[RP semi ouvert] Lorsqu'enfance rime avec insouciance

Briana.

Semi ouvert, dans tout le respect de la cohérence, lieux, connaissances des persos, le rp évoluant au fur et à mesure...

« Une idée qui n’est pas dangereuse ne vaut pas la peine d’être appelée idée »
Elbert Hubbard

Le Mans… Belle ville que celle-ci, mais frappée d’un ennui certain. Malgré une trêve durant la période guerrière qui ne semblait jamais vouloir prendre fin, la morosité se faisait toujours ressentir, et l’hiver désormais bien installé n’apportait rien qui puisse égayer les journées. Une partie de la population, de celle qui n’était pas bloquée au front, restait cloitrée dans les maisons tandis que l’autre, regroupant grande majorité de travailleurs, quittait les demeures au petit matin pour ne rentrer que tardivement, épuisée, alors même que la nuit était déjà tombée depuis fort longtemps.

Les quotidiennes promenades sur le marché tant appréciées jadis, faites en compagnie de Carenza sa nourrice ou bien de Joséphine n’étaient guère devenues plus distrayantes et se faisaient de moins en moins fréquentes. Pour cause, les étals étaient vide de tout, ou plein de rien… Manque de miches de pain, de viande, de lait…, et de tant d’autres choses qui pourtant faisait envie aux habitants... La pénuries était de mise qu’ils disaient. Et c’était bien vrai.

Pour s’occuper néanmoins, il y avait bien ces quelques batailles de boules de neiges collectives données de temps en temps en pleine rues, mais elles ne duraient jamais très longtemps. Le froid saisissant rapidement les participants, chacun s’empressaient, avant même que la partie ne soit terminée, de rentrer chez soi afin de pouvoir aller retrouver la chaleur réconfortante de leur foyer et le confort de vêtements secs qu’ils prendraient plaisir à enfiler.

A quatre ans. On donnerait cher pour ne pas avoir à s’ennuyer. Mais la journée s’annonçait triste. Les importantes obligations de Karyaan et de Bezuto n’avaient de faits que de les retenir et son ami Paul n’était pas libre aujourd’hui. Elle qui avait prit habitude de s’accaparer le petit page de la Comtesse du Maine avait du se résoudre, aujourd’hui, à faire sans lui. Contrairement à elle, Paul avait beaucoup de choses à faire.
Comme elle aurait aimé pouvoir en dire autant.

Ainsi donc, après avoir passée une bonne heure à tourner en rond dans tous le Palais comtal, échappant à la surveillance de sa nourrice, elle s’était rendue à l’Écureuil de Mayenne ; une petite taverne où elle avait coutume d’aller se réfugier. Elle avait pu profiter un peu de la présence d’Eva, sa chaleureuse et gentille tavernière, mais surtout, elle y avait trouvé le temps de réfléchir à ce qu’elle allait bien pouvoir aller faire durant les heures à venir. Contrer l’ennui était là sa principale préoccupation.

Avant qu’une idée ne la frappe soudainement, elle avait eu tout le temps de penser aux jours à venir et à ce qui l’attendait. L’arrivée d’Erwan, son frère, lui faisait grand bien. Cela la rassurait d’autant plus que la venue de Maman qui s’en devait venir la récupérer prenait plus de temps que tous ne l’avait prévu. Le flot de ses pensées, sans trop savoir pourquoi, lui avait fait songé à la rivière et l’idée d’aller se promener sur les bords de la Sarthe vint s’illuminer dans son esprit.
Sortant en compagnie d’Eva, elle avait quitté cette dernière l’informant de ce qu’elle prévoyait de faire, contente de pouvoir tromper l’ennui qui l’avait assailli.

La Capitale traversée, elle avait, à toutes enjambées rejoint la rive de la Sarthe. Et Dieu qu’elle était belle la rivière bordée de peupliers nus et couvert de neige, puissante et gonflée par les eaux de l’Huisne qui venant s’y lier, pénétraient profondément les terres du Maine.

Il n’était pas tard, mais la journée d’hiver qui se ferait courte en pareille saison ne tarderait pas à laisser fondre le gros soleil derrière la ligne de l’horizon pour laisser place à la nuit. Seulement de cela, Briana, du haut de ses quatre ans était loin de s’en douter ne se préoccupant pas des éventuels dangers qu'elle pourrait rencontrer.
Elle avait enfin trouvé de quoi s’occuper, c’était pour l’heure la seule chose qui comptait…
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Briana.

« La curiosité malgré tout ses attraits, coûte souvent bien des regrets… »
Charles Perrault : Contes de Ma Mère l’Oie - La Barbe Bleue.

La promenade se prolonge. Les petites jambes tricotent, et les pieds s’enfonçent dans l’épais manteau que constitue la neige. L’hiver est bel est bien là, marquant de blanc l’environnement, et l’air quant à lui reste doux. Il avait été des hivers plus rude que celui qu’il connaissait cette année. Et quand bien même il eut fait froid, Briana ne se serait en rien privée de cet instant de liberté, trop enchantée qu’elle était de ne pas avoir à replonger dans l’atmosphère d’enfermement du château et de pouvoir aller respirer dans la nature avoisinante.

Elle progresse, sur la rive près laquelle s’écoule l’eau, sereine. Une eau qui n’aura pas encore gelée cet hiver. Elle court vers son objectif immuable, qu’elle soit battue par la pluie qui s‘en vient la gonfler, qu’elle soit réchauffée par les rayons du gros soleil ou bien encore ridée par les vents violents d’une tempête. Elle a quelque chose de fascinant… d’apaisant. Elle a ce quelque chose qui attire ses petits yeux d’enfant.
Son regard porté sur elle, elle suit son flot de vagues tout juste perceptibles, et dans lesquelles les premiers rayons de nuit commençent à dessiner des reflets bleutés à la surface de l’eau...

Elle s’engage sur un petit sentier tracé au milieu des fougères enneigées et s’arrête au bord de la rivière. Sur l’autre rive, en aval, se distingue une présence. Celle d’un homme. Un vieillard qu'elle n'a jamais vu. Petite salutations. Toujours dire bonjour… C’est-ce qu’on lui a appris.
Des salutations qui donne alors naissance à un échange devenu mise en garde :

« Où donc qu’va un p’tiot feufolet comme toi, toute seule et dans le froid ? C’pas un temps à traîner par ici pour une p’tiote. T’devrais faire d’mi-tour la mioche. T’sais pas c’qui s’dit toi qu’on dirait hein ! Fait pas bon rôder là cause du fantôme en armure… »

Restée muette, le vieillard que Briana ne tarda pas à prendre pour un fou éclata de rire voyant la mine blafarde qu’elle affichait.

« Fait donc pas c’tête va ! C’des sornettes tout ça ! Mais t’d’vrais faire attention. L’ forêt l’est pas bien loin et l’danger y rôde partout …»

Briana avait acquiesçait aux conseils donnés par le vieillard saugrenu, mais sans en tenir réellement compte, car d’un geste de la main, elle avait balayé tous ces arguments s’éloignant rapidement.
Elle avait besoin de prendre l’air, encore… et elle ferait attention. Elle l’avait même promis à Eva. Ou tout du moins elle essaierait de tenir promesse.

La promenade se poursuivant, elle arriva en lisière de forêt. Loin de ressembler à ces immenses forêts qu’elle avait parfois pu découvrir lors de voyages effectués en compagnie de Maman, il s’agissait ici d’un petit bois qui ne regorgeait pas de bûcherons venus l’exploiter. En revanche, il était bon endroit pour accueillir les promeneurs… Des promeneurs, qui, contrairement à Briana, bien plus conscient du danger, ne se risquaient pas à venir emprunter les sentiers sauvages en pareille saison, de peur de faire de mauvaises rencontres… Du genre gros méchant loups à grandes dents peut-être...
Seulement Briana était loin de penser à tout ça. Elle n’y ferait rien qu’un petit sot… Un tout petit. Juste le temps de s’en aller chercher quelques branches de houx ou de gui. L’idée de confectionner une de ces petites couronnes qu'elle offrierait à ceux qu'elle aimait fort lui était venue.
Et c’est sans se méfier, après un court regard sur la ligne sombre que dessinait la forêt au loin, qu’elle décida de s’avancer avant de commencer à s’enfoncer dans la pénombre…
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Briana.

[En pleine forêt]

Entrée dans la forêt, elle s'était retournée en direction de l'orée du bois songeant un instant à ce que l'homme rencontré lui avait conseillé...
Était-ce une bonne idée qu'elle avait là, de s'aventurer toute seule dans un lieu dont elle ne connaissait ni les moindres recoins, ni les pièges qu'il abritait ? Le doute subsistait et pourtant quelque chose la poussait à aller de l'avant, s'enfonçant toujours un peu plus.

Après avoir trébuché à plusieurs reprises dans des pierres dissimulées par la couverture neigeuse manquant de tomber dans un fossé, elle avait fini par faire main basse sur un morceau de bois... un morceau de branchage bien assez grand pour qu'elle s'en serve comme bâton de marche.
Derrière elle, pas un bruit, si ce n'était celui de ses pas qui faisaient craquer la neige.

Et bientôt, la masse sombre des bois vint occuper l'essentiel de son champs de vision. A mesure que la silhouette profonde et obscure grossissait, une angoisse puissante l'étreignait. Instinctivement, elle avait ralentit le pas. Elle n'avait alors plus pour compagnon de promenade que le silence... Un silence de mort où seul les battements de son petit coeur troublé, affolé se faisaient entendre...Comme s'ils résonnaient au travers toute la campagne.

La peur grandissait en son sein, lui faisant ressentir le besoin de faire demi-tour. Levant son menton au ciel, se dessinait au dessus de sa tête les contours d'arbres gigantesques et les ramures sans feuilles qui s'étendaient vers le ciel nocturne, comme de vieilles mains toutes décharnées. La nuit avait fini par tomber. Il fallait dire que le jour, en cette saison, fuyait aussi vite qu'un voleur prenait la fuite, s'évadant sous l'horizon. Son regard se baissant, scrutant l'horizon qui s'offrait à elle, puis alentour, elle ne distinguait plus les éclats lumineux qui filtrait un peu plus tôt au travers des branchages... Rien qui ne puisse la remettre sur le chemin de la sortie.

Tout était calme, mais un silence n'ayant rien de naturel semblait pesait autour d'elle. Désorientée, elle ne savait où aller, ne sachant que faire. La première idée fut alors de crier du plus fort qu'elle le pu. Peut-être que le vieil homme qu'elle avait croisé un peu plus tôt auparavant sur son chemin l'entendrait.

"Au secours ! Au secours ! Venez m'aider ! Ze suis perdue !"

Après plusieurs tentatives, ne voyant aucune aide arriver, elle se décida à trouver un endroit où se cacher. Quelques bruits alentours se faisaient entendre et la peur était en train de la ronger. L'histoire du vieux fou l'avait marqué plus qu'elle ne l'avait pensé. Et si la rumeur s'avérait être vrai et qu'un fantôme occupait ces bois, il lui fallait se cacher.
Un énième bruit, plus fort et plus surprenant que les autres, la firent détaler. Elle couru aussi vite que ses petites jambes lui eut permis, manquant tomber encore. Où donc allait elle se réfugier ? Il fallait qu'elle trouve, pour se protéger des dangers de la forêt, mais aussi pour se protéger du froid.
De santé fragile, pour elle, passer la nuit dehors, en plein hiver, lui serait sans doute fatidique.

Avançant sans savoir réellement où elle allait, s'enfonçant davantage qu'elle ne se dirigeait vers la sortie, elle finit pas arriver près d'une petite grotte dans laquelle elle s'engouffra. Au moins là, elle y serait à l'abri. Paniquée, angoissée, elle s'était mise à pleurer. Assaillie par le froid glacial de la nuit d'hiver à venir, elle s'était aussi recroquevillée sur elle-même implorant intérieurement le Très-Haut pour qu'on s'aperçoive vite de sa disparition.
Seulement, saurait-on où venir la chercher ? Voilà qui était moins sûr.
Seule Eva savait où elle était partie s'aventurer.
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--Carenza

[Pendant ce temps - Palais comtal]

" Que l'on fasse venir Mademoiselle Briana je vous prie. Faites-lui savoir qu'est venue l'heure de son étude et que je l'attend en sa chambre."

Dans l'attente, la nourrice, dans son rôle de préceptrice improvisée et parce qu'elle était des plus consciencieuse, s'affairait à préparer le petit pupitre de sa toute jeune élève. Carenza, issue d'une modeste famille avait néanmoins connu quelques privilèges durant son enfance, apprenant les bases rudimentaires de l'enseignement. Chiffres et lettres avaient fait l'objet de son apprentissage et c'était avec plaisir qu'elle partageait se savoir acquit avec la petite De Courcy.

Tout était prêt. Plume et encrier était posé sur un coin de la table de travail et un feuillet encore vierge, déposé en son centre se trouvait prêt à recevoir quelques volutes tracées de sa main avant que Briana, à son tour, ne s'exerce à l'écriture.

La porte de la chambre restée ouverte laissa deviner des bruits de pas qui s'avançaient en sa direction. Des pas de courses même. Il était bien étonnant que Briana s'empresse de venir pour suivre sa quotidienne leçon. D'ordinaire s'était plutôt à reculons qu'elle s'y rendait. Peut-être qu'aujourd'hui contrairement aux autres, elle se sentait davantage motivée.

Les mains lissant la robe, Carenza se tenait droite près du pupitre, prête à recevoir l'arrivante. Mais surprise fut-elle que de voir arriver, non pas Briana, mais le valet qu'elle avait précédemment envoyé pour aller la chercher.

" Et bien que se passe t-il ? Je ne vois pas Briana à votre suite... Où donc se trouve t-elle ?"

Voyant la mine confuse qu'affichait le valet, elle s'apprêtait à quitter la pièce tout en maugréant :

"Je crois comprendre... Je suppose que Mademoiselle n'est pas désireuse de recevoir une instruction qui pourtant lui serait d'une aide précieuse et qui lui faciliterait bien la tâche lorsqu'au moment venu il sera temps pour elle de faire son entrée au Collège... Mais soit ! Puisque c'est ainsi, je m'en vais la trouver moi-même ! "

Mais elle n'eut pas le temps de sortir que déjà le valet l'interpellait.

" Pardonnez Mademoiselle... Il ne s'agit pas la d'un refus de sa part. Le fait est que la petite Briana reste introuvable. Personne au Palais n'a su me dire où elle se trouvait... Ni Paul, ni même les autres Marmules n'ont pu m'aider... "

" Personne vous dites !... Sans doute aura t-elle eut l'idée de jouer à une de ses parties de cache-cache... "

" Nous avons eu beau chercher Mademoiselle. Il n'en fut rien. Les Marmules sont d'ailleurs en train de s'activer dans les recherches. "

Inquiète, Carenza faisait les cents pas se demandant ce qui avait bien pu passer par la tête de Briana. Son attention se reporta sur la porte de la chambre lorsqu'apparu la silhouette d'une enfant dont la tête tournée vers le valet se secouait négativement. ILs n'avait rien trouvé de leur côté. Ne restait plus qu'une chose à faire alors et s'élançant vers la sortie de la chambre elle prévint le valet de ses intentions.

" Je m'en vais de ce pas trouver la Comtesse... J'ai fort à craindre que Briana ai trouvé moyen de nous échapper..; Et Dieu seul sait où elle a pu aller."

[Bureau de la Comtesse]

A grandes enjambées, elle traversa les nombreux dédales qui la menèrent au bout de quelques minutes au bureau de la Comtesse, le coeur palpitant et habité du seul espoir qu'elle soit là, en train d'y travailler.

Lourdement, le poing vint y frapper à plusieurs reprise, un peu fort sans doute au vu de l'affolement. Mais le temps pressait. La nuit ne tarderait plus à tomber et le pire était peut-être à prévoir...

" Votre Grâce ! Votre Grâce ! C'est au sujet de Briana... ! "

Karyaan

Musique

[Bureau de la Comtesse]

Elle était un peu fatiguée la Comtesso-Sorcièro-Licorneuse. Ce n'est pas qu'elle avait pas passé la nuit dehors mais presque. Ben oui, la nuit du 21 décembre c'est le solstice d'hiver et pour les êtres comme elle, c'est un moment important.
Cette fois-ci, elle avait préféré être seul, elle ne voulait pas imposer de nouveau sa croyance à celui qui partageait sa vie à présent.
Passant la nuit en haut de sa colline, rituel intimiste, juste elle et sa lune, accueillant ensemble la naissance de son Dieu Soleil, baignant le domaine de Léard en sommeil.
Puis elle avait rejoint son homme dans son bureau, s'endormant quelques heures contre lui, elle fut réveillée par les cloches du baptême qui s'annonçait.
C'est que le 22 décembre, ça n'allait pas être une journée de tout repos hein.
C'est tout tourneboulée qu'elle retourna au Palais des Comtes pour finir de travailler. Enfermée dans son bureau, lisant parchemins sur parchemins, scellant, signant, elle sursauta quand on frappa violemment à la porte.

Elle allait ouvrir la bouche pour dire d'entrer quand la gouvernante déboula. Son cœur s'arrêta, le temps se suspendit. Quelque chose n'allait pas, elle le sentit de suite.
D'abord la manière de frapper à la porte.
Puis l'absence de l'enfant.
Le visage de cette femme qu'elle connaissait peu, mais assez pour y déceler des signes d'inquiétude plus que visibles.
Le temps se suspendit, le silence s'imposa entre ces deux femmes liées par l'amour d'une enfant dont elles ont la charge chacune à leur manière. Elle ne sait pas combien de temps elles restèrent là à se regarder. Et les mots fusèrent comme un couperet qu'on sait qu'il va s'abattre.
Tout se fondit en elle au fur et à mesure que Carenza lui expliquait le pourquoi de son inquiétude. Lui proposant de s'assoir, lui servant un verre de calva pour la calmer, la Comtesse fit appeler Paul qui déboula comme une fusée dans le bureau.

Natha priqual, Malla Jabbress ?
(Un problème, Votre Grandeur ?)

As-tu vu Briana aujourd'hui mon Trésor ?

C'est quand elle lui parla en français que le garçonnet de neuf printemps percuta qu'elle n'était pas seule. Il reporta ses yeux noisettes sur la gouvernante et fronça les sourcils.

Euh... non Votre Grandeur... Justement, je voulais venir vous voir. Y a tout le monde qui la cherche mais elle est introuvable

Pourquoi n'es-tu pas venu me le dire plus tôt ?

C'est que... je la cherchais et je ne voulais pas vous inquiéter.

Vous avez cherché dans tout le Palais ?

Oui... et elle est nul part. Je suis sur qu'elle n'est pas dans le bâtiment.

Fronçant d'autant plus les sourcils, ses yeux se posèrent sur la fenêtre. Le jour était bien avancé, trop avancé. Il ne fallait prendre aucun risque.

Rassemble tous les marmules et dis leur de faire le tour du village pour savoir si quelqu'un la vu. Va prévenir Eva qu'elle organise une recherche avec ses hommes aux abords des remparts et le long de la Sarthe et de l'Huisne.

Oui...

Dépêche toi !

Le ton était plus que ferme, trop ferme pour que se soit normal. Le môme en resta soufflé quelques secondes et sortit au triple galop du bureau. Rassemblant toute sa troupe, il organisa ce que la Comtesse lui avait demandé, puis fila à toute allure vers le bureau de la Prévôt.
Pendant ce temps là, la Comtesse s'approcha de Carenza.

On va la retrouver... rassurez vous. On va la retrouver... restez là au cas où elle revienne hein...

Lui souriant, de ce genre de sourire qui se veut rassurant, ou du moins qui essaie de l'être. Prenant sa cape, elle l'enfila rapidement et se dirigea vers le bureau du Rouquin pour l'avertir de la disparition de la petite. Passant par le bureau de Maelia. Il fallait la retrouver. Le jour déclinait, et l'hiver était là.
Jamais elle ne pourrait se pardonner si...
Grimaçant pour ne pas y penser, elle serra les poings, priant tous ses Dieux en silence, pour qu'ils protègent le petit ange.
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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."

--Carenza

Qu'aurait-elle pu faire de plus que d'attendre ?
S'en aller pousser ses recherches en tout le Mans ? Mauvaise idée... Elle ne connaissait pas assez bien la Capitale pour cela.
Fouiller de fond en comble le Palais ? C'était déjà chose faite.
Caves, cuisines, salles communes... dépendances... Tout avait été scrupuleusement inspecté. Pas un endroit n'avait été oublié à en croire le petit page qui s'était avancé vers elles, et le résultat de recherches rondement menées dans l'enceinte comtale n'avait pas su répondre à ses espérances. Briana demeurait toujours introuvable.

Plus la conversation s'étoffait entre le jeune garçon et la Comtesse, plus les marques d'un profond désarroi se laissait lire sur le visage de la gouvernante. Multitude de craintes la submergeaient tout à coup : peur, inquiétudes, remords, culpabilité.
Elle pensait à la disparition de la petite fille, si jeune, si fragile.
Aux conséquences qui pourraient en découler. Par ce temps, il ne faisait bon pour personne et encore moins pour une enfant que d'avoir à passer la nuit dehors. Et si par malheur les recherches restaient infructueuses, elle s'imaginait déjà l'approche qu'elle s'emploierait d'exercer face à la Baronne. Cette dernière lui avait confié un de ses plus riches trésors... De lui apprendre qu'il avait disparu... Jamais elle ne le lui pardonnerait.

Les mains fermement posées sur les accoudoirs du fauteuil dans lequel elle s'était laissée tomber peu après son entrée, semblaient vouloir la retenir de s'effondrer. L'excès de peur qui l'avait envahie la vidait à chaque secondes passées de toutes ses forces. Puis vinrent sonner à son oreille quelques rassurantes paroles qui la sortirent de son mutisme :

Citation:

On va la retrouver... rassurez vous. On va la retrouver... restez là au cas où elle revienne hein...

Elle avait toute confiance en cette femme qui prenait grand soin à s'occuper de la petite, comme une mère saurait s'occuper d'un enfant qu'elle chérit plus que tout. Confiance dans les forces qu'elle déploierait pour la retrouver.
La gorge serrée, elle parvint non sans peine à s'exprimer :

"C'est tout ce que j'espère votre Grandeur... Madame sa mère serait inconsolable si un nouveau malheur venait à se produire sans parler qu'elle m'en voudrait de n'avoir pas su veiller suffisamment la petite Briana. Qu'elle nous soit rendue saine et sauve... Pauvre enfant... Pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé. Puisse le Très-Haut veiller sur elle durant tout le temps que nous mettrons à la retrouver... "

Les mots étaient à peine finis d'être prononcés que la Comtesse s'en courait en dehors son bureau. Quelques mots s'échappèrent encore avant de la voir disparaître :

" ... Et puisse -t-il vous accompagner dans vos recherches."

Ne restait plus pour elle que d'attendre comme la Comtesse le lui avait suggéré et de se voir ramener la petite tête blonde. Quittant le bureau de la Comtesse, elle se retirait s'en allant prier avec l'espoir que ses sollicitations faite auprès du Seigneur soient entendues...

Eva51

[Palais des Comtes du Maine, Bureau de la Prévôté]

C'est bien de s'accorder une pause taverne de temps à autre, mais pendant ce temps là, le travail lui ne se fait pas tout seul... Un tas de missives à répondre, des rapports à rédiger... Même si le plus urgent était déjà fait, il restait encore pas mal de choses à faire... La brune s'installa à son bureau, et entreprit de répondre aux derniers courriers reçus...
Elle n'arrivait pas à se concentrer sur ce qu'elle faisait, certes elle avait plein de choses dans la tête ces derniers temps, mais là c'était plutôt à cause du remue-ménage dans les couloirs... Elle avait toujours eu pour habitude de laisser sa porte entre-ouverte lorsqu'elle n'était pas en entretien, mais là, c'était pas possible... Elle se leva en trombe afin de voir un peu se qu'il se tramait...

Des voix, fortes, provenaient du bureau de la Comtesse... La brune allait s'y rendre lorsque, au détour d'un couloir, elle se fit violemment percutée... Elle se releva et alla pour râler quand elle reconnu le petit page de la Comtesse, qu'elle avait déjà vu à plusieurs reprises...

"Je ne vous aies pas fait mal?"

La brune l'aida à se relever, il la regarda alors, et tenta, entre deux souffles, de lui expliquer ce qui l’amenait... Elle l'écouta attentivement, son cœur manqua un battement...
Un peu plus tôt en taverne, Eva avait discuté un peu avec la jolie Briana. La pauvre petite s'ennuyait fermement, et la brune n'avait rien trouvé à lui faire faire pour l'occuper... Elle avait alors décidé d'aller faire un tour, et lui avait promis de faire très attention... Mais quelle idée... quelle idée elle avait eu de la laisser y aller toute seule... Même si la brune savait que ce n'était pas la première fois qu'elle allait là-bas, l'hiver était là, et ce n'était pas prudent...

"Il faut la retrouver, du monde, il nous faut du monde... Vite..."

Un lourd sentiment de culpabilité lui noua la gorge... Suivit du jeune Paul, elle trouva la Comtesse dans les couloirs...

"Je... Briana... Je sais où elle est allée... La nuit ne va pas tarder à tomber, il... il fait froid... il faut faire vite..."

Ce que la brune ressentait à ce moment là... seule une mère pourrait le décrire... Elle posa d'instinct sa main sur son ventre, cherchant du regard toute personne pouvant aider aux recherches...
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Guilllaume

Parce que la Comtesse ne déboulait pas souvent dans un bureau comme ça, le brun, toujours fourré dans celui de sa rousse pensa avec justesse qu’il devait se passer quelque chose. Comme il était toujours le nez dans ses papiers, bien trop plongé dans sa lecture pour faire attention à plus. Certainement encore une affaire qui ne le concernait pas, il n’entendit que quelques mots échangés entre la Vicomtesse et la Comtesse. Et ceux –ci provoquèrent sa curiosité …

Il s’agissait de Briana à l’évidence, il avait entendu son nom, mais lorsqu’il releva le nez de sa plume, la Comtesse avait déjà filé et à l’agitation qui régnait dans le couloir, l’affaire avait l’air de concerner tout le monde. Il ne fallut pas longtemps au vagabond pour sortir son travail de ses pensées et pour rejoindre la rouquine qui le mit au courant rapidement de la situation. Là, où la panique envahissait certaines personnes, Guy lui mettait en route son système évolué de réflexion intense, celui qui filait une migraine après deux heures d’utilisation. Il ne paniquait, ne s’affolait jamais. Il fallait rester pragmatique. Une gamine, seule a priori, en fin d’après midi et en hiver … Il fallait agir vite, au risque de lui faire passer la nuit dehors, ce qui n’est jamais agréable quelque soit l’âge et pour avoir erré sur les routes durant des années, le brun le savait mieux que personne.

Première étape, sortir de ce bureau, ensuite, trouver qui avait vu la gamine en dernier, certes cette démarches était compliquée, mais permettait de limité le domaine de recherche. Ensuite … ensuite, mettre en place des équipes de recherche. En sortant du bureau, on pouvait se rendre compte que la rapidité de la réactivité de la Comtesse était impressionnante, puisqu’elle avait déjà sonné le branle-bas de combat et c’est Humpfette la première qui intervenait. Rhoo, mais elle allait la cracher sa pastille ? Aussi inquiète qu’elle pouvait l’être, son ton hésitant allait rapidement exaspérer le brun qui tenait la main de sa Vicomtesse bien dans la sienne.

Tu sais, d’accord, faire vite, d’accord, mais où est-elle ?

Voyant par-dessus l’épaule des filles les gens qui commençaient à s’affoler, il n’avait pas de doute le brun, du monde allait se lancer dans la recherche de la blondinette, ne restait plus qu’à savoir de quel côté elle était partie s’amuser.
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Briana.

[Quelque part... Une grotte]

Se renvoyait en écho, contre les parois de l'antre dans laquelle elle avait trouvé refuge, les sanglots qu'elle ne savait plus retenir.
Du petit corps tout recroquevillé, tenu en appui contre la roche inconfortable, dure et froide, ne se laissait deviner que deux azurs scintillants, dans lesquels parvenait encore à se refléter les dernières pointes de lueurs du jours, peinant à pénétrer les lieux.
Les chemins emprunté par quantité de larmes déversées étaient venus se dessiner sur le minois enfantin, marquant d'une trainée blanchâtre les joues à présent souillées de toute la poussière qui s'élevait en l'endroit.
Briana, l'estomac noué par la peur ; peur des bruissements alentour, peur du noir grandissant, peur de ne pas être retrouvée, n'avaient de cesse de fixer le jour en déclin se demandant bien si on aurait idée de venir la chercher ici. Comment pourrait-ils deviner que c'était dans pareil endroit qu'elle avait trouvé où s'abriter ? Oui... comment ?
Elle vivait là un véritable cauchemar. La peur régnait. L'angoisse la prenait à la gorge.

Détournant ses yeux de l'entrée de la grotte, elle balaya d'un regard inquiet l'obscurité menaçante qui grossissait autour d'elle. Le silence existant se voulait pesant et le moindre bruit se faisant entendre n'avait de cesse de la faire tressaillir. Qui sait ce qui pourrait bien se présenter à elle avant qu'on ne vienne la secourir. Une horde de loup affamée qui aurait senti la présence de sa chaire tendre et fraîche...Elle se rappelait les terribles histoires contées par son frère qui prenait parfois malin plaisir à lui faire peur. Elle s'imaginait les pires choses, et l'impression qu'elle avait de se faire observer par des milliers d'yeux n'avait en rien de la rassurer et la firent s'engouffrer un peu plus dans les profondeurs de la caverne.

Les yeux de nouveau dirigés vers l'entrée, la nuit commençait de son rideau bleu à voiler le ciel et bien que la fatigue, du fait d'avoir trop pleuré, eut semblé la terrasser, la peur et la basse température qui la geler se chargeraient pour un petit temps encore de la maintenir éveillée avant de commencer à la glacer et de lui faire éprouver d'autres signes de faiblesse...

Mais pourquoi donc avait-elle eut idée de venir s'aventurer en pleine forêt ? Voilà qui lui apprendrait de ne pas écouter...
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Bezuto

[ Aile ouest du Palais des comptes du Maine ]

QUOOA !

C'est sa Brune qui arrivant dans la précipitation , et qui précipita par la même occasion le Chancelier , La petite blonde , la Princesse disparu .
Inquiétude qui se fait sentir sur le visage du roux , imagination qui le fait frémir , ne pas pensez à ça elle ne doit pas être bien loin .. c'est que la blondinette avait l'habitude de s'échapper des griffes protectrice de sa nounou pour venir se réfugier en Taverne boire un verre de lait en compagnie des grands .
Mais là c’était limite le brans le bat le combat dans le Palais , ce ne devait pas être anodin ..alors à peine le temps d'enfiler son mantel que le rouquin se lève et se précipite hors de ses quartiers .

Je pars à sa recherche de mon coté ! on aura plus de chance de la retrouver

Il l'embrasse ce n'est pas le moment mais peu être la calmera t'elle , il faut plus de réflexions que d’inquiétude là .
et déjà le rouquin quitte la Bâtisse déambulant dans les rues du Mans , on ne peux pas dire que c'est les plus fréquenté , on la remarquerez vite
Il ne peux s’empêcher de remarquer les Marmules courir un peu partout à travers le village et là dans le tas Paul , il accourt à lui l'interpellant.

Paul .. Paul , attends , vous avez des nouvelles de Briana c'est tu ou elle est allé , ou en sont les recherches ...

Une foule de question peu être trop même ..mais fallait que ça avance déjà le voile de la nuit s'abattait doucement

... Elle est partit en forêt .. Dame Eva et la Comtesse sont partie à sa recherche.. j'y vais également

Première conversation ou presque avec le garçonnet qui d'ordinaire et plus à même de ce sauver quand il voit le rouquin , mais cette fois là .. c'est tout autres chose ..

Viens alors ... on y vas ! ne perdons pas plus de temps la nuit va tomber .. il faut la retrouver

Le grand roux accompagné du petit blond , ce dirige d'un pas rapide , d'un pas limite de course vers la forêt
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Lorsqu'enfance rime avec insouciance

Karyaan

"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."

--Carenza

Citation:

On va la retrouver... rassurez vous. On va la retrouver... restez là au cas où elle revienne hein...

Briana.

--Carenza

Eva51

Guilllaume

Briana.

Semi ouvert, dans tout le respect de la cohérence, lieux, connaissances des persos, le rp évoluant au fur et à mesure...

Bezuto

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[RP semi ouvert] Lorsqu'enfance rime avec insouciance