qu'elle ou qu'Uriel. Elle avait un petit diamant et il y en aurait bientost un deuxième. C'était d'ailleurs les deux seules raisons qu'elle avait encore de vivre. Sans eux, elle serait surement déjà morte à cette heure-ci.
Malgré tout, elle n'arrivait pas à sourire, n'arrivait pas à vivre. Tout juste à survivre. N'arrivait pas à trouver un but à sa vie. Mais comment pouvait-elle? Cette perte était la pire. Car elle avait aimé, et aimait encore profondément l'homme qui la hantait, au point d'avoir des enfants avec lui. Et comme les précédentes, elle ravivait en plus d'autres souvenirs douloureux. Jules, un autre homme qu'elle avait aimé, la seule jalousie d'O puis juste après, l'annonce de la mort de Thétis**, sa sœur. Et puis, il y avait eu Alhena, son amie de toujours, sa sœur de cœur à défaut d'estre du mesme sang. Mun, son premier amour, mesme s'il ne fut jamais réciproque. Et puis il y avait Guise, avec qui elle avait passé de longs et très bons moment avec lui, avant qu'il ne devienne Roy de France, Bolo, son filleul, Flavien, son ami, Sybille qu'elle appréciait mesme si les deux femmes ne se voyaient pas beaucoup... Que des estres chers disparus.
Yarwelh était jeune, surtout comparé a son papy fringuant comme ils aimaient l'appeler. Malgré tout, elle se sentait vieille et lasse. Elle s'était sentie vieillir très rapidement.
Alors, malgré la justesse des dires d'Armael, elle ne réussit à parler. Elle acquiesça d'un mouvement de teste.

L'église était maintenant en vue. Et Uriel aussi. La jeune mère se tourna vers sa conductrice.


Je vous remercie pour vos paroles. Et vous savez, je ne me suis pas manifestée à vous plus tost, je n'ai pas osé vous aborder en privé et à la CdN... Yarwelh fit un vague signe de la main. Elle ne se manifestait plus la bas, et si Armael avait suivi ce qui s'était passé, elle saurait le pourquoi de sa remarque. Sinon, il n'y avait aucun interest approfondir le sujet. Mais j'appréciais Melrikk. J'appréciais travailler avec lui. Et.. je vous présente mes condoléances.

Elle aurait bien ajouté qu'elle espérait qu'elle trouve un autre compagnon, qu'elle arrive à retrouver l'amour, peut-estre mesme des enfants. Mais elle savait que ce n'était pas aussi facile que cela. Yarwelh avait eu de la chance. Elle avait trouvé, retrouvé O, après sa rupture avec Jules. Elle avait eu cette chance une fois. Elle savait qu'elle ne l'aurait pas deux fois, et ne le souhaitait pas. Elle le souhaitait pour Armael. Mais cette chance était si rare, qu'elle ne voulait pas donner de faux espoirs à la jeune femme. Et puis, elle ne savait pas son état d'esprit. Elle ne voulait pas la froisser si comme elle, elle ne voulait pas d'autre hommes. Alors, elle n'ajouta rien.

Entre-temps, ils étaient arrivés près de la silhouette qui s'avérait bien estre Uriel. Ils avaient été plus rapide que prévu, avec la charrette, mais Uriel était visiblement aussi matinal que la jeune femme.
Yarwelh le salua. Elle allait pouvoir le prévenir.


Bien le bon jour Uriel.






* Cf « D'un couple à un autre »
** Cf « Retour en Lorraine: la saga noire continue »
dans le livre Yarwelh de Lacombe >ici
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Créatrice de fresques et de portraits
Uriel
Le religieux était sur le pas de sa porte. En d'autre temps, il aurait été en train de faire des exercices comme il s'y adonnait quelques années plus tôt, lorsqu'il était cadet à la Garde Episcopale. Les missions, les mobilisations, dormir dans la neige, tout cela était bien terminé, maintenant, on lui avait fait confiance, on lui avait confié une grande charge, et avec celle-ci venaient de grandes responsabilités, celles de guider un peuple, ver la Lumière du Très-Haut.
La mission semblait facile, mais en vérité, il ne fallait pas se bercer d'illusions. Si certains comprenaient, il fallait aussi déployer des trésoirs de patience face aux personnes qui venaient avec des idées délirantes, victimes d'autres temps qui n'étaient pas prêts d'arriver.

La ville s'éveillait quelque peu, on voyait les volets s'ouvrir et les artisans se mettre au travail, tandis que les divers serviteurs en livrée venaient chercher des denrées rares pour leurs maîtres impatients. Uriel aimait beaucoup contempler le monde qui s'éveillait, véritable théâtre naturel, pour qui se donnait la peine d'écouter ... une dispute entre deux personnes pour un écu, un couple d'amoureux qui n'avaient que quelques minutes pour se voir, deux amis qui discutaient les derniers potins ...

Son regard se porta alors sur une charrette qui venait dans sa direction. Il reconnût l'ancienne mairesse de Toul, épouse de son ami, feu Melrikk de Beauregard ... Armael ... elle aussi avait souffert de la disparition de son époux, et son air toujours triste rappelait à chaque instant que l'homme de sa vie s'en était allé. Ensuite venait Yarwelh, que le destin avait également durement frappé ... tant d'espérance pour le retour d'Olivier, pour se terminer par une disparition ... il leur fit signe, et les accueillit avec un bien beau sourire.
La vie continuait, il fallait vivre avec ses douleurs.


Et bien ! Si l'on m'avait dit cela ! Quelle surprise, bonne et matinale !!

Hélant un gamin qui courrait, il lui fila quelques piécettes, l'envoyant chercher du pain et quelques gâteaux au miel afin de recevoir dignement les deux dames.

Alors chères amies, encore un peu et vous me trouviez endormi ! Quel bon vent vous amène ?

Et oui, il était enjoué, les visites lui faisaient toujours grand plaisir.

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Armael
Elle arrêtait doucement la charrette devant la porte de Uriel .

Merci Yarwelh , je comprend votre réaction il y a des endroits ou moi même je ne doit avoir pris la parole que une ou deux fois seulement pour certaines raisons mais cela me fait toujours chaud au coeur de voir comment Melrikk était apprécié .

Nous voila arrivées a destination . Bonjour Uriel tôt debout aussi au moins on ne te réveille pas .


Elle descendit pour maintenir les chevaux le temps que Yarwelh et Enguerrand descendent.
Même si elle le savait des plus touché par le malheur son accueil et le sourire donnait du courage a se demander pourquoi on était triste soi même. Une force pareille elle ne l'avait pas encore .
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Yarwelh
Le sourire d'Uriel était désarmant. Plaisant certes, mais désarmant. Il avait tant perdu et il arrivait à sourire. Non pas un de ces sourires qu'elle essayait de faire de temps en temps, timide, discret, et pas très optimiste. Non celui d'Uriel était franc et réellement joyeux. Comme celui qu'elle aurait du avoir en ce jour mais qu'elle n'arrivait pas à avoir. Désarmant.
Mais Yarwelh appréciait aussi son ami pour cela. Toujours prest à aider quoiqu'il advienne, toujours optimiste, avec de l'énergie et la foy à revendre, assez pour la part d'autrui.
Et aujourd'hui, elle en aurait bien besoin. Elle s'en rendait bien compte. Et elle désirait qu'il conserve cette énergie. Car aurait-il la force de mettre au monde un enfant après la perte du sien? Elle espérait que oui. Sinon, comment ferait-elle?
Mettant ses réflexions de costé, elle lui rendit son sourire. Pas aussi imposant que le sien, mais un sourire sincère.
Elle reprit un visage sérieux pour descendre de la charrette. Ce n'était pas le moment de tomber. Une fois au sol, elle tendit les bras et Enguerrand vint s'y glisser. Elle le déposa au sol et lui caressa la teste. Un petit diamant. Son rayon de soleil.


Je suis désolée Uriel, de te déranger si tost. Comme le dit Armael, je suis heureuse qu'on ne te réveille pas.
J'étais venu te voir et Armael a eu la grande gentillesse de m'amener avec sa charrette. Nous sommes donc plus matinaux que ce que j'avais prévu.


Yarwelh réfléchit quelques instant. Comment lui dire qu'elle venait le déranger alors que son action ne reposait sur rien. Juste un sentiment. Malgré tout, elle était sure d'elle.

Je crois que c'est pour aujourd'hui.

Et elle posa simplement la main sur son ventre.
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Créatrice de fresques et de portraits
Uriel
Uriel habitait en bout de rue, juste près de la place et face à l'Eglise ... bien évidemment. Au "1 rue des pénitents" ... était-ce un coup du hasard ?
Il s'avança pour aider Yar' à descendre étant donné son état, tandis qu'il répondait à Armael.

Oui, j'étais levé à l'aube ... la cloche, tu comprends ... dit-il en désignant le clocher, mais bon il l'avait voulu, après tout. Il aurait très bien pu aller s'établir de l'autre côté de la ville. Et pour couronner le tout, il avait fait bâtir son hôtel juste à côté, on pouvait d'ailleurs voir les travaux, partiellement avancés.

Je m'en vais aller faire de la tisane, et ce garçonnet, là-bas est parti acheter de quoi nous sustenter !
Hum ... trop tôt pour une mirabelle, vous ne pensez pas ?

Il rit, sa bonne humeur revenait avec le temps. La blessure était là, prenante, poignante, sanglante ... mais il tentait de rendre la vie plus joyeuse, pour les autres.
Une fois porte closes et volets fermés, seul lorsqu'il soufflait la chandelle, c'était autre chose, la nostalgie le gagnait, invariablement.


Non point de dérangement, Yarwelh ... Ah ! c'est pour aujourd'hui ? Bon ...

... toute pensée triste le quitta alors, pour quelques instants et il se mit à réfléchir très vite. Il avait tout ce qu'il fallait, fort heureusement.

... et bien nous ferons le nécessaire pour que ce jour soit un beau jour !
N'est-ce pas, Arma' ?


Il prendrait la pauvre touloise au dépourvu ; si Uriel avait déjà participé à plusieurs accouchements, et aidé à faire venir au monde les enfants, Armael devait sans doute en être à son coup d'essai.
Le clerc était reconnaissant à Yarwelh de venir le trouver, car être amis c'était quelque chose, mais livrer à un homme l'intimité d'un accouchement, il y avait quand même un grand pas à franchir. Tous connaissaient Uriel pour savoir que son principal soucis était le bien être des autres, sans se soucier d'autre chose, et si la natalité était une affaire de femmes, il fallait faire avec quand il n'y en avait pas à portée ... faute de grive ... bhen ... faute de grive !

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Armael
Elle avait tourné la tête en direction du clocher entendant Uriel parler des cloches pour constater que effectivement il fallait être totalement sourd pour ne pas se réveiller en étant aussi près du clocher.

Heureusement son hôtel se construisait plus loin du clocher que celui de Uriel .
Elle en était la de ses pensées quand :

Citation:
... et bien nous ferons le nécessaire pour que ce jour soit un beau jour !
N'est-ce pas, Arma' ?


Hein quoi
oups elle se repris la réaction basique avait été la plus forte .

Heu pardon , il faut faire quoi ? Aider ha bin oui , oui

Voila qu'ele perdait les pédales mais c'est qu'elle avait jamais fait ça , bon a Toul il y avait bien le dispensaire et son amie Floche lui avait déjà raconté des accouchement mais de la a participer ..................

Bon faut faire quoi chercher de l'eau , la faire chauffer et après heuu je sais pas .


Elle regarda Yarwelh debout devant la porte l'air pas du tout en train d'accoucher et se sentit un peu stupide .

D'accord désolée de la confusion ça m'inquiète un peu mais si Yarwelh est d'accord je veut bien rester vous aider

Elle hésitai au bord d'éclater de rire elle même a sa réaction de panique
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Yarwelh
Quand Uriel parla du clocher, tout le monde le regarda. Les cloches, Yarwelh les détestait. Complètement. Ils feraient fondre toutes les cloches de l'empire, cela ne la dérangerait pas.
Ces maudites cloches, celles qui quand elles avaient sonné, ils avaient emporté le cercueil où reposait O, son O, son unique O. Ces mesmes cloches qui quand elles sonnaient pour la première fois du jour trouvait une Yarwelh déjà debout depuis de longs moments, qui se comptaient souvent en heures. Celles qui le soir annonçaient de nouveau les pleurs, la solitude. Le manque tout simplement.

Elle baissa le regard pour regarder ses compagnons. Elle ne dit rien de ces pensées. Elle se contenta de sourire. Ce petit sourire triste.
Uriel avait continué sur sa lancée. Il était de bonne humeur, au moins à ce moment là, et plus rien ne l'arrestait.
Elle avait bien envie de cette mirabelle, elle. Cela la rendrait peut-estre plus optimiste. Et puis peut-estre que cela ferait comme lorsque Mun l'avait annoblit. Il avait dit ne pas pouvoir estre là, il n'était pas là et quand elle avait bu de la mirabelle, il était apparu comme par enchantement. Il avait posé sa main sur son épaule, l'avait félicité avant de l'embrasser. Leur premier baiser.
Yarwelh regarda derrière elle. Mais elle ne vit qu'une rue déserte, au petit jour. Il y avait bien un léger mouvement. Un animal. Mais pas Lui.
Non, la tisane serait surement mieux préconisée. Et puis comme le disait Uriel, il était encore tost. Mesme si souvent, en Lorraine, on disait qu'il n'y avait pas d'heure pour boire une mirabelle.


... et bien nous ferons le nécessaire pour que ce jour soit un beau jour !
N'est-ce pas, Arma' ?


Yarwelh faillit s'étrangler. L'accouchement la mettait mal à l'aise. Elle était extresmement pudique, faisant mesme en sorte de n'avoir besoin de personne pour s'habiller. Son corps ne devrait estre visible que de Lui. Plus que d'elle maintenant. Son intimité encore plus. Le montrer à autrui était une gesne importante, vraiment importante. Mesme pour accoucher. Homme ou femme peut importe. Ami ou pas. C'était autrui.
Pourtant, elle n'avait pas le choix. Il fallait quelqu'un pour l'aider. Elle avait choisi Uriel. Outre le fait qu'elle ne connaissait pas grand monde à Dole, et encore moins une matrone, c'était son ami. Cela la dérangeait encore plus qu'il la voit ainsi dénudée, mais elle avait confiance en lui, pour s'occuper de cette naissance. Pour s'occuper de l'enfant. Il avait accepté et elle était reconnaissante
Elle s'était raisonnée pour appréhender ce jour là... et là... Uriel sortait cette phrase. Anodine pour lui surement. Mais pas pour la parturiente. Et apparemment, pas pour l'ancienne touloise non plus qui était visiblement prise au dépourvu.

Yarwelh réfléchit rapidement. Au début, plus pour trouver un prétexte de refus. Mais au fur et à mesure qu'elle réfléchissait, non seulement elle ne trouvait pas d'argument, hormis la pudeur évidemment, mais en plus, elle se disait que cela serait pas si mal.
La première fois, cela avait été si vite, elle n'avait pu comprendre ce qui se passait autour d'elle, ce qu'avait fait Isis, mais surtout, elle s'était sentie si seule. Elle aurait préféré que ce soit Lui qui soit là, mais à défaut, elle n'était pas obligée de rester seule pendant l'enfantement. Et puis Uriel aurait peut-estre besoin d'aide. Et Enguerrand? Qui allait le surveiller? Non qu'elle douta qu'il se tienne à carreau. Il était sage tout le temps. Trop mesme. Mais malgré tout, elle ne savait combien de temps cela allait durer et ne voulait pas qu'il reste seul pendant ce temps, qu'il ne se sente pas abandonné.
Alors autant que cette aide, pour Uriel, pour elle, soit une de ses connaissances.


Bien sur dame Armael. Vostre aide sera la bienvenue.

Yarwelh se tourna vers Uriel

J'ai préparé du linge et la cheminée fume déjà, si besoin de faire chauffer quelque chose, mais ne sachant pas ce dont tu auras besoin, j'ai bien peur de n'avoir ce qu'il faut. Nous devrions trouver les affaires de base chez Line, surtout qu'elle savait qu'il y avait de forte chance que j'accouche chez elle, mais s'il te faut quelque chose de particulier, j'ai bien peur que tu doivent les amener avec toi.
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Créatrice de fresques et de portraits
Uriel
A voir la tête d'Armael, il vit que sa taquinerie avait fonctionné, elle paniquait. Ce n'était certes pas bien de faire cela, mais il n'y avait aucune mauvaise intention ... de tout temps, Uriel n'avait pu s'empêcher de taquiner ses semblables aimant des mettre dans des situations parfois incongrues, mais toujours avec sympathie.
Son regard se porta sur le visage de la Dame de Fraize, qui était déconfite ; ah oui, elle allait devoir se découvrir un peu, mais de toutes façons, ils ne seraient pas trop de deux. En cas normaux, et si tout se passait bien, on pouvait s'en sortir seul, mais il était plus prudent de prévoir plutôt que de s'en rendre compte à la dernière minute.

Il hocha la tête aux paroles de la touloise.


Oui, en effet, nous allons donc alimenter davantage le feu et faire chauffer de l'eau, dans laquelle je jetterai quelques herbes afin de l'assainir.
Il n'y a pas à paniquer, Arma, tout ira bien.


Puis revenant sur Yarwelh, il se gratta la tête.

Euh ... as-tu déjà perdu l'eau ?

Comme il s'agit de ton second enfant, je pense que ton corps se souvient de ce qui s'est passé pour le premier et dès lors, cela devrait se passer plus vite. Mais bon ... il faut quand même compter quatre heures ... de moyenne.

Pour ne reste, n'ai crainte, j'ai ce qu'il faut en termes de linges, d'herbes et tout ...
Donc si je comprends bien ... nous - enfin je - prends mes affaires et direction chez Line ?


Pourquoi pas se dit-il, après tout, il avait aidé Cyann à accoucher dans une charrette, dans des conditions des plus précaires et tout s'était bien passé.
Il n'y avait pas lieu de s'inquiéter trop. Il avait toujours cette conviction inébranlable doublée d'un optimisme débordant ; et pour ce jour, il oublierait sans doute ses soucis, cela ne pourrait lui faire que du bien.

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Yarwelh
Yarwelh regardait Uriel. Elle ne perdait pas une miette de ce qu'il disait, à elle ou à Armael. C'est qu'il s'agissait de son corps et de son enfant! Vu qu'elle était plus consciente que la précédente fois, où elle s'était lamentablement évanouie au bas des escalier juste avant l'accouchement, elle voulait savoir et comprendre ce qui allait ce passer. Et puis cette fois, elle s'était rendue compte bien avant que cela serait pour ce jour là et elle avait pu prévoir. Peut-estre trop d'ailleurs? Car qu'est ce qui lui prouvait que c'était pour aujourd'hui? Rien. Yarwelh avait appris à se fier à son instinct. Il lui avait mainte fois servi. Mais Uriel, s'y fierait-il aussi? Et Armael? N'allait-elle pas les déranger inutilement?
Ils n'avaient pas posé de question. Pas encore. Mais ils allaient bien devoir savoir à un moment ou un autre ce qui l'avait décidée. C'est-à-dire juste un frisson. Elle voulait croire que c'était Olivier qui lui avait donné ce pressentiment, mais elle savait qu'il n'était pas là, qu'il ne serait pas là et qu'en aucun cas, cela ne pouvait estre lui.

Donc, il fallait faire chauffer l'eau et les herbes l'assainissaient. C'était bon à savoir. D'ailleurs, Yarwelh se demandait si elle n'allait pas se lancer dans l'étude de la médecine. Sa voie avait à plusieurs reprises croisée celles de médecin comme son O, ou de barbier, comme Jules. Peut-estre était-ce un signe. Et puis, elle ne voulait plus faire de politique. La religion ne l'intéressait pas. Et mesme si elle savait manier l'épée, avait plusieurs fois combattu et mesme tuer, sa blessure à l'épaule en témoignait, elle n'était pas une guerrière non plus. Peut-estre que la médecine lui redonnerait un but.
Elle verrait cela un autre jour. Uriel se grattait la teste. Elle aimait pas cela. Avait-il un doute sur ce qu'il fallait faire? Il fallait qu'il soit sur, sinon, elle allait pas apprécier...

Ah, non. Cela va. Juste une question. L'eau, quelle eau? De quoi parlait-il? Ah si, maintenant, elle s'en souvenait. Quand elle s'était réveillée la première fois, elle avait cru s'estre souillée et Isis avait dit que non, et que c'était normal. Cela devait estre cette eau là dont il parlait.

En fin de compte non cela n'aillait pas tant que cela, c'était la question qu'elle redoutait. Elle ne pouvait faire qu'une chose.


Non, Uriel, je n'ai pas perdu l'eau. Je n'ai pas de douleur non plus. En fait, je n'ai pas vraiment de raison de croire que c'est pour aujourd'hui. J'ai juste eu ce frisson, et cette impression d'impératif. Une légère pause. Je comprendrais que tu ne me croive pas, que vous ne me croyez pas, montrant Armael, mais j'ai appris à me fier à mon instinct. Et je suis persuadée que cela sera pour aujourd'hui.

Yarwelh espérait fortement qu'ils n'allaient pas lui rire au nez.

Quatre heures? Combien de temps cela avait-il durer la dernière fois? Elle calcula. Elle était partie travailler au petit matin en ayant déjà ce mal de dos. Elle était rentrée à la mi journée et avait commencé une sieste. Les douleurs étaient alors plus nettes, plus franches, plus … douloureuses. Et Enguerrand était né dans la soirée. C'était donc bien plus long. Mais bon, c'était le deuxième. Et Yarwelh croyait Uriel, et voulait le croire, quand il disait que c'était plus court.

Donc si je comprends bien ... nous - enfin je - prends mes affaires et direction chez Line ?

Heu... et bien... heu....

C'est ce qu'il paraissait logique à Yarwelh. Enfin, elle n'avait pas réfléchit. Elle aurait bien proposer chez elle, mais elle n'avait plus de chez elle. Enfin pas dans les environs. Le chez elle actuellement, c'était chez Line. Alors elle avait pensé accoucher chez Line. Où voulait-il qu'elle accouche? Dans la rue? Pas question pour elle...


Et bien... où veux tu aller si ce n'est chez elle? Si tu as une autre idée en teste, moi pas. Mais si tu es plus à l'aise ailleurs, dans un dispensaire, dans une autre maison ou je ne sais quoi, je vais la où tu me dis. Je vais là où sont tes herbes s'il le faut.
Aujourd'hui, j'ai pas le choix, je dois me fier à toi. Ta décision sera surement plus appropriée que les miennes.


Ce n'était pas dans ses habitudes de se laisser guider ainsi. D'habitude, elle prenait ses décision seule, après y avoir réfléchit. Mais là, elle n'avait pas assez de connaissances dans le domaine. Par contre, Uriel les avait. Alors elle avait décidé de suivre ses instructions.
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Créatrice de fresques et de portraits
Uriel
Le religieux était sur le pas de sa porte. En d'autre temps, il aurait été en train de faire des exercices comme il s'y adonnait quelques années plus tôt, lorsqu'il était cadet à la Garde Episcopale. Les missions, les mobilisations, dormir dans la neige, tout cela était bien terminé, maintenant, on lui avait fait confiance, on lui avait confié une grande charge, et avec celle-ci venaient de grandes responsabilités, celles de guider un peuple, ver la Lumière du Très-Haut.
La mission semblait facile, mais en vérité, il ne fallait pas se bercer d'illusions. Si certains comprenaient, il fallait aussi déployer des trésoirs de patience face aux personnes qui venaient avec des idées délirantes, victimes d'autres temps qui n'étaient pas prêts d'arriver.

La ville s'éveillait quelque peu, on voyait les volets s'ouvrir et les artisans se mettre au travail, tandis que les divers serviteurs en livrée venaient chercher des denrées rares pour leurs maîtres impatients. Uriel aimait beaucoup contempler le monde qui s'éveillait, véritable théâtre naturel, pour qui se donnait la peine d'écouter ... une dispute entre deux personnes pour un écu, un couple d'amoureux qui n'avaient que quelques minutes pour se voir, deux amis qui discutaient les derniers potins ...

Son regard se porta alors sur une charrette qui venait dans sa direction. Il reconnût l'ancienne mairesse de Toul, épouse de son ami, feu Melrikk de Beauregard ... Armael ... elle aussi avait souffert de la disparition de son époux, et son air toujours triste rappelait à chaque instant que l'homme de sa vie s'en était allé. Ensuite venait Yarwelh, que le destin avait également durement frappé ... tant d'espérance pour le retour d'Olivier, pour se terminer par une disparition ... il leur fit signe, et les accueillit avec un bien beau sourire.
La vie continuait, il fallait vivre avec ses douleurs.


Et bien ! Si l'on m'avait dit cela ! Quelle surprise, bonne et matinale !!

Hélant un gamin qui courrait, il lui fila quelques piécettes, l'envoyant chercher du pain et quelques gâteaux au miel afin de recevoir dignement les deux dames.

Alors chères amies, encore un peu et vous me trouviez endormi ! Quel bon vent vous amène ?

Et oui, il était enjoué, les visites lui faisaient toujours grand plaisir.

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Armael
Elle arrêtait doucement la charrette devant la porte de Uriel .

Merci Yarwelh , je comprend votre réaction il y a des endroits ou moi même je ne doit avoir pris la parole que une ou deux fois seulement pour certaines raisons mais cela me fait toujours chaud au coeur de voir comment Melrikk était apprécié .

Nous voila arrivées a destination . Bonjour Uriel tôt debout aussi au moins on ne te réveille pas .


Elle descendit pour maintenir les chevaux le temps que Yarwelh et Enguerrand descendent.
Même si elle le savait des plus touché par le malheur son accueil et le sourire donnait du courage a se demander pourquoi on était triste soi même. Une force pareille elle ne l'avait pas encore .
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Yarwelh
Le sourire d'Uriel était désarmant. Plaisant certes, mais désarmant. Il avait tant perdu et il arrivait à sourire. Non pas un de ces sourires qu'elle essayait de faire de temps en temps, timide, discret, et pas très optimiste. Non celui d'Uriel était franc et réellement joyeux. Comme celui qu'elle aurait du avoir en ce jour mais qu'elle n'arrivait pas à avoir. Désarmant.
Mais Yarwelh appréciait aussi son ami pour cela. Toujours prest à aider quoiqu'il advienne, toujours optimiste, avec de l'énergie et la foy à revendre, assez pour la part d'autrui.
Et aujourd'hui, elle en aurait bien besoin. Elle s'en rendait bien compte. Et elle désirait qu'il conserve cette énergie. Car aurait-il la force de mettre au monde un enfant après la perte du sien? Elle espérait que oui. Sinon, comment ferait-elle?
Mettant ses réflexions de costé, elle lui rendit son sourire. Pas aussi imposant que le sien, mais un sourire sincère.
Elle reprit un visage sérieux pour descendre de la charrette. Ce n'était pas le moment de tomber. Une fois au sol, elle tendit les bras et Enguerrand vint s'y glisser. Elle le déposa au sol et lui caressa la teste. Un petit diamant. Son rayon de soleil.


Je suis désolée Uriel, de te déranger si tost. Comme le dit Armael, je suis heureuse qu'on ne te réveille pas.
J'étais venu te voir et Armael a eu la grande gentillesse de m'amener avec sa charrette. Nous sommes donc plus matinaux que ce que j'avais prévu.


Yarwelh réfléchit quelques instant. Comment lui dire qu'elle venait le déranger alors que son action ne reposait sur rien. Juste un sentiment. Malgré tout, elle était sure d'elle.

Je crois que c'est pour aujourd'hui.

Et elle posa simplement la main sur son ventre.
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Créatrice de fresques et de portraits
Uriel
Uriel habitait en bout de rue, juste près de la place et face à l'Eglise ... bien évidemment. Au "1 rue des pénitents" ... était-ce un coup du hasard ?
Il s'avança pour aider Yar' à descendre étant donné son état, tandis qu'il répondait à Armael.

Oui, j'étais levé à l'aube ... la cloche, tu comprends ... dit-il en désignant le clocher, mais bon il l'avait voulu, après tout. Il aurait très bien pu aller s'établir de l'autre côté de la ville. Et pour couronner le tout, il avait fait bâtir son hôtel juste à côté, on pouvait d'ailleurs voir les travaux, partiellement avancés.

Je m'en vais aller faire de la tisane, et ce garçonnet, là-bas est parti acheter de quoi nous sustenter !
Hum ... trop tôt pour une mirabelle, vous ne pensez pas ?

Il rit, sa bonne humeur revenait avec le temps. La blessure était là, prenante, poignante, sanglante ... mais il tentait de rendre la vie plus joyeuse, pour les autres.
Une fois porte closes et volets fermés, seul lorsqu'il soufflait la chandelle, c'était autre chose, la nostalgie le gagnait, invariablement.


Non point de dérangement, Yarwelh ... Ah ! c'est pour aujourd'hui ? Bon ...

... toute pensée triste le quitta alors, pour quelques instants et il se mit à réfléchir très vite. Il avait tout ce qu'il fallait, fort heureusement.

... et bien nous ferons le nécessaire pour que ce jour soit un beau jour !
N'est-ce pas, Arma' ?


Il prendrait la pauvre touloise au dépourvu ; si Uriel avait déjà participé à plusieurs accouchements, et aidé à faire venir au monde les enfants, Armael devait sans doute en être à son coup d'essai.
Le clerc était reconnaissant à Yarwelh de venir le trouver, car être amis c'était quelque chose, mais livrer à un homme l'intimité d'un accouchement, il y avait quand même un grand pas à franchir. Tous connaissaient Uriel pour savoir que son principal soucis était le bien être des autres, sans se soucier d'autre chose, et si la natalité était une affaire de femmes, il fallait faire avec quand il n'y en avait pas à portée ... faute de grive ... bhen ... faute de grive !

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Armael
Elle avait tourné la tête en direction du clocher entendant Uriel parler des cloches pour constater que effectivement il fallait être totalement sourd pour ne pas se réveiller en étant aussi près du clocher.

Heureusement son hôtel se construisait plus loin du clocher que celui de Uriel .
Elle en était la de ses pensées quand :

Citation:
... et bien nous ferons le nécessaire pour que ce jour soit un beau jour !
N'est-ce pas, Arma' ?


Hein quoi
oups elle se repris la réaction basique avait été la plus forte .

Heu pardon , il faut faire quoi ? Aider ha bin oui , oui

Voila qu'ele perdait les pédales mais c'est qu'elle avait jamais fait ça , bon a Toul il y avait bien le dispensaire et son amie Floche lui avait déjà raconté des accouchement mais de la a participer ..................

Bon faut faire quoi chercher de l'eau , la faire chauffer et après heuu je sais pas .


Elle regarda Yarwelh debout devant la porte l'air pas du tout en train d'accoucher et se sentit un peu stupide .

D'accord désolée de la confusion ça m'inquiète un peu mais si Yarwelh est d'accord je veut bien rester vous aider

Elle hésitai au bord d'éclater de rire elle même a sa réaction de panique
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Yarwelh
Quand Uriel parla du clocher, tout le monde le regarda. Les cloches, Yarwelh les détestait. Complètement. Ils feraient fondre toutes les cloches de l'empire, cela ne la dérangerait pas.
Ces maudites cloches, celles qui quand elles avaient sonné, ils avaient emporté le cercueil où reposait O, son O, son unique O. Ces mesmes cloches qui quand elles sonnaient pour la première fois du jour trouvait une Yarwelh déjà debout depuis de longs moments, qui se comptaient souvent en heures. Celles qui le soir annonçaient de nouveau les pleurs, la solitude. Le manque tout simplement.

Elle baissa le regard pour regarder ses compagnons. Elle ne dit rien de ces pensées. Elle se contenta de sourire. Ce petit sourire triste.
Uriel avait continué sur sa lancée. Il était de bonne humeur, au moins à ce moment là, et plus rien ne l'arrestait.
Elle avait bien envie de cette mirabelle, elle. Cela la rendrait peut-estre plus optimiste. Et puis peut-estre que cela ferait comme lorsque Mun l'avait annoblit. Il avait dit ne pas pouvoir estre là, il n'était pas là et quand elle avait bu de la mirabelle, il était apparu comme par enchantement. Il avait posé sa main sur son épaule, l'avait félicité avant de l'embrasser. Leur premier baiser.
Yarwelh regarda derrière elle. Mais elle ne vit qu'une rue déserte, au petit jour. Il y avait bien un léger mouvement. Un animal. Mais pas Lui.
Non, la tisane serait surement mieux préconisée. Et puis comme le disait Uriel, il était encore tost. Mesme si souvent, en Lorraine, on disait qu'il n'y avait pas d'heure pour boire une mirabelle.


... et bien nous ferons le nécessaire pour que ce jour soit un beau jour !
N'est-ce pas, Arma' ?


Yarwelh faillit s'étrangler. L'accouchement la mettait mal à l'aise. Elle était extresmement pudique, faisant mesme en sorte de n'avoir besoin de personne pour s'habiller. Son corps ne devrait estre visible que de Lui. Plus que d'elle maintenant. Son intimité encore plus. Le montrer à autrui était une gesne importante, vraiment importante. Mesme pour accoucher. Homme ou femme peut importe. Ami ou pas. C'était autrui.
Pourtant, elle n'avait pas le choix. Il fallait quelqu'un pour l'aider. Elle avait choisi Uriel. Outre le fait qu'elle ne connaissait pas grand monde à Dole, et encore moins une matrone, c'était son ami. Cela la dérangeait encore plus qu'il la voit ainsi dénudée, mais elle avait confiance en lui, pour s'occuper de cette naissance. Pour s'occuper de l'enfant. Il avait accepté et elle était reconnaissante
Elle s'était raisonnée pour appréhender ce jour là... et là... Uriel sortait cette phrase. Anodine pour lui surement. Mais pas pour la parturiente. Et apparemment, pas pour l'ancienne touloise non plus qui était visiblement prise au dépourvu.

Yarwelh réfléchit rapidement. Au début, plus pour trouver un prétexte de refus. Mais au fur et à mesure qu'elle réfléchissait, non seulement elle ne trouvait pas d'argument, hormis la pudeur évidemment, mais en plus, elle se disait que cela serait pas si mal.
La première fois, cela avait été si vite, elle n'avait pu comprendre ce qui se passait autour d'elle, ce qu'avait fait Isis, mais surtout, elle s'était sentie si seule. Elle aurait préféré que ce soit Lui qui soit là, mais à défaut, elle n'était pas obligée de rester seule pendant l'enfantement. Et puis Uriel aurait peut-estre besoin d'aide. Et Enguerrand? Qui allait le surveiller? Non qu'elle douta qu'il se tienne à carreau. Il était sage tout le temps. Trop mesme. Mais malgré tout, elle ne savait combien de temps cela allait durer et ne voulait pas qu'il reste seul pendant ce temps, qu'il ne se sente pas abandonné.
Alors autant que cette aide, pour Uriel, pour elle, soit une de ses connaissances.


Bien sur dame Armael. Vostre aide sera la bienvenue.

Yarwelh se tourna vers Uriel

J'ai préparé du linge et la cheminée fume déjà, si besoin de faire chauffer quelque chose, mais ne sachant pas ce dont tu auras besoin, j'ai bien peur de n'avoir ce qu'il faut. Nous devrions trouver les affaires de base chez Line, surtout qu'elle savait qu'il y avait de forte chance que j'accouche chez elle, mais s'il te faut quelque chose de particulier, j'ai bien peur que tu doivent les amener avec toi.
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Créatrice de fresques et de portraits
Uriel
A voir la tête d'Armael, il vit que sa taquinerie avait fonctionné, elle paniquait. Ce n'était certes pas bien de faire cela, mais il n'y avait aucune mauvaise intention ... de tout temps, Uriel n'avait pu s'empêcher de taquiner ses semblables aimant des mettre dans des situations parfois incongrues, mais toujours avec sympathie.
Son regard se porta sur le visage de la Dame de Fraize, qui était déconfite ; ah oui, elle allait devoir se découvrir un peu, mais de toutes façons, ils ne seraient pas trop de deux. En cas normaux, et si tout se passait bien, on pouvait s'en sortir seul, mais il était plus prudent de prévoir plutôt que de s'en rendre compte à la dernière minute.

Il hocha la tête aux paroles de la touloise.


Oui, en effet, nous allons donc alimenter davantage le feu et faire chauffer de l'eau, dans laquelle je jetterai quelques herbes afin de l'assainir.
Il n'y a pas à paniquer, Arma, tout ira bien.


Puis revenant sur Yarwelh, il se gratta la tête.

Euh ... as-tu déjà perdu l'eau ?

Comme il s'agit de ton second enfant, je pense que ton corps se souvient de ce qui s'est passé pour le premier et dès lors, cela devrait se passer plus vite. Mais bon ... il faut quand même compter quatre heures ... de moyenne.

Pour ne reste, n'ai crainte, j'ai ce qu'il faut en termes de linges, d'herbes et tout ...
Donc si je comprends bien ... nous - enfin je - prends mes affaires et direction chez Line ?


Pourquoi pas se dit-il, après tout, il avait aidé Cyann à accoucher dans une charrette, dans des conditions des plus précaires et tout s'était bien passé.
Il n'y avait pas lieu de s'inquiéter trop. Il avait toujours cette conviction inébranlable doublée d'un optimisme débordant ; et pour ce jour, il oublierait sans doute ses soucis, cela ne pourrait lui faire que du bien.

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Yarwelh
Yarwelh regardait Uriel. Elle ne perdait pas une miette de ce qu'il disait, à elle ou à Armael. C'est qu'il s'agissait de son corps et de son enfant! Vu qu'elle était plus consciente que la précédente fois, où elle s'était lamentablement évanouie au bas des escalier juste avant l'accouchement, elle voulait savoir et comprendre ce qui allait ce passer. Et puis cette fois, elle s'était rendue compte bien avant que cela serait pour ce jour là et elle avait pu prévoir. Peut-estre trop d'ailleurs? Car qu'est ce qui lui prouvait que c'était pour aujourd'hui? Rien. Yarwelh avait appris à se fier à son instinct. Il lui avait mainte fois servi. Mais Uriel, s'y fierait-il aussi? Et Armael? N'allait-elle pas les déranger inutilement?
Ils n'avaient pas posé de question. Pas encore. Mais ils allaient bien devoir savoir à un moment ou un autre ce qui l'avait décidée. C'est-à-dire juste un frisson. Elle voulait croire que c'était Olivier qui lui avait donné ce pressentiment, mais elle savait qu'il n'était pas là, qu'il ne serait pas là et qu'en aucun cas, cela ne pouvait estre lui.

Donc, il fallait faire chauffer l'eau et les herbes l'assainissaient. C'était bon à savoir. D'ailleurs, Yarwelh se demandait si elle n'allait pas se lancer dans l'étude de la médecine. Sa voie avait à plusieurs reprises croisée celles de médecin comme son O, ou de barbier, comme Jules. Peut-estre était-ce un signe. Et puis, elle ne voulait plus faire de politique. La religion ne l'intéressait pas. Et mesme si elle savait manier l'épée, avait plusieurs fois combattu et mesme tuer, sa blessure à l'épaule en témoignait, elle n'était pas une guerrière non plus. Peut-estre que la médecine lui redonnerait un but.
Elle verrait cela un autre jour. Uriel se grattait la teste. Elle aimait pas cela. Avait-il un doute sur ce qu'il fallait faire? Il fallait qu'il soit sur, sinon, elle allait pas apprécier...

Ah, non. Cela va. Juste une question. L'eau, quelle eau? De quoi parlait-il? Ah si, maintenant, elle s'en souvenait. Quand elle s'était réveillée la première fois, elle avait cru s'estre souillée et Isis avait dit que non, et que c'était normal. Cela devait estre cette eau là dont il parlait.

En fin de compte non cela n'aillait pas tant que cela, c'était la question qu'elle redoutait. Elle ne pouvait faire qu'une chose.


Non, Uriel, je n'ai pas perdu l'eau. Je n'ai pas de douleur non plus. En fait, je n'ai pas vraiment de raison de croire que c'est pour aujourd'hui. J'ai juste eu ce frisson, et cette impression d'impératif. Une légère pause. Je comprendrais que tu ne me croive pas, que vous ne me croyez pas, montrant Armael, mais j'ai appris à me fier à mon instinct. Et je suis persuadée que cela sera pour aujourd'hui.

Yarwelh espérait fortement qu'ils n'allaient pas lui rire au nez.

Quatre heures? Combien de temps cela avait-il durer la dernière fois? Elle calcula. Elle était partie travailler au petit matin en ayant déjà ce mal de dos. Elle était rentrée à la mi journée et avait commencé une sieste. Les douleurs étaient alors plus nettes, plus franches, plus … douloureuses. Et Enguerrand était né dans la soirée. C'était donc bien plus long. Mais bon, c'était le deuxième. Et Yarwelh croyait Uriel, et voulait le croire, quand il disait que c'était plus court.

Donc si je comprends bien ... nous - enfin je - prends mes affaires et direction chez Line ?

Heu... et bien... heu....

C'est ce qu'il paraissait logique à Yarwelh. Enfin, elle n'avait pas réfléchit. Elle aurait bien proposer chez elle, mais elle n'avait plus de chez elle. Enfin pas dans les environs. Le chez elle actuellement, c'était chez Line. Alors elle avait pensé accoucher chez Line. Où voulait-il qu'elle accouche? Dans la rue? Pas question pour elle...


Et bien... où veux tu aller si ce n'est chez elle? Si tu as une autre idée en teste, moi pas. Mais si tu es plus à l'aise ailleurs, dans un dispensaire, dans une autre maison ou je ne sais quoi, je vais la où tu me dis. Je vais là où sont tes herbes s'il le faut.
Aujourd'hui, j'ai pas le choix, je dois me fier à toi. Ta décision sera surement plus appropriée que les miennes.


Ce n'était pas dans ses habitudes de se laisser guider ainsi. D'habitude, elle prenait ses décision seule, après y avoir réfléchit. Mais là, elle n'avait pas assez de connaissances dans le domaine. Par contre, Uriel les avait. Alors elle avait décidé de suivre ses instructions.
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