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[RP]Une rencontre improbable...

Erikdejosseliniere
Estomaqué... Le duc était simplement estomaqué... Que son amie la Princesse put une seule seconde penser cela de lui, d'elle, sous son toit... Non... Non... Il ne savait rien de ce qui avait été convenu avec la petite fouine, il se doutait que tout se pouvait liguer des apparences contre la vérité, mais enfin... tout de même... Enfin...

La mauvaise foi -sincère bien que corbignesque- d'Erik était en branle lorsque résonna, fortement, la question de sa douce :


Si nous y allons ? Mais bien évidemment ! Il ne manquerait plus que je revienne une seule fois sur une promesse ! Tu veux connaitre un peu mieux notre Duché avant qu'il ne sombre définitivementdans une sorte de poitevinisme atroce ? Il n'est plus que temps ! Previens ton écuyer, nous partons ma mie. Et à la fortune d'Aristote !

Le Pair avait cependant une missive à envoyer en urgence à son amie Com-Paire... Les apparences étaient contre lui, mais cela importait au-delà de tous les déshonneurs ducaux que certains faits moultement plus importants surgissent au grand jour :

Citation:
Votre Altesse et néammoins amie,

Je cuide que votre facherie n'a d'égale que l'idée que vous futes trompée. Que ne puis-je dire pour ma défense, tout autant que celle de votre invitée sinon que nous nous retrouvâmes, il est vrai, en ma chambrée ?

Seulement, votre Altesse, ce que votre digne fille eut tot fait de prendre pour sombre manigance n'était que, il est vrai dans votre dos, causerie aussi importante que niaise de toute offense.

Ne me croyez pas pour moi, croyez moi pour elle.

Votre,
Erik de Josseliniere

PS : votre fille possede dores et deja tout vos atouts.Lui manque encore votre sagesse.


Une fois rédigé :

Et bien, ma mie ! Allons, allons ! Je vois bien les imbeciles ne rien comprendre, mais n'est-ce point là leur destin ? Nevers nous attend ! Alons, allons !
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Duc de Corbigny
Snell
[Armée 'Brigade du Borgne' - Nevers]

Nevers en état de siège. Les ordres étaient simples.

Nous attaquons à vue tous ceux qui entrent ou qui sortent du village, sauf les groupes de son Altesse la princesse Armoria et de sa Grâce le duc Erikdejosseliniere. Si vous touchez à l'un d'eux, je vous passe moi-même à l'épée. Tous les autres doivent être tués.

Snell n'aimait pas cet ordre, mais il n'avait guère le choix. Le duc Verbam ne voulait rien entendre des conseils de son Général. Il ne lui demandait pas son avis et n'acceptait pas qu'il questionne ses ordres. Le duc voulait du sang.

Deux groupes approchèrent bientôt du village. Snell ne reconnu pas parmi eux les figures qu'il connaissait si bien. Il donna alors le signal à ses troupes d'attaquer.


Vous violez l'état de siège de Nevers. Par ordre du duc Verbam vous êtes donc condamnés à mort!

Les combats furent brefs et sans équivoques. Les voyageurs n'avaient aucune chance contre le groupe de soldats entrainés. Au petit matin, les corps furent rassemblés, mais aucun d'entre eux n'étaient les hommes recherchés.
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--Glaber


[Nevers, état de siège. Tout bloqué, en fait. Le premier qui rentre, le premier qui sort, il est fauché]

Glaber squattait les hauts de charpente d'une masure de tanneur. La vue était belle, mais ça schmoutait le cuir fraichement écorché qui sèche dans les courants d'air. Ça puait en fait.


Mmmmerde ! Dans la bouse, j'te dis mon Raoul ! Te v'la nivernais pour un bon moment. V'la que les spadassins d'hier se mettent à faner avant la saison. C'est qui se borgne qui donne les ordres ? Mon Raoul, être borgne, ça devient d'un commun, j'te dis...

Blam !

Mmmm ! Loupé.

Blam !

Ahhh... Un sourire éclaira la face du bon Glaber. Pigeon vole ! Pigeon tombe.

Pas croyable ce qu'il y a comme palombes ces temps ci. Suffit qu'la poterne soit close pour que ça s'envole dans tous les sens. Le mercenaire rangea sa petite arbalette génoise. De toute manière, il'avait plus de carreaux.

Demain, j'essaye la couleuvrine, tiens.
Armoria
Elle l'avait clairement dit à Eusaias, la veille au soir : hors de question d'arriver en catimini et de rencontrer ces mercenaires en se cachant. Elle avait clairement fait état au Conseil de cette rencontre à venir des buts avoués, et même de ce qu'elle craignait. Et puis, que diable ! Se cacher n'était tout simplement pas son genre. Aussi avait-elle confié son gonfanon à Eusaias. C'était le vieux gonfanon, qui n'avait pas les couleurs d'Etampes. Celui qu'elle avait brandi à Compiègne et en Bretagne.

Sa tenue était presque une tenue d'apparat, non sans respecter les couleurs du deuil, et Eusaias tenait bien haut sa banière.




Les troupes qu'ils croisèrent furent celles de Snell ; un peu plus loin, un campement dont l'aménagement n'était pas terminé. En arrivant en vue de l'armée de Snell, elle avait piqué les flancs de sa monture, ce bel étalon blanc offert par Sebonemo, et Foudre s'était mis au petit trot.

L'oriflamme de Snell était brun, et elle sourit en repensant aux raisons de ce choix : le brun des travailleurs, le brun des sillons. De telle sorte que malgré ce fond d'inquiétude quant à ce qui l'attendait, ce fut avec un sourire radieux qu'elle arriva.

Venant d'une autre route, au loin, un groupe de voyageurs, que la distance l'empêchait de reconnaître.


Holà, soldats ! Est-ce bien icelieu l'armée de notre infâme préféré ?
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Fitzounette
[Lundi, à l’aube]

La nuit avait été longue, très longue. Interminable. Le ciel était couvert et l’obscurité enveloppante. Aussi noire que les sombres desseins d’un Duc aux abois.

Reese qui aurait aimé galoper, piaffait d’impatiente. Il hennissait de contrariété. Elle l’avait contraint bien malgré elle, habitée par cette drôle de sensation, que cette nuit serait sanglante. Elle voulait se convaincre que tout ceci n’était que les divagations de son esprit toujours empreint du souvenir de l’attaque de Kilia, mais le malaise persistait. Elle ne voulait pas avoir d’accident de « charrette à purin ».

Elle avait reçu la missive de Maleus... Etat de siège... Les menait elle vers une mort certaine ? Il était trop tard, ils ne pouvaient plus faire demi tour.

Ils iraient donc tranquillement, de sorte que si on les hélait, ils pourraient s’annoncer.
Elle voulait parler à Erik, faire de cette petite escapade un moment inoubliable, mais sa gorge restait nouée, et elle ne parvenait à émettre aucun son.
Elle tentait parfois de l’apercevoir, lorsque la lune perçait les lourds nuages, mais ne parvenait à distinguer ses traits.

Et alors que le ciel se parait des premières lueurs de l’aube, les remparts de Nevers apparurent à l’horizon. Les yeux fatigués se plissèrent, ils semblaient être sains et saufs. Elle émit un petit soupir de soulagement.
Cependant… Pourquoi la route était elle colorée de vermeil ? Rien à voir avec la belle robe du vin de bourgogne. Du sang, celui des justes…
Au loin, le campement d’une armée Bourguignonne qu’il faudrait bien croiser. Le cœur de l’enfante se serra. Et s’adressant à Erik :


Ainsi donc, mon doux, votre Duché ne semble pas avoir changé, depuis ma dernière visite, lorsque je vins soigner ma tante.
La Bourgogne abat toujours des innocents désarmés pour se rassurer. Quel aveu de puissance…
A moins que ce ne soit de la Folie… Faooeit avait cette même manie…


Elle n’avait jamais de tous ses mandats demandé de tuer à vue, jamais. Pour elle, c’était une ingérence manifeste. Il suffisait de signaler aux armées la description des individus dangereux. L’Anjou était décidément une contrée bien plus humaine que la Bourgogne. « Avant-gardiste » selon les propres termes de sa Majesté.
Ses prunelles azurées prirent des teintes profondes quand elle aperçut des cadavres empilés. De simples voyageurs. Son intuition était la bonne... De pauvres hères, sans intentions belliqueuses... Elle se signa et murmura :


Aux innocents, les mains pleines. Puisse le Très Haut les accueillir dans le soleil…

Au loin, des silhouettes connues. Le borgne et sa Princesse. Devait-elle aller à leur rencontre ? Les catins étaient elles les bienvenues ? Non, elle n’avait aucune envie de rendre cette funeste matinée encore plus douloureuse.
Elle talonna doucement Reese pour qu’il s’approche de la monture d’Erik. Elle se saisit d’une de ses mains rudes de Bourguignon, l’embrassa et souffla :


Je suis lasse, mon aimé. Je vais tenter de retrouver le campement de mon futur vassal. J’ai grand besoin de me reposer, et je sais que là bas, je serais protégée… Je vais également annoncer votre venue, tout du moins, si vous souhaitez toujours les rencontrer.

La blonde des bords de Maine semblait soucieuse. Elle ne se sentait plus en sécurité en ces terres.
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Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
Erikdejosseliniere
[Meme jour, derriere son aimée... Enfin, on se comprend.]

Inquiet... Notre Duc était de plus en plus inquiet... Entre ces clefs du Conseil qui se perdaient il ne savait trop où -pour un peu que des personnes mal intentionnées ne les récupère et s'en servent à des fins plus que néfastes-, cette Loreleï fouineuse qui avait été à deux pas -de trop- de découvrir que la blonde angevine se trouvait bel et bien dans sa chambrée, la Princesse qui en concevait un coup de sang d'autant plus percutant que cela lui arrivait rarement, cette armée parfaitement illégale qui semblait être en voie de formation, sa dulcinée qui ne paraissait pas en être plus que cela choquée, un Général quoi que vassal, visiblement pret à en découdre avec qui que ce soit ne portant point beau... Inquiet, n'importe qui l'eut été à moins !

Galoper, sans réfléchir, sans se retourner, sans penser aux éventuelles funestes conséquences. Galoper, ne plus songer à rien d'autre que de faire corps avec son cheval. Galoper et ne pas voir tout ce sans alentour. Galoper, juste un peu en retrait derriere elle dont il sentait bien qu'elle partageait pour partie ses propres inquiétudes. Galoper.

Quelques mots d'elle, enfin, mais quels ! Comme un gout de reproche et d'affliction... Corbigny se renfrogna, quoi qu'il put penser de tout cela. Une réponse tout de même, bien plus cinglante qu'il ne l'avait souhaitée :


Ton Maleus et ses sicambres font n'importe quoi ! Imagine un instant un disciple de Faooeit agir de la sorte à Saumur ? Toute ta noblesse ne serait-elle point en train de hurler avec les louveteaux ?

Son souffle entrecoupé par la cavalcade, une légère pause se fit avant qu'il ne reprenne :

Que je désapprouve aujourd'hui ces méthodes que je laissais bien trop faire hier ne me feront toutefois pas changer d'un iota sur ce point : Ces hommes pillent, massacrent, désorganisent partout où ils sont passés avant d'arriver chez nous, et tu voudrais sans doute que je cautionne ? Ils nous mettent le couteau sous la gorge et tu voudrais que j'applaudisse ?

Le souffle toujours un peu court mais la voix forte afin qu'elle puisse entendre malgré les tressauts de la monture :

Quel Conseil improbable approuverait en laissant faire, ma Duchesse ? Quel Duc s'en laverait les mains sans agir ? Tu sais comme ma vision des choses a pu évoluer sur les manieres de réagir en telle circonstances, grace t'en soit rendue... Mais ne me demande pas de plaindre ceux qui se dressent contre l'autorité !

Erik y était sans doute allé un peu fort bien qu'il ne regrettait rien du fond de ce qu'il venait d'exprimer. Cependant, le beffroi de la ville de Nevers se profilait déjà devant eux et sa petite duchesse lui faisait part de son désir de se reposer un peu... Lui aussi était bien las. Au moins étaient-ils saufs et c'etait le principal, pour l'heure. Approuvant le désir de la damoiselle de prendre momentanément congé, il acheva :

Cette route m'a de même épuisée. Prend de ce repos amplement mérité, mon fier petit diamant. Je vais pour ma part rendre visite à mon vassal le Capitaine, je crois. Fait moi mander lorsque tes amis auront approuvé que tu me les présentes.

Par exces d'orgueil tout autant que par amour pour elle, il précisa :

En toi seule, j'ai confiance, mon aimée. Ne me demande pas l'impossible avec ces gens que je souhaite toutefois rencontrer. Mon épée restera dans son fourreau pour autant que ma vie ni la tienne ne me sembleront en jeu, je m'y engage.

Un peu froidement :

Plus, me serait impossible à promettre...

Inquiet et sombre, tel était l'autunois qui comprenait brutalement combien leur histoire d'amour venait subitement d'être rattrapée par les contingences du temps présent.
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Duc de Corbigny
Fitzounette
La môme prit la réponse du Corbigny comme une gifle cuisante. Brutalement, elle tira sur les rennes, intimant à Reese de reculer. Celui-ci manqua de se cabrer sous la violence de cette sollicitation. A distance, les pupilles dilatées, la mine orageuse, elle feula :

Mais que dites-vous ? Avez-vous perdu la raison ? Comment osez-vous parler de Maleus de la sorte ?

L’enfante ne se doutait pas le moins du monde des projets de ses proches. Comment le pourrait-elle ? Elle ne les avait pas vus depuis des lunes, elle avait tout juste appris qu'une armée se montait aux abords de Nevers, dans la dernière missive de Maleus.

Que les miens aient une réputation sulfureuse, je veux bien l’entendre. Mais ils sont ici en paix. Je le sais, je le sens.
Vous insinuez donc que j’aurais fait tuer des innocents, au prétexte qu’une poignée d’agitateurs se seraient présentés à Saumur ?
Vous me connaissez bien mal ! Chez moi, en Anjou, on n’abat pas des innocents, quelque soit leur passif. On punit ceux qui se sont rendus coupables de sombres forfaits en nos terres.
- Insistant bien sur les derniers mots-
Le couteau sous la gorge ? De quoi parlez-vous ? Ont-ils pillé Nevers ? On t’il commit telle infamie que cela justifie de rougir les chemins du sang des voyageurs ? En quoi ce sont ils levés contre quelque autorité ?

Montrant du doigt la pile de cadavre :

Des innocents, Erik. Qu’est ce qui empêchait votre Duc de ne faire signaler aux armées que les individus recherchés ?
De pauvres gens abattus en pleine trêve dominicale. Le Dimanche Pascal…


Reese, nerveux de sentir sa maitresse si tendue, tournait en rond, et piaffait, mais Fitzounette ne quittait pas Erik des yeux. La voix pleine d’aigreur, elle reprit :

Je suppose que l’inquisition est bien trop occupée à poursuivre ses plus fidèles serviteurs pour s’inquiéter de cela.

Au comble du désarroi, un dernier regard pour ceux qui étaient tombés. Elle se mit à le tutoyer :

Va donc Erik, va rejoindre ton vassal aux mains ensanglantées. Va, je vais rejoindre le mien, à la si mauvaise réputation. Mais semble t’il, je le vaux bien.
Et ne joue pas les pucelles effarouchées, si je n’avais pas été avec toi cette nuit, c’est mon corps sans vie qui trônerait ce matin au beau milieu des autres. Et pourquoi Erik, pourquoi ? Qu’aurais je fais pour mériter cela ? Juste être moi.
Que t'ai je demandé Erik, depuis que nous nous connaissons ? Ai je jamais fait pression sur toi pour quelque raison ? Ai je tenté de t'influencer de quelque manière ?


Les larmes aux yeux, elle marmona :

Viens à moi quand tu l’auras décidé, tu sais où me trouver. Et ne les insulte pas, ils ne feront jamais de mal à ceux que j’aime.

Puis elle se détourna de lui, maudissant ce jour où la réalité les avait rattrapés.
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Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
Erikdejosseliniere
La réponse fut aussi cinglante que les mots du Pair mais il s'y était attendu, connaissant le petit caractère de celle qu'il aimait tant par ailleurs. Faisant tout de même un parallele plus qu'audacieux, tout à sa colère :

Sacré nom de bourriches de femelles ! Son Altesse tout d'abord ! Toi maintenant ! Auriez-vous donc vos périodes au même moment que je doivent supporter vos mauvaises têtes sans rien répondre ?

Le regard tout aussi noir que la langue perfide :

Avant de me jeter à la figure tous tes reproches, avant de me mettre sur les épaules des actes dont je t'ai déjà expliqué que je les réprouvais désormais, avant de prendre le parti d'un homme -fut-il ton presque vassal- contre moi que tu prétends pourtant aimer, avant de me montrer ces cadavres comme s'ils étaient les miens, sans même remarquer que cela me révulsait au moins autant que toi, avant de me lancer sans autre forme de procès que sans ma présence à tes cotés tu aurais peut etre subi le même sort...

Erik stoppa net son début de colère... Certains mots de l'angevine lui revenant subitement. Il marmonna entre ses dents :

En pleine trêve Pascale... Notre Duc est-il devenu fou...? Mon vassal... Comment a-t-il pu devenir le bras ensanglanté de telle ignominie...?

D'un geste de la main, il chercha à se saisir de son Etoile d'Aristote. Bref moment de panique, elle avait glissé à l'intérieur de son mantel et il lui fallu quelques instants avant de la serrer fermement dans sa pogne. Sombre présage... Quoi que toujours sous le coup de sa colère, le visage du Pair se rembrunit presque violemment et, au contact de cette Sainte Présence, ses mots se firent plus calmes :

Mon Aimée, ma Grâce... Pour seule et unique femme je te veux, je te désire, maintenant tout autant qu'hier, plus sans doute... Je cuide que cette longue et sordide équipée nocturne nous a tous deux mis les nerfs à vif. Alors cessons là cette facherie sans but ni fin, si tu n'y vois ombrage. Reposons nous quelques temps, cela ne pourra nous faire que du bien.

Reprenant sur un ton de voix légèrement rasséréné :

Retrouvons nous un peu plus tard, si tu veux bien. Nous aurons alors tout loisir pour rencontrer tes amis...

L'amour... L'amour le menait par le bout du nez presque autant que la jeune femme. Seulement, le Duc n'avait pas coeur à se chamailler plus longtemps. Ses paupieres étaient lourdes et il avait grand soif. Deux éléments à prendre en compte dans son désir de clore cette conversation houleuse... Etrange tout de même, cette descente d'Etoile...
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Duc de Corbigny
Snell
Snell regardait le sang qui tachait ses vêtements. Pas une goutte du sien. Il n'en était pas surpris. Les mercenaires qui montaient une armée étaient à l'intérieur des murs, il n'était donc pas surprenant que les seules personnes victimes de l'ordre du duc Verbam étaient des innocents.

Le Borgne passa sa main dans le liquide maintenant froid. Le sang des innocents.


Mon Général! Nous avons intercepté le groupe de son Altesse la princesse Armoria.

L'épée sortit avec une rapidité extrême avant de se coller sur la gorge de l'aide du camp. Dans le regard cyclopéen brûlait une colère à peine contenue.

Elle est sauve! Elle est sauve!

Le jeune homme leva les bras en signe d'innocence, contenant à grand peine sa panique.

Elle demande à vous voir.

Snell baissa sa lame et regarda son gant maculé de liquide vermeil. Les autres soldats s'étaient changés ou lavés. Il n'en ferait rien. Le sang était sa médaille de honte et il la porterait. Il le méritait.

Il arriva au-devant de la princesse et de son escorte à cheval, heaume sur la tête. Il ne se sentait pas la force de la regarder dans les yeux. De regarder qui que ce soit dans les yeux.


Le bonjour, duchesse. J'espère que vous avez fait bonne route malgré les dangers qui s'y trouvent. Vous avez l'autorisation d'entrer dans le village.

Sa voix était étrangement détachée et il se surpris à se demander si c'était bien lui qui parlait.
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Armoria
Devant l'état des vêtements de Snell, sa voix atone et son regard fuyant, le radieux sourire se figea, et elle sauta à bas de sa monture, saisissant le borgne par ses deux bras, folle d'angoisse.

Guillaume ! Mon Dieu, que s'est-il passé ? Où es-tu blessé ? Où ?

Devant sa dénégation, elle chercha le regard bleu, comme le traquant. L'évidence se fit jour, même si elle en était encore à la refuser. Un messager vint la rejoindre, porteur d'une missive qu'il disait être d'Erik. Elle le congédia, lui disant de revenir plus tard, et que leur amitité était assez solide pour souffrir un peu d'attente, avant de revenir à Snell, posant une main sur sa joue comme pour l'obliger à la regarder dans les yeux.

Je t'en prie... Je t'en supplie, dis-moi qu'il ne t'a pas obligé à cela... Pitié, Guillaume, réponds-moi : pas le dimanche le plus saint de l'année, n'est-ce pas ? Pas la plus sainte de toutes les trêves ?
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Snell
Snell resta de marbre, malgré un sentiment de nausée dans ses entrailles. Son regard évita celui d'Armoria un temps, puis se fixa sur lui. L'azur plongé dans l'émeraude, il y chercha du confort, du pardon.

Si, il l'a fait...

Le Borgne s'éclaircit soudainement la gorge, leva la tête et regarda les autres autour de lui.

Ahem... je dois retourner à mes hommes, duchesse. Vous pouvez entrer dans le village. Vous y serez en sureté.
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Armoria
Premier réflexe : celui de femme. L'entourer, le soutenir, l'aider. Une main se tendant vers la sienne, abandonné le long du corps de Snell.

Mais je veux rest...

Second réflexe, presque aussitôt : celui du Grand Maître de France, la femme qui secondait le Roy, en représentation quasi permanente. La main qui se tendait se posa de façon protocolaire sur l'épaule de l'homme, le maintien se raidit.

Vous avez raison, Général, votre rôle est de les soutenir dans cette barbarie à laquelle vous avez tous été contraints. Il faudra au plus vite trouver un prêtre afin qu'ils se puissent confesser.

Les yeux qui disaient ce que les lèvres devaient taire. Elle retourna vers son cheval.

Je m'en vais tâcher de trouver ces hommes et voir enfin ce qu'ils me veulent... Et il semblerait que Corbigny souhaite me voir aussi, nous avons eu un différend.

Déchirure de devoir se tenir à son rôle, quand tout son être lui criait de rester auprès de cet homme qu'elle aimait, cruelle banalité des phrases autorisées en public.

A plus tard, Snell, que Dieu vous garde.

Talonnant son cheval, elle franchit les portes pour entrer en ville, mâchoires serrées.
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--Glaber


[A la porte, comme d'hab', j'me r'trouve toujours à la porte moi]

La curiosité est un vilain défaut. Dit-on.

Glaber l'avait, ce défaut là, au-delà de toute mesure. Les doigts à peine essuyé de la chair du pigeon carreauté le matin, il marcha. L'oriflamme d'azur. Elle était là. Voir de plus près le visage de la femme fleur de lyssé. Et ses yeux.

Bon, là, j'dis pas, c'est prétentieux. Surtout avec la soldatesque qui pavanaient leurs cuirasses ensanglantées dans les ruelles nivernaises depuis la nuit. Mais les cons, ça ose tout. C'est bien comme ça qu'on les reconnait :


Mon Raoul, tu laisses la couleuvrine pour plus tard, la rapière au râtelier et tu te bouges le croupion.

Glaber s'avança donc. Le sourire ahuri du bougre de fond de vallée. Les cheveux tout ébouriffé par un geste recherché et appliqué, tout gras de l'application soigneuse de la graisse du volatile suscité et néanmoins bouloté. Faut pas gâcher, lui avait toujours dit sa maman. Y'avait du gueux quand même. De la gueuse surtout. Faut dire que la grue, ça veut toujours admirer les belles dames, leur coiffe, leurs atours. Mon Glaber, c'était plutôt sous les atours que ça l'intéressait, mais bon, là, c'est différent. Faut savoir faire des compromis avec ses instincts animaux. Rassemblés et curieux comme les oies en basse-cour, le faubourgeois s'éveillait en cacardant. C'était pas tous les jours qu'une fleur de Lys venait honorer la cité de sa présence. Y'avait qu'à suivre. Comme fallait faire bonne figure, Glaber ôta son bandeau. Faut dire qu'il était pas borgne du tout. C'était juste de la coquetterie déplacée.

Et hop, les mains dans les poches des braies, il alla... rechercher les yeux de la Dame.


Vive le Roy !

Ça marche toujours, ça, vive le roi...
Armoria
Nevers, ville des premières fois.

Premiers pas sur le sol bourguignon sans être ambassadrice des Flandres. Première ville bourguignonne où elle avait vécu. Premier adultère, aussi, chez Asterius... Asterius. Le verrait-elle ? Sa main alla se poser sur son canard de diamant. Réflexe quand elle pensait à lui, réflexe quand elle avait besoin de calme. Réflexe quand elle voulait approcher sa main de sa dague de poitrine, geste de coquette qui détournait l'attention de l'assaillant. L'Etoile d'argent d'Aristote, non loin, était touchée quand il était question de religion : source d'inspiration.

Elle était donc fort pensive, tandis que les montures entraient en ville. A tel point qu'elle faillit ne pas réagir à ce que disait l'homme. Elle en sursauta presque, et le regarda, retrouvant le sourire.


Vive le Roy, mon brave, en effet... Et vive la Bourgogne.
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--Glaber


Elle m'a causé, elle m'a causé, elle m'a causé, elle m'a causé...

A bientôt ma bonne Dame.


Que la paix d'Aristote soit sur vous !
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