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[RP] aux jeux mieux vaut avoir une bonne main, foy de vilain

Nyam
Et voila que les machoires au piège se sont refermées sur la naïve... La remontrance fut rude, d'autant qu'elle n'y était pour rien et qu'elle se serait bien passée de ce séjour sous la pluie. Seule l'idée qu'elle ne serait pas la seule punie la consola un peu.. On se console de peu de chose quand on a rien à soi.

La main dans son dos était cependant rassurante, car elle savait qu'il la protégerait. Sans doute pas par charité, uniquement parce qu'elle lui appartenait, mais elle n'avait pas à craindre une agression d'un des hommes de la salle... Sauf si bien sûr tous se mettaient à l'assaut de son Maître. La cape recouvrit aussitôt les épaules fines, dissimulant son corps et ses trèsors aux regards de convoitise. Le vêtement était presque trois fois trop grand pour elle, mais il était chaud et cela lui fit du bien, car elle était frigorifiée.

Guidée par une main possessive, Nyam s'assit sur la chaise voisine de son Maître, tout près de lui, à porté de main. Même si l'homme lui faisait peur, elle le craignait moins que l'assemblée masculine qui l'observait. Grelottante, elle essayait de se faire aussi petite que possible.

Le Maître lui mit des cartes dans la main. Morceau de papier où s'étalaient des chiffres et des dessins de couleurs. Elle n'avait jamais joué et ne savait pas quoi en faire. Ecoutant attentivement elle essaya de satisfaire son Maître. Une jeune femme l'aborda d'ailleurs, et un peu perdue, Nyam posa son regard d'azur sur l'as de pique et le valet de trefle qu'elle avait dans la main.

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*Frédéric Régent, Historien
Moran
[Dans la ruelle, en train de se faire entourlouper en toute splendeur]

Si l'haleine du chapardeur n'avait pas suffit à dérouter le boiteux, ses paroles, elles, eurent tôt fait de l'embrouiller complètement.
Persuadé d'avoir été intimidant et impressionnant ainsi que tous les autres mots du vocabulaire permettant de qualifier sa candeur, le géant se vit restituer la bourse presque étonné de la recevoir si facilement.

"Ma foy ! Je suis bon !"

Pensait-il alors qu'il soupesait l'objet tout en se questionnant sur ce qu'il devait faire à présent.
Notre héros, bon prince, dé-serre alors la pression de sa main et écarte la lame de la fripouille souriante.

Les manières du Bossuet aurait-du le rendre suspicieux, mais Moran est un novice en matière de certains vices.
C'est maintenant qu'il doit lancer l'exclamation finale, pour finir son numéro de vaillant homme.


Ta décision est sage et ta soumission rapide t'épargnera la marque de ma lame. Mais ne t'avise pas de recommencer si tu me sais dans les parages, ou je me ferai un plaisir, de graver ce sourire sot, à jamais sur ta face !

Auto-satisfait de sa menace, le brun se retourne et puis s'élance. Abandonnant par ce fait, le voleur et son butin. La bourse bien en main, le boiteux se dépêche de revenir au tripot, en espérant que le seigneur y soit encore.
La porte est poussée ; Miracle ! L'homme est là, mais il n'est plus seul. Deux créatures l'entourent, une assise, l'autre debout.
La deuxième est contournée tandis que Moran se place en retrait, attendant que la conversation se termine.
Les onyx se posent alors sur le jeu de la jeune femme assise. Un sourire étire ses lèvres lorsqu'il lit l'indécision de la joueuse.
Se penchant alors par dessus son épaule, le géant murmure :


Celles-ci vous sauveront sûrement, prenez garde à ne pas les jeter.
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Cerdanne
S’asseoir….peut-être.
Il ne la reconnait pas vraiment... Seigneur Judas…
Peu lui importe.
Ce n’est pas tant lui qui l’intéresse que ce qu’il peut lui fournir…
Les gouttelettes glissent sur elle, comme autant de diamants qu’elle n’aura jamais.
Son regard lui, ne quitte pas des yeux la silhouette du vendeur d’âmes et un léger sourire étire ses lèvres.


La Rose noire, entre autre, oui…

Comme il l’invite, elle s’installe, balayant d’un doigt agacé les quelques mèches rebelles, alourdies de pluie et qui s’accrochent obstinément à son cou..

La mort…
J’ai assez languie après elle, elle peut attendre un peu, elle aussi.
Vous saluer vaut bien le risque de la provoquer…


Le regard bleu impassible se posa sur la jeune fille avant de se fixer sur un nouveau venu qui les dominait de toute sa haute stature.
Et qui s’invite à leur cercle, en retrait certes, mais côté Seigneur…
Machinalement, elle resserre ses bras contre l’étoffe mouillée de sa chemise, ressentant tout à coup les effets pervers du froid humide…


De la liqueur, vous dites…

Un fin sourire éclaira son visage.

Celle là même qui m’a fait sortir de l’ombre pour venir vous retrouvez ici ??
Celle la même que vous m’aviez si généreusement fourni il y a quelques mois ?...
Cela dit, je ne refuserais pas non plus de fêter nos retrouvailles avec un vin d’Anjou, bien évidemment…

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Judas
Tel était le Von Frayner. Mettez-le dans une taverne, un tripot ou une auberge et une tripotée de femelles rappliquaient aussi sec. Alors, le charme? L'argent? La réputation? Ou simplement la poisse? Non , rien de cela, le sempiternel art de savoir s'entourer. La donzelle avait soif, Judas manda nouvelle cruche.

Ha, de vin je n'ai plus, Angevin bien moins. J'ai ouvert le Baumont hier soir avec une charmante blonde à l'accent breton.

Blonde qu'il trouvait dénuée de tout intérêt et dont l'Anaon se serait moquée ouvertement avec ses airs de pintades et son nom long comme un chapelet de saucisse. Mais courtoisie est l'amante de Judas, appelée aussi hypocrisie. Nyam en était témoin, le double visage du seigneur était parfois poussé à l'extrême, et il adorait la laisser en être témoin pour la voir mal à l'aise sur sa chaise. Mais pour cette brune là, dégoulinant d'authenticité, il laisserai bien quelques instants ses jeux perfides.

Je crois savoir ce qui vous amène à moi ce soir.

L'écume des jours avait porté aux esgourdes du VF les besoins de la faune locale, et la Cerdanne, pour l'avoir dejà rencontrée, en avait de bien particuliers. Il fit un geste vague.

Mais nous en reparlerons ailleurs, autrement... Buvons.

Coup d'oeil entendu, Judas est venu jouer ce soir, l'envie de la négoce n'est pas d'actualité. Dépenser, dépenser! Et lestement. Le breuvage arriva, deux coupes sur trois. Sans se faire prier, les doigts fins vinrent enserrer le gouleyant du réconfort... Puis machinalement le faciès lisse se tourna vers la silhouette de l'homme qui s'attardait trop à leur coté pour ne pas avoir quelque chose à l'esprit, au même instant, la senestre se porta à sa ceinture pour payer d'écu sonnant l'aboutissement de sa soirée.

Stupeur.

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Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles...
Iris.
Dieu que la vie est cruelle et incompréhensible !
Qu’avait-elle fait pour que cela lui arrive ? Qu’avait-elle fait pour que sa vie, qu’elle pensait idyllique, devienne un vrai cauchemar ?

Elle ne comprenait pas, la Soumise. Vraiment pas. Pourtant elle avait tout fait, tout, pour qu’il ne l’abandonne pas, pour qu’il reste à elle seule, pour toujours. Chaque jour, chaque nuit, elle se ressassait les évènements de sa vie, tentait de se souvenir du moindre petit détail… Et il lui semblait que tout allait bien. Jusqu’au jour où ELLE est arrivée : sournoise, faussement mignonne avec ses grands yeux et son corps en pleine maturité. C’était depuis ce jour que tout avait changé.

Depuis que les yeux de son Déchu s’étaient posés sur Nyam, il n’en avait que pour elle. Pourtant elle n’avait rien de plus qu’elle. Ou peut être cette innocence due à son âge ? Et alors ? N’avait-elle pas tout cela ? N’avait-elle pas voué son amour, sa vie, toute son âme à Judas ? Elle ne méritait pas cela, elle le savait… et chaque jour encore la Soumise tentait de le récupérer. En vain. Nyam avait pris trop de place dans la vie du Déchu, à son grand damne.

Alors Iris se vengeait. A sa manière. Oh, bien sur, elle ne ferait rien à Judas. Malgré son désintérêt, il restait encore tout pour elle, son Astre, son Ange, sa Lumière. L’amour qu’Iris portait à Judas était toujours pur, inébranlable. Non. Il fallait qu’elle tue la menace à sa source, à LA source : Nyam. Iris connaissait l’impatience de Judas et sa facilité à sévir, alors il ne suffisait plus qu’à pousser la Frêle au crime. C’était simple et elle-même restait protégée. Finalement, elle n’était pas si fragile que cela, l’Iris…


[Appartements de Judas, Angers – Décadence]

La pluie battait contre les fenêtres. Iris était donc devant la cheminée, avec les deux autres femmes. Assise droite dans son fauteuil, elle lisait au moment où son Judas décida de prendre l’air. Tête redressée, regard désespéré, la Soumise bien que silencieuse n’aimait pas être loin de Lui. C’était son oxygène, sa vie. Alors que faire pour le retrouver ? Ses perles se posèrent sur la Frêle… Comment faire pour le retrouver et pour causer du tort à la gamine ?

Oh Nyam, tu as vu comment il pleut... Et notre Seigneur qui n'a pas pris sa cape pour se protéger... Il va prendre mal, apporte-là lui rapidement ! Il doit être dans une des bouges de la ville.

Voilà qui était fait. La Frêle s’était tournée vers elle et l’avait cru. Ce fut trop facile. Sans rajouter de mot, elle laissa donc le parasite partir, sans protection, avec une cape de Judas. Dieu qu’elle aurait damné pour pouvoir rentrer dans sa chambre, comme avant.

Comme avant… Ou tout était encore beau pour elle…

Nyam était partie. A son tour de jouer. La Soumise se leva a son tour, quelques minutes plus tard, se couvrit, puis partie à sa suite. Ce ne fut pas difficile de la retrouver, elle n’était pas loin. Le tripot se dessina alors… Une minute, deux minutes, trois minutes… L’Iris entra enfin dans le tripot (faussement) affolée. Il ne lui fallut pas longtemps pour retrouver Son Déchu et la gamine déjà collée contre lui. Un élan de colère et de jalousie s’empara d’elle alors qu’elle avançait.


Nyam ! – La Soumise se tourna alors vers Judas et baissa la tête, comme toujours – Judas, je lui avais dit de se couvrir, de ne pas te déranger. S’il te plait, ne lui en veut pas, ne nous en veut pas.

Elle le regardait, implorante. Cinéma ou non, elle espérait réellement qu’il ne sévisse pas. Du moins, pas sur elle. Il fallait qu’il la croit, après tout c’était-elle l’adulte, la soi-disant surveillante de la Frêle. Et puis, il savait pertinemment qu’elle ne lui ferait jamais rien de mal. Jamais…
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Moran
Combien de femmes allaient encore se pointer aujourd'hui ?
Mais le Lisreux n'eut pas le temps de se questionner plus car déjà il voyait les traits du seigneur changer alors qu'il remarquait l'absence de sa bourse à sa ceinture.
C'est ce moment que choisit le boiteux pour lancer l'objet sur la table, l'observant glisser jusqu'à son propriétaire.
Le silence qui suivit son geste lui permit enfin d'en placer une.


Le bonsoir, permettez-moi de me présenter, Moran Lisreux, l'homme qui vient de récupérer votre bien des mains d'une canaille à la langue bien pendue.

Il patienta le temps que tout le monde se remette de l'étonnement du moment.
Certes, on pouvait ne pas le croire, ou lui trouver un air louche avec sa jambe boiteuse, mais les onyx du géant elles, étaient tout sauf inquiètes et déjà le brun s’apprêtait à se retourner pour se remettre à la recherche d'un endroit calme.
Il n'espérait absolument pas de remerciements, il savait que les clients des tripots n'étaient pas les plus doués en politesses et au fond un "merci" n'aurait sûrement pas changé sa vie.

Je vous souhaite donc une bonne soirée. j'envierais presque votre compagnie sieur.
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Judas
Le merci est trop rare chez le seigneur pour le servir tout chaud. Les lèvres s'entrouvrirent de stupeur, moment figé lorsque roule la bourse qui n'est plus à la ceinture. Incompréhension, avant que l'inconnu ne lui serve de l'explication. Quoi qu'inconnu n'est plus. Moran Lisreux... Il chasse d'un geste l'Iris et ses perfides manoeuvre, n'étant plus d'humeur à trancher sur la responsabilité de l'une ou de l'autre.

Ne partez pas si vite, une canaille dites-vous? Et pourquoi ne pas l'avoir gardée comme le commun des fripouilles l'aurait fait...?


Il reprend son bien, incrédule. La senestre tapote la tablée, regardant tour à tour sa cour bavarde.

Venez prendre place auprès de mes... compagnes. Elles ne mordent pas.

Curieux de connaitre son homme de la nuit il intime à Nyam de lui faire une place dans le cercle particulier. Sans lâcher des yeux le Lisreux, il hèle.


Taulier, encore! C'est ton aubaine ce soir...


Sourire tout mesuré, l'égo du Von Frayner s'insurge d'avoir été volé comme un vulgaire nigaud, ce Moran est presque trop beau pour être honnête, et il aime ça.

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Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles...
Moran
Citation:
Ne partez pas si vite, une canaille dites-vous? Et pourquoi ne pas l'avoir gardée comme le commun des fripouilles l'aurait fait...?


Le brun se retourne pour affronter de nouveau l'inconnu.
Tout en récupérant une chaise pour s'installer à la place proposée, il répond, sourire amusé par la remarque sur les "compagnes".


Je ne suis pas une fripouille de cette race là.
Si je dois récupérer votre bourse se sera en me mesurant à vous et non en vous la soustrayant vicieusement.
Frapper en douce est, pardonnez-moi mes demoiselles, un geste digne des femmes et vous pourrez remarquer que je n'en suis pas une.
Si vous aviez perdu cette bourse à la suite d'un combat où vous seriez ressorti perdant, je ne vous l'aurais certes pas ramenée.


Et de boire une gorgée du breuvage qu'on lui apporte, après l'avoir levé vers le noir seigneur.
Déjà très à l'aise, il se laisse retomber contre le dossier, observant rapidement les spectatrices silencieuses avant de reporter ses onyx sur le maître de la tablée.


Puis-je savoir qui je dois remercier pour cette boisson qui tombe à pic ?
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Judas
Et coule le vin, la bourse est éventrée! Jamais plus ne saurons combien de deniers manquaient.

Judas! Von Frayner. Vous êtes un étonnant homme Lisreux... Et quel que soient vos talents, bon conteur ou boniment, c'est clair, je vous dois bien l'intégrité de l'aumonière.


Car le jeune homme avait eut le geste heureux et les mots qu'il fallait, surtout vis à vis des femmes qu'il avait même réussi à faire cesser de piailler. Judas n'était pas dupe, le zig dégageait une certaine assurance, couplée à une tête mafoy fort bien faite. Fin orateur et le sourire ravageur, voilà qu'il se retrouvait tout étonné il y a de cela quelques années. Racé d'ailleurs, le seigneur n'aurait sut mettre un nom sur le coté latin qui dépeignait ses traits et le ferait certainement appeler 'étranger'.

Le VF chercha dans les yeux des femmes attablées le moindre signe de concupiscence, le petit jeu avait son attrait, laquelle se trahirait? La pucelle? Avec ses grands airs de ne pas y toucher? La soumise? Avec ses manigances de jalouse? Peut-être l'insoumise, la libre, avec ses besoins épisodiques que lui fournissait Judas... Ou aucune des trois! Moran peut-être au jeu des non dits perdra. Car il fallait être de marbre pour ne pas s'attarder sur ces trois là, et le seigneur pardonnait bien à la nature de ciller parfois.


Ces deux-là ne vous répondront pas, pour chaque mot elles doivent s'en référer à moi...


Il désigna la Frêle et l'Iris, histoire de mettre au parfum le Lisreux du genre de noble qu'il était. Despote souvent, humain en son temps... Avec toutes le bassesses que cela impliquait. Les cous ceints d'argent sont bien fragiles entre les mains de Judas. Mais ça, le temps le lui apprendra.
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Moran
Les sourcils se haussèrent de surprise. Ainsi deux des trois femmes obéissaient à ce Judas. Après tout chacun ses goûts, le Lisreux, lui, préférait celles qui le provoquaient et se rebellaient quelque peu.
Tout de même, il observa chacune d'entre elles, cherchant à détecter leurs pensées. Etaient-elles consentantes ?
Oh et zut,cela ne le regardait pas, il avait déjà sauvé la bourse du seigneur, il n'allait pas en plus se mêler de ses affaires. Bien entendu, Moran était loin de savoir que bientôt il se mêlerait d'affaires bien plus personnelles avec le Von Frayner.
Et de reprendre sur un ton amusé.


Je croyais pourtant que la conversation était l'une des rares disciplines où excellaient les femmes.

Les onyx, passaient rapidement sur les visage, les enregistrant dans sa mémoire. Avec tous le monde qu'il rencontrait, le boiteux s'assurait toujours de ne pas oublier un visage.

Alors, vous n'êtes pas d'ici je suppose.. que venez-vous faire à Angers ?

Il n'était pas certain que son interlocuteur lui réponde. Après tout, il semblait assez mystérieux pour avoir des affaires du même ordre dans le coin.
Cependant, il n'allait pas continuer d'observer les donzelles au risque d'agacer leur maître. Qui sait, il était peut-être possessif avec ses biens
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Cerdanne
Un instant, l’œil rond du VF ranima la flamme de son regard.
Qu’il puisse être aussi fauché que le dernier des gueux qui trainait leur misère entre les tables, l’amusait au plus haut point.
Il ne manquerait plus que ce soit elle qui généreusement, désaltère l’orgueilleux Judas…

Une autre arrivée ...Modèle adulte de la première…
Le même regard de soumission peureuse dans les yeux…
La Provençale grimaça imperceptiblement devant les gémissements implorants de la nouvelle venue.
Comment peut-on être aussi, aussi tarte…

Après les esclaves, le bon samaritain…
Beau geste certes, mais la brune doutait systématiquement des élans de bravoure.
Qu’il s’esquive, sans attendre remerciements, par contre aiguisa sa curiosité. Un malin surement qui ferrait son poisson avec doigté.
Elle esquissa un petit sourire en coin, toujours aussi silencieuse, tendue de le voir s’asseoir tranquillement à la tablée.

Toujours intéressant d’entendre deux hommes deviser entre eux, prenant de temps en temps et d’un mouvement rapide, la gente féminine à témoin.
Le froid, malgré tout faisait son œuvre et Cerdanne peinait pour rester attentive.
Les dernières gouttelettes jouaient avec sa peau et pour en finir une bonne fois pour toute avec le froid et l’agacement qui s’amplifiait à les entendre, elle but d’une traite son verre.
S’installant plus à son aise, étirant ses jambes et s’appuyant avec volupté contre le dossier de sa chaise.


Réchauffée par le vin, le regard de la Brune se durcit un peu plus.
La dernière remarque sur les femmes du dénommé Moran l’aurait vu, en d’autres temps rétorquer d’une remarque acerbe.

Elle se contenta de tendre un verre vide, main légère, moqueuse…
Qu’ils la servent donc, s’ils la veulent muette….

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Judas
Votre vision du sexe faible est fort juste, j'ai eu tout l'heur de m'y familiariser!

Rire bref, Judas trouvait l'inconnu distrayant au possible, dans le sens le plus juste du terme. Il servit lui même le Chardon, qui en bonne créature lascive et indolente préférait se mettre en retrait, laissant les mâles converser. Sous l'apparent détachement couvait de caractériels principes qui auraient tôt fait de se heurter au misogynisme ambiant.


Je suis Bourguignon de passage, faisant halte en mon appartement Andégave j'ai cru bon de fuir la ... compagnie de ces damoiselles pour aller jouer. Mais il faut croire que je leur manquais trop.

Il désigna d'un mouvement circulaire les créatures dont il était entouré. Puis à voix basse il murmura en se penchant vers son voisin:

Je ne mentirais pas si je disais que la compagnie franche et simple des hommes manque parfois... Je m'en satisfait au moins à la chasse...


Haussement d'épaules comme un " c'est déjà ça" , il termine sa coupe vaguement absent. C'est que le VF n'avait finalement pas ou peu d'amis masculin, toujours entouré de duchesses ou de servantes, d'amantes, d'amies... Solitude du joueur. Il ne se savait pas aimé par ses homologues, ni trop politicard ni trop guerrier, juste fin négociant régnant en maistre sur quelques bonnes centaines d'âmes vendues aux quatre coins du pays.

Se redressant un peu, il attira à lui la silhouette d'Iris qui vint se poser sur ses genoux. Après tout, n'étais-ce pas sa spécialité? Se fondre dans le cavalier, dans les manières de basse extrace lorsque l'occasion de relâcher un peu la pression se présentait...? Les soirées Judéennes à Petit Bolchen en était le plus bel exemple. La Bourgogne manquait soudain.

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Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles...
Moran
Le Judas était convivial malgré cette forte volonté d'avoir le contrôle sur tout ce qui l'entoure, à commencer par les femmes.
Preuve en est faite quand l'une des trois présentes est attirée avec guère plus de manières, sur les genoux du seigneur. La femme ne s'en offusque pas, décevant ainsi le Lisreux, qui lui, aurait bien plus apprécié avec une petite rébellion.
A chacun ses goûts en matière de femmes. Des trois, c'est celle à l'éclat rageur au fond des yeux qui aurait plu au géant. D'ailleurs, elle tend sa coupe de manière arrogante et il la remplit avec un air amusé tout en lui glissant :


Vous ne faites pas partie des deux qui doivent demander la permission, pour autant, vous ne dites rien señorita*.

Et de se retourner vers le Von Frayner alors qu'il entend la confidence qui le fait s'esclaffer d'un rire franc, avant de répondre sur le même ton.

Je n'ose imaginer la difficulté que ce doit être que de ne pas avoir quelques moments juste entre hommes.
Mais je vois que nous possédons après les femmes, au moins une autre passion : la chasse ! Mélange de stratégie, de force et de détermination, ça au moins elles ne peuvent nous le retirer.


Sourire.
Le boiteux, par son handicap était privé de plusieurs vocations, cependant la chasse restait un domaine qu'il appréciait. Bien sûr, il devait faire preuve de plus de ruse afin de capturer son gibier rapidement et ne pas se faire avoir par son inaptitude physique.
Ces techniques là, il les appliquait aussi dans la vie courante.. Lorsqu'il rendait service à tel ou tel nobliaux. Jusque là, toujours de petites affaires rondement menées. Quoiqu'il en soit, l'idée de libérer le Von Frayner de ses compagnes pendant quelques heures vint à mûrir.
Il reprend donc plus fort.


Que diriez-vous, si vous ne repartez pas tout de suite d'Angers, de nous faire une petite partie de chasse afin de nous délier les jambes. Peut-être même pourrions-nous faire un concours.. si vous ne craignez pas d'être perdant !

Moue ironique, tandis que le conspirateur attendait la réponse.

*demoiselle
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Judas
La chasse! Il aimait la chasse. Cet homme avait-il au moins un défaut? Judas se fendit d'un sourire béat. Il y avait chez son sauveur de bourse un coté rassurant, et exaltant à la fois. Moran Lisreux... Sorti d'on ne sait où, Judas n'eut plus envie de le voir repartir. Juste pour parlementer encore, juste pour savourer quelques idéologies toutes masculines.

Hélas... Angers nous verra repartir demain pour Nevers, je suis attendu pour affaires... Le temps c'est de l'argent Lisreux! Pour autant vous avez le mot juste et séduisant, voilà que vous me prenez par le sentiment.


Pour autant, Judas ne chassait nulle part ailleurs que chez lui. La braconne n'étant pas exercice de son rang, il ne lui expliquerai pas que l'idée de mener la traque sur des territoires qui ne lui appartenaient pas était inenvisageable. Et puis, il n'aurait pas ses chiens, et c'était l'argument le meilleur pour ne pas s'y risquer. Chasser sans ses chiens... Folie! Proposition toute mesurée, il rétorqua:


Pourquoi ne pas nous accompagner jusque sur mes terres? Nous aurions tout l'heur de courir le bois de Petit Bolchen... Et puis, je vous dois bien cela. Soyez mon invité, restez le temps qu'il vous plaira... J'aperçois d'ici celui qui perdra.


Défi tenu, l'ambiance est de cette camaraderie toute sympathique, on se croirait sur les prairies croisées, là où les blessés s'achèvent ou se portent... Au nom d'une amitié sans règles. Judas est comme un gosse à l'idée de faire découvrir la vènerie à son voisin qui certainement n'en connait pas les nobles règles. Et puis, qui sait, peut-être que Lévriers et Limiers sauraient le séduire.

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Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles...
Iris.
Ce fut un geste las qui la chassa de la vue du VF. Alors, comme ça, il ne lui portait plus aucun intérêt... Elle qui avait cru l'avoir et être dans son cœur à tout jamais, qui avait cru qu'un lien d'amour les unissait... Aujourd'hui, il n'y avait plus rien. Plus d'amour, plus d'intérêt, plus d'attention. Il ne restait donc, chez la Soumise, qu'un sentiment de tristesse et une douleur lancinante dans le creux de son ventre. Il n'y avait plus rien à dire et plus rien à faire. Il fallait qu'elle s'incline et qu'elle laissa sa place... Aux deux autres.

L'arrivée du Lisreux obligea deux fois plus l'Iris à s'assoir. Celle-ci attrapa donc une chaise puis prit place à côté de la brune inconnue -même si son visage lui disait quelque chose- dans un inaudible soupire. Les deux hommes alors commencèrent leur discussion et alors que l'étranger tentait de converser avec elles, le Maître remit tout de suite les deux femmes à la place qui étaient la leur : de simples esclaves, de corps ou de coeur. Pourquoi ne partait-elle donc pas ? Pourquoi ne lâchait-elle pas cet homme qui, aujourd'hui, la faisait souffrir comme jamais auparavant ? Parce qu'elle ne le pouvait simplement pas. Sa main passa alors sur le raz-du-coup de cuir qu'il lui avait offert il y a quelques temps déjà. Elle était liée à lui de toute manière, ne serait-ce que par espoir.

L'espoir qu'un jour il daigne lui redonner un quelconque intérêt...

Mais, pour l'instant, il n'y avait qu'une chose à faire : écouter et se taire.

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