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[RP] Quand Riom fête Noel…

Princesselaure



Quelques jours auparavant la venue des convives…

La Duchesse de Souvigny avait fait faire d’importants travaux à Riom afin de recevoir le Bourbonnais- Auvergne pour les fêtes de la nativité, à défaut de pouvoir pousser les murs, elle avait fait enlever toutes les portes des pièces d’honneurs, toutes en enfilade afin de créer un large espace...

La salle du trône accueillerait donc la classe dite inferieure, représentée par les agriculteurs, la salle à manger… Non en fait chacun prendra place ou il le souhaitera… C’est aussi cela le Bourbonnais-Auvergne… Unis dans la Diversité… Mais ordre fut donné de réhabiliter le salon du fond si le conseil désirait manger à l’écart…

Il fallait alors revoir la décoration du lieu… L’ensemble des murs intérieurs furent recouverts de velours blanc, des feuilles de houx, de gui, des châtaignes & autres diverses feuilles, fleures et fruits de saison furent cousus dessus afin de créer une vaste fresque naturelle… Les lustres prirent de nouvelles couleurs grâce à des morceaux de vitraux disposés autour des bougies… Un panaché de bleu, de rouge et de jaune… Laure ne pu s’empêcher d’admirer ce spectacle féérique qui s’offrait à elle… Le blanc des murs fut une brillante idée pensa t’elle, tandis que siégeant, contemplative, sur une chaise, la fourmilière était en ébullition… Qui tend les tissus, qui se brûle avec la bougie, qui se prend les cheveux dans les pives de pin suspendues au plafond… Oui ben on fait avec ce qu’on a !!! Tous les bons domestiques sont au service de la duchesse Galswinthe et du duc Tixlu !

Les salles prenant tout leur éclat, elle décida d’aller voir ce qu’il se passait en cuisine… Là c’était carrément l’effervescence… Le chef qui court dans tout les sens, des marmitons en nage, des bouchers… A parlons en des bouchers… C’est à ce moment de la visite qu’un commis pensant que la duchesse était une bonne, lui déposa dans les mains tel un nouveau-né, une au combien magnifique mais tout autant sanglante tête de porc ! Le pire c’est que même mort ce cochon lui tirait encore la langue… Bref… La suite s’est terminée par un commis à la plonge pendant quinze jours et une robe totalement fichue… Autant dire de suite que la visite des cuisines ne s’éternisa pas tellement ! Mais à en juger des vapeurs en émanant, tout devait aller pour le mieux… Les viandes étaient déjà livrées, les légumes cuits et préparés, les sauces liées, et les gâteaux euh non pas faits ben non quand même… Cyrille Lignac est au service des Fléchére-Marigny pas des miens !

Sa visite « DDE » Duchesse Des Environs, se termina par les jardins ou il fallait faire quelque chose pour que la neige ne soit pas un problème pour les plus belles robes ou bottes qui fouleraient le sol riomois. Des graviers furent déposés, d’imposants flambeaux furent plantés dans le sol… Entre chacun, des énormes chauffeuses de cuivres remplies de braisent réchaufferont les invités… Laure sourit en pensant que tout était quasiment prêt pour le grand soir…

Dernier endroit… L’estrade d’où le père Rick ferait la messe de Noël… Décorée d’un tapis rouge, brodé d’or fin… Une belle pièce, qu’elle avait fait venir de Souvigny, terres de son époux… Alors le premier qui vomit ou pisse dessus… Vous avez compris !!! Elle caressa du bout des doigts l’imposant autel… Tout y était… On se serait cru dans une église et pourtant nous voici dans la salle du trône…

Quelques marches furent montées, elle ouvrit une première porte et de sa lanterne, elle éclaira la pièce… Là étaient stockés les cadeaux que Laure avait décidé d’offrir à l’ensemble des invités… Un petit cadeau, souvenir de ce moment passé tous ensemble… Un sourire naquit au coin des lèvres… C’était peu mais là fête en elle-même avait déjà couté énormément… Et c’est peu dire ! Refermant la porte de ce qui devenait le trésor ducal, elle tira le verrou et scella le tout de sa seule et unique clé…

Elle remonta encore quelques marches, et alla donc dans ses appartements… La nuit était tombée depuis des heures maintenant… Et demain serait une dure journée encore pour elle, ses vassaux mis à contribution et surtout pour les petites (ou les grosses) mains qui elles n’étaient pas prête de regagner leur couche… Elle admira une nouvelle fois, sa robe de soie verte, sa couronne… ses bijoux… Son reflet dans ce grand miroir… Coup de peigne dans ses cheveux bouclés… Puis elle se décida donc de plonger, seule, dans ce grand lit froid… Pour qui sait… Trouver un repos même éphémère…Mais réparateur…

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Androlyne
Androlyne avait reçu l'invitation de sa suzeraine pour fêter Noël à Riom et trouvait que c'était vraiment une excellente idée, surtout par les temps mouvementés actuels.

Elle avait prévu d'être sur les terres de Riom, au domaine du Chier avec ses filles, à quelques lieux à peine du château Laure, elle décida de s'arrêter proposer son aide pour les préparatifs avant d'aller travailler dans son bureau au château de Clermont.

Le jour était à peine levé mais une activité frénétique agitait déjà le domaine de Riom.

Elle arrêta sa carriole devant l'entrée et confia son attelage à un palefrenier encore endormi, avant d'entrer.

Elle failli se faire emboutir par deux valets portant une énorme porte, elle n'eut que le temps de se plaquer contre le mur.

De loin elle reconnut la voix de Laure qui donnait ses instructions, elle partit dans sa direction


Ma suzeraine, tu es déjà au travail si tôt ... mais tu as entrepris un immense chantier ici ...

Je venais te proposer mon aide et mes domestiques du Chier si tu as besoin, mais tu as une armée déjà au travail !

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Princesselaure
J - quelques jours…

Le réveil fut brutal pour la duchesse… Un effroyable cauchemar la ramena sur terre… Le pire des rêves qu’une femme puisse faire… La pire des sentences pour une hôte… Tout le BA était présent dans le château riomois… Tous sans exception… Pour les fêtes de la nativité et tandis que la duchesse s’apprêtait du haut de l’escalier à faire son discours…

Chers Amis, Cher Bourbonnais - Auvergne… C’est avec… Malheur… Elle était là, nue comme un ver… Non pas que la blonde ait honte de ses formes plus que généreuses depuis sa dernière grossesse mais bon à chaque heure son lot de surprises… Bref la blonde allait être d’une humeur fracassante, elle qui voulait que tout soit parfait… Etait ce un rêve prémonitoire ?! Pour prendre toutes les précautions d’usage, il fallait qu’elle trouve de ce pas une personne de grande confiance pour veiller sur elle… Surmenée elle serait capable de « réaliser » cet épisode issu de Morphée… Tiens Morphey sera là puisque Sofio le sera… Voilà qui sera amusant…

Elle se leva donc aussi furtivement que possible et enfila la première robe qu’elle eu sous la main… Quelques pinces dans les cheveux et la voilà prête pour affronter cette nouvelle journée de labeur… On y pense pas mais organiser une fête de cette envergure prend du temps, de l’énergie et beaucoup d’écus ! Au programme de la journée, entretien avec le gouverneur de la famille qu’il trouve assez d’écus pour payer le tout, renflouer les caisses ducales, voir l’avancée des travaux et… Pffff de la folie… Mais bon pour se donner du courage… Et si nous retournions voir la décoration des salles… Oui bonne idée…

Elle regarda, contempla, replaça des feuilles, donna quelques ordres… Beaucoup en fait… Puis c’est une voix douce et mélodieuse qui raisonna dans sa caboche… Sa désormais seule et unique vassale de Riom… Androlyne…


Oh ma Chère Vassale, je suis heureuse de te voir !

Enfin une personne intelligente, cela lui changerait de ses quelques bougres qu’elle ne tarderait pas à remercier ! Virer ? Oui oui cela va de soit !

Oh oui je te remercie ma chère mais je pense que si les domestiques de Chier viennent, c’est la COBA qui risque de m’envier de part le nombre de gens !!! Et la maréchaussée me tombera dessus pour esclavagisme !!!

Un sourire qui se dessine généreusement… Avant d’avoir comme une étincelle…

Ma mie c’est donc toi mon âme providentielle ! J’aurais besoin de toi pour le soir du réveillon ! En effet ta mission sera de veiller à ce que ta suzeraine soit vêtue…

Tu parles d’une mission que tu lui confies !

Un étrange rêve me pousse à prendre cette précaution, une fois les convives arrivés et avant le début de mon discours, il te faudra t’assurer que je porte bien une robe, elle est verte pour information, des bas et des chausses, le jupon ca je devrais m’en sortir ! Veiller à ce que je porte bien des bijoux et que je sois convenablement coiffée pour l’occasion ! Puis je compter sur ton œil ma mie ?!

Le regard qui vacille telle une flamme, il n’était pas encore là… Arfff pourvu que rien ne lui soit arrivé en chemin avec tout cet alcool.

C’est étrange, Rv, le vassal de Lanfeust doit venir nous livrer toutes les boissons pour Noel, les bières, les vins & liqueurs… Il devrait pourtant déjà être là…

Tandis que la d’Orsenac se gratte le menton… Un abruti lui fonce dessus avec un sapin… A peine le temps de créer un passage entre elle et Androlyne que l’homme se vautre… Laure secoua la tête fort dépitée…

Faut-il absolument un mort dans ses préparatifs Androlyne pour que la fête soit réussie ?! Car je ne suis pas devin mais il me semble qu’il va y arriver avant le coucher du soleil !

Puis se tournant vers le jeune homme… Les mains posées sur les hanches…

Allez relèves toi ! Tu ne vas pas dormir là… Tu ne sens pas encore le sapin ! Quoique ! Tout dépend du sens figuré ou non !

Alors qu’il se releva doucement, ses yeux se mêlèrent à ceux de la duchesse… L’azur devint vite deux grosses billes, lorsqu’elle le reconnu… Là à plat ventre devant lui… C’était celui là même qui la veille lui avait tendrement posé la tête de cochon dans les bras…

Décidément, nos chemins sont faits pour se croiser, hier tu étais cuisinier et voilà que tu t’improvises bucheron ! Allez mets vite en place ce sapin dans le coin là bas… Avant que tu ne finisses par être l’unique décoration de cet arbre !

L’homme s’exécuta et Laure prit le bras de sa vassale… L’air agacé…

Ne dis rien ! Même si tu n’en penses pas moins je t’ordonne de te taire… Bien passons, puis je t’offrir quelque chose ?

Oui vite changer de sujet, elle ne voulait pas entendre ni s’expliquer sur son semblant de gentillesse, l’incapacité de son personnel et encore moins du comment un cuistot se retrouve du jour au lendemain porteur de sapin ! Cette journée promettait d'être bien longue…
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Rv007


J- quelques jours:
Quelque part sur les Chemins Auvergnats:

L'Emerask était sur les routes depuis quelques jours déjà, il avait été chercher a Souvigny les boissons désirées par la Duchesse.
Profitant de cette petite boucle pour faire quelques achats, il fit un léger détour pour regagner sa cave de Beauvoir et y prendre quelques petites... "surprises" pour sa Suzeraine.

Reprise du chemin vers Riom, ne plus trop flâner sinon elle allait se fâcher la Vicomtesse de Riom
Et c'est ainsi que le domaine se profila rapidement a l'horizon.
Et voici que la file interminable (ou presque) de charrettes, où étaient stockés tout les tonneaux, passe les grilles et s'engagent sur l'allée.

Partant en avant, il croisa un jeune domestique qui portait des sapins a l'intérieur de l'édifice et s'adressa donc a lui


Olà, l'ami.
Veux tu bien faire prévenir la Duchesse, enfin... Vicomtesse comme on doit l'appeler ici, de l'arrivée des boissons.
Et tâche de faire vite !

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Princesselaure
La fin de matinée approchait doucement… Elle avait quitté tantôt Androlyne pour aller voir le gouverneur qui l’avait réconforté… Une seule phrase fut retenue… « Dépensez à souhait votre Grâce ! » ou alors était-ce Si c’est votre souhait de dépenser votre Grâce ! » Avouez que ca ne veut pas vraiment dire la même chose… Mais allez c’est Noël, restons sur la première version… Elle retrouva donc Andro qui supervisait le tout en son absence… Toujours une chope à la main ! Enfin c’est un euphémisme… Quoi j’ai pas dit ce qu’il y avait dedans !

Merci Andro d’avoir veiller sur l’équipe… Aucun blessé ? Aucun Mort à déplorer ?

Sourire taquin en direction des ouvriers…

Je plaisante ! Nous allons avoir la plus belle des fêtes de Noël de tout le Royaume de France j’en suis certaine… Et ce grâce à vous et un peu à nous aussi !

Toujours pas de nouvelle d’Hervé ?

Alors que la blonde regardait son amie, un cri l’interpella…

Votre Grâce ! Duchesse ! Vicomtesse ! Comme on vous appelle ici !

Un sourcil qui se lève… AHHHH non pas encore lui !!! Arfff il est doué jusqu’au bout celui-ci…

Ouf on est sauvée ma mie, il n’a rien dans les mains !!! Oui que veux tu ? Et puis si tu ne sais plus comment me nommer appelles moi juste Dame c’est toujours mieux que… Enfin bref… Tu voulais ?

Oh pardon votre éminence c’est que je suis fatigué depuis le temps qu’on travaille jour et nuit pour votre fête !

Allez me voilà prise pour l’Archevêque… de mieux en mieux… Bon on ne va rien dire… Laissons couler… Oui fin si Andro se fend la bille juste à coté ca va être difficile, petit coup de coude sur ses hanches… Secouement de tête voulant dire bon tu n’es pas juste venu te plaindre… La suite dans un instant après une courte page de réclame ?! Ah ca y est il l’ouvre…

L’arrivée des boissons Dame !

Gné qu’est ce qu’il a voulu dire… Arfff le voilà qui se plie en deux… Genre il vient de courir de Clermont à Riom !!! Les yeux se ferment… Lui il va finir soit dans une cage, soit de nourriture au cochon !

Désolé… Votre vassal vient d’arriver avec les boissons pour la Noël !

Bling Bling Bling ! Eh bah voilà une excellente nouvelle, Laure ordonna au jeune domestique de refaire marche arrière et d’aller dire au Seigneur qu’elle l’attendait au château, elle prit la direction de la grande salle ou une armée de gars patientait jusqu’à nouvel ordre…

Bien voilà que mon vassal est arrivé avec des carrioles pleines de tonneaux de vins, chargées de bières, d’hypocras bref le tout pour arroser la fête… Il y a trois tonnelets avec un cerclage peint en bleu, il faudra les mener aux cuisines, le reste doit être stocké dans les caves ! Mes amis à l’ouvrage !!!
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Androlyne
Époustouflante ... le terme était encore trop faible pour définir l'état dans lequel était sa suzeraine ... elle courrait en tout sens, rabrouait les valets ... enfin surtout un, toujours le même qui avait le don d'être toujours au mauvais endroit au mauvais moment le bougre ! et d'une maladresse infinie ...

Mais lorsqu'elle demanda à Androlyne de bien veiller à ce qu'elle soit habillée le soir du réveillon, elle n'osa poser la moindre question.

Androlyne se cramponna à sa chope, et surveilla avec application les préparatifs que lui avaient confiés Laure.

En passant par les cuisines, elle croisa le maladroit à qui elle demanda de lui resservir de la tisane. Il lui remplaça, sans doute par mégarde, par un vin pétillant que la rouquine trouva bien agréable et savoura tout au long de la matinée.

Régulièrement sa surveillance la faisait revenir aux cuisines et elle profitait pour se faire resservir discrètement de ce divin breuvage qui lui donnait l'humeur joyeuse et la réchauffait bien plus que la tisane.

Elle revint vers les salles de réception et trouva Laure à qui elle fit un résumé de l'avancée des préparatifs serrant sa chope dans la main.

Elle tressaillit en voyant arriver encore le maladroit, mais il ne venait qu'annoncer l'arrivée d'Hervé et des boissons pour la fêtes.


Ah voila une excellente nouvelle, mon père dit toujours que tant que les tonneaux sont en nombre, la fête est toujours réussie ...

Une pensée soudaine pour son père qu'elle avait trouvé fort mal en point la veille lorsqu'elle était passée l'embrasser. Son entrain habituel l'avait quitté et elle se promit d'envoyer Barnabé, son fidèle valet, le chercher pour les fêtes de Noël...

Elle prit une gorgée de sa chope et sourit à sa suzeraine en repensant à son rêve .


Ma chère, je ne te poserai pas la moindre question sur ce rêve étrange et je te promets de surveiller que tu sois vêtue et coiffée correctement.

Allons voir les tonn.. euh .. l'installation de la salle de réception


Andolyne voulait surtout vérifier qu'il y aurait de ce merveilleux vin pétillant pour le réveillon
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Princesselaure
La journée se termina donc par une inspection minutieuse du Castel riomois… Une soirée passée en compagnie de deux des vassaux… Andro et Rv… Joviale… Tout était donc prêt pour l’arrivée des convives … Et c’est ainsi que les trois personnes se quittèrent… Un changement de toilette de dernière minute… Et l’azur se referma dans l’obscurité de la chambre vicomtale…

Le jour J > La fête de Noël

Rien ne valait une bonne nuit de sommeil pour réparer la fatigue et l’angoisse accumulées des derniers jours, les invitations étaient parties… Elle espérait que le BA répondrait « présent » ! Elle s’étira de son long… Puis se mit à chantonner… Avant qu’une femme de chambre vint troubler son repos de ce qu’elle pensait matinale…

Mais votre grâce ?! Vous êtes là !

Laure sourit en se demandant bien ce que la veille femme voulait dire… Elle fronça un sourcil et répondit…

Euh oui pensiez-vous que j’allais aller à la chasse ?!

Fière de son ânerie, elle pivota pour se confiner dans son épaisse couverture… Lorsqu’une phrase toute faite, toute bête vint la ramener à la réalité !

Mais il est passé midi !!!

Midi ?! Midi !!!!! MIDDDDDIIIIII !!!! Ô Grand Dieu …. Allez immédiatement me faire couler un bain de rose ! Et euh amenez ma robe à la couturière, il y a un fil qui tend ! Mon dieu il est midi !!! Tout est prêt en bas ?

… Fin de l’épisode… Ce n’est guère très important et dénuer d’intérêt… La Duchesse prit donc un bain, fut coiffée, habillée, maquillée et parfumée afin de recevoir comme il se devait les habitants du Bourbonnais et de l’Auvergne pour fêter la Noël … C’est donc dans sa chambre qu’elle passa sa journée pour ne prendre aucun risque de chute, de casse ou que sais-je…





La nuit arriva peu à peu, plongeant l’Auvergne dans un noir intense… Les feux furent allumés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Château, les chauffeuses remplies de braises rouges… Les lustres des salles tous prirent vies & couleurs… Les cheminées tournant à plein régime pour réchauffer potages, viandes et légumes… L’odeur du pain chaud embauma la demeure tandis que les tables se dressaient … Les derniers détails furent réglés jusqu’à ce que Laure, depuis sa chambre se mit à entendre les musiciens qui prenaient place pour commencer à jouer l’hymne de bienvenue… En compagnie de troubadours … De jongleurs, de danseurs … Bref tout était en marche pour passer un bon moment… La blonde s’approcha de la fenêtre ouvrit le rideau et dansa sur ses pointes pour tuer le temps… Tandis que le maitre de cérémonie annonçait l'ouverture du castel, les bruits de grilles et de ponts levis raisonnèrent dans les environs !

De par la volonté de sa grâce, Laure de Troy ~ d’Orsenac, Riom vous invite à venir fêter Noël !!! Dames et Sires, donnez-vous la peine d’avancer et de festoyer entre Bourbon Auvergnat !!!
Pour Riom ! Pour Le Bourbonnais Auvergne !

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Morphey
Surprise passée après avoir reçu l'invitation de la baronne Laure de Troy d'Orsenac, les de Valmonte avaient dans un premier temps refusé l'invitation.
Pourtant, depuis, l'un comme l'autre chacun de leur côté n'avaient cessé de songer à ce refus et aux causes qui les y avaient menés jusqu'au jour où, désireux de gommer les non dits, l'Impétueux avait reparlé de ce noël à Riom.
Le sourire de Sofio sitôt qu'elle s'était rendue compte que pour son époux aussi ce refus n'était guère satisfaisant, lui fit comprendre qu'elle y avait aussi repensé.
Il était d'ailleurs surprenant de voir à quel point ces deux-là se ressemblaient. Souvent ils s'amusaient à se comparer à une pomme dont chacun eut été la moitié et il n'était pas rare qu'il appelât sa femme 'la moitié de mon âme'.
Il fut donc convenu que, pour Laure et son époux, il aurait été inconvenant de décliner pareille marque d'amitié. Et puis ils aimaient beaucoup la baronne avec laquelle ils avaient mené la reprise de Polignac à l'été dernier sur ordre de Sofio, alors duchesse élue du Bourbonnais Auvergne.
Se révolter contre une mairie ! L'affaire était certes sérieuse mais la présence de leurs amis à leur côté avait fait de cette révolte l'un des moments les plus agréables depuis son arrivée en Bourbonnais Auvergne et l'Impétueux préféraient ne conserver que le souvenir des 6 Iliens, nom qu'il avait donné au nom du groupe de révoltés, et occulter les épisodes si peu dignes d'intérêts que certains, dans la tristesse et la noirceur de leur âme entretenaient comme d'autres les roses.

Une fois d'accord pour se rendre à l'invitation de Laure, l'Impétueux avait quitté Sofio sur un baiser.

- Mon cœur, je dois m'occuper de notre équipage. cette neige nous interdit de nous rendre à Riom à cheval.

Tous deux fins cavaliers, ne laissaient que rarement passer une occasion de chevaucher mais dans quel état seraient-ils arrivés à la fêtes s'ils s'étaient laissés conduire par leur penchant !
Aussi, l'Impétueux se rendit-il chez le forgeron où on lui avait dit qu'il pourrait louer une litière.
L'homme lui avait indiqué l'arrière de sa forge où en effet quelques charrettes côtoyaient une litière à chevaux. Il devrait donc aussi louer deux chevaux car il était hors de question d'atteler son andalouse.
Tandis qu'il s'en retournait à la forge pour conclure l'affaire, il remarqua une litière dons l'aspect l'intrigua.
En effet, contrairement aux litières habituelles, celle ci présentait deux curieuses particularités : rien n'était prévu à l'arrière pour atteler un cheval tandis que l'avait se terminait par un système d'attelage beaucoup plus haut et, plus étrange encore, elle reposait sur deux espèces de planches qui se terminaient par un arc de cercle.
Après s'être enquis auprès du forgeron de l'utilité et du fonctionnement de cet étrange litière, il sourit et décida que ce serait dans cet équipage qu'ils voyageraient.
Tout heureux de la surprise qu'il allait réserver à sa femme, et certain qu'elle allait adorer cette idée, il passa chez sa fillote Hygie, tisserande de son état pour une commande un peu particulière.

Enfin, le jour dit, lorsqu'il ouvrit l'œil, sa première pensée fut pour le temps. Il lança un regard par la fenêtre de leur chambre d'auberge. Certes, la couche épaisse de neige n'aurait pas eu le temps de fondre dans la nuit, mais une tempête aurait rendu la balade impossible.
Il faut croire que le Très Haut, comme pour encourager l'entreprise, avait éclairé la journée d'un pâle soleil hivernal qui brillait dans un ciel d'une pureté de cristal.
Aussitôt rassuré, il entreprit de réveiller Soso à sa manière. Sa femme était belle, son âme plus encore, et il l'aimait.
Ce n'est que bien plus tard, qu'ils finirent pas se lever.
Il fut vite lavé et vêtu, choisissant de laisser l'espace de leur petite chambre moulinoise à Sofio le temps qu'il aille vérifier que sa surprise était bien arrivée.

Dans la cour de l'auberge municipale, une litière ouverte, montée sur des patins et conduite par un cocher qui menait deux chevaux attendaient les époux de Valmonte.
A l'arrière, Hygie avait déposé une couverture faite de peaux de lapin sous laquelle ils se glisserait.
Il salua le cocher.

- Nous serons prêts d'ici à quelques minutes. Allez donc prendre une tisane en attendant.

Et, heureux comme un enfant de la surprise qu'il lui réservait, il remonta les escaliers quatre à quatre pour la rejoindre.
La porte vola littéralement sur ses gongs comme poussée par une impérieuse tempête.

- Vite mon cœur, vous êtes prê....

Il resta bouche bée. Elle était somptueuse ! Il n'avait jamais eu l'occasion de la voir ainsi parée. Il la connaissait lutine, chaussée de poulaine et portant des braies à l'instar des hommes, il la connaissait guerrière ou plus simplement vêtu d'une jupe et d'un bustier. Mais jamais encore elle ne lui avait fait pareille surprise.
Il déglutit, les bras ballants, en oubliant même la litière qui les attendait.

- Vous... vous êtes.. waou...


Il finit par éclater d'un rire heureux et prit sa main en s'inclinant.

- Même le phœnix pâlirait en ce jour.


Puis, l'attirant contre lui au risque de froisser cette tenue qui mettait si bien son corps gracile en valeur, il nicha son nez sous ses cheveux, glissant à son oreille :

- Merci... vous êtes magnifique. Mais venez, voulez-vous ?


Sans lâcher sa main il la conduisit devant la litière où le cocher avait repris place. Il souleva l'épaisse couverture en fourrure et l'aida à prendre place avant que de s'installer à ses côtés et de remonter la couverture sous laquelle ils disparaissaient.

- Fouette cocher !

Tirée par les chevaux la litière commença à glisser sur la neige grâce aux longs patins sur lesquels elle reposait.
Étendus à l'arrière, frileusement emmitouflés, ils avaient l'impression de voler sur la neige. Sitôt sortis du village, le cocher lança les chevaux dans un trot plus rapide.
La neige volait autour d'eux et le vent rougissait leurs joues. Sous la couverture, les mains s'étaient retrouvées et les doigts noués.
Attentif, il essayait de lire sur son visage les sensations qu'elle ressentait et son sourire radieux le rassura.

Bien que plusieurs lieues séparât Moulins de Riom, ils trouvèrent le voyage bien court tant ils apprécièrent la balade. L'Impétueux se promit d'offrir une somme rondelette au forgeron afin d'acquérir cette litière, dés leur retour à Moulins.
e n'est qu'à la nuit tombée que le cocher s'arrêta dans le cours du château éclairé de mille feux pour l'occasion.
Il remit un peu d'ordre à sa tenue et, un bras passé sur les épaules de sa femme et tenant sa main à dextre, ils se firent introduire dans la salle du banquet.
D'un regard il repéra Laure.
Temps était venu d'aller présenter leurs hommages à leur hôtesse et amie.

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Dict l'Impétueux
Sofio_de_valmonte
Elle s'étira paresseusement sur son lit, une main tâtonnante le toucha et la rassura comme chaque nuit depuis lui, comme chaque matinée se réveillant avec lui, elle tourna la tête vers la fenêtre, pour contempler le ciel… Au pied de son lit s'étalaient, pêle-mêle, les vêtements de la veille.

Mon cœur, je dois m'occuper de notre équipage. cette neige nous interdit de nous rendre à Riom à cheval.



Elle souffla en s’extirpant du lit et se remit un peu de l’ordre dans ses boucles rousses puis lissa ses vêtements du plat de la main, elle c’était décidé pour de la soie et de la laine, une superbe couleur or moiré. Le boléro qui recouvrait ses épaules, entièrement en laine et réalisé par des mains expertes étaient très doux au touché. Un décolleté en forme de V soulignait sa poitrine, un léger sourire devant le miroir de longues manches descendait le long de ses bras et venait finir en pointe sur le dessus de ses mains… Une jupe lui enveloppait la taille, de façon étroite sur les hanches et descendait jusqu’au sol en prenant de l’ampleur au fur et à mesure des courbes .Quelques gouttes d’essence de lavande dans le creux de son cou et de ses poignets et le tour était joué. Attendant qu’il finisse lui aussi de se préparer, elle plongea dans ses pensées, celles-ci l’amenaient bien loin des montagnes auvergnates, mais quelque part au bord de l’eau, ensemble un grand voyage, l’inconnu et l’aventure.

Il lui avait la veille parlé de son idée, sans vraiment tout lui dire, façon bien a lui de lui faire des surprises, en chercher plus n’aurait servi a rien, juste a prolonger le supplice de sa curiosité naturelle, c’est en sortant de l’auberge qu’elle comprit, Haussement de sourcils, regard inquisiteur porté sur le coche, moue dubitative. Ah certes, il était beau, magnifique même, imposant, mais.. C'était...


- Fouette cocher !


Le trajet lui parut bien court, ils discutèrent de tout et de rien…Blottis dans ses bras le froid n’avait pas pu passer. Entre regards échangés, sourires, frôlements de bras, les mots, les phrases volaient et ce moment fut très agréable… C’est presque à regret qu’elle se rendit compte que les chevaux s’arrêtaient…Un baptême pour elle, aussi loin que ses souvenirs remontaient elle n’était jamais montée dans un carrosse et encore moins dans…. D’ailleurs comment avait’il nommé cela ?....Machinalement elle lui prit la main, moment de doutes, moment de panique sans doute… Juste le temps de se demander si elle était bien a sa place… Elle serra ses doigts étroitement comme pour se rassurer.

Elle arriva dans la salle du banquet, magnifiquement décorée, pour l'occasion. Musique douce et entraînante qui survolait les tables où verreries et couverts d'apparat trônaient avec rigueur le long des nappes d'une immaculée blancheur. Les chandeliers éclairaient la grande salle où quelques personnes étaient déjà présentes, blottie contre lui, ils avancèrent pour aller saluer la maitresse de maison, organisatrice des festivités.


Enchanté dame des six iliens...
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--Saintnicolas
Princesselaure
Enfin Laure avait accompli sa mission de tout préparer… Elle descendit de sa chambre pour rejoindre la salle d’honneur ou les invités ne tarderaient à arriver ou du moins elle l’espérait… Alors qu’elle saisissait un délicieux petit gâteau aux pommes… Une annonce de son page la fit sursauter…

Bienvenue à Riom au Sieur et à Dame de Valmonte, Vicomtes d'Escuriaches , Seigneurs de Castelpers & de Le Mercurol.

Glurp… Elle manqua de s’étouffer en avalant d’une bouchée de délicat met… Elle afficha cependant un large sourire aux lèvres, heureuse qu’ils aient changés d’avis… Comme quoi… Le vieil adage disait vrai !

Bonsoir à vous, je suis heureuse de votre venue à Riom… Je vous souhaite d’ors et déjà un très joyeux Noël mes amis et j’espère que cette soirée saura vous divertir… Vous êtes les premiers, avantage à vous de choisir ce qu’il vous plaira de boire le temps que les autres convives arrivent…

Elle frappa dans ses mains et une ribambelle de domestiques entra en scène… Elle pivota sur elle-même…

Occupez-vous comme il se doit de mes invités, que leurs volontés soient prisent pour des ordres et veillez à ce qu’il ne manque de rien en mon absence…

Mes amis, pardonnez-moi si je vous abandonne déjà mais la Dame des Six Iliens se doit de réviser une dernière fois son discours de bienvenue… Je sais que vous ne m’en tiendrez pas rigueur… Profitez-en pour regarder les talents des différents artistes ci présents ou alors papoter… En fait euh… Je vous fais confiance vous trouverez moyen de tuer le temps ! Songez à une mairie en péril par exemple !

Elle se mit à rire avant de prendre congés et de se mettre à courir en direction de sa chambre… Ou elle n’allait guère réviser son allocution mais changer de tenue car même si ses mains pouvait la cacher, elle avait bel et bien taché sa robe et cela en était presque honteux… Et dire que la soirée n’était pas encore commencée !
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Princesselaure
Les minutes passèrent sans doute même une heure lorsque le résultat fut appréciable… Un dernier détail et voilà la Duchesse prête à entrer en scène et quelle scène de théâtre… Elle se décida donc à revoir le discours d’entrée de ce qu’elle pensait être une bien merveilleuse soirée… Quand soudain sa fidèle Dame de compagnie vint tambouriner à la porte… Laure était loin de se douter qu’à l’issue de cet entretien allait chavirer du tout au tout…



Entrez !

Laure pivota sur son tabouret de velours en direction de la vieille femme… Un large sourire aux lèvres… Quel air bien grave… A coup sur les dindes sont carbonisées… Ou les marrons… Ou même les deux…

Que se passe-t-il Charlotte ? En voilà une drôle de tête ! Ma tenue vous semble-t-elle ridicule à ce point ? Ou y a-t-il autre nouvelle à m’annoncer ?

Direction de nouveau le miroir et une main qui saisit un flacon d’eau de rose et de jasmin… Une main qui n’aura le temps de porter l’essence à la peau…

Madame… Etes-vous sure que les invitations soient parties ?!

Les invitations ?! Bien sûr, chaque mairie l’a eu, chaque soldat, chaque noble… Chaque… Enfin tout le BA a reçu la missive, et même le conseil, regardes il y a déjà Sofio et Morphey en bas… Mais pourquoi me poses-tu cette étrange question ? Oula je suis en retard ils doivent tous patienter et moi je perds mon temps assise devant cette coiffeuse… Charlotte suis-je digne d’une hôte en ce soir ?

La dame de chambre ne baissa que le regard… Les mèches de cheveux lui couvrant le front et les larmes… Triste de voir sa maitresse dans cet état d’excitation… Pour rien… Tout cela pour rien…

Madame… Attendez…

Pas le temps que Laure était déjà sortie… Sa chambre faisant face à une rambarde de pierre surplombant le rez-de-chaussée… L’azur qui se fige comme une crème que l’on aurait trop laissé sur le feu… Le néant total… Personne… Et tandis que la musique s’entendait encore… Les perles lacrymales vinrent s’inviter au bal… Ruisselant le long de ses joues poudrées… Non… C’était donc cela le Bourbonnais Auvergne ! Etait-ce une farce ! Un couple de domestique qui traversait la grande salle eu raison de sa crainte lorsqu’elle entendit : La pauvre duchesse elle qui s’est donnée tant de mal… Pour rien… Non cette fois s’en était trop… Elle retourna furtivement dans sa suite avant de claquer la lourde porte de chêne… Ne se retournant pas… Il fallait une fois de plus resté forte…

Charlotte j’ai une dernière volonté pour toi avant que tu ne retournes vers les tiens… Vas en bas et prévient les époux de Valmonte que le bal est annulé… Dis leur que ma fille, Eloise~Victoire est souffrante et que je vais la veiller… Que je ne pourrais pas assister… Dis leur aussi de prendre ce que bon leur semble… Va en cuisine et fais leur préparer un paquetage… Sois convaincante ma Charlotte… Et lorsqu’ils seront partis revient me prévenir…

La bonne s’exécuta aussitôt… La haine vint peu à peu monter en elle… Pas loin de 6000 écus avaient été dépensés pour cette soirée qu’elle attendait avec impatience, une soirée qui se voulait féérique pour tous… Des jeux, une messe, un bon repas et des présents à foison… Un peuple soudé autour d’un bal… Des prières pour les soldats et les disparus… Pourquoi… Puis c’est au tour du dégout et du mépris… Elle arracha sa couronne symbole de son appartenance à cette noblesse… Laquelle vint s’éclater en mille éclats sur la pierre… Elle pivota sur elle-même, fit les quatre cent pas… Ressassant le tout de nouveau… HONTE ! Alors qu’elle s’effondra sur son grand lit froid, Charlotte revint vers elle pour tenter de la consoler…

Sont-ils partis Charlotte ?

Oui votre Grâce…

Ont-ils posés quelques questions ?

Non … Ils vous remercient et sont attristés pour la petite… Mais n’ont rien voulu emporter…

Un soupir vint remuer le tout, des réponses intérieures… Forcément… Pffff… Franchement… Quelle désolation… C’est en pleures de colère qu’elle se releva tant bien que mal…

Charlotte… Redescend et annonce congés à l’ensemble des bonnes âmes encore présentes dans ce château…

Mais Madame ?

Ne discute pas mes ordres… Donnes congés aux cuisiniers, servantes, musiciens & troubadours… Vas et ne me déçois pas… Dis leur que toutes la nourriture est pour eux… Qu’ils se la partage… Que des victuailles de cette fête soient livrées dans l’ensemble de nos terres… Souvigny, Riom & Chamalières que nos gens soient ce soir gratifiant à notre égard… Vas Charlotte… Ensuite toi aussi tu pourras y aller…

La pauvre femme caressa la chevelure ducale avant de partir divulguer les ordres… Bientôt le château se vida… Les cheminées ne dégagèrent que l’odeur de fumée… Les pas se firent discrets… La musique inexistante… Les pleures qui ne s’estompent pas… Loin de son époux, elle avait pensé à ce divertissement… Aux moindres détails… Même les vassaux lui avaient au final tourné le dos… TOUS… Un flot nouveau humidifia son visage puis l’oreiller de plumes… Elle se dégagea du lit puis descendit les marches pour contempler une nouvelle fois le spectacle… Le cauchemar… La nudité de son rêve n’était rien au final…

Elle se dirigea vers la fresque murale pour en arracher le tissu, tirant dessus tel un forcené… Lequel sous la pression s’effondra … Elle alla vers les tables… Tout avait été desservi voilà qui éviterait bien de la casse… Elle traversa le château… Puis revint au point de départ… Regard vers l’autel… L’azur qui monte au ciel…

Cette fois… C’est terminé… Bel et bien terminé...

Elle remonta lentement l’escalier, puis le couloir… Alla embrasser la petite qui dormait tel un loir… La prit dans ses bras… La berça doucement… Puis se dirigea vers sa chambre… Elle referma la porte, puis le verrou avant de déposer l’enfant dans la couche… La blonde s’en alla remettre quelques buches dans le foyer… Puis laissa tomber son épaisse robe… De par le dénouement de quelques lacets de soie rouge… Elle enfila alors une longue et large robe de nuit… Puis s’en retourna vers son enfant… Les perles salées ruisselant sur la petite telles furent ses derniers mots… Avant de plonger dans un profond sommeil… Ou une intense reflexion...

Joyeux Noël Eloise~Victoire… Bonne nuit mon bijou… Qu'Aristote veille sur mon unique trésor... Mes filles...
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Sofio_de_valmonte
Buffet alléchant... tentant! verres qui semblaient se tendre dans la lumière des éclats; il suffirait de presque rien, un petit pas sur le coté, un grand pas pour le buffet , une main qui se tendrait....

Laure venait de les confier aux bons soins des serviteurs, aux petits soins, si elle avait eu l'esprit ludique, peut être tenterait'elle de voir jusqu’à quel point, l'attachement et le dévouement pouvait aller, mais la splendeur des lieux et un regard posé sur lui, lui avait suffi pour ne pas tenter l’espièglerie.

Un peu comme éblouie par la beauté des lieux, elle ne cessait pas de regarder partout, comme une enfant découvrant pour la première fois des illuminations de Noël.


On peut vraiment.... gouter a tout?

La Dame des Six Iliens, tardait à revenir, mais elle n'eut plus de remords à gouter au vin proposé, se demandant déjà qui serait le prochain a franchir les portes, pour venir participer à l'esprit de Noël en toute simplicité, dehors le froid lui n'avait pas tardé, la pièce malgré le spectacle incessant en devenait bien vaste, attendant aussi de se remplir des personnes manquantes et paroles qui fuseraient , il est vrai que Laure n'avait pas lésiné ni dans les dépenses, ni dans les invitations, d'ailleurs son époux et elle même en avaient reçu plusieurs, elle avait d'abord pensé que chaque parchemin lui donnait droit à une coupe, un peu comme un bon dans une tombola, mais s’était vite rendu compte qu'en fait la maîtresse des lieux n'avait voulu oublier personne et avait largement diffusé partout.

Quand la servante , le regard un peu perdu s'adressa a eux, elle ouvrit de grands yeux, la fille de Laure souffrante, juste ce soir la, tristesse et désolation pour une fête qui s’annonçait réussie, mais il était bien évident que dans ces conditions, le cœur ne pouvait plus y être.

Sortant du domaine de Riom, pour des rues vides, elle se retourna une dernière fois, pour regarder l'entrée de la demeure décorée avec allégresse. Une pensée soudaine lui entraina une moue sceptique.


Amour? Un truc me chiffonne, personne dedans, personne dehors, regrettable que cette enfant tombe malade subitement, mais que serait'il arrivé si cela n'avait pas été le cas? Un doute soudain me vient, quand je contemple et songe a certaines personnes du Bourbonnais Auvergne, auraient'ils eut assez de force pour sortir de chez eux?

Le regard sur lui, elle songeait avec consternation qu'il était évident pour certains que couronne et titres n'étaient qu'accessoires à porter pour en briller devant les sots, que paraître leur était bien suffisant et que personne ne pouvait changer les ânes en cygnes...
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