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[RP]Les feuilles gélées de l'hiver

Tayabrina.reudi
Un matin d'hiver comme tant d'autres. Une jeune femme est à l'ombre de sa taverne. Le visage pâle et l'esprit très embrouillé. Elle faisait défiler sans cesse la scène qui s'était derouler plus tôt en ce même lieu. Elle et son époux avaient eu un différent. D'une violence modérée mais qui eu un impacte énorme sur la châtaigne. Ses émeraudes brillaient en même temps qu’une larme perla.

La Lochoise vida son godet et se précipita en dehors de la taverne. C'était la trêve et pourtant elle et son époux trouvèrent le moyen de se disputer pour une futilité. Deux têtes de mules. L'orage avait éclaté et il était parti furieux contre elle. Elle comprenait que trop bien son époux,mais n'avait pas pu se résoudre à laisser cet homme sans nourriture. Cet homme aurait pu d'un côté tuer son époux dans la nuit où lui et son armée pénétraient dans la ville. "Pourquoi Marcus avait-il défendu les ponantais cette nuit? ". Et pourquoi la châtaigne pris pitié d'un moine ? Nul ne le sait ...juste un peu d'humanité peut-être.

Le Très -Haut avait épargné son époux de la mort dans la nuit mais n'épargna pas la châtaigne. L’époux foudroya et la châtaigne resta couac et anéantie à son départ et la voilà à errer dans Tours, seule et sans armes pour une fois.

Elle ne se résolut pas à se rendre à l'église, elle ne voulait pas voir la sacristaine, pour Taya ce n'était pas une femme de dieu mais plutôt femme qui aimait bien juger son prochain. Elle se souvient que trop bien quand elle avait tenté de l'accuser d'avoir était infidèle à Hans. Depuis l'estime pour cette femme est descendu bien bas. Et pire encore depuis qu'elle à éte livrée en pature aux ennemies par cette dernière. Donc pour elle, tant qu'elle sera là à officier sur Tours elle n'ira pas à l'église. On dit que dieu on le trouve partout.

Un arbre arrêta sa marche, les feuilles sont gelées, la Châtaigne s'en approche à pas lent et prit abri contre le vent glacial de l'hiver. Sans le savoir pourquoi elle se recueille sous cet arbre qui allait bientôt perdre ses feuilles..Sans le savoir c'est à cet endroit qu'elle pria et implora le Très Haut de calmer son tendre. Dieu est tout autour de nous. Elle pria si fort qu’on pourrait l’entendre parler.

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Grimoald
Il faisait froid, très froid en cette matinée glacée des derniers jours de novembre. La neige n'était pas très loin maintenant et c'est en grelotant que le jeune nain battait le pavé avec sa canne.
Il repensait aux événements du matin. Il se posait des tas de questions... Est-ce que m'sieur Hans lui faisait la tête à lui aussi ? Lui qui avait soutenu la Châtaigne comme toujours en lui signifiant que le véritable sens de la vie, c'est l' Amour. C'est que tout comme sa maitresse, il était attaché à la Vertu quoique puisse en penser ceux qu'il avait apprit à reconnaitre depuis le temps qu'il vivait à Tours maintenant : la fameuse Clique à Bourrique.
Il ignorait d'ailleurs toutes les raisons de ces disputes. Il avait seulement appris que la diaconesse avait osé dire que sa maitresse était une femme peu vertueuse. C'était suffisant pour le jeune nain. Suffisant pour résister à sa peur de ne pas aller à la messe et pour comprendre la décision de sa maitresse lorsque celle-ci refusa qu'il participe à la chorale. Bien qu'elle l'ait baptiser et soigner, Grim' ne pouvait supporter ce qu'elle avait fait à sa maitresse, ni ce qu'elle avait fait à sa ville. Car il en était persuadé, elle était coupable !
Le nain ne supportait pas que l'on s'en prenne à la Châtaigne, c'est pour cela qu'il restait à l'écart de la clique et que le matin même, il avait soutenu sa marraine qui, en bonne Aristotélicienne, avait proposé de nourrir ce drôle de moine qu'était le frère Constantin, ou bien Marcus. Enfin... cet homme qui avait combattu aux côtés de l'ennemi la veille. Le nain comprenait la colère du Balafré, mais tout de même, le geste était noble.

Il marchait donc sans but lorsqu'il vit justement sa Marraine, assise sous un bel arbre. Elle semblait triste et le nain ne pouvait la voir dans cet état sans essayer de lui venir en aide.
Le nain n'était pas doué pour ce genre de chose. Mais il était très attaché à sa maitresse. Elle était bonne avec lui et lui la servait avec zèle, du mieux qu'il pouvait malgré ses maladresses.

Il s'approcha tout doucement et vint s'assoir à côté d'elle.
Il resta quelques instant assis là, sans dire un mot. Puis il prit enfin la parole:


_"Je... Je peux faire quelque chose ?"

Le nain aurait fait n'importe quoi pour ne plus voir la Châtaigne dans cet état. Il attendait un réponse, un signe de sa part. Il la regardait, inquiet. Il voulait vraiment pouvoir lui venir en aide...

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(* By Heyleen Casaviecchi, apprentie "plumes & légendes")
Lady_eden
La matinée avait bien mal commencé, à croire que cette guerre ou plutôt cette non guerre rendait tout le monde complétement fou.
En effet, a peine arrivée à la Semper comme à son habitude, on lui avait rapporté la scène entre Hans et sa femme, ce qui la fit trembler de rage.

Si cela était vrai, que sa bien aimée maitresse nourrissait un traitre, dont elle savait qu'Eden détestait depuis qu'elle avait appris qu'il était Anglois, et neveu de Camille, sans jamais lui avoir rien dit, alors Taya allait l'entendre!

Il avait trompé tout son monde le faux frère, répandant ses paroles faussement mielleuses.

La colère la gagnait de plus en plus, et toujours pas trace de Taya, ni même du nain, pourtant elle avait arpenté toute la ville.

En sortant de la cité, Eden avisa un petit bois et s'y dirigea à grandes enjambées, il n'y avait plus que cet endroit à visiter de toute façon.

Du bois mort craquait sous ses pas, quand elle entendit juste a coté la voix aiguë du petit Grim, sur Taya devait pas être loin.
Elle s'approcha et les vit assis la sur des souches.

- Ha! Vous voila!!! Alors je veux qu'on m'explique!!! Taya tu nourris des traitres maintenant??? Quelle est cette lubie??? Tes hormones encore????


La brune était folle de rage.
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Hansreudi
Voilà près de cinq mois qu'il se trouvait à Tours en compagnie de sa Belle pour lutter contre le Ponant. cette guerre commençait peut-être à avoir raison de sa tempérance habituellement à toute épreuve. Non, c'est pas vrai, il est comme chacun le sait d'un tempérament plus ou moins emporté, tout du moins les gens qui le côtoient. Mais la vie dans la capitale commençait à lui taper sur les nerfs et la moindre contrariété mettait à rude épreuve ceux qui se trouvaient à ce moment là présents. Il regrettait souvent ces moments où il pouvait être dur, voir même méchant dans ses propos.

Le matin était glacial, mais c'était de bonne humeur que le Balafré avait quitté le campement de la Pacificatoria Legatio pour retrouver sa Belle à la taverne de la Semper Fi. la nuit avait été houleuse, mais la ville était enfin libérée Il hâtait le pas, pour ne pas dire qu'il courait comme un dératé dans les rues de Tours pour se jeter dans les bras de celle qui était toute sa vie. Sa seule et unique raison d'exister. Celle qui lui permettait de résister vaille que vaille et continuer à évoluer en eau trouble au milieu des bancs de races à chiens qui avaient fait trop de mal par le passé. Plus jamais il ne se laisserait dicter ce qu'il devait faire ou ne pas faire. Plus jamais il ne laisserait perdurer une situation qui lui déplaisait. Plus jamais il ne permettrait de nouveau qu'on use de mépris et d'irrespect dont ils avaient été victimes.
Une seule personne en se bas monde est en droit de lui dire quelque chose. Son épouse. Épouse dans les bras de laquelle il se précipita à peine entré dans la taverne. Le réveil était des plus agréable. Mais comme rien ni personne ne semblait être capable de lui lâcher les noix, l'encapuchonné de frère fit son entrée en venant faire larmoyer l'assistance d'avoir été malmené cette nuit par une des armées de libération de la Touraine qui était entrée en ville et dont le Balafré faisait parti. Sans rien comprendre aux raisons qui avait poussé le-dit frère à défendre un pouvoir Ponantais dont toute la Touraine rêvait de se détacher, tentant vainement de justifier les raisons de son incorporation à la maréchaussée. La traitrise doit-être une affaire de famille, ou le sport national. Certains ont des équipes de soule, d'autres des noyaux de traitres.

Le Balafré ne se laissa pas berner une seule seconde. Mais alors qu'est ce qui avait bien pu passer par la tête de son épouse pour vouloir venir en aide au Frère et lui apporter sa pitance? Sa dévotion pour le Très Haut? L'adhésion complète et sans retenu aux préceptes de l'église Aristotélicienne? Au moins, personne ne pourrait lui reprocher son aide aux nécessiteux ou son manque de vertu, comme on s'était permis de l'affirmer au travers d'un mensonge qui restait toujours en travers du gosier du Balafré. Il ne lui laissa même pas le temps de s'expliquer puisqu'il partit dans une colère noire, interdisant à sa Belle d'aider de la quelconque manière le misérable qui aurait pu tuer les leurs lors de l'assaut sur la capitale. Comme à son habitude, coupant court à toute discussion, l'ours finit par claquer la porte de la taverne et retourner au campement. Il n'arrivait pas à comprendre comment l'on pouvait servir le Très-Haut et les intérêts de la Touraine en même temps. C'était pour lui chose inconcevable et qu'il n'arrivait pas à appliquer. Peut-être pas assez fervent. Pourtant il pensait être capable d'aider son prochain.
Quoiqu'il en soit il n'avait pas du tout apprécié le comportement qui lui avait tenu tête de cette manière et surtout l'avait fait ridiculiser de la sorte devant un membre de la clique. Ça il l'avait de travers, la pilule était difficile à faire passer.

Ils avaient déjà traversé quelque légers différends ou du moins divergences de point de vu, et le Balafré trouvait toujours refuge lors de ces moments là dans sa compagne d'engueulade, la bouteille. On ne va pas changer une équipe aussi prospère et efficace.

Dispute => Claquage de porte => Bibine => La tête à l'envers => Tout revient à la normal.

Assis sur le sol de sa tente, il contemplait les trois bouteilles de Villandry qu'il avait réussi à carotter à la barbe de sa Belle à la taverne. Hésitant un court instant à faire sauter le bouchon de cire qui conservait le divin nectar, retardant le plus longtemps possible le moment où il plongerait tout entier dans les vapeurs éthyliques bienfaisantes. Pas si bienfaisantes que ça tout compte fait. Mais à l'instant T, c'est la seule chose qui lui faisait envi...sauf retrouver celle qui occupait tout son coeur.

Il se décida pour la bouteille et bu à grosses goulées le vin qui lui remplissait les entrailles. Et une topette de tombée, une. On passe à al suivante à qui il réserva le même sort.

La troisième était déjà un peu plus difficile à tordre. D'autant plus qu'il commençait à parler à sa "maitresse" de l'instant.


Écoute moi bien, ma Sainte Bousace. J'sais bien, qu'suis d'un caratère...Pouhhhhhhhhh, que j'suis un gros chiant. Et que quand j'me pète l'artère cérébrale internieureuse..int...d'la tête, bahhh, j'suis con.

T'es là, Sainte Bounasse?? Bouglace???Pi défection, t'es pas là. V'la que parle à une bouteille moi. Pfffff, j'touce l'fond c'te fois.


Il colla son oreille sur le verre de la bouteille comme s'il venait d'entendre un murmure venant tout droit en ligne directe avec les Saints.

Gné?? Qu'est tu dis?? Bahhh oui, cc'est pas con..T'sais qu't'as oubillé d'être une tanche...enfin, veux dire d'êtes bête. Rentrer à Loches avec ma Belle sous l'bras, l'Trim, et Neden, et euhh, bben tous ceux qu'on aime quoi. P'tain, c'est trop gradioose. T'mérites un ch'ti beckos toi d'ailleurs.....Viens là que j'te bisouille.

La protection de cire retirée, le vin dévala la pente buccale sans s'arrêter et emprunter comme il fallait le carrefour pharyngo larynge sans se tromper de route. Une chance, c'eut été fort dommage qu'il se foute du pinard dans les poumons. Allez expliquer la quinte de toux après ça.

Voilà que l'idée suggérée par la Sainte Boulasse qui vivait dans toutes les bouteilles de pinard et autres breuvages, n'était pas con du tout. Bien au contraire. Quitte même à enlever la Belle si elle refusait de rentrer à la maison. Bon, elle lui boufferait deux trois fois le nez, lui arracherait peut-être un pouce avec les dents et lui foutrait certainement la lèvre inférieure au sang, mais il savait que c'était peut-être le mieux pour tout le monde. Rentrer à la maison. retrouver son champ, son fils, sa vie, son bonheur, sa femme.....car il le savait, c'était elle son seul bonheur. lui tenir la main, se plonger dans ses émeraudes, se laisser envouter de ses baisers. Le Balafré n'aspirait qu'à des plaisirs simples, et être avec son épouse était celui qui faisait vibrer ses sens. Pas les sens dans un esprit lascif ou sensuel, mais les sens qui font battre son coeur. Parce qu'il l'aime, tout simplement. la dernière vision avait de tomber raide bourré, était le visage de son ange, souriante......Sûr qu'avec la gueule qui se paierait au réveil, il avait intérêt à profiter de ce sourire, mais s'il n'était que vision de beuverie.

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Tayabrina.reudi
Combien de temps son fillot était assis à côté d'elle ? Une heure, deux heures ? Complètement égarée dans l'espace temps, la châtaigne n'avait pas vu arriver son petit bonhomme de nain. Elle était en pleine réflexion. Pourtant au fond d'elle, elle se disait qu'elle avait raison d'aider le moine taquineur de Tours. Même si sa "famille" la châtaigne ne la portait pas dans son coeur, le frère elle supportait un peu. Que diable ! Toute cette histoire pour un pain...

Une brise glaciale frappa son visage en même temps qu'elle entendit un doux son de cristal, elle leva les yeux vers les branchages. C'était tellement beau ce parasol de feuilles gelées, elles sont apaisées comme figées par le temps.


Comme l'esprit de la Lochoise à ce moment là?

Doucement, elle chassa ses pensées sombres et revient à la réalité, risqua un sourire pour sursauter brusquement. Elle revient plus vite que prévu sur terre alors que le soleil de l'hiver commençait à danser dangereusement sur les feuilles. Il faisait froid, et ce n'était pas l'astre qui la réchauffa. La présence de son nain la calma.

- Grim ...C'est si dure cette guerre et tout ce qui se passe en ce moment ...

Elle ravala sa salive amèrement avant de soupirer. Elle ne savait vraiment plus comment réagir, elle était convaincue au fond que son époux avait tort de refuser à offrir un morceau de pain à un moine. Et que elle, elle avait raison de ne pas laisser mourir un homme de faim. Surtout que c'était la trêve.

- L'invisible seul le Très-Haut le voit. Si offrir pitance à un moine qui a pris les armes pour défendre est un mal. Que le Seigneur me foudroie. Je...

La foudre s'abattit une deuxième fois en ce matin d'hiver. Coupé dans ses paroles. L'éclat de la voix de Eden, son amie et dame de compagnie se pointa en même temps que la jeune écossaise. Décidée, Eden lui passa un savon. La châtaigne resta assis sur la souche, sa robe noire étalée telle une voile couvrant une partie des mousses autour de l'arbre donc les feuilles sont figées et gelées.

- Je ...

Comment répliquer ? Quoi dire ? Cela ne répondait pas pourquoi Taya a bien voulu aider le moine.

- J'ai eu pitié d'un homme donc le ventre criait famine. Mon fils est livré à lui même à Vendôme...pourquoi ne pas aider cet homme Eden. Pourquoi ? Même si je sais que sa tante m'a fait les pires des vacheries, en tentant de me faire passer pour une folle ou d'infidèle. Lui n'en sait rien...et nous sommes en trêve... Une miche ..Et peut-être que le Très-Haut protègera mon enfant qui se trouve loin de moi.


Elle se mit à se frotter les mains, elle avait froid. Elle regarde Eden, puis son nain et à nouveau Eden. L'écossaise n'avait pas dit son dernier mot, elle le savait. Elle pourrait même penser que Taya était une traîtresse.

- Et Hans...n'est pas content du tout de moi...Je l'ai déçu je pense...

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Lady_eden
- J'ai eu pitié d'un homme donc le ventre criait famine. Mon fils est livré à lui même à Vendôme...pourquoi ne pas aider cet homme Eden. Pourquoi ? Même si je sais que sa tante m'a fait les pires des vacheries, en tentant de me faire passer pour une folle ou d'infidèle. Lui n'en sait rien...et nous sommes en trêve... Une miche ..Et peut-être que le Très-Haut protègera mon enfant qui se trouve loin de moi.


L'explication n'était point convaincante aux yeux d'Eden, sa grossesse devait sérieusement ramollir le cerveau de Taya, à ce train là bientôt elle allait ouvrir un asile pour Ponantais malheureux aussi!
Toujours furieuse Eden répliqua:

-Enfin tu as donc tout oublié?? Ses mensonges, ses insultes, et tout le reste?? Es tu devenue folle? Comment crois tu qu'un acte aussi inutile peut aider ton fils??Tu sais bien d'ailleurs ce que je pense de ces religieux qui te disent de faire des choses qu'eux même ne ferraient pas!

C'est plus important pour toi d'aider un menteur que de ne pas décevoir ton mari et tes amis??

Eh bien pour moi tu n'est plus la grande guerrière que j'ai connue!
Et comme ce type porte déjà une robe et que tu l'aimes tant, bien plus que tu ne m'aimes moi, alors j'ai le regret de te dire que je te quitte.
Il saura parfaitement faire la Dame de Compagnie!

Garde donc ton défroqué Anglois! Adieu!


La brune hors d'elle lui jeta les clefs de l'appartement et tourna le dos avant de partir en courant, le larmes coulant sur son visage.
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Grimoald
Le jeune nain regardait sa maitresse lorsqu'elle celle-ci sembla remarquer sa présence...
Elle était dans un sale état et le jeune nain aurait tout fait pour lui redonner le sourire. Cela ne serait pas chose aisée. Aussi, il se contenta dans un premier temps de l'écouter...
Et la dame de compagnie qui venait lui demander des explications. Le nain aurait voulu répondre à la place de sa Marraine, voler à son secours. Mais devant Eden, il ne savait quoi dire. Il observait donc la scène, loin de se douter de la suite des événements. Eden était folle de rage, et il pouvait le comprendre. Mais il était loin de s'imaginer que quelques instants plus tard, elle s'en irait en balançant la clef de l'appartement.
Même si le nain se croyait en concurrence avec Eden, jamais il n'aurait souhaiter son départ. Encore moins à ce moment-là, au moment où sa maitresse avait le plus besoin de soutient.

La châtaigne lui dit que la guerre était dure... Elle parla aussi des événement de la matinée. Le nain regarda ses chausses et chercha une réponse. Il était convaincu qu'elle avait bien fait. Sa réponse ne vint pas de suite.
Non, entre temps, Taya avait répondu à Eden et celle-ci s'en était allé. Le nain observait les deux femmes, stupéfait.
Il savait que le départ porterait un sacré coup à sa maitresse. Aussi, comme s'il ne s'était rien passé, il finit par lâché:
"Oui Madame... La guerre est difficile, et il vous ont pris votre fils. Vous avez le droit d'être triste, vous avez le droit d'être fatigué.
Mais... Vous avez finit par les avoir ! Vous ressortez de cette guerre la tête haute. Qui sait ? Peut-être la guerre se finira bientôt !"
- ça, le nain n'y croyait pas - "La Touraine va être à nouveau Tourangelle, et c'est en partie grâce à vous et à tous ceux qui ont combattu pour nous libérer de l'oppresseur ponantais ! Vous êtes un guerrière, vous êtes une héroïne ! Vous êtes une grande dame ! Et votre cœur, votre vertu est à la mesure de votre grandeur !

Quant au Très-Haut, loin de vous foudroyer, il vous accueillera les bras ouvert lorsque viendra l'heure, le plus tard possible je l'espère. Ce que vous avez fait était Bien, Madame. "


Le nain souriait à sa Marraine. Elle était tout pour lui. C'est elle qui le protégeait et qu'il l'empêchait de faire des bêtises. Qui sait où il serait si elle ne s'était point trouver sur son chemin ? Il serait sûrement mort ou en prison. Il lui devait la vie. Elle l'avait remis dans le droit chemin...

Il espérait qu' Eden ne partirai pas vraiment, qu'elle était seulement en colère. Il la regardait sans aller sans mot dire. Il observait maintenant sa maitresse. Comment allait-elle réagir ?

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(* By Heyleen Casaviecchi, apprentie "plumes & légendes")
Tayabrina.reudi
- Si il ment tant pis ! Si être une grande guerrière pour toi signifie de ne pas respecter une trêve et ainsi aider les blessés, alors ravie, ma chère Eden de ne pas être si grande à tes yeux. Être une guerrière c'est aussi rassembler et non pas diviser. On se doit de sauver c'est qui est récupérable.

Ses joues cuisaient tellement elle était soudainement choquée de l'attitude d'Eden. Comment ose-elle lui parler ainsi ? C'est Eden qui était à son service ou le contraire. Une dame de compagnie sert sa dame et lui apporte et aide et soutiens. Conseil également. Mais certainement pas tenter de la faire devier de ses convictions et idées propres à la châtaigne.

Elle sentait qu'elle perdait Eden, déjà depuis leur arrivée de Blois, Eden était étrange. Souvent en retrait. Elle avait bien senti que la barbare d'écossaise voulait à nouveau parcourir ce vaste monde. Sa place n'est certainement pas auprès d'elle. Pas à côté de la châtaigne qui vouait sa vie pour le duché, oubliant même des fois d'obéir à son époux. Combien dans le genre du frère elle avait ramené sur la bonne voie. Beaucoup...Et ça Eden ne le savait pas.

--C'est malheureux de voir cette haine pour le frère et que tu tentes de me faire haïr aussi tes ennemis. Je ne fais pas partie de toi, même si je suis ton amie, une amie sincère. Je ne peux haïr ce que toi tu hais. Si tu veux partir, pars. Pars loin de moi, pars avant que je ne te retienne.

Elle accusa le coup. Une douleur fulgurante se propagea dans son corps tout entier quand Eden lui lança les clés de l"appartement.

- Tu es venue de toi-même, tu peux t'en aller de toi même...

Et ces mots qu'elle ne lui dit pas...

Même si mon coeur est triste. De toute manière elle ne voulait rien écouter elle n'aura même pas le temps de dire à Eden que finalement le moine lui a remit le pain offert, elle n'aura pas le temps de lui dire combien son départ lui causait du mal. Elle n'aura pas le temps de la serrer dans ses bras. Eden avait déjà disparu de la scène et ce froid lui glace de nouveau la peau. Elle écouta son fillot lui parler. Sourit d'avoir remit ce petit bout d'homme pourtant rempli de haine à leur rencontre sur le droit chemin.


- Du moins, toi j'ai pu te sauver mon Grimou...


Et de lui lancer un sourire triste, le coeur encore plus déchiré. L'époux et Eden, ça faisait trop, elle se crut mourir. Et elle explosa en sanglots, preuve que la châtaigne était une humaine, simplement. Son esprit s'embruma à nouveau, si elle avait perdu Eden, son époux elle ne voulait en aucun cas le perdre.

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Constantin
Longue cape noire qui tombe sur l'arrière train d'un... poney. Oui, Constantin ne se balade point à cheval. Trop cher, et inutile. Nul besoin d'aller vite. Il se rappelait les propos d'un homme saint, qu'il avait entendu précédemment : "hâte toi lentement, car si le monde ne prends pas son temps, alors, toi tu dois prendre le tiens." D'un autre côté, avec son œil qui partait en live, et ses blessures, autant éviter de courir. Dans sa besace, quelques mais, qu'il partait donner aux plus humbles. Il venait de sortir de l'église, quelques heures de prière lui avaient fait du bien. Et désormais, sur son poney il se rendait dans les faubourgs de la ville, près du fleuve, porter quelques denrées aux plus humbles.

Et, tout en trottant sur son poney, il chantonnait :


Sometimes, I was afraid, even though I prayed.

Attroupement de gens ? Il serra sa monture. En temps de guerre, il était obligatoire de prendre garde. Même si Constantin était du genre naïf à se contrefoutre pas mal de la réalité des choses.

Car depuis son arrivée à Tours, il était allé de désillusions en désillusions. La haine qu'il avait ressenti contre lui, dès que les gens avaient appris qu'il était le neveu de Camille. La colère, la faim et le désespoir. Des sensations bien trop humaines pour un jeune moine de l'ordre Thomiste. Lui, c'était un rationnel. Un plus un est égal à deux car Dieu le veut. Des sentiments humains, il fallait se défaire, pour l'adoration et le service aux faibles. Ça il en était persuadé.

Alors, même si sa Tante lui avait dit de se reposer, le moine était parti en vadrouille pour nourrir les plus faibles. Il se souvenait de l'épisode de la taverne, après l'épisode de la mairie. Quel idiot il avait été de croire que les royalistes n'attaqueraient pas, un jour de trêve imposé par la Saincte Eglise.

Constantin n'avait pas pris parti. Non, il se fichait pas mal de savoir qui était le coupable en cette histoire, Ponant ou Reyne. Peu lui importait. Il voyait déjà les gens crever la dalle, il allait pas en rajouter en balançant de la diatribe politico haineuse. Un homme, quelle que soit sa race, reste un homme. Et en cela, il se sentait assez fier, même s'il ne le montrait pas.

Et, au croisement d'un chemin, non loin de la taverne Semper Fi , quand les feuilles des arbres pliaient sous le poids du gel, il tomba sur Dame Tayabrina, et sur Grim. Même blessé, le jeune moine avait son regard flamboyant et rieur. Moins rieur qu'avant. Qu'avant les insultes et les menaces de mort. Mais rieur quand même, car il ne s'agissait que d'une vie terrestre. Il ne savait pas quels étaient leurs sentiments à son égard. A vrai dire, il s'en moquait pas mal. Il avait vu Taya se comporter en Aristotélicienne digne, cela lui avait suffit pour lui prouver sa valeur. Grim ? Une autre histoire. Un petit homme égaré, qui reviendrait de lui même sur le chemin tracé par le Très Haut. Certainement trop attaché aux choses de la vie terrestre pour se permettre de croire que l'existence valait plus.


Le bonjour, ma fille, dit il avec un sourire fatigué. Ma foi, vous faites pâle figure icelieu. Les feuilles des arbres ont l'air moins glacées que vous. Vous vous sentez bien ?


Il restait sur sa monture, même si c'était pas très poli. Mais il ne comptait pas rester, il y avait non loin de là, une chaumière avec des gosses qui criaient famine, et dans son sac, du mais récupéré auprès du dispensaire.
Lady_eden
Sa colère était grande, aussi grande que l'affection qu'elle portait à Taya, bien sur elle n'était pas une dame de compagnie très conventionnelle, mais ça La Châtaigne le savait bien, c'était aussi son caractère explosif qui lui avait plu.

Mais comment lui faire comprendre que cet homme se fichait d'elle, qu'il profitait de sa bonté, Eden ne supportait pas qu'on se moque de son amie, et encore moins venant d'un homme avec qui elle avait eu des sérieux différents.

Il se disait homme de Dieu, mais son comportement et ses actes le rendait indigne de sa fonction, il avait menti à tous! Aristote était mal parti avec un tel serviteur.

Tout en ruminant de sombres pensées, elle avançait vers la ville et se dirigea vers la Semper où elle posa son paquetage.
Personne, tant mieux, au moins on n'allait pas lui parler, c'était pas le moment.

Que faire maintenant, fichtre, Taya lui manquait déjà, fichue commandante si attachante avec son gros bidou...

L’Écossaise ne s'attachait jamais généralement, et là...mince la voila a faire de la sensiblerie.

Un gros pigeon vient se poser près de la fenêtre et frappait de son bec de façon insistante, levant la tête Eden se demanda à qui pouvait être cet oiseau à demi déplumé et famélique.
Elle le prit, lui donna quelques graines et lut le message.....

Elle devait partir le soir même, sans avoir revu Taya...
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Grimoald
Le jeune nain restait là, impuissant face à la dispute des deux femmes.
Il aurait tant voulu dire à l' Écossaise qu'il ne voulait pas qu'elle s'en aille.
Il aurait tant voulu lui faire comprendre que leur maitresse avait fait le Bien.
Mais il restait là, à les regarder, incapable de bouger, incapable de parler.
Eden n'était pas comme le nabot. C'était un oiseau libre, c'était une aventurière. Le nain la regardait toujours avec, certes une grosse pointe de jalousie, mais aussi une grande pointe d'admiration. Il aurait tant voulu lui ressembler. Lui était si peureux. Il avait peur de l'extérieur. Il craignait pour sa vie dès que sa maitresse était loin de lui. Car il n'y avait que lorsqu'il était en compagnie de sa maitresse qu'il se sentait en sécurité. Dehors, il y avait sa famille. Dehors, il y avait une horde de mercenaires à ses trousses. Dehors, il y avait Jojo le Borgne et tout ces gars à qui il devait un paquet d'or.

Il regardait Eden s'en aller, toujours impuissant, lorsque la Châtaigne lui dit :
"- Du moins, toi j'ai pu te sauver mon Grimou... "

Le nain regarda alors sa maitresse, tout sourire, le coeur remplit de fierté car au final, il ne s'en était pas mal sorti. Il regardait sa maitresse avec ses petits yeux plein de reconnaissance. C'était elle qui l'avait sauvé. Elle aurait pu le tuer, ou l'envoyer pourrir en prison. Au lieu de cela, elle l'avait remis dans le droit chemin.

_"Vous avez un grand coeur Madame. Vous avez bien fait en donnant à ce malheureux moine de quoi se nourrir. C'était un geste noble !
Vous vous souvenez du temps où j'avais été envoyer contre vous. Je croyais à ce que me racontais Malvil... Il me racontait que vous étiez une femme au cœur de pierre, sans Foy ni Lois. Il se trompait, je m'en suis aperçu dès que je vous ai vu. Vous être Bonne, Madame. Et même si certains vous en veulent pour ce que vous avez fait ce matin, le Très-Haut, lui, sera reconnaitre ce noble geste de votre part.
Vous auriez pu me tuer, Madame. Vous auriez pu m'envoyer croupir en prison... Mais vous m'avez remis dans le droit chemin. Je ne vous en serait jamais assez reconnaissant..."


Puis le nain se retourna et il aperçu le frère Constantin. Celui-ci s’inquiétait de l'état de la Châtaigne...

_"Tiens ! Bonjour, mon frère... Quel bon vent vous amène ?"
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(* By Heyleen Casaviecchi, apprentie "plumes & légendes")
Constantin
_"Tiens ! Bonjour, mon frère... Quel bon vent vous amène ?"

Constantin eut un sourire indulgent. Il appréciait Grim, car c'était un jeune homme courageux. Une de ces personne à qui la vie n'a pas sourit et qui savent se contenter de ce qu'ils ont. Néanmoins il ne comprenait pas pourquoi, lui aussi, il le prenait pour un traître.


Vous êtes toujours cordial, mon fils, c'est une qualité.

Il ne lui rendit pas son salut, ni son bonjour. Un simple compliment qui ne voulait rien dire, histoire de meubler. L'histoire de la chorale avait du mal à passer. Car pour lui chanter Dieu c'était mille fois plus important que des vieilles rancœurs.

Il hésitait à descendre de cheval, Taya était enceinte et lui sur une monture.Ca ne le faisait pas trop.

Je vais donner du mais aux plus humbles, Grim, là bas, près de la rivière. Et vous donc ?
Hansreudi
le Balafré se réveilla la tête coincé dans le fion, comme à son habitude quand il se prenait une charge. une chance que bourré il n'était pas trop con. juste un peu mélancolique, ou rieur, mais surtout endormi.

il tenta de se remettre les idées à l'endroit et surtout chercher à comprendre ce qui l'avait poussé à se mettre dans ses états de délabrement total. il se souvint enfin, sa colère contre son épouse. Il avait eu trop de coups de gueule depuis quelques temps contre elle; parfois justifiés, d'autres fois certainement pas. là il ne savait plus trop. Puis surtout ça avait bien peu d'importance. De toutes manières il avait beau s'opposer à son épouse, il ne gagnerait jamais. tout ce qu'il y gagnerait c'était de mal le vivre, lui crier dessus et la faire souffrir n'avait que pour conséquence de le rendre malade lui.

Alors basta, on passe à autre chose et surtout il était bien décidé à rentrer à la maison. Loches lui manquait et retrouver un peu de paix n'était pas du luxe.

Il sorti de la taverne avec son esprit encore tout brouillassé, à la recherche de sa Belle dans tout Tours et surtout dans les endroits où il était le plus susceptible de la trouver....Armurerie.....Tavernes...Campements.....des trucs de gonzesses quoi.

Quitte à l'enlever de force et à se faire bouffer le nez, il l'arracherait à Tours et on rentre au bercail.

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Tayabrina.reudi
Les mots ne sortirent pas de sa bouche, elle avait besoin d’être seule, seule en compagnie de son petit bonhomme de nain qui lui était d’une fidélité extrême. Elle ne se résolu pas à se confier au moine. Pourquoi faire, il savait très bien ce qui s’est passé ce matin là. Les questions n’importaient plus, elle avait besoin de se vider la tête, elle avait besoin de se retrouver. L’hiver était là, les feuilles gelées et la châtaigne était plus froide que jamais, car si elle avait le cœur sur la main, elle connaissait ses ennemis et ne comptait surtout pas risquer la mort ou une trahison en les fréquentant d’avantage. Même si le moine elle voyait différemment. Elle avait désormais peur pour sa vie.

-Le reflet de mon âme se voit sur mon visage... Je dois rentrer au plus vite, mon frère.

Une phrase banale qu’elle lança au moine, alors qu’elle se décida enfin à se mettre débout, la brise de l’hiver commençait à lui gelée le sang. Elle quitta l’arbre qui la servait d’abri, prit la main de son fillot et marcha en direction de la ville. Si elle ne disait rien à Grim. Le nain savait certainement que à ce moment précis la châtaigne n’avait qu’une hâte. Regagner son village sans encombre et s’éloigné un peu de Tours. Besoin de s’évader, besoin de retrouver Eden, besoin de dire à son époux « rentrons ! »

- Loulou, sois sage !


Et elle laissa le nain sur les bords de la route qui menait à leur appartement tandis qu'elle, le cœur meurtri s’en va à la recherche de son époux, son âme, l’homme qui la maintient en vie.
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Hansreudi
Il cherchait désespérément son épouse dans toute la ville, sa moitié, mais son entier dans son coeur. Il avait encore quelques remontées "biturifères" mais ne se laissait pas pour autant déstabiliser par la nouvelle charge qu'il avait pris.

Les flocons de neige commençaient à voleter dans le ciel. D'abord de simples particules éphémères qui cessaient de vivre lorsqu'elles venaient se coller contre les joues brulantes du Balafré. Il remonta sa capuche, le vent s'était également mis de la partie. Sa Belle ne quittait pas son esprit. Il s'inquiétait pour elle. Et ce temps qui venait de revêtir sa tenue hivernal accroissait encore plus son inquiétude. Il fallait qu'il la retrouve à tout prix avant que le ciel noirci par de lourd nuages ne déverse sur Tours son chargement de gouttes de pluies glacées.

Il n'avait qu'une envie à cet instant là. Tenter de se faire pardonner de sa Belle de son emportement, la prendre dans ses bras et rester ainsi l'un contre l'autre, jusqu'à l'étouffement. Il leva la tête et regarda cette danse blanchâtre descendre lentement et se poser sur son visage. Tourbillons de diamants baladés d'un côté à l'autre qui finissaient pas se poser sur son visage. Il fermant un instant les yeux la tête vidée, juste troublé par ces légers picotements de la glace qui vient mourir sur sa peau.

Les flocons devenaient de plus en plus gros, pour atteindre presque le diamètre d'une pièce de 3 deniers. Il avança sa main devant lui, jouant machinalement avec les cristaux, les regardant se poser un coup dans la paume, un coup sur le dos. Comment de si belles choses peuvent avoir une existence aussi courte. Pourquoi le très haut est-il capable de créer un "bijou" d'une telle harmonie pour le détruire de la sorte en un simple contact avec un corps. Tout ce qui est beau doit avoir une existence aussi fugitive?

Il était toujours comme ça. Euphorique après une bonne murge, le coma, le réveil avec la hache dans le front, l'excitation de se remettre les idées en place, et enfin, il sombrait dans la mélancolie.

Il essaya de se sortir de tout ça. Il avait une mission, qui sommes toutes n'avait rien d'impossible, retrouver son épouse et certainement pas faire autre chose que de l'embrasser, voir même lui dévorer les lèvres, puisque au réveil, ils avait tout de même les crocs. Et de son épouse, il avait toujours faim.

Le froid devenait de plus en plus mordant, passant au travers de ses minces couches de vêtements qu'il avait sur le dos. C'est bien beau de charger la cheminée au pinard et à la gnôle, mais quand il faut mettre le cul dehors à l'issue, c'est plus la même chanson que le Balafré voulait entonner.

Il décida donc d'aller se chercher un truc chaud à se mettre sur le dos, et récupérer aussi un manteau pour sa Belle. Direction l'appartement des Reudi. Il hâta le pas avant d'être complètement recouvert d'un manteau blanc. c'est jolie mais froid et humide. Alors fini les conneries de regarder les flocons tomber avec la larme à l'oeil en pensant à sa Châtaigne, opération sauvetage de la Belle et si elle est de bonne humeur, bataille de boules de neige.

Il arriva en courant devant la porte de leur appartement, s'amusant à glisser sur ses pieds pour freiner sur la neige qui commençait à napper les pavés de la rue.

Restait à chercher les clefs à présent, pas évident de fouiller dans ses poches en grelotant et le tout naturellement ponctué de quelques "Putain c'est où c'bordel" ou "ahhhh défection, j'ai un trou dans ma poche"

Le tout combiné à une mortelle envie de pisser, vaut mieux qu'il se soulage à la maison, dans la rue d'une c'est pas classe et de deux avec le froid qu'il fait, il pisserait des glaçons.....Bordel, elles sont où ces clefs???

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