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[RP] Trois manches et un borgne

Grayne
En cette fin d’après-midi, la nuit commencera à tomber. Il fait froid en ce mois de décembre, mais le soleil présent toute la journée, réchauffais presque les visages. Les grandes pâtures bordant les chemins de terre semblent endormies sous leurs manteaux de neige et tout parait d’un calme religieux. Une douce lumière orangée, Dans cette plaine blanche ou percent quelques tâches légères de verdure qui s’attarde encore, seul un léger trait de fumée pâle s'élève dans le ciel clair, trahissant la présence humaine dans ce paysage doux et sauvage. Un petit campement, sommaire ou plusieurs personnes semble avoir posé bagages. Ils doivent surement voyager pour être aussi peu chargés. On dirait qu’ils tiennent à rester discrets. Mais la faim les tiraillant et le froid mordant leurs doigts, un feu aussi léger soit-il, est d’un réconfort incroyable.
L’orée d’un bois, un chemin qui semble être le seul praticable dans la nature aux alentours, un campement discret un peu écarté, un léger feu, et la nuit qui tombe. Les cartes sont posées.

Un peu plus loin, une jeune fille est tapie derrière un buisson. Il a perdu la plupart de ses minuscules feuilles, mais l’épais réseau de branches noircies par l’humidité lui procure un camouflage sommaire. Ses mèches brunes et désordonnées lui tombent de part et autre de son visage rougit par le froid. La jeune fille n’a pas vraiment le choix, dans cette plaine blanche, le moindre mouvement est vite repéré. Et rester discret le plus longtemps possible est à ce moment-là, tout ce qui lui importe. Le froid lui tire les doigts. Elle les masse doucement en soufflant dessus de son haleine chaude, les yeux toujours fixés du côté du chemin. Les sourcils froncés, concentrée Grayne attend, encore.

Et là, elle aperçoit enfin ce pour quoi elle attendait depuis maintenant assez longtemps pour ne plus sentir ses pieds.

La cible apparaît, insouciante. La jeune fille décide alors de se rapprocher avant d’agir. Elle ne peut ni demander d’aide à ses compagnons ni agir tout de suite, sous peine de se faire repérer et faire flancher toute chance de réussite… C’est tout un jeu de calcul qui se met en place. Qui aura le dessus, qui sera le plus rapide, quand agir, trouver le bon moment, LE moment… Les possibilités tournent vite dans sa tête pendant qu’elle se met à ramper discrètement dans la neige. Si cette moquette blanche n’est pas l’amie de la discrétion, elle aura de son côté les bosses et les buissons qui pourrons encore la cacher quelque temps. Juste assez de temps pour réduire la distance entre elle et sa cible. La distance qu’il faut pour agir en gardant l’avantage de l’effet de surprise…

Le froid lui tiraille les doigts de plus belle maintenant qu’elle les a plongées dans la neige. Ses braies sont mouillées de neige fondue tout comme ses chaussures. Mais la nécessité de l’instant lui fait oublier ces désagréments. Elle à un but et va s’y tenir. Elle se redresse doucement, tout en ramassant un énorme caillou près de son pied, sans quitter sa cible du regard…

Elle vise, avec précaution, concentrée comme jamais. Elle n’aura qu’une chance et devra peut-être agir vite par la suite. Tout ça se jouer en quelques secondes.


Grayne lance le caillou de toutes ses forces…

Putain de raclure de fût ! Encore loupé !

La jeune fille regarde le lapin s’enfuir avec un soupir. Elle rentre alors penaude au campement sommaire, époussetant la neige sur ses vêtements. Ce n’est décidément pas un bon jour pour la chasse.

Hey ! J’me suis encore loupée ! J’espère que t’as chopé des pigeons le Rouge, sinon on va devoir se contenter de légume pour le repas de ce soir… Et pourtant, un peu d’viande n’aurait pas été de refus pour ce qui nous attend !

La brune rit et va s’assoir autour du feu, regardant le chemin au loin du coin de l’œil.
Amblypyge
Assise sur un tronc d'arbre, emmitouflée dans une grosse couverture de laine près du feu, elle observe le moustachu en souriant, se moquant royalement de lui.

Là! Vite!

Son bras se lève vers le ciel et le doigt pointe un oiseau.
Elle le voit tirant la langue, un oeil fermé pour viser et le bras en train de faire des moulinets avec la fronde. La lanière est lâchée et...........
Un grand éclat de rire s'échappe de la gorge de la brune venant troubler le calme environnant.


Tu vas me le faire combien de fois ce coup là?

Le rire avait résonné jusqu'à l'entrée du bois et les quelques oiseaux ayant trouvé refuge dans les buissons encore un peu feuillu s'en échappèrent. Le Rouge s'active. Méthodique, il pense, cette fois-ci, à glisser la balle dans la poche de cuir avant de retenter un lancer.

Au bout de quelques heures de taquineries, de balles tombées sur le coin de la tête, de glissades dans la neige, de courses poursuites après des pigeons blessés, de battements d'ailes dans la figure et de plumes accrochées dans les cheveux et piquées dans les vêtements, elle fait les comptes.


Un mort sur le coup! deux estourbis, dix plumes, quatre coups de bec et une patte!

Elle se déplume alors que la soeur arrive. Elle tourne la tête vers elle affichant un grand sourire, lui offrant une mine fatiguée, cheveux en bataille et encore une plume coincée dans une mèche noire mais réjouie.

On a eu du mal mais on en a eu, un pour chacun et une patte pour la chance!

Elle sait bien qu'une patte de lapin serait plus utile pour porter chance mais elle était fière d'avoir pu l'arracher et la brandie devant le nez de Grayne alors qu'elle s'assoit puis la range soigneusement dans une poche, la tapotant affectueusement.
Ambly pose une couverture sur les épaules de Grayne et lui apporte les pigeons.


A toi de jouer!

Il commence à faire vraiment sombre, c'est fou ce que la nuit tombe vite en cette saison... Seul la lueur du feu éclairait le campement, les oiseaux diurnes s'étaient tuent, les chouettes et hiboux se réveillaient et les crépitements des flammes ne suffisaient pas à camoufler les bruits inquiétant de la nuit, les crissements et craquements de branches. Ambly regarde la soeur leur préparer le diner mais elle est aux aguets, les oreilles tendues vers le chemin...
Tord_fer
Pfff toujours à lui torché l'cul à c'te blondasse !

L'borgne bougonne. C'est sa spécialité. Il bougonne après sa comparse qu'il doit allé chercher à Montélimar. Il bougonne parce qu'il en vient justement! Mais bon d’après ce qu'il parait, faire et défaire c'est toujours travaillé... Oui mais là c'est plus la même histoire ! Là ces chausses prennent l'eau et ces pieds sont gelées ! Ces pauvres petits pieds qu'il l’emmène ou il veut depuis maintenant plus d'un demi siècle ! Enfin ou il veut ou presque... et là ces pieds préféreraient largement le sol sec d'une taverne pour accompagné leurs amis mains qui veulent tenir une bonne chope bien remplis! Mais bon, les donzelles sont faibles et quand elles transportent quelques bricoles de valeur, vaut mieux veillé de prés à leurs petites miches, pas toujours désagréable a regarder d’ailleurs, pour qu'il ne leur arrive rien, enfin surtout qu'il n'arrive rien à la précieuse marchandise ! C'est donc ainsi que le vieux Tord Fer trimbale sa carcasse fatigué sur les routes afin de jouer au vaillant garde du corps auprès d'une damoiselle défroquée avec qui il pourrait surement perdre le concours du plus sale !

La nuit commencé a tombé, Tord se détendit, il aimait l'obscurité, c'était sa plus grande alliée... Traînant un peu la patte dans les bois, il avançait d'un pas lourds mais plutôt sur pour son âge. Les bruits de la nuit l'envahir, tout paraissait exagérer, le bruits de ses pas, sa respiration haletante, même le bourdonnement perpétuelle dans sa tête paraissait s'intensifier avec l'obscurité grandissante.
Un morceau de bois craqua sous son poids, une chouette huhula. Nuit parfaite pour brigander se dit il, dommage qu'il n'ai pas le temps de faire une petite halte. Apres tout ça ne se faisait pas de faire attendre une demoiselle. Appuyé sur son bâton, l'épée à la ceinture, le Borgne continua sa route, repensant a certaine chose triste et d'autre beaucoup plus drôle, le décochant presque un sourire sur son visage ridée, ronger par le hâle et la haine.

Il continua donc sa route, seul avec ses pensés, motivé par l’appât du gain, et la vue des croupes de sa comparse...

_________________
Grayne
Le pigeon ingurgité comme il faut, la nuit est maintenant bien installée. Il est biensSombre ce soir-là, offrant pas mal d’avantages. Maintenant tous plus ou moins emmitouflés, l'ambiance est à l'attente. L'heure défilant et la nuit avançant, la tension monte. Quelqu'un va il passer ? Vont-ils être à la hauteur ? Grayne fixe le feu d'un œil absent, oubliant presque de surveiller le chemin un peu plus bas. Elle avait été chanceuse lors de sa première sortie. Très chanceuse même. Elle jette un œil vers les pattes de pigeon restantes après la découpe des bêtes espérant de tout son cœur que la Jolie à ses côté à bien raison sur cette histoire de patte et de chance. Pourquoi pas, un animal en vaut bien un autre. Certes, le pigeon, c'est bien moins fin que le lapin, et moins goûtu aussi. Mais après tout pourquoi pas. Tout ce qu'elle espère à ce moment-là, c'est que cette foutue patte de pigeon ne leur porte pas la poisse.


Un craquement, un hululement.

Grayne se redresse d'un coup et se tourne vers ses compagnons. A leur regard, non, elle n'est pas la seule à avoir entendu un bruit. Et revoilà que son cœur s'emballe, c'est pas le moment. Elle prend alors sur elle et se lève doucement, s'écartant un peu du campement reculé pour avoir une meilleure vue sur le chemin.

Mince ! C'est bien ça ! Une silhouette se dessine dans la nuit, avançant tranquillement.

Ca est, c'est le grand moment, le bal est ouvert. Grayne se tourne vers le campement, un grand sourire aux lèvres et lève les pouces pour leur signifier comme elle peut cette fois-ci ce n’est pas un lapin, ni même un pigeon.

Aux regards entendus, aux compagnons, sûrs d'eux qui s'équipent, Grayne devine que le plan ne se fera pas dans la dentelle. Finesse, certes, mais efficacité requise. Autant la première chasse était rocambolesque au possible, là, ce sera un autre genre de danse qui sera menée.

Non, Grayne n'est pas effrayée à l'idée de s'attaquer à un passant... Elle est complètement pétrifiée. Elle sait que ça va passer, mais mince, sa dernière bagarre remontait à quand déjà ? Elle essaye de réfléchir une minute, n'arrivant pas à remonter plus récemment qu'une bagarre d'adolescents avec son frère pour un écu laissé au sol par un client distrait dans une chambre miteuse du Trou Margot, le lupanar où ils ont grandi.

Grayne murmura alors, plus pour elle-même que pour les autres...


Mince alors... On est bien partit... Patte de pigeon, petite patte de pigeon si tu m'entend, me fait pas d'mauvaise blague !
Amblypyge
Elle se lèche les doigts, savourant le repas de fortune qui était somme toute bien sympathique mais surtout durement acquis. L'ambiance devenait électrique, la tension était palpable du côté de Grayne. Ambly avait oublié que ce n'était que la seconde fois pour la soeur... Mais elle l'avait vu mettre son poing dans la face du Roy, elle était capable de frapper fort. Un sourire s'afficha sur son visage en repensant à la scène des retrouvailles, à jamais gravée dans sa mémoire. Une petite brunette hurlant un prénom et décochant une mandale dans la mâchoire du Bossuet, tout simplement magnifique! Elle se pencha alors vers Le rouge et lui murmura doucement

La soeur est costaud mais veille sur elle quand même!

Ambly est plutôt excitée, elle a hâte de pouvoir se défouler sur le premier passant venu. Voir du sang, le faire perler. Elle s'ankylosait ces derniers temps, ne se rappelant même plus la dernière fois qu'elle avait pu tenir en joug un badaud de mauvaise fortune.

Un craquement, un hululement.

Son coeur fait un bond dans sa poitrine, elle relève la tête, les yeux au loin pour mieux se concentrer avant de les poser sur Grayne qui partait en reconnaissance. Un sourire en coin orne son visage lorsqu'elle leur fait signe que quelqu'un arrive.

Elle ne sait que choisir... Il faut se décider vite pourtant, mais rien a faire. Elle sort d'abord son épée, avant de la remettre dans son fourreau. Elle déloge la dague de sous ses jupons avant de la remettre dans une de ses bottes pour enfin se ruer sur son sac pour en sortir son filet et de se rendre compte que non, le filet c'est pas assez barbare. Elle veut frapper, écorcher, trancher.
Elle jette un regard vers Le Rouge se rendant compte qu'il n'avait plus d'armes ayant vendu son épée à Grayne. Quel glandu! Elle dégage l'épée de sa taille pour la lui tendre et avant même qu'il est le temps de la tenir en main, elle le pousse vers le chemin.
Le sang martèle ses veines à une vitesse folle. Ébullition, impatience, excitation! Que ça fait du bien, elle en est presque aveuglée.

Presque?

Elle trottine pour rattraper le rouge qui part à la rencontre de la silhouette qui gagnait quelques pouces à mesure qu'elle avançait. Le feu trahit leur présence pas besoin de se cacher. Elle tourne la tête pour faire à signe à Grayne que le moment est venu, le mouvement de trop.


Fichtrrrrrrrrrre cul d'glandu rouge! Tu peux pas Elle lâche un gros crachat faire attention!

Ambly se retrouve le nez dans la gadoue, le filet qui s'était accroché dans la pointe de l'épée donnée au Rouge quelques minutes plus tôt s'était pris dans ses pieds. Une dose de mauvaise foi pour couronner le tout, c'est la faute du moustachu, après tout il était là pour ça.
Du coup, pour la discrétion on repassera...
Elle se relève à toute vitesse, le visage barbouillé de terre, l'avantage c'est que dans l'obscurité ça se voit pas et on est pas là pour faire la belle. Quoi que ça aurait pu...
Elle arrache la dague de sa botte et se met en garde, prête à en découdre.
Tord_fer
La lueur d'un feu lui apparut au loin. Il n'était pas seul sur la route. Des voyageurs fatigué ? Un couple en train de batifoler dans l'herbe ? Rien qu'a cette pensée il leva les yeux au ciel consterné. Des brigands ? Non tout même, il n'était pas assez stupide pour faire un feu et risquer de se faire repérer par leur éventuel proie...
L'Borgne n'aimait guère la compagnie, et la compagnie ne l'aimais guère non plus a vrai dire. Qu'allait il faire changer de chemin ? Nooon, après tout ça faisait longtemps qu'il n'avait pas eu d'action ! Etant rechercher dans le duché afin qu'on le mène devant le procureur qui attendait avec patience sa première plaidoirie, il s'était tenue de rester "sage" un petit moment pour se faire oublier, et ses poches était pleine de piécette sonnante et trébuchante, il avait largement assez pour boire jusqu’à plus soif, et puis a quoi bon être le plus riche du cimetière ?

Il avança de son pas lourd sans s’inquiéter plus que ça du feu et de ses éventuelles allumeur.
Oh mais ne vous inquiétez par pour lui ! Qu'importe qui il rencontre, qu'ils aient de bonnes ou mauvaise intention, le borgne avait un atout non négligeable. Ce n'était ni sa force, ni son agilité (on pouvait même dire que c'était une buse de se côté là), ni sa capacité a recevoir des coups, bien que celle-ci ne soit non négligeable aux vues des nombreux coups reçut en taverne, il avait quelque chose qui guidé chacun de ses gestes. Cette choses était la folie.
Oui le vieux borgne était fou. Un fou doublée d'un fond mauvais et pervers. Aprés tout il n'y avait que les fous qui s'arrachaient eux même l'oeil avec une petite cuillère pour passer le temps dans les geôles. Il était certes plus faibles que tous ces jeunes blondinets prêts a en découdre, mais il était sans pitié et assez bêtes pour provoquer les ennuies. Et il aimait se faire botter les fesses aussi... légerment maso le Tord ? Aprés tout il avait hériter de nombreux surnoms tel que Jean Foutre, l'borgne, Tordu, et l'Lubrique...

Il vit une silhouette se détacher au loin, suivit d'une deuxième, à en juger par leur carrure il s'agissait d'un homme et d'une donzelle. Il continua d'avancer vers eux, inconscient du danger à moins que ce soit sa soif de sang qui lui inciter de continuer son chemin...
Il ne sortit pas son vieux couteaux rouillé, ni ne dégaina son épée. Peu être plus tard, si besoin il y avait. L'borgne aimait le corps à corps, plus que les armes, il aimait sentir le corps chaud de ses victimes agoniser contre lui...
Mais là, la victime c'était lui....
Les rôles sont inversé, c'était lui la demoiselle en détresse...

_________________
Grayne
Au juron de la Jolie, Grayne se tourne vivement. D'un seul coup, comme une vague de limpidité qui serait venue la frapper de plein fouet, l'évidence était là... La brunette murmure alors pour elle-même l'affreuse vérité....

Mince on s'y est pris comme des manches !

Il y a des fois ou il faut être lucide. Et Grayne se dit sur le coup que ça doit bien arriver, même aux meilleurs. Un malencontreux mélange de mauvais paramètres. La jeune fille respire un grand coup et se ressaisit, repérés pour repérés, il fallait y aller et montrer leur envie d'en découdre. Grayne sort alors de son fourreau sa nouvelle épée, frémit un instant sous son poids et prend lourdement conscience qu'elle est totalement novice en matière d'arme de ce genre. Elle respire un bon coup, jetant un œil vers ses compagnons bien plus expérimentés qu'elle, un peu rassurée.

Allez Grayne, c'est comme un bâton mais qui coupe !

Pensa-t-elle vivement. Ils sont tous prêts, c'est le moment ! Grayne lève son épée et ils se mettent à courir vers leur cible, qui c'était entre temps dangereusement rapprochée.

Elle respire fort, chaque bouffée d'air dégageant une épaisse volute de fumée dans la nuit.

Le sol est froid et humide sous ses pas, c'est un homme qui se tiens devant elle, il est tout proche.

Elle serre un peu plus son épée dans sa main. Elle n'a plus le droit d'hésiter. Avec la distance, elle se rend compte à quel point cet homme à l'air trapu et costaud.

Il est déjà devant elle, c'est fou ce qu'elle aurait préféré qu'il soit plus loin à ce moment-là.

Grayne donne alors un grand coup d'épée vers sa cible. L'arme lui semble alors d'un seul coup, beaucoup plus lourde qu'avant. Mal maitrisé, son coup la fait trébucher légèrement et la lame s'enfonce dans le sol meuble, au pied de l'homme.


Raaah ! Putain de chiure !

Ce fut la seule chose que pu sortir Grayne, lâchant son épée et serrant les poings.
Amblypyge
Bah alors ça! Elle s'y attendait pas. Elle regarde éberluée la soeur courir vers l'homme l'épée en avant. Elle se stoppe un instant, immobile, la bouche entrouverte, les yeux rivés sur Grayne en train de s'élancer seule vers l'inconnu, la rage au ventre. Tant d'énergie, de courage, de vivacité, d'audace, les shplok shplok de chaque pied enfoncé dans la neige fondue, ces nuages de vapeur qui s'élèvent dans les airs a chaque expiration... Elle imagine ses yeux grand ouverts emplis de hargne et de combativité et elle entend déjà le cri de guerrière qu'elle lâcherait au moment fatidique. C'est un beau tableau...


...



Hey!!! Mais va pas le trancher toute seule!!!

Le cerveau s'est remis en marche. La soeur, seule, une épée au dessus de la tête... elle va le couper en deux et Ambly ne pourra même pas en profiter un peu. Elle s'élance donc derrière elle alors que l'impossible se produit devant ses yeux. Elle loupe son coup.
Ambly a envie de rire en cet instant et un petit spasme parcoure sa gorge.
Elle reprend bien vite son sérieux, c'est une amie qui se trouve à la merci de l'homme. Et maintenant, plus de doutes sur les intentions des trois comparses. Il pourrait bien la réduire en compote si la Jolie se laisse emporter par le comique de la situation.
Oui mais quand même... un autre contraction du thorax et un nouveau spasme traverse sa gorge.
Non, non, c'est important là! Elle ne se laissera pas envahir par le rire.

D'un revers de manche, elle s'essuie le visage. Elle n'est qu'à deux pas d'eux. Elle fait glisser sa dague dans sa manche et fini par se jeter dans les bras de l'homme.


Salut bel âtre!

Le tout pour le tout, sur un mal entendu, ça peut marcher. Elle lui caresse la joue en se collant un peu contre lui.

Excuse mon amie, on la conduit à l'hospice. Elle est un peu folle depuis que la Gertrude de rage, lui a foutu un coup de marmite sur la tête pour avoir mordu un client du bouge. Elle voit des monstres partout et veut les spadasser. Elle t'a pris pour un cyclope des bois. Les cyclopes, sa plus grande peur, ça la met dans un de ses états comme tu peux remarquer.

Ambly fait glisser une de ses mains sous la blouse du borgne, le caressant un peu au passage et la laisse se perdre sur la bourse remplie d'écus, laissant retomber la dague de sa manche, elle est prête à trancher. Elle lâche alors à l'intention de Grayne.

Ma Cécile, ma douce Cécile. Le monsieur n'est pas un cyclope. C'est un vieil homme qui a du perdre un oeil dans une guerre contre des minautores.

Dans un souffle, elle murmure à l'oreille de l'homme alors que la dague commence a trancher la ficelle qui retient la bourse

Il n'y a que ces histoires qu'elle comprenne. Et ne t'offusque pas pour l'adjectif, j'aime les hommes qui ont vécu.
Tord_fer
Tord regardait les deux silhouettes qui se détachaient au loin. Il s'était assez rapprocher pour lui confirmer deux choses, la première qu'il s'agissait bien d'un homme et d'une femme, et la deuxième , que c'était pas un coupe en train de batifoler dans l'herbe ! Quand a savoir ce qu'il lui voulait vraiment, il allait pas tarder à savoir...
Son œil unique fut très vite attiré vers un mouvement brusque sur sa droite. Au vue des démangeaison de celui-ci il se dit que ce n'était pas bon signe. Une sorte prémonition ? ou la pourriture qui gagnée peu a peu son nerf optique ? Hum... la pourriture, c'était bien plus plausible !
Le mouvement brusque était une jeune fille. Brune. Une épée à la main. Enfin au dessus de sa tête bien décider à le trancher en deux ! défection alors, il l'avait pas vue venir celle là !
Ces réflexes était loin d'être aiguiser et son cerveau plutôt long a la détente. Il réagit à tous cela quand l'épée se planta sur le sol a ces pieds. Hum... peu être que son oeil avait un pouvoir en faite ? Mouais c'était pas le moment de penser à ça...
Il jeta un coup d'oeil a la brunette prés de lui, un sourire au lèvre.


Citation:

Raaah ! Putain de chiure !


Elle lâcha l'arme et leva les poing. Cela fit rire le borgne. Il était amusé de voir ce petit être essayer coute que coute de s'en prendre à lui, incapable de tenir une épée... M'enfin il avait déjà oublié que vue son manque de réaction, il aurait put se faire trancher en deux si il serait tombé sur une personne de plus expérimenter... ou une crevette comme elle, mais avec une dague...
Avant qu'il n'ai put se foutre de la petite brunette et de la corrigé à sa façon... Une deuxième donzelle s'approcha de lui...
Hummmm... C'était plus la même chose là... Il ne cacha nullement son regard glissé sur le corps de la donzelle, s’arrêtant sans aucune honte sur ses formes généreuses. Ça lui changer de son crottins blond qu'il suivait partout ! Elle était plaisante à regarder et Tord n'allait pas s'en privait, imaginant immédiatement tous ce qu'il pourrait se passer très prochainement avec elle dans les bois...
Elle était tout proche de lui et se jeta dans ses bras...


Citation:
Salut bel âtre!


Elle lui caressa la joue en se perdant en excuse abracadabrantesque pour excuser son amie. Un cyclope ? lui ? il était borgne d'accord, mais fallait pas exagérer ! Elle glissa sa main sous son mantel et lui caresser le torse. Un sourire apparut au coin des lèvres. Ce contact était très agréable et était loin de le laisser indifférent malgré son age... Mais il n'était pas totalement dupe. Il avait connue de nombreuse femme dans sa vie... Mais aucune d'elle n'avait vraiment voulut le connaitre... Enfin sauf une... Mais c'est toujours l'exception qui confirme la règle. L'exception qui lui avait valut de ne pas être retrouver abandonner sans vie derrière une taverne. Il savait donc que les femmes si il les voulait il fallait les forcer... Et si il voulait garder leur silence...
Il ne fut donc pas surpris quand la main de la jeune femme se dirigea assez rapidement vers sa bourse pendant qu'elle lui murmurer des paroles à l'oreille.
Il lui saisit le poignet brusquement et le serra très fort dans sa poigne. Il n'avait pas cette retenue qu'avait les hommes envers les femmes. Il ne disait pas "non moi je ne tape pas les femmes...", pour lui hommes ou femmes, m^me combats, enfin il était peu être encore moins tendre avec les femmes...Il aimait s'en prendre au plus faible.
Il éloigna la main de la jolie brune de sa bourse en gardant leur troisième compagnon qui n'avait pas encore intervenue à l'oeil.


Désolé ma jolie, t'es trompé d'bourses j'crois...


Il lui jeta un coup d'oeil, puis un autre à la deuxième et s'marra. Elles lui rappelaient leur trio, nain, blonde, borgne qu'ils avaient former un temps, un vrai fiasco...



C'était ca vot'plan ou vous vous êtes lamentablement ramassé ?


Sans lâché la première, il mit un coup de coude dans les dents de la deuxième qui avait baissé sa garde pendant l'intervention de son amie. Lui même était ainsi sans garde...
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Grayne
Grayne reçut violement le coup dans les dents. Elle recule sous le choc, portant ses mains à son visage. La douleur était forte et le goût ferreux du sang lui monte en bouche. Quelque chose la gêne, elle bouge les lèvres et tâte l’intérieur de sa bouche avec la langue. Elle crache alors avec rage, un jet de salive et de sang…. Et une dent.

Rah ! Ma dent ! Fils de truie !

Grayne n’est pas des plus agiles et n’a jamais appris à se battre, mais il y a quelque chose pourtant qui est un sacré avantage chez elle, c’est que quand elle veut, elle peut donner de sacrées mandales. La jeune fille n’est pourtant pas très grande, mais entre elle et son frère, c’est toujours elle qui a été la plus costaud. Dans la quantité incalculable des plans machiavéliques de leur jeunesse à Calais, c’est toujours elle qui endossait le rôle du gros bras. C’est elle qui faisait la courte échelle au jeune malandrin, ou qui déclouait les planches d’une palissade pour se faufiler dans un nouveau terrain de jeu inaccessible. Impossible de compter le nombre de fois où c’est elle qui portait le chargement de leurs larcins pendant que son frère faisait diversion.

Mais il y a autre chose qui caractérise Grayne, c’est que malgré une capacité à se moquer de tout ce qui se passe, quand quelque chose l’énerve, elle peut réagir de façon bien surprenante, ou au moins, assez vive. Et là, en l’occurrence, c’est une situation de ce genre. C’est que la Grayne, elle y tenait à sa dent. Il y à des choses comme ça, auquel on tient irrémédiablement, mais dont on ne prend conscience de leur importance qu’au moment de leur perte. Et à ce moment-là, ou tout semble avoir basculé, elle a l’impression de ne plus rien avoir à perdre. La jolie en mauvaise passe, elle qui pisse le sang par la bouche, sa canine à jamais perdue dans la boue et leur espoir de richesse facile disparut en un claquement de doigt. A ce moment-là, Elle a juste envie d’en découdre. Elle doit avoir à cet instant, l’air d’une boule de nerf, un animal se débattant contre l’inévitable destin de toutes ces forces.


Citation:
C'était ca vot'plan ou vous vous êtes lamentablement ramassé ?


La brunette s’élance alors en hurlant, avec des réflexes qu’elle n’aurait pas soupçonnés jusque-là. Son poing serré et prêt à s’abattre, Grayne glisse alors dans son saut, son pied dérapant sur une flaque de terre molle et bouscule la Jolie d’un violent coup d’épaule, mais rien ne peut l’arrêter à cet instant et dans l’élan, lance de toute ses forces son poing dans l’estomac de l’homme en face d'elle.

.
Amblypyge
L'homme est fort et la main qui lui enserre le poignet presse ses ligaments la forçant à lâcher sa dague. Les doigts qui s'enfoncent dans sa chair la font souffrir et lui arrachent une mince grimace qui s'efface pour laisser place à un fin sourire qui se dessine au coin de ses lèvres. C'eut été trop facile, si le borgne s'était laissé berner... Des coups, du corps à corps, de l'action, elle jubile intérieurement. Et cette poigne... Elle ressent toute sa force, il ne les ménagerait pas. Plus que ça, il se moquait d'elles, alimentant leur rage.

Elle voit le coup de coude arriver dans les dents de Grayne. Elle veut répliquer et se tourne légèrement pour pouvoir diriger sa main libre vers l'entre jambe de Tord. Il veut qu'elle lui tâte les bourses, il va pas être déçu!


Ah! J'me suis trompée d'bouuu....

Folko la percute de plein fouet. Elle reçoit le coup d'épaule dans le bras piégé. Celui-ci plie dangereusement dans le sens opposé à l'articulation normale. Son poignet est malmené et elle croit entendre comme un craquement. Elle flanche et tombe à genoux sur le sol alors que le poignet se dégage de son étreinte comme par miracle. Elle n'a pas vu ce qui s'était passé, elle a juste entendu le cri de Grayne qui la pousse à réagir vite. Elle ne sent pas la douleur qui lance et lui brûle le poignet. Ambly tourne la tête et observe un quart de seconde les jambes du borgne à son côté. Sans plus réfléchir, elle s'élance sur l'une d'elle, la serrant entre ses mains. Tout se passe vite. Sa bouche s'ouvre découvrant ses dents aiguisées qui viennent alors se planter dans la cuisse de l'homme. Elle referme la bouche sentant le tissu s'ouvrir sous la pression laissant place à ses crocs et la chair se déchirer sous la morsure. Le goût du sang lui monte aux lèvres. Elle resserre alors encore un peu plus l'étau formé par sa mâchoire rompant totalement les chairs. Le tissu étant bien plus résistant que la peau de l'homme, elle tire de toutes ses forces pour l'arracher lui aussi et recrache le morceau à terre. Un goût ferreux lui nappe la bouche, elle veut recommencer, comme un animal qui aurait goûté au sang et en aurait apprécié la saveur.

Le moustachu avait observé la scène de loin. Comme si il aimait à les voir se faire malmener. Ou peut être pensait-il qu'elles s'en sortirait seules? Toujours est-il qu'il n'était pas intervenu. Son rôle était pourtant de protéger la Jolie et surtout d'obéir à ses ordres et il avait reçu celui de veiller sur la soeur...
Ambly pensait souvent qu'il cherchait à se faire punir. Faut avouer que parfois il y a de quoi se poser la question, surtout lorsque celui-là lui désobéit juste sous son nez.
Le rouge, resté à une distance appréciable du combat, se décide enfin à intervenir. Ce n'est pas le corps à corps qui lui monte à l'esprit à cet instant. Il prend sa fronde, y loge une balle et mouline...


Aaaaah!

La balle est venue violemment frapper le flanc de la brune qui lâche immédiatement la jambe du borgne pour venir placer ses mains sur ses côtes se retrouvant une fois de plus sans défense.

Le coloré paniqué par son geste, reste tout penaud à regarder avant de courir vers eux et de changer de direction au tout dernier moment pour s'enfuir vers les bois.
Tord_fer
De l'air.
Voila ce qu'il lui manquait.
La cause ?
Un poing bien serré, et une volonté de faire mal ! La vache ! Il n'aurait pas crut que la crevette avait une tel force. En plein dans l'estomac. Heureusement qu'il n'avait pas manger avant se dit il ! L'estomac ! A non c'est pas du jeux ! Ça donne la nausée, c'est sensible, et en plus ça coupe le souffle ! Et ça fait voir des petite étoiles.....
Ohhh une étoile filante...
Sa poigne se détend, le poignet de la donzelle lui glisse entre les doigts.
Étourdit par le coup, alors qu'il cherchait encore difficilement son air, (mince quoi c'est fragile l'estomac d'un homme !) il sentit une vive douleur à la cuisse...
Il baisse les yeux, arrêtant un instant de contempler les étoiles, afin de déterminer de façon sur la source de ces douleurs...
Il constate étonnée que la jolie demoiselles c'est agrippée a une de ses cuisses, comme un nourrisson au seins de sa mère, sauf que elle, elle y avait mis les dents ! Haaaa ! Mais M**de ! Elle lui bouffe la cuisse ! Elle est cannibale ! Son première réflexe et de l'aggriper par les cheveux afin de la tirer de là, mais il se rend compte très vite que si il fait ça un morceau de sa cuisse par avec. Le bras tendu au dessus de la crinières encore en train de réfléchir bêtement sur comment se sortir de cette situation pour le moins inhabituelle, il détecte au loin au mouvement. L'homme bouge... Il prend une pierre vise et tire....en plein sur la brunette mordeuse de cuisse. Elle lâche prise. Enfin !
L'homme se met a courire. Mais l'Borgne ne le voit même plus. Ce qu'il voit lui c'est une jeune femme a ces genoux sans défense...
Immédiatement il l'aggripe par les cheveux de sa main droite et la force a se relever...
Il est énervé. Trés. La douleur, il n'aime pas ça, ou presque. Le coup dans l'estomac, une fois remis il aurait été capable dans demandé un autre... Mais se faire bouffer la cuisse...ça, ça le fait plus rire du tout !
Une fois debout il la gifle violemment avant de la lancer sur sa comparse.
Ses yeux brille d'une folie, qui est loin d'être bonne pour elle.
Un filet de bave se met a couler lentement de ses lèvres entre-ouverte.
Cette fois il sort son vieux couteaux. Il défait aussi sa ceinture dans lequel est pris son fourreau d'épée. L'épée, il n'en veut pas. Et elle le gène dans ses mouvement. Il laisse donc tomber a terre et s'avance vers les demoiselles en boitant, sa jambe le fait souffrir, mais il n'a qu'une seule intention... Leur faire mal. Très mal...

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Amblypyge
A peine le temps de remarquer la cause de sa douleur au flanc. A peine le temps de voir l'idiot s'enfuir en les laissant se dépatouiller seules. A peine le temps d'ouvrir la bouche pour cracher toute la colère contre son compagnon qui monte en elle. Une sensation pénible de tiraillement la prend à la tête. Elle sent son cuir chevelu quitter son crâne et chaque cheveu agrippé lui fait l'effet d'une lame de rasoir prête à écorcher sa peau. Elle est forcé de poser un pied à terre puis l'autre pour se relever totalement sous peine d'être dépouillée de sa chevelure.

Et vlan! Ca claque et fort. Sa joue est en feu. Elle a la sensation que la main du borgne s'y est enfoncée laissant son empreinte, gravée dans l'épiderme qui la pique violemment. Elle peut presque y sentir la forme des doigts qui se sont écrasés avec force contre sa peau. Elle y porte une main douce, caressante et un franc sourire vient enluminer son visage alors qu'elle est jetée sans vergogne contre Grayne.

Ambly arrive a se maintenir debout bien calée sur ses appuis. Elle regarde le borgne prendre son couteau, la bave à la bouche et cette éteincelle de folie dans ses yeux, comme atteint par la rage. Elle l'observe d'un air malicieux et une lueur de "j'en veux encore" traverse les yeux de la brune. Elle ne voit plus rien, juste lui, menaçant. Comme si tout s'était effondré autour d'eux les laissant dans le néant de la folie furieuse. Elle ne se souvient même plus que la soeur était derrière elle il y a quelque secondes. Est-elle restée debout? A-t-elle bougée? Est-elle prête elle aussi à continuer le combat? Elle ne sait plus pourquoi cette irrésistible envie de se jeter sur l'homme qui se tient en face d'elle la prend aux tripes. Elle n'est plus capable de réfléchir, elle a juste envie de prendre des coups et de les rendre.

Elle passe sa langue sur ses lèvres, le goût du sang lui réveille les papilles et lui procure un éclair de lucidité. Juste assez pour comprendre qu'un couteau est une arme tranchante et que la moindre faute pourrait la tuer. Elle avance d'un pas, doucement, puis un autre se rapprochant dangereusement de la lame pointée vers elle. Elle lance alors avec force son pied dans la main hostile et sans même faire attention si son geste avait eu un quelconque effet , se darde sur lui avec frénésie. Les mains en avant viennent agripper ses épaules et son genou vient s'enfoncer dans le ventre du borgne.
Grayne
Les poings serrés, Grayne a fait mouche et en était pas peu fière. Du moins, elle en aurait été fière si la situation n'était pas aussi critique et si l'adrénaline et la débandade ne brouillait pas autant son esprit. Et à peine la brunette retombe sur ses jambes sous la violence de son propre coup que déjà la situation dégénère. La jolie qui se jette sur la cuisse du borgne, le rouge qui la frappe et avant de pouvoir réagir, voilà qu'elle se prend sa comparse de plein fouet.

Grayne tombe sur le sol et se cogne. Le sol est froid et ses membres lui font mal. Sa tête résonne encore et sa bouche ne veux pas s'arrêter de saigner. Elle ne sent plus que le goût et l'odeur du sang, douceâtre et ferreux. Elle relève la tête. Elle est encore sur le sol, engourdie et d'un seul coup tellement lasse.

Et le spectacle qu'elle voit alors n'est pas des plus réjouissants. La jolie ne répond plus de rien et l'étincelle dans son regard n'annonce rien de bon. Et celui dans l'œil de celui qui encore quelques minutes avant était leur victime, encore moins. Ce type peut les tuer, et ça, Grayne en prend conscience avec violence. Et la rage de la Jolie ne les aidera pas. Elle ne s'arrêtera pas, et ils vont tous y passer ! C'est ce qui tourne dans la tête de Grayne à ce moment précis.

La brunette se lève alors, pendant que sa comparse assène un violent coup au Borgne. Il ne fait plus attention à elle, et elle n'existe plus aux yeux de la Jolie qui ne vois plus que ce type et l'envie de le tuer. Elle n'a même pas pris le temps de s'en prendre au rouge, la situation est grave !

Grayne ramasse un gros caillou au milieu du chemin de terre. Il est froid dans sa main, et le sang lui bat les tempes comme un tambour. elle crache une gerbe de salive et de sang à nouveau et essuie sa bouche d'un revers de manche, tout en s'approchant des deux combattants en murmurant pour elle-même...


Pardon pardon, je suis désolé, mais j'ai que ça comme solution...

Elle cogne de toutes les forces qui lui reste la jolie sur le crâne. La jolie brune crie de surprise avant de s'effondrer sur le sol.

Je t'en prie pardonne moi ma jolie, mais tu vas tous nous faire tuer si tu continues...

Pensa Grayne, la tirant hors du combat pendant que l'homme, le souffle coupé digère le coup porté par la furie incontrôlable. Grayne est fatiguée et endolorie, et a du mal à porter son acolyte. Elle passe un bras de la brune inconsciente autour de son cou, et soutiens l'endormie. L'homme n'est pas un tendre. Et elle se dit qu'il n'a pas dû apprendre ça à la régulière. Ce type n'est pas un gentil paysan en balade, elle en mettrait sa main à couper. Il n'a peut-être qu'un œil, mais il parle pour deux. Elle recule le plus qu'elle peut, à moitié prostrée se rendant compte que la partie est loin d'être finie, et que là, elle est encore moins à son avantage, blessée avec une donzelle sur l'épaule.


Elle tente alors le tout pour le tout, pensant le plus fort possible à son frère à ce moment précis, le Roy fol et sa verve sans fin, qui dans n'importe quelle situation garde calme et répartie sans faille. Essayant de mettre toujours le plus de distance possible entre elles et l'homme, Elle crie alors.

Vite, cours ! Elle souffle, épuisée, et sort son plus beau sourire, une dent en moins, le visage ruisselant de sueur et taché de sang, et les cheveux recouvert de boue et de crasse. Ah ah ! Je te sauve la vie l'ami ! J'ai dû la mettre hors d'état de nuire, elle t’aurait tué sans problème dans cet état la ! Sauves toi pendant qu'il en est encore temps ! Je ne sais pas combien de temps elle restera inconsciente !

Elle tente de garder une pose fière et sûre d'elle et désinvolte, sans crouler sous le poids mort pesant sur ses épaules fatiguées pendant que ses jambes ne demandent qu'une chose... Lâcher !
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