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[RP ouvert]Une prouesse ratée

Elilind
Ah quelle belle journée ! Se dit Elilind en ouvrant les yeux ce matin-là. Le ciel était gris, et des flocons commençaient déjà à s'écraser sur son nez. Elle repoussa violemment l'ivrogne qui lui avait servi de couverture pour la nuit et se releva des pavés glacials avec un mal de dos épouvantable. Se retenant de frissonner, la femme partit se chercher de quoi subvenir à ses besoins. La bourse toujours aussi vide que la veille à son arrivée, il était évident qu'elle n'allait pas viser de hauts mets distingués, qui de toute façon, sont rarement bons et ne tiennent pas à l'estomac.

Elle avait quittée sa campagne natale, pensant trouver plus de chance à son bonheur du côté de la "civilisation". C'était surtout qu'elle aurait crevé de faim. On lui avait volé ses terres, et ses provisions. Noble de pacotille.

Quelques instants plus tard, la brune mal fagotée et empestant la rue, plissait le nez devant un panneau d'affichage semblant y dégotter des informations, tout en mangeant une miche fumante avec un délice non feint. Gratuite qui plus est. Cela aurait pu paraître crédible si elle savait lire. Ce qui l'intéressait c'était la jolie bourse du notable à côté d'elle, qui lui avait l'air de comprendre tout ce charabia de pattes de mouches.


Y'a d'zoffres d'emploi ?

Brusquement elle perdit l'équilibre, et se raccrocha au bon monsieur qui la regarda d'un air dédaigneux. Elle bredouilla des excuses, baissant la tête, et se détourna pour sourire. La bourse dans sa main gauche (qu'on avait déjà tenté de lui couper), l'avenir semblait déjà plus radieux. Tout en marchant, elle ne vit pas débouler une charrette qui fit disparaître de sa main son butin. L'argent décrivit une large boucle dans les airs sous ses yeux effarés.

Fumier !

La bourse était tombée dans la foule, et elle pouvait dire adieu à sa chopine du jour pour la réchauffer. Alors, il ne lui restait plus qu'à s'énerver après les chauffards des villes. Ce qu'elle fit avec un bel entrain, brandissant le poing et sortant des insultes qu'on apprend pas aux enfants.

La voilà !

Le notable volé précédemment la pointait du doigt à un homme armé, et Eli n'eut d'autre choix que de filer à l'anglaise, reportant sa vengeance à plus tard.

[HRP : RP ouvert à tous pour poser les bases de mon personnage ]
_________________
L'oiseau qui vole n'a pas de maitre.
--Eudes_
Sous la crasse une petite bouille qui ferait s'extasier la plus froide des vieille greluches. Les traits fin, et doux... On aurait dit un ange. Un ange tombé dans la fosse à ordures.
Sous les cernes de petits yeux marrons qui brillaient comme mille feux.
Sous la poussière, des cheveux châtains long et soyeux s'il n'était entremêle et sale comme ils l'étaient à ce moment là.
Et le petit Eudes, une dizaine d'hiver à son actif, n'était pas un fada de l'hygiène. Il était seul, libre comme l'air. Il faisait ce qu'il voulait, quand il le voulait.
Il n'avait plus de parents depuis bien longtemps. Au fil des années, le visage de sa mère s’effaçait de sa mémoire. Sa seule famille dorénavant ? C'était la rue.
Les ordures, la puanteurs, la crasse, la misère, la faim... c'était son univers.
Les puterelles, les mendiants, les brigands, les escrocs, les cabots... Sa famille.


-"Pousse toi d'là toi !" lança t-il à un pauvre type qui lui cachait la vue. Il était costaud le petit. Certes, pas assez pour terrassé un adulte, mais il avait l'âme d'un petit chef et lançait des ordres à tout va.
Ses "grands frères" n'était jamais très loin. Des malfrats comme il en prolifère dans les faubourgs de la ville.

Son regard, toujours aux aguets d'une bourse à couper ou d'une histoire à raconter aux copains, fut attiré par une jeune femme. Elle avait pas l'air du coin, elle n'était pas de la ville. Il ne l'avait jamais vu. Et le petit, il en voyait du monde ! Mais elle, c'était la première fois qu'il l'a voyait.


-"Hey l' Artiste ! Tu l'as d'ja vu cette donzelle ? L'est bien foutue, hein ? Hé Hé ! La matte pas comme ça, on va s'faire roder, crétin !" dit-il à son ami, le dénommé l'Artiste, son acolyte depuis toujours. Les deux bambins ne se quittaient jamais.
Et tous les deux regardaient d'un œil mi-amusé, mi-stupéfait, la jeune femme tiré sa bourse au pauvre type.[i]

-"Hé Hé... Pas mal pour une nouvelle..." ... toujours planqué derrière un tonneau, à son ami l' Artiste.

[i]C'est là que que c'est parti un sucette pour fifille de nobliote comme disait Eudes quand ça tournait au vinaigre.
Le chauffard, puis le butin qui disparait...
La donzelle enrage, le chauffard est parti...
C'est là aussi que le vieux se mit à crier "C'est elle"...
C'est là que c'est vraiment parti en sucette...


-"Hey l'Artiste ! Y'a du grabuge !

Eudes, dit "l'Arsouille", lâchât l'Artiste et détala dans une ruelle.
Au coin de celle-ci, il arriva à portée de celle qui avait prit ses jambes à son coup.
Un léger "psst"... Puis quand elle est à portée de main...
Il lui saisit le bras et l'arrache à la rue principale et, lui prenant la main, l'emmène dans un coin à l'abri de tous les regards...



[Entre deux cagettes, trois rats crevés et une caisse de vinasse frelatée vide...]

Le banbin dévisageait la femme.
Qui était-elle ?


-"T'es pas du coin, toi. J't'ai jamais vu...
Elilind
Un peu surprise qu'un mioche l'aborde de cette manière, mais toujours avec ses victimes passées au stade d'agresseur à ses basques, Elilind suivit le petit bout. Après tout, ce n'est pas lui qui lui ferait peur.
Elle se laissa glisser au sol, contre le mur suintant d'humidité, reprenant son souffle. Un petit sourire amusé naquit sur ses lèvres quand le gosse se mit à la dévisager. Il avait une bouille d'ange celui-là. Avec ça, il devait pouvoir en berner un paquet.


Perspicace, dis donc !

Elle jeta un coup d'oeil vers la sortie de la ruelle, pour vérifier qu'aucun de ses poursuivants n'arrivaient par là. Puis se gratta le bout du nez dans un geste presque automatique.
Quelques secondes silencieuses s'écoulèrent.
Le frottement des pattes d'un rat se fit percevoir quelque part pas loin d'eux.


Merci du coup d'main p'tit gars. J'suis Eli.

Sentant le danger écarté, elle se leva à nouveau, prête à se trouver un nouveau pigeon. Pas possible de rester en place, avec rien à boire.
Un je-ne-sais-quoi la fit se retourner vers le p'tit homme.


Emmerder le monde ça te tente ?

Elle se pencha à sa hauteur et baissa le ton d'un cran, l'oeil allumé de malice.

J'veux voir c'que les "gens de chez vous" font d'bien par ici.
T'as une bande ?


Evidemment qu'il en avait une, sinon il n'aurait pas survécu. Mais c'était plus les détails qui l'intéressait.
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L'oiseau qui vole n'a pas de maitre.
--Eudes_
Le bambin fixait la brune avec ses petits yeux pleins de malices.
Ce gamin avait le diable au corps ! Il voulait être de tous les coups. Mais les grands, il refusaient souvent de le prendre avec eux... Pour eux, il était trop jeune.
Mais lui, il n'était pas du genre à se résigné. Il était têtu comme un vieil âne et avait décider de créer sa propre bande de petit malfrats.
Le problème, c'est que c'était pas facile de se faire un nom dans le milieu... surtout quand on a que dix ans. On ne s'improvise pas chef de bande comme ça. Mais le petit voulait tout, et tout de suite.
Aussi, il passait ses journées à arpenter les rues avec son camarades, l'Artiste comme il l'appelait.

Il sourit à la jeune femme qui le remerciait...


-"Pas d'quoi !
Moi c'est Eudes ! Mais on m'appelle l'Arsouille !


Puis elle se leva... et se tourna vers lui.
S'il voulait emmerder le monde ? Rien ne l'enchanterait plus !


-"Hé Hé... Je marche ! Qu'est-ce que tu proposes ?"

Sourire en coin. Le bambin défiait la jeune femme.
Lui, il n'avait peur de rien. Mais elle ? Qu'avait-elle en tête ?
Couper des bourses ? Ce n'était pas un problème pour le petit... c'était son loisir favori.

C'est alors qu'elle lui demanda s'il avait une bande...
Un peu qu'il en avait une !
Elle était constituée de... lui et l'Artiste...
Ouais, bon ! C'était qu'un début !
Mais sans honte, il déclara :


- "Un peu qu'j'ai une bande ! On est plein, t'vas voir ! Pis on est pas des drôles !
J'veux bien te la présenter ! Mais j'te préviens ! Faudra dire à personne que tu nous a vu.
Lève la main gauche et crache par terre !
Si tu nous dénonce...
*petit pause, sourire en coin*
Alors on te coupera la langue ! Ouaiiis !! On est pas des drôles ! Et on est nombreux ! On est... mille !


Le petit aux yeux couleur noisette scrutait la jeune femme...
Elle était pas là pour cueillir des roses... Et le petit aimait ça.
Elilind
Le petit jeune qui se mettait limite à sautiller d'entrain à l'idée d'aller faire les 400 coups avec elle, lui tira un vrai sourire franc.
Contrairement à ce que la plupart pensait, Eli savait qu'un gosse était toujours utile quand il était dévoué à sa cause.


'chanté Eudes.

Elle se retint de rire en le voyant la défier avec ses trois pommes de haut.
Elilind n'était pas né enfant des rues, mais c'était tout comme. Il y avait longtemps que la rapine faisait partie de sa vie pour survivre, et les mauvais coups pour se venger des malotrus. C'pas pour rien qu'elle avait du quitter sa campagne.
On se barre pas de chez soi comme ça !


J'te propose d'apprendre à un m'sieur comment conduire en ville.

Ah elle n'avait pas digéré le chauffard de toute à l'heure. Et vu qu'il avait été la cause de sa perte de profit, il serait aussi celui qui lui en ferait regagner.
Rentrant dans le jeu du gosse avec bon plaisir, elle leva sa main gauche et cracha par terre sans gène.


Va chercher un de tes copains, et r'trouve-moi près de la taverne municipale.

[HRP : Si quelqu'un veut jouer le rôle du chauffard qui va se faire berner par une fille et un gosse, qu'il se fasse pas prier !]
--Eudes_
[Dans la ruelle...]

Le gamin était aux anges.
Il avait vu la scène, et comprenait bien ce que la jeune femme voulait faire.
Et c'est peu dire que de dire que l'idée lui plaisait.
Il souriait jusqu'aux oreilles. Ca faisait un bail qu'il ne s'était rien passé en ville.
Il allait y avoir du grabuge ! Il voulait être dans le coup !


-"Hé Hé... ça marche !
Je préviens la euuh... bande"


La brune lui dit d'aller chercher un copain et de la rejoindre à la Municipale.
Le petit était plutôt embarrassé... c'est qu'ils était pas vraiment mille... En fait, ils n'étaient que...deux.
Lorsque la jeune femme disparut au coin de la rue, il siffla l'Artiste.


-"Hey ! L'Artiiiste !! Qu'est-ce que tu fous planquer derrière la caisse ?!
Tu entendu, va y avoir d'l'animation ! On va s'marrer !
Allez ! Ramène donc tes miches et allons-nous en rejoindre la donzelle"


[Devant la Municipale...]

L’Artiste était un garçon jouflue, rond et roux...
Les autres gamin l'appelait "gros plein d'soupe" mais l'Arsouille préférait de loin "l'Artiste".
Nul n'était plus habile que lui pour crocheter les serrures. Il avait des doigt de fée.
Il n'était pas très intelligent, mais son savoir-faire était indispensable...

Les pieds dans la neige, il attendait devant la taverne l'arrivée de Eli.
Ils étaient impatient de connaître son plan...
Elilind
Un plan... C'était bien ce à quoi Eli était en train de réfléchir. Quand elle se laissait porter par le hasard, tout finissait toujours par battre de l'aile, comme la fois où elle avait voulu se venger de son cavalier de bal.
L'idiot avait oublié de la chercher, et entrant dans une colère noire, elle avait foncé tête baissée et percutée l'abreuvoir à bestiaux,... pour s'y retrouver dedans les quatre fers en l'air.

La prudence était le maître mot. La première chose à faire était de retrouver cette satané charrette dont elle n'avait aperçu que le derrière et qui contenait... qui contenait... des sacs de farine !
Il lui semblait en avoir aperçu en pleine livraison à l'angle de la rue qu'elle venait de dépasser. Retournant sur ses pas, un sourire mystique étira ses lèvres en reconnaissant le cul du charriot.
La taverne la plus proche où le conducteur avait du se rendre devait être La Cloche sur Loches. Les petits feraient de parfaits appâts pour en faire sortir l'homme éméché.

Devant la taverne municipale, un homme portant la moustache s'arrêta devant deux garçons qui avaient l'air de commencer à s'ennuyer. Il portait un chapeau pour masquer dans l'ombre ses traits, ainsi que des braies et une chemise qui se fondait dans la masse, assez amples pour ne pas se douter qu'une femme s'y cachait.


V'nez, murmura-t-elle dans la confidence pour aiguiser leur enthousiasme.

Elle s'agenouilla légèrement pour se mettre à leur hauteur, ajustant son chapeau.

Eudes, tu vas prendre un de ces sacs de farine qui n'a pas encore été livré, et l'ouvrir avec ça.

Un couteau atterrit dans la main du petit.

Tu devras asperger tout les passants pour les changer en fantôme. Toi, l'ami il faudra que t'aille cafter dans c'te taverne - Elle la pointa du doigt - pour que le livreur sorte voir ce qu'il se passe. Dès qu'il sera venu, faudra courir sauver vos miches.

Elilind leur adressa un petit clin d'oeil, et disparut dans la foule de la rue.
--Le_francis
...Suivi par l'homme en question, chauffard à ces heures perdues.
Il avait entendu l'imbécile qui en voulait à ses sacs de farine et qui parlait avec une voix de fille.
Roulant ses muscles pour s'assurer de leur souplesse, il s'apprêta à poser la main sur l'épaule de l'idiot.

Soudain, le boulanger surgit devant lui furieux comme tout.


Savez pas compter ! M'manque deux sacs ! Singe ignare ! En plus d'arriver en r'tard, même pas fichu d'livrer l'bon nombre !

Se retenant de lui écraser la tête - il avait besoin de cet argent - notre gars marmonna des excuses en disant qu'il allait lui apporter son dû.
Sauf qu'avec tout ça, le fauteur de trouble avait disparu et il s'en trouvait bien emmerdé.
Après avoir balancé deux sacs de farine en plus à la tête du boulanger, l'francis était revenu inspecter sa charrette.
L'en avait qu'une, et si on lui abimait c'est sa femme qui serait pas contente de pas pouvoir acheter ses oeufs.

Choisissant la sureté à la chopine - la marâtre faisait plus mal que sa soif - il grimpa dans son véhicule et s'installa entre les sacs, prêt pour une p'tite sieste.
Elilind
Alors que le boulanger apostrophe un cul de poule...

L'espèce de mec à la voix de fille s'arrêta devant la charrette avec une moue dubitative. Son intention première avait été de se cacher entre les sacs de farine mais il en restait trop peu pour pouvoir s'y dissimuler, à moins d'être soi-même un sac ! Elilind fit le tour de la carriole cherchant un endroit propice à l'exécution de son plan. A ce moment le véhicule s'ébranla et un coup d'oeil discret lui apprit que le propriétaire venait d'y grimper. Vite, vite, elle s'étala dans la poussière sous la dite charrette, manquant y perdre son chapeau au passage. Elle compta les allers retours du type avec patience, attendant qu'il retourne dans sa taverne pour boire sa pinte et qu'elle puisse sortir de ce tas de boue...

Le bougre en avait décidé autrement et s'installa juste au dessus de sa tête ! Hé ben qu'il lui colle son derrière, elle lui dirait rien ! A travers les planches mal consolidées, la brune put voir qu'il avait pas l'intention de bouger de sitôt...

Un sourire étira ses lèvres fines quand son regard découvrit un drôle de renfoncement : une bourse ? Il serait riche le saligot ? Si seulement elle avait pu passer la main depuis le sol... mais elle n'était pas un moustique.
Oubliant la prudence, et espérant que la diversion des marmots serviraient à la couvrir, elle glissa hors du chariot et se faufila derrière l'homme à moitié assoupi.
Perchée comme un équilibriste, la lame vola et trancha le cou du bougre pour pas qu'il la dérange pendant son travail. Le son du cri qu'il poussa s'étrangla dans son propre sang. Le temps que la rue la remarque, elle avait trouvé ce qui faisait une drôle de forme dans la poche du type : une gourde !
Pouf, elle la déboucha pour en sentir les arômes mais rien ne monta à son odorat. Vide ! Pestant après tout les diables, elle se rendit compte que quelques passants commençait à la montrer du doigt. Enfin à montrer un homme mince portant un drôle de chapeau à la main pleine de sang debout au milieu de sacs de farine qui se coloraient de rouge. Quelle jolie couleur !

Il était temps de se faire la malle comme on dit. Elle récupéra sa lame, lança la gourde sur le crâne du type agonisant et sauta hors de la carriole. Avant que la milice ne rapplique et prenne la description des passants d'un homme bizarre, une certaine brune s'était déjà débarrassé de ses vêtements dans le verger de Loches (rendant ainsi ses affaires à l'épouvantail), et se débarbouillait les mains et le visage pour en ôter la moustache de charbon.

Reprenant sa place dans les rangs des inconnus, elle eut une pensée très lyrique :

Crétins.
Elilind
[Un autre jour]

Sept pauvres malheureux écus tombèrent dans sa paume. Elilind releva le regard vers le contre-maitre, et se retint de hurler à l'injustice.

C'est tout ?!

Le type lui fit signe de lui rendre la pioche prêtée par le comté pour casser des cailloux dans leur mine.

Avec ta carrure, t'fais beaucoup moins qu'la plupart de mes hommes, fillette.

Fillette ! Rouge de colère -penser qu'elle n'était qu'une gamine alors qu'elle était une femme mature, avisée, fatale...-, la brune continua de marmonner des imprécations.

Après, on veut qu'soit honnête, avec c'te paye bonne pour les cochons...
- Qu'est-ce t'dis?


Se retenant de lui lancer la pioche à la figure -d'autres mineurs costauds étaient dans les parages- elle esquissa une révérence de princesse maladroite avec un petit sourire pincé.

J'dis qu'j'vous aime.

Laissant tomber l'outil sur les pieds du gars, elle se retourna et se dirigea à pas pressés vers la ville. Sous une couverture miteuse à côté de l'étal de poisson, elle récupéra le peu des possessions qu'elle enroula dans la couverture pour en faire un baluchon. Il était temps d'aller faire fortune ailleurs.

Direction... l'ouest !Vaille que vaille et haut les coeurs ! Qui sait, peut-être que la chance finira par tourner.

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