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[rp] Quand les Etoiles (tré)passent ...

Musartine
Paroles du Rhône, incarné par Iskander a écrit:
Il y eut des cris. Puis des bruits, secs, sourds.

Et de la fumée aussi, au loin.

Le Rhône emportait tout vers l'aval, inexorablement.

Puis ... plus rien.

Juste les flots limoneux.

Et un cri enfin ...

Les lavandières arlésiennes venaient de découvrir des corps tout boursoufflés...

Et les flamants prirent leur envol...

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Observer les indices disséminés pour ne pas geindre par la suite.
--_eudes


Des semaines qu'il la cherchait. Elle avait disparue.
Il avait du se résoudre, elle n'était plus à Uzes. Son oeuvre était partie, et il lui fallait la retrouver.
Par où commencer ? où chercher ?

Le noir ... voilà maintenant ce qu'elle lui inspirait. Nois comme son désespoir. Noir comme sa colère. Elle avait eu l'affront de partir, et il n'avait pu réaliser son Oeuvre.

Il partit donc, au hasard des chemins. Il commença par traverser le Rhône. Bleu. Immensité Bleue. Tiens ... la mer.

Il avait commencé à descendre le long du Rhône, quand il vit des débris flotter. Il s'était passer quelque chose. Puis, un canot, des corps ... un corp. Se pourrait-il ...

Veillant à ne pas se faire remarquer, à ne pas être vu, il suivit le canot. Il verra bien où ça le mènera, mais il était sur qu'elle était là ... il le sentait. Son Oeuvre serait enfin réalisée.


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Le meilleur moyen de persuader consiste à ne pas persuader.*

*Lautréamont : les chants de Maldoror
Musartine
Elle avait hurlé toute la nuit, elle n'avait rien vu de la nuit, que les feux provoqués par la poudre, que la fumée qui se dégageait des canons. Puis avait été l'heure de se jeter à l'eau.

Elle avait fait jeter le canot à l'eau, mais elle ne savait pas nager. Se raccrochant à un débris, elle avait dérivée, le Rhône la menant vers l'aval du Rhône. La fatigue d'une nuit sans sommeil, d'une nuit de combat, fit son oeuvre, épuisée, accrochée à ce bout de bois, elle s'endormit, perdant conscience de tout ce qu'il se passait, de la douleur, de la colère.

Puis la rive l'accueillit, toujours inconsciente.

Posée comme un chiffon sur un bout de terre, le bras gauche ensanglanté, écharpé par tout ces décombres, elle ne sentait rien.

Rien.

Le Néant.

Le Noir Absolu.

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Observer les indices disséminés pour ne pas geindre par la suite.
--_eudes


Les corps finirent par être rejetés sur la rive.

Un corps en particulier ... le seul qui l'interessait. Il ne vit pas les 5 autres corps. Petit sourire de satisfaction sur le visage.


Père sera content. Avec elle, il comprendra.

Il s'approche alors, surveillant que personne ne le voit. Et là ... il voit le sang, le bras ensanglanté.
La faim le reprend. Elle ne le quittera pas tant qu'il n'aura pas créé son Oeuvre. Elle lui tiraille à nouveau le ventre. Il se remémore la lame de la dague sur sa peau.
Rouge et blanc, contraste vivant par excellence.


Je vois que vous avez retenu ma leçon picturale, vous portez une tenue rouge.

Elle ne bouge toujours pas.
Regards alentour afin de guetter l'arrivée de quelqu'un.
Il lui faudra patienter, qu'elle guérisse. Une blessure ne pourrait gâcher son Oeuvre.

Il reste encore quelques instants à la regarder, puis voit les poêles.


Ainsi que ma leçon de cuisine.

Il s'avance alors, et prend les poêles. Elles l'inspireront, à n'en pas douter. Puis, tout aussi discrètement, il s'éloigne, et regarde ce qu'il va arriver. Il faudra qu'il la suive, qu'il ne la perde plus de vue.

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Le meilleur moyen de persuader consiste à ne pas persuader.*

*Lautréamont : les chants de Maldoror
Musartine
[Vers l'Au-delà]

Tout n'est que Lumière. Pure, éblouissante.
Tout n'est que Silence. Assourdissant.

Les douleurs ont disparues, et Muse se retrouve debout. Elle regarde alentours, pour ne voir que foule de gens, aux regards tous aussi hagards que le sien. Où est-elle ? Que fait-elle là ?

Elle voit alors que des files d'attente se font, et tout au bout de celles-ci des bureaux où sont assis des êtres irréels, tenant en main des parchemins d'une blancheur immaculée.

Il semblerait qu'il ne reste qu'une chose à faire : se mettre au bout d'une file, et attendre, voir ce qu'il va se passer.

Alors elle attend, elle avance de 3 pas à chaque fois qu'une personne disparaît, puis attend à nouveau, et ainsi de suite.

Elle attend.

Après ce qui lui paraît des heures d'attente, elle arrive enfin au bout de la file. et se retrouve face à un homme, ou une femme, elle ne sait pas trop en fait. Elle ne posera pas la question, mais elle choisit de se présenter comme elle l'a toujours fait.


Bonjour, je suis Muse, ép...


épouse de Ghell, moman d'Anghell ... oui oui je sais.

Muse en reste bouche bée. Elle regarde à nouveau si par hasard elle connaît déjà cet endroit, au cas où les heures d'attente n'auraient pas suffit, mais non, elle ne le connaît pas.

Euh ... on se connaît ?


On peut dire ça.
Bon je lis votre dossier.


Encore une attente, qui paraît interminable.

Mais euh ... je suis où ?


Comment ça vous êtes où ? Ca ne se voit pas ?

Ben pas vraiment, je n'ai pas trouvé de petit écriteau me donnant le nom de la taverne...

L'homme, ou la femme, lève les yeux vers elle.


Menfin, vous êtes morte. Nous allons voir si vous allez sur la Lune ou sur le Soleil.
Fin votre cas n'est pas simple non plus.


Comment ça je suis morte ? je ne suis pas morte ! la preuve : je vous parle ! Et comment ça mon cas n'est pas simple ? Dans la vie tout est simple !

Justement, vous n'êtes plus en vie, donc tout n'est plus simple.

Non mais je vais pas attendre ici pendant des heures, alors que j'ai mille choses à faire !

Oui oui je sais, c'est écrit sur votre dossier : "n'aime pas attendre ou devient pire que les 7 plaies d'Egypte réunies", mais vous attendrez quand même.

Ah ? y a ça d'écrit sur mon dossier ? zavez pas autre chose à écrire sur un dossier ?

Vous allez attendre bien gentillement, pendant qu'on traite votre dossier, et vous allez restée bien calme et bien silencieuse, où je vous coupe le son.

Hein ? me couper le son ? quéquécé ?

Allez vous assoir sur le banc là bas, et dites Adieu à vos proches, peut être qu'ils vous entendront. Et si vous pensez "mettre le foutoir" ici, pour reprendre des termes que vous aimez, je vous enlève votre voix.

Zêtes pas net vous ...

Ca va durer longtemps ?


On a 15 jours pour se décider. Peut être que d'ici là, vous aurez vous-même quelqu'un qui vous remettra un signe.

Pierre ? on a un cas 345A 5.b Faut qu'on délibère là.


Un signe ? mais de quoi parlez-vous ?

Vous le saurez s'il arrive. S'il n'arrive pas, ça sera Lune ou Soleil.

L'homme s'éloigne voir le fameaux Pierre.
Perdue, Muse va s'assoir sur le banc désigné précédemment. Un signe, il lui fallait attendre un signe ... quel signe ? qui lui ferait un signe ?

Résignée, épuisée, elle regarde le sol, ne sachant trop par où regarder.


Adieu ...

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Observer les indices disséminés pour ne pas geindre par la suite.
Musartine
Muse toujours sur son banc, assise à attendre elle ne sait pas trop quoi …

Un autre être entre, et s’adresse au premier … peut être le fameux Pierre.

Pierre : Non mais tu fais quoi là ? pourquoi tu parles de délibération ?

Le standardiste : Elle s’impatientait … fallait bien que je la fasse attendre

Pierre : Et tu lui a raconté quoi cette fois-ci ? tu lui as expliqué la procédure au moins ?

Le standardiste : Non

Pierre : Génial …

Le cadre change, et Muse se retrouve toujours sur son banc, seule avec les deux Êtres. Elle regarde à nouveau alentours.

Pierre : Approchez, n’ayez crainte. J’ignore ce qu’il vous a dit, mais la procédure est simple. Seul Le Très Haut décide si vous irez sur le Soleil ou sur la Lune. Mais avant cela, il vous posera une question. Réfléchissez bien à la réponse, elle ne sera pas sans conséquences. Ensuite, suivant celle-ci, soit vous vous rappellerez de tout, soit vous ne vous rappellerez de rien.

Muse : J’ai rien compris … ah si … c’est comme le rêve que font certains ? et même qu’après ils deviennent riches ?

Pierre : Oui euh … non pas vraiment, mais vous comprendrez lorsqu’il vous posera la question. Suivez-moi.

Il s’avance, Muse le suit, toujours aussi perdue.
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Observer les indices disséminés pour ne pas geindre par la suite.
Musartine
Muse se retrouve maintenant face à ... elle ne sait pas trop. Forme difforme, Lumière éblouissante, consistance inconsistante ... un vois se fait entendre, avec une question ... simple, qui n'appelle qu'une réponse, simple elle aussi.

Le Très Haut : Musartine d'Hell, vous avez maintenant un choix à faire : vous pouvez retourner sur Terre, tenter de racheter vos fautes, continuer vos bienveillances, ou entendre Mon Jugement dès maintenant, de façon irréversible. Quel est votre choix ?

Ah oui la question est simple : continuer de vivre ou mourrir ...
J'ai encore à faire, j'ai les miens à retrouver ...


Le Très Haut : Qu'il en soit ainsi !

Pas le temps de finir et ... le néant.

[de retour sur Terre ...]

La douleur se fait sentir, un lancement au bras, la tête engourdie.
Que se passe-t-il ?

Doucement, elle ouvre les yeux, et ne voit autour d'elle que débris sur la plage ... puis la panique. où sont-ils ?


COEUR ???????????????

ANGHELL ???????????????????????

OU ETES VOUS ??????


Elle sent son coeur battre à tout rompre, elle ne sent plus la douleur, que la panique. Elle regarde autour d'elle, pour voir 5 autres corps allongés sur la plage.

Péniblement, elle se lève, et avance maladroitement, ils sont tous là. Ghell, Anghell, Enzzo, Peny et Cro. Tout les cinq. Au milieu des débris.
Elle se précipite alors vers le premier corps, à la chevelure blonde : son rayon de soleil.

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