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[RP] Maman est perdue...

Senorita_fantasia
[Angers, plongée dans les souvenirs.]

Tous les matins, cette femme aux cernes bleues se levait, s’habillait de couleur foncée. Voilà très longtemps qu’elle n’avait pas porté de couleur vive. Dans sa malle se trouvait, d’ailleurs, une robe blanche, la pureté même..
Tous les matins, elle regardait son fils qui dormait avec elle, cet ange qui éclairait ses jours si sombres, elle préparait le déjeuner du futur chevalier, parce qu’une grande journée allait à l’attendre. Elle ne souriait que lorsqu’il ouvrait les yeux, pour ne pas montrer sa tristesse.
Tous les matins, elle avait une pensée pour sa princesse qui était restée sur Saumur à cause de sa blessure, mais était en bonne compagnie, chez le chevalier et la Fée, soit sa cousine qu’elle considérait si souvent pour sa sœur.

Ces deux personnalités étaient si différentes mais à la fois si proches. L’une était une grande politicienne, l’autre n’était qu’une espèce de charmeuse charmée… L’une avait deux enfants, l’autre les avait perdus. Elles avaient un passé tellement similaire qu’elles en tremblaient parfois, en se rappelant du passé, des conflits et des hommes.

Oui, venons-en aux hommes. Ces choses qu’on aime par-dessus tout mais qui ne sont pas capable de garder une femme près d’eux pour l’éternité. Ils préfèrent se cacher sous les jupons d’une autre femmes, ou peut être partir dès la première difficulté. Fanta en était arrivée à cette conclusion :

Petit 1 : L’amour n’existe pas.
Petit 2 : Le grand amour est un vrai mensonge.
Petit 3 : Tout est éphémère.
Petit 4 : Le prince charmant ne se trouve pas.

Soit Fanta avait pas eu de chance et avait signé un pacte avec le diable, soit elle avait perdu ses ailes dans la dernière relation, qu’elle pensait être celle de sa vie, l’unique, la seule. Mais comme toujours, tout est fait de mensonge… Trop de choses en tête. C’était ce qui la rendait folle ces temps-ci. Elle en était même venue à la solution de donner les enfants à leur père puisse qu’il les voulait, et avait jadis, insinué qu’elle était une mauvaise mère à vouloir se cacher derrière un monastère. Lui s’était caché derrière une autre femme, c’était guère mieux… Il pourrait s’occuper des enfants mieux qu’elle, pourrait leur apporter un endroit stable, et Fanta pourrait enfin passer à autre chose, il pourrait la maudire, ce n’était pas grave, elle serait dans un cercueil… Il serait libre, il n’aurait plus affaire avec cette femme qui lui avait fait deux enfants. Elle ne s’en était toujours pas remit, et lorsqu’elle venait à s’accrocher à un inconnu, c’était de la déception qui en découlait de son cœur, le lendemain…L’amour, c’était de la foutaise, une chose qu’on croit, comme Aristote. On y croit dur comme fer mais n’a jamais su apporter de preuve réelle qu’il existait. Qu’avait-il fait à Fanta de concret à part lui envoler toutes les personnes qu’elle avait aimé plus que sa vie..

Après moult et moult conversations entre les uns et les autres, Fanta n’avait pas retrouvé sa joie du passé, son courage et sa volonté. Elle restait en vie pour ses enfants. Mais Spray avait déjà des idées plein la tête, la jeunesse était si belle à voir. Ils étaient heureux quand même et ne voulaient pas quitter leur maman, même si elle avait beau leur dire qu’ils ne seraient pas heureux et qu’elle n’arriverait pas à leur trouver un papa digne de ce nom.

Maman n’avait plus ce charme, cette étincelle qui faisait craquer qui voulait…Non, elle n’avait plus rien.

Fanta avait réveillé son petit ange, l’avait habillé en petit prince, et s’était d’ailleurs un peu ruiné pour lui trouver un beau costume sur-mesure. Evolio ressemblait à son père niveau carrure, et du haut de ses cinq ans, il était déjà grand. Mais la Bulle ne comptait plus l’argent, elle s’en fichait et oublierait de se faire quelques folies pour que ses enfants aient tout ce qu’ils souhaitaient, dans la limite du raisonnable. Sauf qu’ils souhaitaient avoir un beau papa qui arrêterait de faire tomber des rivières de larmes à leur maman…
Evolio était fin prêt pour courir champs et rue à la recherche d’un bateau, mais n’en ayant pas vu, elle avait discuté avec un jeune homme charmant, et lui avait gentiment proposé de faire une maquette de bateau plutôt réussie, le tout en une soirée. Fanta se sentait soulager. Alors elle lui donna ce présent et lui demanda d’aller le remercier le jour où ils le verraient en taverne, parce que ça lui avait prit du temps et pourtant, il ne connaissait ni son fils, ni elle…

Allant sur son petit coin de bureau, elle sortit deux parchemins, l’un destiné à sa fille chérie, et l’autre pour y écrire toutes ses relations tombées à l’eau, pour essayer de savoir ce qui avait cloché chez elle, ou ce qui cloche encore…
Une belle plume d’oie avec le bout en or, cadeau de son défunt père… et de l’encre. Voilà la dactylo prête à écrire un roman à sa Princesa. Elle l’enverrait bien sûr à sa cousine parce qu’elle ne savait pas encore lire, mais c’était dans ses projets…leur apprendre à lire.

Citation:

Bonjour mi Princesa,

Maman t’écrit pour te donner quelques nouvelles. Nous sommes toujours à Angers, ça se passe bien pour le moment. Les gens sont charmants et agréables. Mais Saumur me manque, je songe d’ailleurs à y déménager officiellement, ou du moins trouver une bicoque pour être mieux, tous les trois.. Oui, nous serons toujours tous les trois, jamais plus, jamais moins..
Maman croyait qu’elle avait rencontré un garçon, un homme gentil, mais je me suis encore trompée, nous rentrerons bien vite à Saumur pour t’y retrouver.

Ton frère va très bien, on a essayé de lui trouver un bateau, mais c’est ton père qui contrôle les bateaux et je n’ai guère envie de le voir donc un homme lui a fait un joli petit bateau qu’il te montrera certainement, tu verras dans quoi nous allons aller d’ici peu…

Fais attention à toi, et écoute ta tante s’il te plaît, je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose, je t’aime tellement ma princesse rien qu’à ton frère et moi.
J’espère que ta jambe va mieux, j’ai trouvé quelques plantes pour pouvoir la soigner, et bientôt tu pourras gambader avec ton frère et moi dans la forêt sans te faire bobo. Tu es forte mon ange, très forte.

Ta maman et ton frère qui t’embrassent très très fort.
Nous t’aimons beaucoup.
Tu nous manques mon trésor.


Elle scella la lettre et la mit à la patte du faucon de Phélya, pour qu’il retourne à destination. Fanta regardait ensuite l’autre parchemin vide, sans histoire à raconter, et n’eut pas la force d’écrire quelque chose, chacun de ses hommes lui avaient volé une partie de son cœur, maintenant, il ne restait que la partie pour ses enfants…

Puis, Fanta et Spray partirent en direction d’une taverne pour se restaurer et s’amuser tous les deux…


RP ouvert à tous, le but est de s'amuser!

_________________
Orphelya_valbony
[Saumur, ville des rêves]

Phélya venait de se réveiller, parce que plus marmotte qu'elle, ça n'existe pas. Elle venait de se fiche la figure au sol car elle s'était emmêlé dans ses draps. Nuit sans doute trop agitée, même si elle s'était promit qu'elle ne ferait plus jamais rien avant ce BOUT DE PAPIER.

BOUT DE PAPIER ===> Définition: Chose qu'on fait quand on est amoureux, et qu'on veut vivre avec la même personne tout le long de leur vie.

C'était d'ailleurs un sujet de chamaillerie entre les deux brigands, de la taquinerie. Ils s'aimaient plus que tout, et aimaient s'embêter. L'un voulait une nuit de noce, l'autre le mariage, de quoi créer quelques conflits non?

Donc, à peine les yeux ouverts que son foutu faucon vint s'écraser sur les volets. Combien de fois elle avait du lui montrer qu'il y avait un pigeonnier à l'auberge et qu'il était inutile de forcer yeux fermés sur un volet fermé...Donc Phélya, alerté par ce bruit qu'elle ne connaissait, pas, peur que la guerre soit encore entré à Saumur, se précipita vers la fenêtre, la tête dans les nuages, emmêlée dans les draps, découvrant au passage Phil qui dormait encore.


"Foutu drap!"

Elle ouvrit les volets en se cachant contre le mur. Oui légèrement paranoïaque avec le passé. Personne ne la voyait. En jetant un oeil vers la fenêtre, elle découvrit Isil qui avait l'air aussi dans la lune que sa patronne.

"Ridicule bestiole, combien de fois j't'ai dis de pas faire ça?!"

Elle récupéra la bestiole par l'aile et l'amena vers le bureau. Pauvre Isil, à à chaque fois c'est comme ça, il fallait la laisser reprendre ses esprits pendant quelques heures donc elle récupéra la missive signée de la main de Fanta. Ah. Des nouvelles.

Préférant lire la lettre avant de faire la lecture à sa nièce, on sait jamais. Peut être qu'il se passe des choses peu agréables là bas...On va éviter de mettre l'enfant dans tout ses états.

Ses yeux s’agrandissaient au fur et à mesure qu'elle lisait la lettre.
Comment ça? "tous les trois, oui nous serons tous les trois, jamais plus, jamais moins."


"-Ahhhhh! Mais là! Elle a eu un problème là bas. Ces hommes. Ils me courent sur le haricot...
Il faut faire quelque chose! Il faut."


Elle s'habilla tellement vite qu'elle mit sa chemise en l'envers, même pas coiffée et déboula dans la chambrette qu'elle avait réservé pour la petite qu'elle gardait. Des nouvelles!


"Elandra, chérie, ta maman t'a écrit, je vais te la lire."

La petite était à peine réveillé, mais c'était des nouvelles de son frère adoré! Ca n'a pas de prix.
Elle déroula une deuxième fois la lettre.
En relisant en diagonale, elle pensa qu'il fallait pas faire comprendre à la petite que sa mère était mal en ce moment et qu'elle n'arrivait pas à trouver un papa adéquat pour les gnomes.




Citation:
Bonjour mi Princesa,

Maman t’écrit pour te donner quelques nouvelles. Nous sommes toujours à Angers, ça se passe bien pour le moment. Les gens sont charmants et agréables. Mais Saumur me manque, je songe d’ailleurs à y déménager officiellement, ou du moins trouver une bicoque pour être mieux, tous les trois.. Oui, nous serons toujours tous les trois, jamais plus, jamais moins..
Maman croyait qu’elle avait rencontré un garçon, un homme gentil, mais je me suis encore trompée, nous rentrerons bien vite à Saumur pour t’y retrouver.

Ton frère va très bien, on a essayé de lui trouver un bateau, mais c’est ton père qui contrôle les bateaux et je n’ai guère envie de le voir donc un homme lui a fait un joli petit bateau qu’il te montrera certainement, tu verras dans quoi nous allons aller d’ici peu…

Fais attention à toi, et écoute ta tante s’il te plaît, je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose, je t’aime tellement ma princesse rien qu’à ton frère et moi.
J’espère que ta jambe va mieux, j’ai trouvé quelques plantes pour pouvoir la soigner, et bientôt tu pourras gambader avec ton frère et moi dans la forêt sans te faire bobo. Tu es forte mon ange, très forte.

Ta maman et ton frère qui t’embrassent très très fort.
Nous t’aimons beaucoup.
Tu nous manques mon trésor.


Tant pis, elle avait tout lu et attendait une réaction de la petite.
_________________
--Augustinette


- C'est trop cher !
- Quoi, Titine, arrête ton char ! C'est les prix...
- De guerre, oui ! J'ai jamais vu des légumes à ce prix. Profiteux ! Hors de ma vue !

Elle lui balança ses légumes à la figure et partie, en colère en jurant dans sa langue. Elle avait entendu que la dame du maître, enfin celle qu'il devait épouser, celle qu'elle voyait parfois aller et venir. Comme les autres, mais elle, elle passait toujours avant les autres. Quelles qu'elles soient. Celle qui l'avait laissé dans un état désespéré. Il s'en remettait, dans les bras d'une femme, comme toujours, mais on ne change pas un coq, il faut le savoir. Elle l'avait connu ainsi, il resterait ce qu'il était. Impossible de changer sa nature. Elle marchait d'un pas vif sur le marché et repartait vers la ville pour retrouver l'appartement du maitre. Enfin si elle avait quelque chose à y faire, puisque depuis que sa nouvelle amie y passait, tout était étincelant, elle lui faisait à manger, et même des gâteaux. Et elle, la vieille Titine qui prenait toujours soin de lui, elle ne servait plus à rien. Les Rosiers étaient vides, et à part les valets à torturer ici, elle n'avait plus grand chose à faire. L'ennui la taraudait. Elle irait tout de même à l'appartement pour y mettre sa patte. Nonmého.

Titine croisa la dame Fanta qui promenait avec un petit garçon. C'est-y pas dieu possib' ? Elle le regarda, et s'accroupit même devant lui.

C'est Evolio ? Man qu'il est beau !

Elle lui titouilla les joues, comme on aime le faire à des enfants de cet âge. Il ressemblait au maît', y'a pas à dire, il pouvait pas l'renier çui-là. Elle se releva et regarda la dame Fanta. Elle semblait avoir maigri. L'était plus aussi gaie qu'avant, et elle le comprenait. Ils s'étaient aimés autant qu'ils se déchiraient maintenant ces deux-là. Elle ne voulait point s'en mêler, on ne sait jamais ce qu'il se passe dans un couple. Elle lui fit une bise tout de même, contente de la voir.

J'savions pas qu'vous étiez à Angers, sinon, j'vous avions fait des beignets. Restez longtemps ? J'vous en apporterais.
Senorita_fantasia
Fanta passait dans chaque taverne à la recherche d’un menu digne de ce nom pour que son petit garçon puisse manger à sa faim le midi, mais également une taverne où on pouvait trouver personne. Elle n’avait rien à leur dire, n’avait même plus le goût de faire la conversation à de simples inconnus. Tout avait été détruit chez elle, seuls ses enfants arrivaient à la maintenir en vie, malgré cette souffrance qui la taraudait chaque jour un peu plus. Elle était venue à Angers dans le simple but de se rendre utile en allant soigner quelques blessés…Ca lui faisait passer le temps, et ainsi, son esprit était occupé pendant quelques heures, avant de retrouver, sa tristesse continuelle.

Main dans la main, la jeune mère serrait la mimine de son fils, peur qu’il lui échappe. Elle ne se le pardonnerait pas, ce sont ses trésors à elle. C’est elle qui en avait souffert, de les mettre au monde dans une forêt, de devoir les élever seule… Fanta regardait son fils, il était si beau, si heureux, ça lui rappelait le passé, celui qui la faisait sourire sans arrêt. Maintenant, elle n’avait que les yeux pour pleurer, et son ex futur mari dans les bras d’une autre. Non, elle ne se ridiculiserait pas en allant le supplier de revenir à elle parce qu’elle n’étai t pas comme ça. L’avait une fierté la Bulle.

Le marché était si vide qu’elle grimaçait à l’idée d’y passer devant. Les marchands se battaient pour vendre leurs légumes, fruits ou même maïs. Le prix était si cher que Fanta n’osait même plus les regarder. Elle n’était pas noble ELLE.


« Mon chéri, on part bientôt d’Angers, on va retrouver ta Elandra, et dès qu’on peut, on fuit l’Anjou et cette guerre, ce n’est pas une vie pour vous ici… »

C’est tout à fait vrai. Fanta ne mangeait plus à sa faim pour pouvoir nourrir ses enfants correctement. Parce qu’avant tout, c’était leurs santés qui l’importait…Continuant de marcher, Fanta fut surprise de tomber sur une …Sur la domestique des Rosiers. Ses yeux allaient de droite à gauche, elle ne tenait pas à voir le Maître des Rosiers, ni même sa donzelle. Mais elle fut rassurer, en voyant que Titine et lui sourit légèrement, un petit sourire triste et fatigué…

« Oui…C’est bien Evolio, mon bel Ange. Merci… J’y ai travaillé dur pour qu’il soit si beau. Plus tard, il fera des ravages, j’en suis persuadée… »

Ca lui rappelait Killijo, lui aussi était comme ça. Mais Fanta l’empêcherait d’être ainsi avec les Dames, parce qu’elles ne sont pas des jouets, qu’elles ont aussi un cœur, et beaucoup d’amour à donner si on s’intéresse un temps soit peu à elle. Jamais elle lui apprendrait à briser des cœurs comme certains ont fait. Elle lui apprendrait la fidélité, la politesse, la gentillesse, la courtoisie et à bien parler aux Demoiselles qu’il pourrait rencontrer tout au long de sa future vie…
Sortie de ses rêveries par la bise de Fanta, elle rougissait un peu. C’est vrai qu’elle ne venait plus à Angers, et parfois regrettait d’y avoir conduit son petit garçon qui avait du mal à se remettre de l’entrevue qu’elle avait eu avec son père, devant lui. Il avait eu peur de perdre sa maman lorsqu’elle avait fait, malencontreusement, un malaise en taverne. Elle s’en mordait les doigts, plus jamais elle ne le mettrait face à ce genre de dispute…A présent, c’était le préserver qu’il était important.


« Titine, je l’ai dis à personne, j’en parle pas, puis depuis que tout est finit avec Killijo, je me fais petite et j’élève les enfants dans mon coin…Et non, je doute rester longtemps ici, j’en meurs à petit feu de le voir roucouler avec une autre.. »

Elle n’osait pas accepter la proposition de Titine, parce que ça impliquerait qu’elle dirait tout à Killijo, et il ne fallait pas, marre d’être la risée de tout le monde en Anjou.

_________________
Elandra.
Maman était partie, Spray aussi, Clotaire aussi.. Enfin, Clotaire, elle en était plutôt contente. Tant mieux qu'il soit loin. Il était méchant. Les chamailleries en taverne avaient fini par lasser la petite fille.

Maman était partie, elle restait avec Phelya et un messire bizarre, elle savait pas si elle l'aimait bien ou pas...

Maman était partie et Elandra se réveillait tout doucement dans les bras de Tata Phé. Son nez se plissa, elle passa ses petites mains sur ses yeux, yeux qui s'ouvrirent tout à fait quand elle commença sa lecture.

Silencieuse.
Sa première réaction fut de montrer sa jambe à la jolie nymphe qui était tout à côté d'elle.


Rega'de.. J'suis presque guérie.. Tu crois que ze vais pouvoir partir avec maman et Spray?
Pis maman.. elle a dit qu'on allait trouver un autre papa...


Petite pause, petit sourire.

Tu crois que ya des papas qui abandonnent pas les enfants?

Une ombre passa sur son visage juvénile.
Puis, comme elle avait l'habitude des coqs à l'âne, elle se mit à rire en regardant Phé.


Tu t'es trompée en t'habillant, pis t'es pas coiffée...

Elle passa une main rapide sur sa propre chevelure, se rendit compte qu'elle était tout aussi désorganisée et abandonna ce sujet.

Humpf.. c'est quand qu'on part à Angers??? Veux voir Spray!!! Veux prendre le bateau!!!

Elle était tout à fait réveillée maintenant. La journée être longue pour celle qui devait la surveiller. Cette lettre mettait l'enfant dans tous ses états.. elle aurait voulu partir, tout de suite! et prendre le bateau! tout de suite aussi!
--Augustinette


Senorita_fantasia a écrit:
« Titine, je l’ai dis à personne, j’en parle pas, puis depuis que tout est finit avec Killijo, je me fais petite et j’élève les enfants dans mon coin…Et non, je doute rester longtemps ici,
j’en meurs à petit feu de le voir roucouler avec une autre.. »


Augustinette la regarda avec un petit sourire triste et lui prit la main. Geste peu habituel chez elle, mais qui montrait son affection envers la jeune femme. Elle se rapprocha et lui dit d'un air de confidence.

Vous savez, je ne dis pas tout au maître. Si vous ne voulez pas qu'il sache, je ne dirais rien. Mais ce serait dommage de priver un si joli petit garçon des beignets dont tout le monde raffole.

Elle souriait béatement à l'enfant, si elle était toujours avec lui, elle pourrait s'en occuper, jouer même avec lui, et lui préparer des bons petits plats pour le faire pousser. Elle la regarda aussi d'un air attendri. Il est vrai qu'elle semblait bien malheureuse, mais quand le coq avait pris une décision, personne n'arrivait à le faire revenir en arrière. Même pas sa mère. Elle lui prit la main.

Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas à me le dire, le mait' n'est point obligé d'tout savoir, il a déjà bien assez à faire avec sa mairie et tout le reste.
Killijo_de_denere
Un pigeon mal embouché vient se poser sur l'épaule de la dame brune, suite à un courrier qu'elle avait fait partir. Il lui tend la patte pour qu'elle profite de son contenu.

Citation:
Fantasia,

Pour la dernière fois, parce que je commence à en avoir assez que tu me rabâches sans arrêt la même chose.

Notre séparation, je l'ai prise en plein coeur. Tu m'as abandonné, du jour au lendemain, sans me dire pourquoi, avec bagages et enfants. J'avais besoin de toi, mon frère était mort, ma mère malheureuse, c'était la guerre, et j'avais une mairie et un poste de conseiller sur les bras. Tu t'en es fichu complètement, tu as fui, une fois de plus, pour je ne sais quelle raison, car quand je t'avais dit que je te serais fidèle, c'était le cas. Je n'ai jamais touché Temary, ni n'ai rien tenté avec elle alors que nous étions ensemble.

Et ne vas pas me dire que c'est grâce à ton départ que nous nous sommes mis ensemble, car ce serait insulter l'amour que je t'ai porté, mon engagement et le reste. Je te rappelle quand même que je voulais t'épouser contre l'avis de mes filles, les plus importantes à mes yeux avec ma mère. Elles ne me l'ont toujours pas pardonné. Et quand on voit le résultat, je me dis en effet que l'argent de ta bague, j'aurais mieux fait de l'utiliser pour leur faire faire deux pendentifs.

Tu veux garder nos enfants ? Fort bien. Pourtant, tu m'as tellement reproché de te les avoir faits, et maintenant ils sont la prunelle de tes yeux. Les choses changent. Ne me déteste pas d'être revenu quand j'ai pu. Tu es partie au couvent, tu les as confiés à ma marraine, en lui demandant de ne pas me dire où ils étaient. Alors cesses donc de me faire passer pour le mauvais dans l'histoire. Tu as aussi ta part de responsabilités, et plus que tu ne veux le penser. Si tu n'étais pas partie, j'aurais pu les voir grandir au lieu de les retrouver, me détestant, à 5 ans, la tête farcie de je ne sais quelles bêtises.

Puisque tu veux que je m'occupe de celle qui partage ma vie maintenant, fort bien. Je ne t'importunerais plus. C'est ton choix. Mais ne viens pas pleurer par la suite. Tu fais ton choix, tu veux me rayer de leur vie, fort bien. N'oublie surtout pas de dire à nos enfants que je les ai abandonnés, en omettant de leur dire que TU me l'as demandé.

Sache que je ne suis pas aussi insensible que tu le crois, mais à quoi bon ? Le passé est le passé, et tu as tout brisé. Tu as fait ton choix.

J'espère que tu ne le regretteras pas.

Killijo de Dénéré
Seigneur des Rosiers
Maire d'Angers


La bête, après avoir déposé son fardeau, repart à tire d'aile.
_________________
Chez moi
Senorita_fantasia
Fanta qui était avec Augustine essayait de lui sourire, mais rien n'y ferait. Elle lui proposa de passer récupérer des gateaux, mais elle ne souhaitait pas...C'était son passé, même si elle appréciait Titine...Le passé était fait ainsi.

Puis, rapidement, une bête vint se poser sur son épaule. Elle le prit, voyant qui avait signé la lettre, elle ne prit pas la peine de la lire et la rendit à l'animal.


"Titine, je préfère m'en aller avec Evolio, c'est mieux ainsi, et comme ça, j'évite tout problème."

Elle se sentait mal, parce que ce passé allait la hanter jusqu'à sa mort, à moins de trouver le goût.
Ce qu'elle savait, et ce que Killi ne voulait pas avouer, parce qu'un coq, c'était fier. C'est que lui aussi avait fait des choses déplacées. Fanta ne l'avait jamais trompée, et n'en avait jamais eu l'intention.

Oui, elle a gardé ses enfants, parce que eux la retiennent à la vie, avec leur petit sourire. Ca il ne le comprenait pas...Assez! Basta!
Qu'il l'oublie! Qu'il fasse des mômes à d'autres!


"Titine, je n'ai pas besoin d'aide... Je vous remercie d'être venue me saluer..."

Vite partir, partir et oublier. Ses enfants sont les siens. Elle avait perdue l'amie qu'elle avait, et l'homme qu'elle avait tant aimé. Elle avait perdue son poste, parce qu'il a voulu le donner à une autre sans lui demander son avis. Il lui parlait de miche, de choses perverses et déplacées, mais c'était ELLE la folle. Elle savait ce qu'elle avait fait. Et plus les disputes augmentées, plus elle appréciait sa décision et ne souhaitait aucun bonheur pour ce couple.
Ce qu'il oubliait c'est qu'elle avait été là quand tout allait mal, et lui, quand sa fille est décédée? Tout est trop facile, de rabâcher certaines choses en oubliant d'autres. Facile de se faire passer pour la victime et repousser les fautes sur autrui. Il savait qu'elle venait d'accoucher, fatiguée, et blessée à la cheville...

Ah! Ca servait à rien de se rappeler de ça!

Elle serrait la main de son fils en quittant Titine, ça ne servait à rien, également, de discuter avec le passé.
Dans sa tête, elle se répétait "Même si je dois avancer seule, j'avance, je ne me retourne pas, je ne me retourne pas".

_________________
Elandra.
[Saumur... seule.. désertée...]

Elandra se réveilla toute seule ce matin-là.

Phé?? Phé?? Phééééé????

Personne ne lui répondit. Elle était partie, probablement qu'elle l'avait oubliée. Elle déambula de pièces en pièces, dans ce qui avait été autrement une demeure emplie de joie et de rires, quand yavait Spray et maman aussi...

Mais maintenant, c'était vide. Pire que ça, elle était toute seule, livrée à elle-même.

Alors, avec sa petite poupée de chiffon, elle décida de sortir pour aller à la recherche de la personne avec laquelle elle devait rester. Peut-être que c'était parce qu'elle avait pas été sage?

Elle croisa une dame blonde, avec un ventre gros comme.. comme elle en avait jamais vu en fait. La dame lui expliqua qu'elle attendait un bébé, un tout petit elle, qui n'allait pas tarder à arriver. Elle avait même pu toucher le ventre, elle avait sourit et avait mangé un bon repas en taverne municipale.
La dame lui demanda où était sa maman, Elandra lui répondit qu'elle allait pas tarder à venir la chercher et qu'il fallait qu'elle soit sage. La dame la crut et elle finit son assiette tranquillement.

Puis, comme fallait bien faire quelque chose, elle décida qu'il fallait qu'elle retrouve sa maman, toute seule comme une grande. Elle passa au marché et acheta un petit bâton pour se défendre avec les quelques écus dans ses poches. Puis, elle acheta une carte aussi.. enfin une carte... elle ne savait pas encore lire, elle la prit donc à l'envers et ne comprit pas. Ah si, yavait une forêt pas loin, mais fallait pas aller par là, on lui avait dit. Juste au-dessus du chemin qui menait à la forêt, yen avait un autre, il avait l'air bien. Pis yavait pas de mine, ni de carrière, yavait marqué sur la carte. Tant mieux, on lui avait dit qu'il y avait des monstres et qu'il ne fallait pas s'y aventurer seule.

Du haut de ses presque cinq ans maintenant, elle demanda à la maire quelques miches de pain supplémentaires parce que, soi disant, elle avait faim.
Elle se fit un petit baluchon, prit sa poupée par le bras et, courageusement, se décida à partir chercher son frère et sa maman sur les chemins!
Temary
Et encore des achats à faire ! Bien que les prix du moment soient affolant pour sa bourse, enfin, pas autant que se plait à le dire Clélia à Craon, il faut bien manger. 20 écus le sac de farine, mais ou a-t-elle bien pu voir ça ? 14.30 qu’ils étaient encore hier. C’est qu’elle doit sacrément abuser de la boisson au lieu de travailler la fouine. Passant d’un étal à l’autre Temary cherche la bonne affaire mais la tâche est rude, les denrées sont rares, de mauvaise qualité pour le peu qu’il y a ou alors il n’y a pas du tout ce qu’elle veut. Au moins en n’achetant rien sa bourse se porte bien.

Finalement au bout d’un moment la jeune femme renonce. Il n’y a rien de ce qu’elle veut ou au prix qu’elle veut, il ne sert à rien de rester, autant rentrer faire le pain pour la ville. Au moins ça c’est utile. Prenant le chemin le plus court pour quitter le marché Temary repère de loin la brune et son drôle. Fanta, ici, elle ose ! Dans un premier temps elle se dit qu’il ne sert à rien de la saluer puis après un moment de réflexion elle change d’avis et se dirige vers elle.

Après tout elle a toujours été correcte avec elle. C’est elle qui a tant insisté pour qu’elle habite Angers, la menaçant de coup de fouet si elle refusait. Pensant avoir une nouvelle amie Temary est venu vivre ici avec ses amis et tout comme eux elle s’est investie pour le village. Elle comme boulangère, Cluche meunier, Fibi caviste et Lai en charpentier. Tout pour être le plus utile possible à la ville. Pas le moindre problème en ce qui la concerne, elle l’a même aidé à accoucher, faisant de son mieux pour elle alors que ses connaissances dans ce domaine sont faibles. S’en était venu de nombreuses querelles entre Killijo et Fanta, au point d’en vider la taverne ou ils se trouvaient. Triste pour eux Temary avait fait de son mieux, acceptant de reprendre le poste de tribun de Fanta pour la soulager le temps de gérer ses deux nouveaux nés. Un scandale de plus pour Fanta qui n’en a vu que le mal et en aucun cas le bien malgré le fait que Temary lui ai dit plusieurs fois qu’elle lui rend le poste quand elle veut, qu’elle n’a qu’à le lui demander. Jamais Fanta ne lui a demandé, il faut dire que vu la faible qualité de son travail, ce n’est pas plus mal ainsi. En plus une fois Fanta partie, il lui a bien fallut assumer sans qu’elle n’ait prit la peine de la former. Normal surement.

A quelques jours de son départ, Temary était passé en taverne lui demander de rester puis voyant son refus elle lui avait offert une écharpe en signe d’amitié. Quelle sottise ! Fanta lui avait dit que Temary n’était en rien concernée de près ou de loin par son départ, en face en plus. Mais à peine un pied à Saumur son discourt était tout autre. Déformation de la vérité, insultes, autant de bassesses que Temary n’aurait pas crues si les personnes lui ayant rapportés les dires n’étaient pas des plus fiables. Est ce par jalousie qu'elle agit ainsi ? Ce n'est pas la faute de Temary si elle n'a pas su garder son homme. Elle est partie avec enfants et bagages sans chercher à arranger les choses et ce serait sa faute ?! Oui jalousie, ça ne peut être que ça mais Temary ne peut en rien être responsable de ses erreurs et n'a pas non plus à subir ses récits mensongers. Pourtant, jusque là elle n'a rien dit mais l'occasion se présente à elle, autant en profiter.

S’approchant d’elle d’un bon pas Temary vient la saluer d’un ton amical :


Ca alors ! Fanta ! Je ne pensais pas te revoir ici de sitôt.

Elle lui sourit mais ne lui fait pas la bise, faut pas pousser. Un coup d’œil au drôle à ses côtés puis sur elle. Visiblement elle a maigrit mais qu’importe. Temary est fidèle en amitié mais elle est tout autant rancunière. Sur le même ton elle lui demande sans détour :

Alors Saumur est trop loin pour me cracher à la gueule qu’il te faut revenir ici ? Va y fait toi plaisir, j’ai un peu de temps devant moi, profite en.

Temary la regarde droit dans les yeux, écartant les bras elle ajoute :


Va y je ne bougerai pas, tu as ma parole. Vide ton sac et soit honnête pour une fois dans ta vie, je t’en donne la chance.


Attendant sa réponse Temary ne bouge pas d’un pouce. Elle espère que cette fois Fanta saura se montrer honnête et lui dire en face ce qu’elle s’est amusée à raconter à qui veut l’entendre à Saumur et maintenant ici, à Angers.
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Orphelya_valbony
[Angers, la veille]

V'là que miss tête en l'air avait oubliée sa nièce dans l'auberge. Pourtant, combien de fois se l'avait-elle répété? « on oublie pas les enfants de sa cousine, sous peine d’être pendue dans l’heure qui suivait ». Mais ça n’avait, hélas pas empêché Phé d’oubliait la petite qui était sous son aile.
Elle avait la tête ailleurs, déjà qu’une noyade s’était gentiment glissé dans une belle journée avec son tendre, maintenant, il fallait affronter les yeux noirs de la bulle…Vous savez pas ce que c’est vous d’être face à une chose qui peut éclater à tout moment. L’avait trop retenue de pression pendant cinq longues années.

Pis, Phé avait supplié Phil de ne pas aller la voir, parce qu’elle prendrait cher, mais celui-ci n’en fit qu’à sa tête…La Bulle arriva en trombe dans la taverne, et lui mit une claque tellement force que ses cinq doigts de sa main étaient encore visibles sur son visage.
Oui, paraît qu’une mère peut être violente quand il s’agit de la chaire de sa chaire…
Heureusement, Phé, qui a l’instinct, malgré tout de mère, avait juré de ramener la fille saine et sauve à sa cousine, parce qu’elle avait manqué à ses devoirs.
Elle priait tout bas pour que la môme ne soit pas loin, qu’elle dormait encore bien sagement dans la taverne, qu’elle avait trouvé quelqu’un chez qui aller ! Bref, toujours à Saumur, hein ?


[Saumur, à l’aube]

« Ahhhhhhh, j’en ai marre de ces mioches, et c’est toujours d’ma faute, pourquoi l’a pas l’mode d’emploi pour gérer ce genre d’crise ? J’y connais que dalle en gnome qui sont seuls, abandonnés…Rah ! J’me suis foutue dans un merdier par possible, pour changer. »

Phé aimait tant grogner, crier, pester. Une habitude qu’elle ne pouvait pas oublier, ça la soulageait, du moins, c’était ce qu’elle affirmait. Pourtant, il ne fallait pas être dans les parages quand il lui arrivait de piquer des crises phénoménales. Ouais, colérique en plus la Fée…Ca fait la paire, entre une Bulle qui explose pour rien, et une fée colérique…Le pompon du pompon comme dirait l’autre.
Ayant voyagé seule. La Châtaigne alla en direction de la taverne, où elle avait oubliée la gamine, et espérait la retrouver saine et sauve. Elle poussa ladite porte avec force, marcha d’un pas élancé jusqu’au comptoir, ou elle trouva le taverne qui somnolait.
Pas son jour…Vraiment pas.
Elle sortit la louche que Fanta lui avait offert, et tapa sur une chope à moitié pleine sur le comptoir, pour essayer de l’éveiller. Le liquide sauta de la chope, éclaboussant le pochtron…


« Hum…qué ? »

« Ah ! Vous v’là réveillé, fin prêt à r’pondre à mes questions. L’est où la gosse qu’était ici avec moi avant que j’m’en aille ? »

L’homme tirait la gueule, et plus il la tirait, plus Phélya blanchissait. A croire qu’on allait lui apprendre une affreuse nouvelle. Elle le tira par le col de la chemise pour qu’il soit si proche d’elle, qu’elle puisse en sentir les odeurs d’alcool dans son gosier. Le but était qu’il entende bien correctement ce qu’elle allait lui dire.

« Bon, mon grand, j’ai pas qu’ça à faire alors maint’nant, t’bouges un peu, pis tu m’dis où est cette gosse avant qu’sa mère s’en mêle et retourne tout l’Anjou pour la retrouver ! »

Dis comme ça, le tavernier marmonna tellement bas, mais assez compréhensible pour que Phé le lâche et disparaissait déjà de la taverne.

« Où qu’elle est !!! Phiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiilll !!! On a perdu la gosseeeeeeeeeeeeee »

Le pauvre, il venait à peine d’arriver que Phé, dans tous ses états lui sauta au cou pour qu’il la calme et lui dise qu’elle ne s’en prendra pas une deuxième comme hier…
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Senorita_fantasia
[Quelques heures après la rencontre avec Titine]

Fanta tenait dans sa main la mimine de son fils, ils se baladaient, ils venaient de se restaurer et ils étaient bientôt prêt à partir vers le port, ou vers le lac. Ils s’étaient dit qu’ils iraient pêcher, parce que Fanta ne savait pas faire, et avait surtout prit le tic d’arracher son jupon avec l’hameçon…Une vraie catastrophe en ce qui concernait la pêche, mais son fils avait sans doute hérité du gêne paternel. Quelle chance.
Fanta lui chantonnait une chanson hispanique, cet accent qui lui manquait depuis un moment. Elle n’avait que faire des regards..
Puis, elle tomba nez à nez avec celle qu’elle redoutait voir. Hors de question de rester là, et faire encore une joute verbale, devant les yeux de son enfant. Son amie n’était plus.


« Bonjour et Au revoir Temary, retournes jouer à la dinette avec Killijo. »

Fanta n’écouta même pas les paroles de celle qui venait d’interrompre sa musique. Elle reprenait son chant mélodieux, en regardant son fils.
Elle se demanda s’ils s’étaient tous donnés le mot pour l’embêter aujourd’hui ? Fanta avait été claire sur ça . Et on reprécise une certaine chose : Fanta avait quitté Killijo pour une tromperie qui lui était resté en travers de la gorge, et ce qui la dérangeait maintenant, c’était qu’il soit avec une femme qui était son amie, et qui donc, lui avait menti. Aucun mensonge était sorti de sa bouche, simplement la vérité, et des faits.

Maintenant, elle détestait tellement Killijo qu’elle ferait en sorte, d’ici peu, qu’il ne puisse plus avoir de rapport avec ses enfants, c’est souvent la conséquence d’une séparation douloureuse, on se sépare au TRIBUNAL.


[Le soir, en taverne]

La visite de Phil l’avait un peu intrigué, depuis sa dernière entrevue avec lui, ils s’étaient disputés sur le sujet qui tenait à cœur à Fanta. L’amour. Il voulait quitter Phé parce qu’il pensait qu’elle ne l’aimait pas. Une foutaise qui avait mit la bulle dans un de ces états.
Donc ce soir là, si il y avait Phil avec elle, c’était pour quelque chose d’urgent. Soit. Elle l’écouta, et passa par toutes les couleurs. Sa fille avait été oubliée à Saumur. C'est-à-dire que sa cousine n’avait pas eu le courage d’aller la voir, et préféra envoyer son valet chéri…C'est-à-dire que pendant qu’elle gère le jumeau à Angers, la jumelle est toute seule… Son sang ne fit qu’un tour, un tour si rapide qu’elle avait explosé en peu de temps.

Phil voulait pas que Phé se ramasse les foudres de la brunette, mais en vain, elle lui en voulait, parce qu’elle avait confié à sa cousine son enfant, l’amour de sa vie…

Elle ne parla pas, ne discuta pas avec Phélya, et lui avait juste mit une claque, qui résonna dans la taverne. Elle s’en voulait, mais son enfant était seule à Saumur, loin d’elle, et imaginer ce qu’un enfant pouvait ressentir, elle reçut un poignard dans son cœur… Surtout, ne pas ébruiter l’affaire !

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Elandra.
Le temps de finir son baluchon, de préparer son bâton, de relire une dernière fois la carte, il faisait nuit. Et que font les enfants la nuit? Ils dorment!

C'était du moins ce qu'on lui avait répété donc.. elle était restée dans une taverne, au calme, au chaud, s'était recroquevillée sur elle-même et avait commencé à pleurer tout doucement.

Sa maman ne devait plus l'aimer pour l'abandonner ainsi. Déjà que son papa ne l'aimait pas.. pas de chance la petite.

Pis Spray, il faisait quoi? Il avait promis, lui aussi, de ne jamais l'oublier, d'être toujours là pour elle. Mais là, l'était seule, toute seule et la jolie-dame-blonde-avec-un-bébé-dans-le-ventre n'était plus là, elle l'avait pas retrouvée.

Personne pour l'aider à s'endormir, pas l'habitude. Et puis, commençait à faire froid...

Serrant sa petite poupée de chiffon tout contre elle, elle se promit de trouver une nouvelle maman, un nouveau papa peut-être même, vu qu'elle avait plus ni l'un ni l'autre.


J'les déteste t'façon!!!

Elle se mit à pleurer de nouveau et tout en hoquetant doucement toute seule pelotonnée dans son coin, elle finit par s'endormir.
Philinor
Grasse matinée habituelle. Ils avaient voyagé de nuit, Phélya d'un côté de la route et Phil de l'autre suite à une légère dispute. Il n'était pas bien, il était vexé, mais bien qu'il déteste les enfants, celle-ci il fallait la récupérer. Ils étaient donc partis tard dans la soirée, pour arriver à l'aube. Laissant sa belle faire ce qu'elle voulait, il avait avisé la première auberge qui lui tombait sous la main et s'était écroulé sur le lit.

« Où qu’elle est !!! Phiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiilll !!! On a perdu la gosseeeeeeeeeeeeee »

Sursaut. Quoi? Les Anglois attaquent?! On va tous mourir?! Aux armes?! S'agitant dans ses draps, il s'écroula par terre mais tenant fermement sa dague dans sa main. Il se leva d'un bond, en position offensive, avant d'apercevoir que ce n'était que Phélya qui venait de crier, et il se laissa retomber sur le lit. Si c'était elle, ça n'avait pas d'importance, il pouvait se rendormir. Ferme les yeux, rapide réflexion. "On a perdu la gosse"?! Et voilà qu'il se remet debout, s'habille en un clin d'oeil, range ses armes, prend sa cape et sort de la chambre en tenant la femme par la main. Descente bruyante, quelques écus à l'intention de l'aubergiste et il sort, encore dans un demi-sommeil.

Bon... elle était pas censée être à Saumur votre gamine? Et sa mère, elle est au courant? Et...

Réveil. Il fallait peut être qu'il se calme et qu'il calme aussi son aimée plutôt que de commencer à dire tout ce qui lui passait par la tête. Il enfila la botte qu'il ne s'était pas laissé le temps d'enfiler dans l'auberge puis plongea ses yeux dans ceux de Phé. Qu'est ce qu'elle était belle... "Pas le temps pour les trucs romantiques, Phil!". Il réfléchit une seconde. Déjà, il fallait s'assurer que tout Saumur avait été fouillée sans aucune trace de la petite. Ensuite, prévenir la mère. Non, mauvaise idée : la veille, l'honnêteté du brigand avait été la cause d'une magistrale gifle sur Phélya. Visiblement, la gifle était un art familial. Ne pas prévenir la mère. Fouiller tout l'Anjou pourrait être assez long...

Illumination. Ecrire à la petite! Elle n'avait qu'à demander aux gens qu'elle croisait où elle était, l'écrire sur un parchemin, l'envoyer et ils iraient la chercher. Assez impulsif, il s'assit adossé contre le mur de l'auberge et sortit un morceau de parchemin, une plume et un encrier. Avant de commencer, il partagea son idée de génie avec sa douce.


On va lui écrire, d'accord? La rassurer et lui demander de nous dire où elle est. Ensuite, vous pourrez... enfin non, nous pourrons aller la chercher et la ramener à sa mère. Et tout ira bien, et votre cousine ne lèvera pas la main sur vous une seconde fois.

Il se sentait conquérant, faisant preuve d'une intelligence hors du commun. Et il s'attela à écrire, espérant que la petite arriverait à lire son écriture, espérant déjà que la petite savait lire.



Chère petite Elandra,

J'espère que vous allez bien, que vous avez trouvé un endroit où dormir cette nuit. Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi... l'homme avec une cape qui disait être un chevalier. Comme Phélya n'est pas très maligne, elle vous a oublié à Saumur. Mais ne vous en faites pas, nous sommes venus vous chercher. Et votre mère s'inquiète beaucoup pour vous mais doit rester à Angers avec votre frère.

Bref, il faudrait que vous nous disiez où vous êtes actuellement et nous viendrons vous chercher pour vous ramener à votre mère. Si vous ne savez pas écrire, demandez à quelqu'un de le faire à votre place. Mon faucon est à votre service.

Faites bien attention à vous petite Elandra.

Fantasia, Evolio, Phélya et Philinor.


Ceci fait, il tendit le parchemin à Phélya pour lui faire lire. Puis en attendant sa réaction, il l'enroula, l'accrocha à la patte du vieux faucon, qui n'était pas en très bon état mais très efficace, qui s'était posé sur son poignet et envoya la lettre, confiant au messager la précieuse mission de trouver la petite. Puis il sourit à Phélya et se releva.

Il ne nous reste plus qu'à attendre... vous avez une drôle de famille tout de même.
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Elandra.
Saumur, de bon matin.. Les deux mirettes qui s'ouvrent, pleines de fatigue. Il a fait froid, elle a mal dormi... Peut-être que plus tard, elle goutera davantage le côté plaisant de s'endormir en taverne mais là... Elle est fatiguée.

Une mine boudeuse montre son manque criant de sommeil. Elle frotte ses yeux nonchalamment.

Et puis... Faut bien se lever... Donc elle se lève, elle récupère son baluchon et sa poupée et sort. Le soleil est de sortie lui aussi et elle cligne des yeux tellement il fait beau. Avoir du beau temps ET de la chaleur, c'est certainement trop demander. Elle grommelle. Pas assez dormi, ça va se ressentir toute la journée.

C'est alors que, fendant le ciel tel un.. tel l'oiseau hirsute et menaçant qu'il était, le vieux faucon de Philinor la repéra et... fonça droit sur elle.

Les yeux s'ouvrirent complètement et, de frayeur, elle hurla.


Mamaaaaaaaaan!!!!

Ah mais non, maman est à Angers...

Euh.. Spraaaaaay!!!

Mais non, Spray est avec maman, à Angers encore!

Papaaaaaa!

M'enfin! Papa est à Angers.. avec.. euh.. pas avec maman ni avec Spray mais il est à Angers quand même!

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!!

Et elle partit en courant, hurlant dans Saumur, persuadée que le vilain oiseau voulait lui crever les yeux et puis après, les manger. Si si.. ça existe.. il ne faut pas s'approcher des gros oiseaux, certains peuvent même embarquer les petits enfants quand ils sont trop légers.. pour ça qu'il faut manger de la soupe.. pour grandir et devenir fort.. etc etc etc.

Ni une ni deux, elle pique un sprint jusqu'à la taverne la plus proche, déserte elle aussi. L'oiseau tape férocement avec son bec contre la vitre, il a l'air obstiné.

Toute tremblante de peur, Elandra s'enfuit par la porte de derrière.
Elle court, elle court et soudain, elle se rend compte qu'elle a oublié sa poupée!! Miséricorde!!! Demi-tour.. malheureusement, elle n'a pas le temps de se remettre à courir dans l'autre sens que l'oiseau la retrouve et pique de nouveau du bec vers elle. Affolée, elle préfère perdre sa poupée que ses yeux. Elle repart en courant à l'opposé de l'oiseau, tout en se cachant les yeux, pour les protéger.

Cela ne marcha pas cinq secondes que paf! Elle rentra de plein fouet dans la gentille mairesse... enfin le plein fouet est tout relatif ramené à la taille de la petite fille d'environ 4/5 ans et à la vitesse de sa course... mais quand même... Elle se retrouva par terre, un peu sonnée, ne comprenant pas ce qui lui était arrivé.

L'oiseau se posa non loin d'elle et le bruit des ailes lui rappela ce qu'elle cherchait à fuir. Elle tourna la tête, vit l'oiseau, se précipita dans les jupons d'Ysabelot en pleurant à moitié.


Au s'couuuurs... Protégez-moi... j'ai rien fait d'mal... l'oiseau... y.. y m'poursuit...

Et comme d'habitude, quand une situation lui échappait et qu'elle avait un peu peur, Elandra se mit à.. pleurer à chaudes larmes.
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