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[RP]Quand le Diable essaie de devenir un Ange, cela donne...

Elmazilla
RP ouvert, si vous voulez participer, un petit MP pour la cohérence !


Un matin presque comme les autres au Louvre... Du moins en apparence, parce qu'un drame est en préparation... Un drame ? Que dis-je, un sacrilège... En effet, la belle au bois dormant va être tirée de son sommeil avec dix heures d'avance...

Pausons le décors... Une chambre spacieuse et confortable, au sein d'un appartement tout aussi spacieux et confortable, meublé avec goût et luxe, comme il se doit pour la famille royale, même si la propriétaire de ces lieux n'est qu'à moitié de sang royal, bâtarde non voulue mais pourtant reconnue par un père dont elle ne connaissait rien jusqu'à il y a encore quelques mois...

Au milieu d'un lit aux proportions scandaleuse, recouvert de dizaines de coussins "empruntés" dans les différentes chambres voisines, repose une belle endormie. Une jeune fille d'environ quinze ans, aux traits délicats et à la beauté d'un ange, avec sa peau blanche et ses lèvres pleines qui dort du sommeil de l'innocent... heu... du juste...heu... qui dort... Ses lourdes boucles couleur de flamme répandus sur les draps blancs...

Les oiseaux chantent, le ciel est bleu en ce matin pourtant frisquet. Un temps idéal pour ceux qui se lèvent tôt, car pour ceux qui dorment, le temps de dehors importe peu... Et pour la donzelle endormie, le temps lui passe clairement au dessus de la tête... Il faut dire qu'à l'heure où tout le monde se lève, elle vient à peine de se coucher, après une nuit passée à écumer les ruelles sordides pour détrousser les passants...

C'est pourquoi, lorsque la porte de sa chambre s'ouvre sur une tornade blonde qui lance un "Bonjour !" joyeux et plein d’entrain, c'est une jeune personne encore toute ensommeillée et légèrement de mauvaise humeur qui leva une tête encadré par une chevelure en pagaille en lâchant un...

Gnia...? Ques-ze-que-sé...?*

*Langage primitif qui veut dire : "Oui, qu'est-ce que c'est ? " Pour ceux qui ont pas compris...
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Blanche30
Un soupir. Quelques regrets. Blanche était revenue au Louvre, les hostilités s'étant calmée. Elle l'avait quitté après les Pupilles. Nouveau soupir. Feu la Reyne Beatriz tenait tellement à ces jeunes filles, la blonde avait espéré que son successeur en prendrait également grand soin, mais cela n'avait pas semblé être le cas de la Reyne Nebisa. Les Pupilles étaient toutes reparties dans leur famille, le coeur gros pour la plupart. Dès lors, sa charge n'avait plus lieu d'être.

Blanche était donc venue rechercher ses affaires. Elle regarda avec nostalgie son appartement. Si le domaine de Douai était confortable et luxueux, ses appartements au Louvre était bien plus somptueux. Il faut dire qu'en Flandres, malgré des tapisseries d'une exceptionnelle beauté, il n'y avait pas d'artisan aussi talentueux que sur Paris. Elle passa doucement sa main sur le bois d'une des commodes. Il était lisse, presque soyeux. Dommage qu'elle ne puisse l'emporter à Douai ! Un sourire malicieux vint se peindre sur le pâle visage. Qui sait, peut être pourrait elle convaincre Skal de faire un grand voyage jusqu'ici, afin de commander des meubles pour leur demeure.

Léodorine était restée près de sa servante, chez des amis des Mirolis.Les enfants de Eve, la maîtresse de maison, avaient depuis longtemps quitter le toit paternel, et leur mère s'ennuyait d'eux. Aussi avait elle été particulièrement heureuse de voir Blanche et le bébé arriver. Elle passait tout son temps en compagnie de Léodorine, ravie d'être chouchoutée ainsi.

Ainsi donc, Blanche récupérait ses affaires. Elle donnait des ordres aux domestiques, afin d'empaqueter certains biens précieux. Pourvu que rien ne se brise durant le voyage. Elle accompagnait chaque malle jusqu'à la charrette qui suivait le carrosse. Non, n'insinuez pas qu'elle ne faisait pas confiance aux serviteurs ! C'est juste que...et bien autant elle avait entièrement confiance en ceux de Douai, autant ceux qu'elles connaissaient moins... C'était une autre histoire.

Dans les couloirs, une blonde lui passa devant en courant, pénétrant dans d'autres appartements. Blanche sourit. Elle partait mais la vie ne s'arrêtait pas, bien évidemment. Et la blonde continua ses aller-retours.
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Coline...
Marre marre et encore marre des crises « Armantia » il fallait y mettre un terme tous cela ne pouvait plus durer.
C’est donc avec une grande assurance et une très grande volonté que la blonde parcourra le couloir. Elle était si décidée qu’elle failli faire tomber deux jeunes gens des serviteurs semblait ils, ils portaient des males.
Mais ouf la catastrophe fut éviter et elle lâcha un grand soupire de satisfaction, elle croisa quelques secondes plus tard une jeune femme et priait pour que celle-ci n’est pas vue la scène et que surtout elle ne soit pas à la cours. La dame sortait d’une chambre, Coline eut un temps d’arrêt ce demandant si ce n’était pas la fameuse chambre qu’elle allait récupérée justement juste à côté de celle d’Elma...


Elma elma mais que vas ton faire d’elle ? Voilà qu’elle se trouvait devant la porte de sa tigresse de cousine. Coline respira à fond calmement, posa sa mains sur la poignée de la porte et ouvrit d’un coup sans frapper, grand sourire aux lèvres elle lança un Bonjour remplis de bonne humeur.


- Mademoiselle Armantia il est l’heur de se lever, aujourd’hui une grande journée nous attend et même si elle n’est pas à votre goût il le faut pour le bien et la survie de la famille !
Sortez donc de ce lit, aussi confortable qu’il soit il ne vous aidera en rien aujourd’hui !

Voyant que la petite peste restait sans bouger mais en gémissant la cousine actionna le plan d’attaque.
Elle retroussa sa robe et sauta sur le lit en hurlant :

-Lève-toi limasse ! Aller dépêche-toi ! Aujourd’hui tu vas rencontrer un tas de personnes c’est l’heure du changement Elma ! Tu l’as voulu et bien tu l’as eu.

Sourire aux lèvres elle lui lança plusieurs coussins en pleine tête la guerre était déclaré, la tigresse était-elle devenus inoffensive ?
Le petit déjeuner lui n’allait pas tarder à arriver exceptionnellement Coline avait demandé à ce qu’on le monte pour que Elma puisse commencer à voir les bons côtés de sa nouvelle vie… Et ne sorte pas encore des absurdités comme la nuit précédente.

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Nouveau Départ.
Meleagre
Trois heures pour trouver le Louvre... Enfin pas pour le trouver, la masse était assez voyante dans le paysage, mais plutôt pour caresser l'espoir d'y entrer.
A croire qu'à chaque fois qu'il venait en la Capitale, tout le monde se liguait contre lui. Oui ! Tout le monde ! V'la t'y pas qu'on le bouscule, qu'on lui passe devant sans remarquer que lui aussi possédait deux pieds au bout de ses deux jambes... Mais que l'on piétinait allègrement... Comme si ces appendices là repoussaient...

Bref, après quelques jurons en bonne et due forme, il parvint enfin à fouler les pavés de la Résidence Royale, qui furent suivis de peu par les grandes marches menant - il jeta un oeil au vélin qu'il tenait à la main depuis son entrée dans les lieux - aux appartements secondaires... S'il ne se perdait pas avec tout ça...

Après la poussière et le bruit de la ville, un univers bien plus feutré l'accueillit. Quoi qu'au final, feutré était un euphémisme... Même les valets de chambres et domestiques de tous poils semblaient glisser sur les tapis de velours, sans un bruit, sans un sourire, sans un regard. A se demander s'ils respiraient même.
C'est donc un jeune Normand silencieux qui arpenta les couloirs, les yeux se fixant sur tout ce qui pouvait bouger, ou pas d'ailleurs, ébahis et quelque peu gêné à la fois... Crotté comme il l'était autant le dire : il faisait tâche dans le décor.

M'enfin on avait dit oui, il avait lui aussi dit oui (non pas pour un mariage, suivez donc), alors il était venu. Pas encore vaincu - à l'instant où nous parlons, lecteur, comprenez qu'il n'a pas du tout conscience du merd... bord... bazar dans lequel il va se fourrer - mais il partait confiant (aheum).

Maintenant restait à trouver le lieu de rendez-vous...
Hélant un jeune page qui passait non loin...

Excuse-moi, je ch...

Et paf... Ou comment se sentir telle une tapisserie de mauvais goût sur un mur.
Second valet, seconde chance ?

S'il te plaît ! J'aimerais rencontrer la Damoi...

Et rebelote... Réfrénant une forte envie de meurtre qui commençait à poindre, il prit le taureau par les cornes, ou plutôt le garçon par le jabot, et le força à se tenir devant lui.

On reprend...
Fin sourire.
Peux-tu m'indiquer où je pourrais trouver la Damoiselle d'Armantia...

Regard totalement las du valet, qui lui indiqua une porte ouvragée d'une main molle, s'apprêtant à reprendre sa route avant que le Normand ne le stoppe à nouveau.

... et annoncer ma venue ?

Pour peu le laquais aurait poussé un soupire, mais il semblait porter un minimum de déférence à l'homme qui venait de le couper ainsi dans son élan.

Dans l'attente de l'annoncement...annonçage...Annonciation (amen), bref, dans l'attente que l'autre se bouge, le jeune homme s'évertua à enlever le plus gros de la poussière qui ornait ses habits.
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Elmazilla
Autant dire que quand la rousse reconnait la blonde, elle ré-enfoui sans attendre son joli minois au milieu des coussins. Non mais oh... A-t-on jamais vu cela ? Franchement, y a des gens qui sont mal élevés... Et d'autres qui sont mal lunés quand on les tire du lit avant trois heures de l'après-midi. Et Elmazilla est de ceux là. Autant dire que sa cousine qui veut la lever.... Ben elle peut se brosser....

Sauf que c'est sans compter l'obstination, l’opiniâtreté diraient certains, ou la folie diraient d'autres, des Armantia... Coline voyant que la manière douce ne fonctionne pas, sort l'artillerie lourde. Comprenez par là qu'elle passe de la clochette pour réveille au sergent major qui vous hurle dans les oreilles votre prénom suivi d'une bordée d'injure. Quoi que niveau injure, on repassera...

C'est donc les oreilles vibrantes de la douce et oh combien (non) mélodieuse voix de sa blonde cousine, que la rouquine a le plaisir d'émerger de son royaume de coussins de plumes et de rêve dont nous ne dirons rien car ils sont personnels... Le visage d'ange encadré par les boucles de flamme ébouriffées se lève pour permettre aux deux yeux verts de lancer un regard incendiaire à l'impudente.

Grossière erreur, s'il en est une, car le bombardement commence et un premier coussin vient s'écraser sur le visage surpris de l'adolescente, manquant la renvoyer au pays des songes, assommée pour le compte, car s'il faut savoir une chose d'Elmazilla, c'est qu'elle aime à collectionner et à cacher toutes sortes d'objets, surtout ceux qui ne lui appartiennent pas. Et dans ce coussin là était dissimulé une babiole en or, chapardée elle ne sait plus quand dans la chambre d'un nobliau blond dont elle avait oublié le nom.

Le front orné d'une superbe bosse, la petite voleuse se dresse de toute sa hauteur (ce qui n'est pas grand chose sachant qu'elle est haute comme un enfant de douze ans) sur le lit, indifférente à sa tenue.... que dis-je à son absence de tenue, et attrape un coussin qu'elle lance avec une précision mortelle à la tête de sa cousine. Paf ! Déséquilibrée la blonde ! Et Boum ! La chute du lit sur un séant qui se demande sans doute ce qu'il a fait pour mériter cela. Jeu, set et match... Un point partout !

D'un air digne, le menton relevé, Elmazilla s'avance d'un pas décidé vers le bord de son lit, avant de se rappeler que le tas là au coin, n'est pas un prolongement du sommier, mais une pile de coussin qu'elle a empilé... En moins de temps qu'il en faut pour le dire, elle se retrouve au même niveau que Coline, lui lançant des regards mauvais de sous le lit... Et un point pour le lit ! Deuxième manche !

Se redressant péniblement, ben oui, non seulement il est tôt ou plutôt tard selon son horloge interne, et on l’empêche de dormir, mais elle compte aussi une bosse et au moins deux bleus rien qu'en étant levée par sa cousine... Bref, se redressant péniblement, accompagnant le mouvement d'un certains nombres de mots bien sentis qui firent rougir les oreilles des servantes... (Le lecteur nous pardonnera là de ne point retranscrire les dits mots, pour la simple et bonne raison qu'ils furent appris au sein de la Cours des Miracles, dans un bordel plus précisément, auprès des voleurs, meurtriers et autres ribaudes, et que nous avons dans l’assistance des personnes mineurs dont nous devons préserver les oreilles)... La jeune voleuse finit par demander.

Non mais tu as vu l'heure qu'il est cousine ? Je viens à peine de me coucher ! T'as pas honte... Et puis aujourd'hui, c'est mercredi...

Quel rapport me direz-vous ? Et bien le mercredi, il n'y a pas de marché, et puis pas de messes... Donc pas de victimes potentielles trop occupées à regarder les étales ou à prier pour son âme pour remarquer qu'on les a allégé de leurs bourses... Donc pour Elmazilla, le mercredi, c'est un peu le jour de repos hebdomadaire.

Sauf qu'une parole donnée, c'est une parole donnée, même celle d'une voleuse (bien qu'il faut reconnaitre qu'elle ne vaut généralement pas grand chose), aussi avant d'avoir pu dire ouf, la petite rousse est attrapée par traîtrise et menée sans grande douceur jusqu'à la cuve du bain, où le Dragon, son chaperon acariâtre, la plonge sans ménagement aucune, entreprenant de laver la poussière et autre chose non identifiable, qu'elle avait ramassé dans la nuit durant son excursion.

Résignée, et surtout ayant promis à son père (PS : ne plus faire de promesse, c'est une entrave manifeste à la liberté) de ne plus faire de scène quand il s'agissait de sa toilette, Elmazilla se laisse donc récurer en silence, avec tout au plus un ou deux soupire et quelques grincements de dents par ci par là... Une fois jugée propre, du moins suffisamment pour être acceptable, on la perche debout dans la chambre. Là, une servante déploie une robe relativement jolie, d'un beau velours bleu et à la taille assez cintré. Cette robe doit bien appartenir à quelqu'un avant, vu qu'Elmazilla ne se rappelle pas l'avoir commandée, ni même volée... Et surtout, jamais elle n'aurait choisie celle là, dont le décolleté arrive au raz du cou, tenue sage et adéquate pour une jeune dame, et qui arrache une moue consternée à la rouquine...

Je refuse de porter cela ! Enfin regarde la ! C'est pas beau ! Et puis je vais être toute serrée là-dedans...

Elmazilla adresse à sa cousine un de ses regards à faire pleurer les pierres... Pour au final se retrouver perchée sur un tabouret, alors que la servante serre impitoyablement les lacets de son corset, autre objet de torture exclusivement féminin qu'elle avait toujours refusé de porter jusque là... Le dernier lacet noué de ce sous-vêtements étriqués en dentelle blanche à peine noué, qu'un serviteur passe la tête par l’entrebâillement de la porte. Rougissant de surprendre la jeune fille pourtant si peu pudique en petite tenue, il balbutie.

Heu... Mam'zelle d'Armatia... Y'a un Sire là dehors, qui dit qu'il a une lettre pour être votre Percepteur... Heu votre Précepteur... Mam'zelle.... Il attend dans le boudoir de votre appartement... Je l'ai fais entré...

Un précepteur ? Pour elle ? La curiosité étant plus forte que la détermination de la gouvernante à l'habiller, Elmazilla descend promptement du tabouret et file dans le dit boudoir, soit la pièce jouxtant sa chambre et qui lui sert de salon où son royale géniteur peut venir à loisir pour l'enguirlander quand elle a fait une bêtise plus grosse qu'elle, ce qui, à vrai dire, n'est pas difficile vu son gabarit...

C'est donc une adolescente de petite taille, à la poitrine assez avantageuse, seulement vêtue d'un corset et d'un petit bout de tissus pour masquer son anatomie, ses lourdes boucles de flamme encadrant son visage d'ange, qui déboule dans le salon/boudoir (il faudra un jour se décider pour le nom, peut-être en le soumettant au choix du public...) pour se planter devant l'homme qui se propose (pauvre de lui) d'être celui qui lui ferait découvrir la lecture, l'écriture et autres joyeusetés littéraires au fil de leçon...

Sauf que là, c'est lui qui prend sa première leçon...

Exercice pratique ! Ne pas se mettre à pisser le sang par le nez devant la vision de la bâtarde du Roy de France en petite tenue... Cela serait contre productif pour imposer son autorité sur la tête brûlée dans un avenir proche.
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Coline...
Coline regardait calmement et avec une certaine joie tous se qui se déroulait devant elle. Bien sûr elle avait encore mal au fessier ainsi qu’au dos après la chute du lit mais ce qui se déroulait devant elle était bien trop beau pour ne pas sourire. Pour une fois elle avait la sensation que tout allait bien se passé enfin… (Peut-être je précise parce qu’avec l’autre c’est jamais de tout repos…)

Après la toilette Coline éclata de rire en regardant Elma refuser d'enfiler une de ses ancienne robe bien trop petite pour elle maintenant. Faut dire que le contraste roux bleu n’était pas vraiment top mais ça elle ne lui dirait pas si non elle risquait encore une fois une nouvelle crise. Et de toute façons, elle passerait commander de nouvelles robes ce n’était qu’une question de temps.

-Mais non elle te vas très bien aller... ne perdons pas de temps !

A l’annonce du précepteur elle sourit en coin perdu dans ses pensées voilà que son plan ce déroulait à la perfection. Bien sûr qu’elle ne pouvait pas transformer le tigre en un chaton tout sage toute seul, alors elle avait demandé de l’aide. Mais elle avait précisé pas mal de chose au précepteur pour que cet aide soit une bonne aide !

Dans sa lettre elle avait spécifié que cet aide devrait absolument résister au charme d’Elmazilla ainsi qu'a ses caprices, qu’il fallait qu’il soit fort et sévère mais pas trop si non la rousse ne voudrait plus de lui et risquerait de lâcher ses foudres sur lui c’est-à-dire le dépouiller et d’en suite le tuer.

Coline n’eut pas le temps de rattraper Elma.Elle était déjà partit à la rencontre du fameux précepteur. C’est à ce moment-là que la servante lui souffla à l’oreille qu’elle devrait ce recoiffer et ajuster sa tenue. C’est donc dans la précipitation que Coline se posta face à la grande glace et qu’on ajusta son corset, elle ne cria point c'était devenus une habitude. Une fois l’habillage finit elle réajusta sa chevelure doré avec des barrettes…

Elle souffla puis expira un grand coup et fit son entrée dans le boudoir souriante, Petite révérence au Messire puis Coline laissa son regard d’émeraude horrifié sur Elma oh mon dieu le corset la petite tenus !
Elle manqua de tomber et ce retenus d'hurler.
A cet instant précis elle se rappela la présence du précepteur et s’en voulais d’avoir été perturbée pars la rousse et de ne pas avoir fait plus attention.

-Oh excusez-moi Coline d’Armantia nièce de sa Majesté, c’est moi qui vous ai contacté.

Nouveau soupire elle était perdu et essayait de cacher une grimace puis reportas son regard sur Elma...

- Elma vous ne pensez pas qu'il faudrait vous habiller non ?
Aller donc vous changer le petit déjeuner ne vas pas tarder, vous vous joindrez à nous messire ?

Coline la regarda avec insistance et honte. Il faut dire que tous les évènements se bousculaient et qu'elle n’arrivait pas à gérer la situation... elle sourit doucement ... de toute façons c'est ce qu'elle savait le mieux faire.
L'ambiance était remplis de gène et la blondinette commençais tout juste à rougir.
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Nouveau Départ.
Meleagre
Et on l'introduisit dans un petit boudoir, où il patienta bien sagement.
Mélange d'empressement et d'inquiétude qui lui semblait étrange, n'ayant aucunement l'habitude de ressentir cela...
Il s'apprêtait à détailler la décoration de la pièce lorsque son attention fut attirée par des bruits provenant d'une pièce attenante. Bruits divers et variés, mais qui ne manquèrent pas de laisser le jeune homme pantois. A croire qu'il arrivait en plein déménagement...

Ou pas...
Au lieu des gros bras traînant meubles et autres objets, se fut une naine qui vint se poster devant lui à la hâte, l'air bien moins intrigué que lui.
Honte à lui, il n'avait jamais vu le visage de la bâtarde, et les descriptions qu'on lui en avait faite n'étaient pas vraiment claires.

Il détailla quelques instants la bourrasque qui venait de s'engouffrer dans le salon. Tenue légère, très légère, pour ne pas dire très très légère... A croire que toutes les rousses du Royaume s'étaient faites passer le mot pour le mettre mal à l'aise.

Elmazilla ou pas Elmazilla ? Comme dirait un ami anglois, "That's the question"...

Hum... Enchanté.
Petite courbette au cas où. Si c'était la servante elle en rirait pendant quelques jours, mais ne pas prendre de risque, surtout pas !
Je...

Et d'une deuxième entrée au sein de boudoir.
La chose était claire : ici on ne le laissait pas finir ses phrases.
Par chance pour le coup, puisque la jeune blonde éclaira sa lanterne.

Enchanté Mes Damoiselles... Meleagre d'Aeden...
Il se pencha encore plus bas cette fois-ci.

Si je saigne ?
Il se redressa prestement et tourna son regard vers une des glaces qui entouraient la pièce. Pas qu'il n'aimait pas la vue du sang, c'ut été un comble de par sa profession, mais il se sentait déjà faire tâche dans le décor, autant ne pas accentuer l'impression.
Non non ne vous dérangez pas...
Il sourit.
Ce n'est rien...

Il enchaîna sans attendre sur la suite de la conversation.
Un petit-déjeuner ? S'il avait su il n'aurait pas pris ces quelques collations à son bureau de l'Hostel-Dieu avant de venir ici.
Mais il aurait été malvenu de décliner une telle invitation.

Ce sera avec plaisir, dit-il avec un franc sourire.
J'ai beaucoup de questions, et je pense que vous de même.
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Elmazilla
Elmazilla affiche une moue boudeuse en voyant entrer sa cousine à sa suite et prendre les commandes... C'est qu'elle n'aime pas qu'on prenne les décisions à sa place, la voleuse. Mais les mots petit-déjeuners ont un effets magiques sur elle, si bien qu'un sourire charmant s'étale sur ses lèvres pulpeuses. Le regard vert se fait inquisiteur, détaillant de haut en bas le nouveau venu sans aucune retenue. Il est plutôt beau garçon Avec un peu de chance, il ne serait pas trop difficile à manœuvrer.

Bonjour Sire, je suis Elmazilla, enchantée ! Et je suis prête à répondre à toutes vos questions...

Sourire charmeur et impudent de la petite rousse, bien vite interrompu par une main ferme et ridé. Le Dragon passe à l'attaque... La vieille gouvernante, tirée à quatre épingles se saisit avec fermeté de la trop pratique oreille qui dépasse de sous la masse de boucles de flamme, tirant dessus avec un art consommé pour réorienter la jeune fille que le Roy a placé sous sa responsabilité.

Ahhhh ! Mais ça fait mal !

Par ici jeune fille, il manque une partie des vêtements qui sont censés composer votre tenue du jour !

Impuissante, son oreille en otage entre les mains expertes, Elmazilla se réoriente donc vers la chambre, en petite tenue, afin de se voir revêtir d'une quantité de tissus suffisante pour être présentable... Après une bataille acharnée, la rouquine rend les armes, vaincue par le nombre, la gouvernante et pas moins de trois servantes s'étant alliées pour avoir le dessus sur la bâtarde royale pourtant haute comme trois pommes...

Vêtue donc d'une robe comme il faut de velours bleu, que les servantes réajustent à la va-vite.... Il faut dire qu'elle appartient à Coline à la base et que sa cousine est plus grande et possède bien moins de poitrine qu'elle... Aussi, est-elle un peu serrée au niveau du corsage, et doit-elle faire attention quand elle marche pour ne pas tomber en se prenant les pieds dans le jupon...

Les boucles rousses sont relevées sur le sommet de sa tête, dans une tentative veine pour les discipliner. C'est donc ainsi habillée, et fort mécontente de l'être, qu'Elmazilla revient dans le salon, où sa traitresse de cousine et le candidat au poste de précepteur de la casse-pied royale sont assis à table à discuter... La porte s'ouvre au même instant pour laisser entrer le petit déjeuner.

Super ! Je meurs de faim !

Sans attendre, la petite voleuse s'installe à moitié à genou sur sa chaise, prête à avaler tout ce qu'on lui présentera ou presque... Il y a des priorités dans la vie, et manger en est une ! Sans un regard pour l'invité, elle se réjouit par avance de ce qu'elle va déguster. Quitte à devoir vivre au Louvre, autant en profiter... Et vu les exercices nocturnes auxquelles elle s'adonne, elle ne risque pas de grossir.
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Della
Plus tôt, aux cuisines.

Dame Della, la jeune fille qui a été installée par le Roy dernièrement a commandé son repas.

Quoi, déjà ? Il est à peine onze heures !

Oh, il s'agit de son premier repas du jour, Dame.

Ah bon ? Jeûnerait-elle ?

Pas d'après ce que je vois sur le plateau, Dame...

En effet.
Le plateau était garni de brioches, de pain d'épices, de biscuits au miel, de gâteaux et de figues auxquels il convenait d'ajouter d'énormes tranches de pain qu'accompagnaient les délicieuses confitures d'Angus.
Un cruchon de lait fumant semblait assurer la partie liquide du...festin.

Le Premier Maître d'Hôtel plissa le front lors de l'inspection du plateau.

Mais qui donc est cette damoiselle ?

La fille du Roy à ce qu'on dit, Dame.

Encore une ???
Mais ils vont finir par nous vider les caves avec toute leur marmaille !

Personne ne répondit ou plutôt n'osa le faire.

Bien. J'irai moi-même porter ce repas à cette...cette...?

Elmazilla. Je crois.

Merci, Renaude.



Della ne porta pas le plateau, bien entendu.
Elle le fit porter par un jeune garçon, au service des cuisines tandis qu'elle se contentait d'ouvrir le passage.

Attention !
Place !

Un peu comme un charretier sur un marché.

Une fois arrivée à destination, elle se fit ouvrir la porte et...entra, suivie du plateau.

Dans l'appartement royal ou presque, elle fit une révérence comme il se devait qu'elle le fasse.

Damoiselle, le bonjour.
Je suis Della de la Mirandole d'Amahir-Euphor, Premier Maître d'Hôtel, chef des Cuisines royales.
Ca, c'est de la présentation, hein !
Voici le repas que vous semblez avoir commandé. Continua-t-elle en se relevant et en observant la jeune fille.
Nous nous demandions si ceci était un repas exceptionnel. Mais voyant que vous avez des invités, je comprends mieux la diversité et la quantité demandées.
Tout en parlant, Della salua respectueusement les personnes présentes, se demandant qui cela pouvait bien être. Puis, laissant son regard circulé mais sans être impolie, elle continua : J'espère que tout sera à votre goût...Damoiselle.
Le dernier mot avait été dit avec une certaine insistance, appuyé, acidulé...c'est que Della refusait obstinément de voir en les bâtards des souverains, des princes ou des princesses...Celle-ci ne dérogerait pas à la règle.
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Elmazilla
Ahhhh le petit déjeuner entre enfin par la grande porte ! C'est que l'on apprécie réellement les bonnes choses que quand on en est privé la plus grande partie de sa vie. Et les sucreries font parties des choses que l'on mange peu voir jamais quand on passe son temps à voler pour survivre... Donc les viennoiseries, c'est un peu genre le cadeau de noël en avance.

Quand la Dame qui apporte ce Saint Graal se présente, la petite rousse met un point d'honneur à retenir son nom et sa fonction. En effet, il ne peut pas être inutile de se mettre dans les petits souliers du responsable en chef des cuisines. Copiner, c'est plus facile et moins risquer que de voler. Et puis quand on a pas d'ami en dehors de sa cousine, ben on apprécie toutes les amitiés potentielles...

Elmazilla fait la moue quand elle entend la Dame blonde l'appeler Demoiselle... Non pas pour la raison que pourrait penser le premier Maître d'Hôtel, puisqu'elle se fiche comme d'une guigne de ne point être légitime ou même de ne point être une princesse, bien au contraire... Les nobles, elle les méprise, parce qu'ils sont les premiers à mépriser les gens comme elle, les bâtards, les enfants de prostitués et les voleurs... Tendant sa main minuscule vers le plateau pour se saisir d'une brioche qu'elle engouffre rapidement, elle répond.

Bonjour ! Merci beaucoup pour le petit-déj', ça a l'air super bon ! Mais moi, c'est Elma ! Faut m'appeler comme ça. Y a que le royal géniteur coincé qui m'appelle Demoiselle, et généralement c'est quand j'ai fait une bêtise plus grosse que moi.

Les yeux verts se ferment un instant alors qu'elle savoure avec extase l'un des biscuit au miel. Elle n'en a jamais mangé.... Mais qu'est-ce que c'est bon... Meilleur encore que d'embêter son père tiens ! Enfin peut-être pas... Tout dépend de ce qu'elle fait pour l'embêter...

Hmmmmm

Voilà tout est dis... Rien de telle qu'un hmmm appuyé pour signifier à quel point c'est délicieux. Toujours reconnaitre le travail quand il est admirablement exécuté, que ce soit en le volant ou en le savourant...

Si vous en voulez, servez vous !

Comment cela elle n'a pas le sens des convenances... Oui bon, on n'invite pas les serviteurs et les Maîtres d'Hôtel tout Premier qu'il soit à déjeuner avec soit... Mais cela, elle ne le sait pas encore, donc personne ne lui en voudra. Du moins, personne le lui en fera le reproche de manière direct.

Se tournant vers le postulant au rôle de précepteur après avoir fait main basse sur tout les biscuits au miel, une moustache de lait surmontant sa lèvre supérieur, elle demande.

Allez-y ! Je suis prête pour les questions ! Mais je vous préviens, je sais pas grand chose, donc on aura vite fait le tour...

Entendez par là qu'elle ne connait rien des arts de l'écriture, de la lecture de la géographie ou de la manière dont on se comporte bien... Parce qu'en ce qui concerne la différence entre une pierre précieuse brute et taillée au marché noir, elle connait...
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Meleagre
Bienséance, voilà le mot qui s'inscrivit dans son esprit, en grosses lettres, de la couleur qu'il vous plaît ça on s'en fout.
Mais il eut tout de même un doute... Précepteur certes, mais chaperon aussi ? Réflexion intense pour le coup... Parce qu'il n'avait pas prévu tout cela, et il n'avait pas encore eu le temps de s'exercer sur son fils.

La bourrasque rousse revint, cette fois-ci habillée d'une manière plus...décente, et s'installa au creux des coussins, attendant avec une impatience non feinte le repas qui s'annonçait.
Repas apporté par une Dame au nom comme le nom des nobles qu'ont un grand nom, soit quelque chose d'impossible à retenir, et encore moins à régurgiter. Elle ne lui était pas inconnue, bien qu'il n'avait pas souvenance d'avoir déjà fais un tour dans les cuisines royales...
Salut poli de cette dernière, sourire et signe de tête du jeune normand.
Voilà, les choses étaient faites.

Il n'eut pas le temps de prendre plus grande réflexion, que la bâtarde se tournait vers lui.
On se redresse un peu, on s'éclaircit la voix, et on se lance !

Pas grand chose ?
Il sourit.
Je crois que mon rôle sera justement de combler ces lacunes...

Après un petit instant pour remettre ses idées dans le bon ordre...

J'aimerais tout d'abord savoir ce que vous attendez de moi... Il fallait bien le dire, il s'adressait autant à la rousse qu'à la blonde, peut-être plus à la blonde d'ailleurs, qui semblait un plus mieux au courant... et qu'elles sont les choses que vous connaissez déjà.
Sans ça, il aurait du mal à bien les comprendre, ces choses...
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Elmazilla
La rouquine interrompt son repas un instant. Non ? Vraiment ? Il veut vraiment savoir ce qu'elle sait ? Il va pas être déçu... D'ailleurs s'il ne rougit pas, elle laissera Coline l'habiller avec la robe de son choix sans broncher ! Et s'il rougit me demanderez-vous.... Ben elle fera comme d'habitude. Prenant le temps de finir de mâcher sa brioche, non pas par politesse mais parce que pour parler, c'est pas pratique, Elmazilla affiche un sourire diabolique avant de répondre. Sa cousine a raison de craindre le pire, parce que le pire il y aura...

Ben... Je sais compter, déjà... Parce que c'est important...

Elle commence doucement, histoire de ne pas lui faire peur tout de suite...

Ensuite... Et bien je sais voler, je suis même assez douée pour cela. J'aime bien voler, les trucs qui brillent et aussi les robes, et ce qui se mange, parce que le ventre vide on ne court pas très bien pour échapper aux gardes ou aux gens qui s’aperçoivent que je les ai volé.

Première révélation donc, et pas la plus choquante... Elle entend le Dragon renifler, manifestant ainsi son mécontentement. La petite voleuse se retourne et lui tire une superbe langue, histoire de la faire enrager.

Après je sais me déguiser, en gamin des rues la plupart du temps... C'est bien pratique vu que je suis pas très grande, et puis c'est plus facile pour voler, personne ne fait attention à un gamin...

Petite pause tranquille avant de lancer une attaque directe...

Je sais tuer aussi. Je l'ai fait plusieurs fois même... Avec arme blanche ou bien par étranglement... Pas le poison, je n'aime pas cela. J'ai vu un collègue une fois, qui voulait utiliser le poison... Il s'est trompé de flasque au moment de boire sa bibine, c'était pas beau à voir... Il est devenu tout noir avec de la mousse blanche aux lèvres... Du coup je lui ai pris ses affaires, il en avait plus besoin. Sauf les flasque bien sûr... J'avais pas envie de le rejoindre auprès du Sans-Nom...

Petit soupire nostalgique du temps où elle n'avait que 10 ans et où l'innocence de la jeunesse... Heu nan, Elmazilla n'a jamais été innocente... Sauf peut-être le jour de sa naissance, et encore... Elle passe donc à la phase finale de son attaque.

Ah et... Je sais ce qui fait plaisir aux hommes... Tout ce qui leur fait plaisir... Maman était une prostituée voyez-vous, douée en plus bien qu'elle ait sombré dans l'opium... J'ai grandie dans sa chambre de passe, où elle recevait ses clients, même quand j'étais là... J'ai eu un apprentissage sur le tas, comme on dit.

Petit instant de silence pour rassembler ses idées, petit regard en coin à sa cousine qui est passé du livide au rouge tomate, puis elle finit.

Je vous montrerai si vous voulez... Je sais tout faire, entre autre un tas de chose dont je suis sûr que vous n'aviez même pas imaginé dans vos rêves les plus débauchés...

Clin d’œil appuyé, accompagné d'un sourire charmeur qui illumine son visage angélique sous lequel se cache un petit démon. Puis elle part d'un grand éclat de rire en voyant la mine scandalisée de son chaperon.
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Della
Puisqu'on ne l'avait pas congédiée, le Premier Maître d'Hôtel était toujours là pendant que...Elma puisqu'il fallait l'appeler ainsi, se confessa. Car quoi d'autre qu'une confession fut la tirade de l'enfant.
Quand on est Baronne, qu'on a tout fait pour que le nom des siens demeure honorable et ce, malgré plusieurs mauvais actes de proches, quand de plus, on est attachée à la Couronne et qu'on est mariée à un Grand Officier, on s'offusque d'entendre une enfant ainsi mentir.
Et c'est pour cela que Della la Sage, la Gentille, ne put retenir un : Damoi...Elma, voyons, une enfant de votre condition ne ment pas ainsi !
Que dirait votre père, s'il savait ?

Bien sûr, la pauvre Della ne sait rien de cette jeune fille mais elle ne peut imaginer un seul instant qu'un enfant puisse vivre ce que la petite raconte, même si elle doit bien avouer que deux ou trois détails sont assez plausibles. Quelle affabulatrice, cette coquine d'Elma quand même !
Tiens, rentrons dans son jeu, amusons-nous aussi.

D'ailleurs, ici, point besoin de voler votre repas. Regardez ce plateau...il est pour vous. Petit haussement d'épaules...totalement perdue, la Baronne...Et pour ce qui est des vêtements, des robes...vous en aurez autant que vous le désirez. Il suffit de demander à Icie de Plantagenêt, le Grand Maître de la Garde Robe. Elle habille les enfants de la Reine, pas de raison qu'elle n'habille pas celle du Roi. Oui, froide déduction mais tellement vrai, un bâtard vaut un autre bâtard, non ?
Quant à tuer...de grâce, épargnez-moi. Ajouta-t-elle dans un sourire rempli de tendresse, très certainement du à son récent état "d'heureuse mère". Ou alors, simple esprit de survie ? Allez savoir...
Regard sur le sieur précepteur, petit sourire...Tiens, on le connait, lui...Creuson creusons la mémoire et ça finira par revenir...Mais oui.
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Elmazilla
Gné ? Elle a dis quoi l'autre ? Enfant ? Elle ? Elle ne se souvient pas de l'avoir jamais été... Dans une autre vie peut-être, ou bien alors cinq minutes, disons jusqu'à ce qu'elle comprenne que tout les hommes qui passaient par la chambre de sa mère n 'était pas des amis ni même des papa... bref... Enfant, si elle l'avait été, c'était il y a longtemps...

Aussi affiche-t-elle une moue contrariée... Bon, qu'on ne la prenne plus pour une catin, elle veut bien... Et elle travaillera dans ce sens... Mais qu'on la prenne pour une enfant ? Ah ça non... il est temps de remettre les pendules à l'heure, et en délicatesse si on ne veut pas voir se refermer les portes prometteuses de la cuisine...

Pardon Dame, mais Père m'a fait promettre de ne pas trop mentir à mes professeurs pour qu'ils puissent m'apprendre plus de choses... Aussi, je n'ai pas menti, enfin presque pas...

Autant essayer d'être un minimum honnête... Avant d'essayer de vous extorquer votre bourse avec un beau sourire en vous faisant croire que c'est vous qui avez décidé cette bonne action.

Je ne suis pas une enfant. J'ai... 14 ou 15 ans... Mais je ne connais Père que depuis quelques mois... J'ai grandie dans un monde qui n'est pas fleuri et parfumé et où vivre est un combat de tout les instants... Oui j'ai volé, beaucoup... Je suis même douée pour ça. Et même si je n'en ai pas besoin, je le fais encore pour ne pas perdre la main, car Dame fortune peut se détourner comme bénir celui qu'elle a choisi...

Oui, j'ai tué, parce que c'était ça ou mourir, et que je n'avais pas très envie de mourir... d'ailleurs, si vous observez ma cousine, elle est un peu tendue, comme si elle avait peur que je n'agresse quelqu'un sous le coup de la colère... Même si ça n'est jamais arrivé encore...

Et voilà deux points sur trois d'éclaircis... Le plus épineux maintenant...

Quand à mes prédispositions pour satisfaire la gente masculine, ma mère était une prostituée, douée en plus... J'ai bien appris... Demandez donc à mon cousin, il avait l'air fort satisfait par mes services avant de me préférer une noble coincée et comme il faut...

Et les yeux verts, chargés de peines et d'humiliation aussi, à ce souvenir de s'être offerte à un cousin qui lui avait juré amour pour perdre son pucelage... Famille de menteur oblige, elle aurait du se méfier... A présent viendront les jugements, peut-être... Et s'ils viennent, et bien tant pis...
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Anaon
[ Aux portes ]

    On lui aurait dit qu’elle aurait finit là dedans, la mercenaire ne l’aurait pas crut. Les murs de pierre emperlés de givre scintillent sous la lumière blafarde du petit soleil hivernal et des prunelles d’un bleus sombres contemplent avec satisfaction la bâtisse qui s’offre à son regard.

    _ D’abord un piniouf, puis une Blanc-Combaz ensuite une Marquise… maintenant le Louvre! On prend du grade gamin, c’est bon pour les affaires çà!

    Et à la dextre de flatter l’encolure de l’étalon au poil doré qui n’a cure de toute les conneries qu’elle peut bien lui déblatérer dans la journée. Les talons se resserrent sur les flancs de la monture qui s’avance lentement vers les lourdes portes du palais. Montrant patte blanche, ou plutôt vélin blanc qui ne l’est plus, le passage lui est libérer. La cavalière met alors pied à terre et embrasse la cour d’entrée d’un regard enjoué avant d’accrocher son intérêt sur un gamin qui s’approche et dont la fonction ne laisse aucun doute. Une tape sur le poitrail de l’équidé pour attirer son attention et le doigt se pointe sur l’arrivant.

    _ Profite gone, c’est pas tout les jours que tu verras des écuries comme celle-ci, c’moi qui te le dis.

    Ton de confidence. Tout bon cavalier esseulé à la joyeuse manie de parler constamment à son cheval et l’Anaon, chose bien connu, est une cavalière digne de se nom. Abandonnant l’ibérique au bon soin du garçon d’écurie la mercenaire ne manque pas de demander son chemin. Autant ne pas se perdre, la journée a si bien commencer, se serait dommage de se mettre en rogne pour si peu.



[ Quelque temps plus tard, quelque part plus loin ]

    _ Mais merduuuuh! On a pas idée d’foutre autant de couloir dans une baraque!

    L’Anaon s’était attendue à une entré officiel, du genre laquais qui vient vous chercher suivit d’un « veuillez me suivre », mais non, bien sur que non! Se serait tellement trop simple! Laisser rager les pommés est un spectacle cent fois plus délectable! La mercenaire traine alors dans les couloirs une humeur exécrable qui fait tout sa réputation regard de rapace prête à fondre sur le premier clampin qui aurait le malheur de croiser sa route.

    C’est après avoir s’être fait jarter de plusieurs couloir interdit d’accès, avoir harceler la moitié des domestiques et après avoir piquer une ou deux crise de nerf que la balafrée se retrouve enfin derrière LA porte. Dite-porte qu’elle aurait aimé ouvrir à la volée déversant tout sa mauvaises humeur dans la pièce profanée comme une chien lancé dans un jeux de quille. Avant de se rappeler que tout de même c’est au Louvre qu’elle se trouvait. Un peu de tenue ma fille!

    Soupire d’agacement. Reprise de contenance. De geste secs elle réajuste sa tenue, déjà qu’une femme habillé en garçonne çà peut être mal vue, mais si en plus elle se présente à une personne royale complètement débraillé, se sera la fin des haricots!. La cape est ôté et posé sur son avant bras, les manches immaculées son tirés, les cuissardes brunes remontées, cuir du gilet parfaitement lissé. Stylet en place, poignard bien caché, aucune mèche brune qui se barre du chignon convenablement serré. Le pouce et l’index viennent redessiner la balafre qu’elle porte aux joues comme si ce geste avait le pouvoir de l’estompé d‘une quelconque manière. Impeccable Anaon.

    La dextre s’approche alors de la poignée avant de s’immobiliser. Azurites qui balayent le couloir. Personne pour l’annoncer. Bon… Trois coups secs viennent alors ébranler le bois de la porte. Les bras se croisent d’impatience par réflexe avant de se raviser pour prendre une posture moins renfermée. Droite, bien campée sur ses hanches, la mercenaire attendant qu’on lui révèle celle qui serait son cauchemar des lunes prochaines.

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Images originales: Victoria Francès, Concept Art Diablo III ----[Clik]
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