Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] La rubrique coeur de l'AAP

Thorn
[ Paris, Locaux de l'AAP, quatre mois auparavant ]

Le Baron était rédacteur à l'AAP, ce célèbre papier qui faisait le tour du Royaume, que dis-je, du continent, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Ce journal qui comptait parmi ses membres des personnalités de tout bord, Amirale de France, pirate flamand refoulé, spinoziste artésien, Duc Angevin, Comte mainois, Prince de France et son homologue bretonne.
D'ailleurs, Le Wolback faisait de l'oeil à cette dernière, non pas que lui, dictateur mainois, était intéressé par l'engeance barbare qui vivait de l'autre côté de la frontière, mais il faut avouer qu'elle avait un charme certains. Concrètement, elle était appétissante. Jeune et belle. Et dans le maine, à quelques exceptions près, il n'y avait pas de telle créature.

Aussi, étant avant tout friand de blonde -et cela tombait bien, elle était blonde, la dinde- Il se décida d'aller lui parler. On la disait femme de peu de vertu, tout comme notre Wolback favoris, au détails près que lui était homme. Et qui se ressemblent s'assemblent, oui, s'assemblent, c'est le cas de le dire. C'est ainsi qu'il fut amené à se rendre en la capitale, à traverser la petite cours qui précédait l'entrée gardée de l'imprimerie où claquait la badine d'un Italien et à somnoler sur un bureau, filet de bave inclus, attendant qu'elle daigne faire son apparition.
Le jour tant attendu vint enfin. Mais le Baron ce jour-ci avait décidé, pour alléger ses bourses, de faire quelques emplettes de natures diverses dans les marchés de la ville. Lorsqu'il revint, suivi d'un valet boiteux -ce qui ne facilita pas le transport- chargé de marchandises quelconques, celle qu'il comptait embusquer s'était volatilisée, repartie aussi vite qu'elle était venue. Si ça se trouve, elle n'était jamais venue.
Pour évacuer la rage accumulée depuis tout ce temps -deux jour-, il fit fouetter et stranguler le valet, avant de le livrer à la vindicte populaire, a savoir le rouer de coups jusqu'à ce que mort s'en suive. Ne parlons pas de la difficulté qu'il eut alors pour se débarrasser du corps, c'est pourquoi il ne s'en débarrassa pas et le laissa là, au fond d'une armoire désertée de l'AAP.

Des mois, non, des années, passèrent avant que la Princesse ne consente à pointer le bout de son nez. Aussitôt, le Wolback se leva. Du moins il essaya, car ses pieds atrophiés par tant d’inactivité refusèrent d'obéir. Ils faisaient grève, et c'était le pied.
S'improvisant courtisan, il déclara :


« Ma douce, si vous consentez à notre union,
Alors... »

Il porta sa main à sa barbe de quelques jours en hochant la tête.
« Je vous prendrai volontier contre le mûr. »
En le montrant du doigt. Ce n'était pas un mûr mais une fenêtre.
_________________
Marzina
Pendant ce temps là, coté breton, on ne peut pas vraiment dire que les préoccupations étaient les mêmes.

« C’est qui ce boulet qui écrit les articles du Maine ? »

Silence total, on ne sut que mettre un nom sur sa tête, soi disant qu’il se faisait appeler « Thorn ».

« Il est peut-être beau, mais quel crétin ! »

L’affaire s’était arrêtée là pour la blonde, ce qui ne l’intéressait pas sortait de manière systématique de son champ de vision. Il faut dire qu’elle avait ses propres soucis à régler, son séjour à la capitale avait fini comme toujours dans les tavernes du coin, et totalement ivre elle s’était réveillée mariée au père de celui qu’elle voulait comme promis pour sa protégée. Vous me suivez ? Non ? Pas grave. Donc, elle avait fui la capitale quelques temps pour semer celui qui était considéré comme son mari devant Doué, le temps que celui-ci cesse de la chercher. Peine perdue puisque son père l’avait fait rechercher, capturer, et jeter dans un cachot à Nantes. Elle avait bien résisté plusieurs jours, mais le peu de conscience qu’il lui restait l’avait obligée à promettre à son père d’épouser dignement le polak, afin qu’il puisse sortir de geôle et retrouver un peu de santé.

Maintenant, elle se retrouvait fiancée à un polak qu’elle connaissait à peine, il y avait de quoi être de mauvaise humeur ! Elle était retournée à Paris écrire quelques articles bien bretons, et elle haïssait Paris. +2 pour la mauvaise humeur donc. En plus, il y avait un je ne sais quoi en ce moment qui la rendait nauséeuse et mal à l’aise. +3, donc c’était pas le moment de venir l’ennuyer. Elle avait déchargé ses malles dans le petit hôtel particulier qu’un Montfort installé chez les français lui prêtait de temps à autre. On y sentait les ribaudes qu’il y amenait souvent…Froncement de nez marzinesque, et elle décide rapidement de retourner à l’AAP, même si ca sent un peu trop le royaliste là-bas à son goût, ca sera toujours mieux que de fleurer les effluves des coureuses de remparts !

Traversant la cour de l’AAP, elle renifla dédaigneusement devant les fleurs qui faisaient grise mine, ca manquait cruellement d’une touche féminine dans le coin ! Arrivée à l’entrée, elle se fit épingler par le chef qui trouvait que les paragraphes de son dernier article étaient trop espacés…


« Trop aéré ! Pas assez ! Mais c’est une dictature ici ou quoi ? »

Le fouet claque non loin d’elle, et elle s’éloigne dans un petit rire.

« J’aime votre badine chef, je vois bien que vous mourrez d’envie de la faire claquer sur mes jolies fesses… »

Un jour peut-être, elle sera moins impertinente. Peut-être. En tout cas, il faudra qu’elle arbore un décolleté assez profond lorsqu’elle proposera son prochain article, sinon la badine risquerait de claquer sur ses fesses cette fois, autant détourner l’attention de l’espacement de ses paragraphes, et l’italien est toujours sensible à ce genre d’arguments. Ainsi elle arrangea savamment son décolleté en entrant dans les locaux, autant être prête quand il reviendra par ici, s’il la voit manigancer ainsi l’effet sera moindre.

« Ma douce, si vous consentez à notre union, alors...Je vous prendrai volontiers contre le mur. »

Détachant ses doigts de son décolleté, elle tourna les yeux vers l’impertinent qui osait lui parler ainsi. Les yeux noirs s’étrécissent alors qu’ils se posent sur lui, le scrutent de bas en haut, et sa voix railleuse prononce alors ces mots :

« Vous n’êtes pas de taille. »

Bien sûr, elle avait remarqué que sa petite taille n’était due qu’au fait qu’il soit assis, mais elle en avait volontairement fait abstraction. Elle enfonça même le clou, ajoutant avec un sourire mesquin :

« Ce genre de mur se brise assez facilement, je vous déconseille fortement de prendre appui dessus pour vos pratiques. Vous nain, ne risquez certes rien, mais votre ribaude irait s’étaler à l’étage du dessous. »

Parce qu'il ne pouvait se faire que des catins, c'était évident!
_________________
Thorn
Alors qu'il déployait d'incroyables efforts pour décoller de sa chaise, menaçant ses pieds d'amputation s'ils ne daignaient pas obéir à ses ordres, son regard s'immobilisa sur quelque chose qui lui sembla être un décolleté béant. Oh my "Bleep" god(*). Cette vue insuffla une énergie jusqu'à alors inconnue pour le Baron, qui se garda bien entendu de laisser cela paraître, au détails près que sous ses braies une sentinelle était aux aguets.
Ce flux soudain de vitalité et de vivacité fit donc trébucher le Blond qui se rattrapa, Dieu merci, en s'accrochant à la blonde, masquant cela par ce qui s’assimilait plus ou moins à un câlin.


« Voyez donc, je pense bien que je suis plus grand que vous et notre situation actuelle me contente bien. »
Et ses mains de descendre discrètement vers son fondement en détournant son attention.
« La chose qui vous sert de mari est bien ladre, au vue de la bague que vous portez, je pourrais... »
De palper furtivement le derrière atteint.
« Vous offrir bien mieux. »
Non sans quelques contreparties charnelles, ma belle, pensa-t-il.

*oh mon dieu
_________________
Marzina
Comme une mouche, le mainois semblait irrésistiblement attiré vers le pot de miel que représentait ce décolleté généreusement offert par une étoffe quelque peu travaillée pour cet effet. Malheureusement, ce décolleté avait été dévoilé pour être force de persuasion, pas pour attirer des royalistes pervers ! La princesse bretonne entreprit de remettre sa robe correctement, histoire d’éviter d’attirer d’autres débauchés de ce genre, mais elle n’eût pas le temps de joindre le geste à l’idée car bientôt le rédacteur mainois fondit sur elle et écrasa de tout son poids son corps contre le sien. Bien sûr, la blonde ne pouvait pas deviner qu’il était tellement gauche qu’il s’était pris les pieds dans le tapis, et en plein dans le plat par la même occasion en évoquant son mariage. Sa réaction ne tarda point, et elle s’éloigna comme elle put du pervers, avec une moue contrariée, les câlins de ce genre, ce n’était pas son truc, et le rouge lui monta vite aux joues lorsqu’il évoqua la moche bague monoprix de ce mariage d’ivrognes. Non pas qu’elle fût en quoi que ce soit intimidée par l’homme qui lui faisait face, mais plutôt qu’elle avait honte de trainer une bague digne d’une gueuse, collée à son doigt par la cire divine à cause d’un évêque tout aussi chouchenné que le reste de la tribu de cette folle virée à Paris. Parce qu’il ne faut pas penser qu’elle avait accepté les choses facilement, elle avait bien tenté de retirer cette bague, mais elle n’avait pas réussi à la déloger de son doigt, elle était comme coincée ! Intervention divine, ca ne faisait aucun doute !

Malgré tout, la blonde ne montra pas plus son trouble face à cette évocation maritale, sauver les apparences et se montrer toujours aussi hautaine était devenu une habitude, elle maitrisait cet art à la perfection. Arborant son habituel sourire mi-charmeur mi-railleur, elle lui répondit :


« Mais cette situation n’est clairement pas convenable pour une femme mariée de mon rang. »

Elle sent ses mains glisser le long de son corps et avec un sourire en coin lui répond :

« Bien que la richesse ait son importance dans un mariage, ce n’est pas l’or qui fait d’un homme un bon amant… »

Et tandis qu’il lui palpe outrageusement les fesses, elle plante ses yeux noirs dans les siens, demandant d’un ton qui se voulait dégagé :

« Alors, le galbe de mon fessier vous convient ? »

La blonde avait peut-être à une époque très récente à ce moment là, changé d’amant aussi souvent que de garde robe, mais elle avait des principes : ne pas faillir à sa parole en était un. Aussi posa-t-elle ses mains fines et froides sur les poignets du Wolback et retira-t-elle du boit des doigts ses mains de son royal postérieur.

« Vous êtes quoi ? Bourgeois ? Seigneur ? Baron tout au plus ! Je suis fille de Roy, toute fortune que vous ayez, je doute qu’elle soit suffisamment conséquente pour subvenir à mes exigences de princesse. Ma bague est peut-être hideuse et ne vaut peut-être pas plus d’un écu, mais lui me courtise avec des diamants, pas des mains aux fesses!»

Elle relâcha alors ses mains devant lui. Le cadre était posé: elle était bien plus perverse et vénale qu'il ne l'aurait cru.
_________________
Thorn
Surpris ? Il l'était. Malgré ses mains baladeuses, elle ne l'avait point giflé, elle n'avait même pas bougé. Le Wolback la regardait, consterné par tant de facilité, tant qu'elle aurait pu en devenir intéressante. Heureusement, ses courbes affriolantes étaient là pour compenser la chose.
Lorsqu'il évoqua la bague, elle rougissait légèrement, bien qu'elle voulu le cacher, il semblait au Baron qu'elle escomptait dissimuler une honte certaine.
Elle avait du caractère, c'était évident, et le Blond aimait cela, aussi, un sourire étira le coin des lèvres du Wolback alors qu'elle lui demandait d'une voix tellement désintéressée que cela en devenait injuriant :


« Alors, le galbe de mon fessier vous convient ? »

« Plus que vous ne le croyez, Princesse. »

Et c'est alors qu'elle se retira, la froideur de ses doigts contre ses poignées le fit frissonner en silence.
Il entamait lui même un pas en arrière en disant :


« Vous êtes contradictoire dans vos propos, selon vous l'or ne fait pas l'amant mais seul les diamants vous intéressent ? »

Et de s'approcher d'elle à nouveau, mimant lui tourner autour :

« Je ne puis peut-être pas vous offrir de telles pierres mais sachez que j'ai à ma ceinture, et même sous ma ceinture, certaines choses que vous aimeriez avoir pour vous, rien que pour vous, Altesse... »
Avant de s'arrêter et d'effleurer son bras dénudé superficiellement, du bout des doigts.
« Et je consens à tout vous donner. »
_________________
Marzina
Il semblait trouver le jeu facile, et elle aurait pu jurer qu’il la sous-estimait, pensant que déjà les murailles bretonnes s’ouvriraient devant lui pour lui offrir la voie royale. Que nenni ! Elle n’était pas femme à se laisser berner ainsi ! Elle mènerait la danse à son insu ! Depuis longtemps déjà ses charmes étaient devenus une arme pour obtenir tout ce qu’elle désirait, et ce qu’elle désirait à ce moment là, c’était prendre le dessus sur cet homme pour ensuite l’écraser quand il serait à terre. Elle redresse son nez hautain et darde sur lui des yeux d’un noir de jais.

« L’or ne fait pas l’amant, mais les diamants font le courtisan ! Je ne suis ni une gueuse que l’on charme avec quelques mots, ni une putain que l’on achète avec quelques écus ! Je suis une des plus belles choses qui existent en ce monde, et en tant que telle je mérite les plus belles choses qui existent en ce monde ! »

Sourire en coin de la blonde alors qu’elle repousse derrière une oreille l’une de ses ravissantes boucles blondes avant de lui rétorquer d’un air mutin :

« Vous consentez à me donner le peu que vous possédez ? »

En tandis qu’il lui effleure le bras, elle fait un pas vers lui, jusqu’à ce que son visage ne soit plus qu’à quelques centimètres du sien, et le regardant droit dans les yeux elle lui murmure, moqueuse :

« Qu’est-ce qui vous fait croire que cela m’intéresserait ne serait-ce qu’un peu ? Vous n'êtes qu'un homme parmi d'autres! »
_________________
Thorn
Elle s'approcha tant qu'il distinguait à peine les formes floues de son visage, toutefois ses iris sombres le perçaient tout entier. Pouvait-elle lire en lui avec une telle facilité ? C'en était frustrant.
« Ni gueuse ni putain, voici qui me changera. »
Soufflat-il, usant du timbre railleur qu'il affectionnait tant.

« Qu’est-ce qui vous fait croire que cela m’intéresserait ne serait-ce qu’un peu ? Vous n'êtes qu'un homme parmi d'autres! »
« Rien ne me le fait croire, je ferai en sorte que ce soit le cas. »
Ce n'est qu'à ce moment que ces pupilles se dilatèrent, exprimant l'attraction qu’exerçait définitivement la bretonne sur lui. Pourtant, des femmes, il en avait connu, bien plus que le commun des hommes et elles le blasaient même assez souvent. Pas cette-fois ci, distraction passagère ou destinée manifeste ?

Et inconsciemment, du moins c'est ce qu'il aimait à dire, peut-être pour se convaincre lui même, ses lèvres vinrent effleurer les siennes en un baiser léger auquel suivit bien rapidement le retrait du Baron.
Il fut à quelques pas d'elle qu'il comprit ce qu'il se passait réellement.
Et balbutiant maladroitement :


« Je... »
Il devait changer cette expression niaise qui trônait sur son faciès, pourquoi souriait-il bêtement ?
Le Wolback hésitait entre vexation et agacement, aussi choisit-il la fuite.

« Nous nous reverrons, Marzina. »

Il l'avait appelé par son prénom, signe notoire ou pique flagrante ?
Quoi qu'il en soit, le Blond avait dévalé les escaliers et traversait désormais la célèbre cours de l'AAP où les lecteurs mécontents se massaient pour faire entendre leurs avis au Tyran.

_________________
Marzina
« Ni gueuse ni putain, voici qui me changera. »

Elle n’en doutait pas, en fait.

« Rien ne me le fait croire, je ferai en sorte que ce soit le cas. »

Son arrogance était écœurante ! Il n’était pas le premier à déclarer ce genre de chose, et comme aux autres elle lui ferait regretter ! Plus encore parce qu’il était séduisant, et parce que c’était une enflure de mainois royaliste ! En quoi ca aggravait la chose ? Vous n’êtes pas Marzina, n’essayez pas de comprendre le point de vue d’une blonde. Il était toujours là à se pavaner comme si la gente féminine devait obligatoirement se pâmer à ses pieds, tout en proclamant la suprématie du Royaume de France, et il avait en plus l’outrecuidance d’exiger que le joyau de la couronne bretonne lui revienne ? Décidément, elle le détestait.
Elle allait lui balancer une réplique bien cinglante qui l’aurait fait mourir sur place, mais elle fût elle-même surprise de la réaction du Wolback lorsqu’il vint lui voler un baiser avec délicatesse. Tellement ébahie qu’elle resta un moment pétrifiée sans pouvoir réagir.


« Nous nous reverrons, Marzina. »

Elle revient à elle, fronce son nez arrogant. Se précipitant à la fenêtre et y apercevant le mainois, elle l’ouvrit à la volée. Elle se pencha et hurla :

« Tu peux toujours crever, sale royaliste ! »

Elle ponctua cette phrase d’une tatane qu’elle retira avec hargne de son pied menu pour la balancer à l’arrière du crâne blond, avant de refermer la fenêtre avec mauvaise humeur.
Elle du marcher un bon quart d’heure avec une seule chaussure dans les locaux de l’AAP, refusant par fierté de retourner chercher l’autre dans la cour, quelque fois que le mainois y soit toujours. Finalement, une âme charitable –contrainte et forcée- lui donna sa propre paire de chausses élimées qui manquèrent de lui arracher quelques larmes tant elles étaient hideuses. Ce que l’orgueil peut pousser une femme à faire...Elle du les porter jusqu’à son hôtel, ce qui la rendit de méchante humeur pour de longs –très longs- jours. On ne la vit plus pendant plus d’un mois dans les locaux du journal…

_________________
Marzina
[1 mois plus tard]

Un boulet démago, ils avaient élu un boulet démago sur le trône ducal ! Mauvaise en économie, mauvaise pour diriger une équipe, mauvaise pour s’expliquer, mauvaise pour comprendre, mauvaise en stratégie militaire, et de mauvaise foi !…Comment le peuple avait-il pu être assez stupide pour la porter jusque là ? S’il y avait une chose qu’elle avait réussi avec brio, c’était à faire se battre chaque personne touchant de près ou de loin à la politique. Ce jour-là, Marzina avait également appris que l’incapable était également mauvaise en diplomatie. Avait-elle encore besoin de dévoiler une autre de ses tares, vraiment ? Voilà que retombait la responsabilité de réparer cette bourde sur les frêles épaules de la princesse, elle n’avait pas demandé ça, mais parfois il faut savoir assumer les mauvais cotés qu’impose son rang.

Maintenant que le boulet avait fait voler en éclats les relations commerciales breto-mainoises, Marzina allait tenter de faire comme si de rien n’était. Mais à vrai dire, subsistait un problème, et de taille : elle ne connaissait pas le Maine. Elle y avait été conçue, elle y était née, son père en était originaire, mais elle n’y avait jamais été…Elle avait besoin d’aide pour cette mission, et elle ne connaissait qu’un mainois (à vrai dire, elle ne se souvenait ni du nom ni de l’apparence des autres, c’était juste des mainois, ils se ressemblent tous…). Elle s’était refusé d’aller le voir, juste IM-PO-SSIBLE. Si elle le voyait encore, probablement qu’elle l’étranglerait, lui et son arrogance.

Mais voilà, tenait-elle plus à son orgueil ou à sa position diplomatique ? Parfois, il faut savoir faire des sacrifices, aussi finit-elle par revenir à l’aap et se planter juste devant le mainois. Bouche pincée, yeux fuyants, elle détestait vraiment être là, elle ne comptait pas le revoir, elle avait vraiment pensé l’éviter. Maintenant, elle devait lui demander un service…Si elle réussissait à lui demander, parce que voilà déjà plusieurs secondes qu’elle se tient plantée devant lui sans réussir à parler, les mots lui écorchant la bouche avant même de les prononcer. De nouvelles secondes s’écoulent avant qu’elle ne finisse par prononcer dans un grommellement :


« Bonjour. »

Notez l’effort : usage de la politesse, et salut français plutôt que breton. Elle reste encore silencieuse, comme s’il allait deviner de lui-même pourquoi il venait, n’ayant pas la science infuse, ce ne fût pas le cas.

« Humpf. »

Traduisez : tu m’obliges à parler, ca me saoule. Elle détourne les yeux, incapable de les poser sur lui, se mord l’intérieur de la joue et serre les poings. Elle finit par lâcher en grognant :

« Pour raisons diplomatiques, je dois rencontrer le Conseil Comtal mainois. »

Nouvelles secondes qui passent tandis qu’elle bout et se balance d’un pied sur l’autre avant de poser sur lui ses yeux noirs, lâchant d’un ton presque agressif en posant ses poings sur ses hanches depuis peu arrondies:

« Alors ? Vous m’aiderez ou pas ?! »

Vous vous attendiez à des excuses ? C’est pas franchement dans ses habitudes…
_________________
Thorn
Depuis ce jour-là, il y a de cela un semaine, ou deux, peut-être trois, voir un mois, le Wolback ne comptait plus les jours, attendant avec un extrême empressement l'heure bénie où il reverrait la Princesse qui lui avait, affectueusement il en était sûr, laissé un de ses souliers pour qu'il puisse la retrouver quoi qu'il arrive.
Il n'avait jamais été aussi présent à l'AAP et l'Italien hésitait surement à le faire sortir manu militari de l'imprimerie où il s'était installé comme dans ses appartements du Castel du Mans.
Tiens, ce Castel, d'ailleurs... En tant que Vice-comte, il devrait peut-être y retourner, en son absence le Démon devait menait bien des intrigues, il le savait, mais la passion vous fait faire de ces bêtises !


« Je braverai les océans, les monts et... l'Anjou, s'il le fallait ! » Disait-il, bercé par un amour tout neuf, une chose qu'il n'avait jusqu'à alors jamais connu.

Et puis, comme si le Très Haut avait écouté ses prières, la bretonne vient d'elle même le voir, certainement pour lui déclarer elle aussi sa flamme, suite à quoi ils iraient vivre loin, très loin, énormément loin, feraient l'amour matin midi et soir et auraient ainsi nombre d'enfants, tous blonds et cons.
Mais en fait non. Elle murmurait et le Baron avait du mal à l'entendre, sonné par l'alcool matinal, toutefois, pour faire bonne impression, il affichait une mine très intéressée et ses yeux -de biches- battaient avec grâce et légèreté.


« Alors ? Vous m’aiderez ou pas ?! »
Ce à quoi il répondit aussitôt.
« Tout ce que vous voudrez. »

Il se leva donc et époussetant consciencieusement sa cape, marcha jusqu'à être à hauteur de la Blonde et souffla alors :
« Euh... ton soulier, Altesse. »
A lui de sortir la dite chausse d'un pli de son habit et de lui présenter avec délicatesse, suite à quoi ils dévalèrent les escaliers où elle resta étrangement quelque peu distante du Blond, à son grand désarroi.
Et au moment de monter en voiture, en homme galant qu'il n'était pas, il l'aida à y grimper en lui tenant la main, ce qui ne lui déplut pas.

_________________
Marzina
[Quand je lève les yeux vers vous on dirait que le monde tremble.] Antonin Artaud

Il sentait l’alcool. Il sentait l’alcool à plein nez ! On ne la faisait pas à une vraie bretonne, parce qu’une vraie bretonne est adepte du chouchen, elle sait à quoi ressemble une haleine chargée par l’alcool. Au moins avait-il eu la délicatesse de l’aider à monter en voiture, il était toujours délicat de grimper la marche avec une robe imposante, robe que sa fonction lui imposait également. Assise et partie pour le Maine avec ce quasi inconnu qui lui avait volé un baiser, elle se posait des questions, cachée derrière son rideau de boucles blondes qui retombaient d’un chignon d’où pendaient quelques mèches volontairement échappées de leur entrave. Elle s’était volontairement mise au strict opposé de la position d’Ailvin, marquant par là-même qu’elle n’avait pas changé d’avis, et appuyant la distance qu’elle voulait imposer entre eux. Elle regardait par la fenêtre, pensive, ne lâchant pas un mot pendant plus d’une heure de voyage. Elle avait senti son regard plusieurs fois sur elle, et ses yeux noirs farouches semblaient lui lancer un air de reproche tout comme lui ordonner de garder intact cette distance.

Malheureusement, il n’en fit rien et vint finalement s’asseoir juste à coté d’elle. Elle décrocha son regard du paysage et ses yeux vinrent furtivement se poser sur le mainois. Elle entrouvrit les lèvres et prononça d’un ton détaché, pourtant dépourvu de froideur :


« Pourquoi insistez-vous autant ? Je vous l’ai dit, je suis mariée. »

Ou presque, comprenez qu’elle ne pouvait faire marche arrière vu la promesse faite à son père.

« Rien que le baiser que vous m’avez volé la dernière fois était une offense à mon mari. Si vous cherchez à l’atteindre à travers moi, passez votre chemin, je ne saurais être l’arme que vous utiliserez contre lui, j’ai beaucoup de respect pour mon mari, je ne vous laisserai pas faire pareille chose! »

Les questions continuaient de se bousculer dans sa tête. Comme, pourquoi avait-il gardé sa chaussure ? Elle avait des tas d’autres chaussures, et elle ne les portait généralement qu’une et unique fois. Voulait-il vraiment la conquérir dans le but de blesser le polak ? Cette idée la révoltait ! Et pourquoi il la collait comme ça ? Il pensait qu’elle allait lui sauter dessus ? Ou peut-être était-ce lui qui comptait le faire ? Elle glisse sa main fragile vers le bas de sa robe, y récupère discrètement sa dague qu’elle garde en main, entre sa cuisse et la paroi de la voiture. Elle avait toujours su se défendre, s’il essayait quoique ce soit, elle n’hésiterait pas à le tuer. Elle se sentait mal à l’aise à coté de lui, et attribuait ça au fait que son attitude était menaçante envers elle. Cette pensée l’agita plus encore, et ses gestes commencèrent à trahir son malaise. Elle se serra un peu plus contre la paroi, resserra son poing autour de la poignée de son arme, et leva ses yeux noirs inquiets vers lui. Elle fût surprise de découvrir qu’il avait les yeux bleus. Lui avait-elle seulement prêté une véritable attention avant ce jour ? Elle déglutit difficilement mais ne détourna pas les yeux, continuant de se perdre dans les siens, comme ayant goûté à un fruit exotique à la saveur étrange au départ, à laquelle on finit par prendre goût, de manière inexplicable.
_________________
Thorn
Il la fixait et elle à l'extrême se tenait le plus loin possible de lui, s'étant avachie à l'autre bout du véhicule, elle l'intriguait, il le lui signifierait bien sans ambages, mais désir et crainte détonnait en le Wolback.
Son regard était définitivement arrimé à elle et ses pupilles étaient prises d'un frémissement d'exaltation. Il la voyait, de temps en temps, darder son regard sur lui, d'un air effarouché, ce qui faisait sourire le Baron, lui qui n'avait n'avait pas l'habitude de voir une femme s'opposer à sa convoitise.
Peut-être était-ce le défi de la chose qui, au final, lui plaisait tant et qu'une fois qu'il l'aurait prise, le tout perdrait sa saveur. Du moins voulait-il s'en convaincre, car lui, entiché d'une femme "à jamais", était-ce seulement envisageable ? Elle le lasserait bien vite à n'en pas douter.
Fatigué de voir ainsi le paysage défiler sans que rien ne se passe, il décida de se rapprocher, se déplaçant assez bruyamment, ce qui amena la Bretonne à le regarder.


« Pourquoi insistez-vous autant ? Je vous l’ai dit, je suis mariée. »
Il la regarda un moment sans rien dire, et ses lèvres se détachèrent une première fois avant qu'il ne se ravise.
Quelques minutes passèrent à nouveau avant qu'il ne réponde :


« Et votre mariage vous contente-t-il ? »
Elle répondit aussitôt.
« Rien que le baiser que vous m’avez volé la dernière fois était une offense à mon mari. Si vous cherchez à l’atteindre à travers moi, passez votre chemin, je ne saurais être l’arme que vous utiliserez contre lui, j’ai beaucoup de respect pour mon mari, je ne vous laisserai pas faire pareille chose! »
Il haussa les épaules.
« Votre mari ? Je ne crois pas le connaitre, et c'est... »
Le Blond remarqua alors qu'elle se crispait et une de ses mains était prise de palpitations, comme si elle cherchait à sortir quelque chose, mais il n'y porta pas plus d'attention.
« Vous, non toi. »
Il hocha rapidement la tête.
« ... toi, qui est le sujet de tous mes tourments, je crois bien que je t'aime. »

De tels mots, jamais auparavant il ne les avait prononcé.
Comme pour conclure ses dires, sa main glissa doucement sur la sienne et c'est un regard chargé d'une lueur inédite qui parcourut la princesse...

_________________
Marzina
« Et votre mariage vous contente-t-il ? »

La question l’avait tuée, elle avait résonné dans sa tête. Elle avait tenté de ne pas le montrer, mais ces mots l’avaient perturbée. Non, son mariage ne la contentait clairement pas, elle n’aimait pas cet homme, et il l’avait violentée pour obtenir ce qu’il voulait. Ca ne l’avait pas détruite car si le Très Haut l’avait gratifiée d’un corps faiblard, son esprit lui était fort. Mais la situation la contrariait, bientôt elle devrait passer à nouveau devant un prêtre et accepter devant Doué, sobrement cette fois-ci, de le prendre pour mari durant toute sa vie. Alors non, son mariage ne la contentait pas, mais elle était princesse, et en tant que telle l’honneur devait primer. Elle avait promis de l’épouser, elle devait le faire.

Elle ravale une larme, serre à nouveau frénétiquement le manche de sa dague dans sa main. Elle s’était tellement enfermée dans les problèmes de son mariage, qu’elle n’avait pas remarqué dans le comportement du mainois autre chose qu’une vague attirance physique envers elle. Le contexte actuel, le fait que son mari ait fait preuve de violence envers elle, la rendait méfiante, presque paranoïaque. Son corps reflétait cette défiance, se refermant sur lui-même, cherchant à éviter tout contact avec son confrère royaliste.


« Vous, non toi... toi, qui est le sujet de tous mes tourments, je crois bien que je t'aime. »

Les yeux de la princesse qui étaient venus fouiller les yeux d’azur de son interlocuteur s’arrondirent, et interloquée, ses premières paroles ne furent qu’un:

« Pardon ?! »

Oui, des déclarations d’amour, elle en avait déjà eu plusieurs dans sa courte vie, mais celle-ci elle ne s’y attendait pas. Ils se connaissaient à peine, et il était ouvertement royaliste, comment diable osait-il imaginer qu’elle puisse croire à de tels mots prononcés par lui ? Elle était la fille du Grand Duc breton, n’importe quel royaliste un peu trop zélé pouvait bien avoir l’idée saugrenue de vouloir faire d’elle une prise de guerre. Elle sentit sa main glisser sur la sienne, frissonna et la retira vivement, la serrant contre elle. D’une voix blanche, elle lui répondit :

« Allons reprenez-vous ! Vous…vous ne pouvez pas être amoureux de moi, l’on se connait à peine ! »

Et puis, elle commença à s’énerver, les hormones de son début de grossesse aidant. Elle se demandait d'ailleurs pourquoi ca l'affectait tant, de penser qu'il puisse la manipuler. Ca n'aurait pas été la première fois qu'on profitait de sa gentillesse ou de ses charmes, mais cette fois-ci, il lui semblait que si lui la manipulait, ce serait plus douloureux encore que ce qu'elle avait connu jusqu'à maintenant, et qu'elle ne saurait le cacher comme elle le faisait habituellement. Alors, elle se mit à lui hurler :

« Arrêtez donc de vouloir me manipuler dans le but de profiter de mes charmes ! Je suis une princesse et une femme mariée, n’avez-vous pas honte de me prendre ainsi pour un jouet dont vous pourriez manipuler les sentiments à votre guise ?! »

Et puis elle sortit la lame de sa cachette, prête à s’en servir, juste entre elle et lui. Son cœur battait à tout rompre alors qu'elle le fixait d’un air de sauvage, et lui signifia :

« Si vous tentez encore de m’approcher pour me mener en bateau, je vous achève, je le dis et le ferais ! »
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)