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[RP] Un jour , une histoire...

Sofio_de_valmonte
Le cœur aux abois, la Vicomtesse tâchait de se calmer par l'idée folle et noire qu'elle avait pu échanger avec des membres du conseil ducal,, la guerre même si frolante parfois les proches frontières ne pouvait pas arriver jusque dans les moindres ruelles du village de Moulins, elle avait vu le village de Aurillac s'enflammer pour quelques agitateurs, elle avait vu le village de Murat devenir le théâtre d'une comédie amère pour quelques personnes se pensant investies de la volonté divine , ou par la volonté de nuire, venir semer troubles et quiproquos, rien de jouissif... Elle avait dans la tête une idée qui tournait depuis qu’elle était arrivée. Il fallait absolument trouver un lieu où les poètes pourraient s’exprimer. Puis la lumière se fit dans son esprit encore légèrement embrumé par l’alcool de la veille.

Un Coin du Feu pardi, c’est-ce qu’il manquait. Mais ce lieu ne serait pas réservé aux seuls poètes, y viendraient tous ceux qui avaient envie de s’exprimer, quelque soit le sujet, laisser vagabonder ses pensées, rêver, être là simplement à écouter les autres. Des contes reflets de tant d'histoires vraies, des légendes d'Auvergne qui prenaient leurs sources dans la mémoire des anciens, des adaptations tirées des situations de conflits, peut être que si la mémoire pouvait se transmettre bien des fléaux pouvaient aussi être évités.


Il existait quelque part en Brocéliande une clairière perdue dans la masse gigantesque d'arbres tous plus vieux les uns que les autres. Autrefois, l’endroit était le repère de nombreux voyageurs et de quelques druides. On entendait leurs chants loin dans la forêt. Mais point de Bretagne en Auvergne, du moins pas encore et le froid approchant ne permettrait pas que la foret abrite quelques fous avides d'histoires. Une seule évidence alors, la taverne municipale, quelques bonnes flambées, des chopes en tournées et Ninon leur avait bien promis ...une tarte aux pommes....L'endroit idéal et l'eau de feu déliait les langues et chauffait les esprits, cela n'était plus à démontrer.

Je peux commencer si vous voulez...
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_ninon
Que c'était bon de retrouver la quiétude des tavernes moulinoises. Puis se trouver derrière le comptoir était meilleur pour le dos car la brune avait une sérieuse tendance à se vautrer dans le fauteuil du noble dès qu'elle se retrouvait côté cliente. En plus, perchée sur son tabouret, elle savourait son pti pouvoir, avec délice. Ninon aime à donner raison aux gens, en bien ou en mal, peu importe. Dès que l'on porte un jugement à son égard, elle est comme un caméléon qui se fond dans le paysage, à ceci près qu'elle se fond dans le personnage dépeint.

Une soirée tranquillou, jeu de mots, échange d'amabilités, injures et sourires satisfaits, chuchots en prime, même qu'elle est restée stoïque, l'âge bonifie parfois, serait-ce le cas pour la brune ?

Il ne manque presque rien à cette nuit qui s'annonce douce et plaisante... Presque rien... De la tarte aux pommes ? erfff, nan, ça, c'est Stase qui fait, ou le Tutur, mais pas la tavernière. Elle, elle manie mieux le sarcasme que les ustensiles de cuisine. Sauf les lames, ça, elle est passée maître ou maitresse. Ah voilà un titre qui lui plairait bien tiens ! Maitresse des Lames. Une idée à creuser, mais pour l'heure... Et si la rousse leur contais une de ses histoires ? La soirée en deviendrait-elle parfaite ?

Un échange de regards entre les deux compères, nulle besoin de paroles, elles se comprennent parfaitement, et un sourire béat éclaire le visage de Ninon quand la vicomtesse annonce d'une voix claire...


Je peux commencer si vous voulez...

Et de s'installer confortablement après avoir distribué des pintes à la cantonnade.

Quand tu veux !
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Sofio_de_valmonte
Du public, du neuf du beau, de l'ancien du bleu? le tout réunis en la taverne, pour le plaisir du feu crépitant et des flammes vacillantes, elle se souvent d'antan ces soirées d'hiver ou chaque tavernes possédaient son conteur, les faits du village y étaient relatés de la manière la plus féérique possible, le duc devenait alors le cerf, les villageois les fourmis, et le conseil se transformait en vautour, le monde merveilleux des animaux de la foret n’égalait pas celle de Montluçon mais autre histoire, autre temps..Elle avala les dernières gorgées de sa chope, avant de commencer.

Il était une fois, dans le pays merveilleux de......

On reprend ça c'est une histoire pour les nobles dentelés!
Voici venu le temps. Des rires et des...non plus!


Profonde respiration en cours voyons voir....qu'est-ce qui pourrait...mais bien sûr..Elle commença l'histoire, un grand sourire aux lèvres.


C'est l'histoire d'un village, ils étaient 20, ils étaient 30 ou bien 40 embarqués dans la galère pour voguer bien plus haut que les cieux, dans ce groupe les mélanges de sang et de sueur allaient bon train, du noble au gros lourdaud, a l'assoiffé de sang au littéraire,et pleins de baltringues... ensembles,unis pour que ce village parfois considéré comme un village perdu par l'église, parfois considéré comme le village mythique de la bière frelatée, mais souvent considéré comme le village représentatif de l'union et de la fraternité...puis un jour tadam...débarqua un rat un bon, un gros, vêtu d'apparats de fête, taillé comme un fringuant, parlant comme un gentillet, prêt a tout pour obtenir quelques glorioles , voir son nom peut être ou bien encore se sentir autre chose qu'un nom parmi tant d'autres , le rat monta sur l'estrade....


"je vous ai compris"

Le rat se fondit dans la masse, de rat il se fit joueur de soule, de rat il se fit renard, de rat il se fit ami de tous, le roublard!

"Amis je suis venu vous apporter la parole, de par ma vie j'ai tant vécu, d'espions poitevins, agent double en Bourgogne, je suis LE RAT de la situation, le seul et l'unique rat, j'ai tout vu tout vécu, rien ne se passe, jamais je ne trépasse, je sais tout j’entends tout je vois tout, telle l'abeille qui virevolte, partout ou plans furent déjoués "c’était moi!"


Le rat fort aimable, fraichement débarqué su se montrer aimable avec tous, hésitant pas a porter les sacs lourds des anciens, jusqu’à chez eux, sourire à tout venant aux abords des tavernes, usant du langage des nobles,se donnant l'air d'un grand, il parait même qu'il fut surpris à se fabriquer une couronne de pain d'épice pour la porter en son intimité.

Un rat prés du port, tout semblait si normal pour les villageois, le rat promis même que sous peu d'autres rats allaient débarquer, et qu'ensembles ils aideraient bien plus ce village, foi de lapin de six semaines, l'harmonie semblait baigner, irradiant les journées des officieux.

Rat de taverne, rat des villages l'histoire aurait aussi pu se nommer, si dame la fouine ne s'en était pas mêlée...
Dame la fouine a l'humeur variable, avait pour rôle de fureter, normal me direz vous! mais la particularité d'une fouine est son odorat avancé, et ce qu'elle avait senti sur ce rat désinvolte a l'allure d'un rat ailé ne lui semblait pas bon, elle s'en remettait souvent aux proverbes et dans ce cas précis , celui qui lui semblait convenir aurait pu ressembler à * « Le mensonge adoucit les mœurs. »* et foi de fouine, ce village était en train de s'enliser dans la douceur du rat qui jamais ne se lassait de montrer tant de grandeurs de son âme fausse, il souriait sans cesse a s'en mordre les oreilles, personne ne pouvait a ce point être si niais , a moins de cacher derrière le sourire commercial quelques lourds secrets...

Quelques courriers plus tard, envoyés à travers le monde des buses et des renards, la fouine fière et assurée pu enfin, brandir preuves de l'affabulation du rat charmeur et dévoué. De chef de rien il ne fut, d'espion il n'en eut que la patte
poilue, d'avisé il ne fut que chassé de par le royaume , même dessein reproduit a chaque passage, l'humilité faisant défaut, le rat voulait se faire aussi gros que le taureau, mais se dégonflait a chaque coup de vent, pour s'essayer toujours plus loin, plus haut, peut être le rongeur était t'il a plaindre, quoi de plus triste que de devoir s'inventer une vie pour plaire, peut être le rat avait t'il besoin d'amis car il ne possédait pas de fesse de bouc, mais dame la Fouine n'en avait cure de grandeur de peine,elle démontra a tous la fausseté et le mensonge, et le rat parti ....se noyer? d'autres rivages? l'histoire ne le dit pas, cela conclue juste sur une morale qui dit " il ne faut pas vouloir être trop fin si l'on veut éviter les bévues, ou plutôt il faut l'être assez pour ne l'être pas quand on doit avant tout être simple."



Source : Philosophie morale, Du mensonge. -
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--Dame_justice
Un nuage de fumee et la revoila encore malgre elle. Notre petite fee au regard sympathique et bienveillant encore toussottante :

- Et doucement la haut avec la fumee, y a deja assez maladies ici pour me refiler un cancer hein !

Une petite prise en compte de la situation pour comprendre l'objet de sa venue. Ben oui, un jour ici, l autre la..La fee s'y perdait a force. Elle etait tant affairee avec le conseil des anges pour regler cette histoire de paix dans le royaume une bonne foi pour toute. Et la c etait Moulins, cette fois..


- oh non encore eux ?? ils seraient donc venus cette fois de Monpensier a Moulins et ca repart de plus belle, a peine quelques jours de repis ! Vont donc jamais s entendre..?? Bon la rouquine, elle deverse et deverse encore, une vraie fontaine a venin ! On dit que les porcs voient des porcs partout..enfin entre les porcs et les rats, c'est devenu une vraie ferme ici..Faudrait que je m arrange pour que le compagnon la contente quand meme, mais lui il est si haineux. Je ne vais quand meme pas devoir deverser des elyxirs d'amour dans chaque verre en taverne. M'en reste presque plus en plus.

Un instant elle rumine, tourne en rond, reflechit et d'un coup l 'illumination :

- Bon bon, la calomnie..le mensonge, bla bla bla, toujours la meme chose..la mechancete les anime...ah ben voila, ils occupent l'espace de la halle a des choses inutiles, n ont donc pas grand chose a faire. Humm si la sympathie pour eux n'existe pas, si la gentillesse est pour eux surfaite, on va leur envoyer un bebe. Un doux enfant, le fruit de l'amour, enfin doivent bien en avoir un peu quand meme..Et ca les occupera, au moins pour un moment. Apres, si ca ne vient pas ben, j aurais au moins essaye.

On ne peut en vouloir aux gens d'etre apprecié car c'est la consequence d une jalousie malsaine, et encore moins aux personnes qui les apprecient. Il faut pour comprendre cela, j'en conviens, beaucoup d'humilite et un grain d'humanite
.

Pensant avoir trouve la solution, elle leur jeta le sortilege et d un claquement de doigts disparut de nouveau
Morphey
C'est après moultes péripéties que le Vicomte et la Vicomtesse arrivèrent enfin à Moulins.
La guerre les avait tenus éloignés de cette ville où l'Impétueux se sentait bien et où il se languissait de revenir. L'opportunité leur fut offerte par le mariage de leurs amis Elienore et Phoenyx et par le baptême de Jehan.
Bien qu'installés à Montpensier sitôt mariés, jamais l'Impétueux ne s'était senti chez lui dans la ville qui avait vu naitre son épouse.
Il se souvenait de son arrivée à Moulins voici huit mois et de l'accueil chaleureux de ses villageois. C'était une ville où il faisait bon vivre et après concertation, le couple avait décidé d'y vivre.
Les soirées étaient animées dans la plus grande tradition moulinoise et l'Impétueux se réjouissait de voir que Ninon avait repris sa place de tavernière à la taverne municipale.
Figure locale, la brunette marquait de sa présente les veillées passées entre amis à boire de la bière frelatée et à écouter Sofio conter l'Auvergne. Qui mieux qu'elle, en effet, connaissait l'histoire du Bourbonnais Auvergne, histoire qu'elle perpétrait afin qu'elle perdure de génération en génération.
Il s'installa donc confortablement pour l'entendre conter.

Le silence s'était fait dans la taverne, et l'on n'entendait plus que la voix cristalline de Sofio, ponctuée par les craquements des bûches qui éclataient dans l'âtre et le bruit des choppes que l'on reposait sur la table.
Ce soir, il fut question d'un rat venu jeter le trouble dans une petite ville tranquille, rat d'égout qui prenait l'apparence trompeuse d'un rat de salon pour mieux tromper les rares crédules qui lui prêtait l'oreille.
L'Impétueux applaudit lorsque la voix de Sofio retomba après avoir conclut par la morale de l'histoire. Il admirait son remarquable talent de fabuliste.
En souriant il ajouta :

- Ce pourrait-il que toute ressemblance avec une personne existant ou ayant existé soit une pure coïncidence ?...

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Dict l'Impétueux
Valentin_de_rochelle
Assis sous un arbre, Valentin lisait. Il aimait parfois s'ecarter de la foule, de la ville et des tavernes pour se recueillir, lire et mediter, songeant au passe, a ses amis lointains, a ceux retrouves, a la betise des hommes. Ce jour, il avait choisi de lire un pamphlet philosophique directement lie a la vie de Moulins. Qu' on pouvait ecrire ici sans jamais rien en dire mais un livre reste, traverse le temps, les epoques, touche parfois peu d'hommes ou encore le plus grand nomble. Un livre, c est un roman, un histoire, une verite, peu importe, il vehicule une idee, une pensee parfois aux yeux de certains vide de sens mais aussi pour d'autres l'illumination, comme un reveil de la conscience..un pas vers la lumiere. Voici donc le pamphlet qu'il lisait :

De l'esprit de Bellac par Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montescul

Un jour, un matin le paysan Millito vient a Bellac. La gorge seche, l'ane porte son lourd fardeau, il a besoin de repos, le paysan aussi. Celui approche de la taverne, on y discute, on y boit. Il ne veut pas deranger. Le tavernier le sert et voila un seigneur arrogant, Baccus, pour lui gacher son plaisir :


- Hey toi Manant ! D' ou viens tu ? ben quoi, on ne se presente pas. As tu perdu ta langue ?

Des rires imbeciles au milieu des amis du seigneur pretentieux mais Millito n'en a que faire..Il leve la tete et salue, boit sa chope et profite de l instant de repit que la vie lui offre. Chaque gorgee de la biere traverse sa bouche, sa gorge et vient balayer les muqueuses seches qui l'empechent de parler. Mais le seigneur provocant revient a la charge confiant prenant le silence pour de la crainte. Sa main vient alors prendre brusquement son epaule

- Hey, le gueux je te parle, oui toi ! Tu viens, tu bois et tu nous embetes ici de ton odeur pestilencielle. Tu nous agaces, nous provoques par ta simple venue. Ca n est pas un endroit pour toi ici ! Nous avons l'habitude d'etre entre nous. Bellac est Notre ville tu entends, ici c est Notre Taverne, et la tu bois Ma chope devant Ma compagne..

Et voila que le seigneur bouscule Millito, le chahute, le pousse, la biere se renverse. Les badots rigolent de leurs dents gatees. Le maire sourit, approuve et laisse faire, ca l'amuse, le conforte, ca lui va bien comme ca, apres tout, son electorat est la.

Millito a la force de ceux qui savent reflechir sans repondre, comprendre sans reagir, s excuse pour la biere renversee puis sort retrouver son ane. Le seigneur malveillant leve les mains en l'air, d un air victorieux, rit a s en epoumonner puis attrape sa compagne rouquine, une grande claque sur les fesses et l embrasse de toute sa bave.

- Non mais, ce rat la qui vient devant nous, perturber notre quietude.. !

Millito dehors voit les rues desertes, il prend son ane et part en quete d'un abri pour la nuit, lui qui songe a s'installer ici, voila la barbichette qui le gratte soudain. Il medite, marche, marche des heures, loin des rires idiots..

Une cabane dans la foret fera l'affaire, Millito y vit reclut, se lavant dans la riviere, sa petite culture pour subvenir a ses besoins quotidiens. On vient le chercher quand il faut defendre.

- Hey toi la haut, descend, l ennemi est a nos portes. Prend ce baton et ce bouclier et file rejoindre les autres. Surtout garde les rangs et la ferme !

Notre Millito quitte sa cabane, son ane, sauve la vie d'un prince. Un coup qu'on allait porter dans le dos d'un seigneur, Millito l'a pris, a sa place mais l'ennemi a fui. Alors apres avoir botte l'ennemi, le seigneur reconnait Millito :

- Hey toi la, que t avais je dit ? nous n avons pas besoin de toi ici ! Nous sommes bien, entre nous Bellac est a nous et rien qu'a nous ! J'ai Moi sauve la vie du Prince, pas toi..

Lui botte alors les fesses et Millito s'effondre, sur le sol, la douleur au visage. Personne pour le relever, personne sauf..Un noble pour lui sourire, lui tendre la main. Millito s'inquiete, peut etre un mauvais tour ? Mais le regard du noble cette fois est bienveillant et Millito accepte, se releve.

Le noble le regarde, le considere un instant puis s'en va. Mais Millito ne le quitte pas du regard jusqu au moment ou il le perd de vue et s en retourne a sa cabane de bois en haut des arbres.

L'hiver arrive, six mois ont passe, les reserves s'epuisent et Millito n'a d'autre choix que de se rendre au marche, il entend :

- Chers concitoyens, Moi fort de mes quinze mandats, moi qui vous sauve, moi qui vous guide, moi qui vous forme....Je viens ici present vous offrir un seizieme mandat, par mon illustre personne..

Millito s'etonne, quelle democratie offre quinze mandats a un maire ? quelle evolution cela peut il bien procurer a une ville ?Tout juste garde t on ses amis pres de soit pour avoir leurs votes, qu'on les flatte, les recompense..qu'on les fait boire et hop le tour est joue..le voila reelu..

Ce sera la premiere revelation de Millito, il a compris le fonctionnement de la ville et voila deja la milice qui revient vers lui. A sa tete le seigneur malveillant, matraque a la main.

- Hey dis moi toi, pour qui vas tu voter ? Pour lui j espere ! Sinon tu verras ce qu il t en coutera, et de ma main je te chasserai, tu m entends? de ma main !

Et Millito acquiesse, baisse la tete, souleve ses sacs et charge son ane. Au loin, il croise le regard du noble. Il le salue et d'un geste de la tete celui-ci lui repond Ce noble lui qui tres vite a compris le jeu de la politique a Moulins, le jeu des amis, de la mafia, de la calomnie, des mensonges..voit en ce Millito la sagesse d'un grand. Courageux Millito..

L'hiver passe alors, Millito n'a plus faim, n'a plus peur, le soleil vient lui redonner espoir, il sort a nouveau, se rejouit des premieres fleurs, les respire, gambade puis s arrete net :

Devant lui le Seigneur provocant trousse son propre frere, la scene est horrible ! Millito s en ecoeure, ne dit rien et s enfuit, poursuivi par le seigneur qui prend son epee mais a vouloir l embrocher oublie de remonter ses braies et s etale.

C'est qu a force de chasser les nouveaux, la ville elle-meme, prise par l'ennui avait fini par se suffir a elle meme. Qu'en se renfermant dans cet obscurantisme culturel, ce racisme exacerbe, les habitants forniquaient entre eux et on cachait ca et la quelques enfants fruits de la consanguinite.



Cache alors derriere un arbre, la main devant la bouche, Millito reprend son souffle. Dans la taverne, il avait bien croise dix personnes, au marche les meme dix personnes, Il avait compris que cette ville ne laissait pas sa place aux nouveaux, que le systeme etait en place. Du maire a sa milice, d'un ville qui s'appauvrit et se vide, les morts ne sont pas remplaces...Comme un chacal qui attend son tour pour avoir sa part de chair, le fourbe caresse le maire en attendant de prendre sa place un jour, une fois pour voir..Qu'on vienne a parler de ca et voila la milice qui se fache, tape..mais notre Millito est un costaud, et si tant est qu il a toujours su tenir sa langue, un jour a ce noble ouvre son coeur. Ce noble qui l'avait aide a se relever enfin fini par se presenter :

- Bonjour Millito, je suis Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montescul, ecrivain et j aimerais que tu me racontes ton histoire...

Fin


Valentin tourna la derniere page et finit par fermer le livre,
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Sofio_de_valmonte
Échange de flots de bières qui semblent s'évaporer plus vite que la flaque au soleil d'été, bribes de fous rires en souvenirs des anecdotes d'un temps passé, certains parlent haut et fort, moment d'accalmie au souvenir d'une ombre, moment d'une nouvelle histoire entre deux braises crépitantes que l'âtre du feu semble mouvoir comme une appel.

Voici, l'histoire d'un homme, on ne sut jamais ni son nom, ni quel pays l'avait vu naître, ni d'où il venait, ni à quel saint, quelle religion il se vouait, ni ce qu'il faisait dans ce chaos de montagnes Auvergnates déchiquetées, dépecées par les vents, calcinées par le soleil, dévorées jusqu'aux os par la neige. tout ce dont on savait sur lui c'est que cet homme revenait...

Tous le monde sait ce qu'est un Menteur quoiqu'il y en a plusieurs sorte ; il y a les calculateurs et ceux qui comme le nôtre, mentent pour le plaisir.Notre homme s'inventait un monde, dans lequel il était le héros, tantôt une noblesse, tantôt des fonctions imaginaires, éperdu dans son retour en ce village, ou son nom et son visage se confondait avec tant d'inconnu, il se sentait seul et vulgaire mortel, lui qui désirant tant approcher le soleil pour l'égaler, il se rendit vite compte que son aura ne serait point suffisant en ces lieux, que le travail primait ce qui n'était pas son fort...

Alors pour mieux plaire, il s'inventa un monde peuplé d'aventures et d'amis importants, s'inventa des aventures dans lesquelles il brillait de mille feux, prétendant avoir traversé guerres et marais, tirant parfois son épée haut dans le ciel quand devant les yeux ébahis des jeunes adultes il contait récits et légendes.....inventés de toutes pièces dont la vérité n'était connue que par lui mais peut être qu'a force il les croyait lui même ces mensonges...Son vide intérieur, il tentait de le dissimuler en s’autoproclamant une personnalité dont
il avait l’audace de faire lui-même l’apologie.

Et pourtant...

Pourtant dans le village, tous n'étaient pas si crédules, loin est le temps du héros revenu, peu croyaient encore aux contes de fées, alors de moues en rires hilares, notre petit homme s'en sentit bien vexé, lui qui comptait tant s’élever , grands parmi les grands, lui qui comptait tant devenir l'acclamé de tout une population se sentit si ridicule un soir, que plan et machination lui vinrent a l'esprit. Si ni ses exploits inventés, ni sa gentillesse forcé, ni son savoir faire de se plier en quatre ne pouvaient convaincre l'intégralité du village que la moitié sceptique aille donc au dans les enfers lunaires, il saurait se passer de ces vils manants avec leurs bouches tordues qui exprimaient tant de scepticisme, la meilleure façon de faire était de scinder le village en deux parties, isoler d'un coté les victimes de ses fourberies , les cloisonner pour mieux s'en approprier l'essence vital de leurs esprits troublés et se masquer pour mieux dédaigner les rustres qui osaient le contredire et contrecarrer ses plans de lumières.

De menteur a manipulateur le pas n'était pas bien grand, une fois franchi plus rien ne pouvait l’arrêter, allant voir l'un et l'autre pour citer les dires déformés des uns et des autres, retournant a sa plume pour narrer sans signer, tel le corbeau il se fourvoyait, mais tout homme affairé dans sa propre labeur même si mauvaise ne pouvait se douter que trempé comme il était dans ses propres délires doucement il creusait sa tombe, pierres après pierres elle se découvrait......

Un beau matin d'hiver , on le trouva gisant la mort d'avoir trop couru de l'un à l'autre, pressé emporté par un souffle perdu, mort d'avoir trop voulu être la quand il le fallait pour ne rien louper de ce qui aurait pu se passer en son absence, ce matin la, il n’était pas beau a voir, mort dans sa souillure sans avoir pu arriver à ses fins, de lui à présent qui s'en souvient? peu l'ont pleuré, peu l'ont regretté, on ne peut pas plaindre l'homme qui s'enterre.


En souriant elle ajouta

Santé, que Moulins s'en garde...
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Sofio_de_valmonte
Le feu de cheminée qui danse, parfois les flammes s’élèvent et forment des figures qui atrocement semble ployer d'un coup, torture de l'âme confrontée à la chaleur du brasier, elles lèchent quelques buches déjà cendre, bienveillante les enveloppent d'une douce chaleur qui finira étouffante. Le feu qui se fait entendre dans le silence de la méditation, crépitant et bourreau, contenu par l'âtre du foyer, rassurant parfois, lui aussi a besoin d'air pour vivre et grandir, la chaleur qu'il en dégage permet aux hommes et femmes bien des réconforts tacites.

Bientôt Noël, avec ces fêtes de fin d'année, des histoires par milliers, d'amour et d'amitié, de visages heureux illuminés par des bougies d'or, les gens se tiendront la main et chanteront autour d'un sapin, le même conifère pour qui la plupart du temps de l'année, n'est qu'un arbre dans une foret, et qui subitement un soir dans l’année prend figure de symbole, les gens parleront d'amour et d'entraide sans se soucier de qui ils pourront bien écraser le lendemain, ils se donneront la main, le sourire aux lèvres, le regard en biais peut être aussi quelques bises a la fin d'une chanson douce.....


Quelle horreur !

Oups ...Elle a parlé tout haut, faisant de ses pensées folles une réalité du moment, pourtant une chose lui revient à l'esprit à l'évocation des fêtes de fin d'année, un mélange de monde obscur.

Petite histoire de Noël cela vous tente?


Tenter ou ne pas tenter, ce sera pareil, sans attendre leurs approbations elle commence ayant déjà visé du regard quelques chopes qui trainent sur la tablée, source d'inspirations, ou comment alimenter la langue.

Quand j'étais petite, je n'étais pas grande....... chutt! nan pas ça, je ne faisais pas ça aux passants....

Dans mon village natal, qui de nos jours est devenu un mouroir, nous avions un conteur sorte de vieil homme aigri , la vie ne l'avait pas épargné, perdant sa femme et sa jambe dans un accident de charrette, l'éclat de son regard, parlait pour lui, terne et morose, et pourtant ses récits étaient pour nous un moment d'évasion loin de tout problème de champs et de politiques.

Une veillée de Noël alors que les adultes s'affairaient à jouer les hypocrites autour de la préparation des festes, il avait réuni les enfants autour d'un feu de bois, prémices de son histoire qu'il contait nous narrer, les flammes s'agitaient, hautes en couleurs , elles semblaient se mouvoir en danses macabres, nous étions une dizaine assis en rond, prêt à recevoir l'histoire, comme une obole de chance.

L'histoire se passait dans les pays du Sud, cet homme avait passé la moitié de sa vie à jouer les grands voyageurs, riche de son histoire, il n’en avait ramené aucun produit, juste des morceaux de vie. Noël dans ces pays la, n'avait pas que bonheur et présents, c’était aussi le jour des comptes, loin de toutes attentes du bonhomme habillé couleur rouge sang, les enfants attendaient avec anxiété La BEFANA, on réchauffait la pièce où la vieille sorcière devait venir, en passant par la cheminée. Afin qu'elle restât le plus longtemps possible, on mettait sur la table différents mets, des fruits et un peu de vin. On mettait aussi du foin sur le seuil de la maison pour son âne. On pendait à la cheminée de vieilles chaussettes. Vieille femme un peu grincheuse, enlaidie par le temps, aucun larcin ne pouvait lui échapper, elle savait récompenser par des couronnes de fruits les enfants méritants et punir l'insolent par le don de morceaux de ....charbon, l'histoire détaillait comment au matin les enfants sages appréciaient alors les présents laissés sur le devant de la cheminée, et comment d'autres pouvaient alors grimacer de voir ce noir charbon altérer leurs bonheurs, le vieil homme qui semblait perdu dans ses souvenirs nous cita alors l'exemple d'un jeune garçon nommé Valentin Del Roma, fils de bonne famille, hautain et prétentieux, menteur invétéré sans remords ni état d'âme, le garçonnet avait pris pour habitude l'année en cours d'usurper les identités des autres, tantôt se faisant passer pour simple paysan ou fils de roturier, parfois enfant de chœur, ou rejeton de brigand de grand chemin, un sale gosse qui s’empêtrait dans ses identités le gout du déguisement allait bien trop loin quand a la fin, on ne sait plus qui soi même on est....

Valentin avait surement du vouloir imiter une fois de plus, une fois de trop, jouant a l'imperfection la Befana, personne en fut dupé, mais la vieille sorcière sut le récompenser comme il se doit de sa piètre qualité d'acteur, lui laissant au matin, charbons noirs pour mieux se grimer et un nerf de bœuf, symbole de ce qu'il méritait.

La fin de l'histoire ne dit pas, si le jeune garçon dans les années qui passèrent put retrouver qui il était vraiment, ou si son jeu était devenu un piège, dans lequel il s'enferma seul, pour ne devenir que vieux fou.

De morale, il n'y en avait pas, nous restions juste la, à espérer croisant les doigts pour ne point recevoir ce charbon, noir comme l'avenir pour certains, noir pour mieux camoufler son visage pour d'autres.

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