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100 Jous plus tard ...

--Masao


Chacun sait que lorsque quelqu’un meurt, son âme abandonnée est condamnée à errer 100 jours durant dans les limbes avant d’enfin pouvoir rejoindre Yomi, le monde des morts.
Non ? Vous saviez pas ? Bein allez voir dans wikipedia vous verrez … Quoi ? … Comment ça vous trouvez pas ? Cherchez mieux ! … Pis au besoin, rédigez l’article vous-même … Pis commencez pas à m’interrompre constamment sinon on avancera pas. J’vous vois venir avec vos brochettes de questions Kuannesques.
C’est qui Yomi ? Pis c’est quoi les limbes, ça ressemble plus au Cloaque ou au Dédale ? Pis pendant qu’on erre, comment qu’on fait pour faire caca ?
… Comment qu’on fait les bébés ?

Enfin bref, croyez le ou non, mais 100 jours à flotter bêtement on ne sait où, dans le noir comme du vulgaire plancton, c’est long, surtout pour un vieux crabe tel que l’était Masao … Enfin pour le coup, il arrivait enfin au bout du voyage.

En premier lieu il aperçu comme une lumière au bout d’un tunnel. Ensuite il se rendit compte que c’foutu tunnel était bondé de monde. Il s’engagea tant bien que mal dans un espèce de labyrinthe tracé par de pauvres cordelettes attachées à des piquets branlants, un avant gout pour les générations futures de ce que serait Eurodisney en juillet ou n’importe quel bureau des Assedics un lundi matin … Bah oui, les famines, la lèpre, la malaria, les guerres … les lézards, membres ou victime ... C’est que chaque jour ça faisait un joli paquet de trépassés à pointer sa tronche aux portes de la discothèque …

Bref, Masao prit sagement sa place dans la file et patienta. De toute façon après 100 jours, il était plus à quelques heures près …






[HRP] Comme vous l’aurez compris, ce récit est réservé aux persos ayant perdus la vie il y a au moins 100 jours ou presque.
Comment ça c’est ridicule ? Si, si, j’ai le droit … Si tu m’crois pas t’as qu’à vérifier dans Wikipedia !
--Zaitochi


[Jours 101 ...]


Zaitochi !!! Zaitochi !!! Zaitochi !!!

C’qu’il aimait l’vieux ici, à Yomi, parce que, mine de rien, ça faisait déjà un bail qu’il y trainait ses guêtres, c’est qu’on pouvait y rêver éveillé ...

Zaitochi !!! Zaitochi !!! Zaitochi !!!

Suffisait simplement de fermer les yeux.

Ce qu’il aimait pas en revanche, parce que le fait d’être décapité l’avait pas rendu plus patient qu’avant pour autant, c’est qu’pour tout, ici, fallait toujours poireauter. Et là, ça commençait justement à être long d’attendre, 3 jours exactement … Bein oui, pensant que, comme pour sa mort, le vieux crabe serait peut être un poil en avance, Zaitochi s’était pointé un jour plus tôt pour l’accueillir, choix qu’à présent, bien sûr, il regrettait amèrement.

D’un coup, signe évident de son agacement grandissant et, comme pour souligner le tapotement nerveux et soutenu de son pied gauche, de l’autre coté, le bout de sa canne vint s’abattre violemment contre le sol.


Kuso mais qu’est ce qui fout c’vieux machin ? Va quand même pas m’obliger à rester planté là jusqu'à d'main !


… Pas celui là, celui là non plus, non plus … Tiens, marrant l’est tout noir lui ! … Et là bas, une horde de tout-blancs couverts de poils !
Pffffffff l’autre, il a les cheveux jaauuunnes !!!

C’est qu’en trois jours il en avait vu passer des têtes. Des têtes de tous genres, mais des têtes arborant toutes la même face décomposée de déception devant ce qu’il découvrait en franchissant la grande porte ...
--Masao


[De l’autre coté de la grande porte …]


En avant, une file d’attente à perte de vue …
En arrière, une file d’attente à perte de vue …

Cette fois l’vieux crabe commençait à en avoir vraiment ras le bol. Dire que d'l’autre coté de c'foutu portail devaient l’attendre toute une horde de jeune vierges et un festin intarissable composé des mets les plus délicieux. Il n’en pouvait plus de poireauter. Flottant dans les airs tel un compagnon d’Ulysse, il commença à agiter ses vieilles guiboles dans le vide et à jouer des coudes pour se frayer, tant bien que mal, un passage parmi la foule des trépassés le précédant.



Hey ! Faut pas pousser !!!
Euh … Pardon. Scusez.
Oh ! Du calme l'vieux, t’peux pas faire la queue, comme tout le monde !!!
Aie ! Non mais … Oh ! … Ca va pas la tête !!!



Bon, c’est vrai, sa popularité n’allait pas en grandissant mais il était tout de même content. Au moins il progressait … quand une main s’agrippant fermement à son épaule, vint brusquement interrompre son bel effort …
--Akimoto



Otousan’ ! …


Lorsqu’on flotte dans les limbes, il est impossible de pleurer. Pas une goutte, j’sais pas pourquoi mais c’est comme ça … Dommage sinon j’suis sûr que l’rejeton, en retrouvant son vieux père aurait eu la larme à l’œil …
--Masao


Akimoto ! … Qu’est-ce tu fous là ?

Kuso ! M’dis pas que toi aussi t’es …


Décédé …

Bein si justement …


Vous pigez rien hein ? … Bon d’accord, pour mieux comprendre ce qui, 101 jours plus tôt, avait déclenché cette subite affluence reptilienne aux portes du paradis, accordons nous un bref retour dans le passé, sur cette bonne vieille terre et dans ce bon vieux japon.

Masao, l’vieux crabe, sentant sa dernière heure arriver, avait décidé de vider son sac avant de faire l’grand saut. Devant toute une assemblée de lézards, il avait avoué avoir trahi son clan et tout principalement Sunuké, un barbu un peu plus cinglé que les autres à qui, pour quelques kobans, il avait caché l’identité de son père, Anakin …

Anakin ? … Hein ? Comment ça Anakin ? …

Je suis ton père …

Euh … Pardon, Zaitochi ! ... à qui il avait caché l’identité de son père, Zaitochi ! … R’marque, c’est presque pareil, ils avaient la même voix. Sauf que la canne de l’autre n’a jamais fait de foutue lumière rouge ni de bruit de bourdon enfin bref …
Sunuké, dans un excès de colère, s’était jeté sur Masao et avait abrégé ses souffrances. Hop, pour lui, début du compte à rebours, 100 jours !
À peine une seconde plus tard, Akimoto s’était jeté sur Sunuké pour venger son père. Quoi ? Mais non, pas Anakin, l’vieux crabe, Masao ! ... Mais Lymey, la compagne de Sunuké, avait été plus rapide et, d’un lâche coup de poignard dans le dos, l’avait lui aussi envoyé dans l’au-delà. Et voilà !

Vous avez suivit ?

Revenons-en à nos moutons à savoir, Masao et Akimoto … Enfin, les trépassés. Disons leurs spectres ou leurs âmes enfin bref, comme vous voulez … parvenant enfin au grand torii, ce portail par lequel ils allaient rejoindre Yomi, le monde des morts …
--Akimoto


Kuso …

Lorsqu’on flotte dans les limbes, il est impossible de greloter ou d’avoir un frisson. Pas une secousse, j’sais pas non plus pourquoi mais c’est comme ça … Sinon c’est certain qu’à ce moment, Akimoto aurait tremblé plus qu’une feuille…

Plus que trois, puis deux, puis un seul, puis voilà, c’était enfin à son tour de faire le grand pas. Pourtant, au dernier moment, transit de peur, il hésita et se figea.
Il demeura là, une seconde, sous le portail, pétrifié devant cette lumière éblouissante qui l’empêchait de voir au delà.

Qu’y avait-t’il derrière ?

Yomi, c’était peut être pas si mortel finalement … Pis les limbes, on y était pas si mal …


Derrière il entendit son père pester.
L’instant d’après un magistral coup de pied au cul le propulsait direct d’l’autre coté …
--Akeshi
Mais ce coup de pied ne vint pas de Masao.

Derrière eux, un fantôme à l'aspect minable rongeait son frein sans oser râler. Ils mettaient un sacré temps, ces types, et ne semblaient pas se soucier des péquenauds qui faisaient la queue derrière leurs sales gueules. Mais, voilà, même dans l'au-delà, la crainte de ce clan démoniaque était répandue. On les disait capables de s'en prendre aux ectoplasmes avec encore plus de rage que sur Terre, allant parfois jusqu'à bloquer les âmes innocentes devant les portes pendant de longs mois. Certains même avançaient qu'ils prenaient plaisir à hanter les familles de ceux qui ne se soumettaient pas à eux dans ce monde, quitte à retarder leur passage pour ces ultimes méfaits.

Le vieil Akeshi, que l'on connaissait également sous le sobriquet de "Ak' le Gueux", ou "Keshi le Clochard", n'avait pas de famille... il était mort seul, lentement et sans honneur, piétiné par la monture d'un noble qui ne s'arrêta même pas pour l'achever. Les os brisés, le miséreux avait mis des heures pour mourir, tandis que des charognards venaient lui béqueter les yeux.... Mais bref. Pas de proches, aucun risque donc de les voir crever de terreur par les farces d'un fantôme tatoué.

Après un temps indéfini, le piteux défunt prit son courage à deux mains. Il envoya un bon coup de panard dans le croupion du gars, trop hésitant, qui n'osait franchir le fameux seuil de l'éternité...
--Zaitochi


[Coté Yomi]


Cette fois, il n’en pouvait plus d’attendre l’vieux singe. Masao avait du se perdre en route, c’était la seule explication plausible. Il était à deux doigts d’abandonner quand, tout à coup, le grand crâne dégarni du crabe lui apparu, comme incandescent au beau milieu de la foule.


Hey !!! Sale vieux traitre !!! Empaffé de crustacé !!!

Hey !!! Heeeyyyy !!!

grrrrrrrrr …

HEEEEEEEEYYYYYYYYYYYYY !!!



L’vieux singe avait beau s’égosiller, l’autre ne réagissait pas d’un poil. Il restait là les bras ballants, la bouche ouverte, avec la même mine déconfite que ses acolytes …
--Masao


Le vieux cou ridé s’étira d’abord à droite, puis à gauche.

Ainsi c’était ça Yomi …

Mis à part cette foutu porte et la foule éclectique amassée à la sortie, d’aussi loin qu’il puisse voir, devant, derrière et sur les coté, tout était absolument pareil. Adieu la horde de jeunes vierges et le joyeux festin … À perte de vue s’étendait un sol lisse, plat et uniforme, d’une blancheur immaculée, la « page blanche » comme la nommait les gens d’ici … Qu’allait-il bien pouvoir foutre dans un endroit pareil pendant l’éternité ?

Il adressa un regard abattu à Akimoto, son fils qui, juste devant lui arborait la même trogne décomposée, quand un cinglement violent vint lui mordre l’arrière du mollet …


HEYY !!!
--Zaitochi


Hé ! Hé !

L’vieux singe s’marrait tout seul derrière son épaisse moustache. Un bon vieux coup de canne sec derrière les gambettes, ya rien d’mieux pour vous réveiller un mort !


Alors vieux traitre … J’vois qu’le voyage t’a pas sorti l’miel des oreilles !

Dites, z’avez pris vot’ temps tous les deux … Ca fait trois jours qu’j'fais l’pied d’grue d’vant c’foutu portail moi !!!


Puis il ajouta, bien conscient de la perfidie de ses propos.

Bienvenus à Yomi, l’monde des morts !

J’espère qu’vous en avez profité un peu avant parce que ... J’vous l’dis … On s’ennuie ferme ici …
--Akimoto



[Un peu plus tard, au beau milieu de nulle part …]


Ça faisait maintenant trois heures que les trois hommes marchaient … Oui, à Yomi on peut plus flotter, on marche, je sais pas pourquoi mais c’est comme ça enfin bref … Ça faisait trois heures qu’ils marchaient sur cette foutue page blanche, suivant l’vieux singe qui, on n’sait pas comment avait l’air de s’y repérer.

Depuis leur arrivée, Akimoto avait écouté attentivement les diverses explications sur l’endroit et, bien que tout cela soit encore assez confus, il en avait retenu les grandes lignes …

D’abord à Yomi, le corps n’était rien. Y avait pas de taverne, ni de saké, ni d’armes, ni de sexe … juste cette foutue terre lisse et blanche s’étendant à perte de vue. Par contre, pour aller d’un endroit à un autre, même si tous les foutus endroits étaient exactement pareils, bein fallait quand même marcher … Là y avait encore qu’que chose qui lui échappait …

Après, apparemment, de temps en temps mais pas souvent, les kamis piochaient quelqu’un au hasard. Surement pour lui confier une corvée, personne savait vraiment. C’qu’on voyait, c’était juste qu’ils disparaissent pour plus jamais s’repointer …

Ensuite, le truc pour s’divertir, c’était de rêver. Pour ça, rien de plus simple, suffisait de fermer les yeux … Pis c’qu’était bien, c’est qu’en les fermant les mirettes, on pouvait choisir d’où, d’qui, d’quoi ou d’quand on allait rêver. On pouvait sans problèmes r’tourner faire une incursion dans notre enfance ou s’offrir un moment avec la petite voisine sur laquelle on fantasmait à 18 ans. On pouvait même aller observer c’qui s’passait actuellement sur terre. C’était comme ça qu’l’vieux Zai avait su qu’ils arrivaient …

Enfin, tout ça c’était bien joli m’enfin bon … De là à s’occuper pour le reste de l’éternité … Akimoto restait septique, fallait bien l’avouer …
--Masao


Pfffff … ça faisait déjà des heures qu’ils marchaient …
C’était pas que ses jambes ou ses pieds soient fatigués loin de là, mais ça l’agaçait l’vieux crabe, il préférait dans les limbes quand il avait qu’à s’laisser flotter …

Puis, Zaitochi, de sa canne pointa l’horizon. Y avait du monde plus loin, leur destination … Après quelques pas supplémentaires, il commença à mieux les distinguer, tout un groupe, assis en rond autour d’on ne sait pas quoi. Autour de rien sûrement, de toute façon tout était pareil ici, blanc et plat …

Quelques pas encore puis, écarquillant les yeux il réalisa …


Kuso ! … M’dis pas qu’sont tous là !!!

Une impressionnante brochette de résidus de lézards, au milieu de plein d’autres y avait là Akane, Sculo, Ying Yang, Polux, Scrat l’écureuil volant. Dans un coin il reconnu même Géminus, l’albinos, qui malgré lui, vu qu’il était à poil, avait revêtu la parfaite tenue de camouflage …
--Sunuke



Hé ! Hé !

Pis y avait lui aussi …

Sunuké, un des nombreux fils cachés de Zaitochi, celui là même qui, il y a 102 jours au cœur du Cloaque, avait porté le coup fatal sur la vieille carapace du vieux crabe.


Dites les traitres, z’en avez mis du temps !

Bon allez … Encore un petit retour en arrière parce que j’vois bien qu’vous êtes encore largués …

Il y a 102 jours, dans l’Cloaque en cette bonne vieille terre écaillée d’Oda, furieux d’avoir été trahi, Sunuké avait ôté le peu de vie qui s’agitait encore dans la vieille carcasse de Masao. Akimoto avait aussitôt bondit sur le barbu pour venger son père mais Lymey, la compagne de Sunuké, avait été plus rapide à lui enlever la vie. Puis le barbu était devenu comme fou et avait voulu prendre tout seul le contrôle du funeste clan. Les lézards n’eurent d’autres choix que de l’éliminer, le jeune Kuan portant le coup fatal de ses foutus aiguilles empoisonnées ...

Pis là je vous vois déjà venir avec vos questions …
Puisque que chacun doit flotter 100 jours dans les limbes, que foutais le barbu aussi tôt à Yomi ? … Comment avait-il fait pour débarquer ici avant l’vieux crabe et son fils ?

La réponse et simple. Sunuké, tout comme son père … Mais non pas Anakin … Zaitochi ! … Non pas l’vieux crabe, l’vieux singe !!! … Non mais … Ggrrrrr !!! … Donc … Sunuké, tout comme son père, avait toujours été horriblement impatient. Il était aussi un lézard redoutable, parmi les plus vicieux et les plus fourbes d’entre tous ...

Rassurez-moi, vous croyez tout de même pas qu’un gars comme ça allait s’farcir un line-up de 100 jours ?

Il avait joué des coudes, tirer des cheveux, filer des coups de pieds enfin bref … Il était passé devant, inscrivant même son nom dans le palmarès des macchabés les plus rapides de tous les temps. 19ème, en 92 jours, juste derrière son vieux singe de père qui lui avait franchi les limbes en seulement 88 …
--Cou.tordu


" Pour sûr ! M'dites pas que vous avez fait la queue, tout de même ? Ca y est, z'êtes morts, vous devenez des gentils ? Et not' réputation, z'y avez pensé ? Keurf. "

L'homme qui venait de parler était, littéralement, doté d'une voix de fantôme. Etouffée au point d'en être presque éteinte, on pouvait difficilement l'entendre. C'était peut-être dû à l'angle insolite que formait le cou du gars. Le teint du revenant était d'un bleu tout à fait remarquable, au-dessus de sa gorge inhumaine. Sur celle-ci, on pouvait encore voir les marques blanchâtres d'un noeud coulant, que les kamis ne lui avaient heureusement pas laissé. Et oui, ces salauds, sûrement dotés d'une pointe d'humour, avaient décidé que tout défunt porterait les stigmates de son décès. Et ce même au monde des morts. D'où la canne de Zaitochi, ou la sale gueule de la plupart d'entre eux. Les faces ravagées n'étaient pas rares, ici.

Mais revenons-en au pendu. Durant sa courte vie, ç'avait du être une vraie force de la nature. Grand et robuste, il aurait pu être beau s'il n'était pas figé dans l'ultime grimace de sa mort brutale. C'était, à vrai dire, le sosie d'une figure que tout Lézard avait évidemment connu et connaissait encore sur Terre... Akire, ou "le Rustre". Les deux colosses étaient frères, en réalité, et partageaient les mêmes penchants pré ou post-mortem pour les bagarres et provocations en tout genres. Lui s'appelait Akiro. Il était mort en Uchi, peu de temps avant la création des écaillés, mais se considérait bien évidemment comme l'un des leurs.

"
Parole, même mon rejeton fera mieux qu'vous quand il crèvera ! "

Rejeton ? Vous ne vous êtes jamais demandé d'où venait le détestable caractère de Kuan, le gamin de la bande ? Et bien vous l'avez, votre réponse.
--Zaitochi


Akimoto, Masao et Zaitochi s’installèrent avec les autres, en tailleur, prenant part au cercle. Puis d’un coup de canne sec sur le genou du plus jeune, l’vieux singe attira leur attention à tous deux.

Vous plait c’t’endroit ?

Père et fils se regardèrent, l’air dubitatif. Mis à part la présence massive de dépouilles décharnées de lézards, le lieu n’avait rien de différent du reste, blanc, lisse et plat …

Le barbu enchaina.


J’suis sûr qu’vous d'vez nous prendre pour une belle bande de débiles, assis en rond comme ça, autour d’un foutu feu qu’existe même pas …

Pourtant … C't'endroit est spécial, un peu comme l’grand central en Oda !


...


Puis les yeux pétillants de vice il développa.

Ça fait d'jà un bail qu'moi et d’autres on est là, des années ... On a cherché, dans toutes les directions … Partout … Et, d’aussi loin qu’on ait pu explorer, tout est pareil, comme ici ! … Partout c'te foutue page blanche !!!

La canne, comme pour indiquer l'ensemble de cet environnemet monotone, décrivit un grand cercle, son extrémité frôlant au passage une bonne demi-douzaine de têtes. Puis Zaitochi poursuivit.

Enfin, tout est pareil … Pas vraiment … Y a quand même deux choses qu’on a découvertes …

Le bout de la canne pointa clairement une direction.

Par là, à un jour de marche … Scrat a trouvé un escalier …

Le bout de la canne vint violemment s’abattre par terre.

Un escalier tout blanc et lisse, tout comme c’foutu sol ! …

Le bout de la canne pointa en haut.

Lui il s’élève à perte de vue dans l’ciel ...

Puis la canne vrombit vers la direction opposée … Hey ! Z’avez pas entendu comme un p’tit bourdonnement là ??

Par là, j’en ai trouvé un deuxième, même distance … Celui là s’enfonce à perte de vue dans l'sol …
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