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[RP] A dada sur...sur quoi déjà ?

Aldraien
- Ma Dame, votre soeur s'inquiète pour vous, vous le savez. Il faut vous reprendre.
- De quoi je me mèle toi...Laisse moi, ça ne te regarde pas.

Et la rousse d'envoyer balader la femme de chambre bien trop clairvoyante et bien trop curieuse. Elle n'avait pas besoin qu'on lui dise quoi faire, elle savait très bien qu'elle n'arrivait pas à reprendre le dessus après la perte de l'enfant de sa soeur, ce n'était pas faute d'avoir essayé.
Chaque soir, elle rejoignait son époux dans leur demeure et passait un peu de temps avec lui lorsque son état de santé le permettait. La rousse s'inquiétait pour lui, il ne disait pas grand chose et essayait de ne rien montrer mais la Malemort-Carsenac n'était pas dupe, et elle faisait assez souvent semblant d'aller bien pour deviner au premier coup d'oeil lorsque quelqu'un qu'elle fréquentait quotidiennement, a fortiori lorsqu'il s'agissait de la personne avec qui elle vivait, tentait vainement de lui cacher un mal.

Et la nuit, lorsqu'il dormait et qu'elle essayait de fermer les yeux, elle revivait cette scène, les mains dans le sang de sa soeur, faisant sortir ce minuscule être sans vie de son corps meurtri. Elle se souvient des larmes, des cris, et du desespoir qui avait animé le regard ténébreux de la jeune Malemort.
Elle était ensuite ramenée sur un champ de bataille, devant les murs poitevins, d'où aucun cri ne s'était élevé mais où le pire s'était également produit. Elle se souvient faire face à cet ennemi qui vient de la transpercer, tuant du même mouvement l'enfant qu'elle portait. Trop de pertes...

Elle ne dormait plus. Elle n'osait plus. De peur de revoir encore et encore cette scène. Il fallait qu'elle se change les idées. Habituellement, elle restait enferme dans son bureau, à boire, à travailler, et à boire encore. Mais ça ne servait à rien et elle le savait, il fallait qu'elle s'occupe autrement.
Et ça tombait bien, elle avait fait une promesse qu'il était grand temps d'honorer. Elle se rendit donc sur les terres dont sa cousine lui avait confié la gestion : Saint Julien le Vendonnais, terre rattachée à la Vicomté des Cars. Terre qui faisait d'elle la vassale de Sindanarie.

Une seigneurie plaisante, bien loin de la grandeur majestueuse du Louvre à vrai dire, mais c'était bien suffisant pour vivre plus que convenablement, et ça la changeait de l'auberge de Limoges qu'elle avait fréquenté pendant un certain temps, faute de logement sur place. Bientôt, elle ferait sans aucun doute venir ses fils ici afin qu'elle puisse les voir plus régulièrement, le Lyonnais étant à présent bien loin, et ses obligations l'empêchaient de voyager.
Enfin, pour l'heure, il fallait qu'elle fasse parvenir à Hema le petit mot qui lui indiquerait le lieu du rendez vous pour commencer les leçons. Car oui, la Malemort avait proposé à la jeune enfant de lui apprendre à devenir une cavalière hors pair...Enfin tout du moins à tenir en selle.


Citation:
Hema,

Rendez vous demain matin aux écuries. Habillez vous chaudement mais n'escomptez pas rester propre !

A.


Et voilà, le petit mot partait pour la chambre de la jeune fille. Du bureau, elle passa dans sa chambre, où elle prit le temps de lire un peu avant de s'installer aux côtés de son mari endormi. C'est que la nuit arrivait bien vite à présent, et qu'elle était longue, terriblement longue. Encore une nuit pleine de cauchemars à ne presque pas fermer l'oeil.
Mais heureusement le matin finit toujours par arriver, et elle put enfin quitter l'enfer de son lit, bien qu'en bonne compagnie, pour faire sa toilette et enfiler quelques vêtements qu'elle réservait aux entrainements divers qu'elle menait régulièrement.
Un petit déjeuner plus tard, et la voilà qui partait vers les écuries, où l'enfant ne semblait pas encore arrivée. A défaut, elle discuterait avec son fidèle palefrenier.


- Bonjour Marcel ! Une belle journée pour monter en selle, n'est ce pas ? Je doute que ce temps sec ne dure encore longtemps.
- Pour sûr m'dame ! Puis vot' jument n'a plus pris l'air d'puis un certain temps, ça lui f'ra du bien.
- J'attends Hema. Nous réfléchirons ensemble à ce que nous ferons ensuite.
- Ah, la p'tite Hema ! Elle vient tous les jours, très assidue. Puis elle s'occupe très bien des ch'vaux, surtout d'un.
- Oui, Marron, je sais.

Sourire de la rousse. Elle aimait bien parler avec les personnes qui travaillaient pour elle, ils étaient toujours très bavards. Notamment Marcel, qui ne voyait pas bien souvent grand monde, occupé à soigner les quelques animaux qui occupaient l'écurie. Ca devait lui faire beaucoup de bien qu'Hema soit à ses côtés parfois, et puis c'était bien connu, ceux qui aimaient les bêtes aimaient aussi les enfants.
Pour patienter, la rousse fit le tour des différents équipements, vérifiant l'état de chaque harnais dont l'entretien lui tenait vraiment à coeur depuis une certaine engueulade qui avait soufflé à ses oreilles, de la part de sa Capitaine Licorneuse, Cerridween de Vergy.

_________________
Hema
[Réveil matin par une visite surprise]

Elle n'avait rien senti venir.
Ni le sommeil, qui pourtant la prévenait qu'il arrivait au galop par des picotements d'yeux et des baillements répétitifs.
Ni le fait qu'elle ait été délicatement portée du sol à la couche, puis bordée.
Ni les rêves qui l'avaient menée dans un pays imaginaires emplis de rires, de jeux, de visages du passé, et du présent.
Un beau mixe qui lui avait arraché quelques sourires nocturnes.

Ce qui la réveilla, c'est un petit grattement contre la porte de la roulotte, et les petits chicotements d'un rongeur.
Sans doute que le pain et le fromage offerts quelques jours auparavant l'avaient tentée de venir faire une petite visite de curiosité.

Quoiqu'il en soit, Hema ouvrit doucement les yeux, la tête encore un peu embrumée de la soirée de la veille.
Et c'est étonnée qu'elle constata être dans sa roulotte.
En effet, elle n'y avait pas encore dormi la nuit depuis qu'elle l'avait récupérée, ayant du mal à se refuser le confort chaleureux de la chambre dans la maison.
Se frottant doucement les yeux, elle s'étire longuement.


Pfiou... j'ai l'impression que la nuit a été courte...

Relevant un petit panneau de côté qui faisait office de fenêtre, elle constate que la journée est belle, puis balaie du regard les alentours pour apercevoir Aldraien en pleine conversation avec Marcel.
Rapidement, elle referme le panneau de bois, se recoiffe à la va vite, réajuste ses vêtements froissés de la nuit puis courre à leur rencontre.

A l'entrée de l'écurie, elle observe un instant Aldraien en train de vérifier les équipements des chevaux.
Tout sourire, après avoir réprimé un baillement, elle lui lance gaiement :


L'bonjour Aldraien ! Vous v'nez rendre visite aux chevaux ?

Petit signe à Marcel qui lui répond par un sourire.
Aldraien
Le petit tour d'inspection se poursuivait lentement, la Malemort prenant le temps d'observer chaque bête dans son box, de vérifier leur état général et de flatter un peu leur encolure avant de passer à la suivante. Bref, elle aimait passer du temps avec ses bêtes, même si le temps justement lui manquait. Après tout, n'avait elle pas combattu lors de nombreuses batailles aux côtés de sa jument ? Il était primordial qu'elle garde un bon rapport avec les chevaux qui bravaient la mort à ses côtés.
Soudain, une voix familière résonna à ses oreilles et lui fit tourner la tête vers son origine pour y découvrir la jeune fille débraillée. Léger sourire flottant sur ses lèvres tandis qu'elle sort des écuries pour venir se planter devant la gosse.


- Bonjour Hema. Elle la regarde de haut en bas, mêmes habits que la veille, habits froissés qui plus est. Mine pas réveillée et cheveux en bataille. Il n'en faut pas plus à la Malemort pour savoir que la soirée n'a pas été de tout repos. Petit clin d'oeil à Marcel, et elle revient sur l'enfant. Et bien, la nuit a été courte, on dirait.

Surpriiiiiiiiiiiiiiiiise.

- Nous commençons les leçons d'équitation, aujourd'hui. Encore fallait il rentrer dans sa chambre la veille pour être au courant. Mais si tu ne le sais pas, j'imagine que mon mot ne t'est pas parvenu. Forcément, elle était entrain de siffler une demi-bouteille de vin avec son accolyte du moment, la rousse Mahelya; mais ça la Capitaine ne le savait pas, heureusement. Es-tu d'accord ? Veux-tu apprendre à monter Marron, ou alors préfères tu commencer par un cheval plus calme, comme Destinée ?
Destinée, sa jument perso rien qu'à elle.
C'te chance, quand même. C'était pas toutes les gamines d'une dizaine d'années qui pouvaient se vanter de grimper sur le dos des chevaux de la Cap' du Limousin & de la Marche ! Autant dire qu'Hema était la seule. Privilège, quand tu nous tiens.


- Alors ?

Impatiente ? Non. Mais elle essaie de motiver la gosse à se réveiller un peu, et à cesser de lui offrir ses amygdales en guise de paysage. Marcel, le Palefrenier amusé de la scène - parce que mine de rien il avait bien compris qu'il y avait eu du grabuge dans la roulotte cette nuit, il était pas idiot - attendait de voir la suite, pour savoir de quel cheval il devait s'occuper afin de le rendre prêt à être monté. Marron ou Destinée, ou alors la gosse s'effondrerait devant eux pour finir sa nuit.
That's the question !

_________________
Hema
Et bien, la nuit a été courte, on dirait.

Petit sourire gêné alors qu'une de ses mains se cache derrière sa nuque en constatant l'état de ses vêtements.
Puis, avant qu'elle n'ait pu dire quoique ce soit, Aldraien enchaine :


- Nous commençons les leçons d'équitation, aujourd'hui. Mais si tu ne le sais pas, j'imagine que mon mot ne t'est pas parvenu. Es-tu d'accord ? Veux-tu apprendre à monter Marron, ou alors préfères tu commencer par un cheval plus calme, comme Destinée ?

Pas de troisième possibilité qui dirait : "Tu préfères peut-être commencer demain vue que tu as l'air d'avoir du mal à ne tenir que sur tes jambes ?"

Mordillement de lèvre discret. Réflexion d'une excuse valable. Mais déjà, Aldraien insiste :


- Alors ?

Alors... Alors... *J'aurais bien bu un grand bol de lait avec des tartines de pain chaud* pense-t-elle pour elle même.
C'est une très bonne idée ça...

Puis elle rajoute à mi mots :

Faudra qu'Marron soit docile aujourd'hui alors...

Demande implicite de soutien dans un regard adressé à Marcel. Elle se sentait un peu seule la petite sur le coup...

J'ai l'droit d'manger un bout avant d'commencer ?

Impossible de refuser une telle offre de la part de la Malemort, mais au moins pourrait-elle, peut-être, repousser l'apprentissage de quelques minutes pour se remplir l'estomac. Parce que depuis le Sancerre de le veille, c'était vide, là-dedans. Mais ça, elle ne pouvait pas le préciser...
Aldraien
Dire que la rousse ignorait les marques de réticence de la jeune fille eut été un euphémisme : elle les niait carrément. Après tout, n'était-ce pas elle qui souhaitait apprendre à monter à cheval, entre autres choses ? La rousse avait enfin réussi à libérer un peu de son temps, ce n'était certainement pas pour qu'on préfère un lit à sa présence. Et le ton suppliant de la gamine qui, à n'en pas douter, était destiné à Marcel, ne fit pas sourciller celui-ci d'un centimètre; c'était dire comme il avait l'habitude de voir des enfants rechigner à la tâche, et comme il savait que la Dame de Saint-Julien n'était pas du genre à remettre au lendemain ce qu'elle pouvait faire le jour même.

Elle ne savait pas que la gosse avait bu du Sancerre la veille, même si à sa tête elle voyait bien qu'elle avait trouvé le moyen de faire quelques bêtises dont les enfants ont le secret. D'ailleurs elle apprendra plus tard, au cours d'une conversation fortuite avec ce cher Marcel, qui lui avait appris que la nuit précédente avait été quelque peu...Agitée, aux abords de l'écurie, dans une certaine roulotte.
Mais là n'était pas le sujet principal d'actualité, pour l'instant la rousse observait la gosse dans son indécision, qui finalement fut interrompue par l'insistance dont elle avait fait preuve. Un accord. En tout cas ça y ressemblait un peu, et ça fit sourire la Malemort-Carsenac qui fit un signe à Marcel. Il savait déjà ce qu'il devait faire : préparer Marron pour une sortie.


- Bien sûr, va aux cuisines, on te donnera ce que tu veux.

Les cuisinières gardaient toujours un peu de nourriture au chaud. Un peu de ragoût, du pain frais, du fromage. De quoi remplir les estomacs à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit.
Et pendant que la jeune fille s'y rendait pour déjeuner, elle-même s'occuperait auprès de Destinée. Destinée était une bête typée Frison, fougueuse dans sa jeunesse mais plus calme à présent. Une jument puissante capable de se battre durant des heures, des jours, quel que soit le temps; qui l'avait accompagnée dans toutes ses batailles. Elle s'occupa de la préparer à sortir également.
Si Hema se révelait être surdouée pour monter sur son canasson, elles pourraient peut-être aller se promener toutes les deux sur ses terres.


- Marcel ? Crois tu que tu pourras assurer Hema lorsqu'elle sera sur Marron ? Ce cheval est quelque peu...capricieux, parfois, j'ai eu l'impression.
- Oui m'dame, pour sûr ! La p'tite Hema, elle risquera rien avec moi à côté !
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Hema
- Bien sûr, va aux cuisines, on te donnera ce que tu veux.

Aussitôt dit, aussitôt elle avait filé.
Les cuisines, elles commençait à bien les connaitre, et les cuisinières aussi d'ailleurs. Y en avait une d'ailleurs qui ne l'aimait pas trop et qui ne se gêna pas pour lui rappeler dès son arrivée.


Tiens tes mains et ne renverse pas tout encore une fois jeune damoiselle !


Le ton avait été sec, et Hema ne se retint pas de lui tirer la langue avant d'aller se cacher dans le tablier de sa préférée.

J'peux avoir du lait ? Et du pain chaud, y en a ?


Pas de bonjour, l'ancienne et elle étaient devenues presque intimes pour ne pas avoir à se dire ce genre de banalité.

Tiens ma grande. Et du pain chaud, faudrait v'nir avant pour en avoir. T'as vu l'heure ?!

Haussement d'épaules.


Non, pas eu l'temps.

Le verre de lait est vidé, la moustache laissée effacée d'un revers de main puis ses yeux trainent sur les fourneaux où mijotent des plats qui la mettent en appétit.

Hummm, ça sent bon tout ça !


Petit sourire amical à sa favorite avant de "voler" un morceau de brioche et de filer comme elle était venue.

La bonne journée à toi ! J'dois filer Aldraien m'attend !


Aussitôt dit, aussitôt elle avait filé pour rejoindre la Princesse.
Aldraien
Pendant ce temps là, aux écuries...
On jouait aux cartes.
Ah non...Mauvaise histoire. Reprenons.

Pendant ce temps là aux écuries donc, la Malemort faisait faire quelques exercices à sa jument sous le regard approbateur de Marcel. Il aimait que les cavaliers fassent eux-mêmes travailler leur monture pour renforcer la cohésion, tout ça. En plus, ça lui évitait de le faire lui-même, c'est qu'à son âge, ça relevait plutôt de la haute voltige de grimper sur un cheval de guerre, même s'il ne rechignait jamais à la tâche. Comme l’Altesse Edenteuse ne tenait pas à être responsable de la mort de son Palefrenier, elle faisait en sorte de le préserver en ne l’épuisant pas à la tâche. Elle serait bien embêtée sans personne pour s’occuper de la petite dizaine d’animaux qui vivaient dans les écuries, et Hema était trop jeune, et aimait trop bouger, pour pouvoir s’occuper de tous; même si Marron était très bien sous sa responsabilité.
Elle gardait une assiette bien droite, alternant le pas et le trot pour que les muscles de la bête se réchauffent et pouvoir par la suite accélérer le rythme.


- Marcel, pourrais-tu te renseigner afin de voir s’il est possible de se procurer un poulain ? Un poulain en pleine santé, dont nous pourrons nous occuper. Destinée me suit depuis bien longtemps à présent, il est temps qu’elle donne naissance à la nouvelle génération.
- Pour sûre Madame. Je m’en chargerai au plus vite.

Qu’il est bavard ce Marcel vraiment, il semblait renaitre depuis qu’il avait fait la connaissance de Hema, il racontait son passé, les différents exercices qu’il faisait faire aux chevaux, ce que la jeune fille l’aidait à faire.
Un homme nouveau, il n’y avait pas à dire. Et elle pouvait comprendre ce que le vieux Palefrenier ressentait pour la petite fille, puisqu’Elric devait avoir plus ou moins le même lien protecteur avec la Rousse. Quoi que ce lien qu’elle entretenait avec l’Intendant de sa cousine était bien plus spécial, puisque celui-ci avait été secrètement amoureux de sa Mère lorsque celle-ci était encore en vie, et qu’il avait transféré ces sentiments sur la Malemort quand Sindanarie la lui avait confié; alors que la rousse justement était au plus mal. Et depuis, il avait toujours été là pour elle, il l’avait veillé alors qu’elle se battait contre la mort en Poitou, il avait été là lorsqu’elle avait perdu son enfant après cette terrible bataille devant Poitiers, il l’avait veillé, soigné et rassuré.

Il était ce Père qu’elle n’avait jamais eu, même s’il ne se rendait pas forcément compte de la place qu’il avait pris dans sa vie, à l’instar de sa jeune cousine qu’il avait lui-même élevée. Peut être un jour la Malemort oserait-elle lui avouer qu’elle aurait aimé qu’il soit son Père de sang…Qu’elle aurait aimé qu’il soit à la place de cet Etienne Chanteloup, la moitié de son sang, car les choses auraient alors été bien différentes, elle en était certaine.
Déjà, Elric n’aurait jamais abandonné son sang, elle en était sûre. Il aurait veillé sur elle et ne l’aurait jamais laissé seule. Il aurait été l’épaule et l’oreille dont chacun a besoin, bref…Il aurait été tout ce que son Père n’a pas été.
Retour au présent.
Voilà que revenait la jeune fille, voyant devant elle la Malemort sur Destinée, et Marcel qui tenait Marron par la bride. Léger sourire avant de lancer…


- En selle !
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Hema
Enfournant dans sa bouche le dernier morceau de brioche chippé aux cuisines, Hema regarde Aldraien, de loin d'abord, puis de près petit à petit, échauffer sa jument.
Dans un murmure, elle baragouine :

Quelle prestance, quelle fierté... comme elle est belle encore pour son âge...

Mais déjà elle arrive à quelques pas et esquisse un sourire pas très rassuré à Marcel qui lui tend les brides de Marron.

Regard observateur sur ce cheval qui est presque le sien maintenant. Elle le contemple, le scrute, dans les moindres détails, regrettant avoir du retirer la petite tresse qu'elle avait faite sur sa crinière, mais qui n'avait pas plu au vieil homme. Elle ne résiste pas à lui rappeler, une fois de plus, d'ailleurs :


Tu sais Marcel, moi j'trouve que ça lui allait bien quand même cette p'tite tresse que j'lui avais faite.

Regard taquin. Grommellements de Marcel en réponse.
Les rênes sont dans ses mains.


Et tu vas m'aider à monter quand même, non ?!

C'était plus un ordre amical qu'une question en fait. Mais de toutes façons, elle aurait été bien incapable de monter seule.

Moi j'dis qu'il est trop grand pour moi Marron... marmonne-t-elle en faisant une petite moue, plus parce qu'elle ne se trouvait pas assez grande à son goût qu'autre chose.

Sans un mot, l'ancien lui fait la courte échelle et hop ! En un coup de jambe en l'air elle se retrouve en selle.

Waouuh !! C'est vraiment haut Aldraien... lui lance-t-elle d'un ton peu assuré.
Si j'tombe j'me brise la nuque là !

Mais pour rien au monde elle n'aurait renoncé.
Aussi, elle essaie de se comporter comme elle l'avait toujours fait sur des chevaux plus petits.
Un petit mouvement de bassin et l'animal se met en marche en direction de Destinée et d'Aldraien.

Hema regarde la Princesse, un brin songeuse, avant de se reprendre et de lancer :


Bah j'pourrais pas faire la course avec vous aujourd'hui, mais un jour, j'vous gagnerai ! lui adresse-t-elle dans un rire enfantin.

Alors, on fait quoi ? On va s'balader où ?
Aldraien
Si la rousse avait pu entendre ce que marmonnait la gosse dans sa barbe - qu’elle n’avait pas d’ailleurs - alors qu’elle arrivait, elle aurait certainement grogné avant d’ajouter que son âge était très bien, et qu’elle était encore très jeune. Ce qui était totalement faux, bien entendu -même qu’elle commençait à avoir quelques cheveux blancs par ci par là -, mais ça, elle ne l’admettrait jamais.

Dire qu’elle était grand-mère ! Ca aussi, heureusement, c’était un secret pour beaucoup.
Trente cinq ans…Trente cinq ans d’une vie mouvementée à parcourir les routes du Royaume pour venir en aide à ceux qui étaient dans le besoin, et certainement presque autant de cicatrices qui parcouraient son corps. Ca aussi, c’était un secret, quoi que certaines étaient bien difficiles à cacher, pour ne pas dire impossible. Mais bon ! Elle était pas encore bonne à jeter, la Malemort, naméo - comme dirait la cousine - !

De là haut, il lui était facile d’observer les choses, et la façon dont la jeune fille faisait tourner ce pauvre Marcel en bourrique l’amusait beaucoup. Il n’avait déjà plus beaucoup de cheveux, ça n’allait pas s’arranger en fréquentant Hema.
Expression surprise sur le visage de la Capitaine alors qu’elle voit la jeune demoiselle grimper sur le canasson avec une facilité déconcertante - même si Marcel l’avait aidé, un peu -, facilité qui fit contraste avec la remarque suivante…Se briser la nuque, ce n’était pas une bonne idée du tout. C’était d’ailleurs pour éviter ça qu’elle avait demandé à son vieux palefrenier de rester présent pas trop loin, on était jamais trop prudent, surtout avec les enfants qui étaient parfois bien imprévisibles, d’où le fait qu’il s’agissait d’enfants et pas d’adultes.


- Tu ne vas pas tomber ! Et puis si tu tombes, Marcel te rattrapera.

Rassurante ? Pas vraiment. Mais bon, il fallait dire les choses comme elles étaient. Marcel ne laisserait rien arriver à la gosse, elle en était convaincue. Enfin elle espérait, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, tout ça. De toute façon, une petite chute n’avait jamais tué personne, le sol n’était pas si dur que ça en cette saison, ou presque pas…
Mais la Malemort n’avait pas le temps de s’étendre sur ces considérations que déjà la petite s’approchait d’elle à dada sur son grand poney. Tous les chevaux étaient des poney, c’était bien connu, juste qu’ils avaient mangé un peu plus de soupe que les petits.
Bon, quoi qu’on fait ? Plouf plouf plouf…


- Nous pouvons aller en forêt, ou autour de mon domaine, comme tu le souhaites.
_________________
Hema
- Tu ne vas pas tomber ! Et puis si tu tombes, Marcel te rattrapera.

Regard sur Marcel qui suivait comme il pouvait. Dans un sourire affectueux, elle lui lance :

Hé Marcel ! Ca va t'faire d'l'exercice dis donc !

Puis elle part dans un rire enfantin qui la déconcentre et lui fait perdre l'équilibre. Elle se rattrape de justesse puis fait une moue pas contente.
Des restes de vapeur d'alcool de la veille ?
Les effets de la nuit trop courte à son goût ?
Ou juste de l'inattention ?
Ou peut-être un mélange de tout ça.


Pfff !

C'est le seul mot qui sortira de sa bouche.

- Nous pouvons aller en forêt, ou autour de mon domaine, comme tu le souhaites.

Son regard se porte sur Aldraien, alors que son esprit jauge ce qu'il y a de mieux à faire.
Forêt ? Ca voulait dire branches à éviter, donc se baisser, se relever, être attentive, guider Marron pour exclure le plus d'obstacles possible, prendre le risque d'être la cible des chasseurs, prier pour ne pas tomber nez à nez avec un sanglier blessé qui ferait partir Marron au galop...
Elle secoue la tête.
Le tour du Domaine ? Ca signifiait balade tranquille, peu d'obstacles, pas de chasseurs, pas de pirouettes à faire perchée sur son cheval, pas de sangliers blessés qui viennent effrayer le quadrupède.
Hochement de tête.

Le tour du Domaine c'est bien j'pense ! La forêt se s'ra... pour une autre fois disons. D'accord ?
Aldraien
On sentait bien que ça s’activait sous la tignasse de la jeune fille, pour un peu ça aurait surchauffé, si le froid ambiant ne faisait pas l’effet d’un refroidisseur naturel; c’est que c’était bien pratique l’hiver parfois. La Malemort aimait bien cette saison, quand il ne s’agissait pas de devoir se battre par ce temps, ou dormir dehors pendant les missions. Le froid était quelque chose de presque reposant pour elle. Presque.
En tout cas, on dirait presque que de la fumée s’échappe du crâne de la petite, encore un truc qui arrive à force de trop réfléchir, l’entrée en contact de deux forces opposées et pshhhhht. Bref, je divague, revenons en à nos moutons. A la place de la gosse, elle aurait fait un plouf plouf plouf et ça aurait été vite réglé, elle faisait souvent ça quand elle n’arrivait pas à se décider, pour les décisions de guerre, tout ça….Mais non, c’est une blague, tss ! C’est une Capitaine consciencieuse la rousse, naméo !

Le tour du Domaine donc ! Ca tombait bien, elle n’avait pas encore eu l’occasion de vraiment en faire le tour, c’est que mine de rien c’était assez grand, et la rousse n’avait que peu de temps libre pour pouvoir profiter de ses propres terres. Ce serait une excellente occasion de pouvoir les découvrir un peu mieux.
Sourire à l’enfant, elle fait claquer sa langue contre son palais pour donner le signal de départ à Destinée qui se met aussitôt en mouvement pour rejoindre Marron et prendre la direction du village. C’est que Saint Julien le Vendonais ce n’était pas seulement une belle et grande demeure, mais également des gens, des commerces, des maisons en tout genre dont elle était responsable et sur lesquels elle devait veiller en bonne Dame. La noblesse, bien loin de n’être faite que de droits, était surtout composée de devoirs, et c’était ainsi qu’on pouvait reconnaître les personnes assumant réellement leur titre.

Elle n’était pas noble par plaisir de pouvoir dormir dans des draps de soie, bien loin de là. Si elle avait accepté de prêter serment et si sa cousine lui avait confié ses terres, c’est parce qu’elle savait qu’elles seraient ainsi sous bonne garde. Elle vérifie que Marron la suit toujours avec sa cavalière avant de s’engager dans une ruelle pavée mais pas assez large pour permettre à deux chevaux de passer de front; ruelle qui déboucha finalement sur une place où se dressait, fièrement, l’église du village.
La rousse, avec orgueil peut-être, leva la tête pour admirer l’ouvrage. Saint-Barthélemy à Chamaret était certes un bâtiment magnifique, mais cette église ci avait énormément de charme.
Elle avait appris des choses sur cette église, et pour cause, elle passait parfois du temps à discuter avec les anciens du village; aussi elle fit partager ses connaissances avec Hema, persuadée que ça l’intéressait sans aucun doute.


- C’est une belle Paroisse, tu ne trouves pas ? Elle s’appelle « Prevotte de la Basse Marche », ne me demande pas pourquoi. Ce sont certainement les paysans qui l’ont nommé ainsi. D’ailleurs c’est amusant, puisque Saint Julien appartient au Haut Limousin; peut être qu’auparavant elle dépendait de la Basse Marche, je ne sais pas.

Haussement d’épaule de la rousse, elle n’y connait pas grand-chose à la géographie, elle a même encore bien du mal à savoir par où elle doit passer pour se rendre à Tulle, et quelle direction il faut prendre pour ne pas se tromper et se retrouver à Ventadour.
Nouveau claquement de langue, la jument reprend son cheminement, guider par les jambes de la Malemort qui prend tout son temps pour laisser à la jeune fille le soin d’observer les différentes maisonnées et commerces des ruelles. Finalement, elles finissent par sortir du village à proprement parler et la rousse accélère légèrement le pas de la jument pour voir si l’enfant réussie à suivre. Elle passe à travers les terres argileuses, les champs où viennent habituellement paître les moutons lorsque le temps le permet, pour finalement arriver à la bordure de son fief, où passe une rivière.
Elle s’arrête, se retourne pour observer l’enfant et lui montrer du doigt une autre trouvaille.


- Auvezère, c’est le nom de la rivière que tu vois là. Je suis sûre que si tu décides d’y pêcher, tu pourras faire de belles prises !
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Hema
Elle ne s'attendait pas du tout, mais alors pas du tout à ça quand elle avait répondu le tour du domaine.
Elle avait pensé gambader tranquillement dans l'herbe blanchie par la neige, faire le jour des Jardins quoi, mais pas aller se balader dans le village de...


Mais on est où là ?

La petite regardait à droite, à gauche, les maisons, les commerces, les marchands, et même des enfants ! Oui, oui, des enfants ! Incroyable mais vrai...
Alors, Hema était comme ivre de ce qu'elle voyait autour d'elle, bouche entrouverte, se demandant où Aldraien l'avait emmenée un court instant puisque celle-ci répond à ses interrogations en lui parlant d'une paroisse qu'elle lui montre.


Saint-Julien ?! Mais... alors...

Elle donne un petit coup sur le flanc de son cheval pour se rapprocher de la Rousse.

Mais alors ça veut dire qu'on est toujours sur vos terres là ?


Sa voix avait sans doute été couverte par le cri d'un paysan qui annonçait sa venue :

Dégagez l'ch'min ! Dégagez l'ch'min !

Et Aldraien avait repris la balade jusqu'à les mener hors du village.
C'était un soulagement pour Hema de sortir de ces ruelles étroites, bondées de monde et donc d'embuches pour une débutante.
Mais les entraves n'étaient pas seulement humaines.
Alors que Hema tentait comme elle pouvait de suivre la cadence donnée par la Capitaine, son attention s'était détournée sur le contrôle de Marcel qui clopinait derrière elles.
Et c'est là que l'accident eu lieu.


Aaaaaaaahhhh !!!!


Sans prévenir. Sans qu'elle s'y attende.
Hema n'avait fait que se tourner un peu pour regarder derrière si le pauvre Marcel suivait toujours, le regard peiné qu'il ait du suivre à pieds.
Du coup, elle n'avait pas vu cette branche juste à la hauteur de son visage, et c'est en plein tête qu'elle se l'était prise, perdant cette fois l'équilibre sans réussir à se retenir à autre chose qu'à la crinière de Marron.

Le cheval n'y était pour rien non plus ; il s'était peut-être même demandé ce qu'il se passait, et avait réagi le plus normalement en se cabrant lorsque la gamine s'était retenue de toutes ses forces sur le crin qui glissait entre ses doigts.
Marcel ? Eh bien Marcel était bien derrière, mais trop loin pour la retenir de sa chute.
Aldraien ? Elle menait, évidemment, et bien qu'alertée par le cri de surprise de Hema, n'aurait rien pu faire d'autres que de constater la chute.


Se frottant la tête, Hema réalisait doucement : J'suis vivante... j'suis pas blessée... Aïeee !! Si j'suis blessée !
Aïe ! J'me suis fait mal ! Aïe !


Les larmes avaient commencé à couler sans qu'elle s'en rende compte, de douleur, de colère, de honte aussi, un peu.
Sa cheville était douloureuse. Très douloureuse. Et elle ne jouait pas la comédie...
Aldraien
- Marcel, les chevaux !

Ce furent là les premiers mots que prononça la Malemort-Carsenac en constatant la chute de la jeune fille de son cheval - finalement trop grand pour elle -, lui ne servirait de toute façon à rien pour aider la gamine, aussi doué avec les enfants qu’un végétarien avec un morceau de viande, c’est dire. Et c’est pourquoi il continua de faire ce qu’il faisait si bien : être un Palefrenier ; tandis que la rousse descendait rapidement de sa jument, se dirigeant aussi rapidement que possible vers Hema auprès de qui elle s’agenouilla.
Vous a-t-on dit que la Capitaine, sous ses airs froids et condescendants, avait en réalité un cœur bien trop sensible, ce qui lui jouait parfois des tours ? Voir l’enfant pleurer sous la douleur de sa blessure avait tendance à faire fondre le pauvre petit palpitant de la rousse.


- Chut calme-toi, calme-toi….Ce n’est rien Hema. Rien du tout. Laisse moi regarder.

Et la Malemort de porter sa main sur la joue de la jeune fille pour essuyer ses larmes -quelle sentimentale cette Edenteuse de Bretons alors -, le tout avec un sourire qui se voulait rassurant. Puis elle se concentra sur la cheville qui semblait avoir souffert de la chute, elle s’assura que celle-ci n’était pas brisée en la manipulant avec toute la précaution dont elle était capable, sans la brusquer pour ne pas lui faire encore plus mal. Heureusement, il semblait n’y avoir rien de grave. Au pire, elle se serait foulée la cheville et quelques jours d’immobilisation et de repos suffirait à remédier à cela.

- Tu vois, ce n’est rien du tout. On va rentrer à la maison et tu pourras te reposer. Les médicastres s’occuperont de toi, tu verras dans quelques jours tu pourras à nouveau faire les quatre cent coups avec Mahelya ; comme si de rien n’était.

Léger sourire en coin, elle était peut être vieille comparée aux deux enfants, mais pas bête pour autant. Elle avait compris le petit jeu auquel se prêtaient les demoiselles, et cela l’amusait à vrai dire. Un peu de vie autour d’elle n’était pas pour lui déplaire.
Comment pouvait on se douter que quelques jours plus tard, la Malemort serait inconsciente et inquiéterait tout son entourage ?
Elle se redressa et prit la main de Hema pour l’aider à se relever. Elle ne lui ferait pas l’affront de la porter, ou de demander à Marcel de le faire à sa place, et impossible de remonter à cheval car les secousses ne feraient qu’augmenter la douleur de la cheville. Non, la rousse proposa simplement son bras à l’enfant, comme elle l’aurait fait avec un adulte, et elles rentreraient ainsi à Saint Julien qui n’était de toute façon pas très loin.


- Essaie de poser le moins possible ton pied par terre, et appuie toi sur moi.
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Hema
- Chut calme-toi, calme-toi….Ce n’est rien Hema. Rien du tout. Laisse moi regarder.

Retenant les sanglots qui lui serraient la gorge, Hema pose son regard habituellement pétillant mais à ce moment là larmoyant dans ceux de la Rousse.

J'ai... mal... J'ai mal... réussit-elle à balbutier alors que la main de la Capitaine essuie quelques larmes sur une de ses joues avec un sourire se voulant rassurant.
Mais pour la rassurer, il en faudrait plus que ça...

J'vais boiter toute ma vie ?... *reniflement* J'vais avoir mal longtemps ? *reniflement* Vous allez pouvoir faire quelque chose ? *reniflement, encore et encore alors que les sanglots libèrent petit à petit sa gorge.

Aldraien semblait concentrée sur la cheville, la manipulant sous les grimaces de Hema qui ne supportait pas la douleur, mais l'oubliait lentement en pensant à toutes ces épreuves que la Malemort avait du subir dans sa vie de meneuse de soldats.

- Tu vois, ce n’est rien du tout. On va rentrer à la maison et tu pourras te reposer. Les médicastres s’occuperont de toi, tu verras dans quelques jours tu pourras à nouveau faire les quatre cent coups avec Mahelya ; comme si de rien n’était.

En effet, ça ne semblait pas bien grave, alors, en faisant une petite moue parce qu'elle ne voulait pas qu'on dise qu'elle était une chochotte, la gamine rajoute :

Moui... ça a l'air de pas être très grave... Mais bon ça a fait mal quand même hein ! Pis ça fait encore un peu mal là ! Pis...
Elle ne résiste pas au sourire amusé qui s'installe au coin de ses lèvres.
Pis va quand même falloir que j'reste plusieurs jours immobilisée moi... Mais bon, Mahe aura l'droit d'venir m'voir ?

Hema attrape la main qu'Aldraien lui tend pour se relever en prenant garde de ne pas trop s'appuyer sur son pied blessé.

- Essaie de poser le moins possible ton pied par terre, et appuie toi sur moi.

J'suis très forte au saut à cloche pied ! J'étais la meilleure chez moi, en Bourgogne !
lance-t-elle en souriant les yeux encore mouillés des récentes larmes de peur.

Bah oui, la magie de l'enfance...
Même si Hema avait presque atteint la majorité de l'époque, elle n'en restait pas moins dotée de cette capacité d'oublier rapidement les tracas...

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Hema est une gamine d'une douzaine d'années.
Faut pas lui en vouloir si ses réactions sont... appropriées !

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