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[RP] Le client est Roi

Rodrielle
Elle avait tout prévu. La rencontre, l'achat... Et le reste.

Évidemment qu'elle souhaitait arrêter les magouilles. Évidemment qu'elle souhaitait changer pour une vie plus stable, pour Elouan et pour elle. Offrir à son enfant une famille comme il l’avait toujours rêvé, l’éloigner de tous les dangers que le nom de Corleone pouvait apporter. Elle ne voulait pas qu’il connaisse ce qu’elle-même avait vécu, subi. Il méritait la tranquillité, bien qu’il veuille l’aventure. Elle voulait qu’il ait tout ça… Mais c'était toujours plus facile à dire qu'à faire. Le goût du Mal, du risque, était toujours brulant en elle quoiqu’elle pense ou qu’elle souhaite. On ne peut renier une quinzaine d’années dans le Péché du jour au lendemain. Le chemin vers la rédemption est long et difficile. Alors elle tentait de compenser le plus possible, refouler son manque de combat par l'entraînement des jeunes ou par la présence d'hommes, mais la tentation était toujours là, ancrée en elle. Et, parfois, elle ne résistait pas...

Sa nouvelle cible : un italien. Beau, charmant... Un brun qui ne devait pas laisser indifférent d’après les on-dit. Apparemment, le Dante était marchand. Elle avait entendu dire qu'il pouvait importer n'importe quoi, quelque soit la demande du client et que celui-ci était toujours satisfait. Une aubaine. Elle allait sauter sur l'occasion, faire d’une pierre deux coups. Ainsi, elle attrapa plume et vélin et décida de faire sa petite commande.



A vous Dante Tommaso Ceresa.
En ce quatorzième jour du mois de décembre de l'an de Grâce mille quatre-cent cinquante-neuf.

Je n'irai pas par quatre chemins.
J'ai eu vent de vos qualités de marchand et aurais une commande pour vous.
Serait-il possible, très cher, que vous importiez pour moi quelques armes d'Orient ? J'ai besoin de nouveauté et, surtout, d'augmenter ma collection. Evidemment, vous serez payé en conséquence. Le prix ne sera pas un soucis, soyez-en convaincu.

Je compte sur vous et sur votre discrétion.

Au plaisir,
Ciao.

Rodrielle Corleone


La Tatouée déposa le courrier à la patte d'un pigeon qu'elle laissa s'envoler. Il n'y avait plus qu'à attendre la confirmation de l’italien qu’elle savait positive ; la somme qu’elle était prête à lui fournir n’allait pas le laisser indifférent. Elle serait alors l'une des rares à disposer des "merveilles d'ailleurs"... Voilà sa nouvelle façon de compenser ; elle allait augmenter sa collection d'armes ! Et, selon la tête du marchand, elle improviserait.

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Dante.tommaso
    Tout n’est qu’ombre et lumière… Voilà ce que je me disais lorsqu’après une nuit de beuverie, je m’étais réveillé avec la gueule de bois. Lupino dormait en vrac sur mon lit et moi… madre de dio, moi je gisais à même le sol… Et ma tête qui jouait du tambour à ne plus en finir… Trouver mes racines m’avait décidé à élire domicile au Royaume de France pour quelques temps. J’y avais déjà un petit pied à terre où j’y venais qu’en de rares occasions, laissant quelqu’un s’occuper de mes affaires à ma place mais puisque j’avais récolté une sœur avec qui je m’entendais pour le moment, autant rester avec elle quelques jours… juste le temps pour elle et moi de faire connaissance. Elle est déjà la seule qui a vraiment pris la peine de s’intéresser un temps soit peu à ma petite personne, autant dire que je lui dois bien ça !

    Je serre mes doigts autour de ma tête pour maitriser le fracas qui s’y joue mais rien à faire, la plus terrible des danses est en train de se jouer à l’intérieur de mon cerveau aussi je prends l’initiative de me redresser et posé sur mon séant j’attends que le reste de la chambre arrête de tanguer. Aurais-je repris la mer sans m’en rendre compte ? Soudain un claquement contre la fenêtre me sort complètement de ma léthargie. J’avance la main pour ouvrir, l’air frais me saisit et me fait du bien. Je reste un moment là à inspirer… vider mon esprit, respirer, me faire du bien… voilà à quoi j’aspire et c’est une roucoulade qui m’interpelle. Je prends le pigeon, retire la missive accrochée à sa patte et en prends connaissance… enfin j’essaie. Les mots dansent et se chahutent. Je vais m’asseoir quelques instants, ferme les yeux et attends que tout se calme.


Il lui fallut attendre une bonne dizaine de minutes avant que tout reprenne sa place correctement et ce fut au prix d’un immense effort que Dante réussit à déchiffrer le courrier qu’il venait de recevoir. Ainsi, on lui demandait de faire du commerce et pas n’importe lequel ! Un sourire naquit sur ses lèvres, histoire de montrer la satisfaction qu’engendrait ce genre de courrier aux premières lueurs du jour. Dante ne perdit pas de temps, alla jusqu’au petit secrétaire, en sortit un vélin ainsi que son porte-plume, tira légèrement sur sa chemise ouverte sur son poitrail afin de dégager la croix en or qui ne le quittait jamais et qui s’était prise dans les liens de sa liquette. Passant une main dans sa tignasse en bataille, son esprit échafaudait déjà une réponse à cette Corleone qui pour le moment était une parfaite inconnue. Revenant vers le lit, il mit un coup de pied dans la jambe de Lupino qui pendait du lit.

- Lupino, j’ai besoin de toi ! Faut que tu me trouves tous les renseignements que tu peux sur une dénommée Rodrielle Corleone… rapidamente !


En attendant que le pauvre second émerge de sa torpeur, l’Italien reprit place à son secrétaire et se mit à écrire une réponse à la dame.

Citation:

Signora Rodrielle Corleone,

Puisque mon petit commerce tend à vous plaire et que vous avancez des arguments qui comblent mes oreilles, je mettrais tout en œuvre afin de satisfaire votre demande. Sachez que je suis en possession de quelques cimeterres et autres sabres courbés ainsi que des dagues à la parure éclatante qui seront sans aucun doute du plus belle effet dans votre collection.

Je vous demanderai quelques jours de patience afin de faire venir vos… futurs… biens sous bonne escorte de la Serenissima Repubblica di Venezia où mes entrepôts sont basés. Quand à ma discrétion, il va sans dire que je ne chante guère sur les toits le commerce que je fais mais surtout le nom de mes clients. Il y va de ma réputation et j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux.

En attendant, veuillez me donner le lieu de rendez-vous afin que nous puissions nous rencontrer. J’ai une sainte horreur de faire des affaires sans prendre le plaisir de rencontrer mon commanditaire au moins une fois avant la transaction. C’est à prendre ou à laisser !

Dio vi benedica*



L’oiseau était encore sur le rebord de la fenêtre à se la couler douce et Dante attrapa la bestiole afin de lui attacher le pli à la patte et le renvoyer d’où il venait. Les choses prenaient formes il fallait maintenant qu’il pense à soigner son crâne qui ne le laissait pas tranquille. L’italien se versa une grande rasade de vin dans un godet en argent. Ne soignait-on pas le mal par le mal ?

*Que Dieu vous garde
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Rodrielle
Nouvelle nuit blanche pour la Corleone. Une parmi tant d’autres, c’était une seconde nature pour l’italienne qui avait l’habitude de vivre la nuit. Pour les hommes, pour les contrats ou hantée par les cauchemars, les raisons étaient suffisamment diverses pour qu’aucune nuit n’y passe. Ou c’était exceptionnel. Par conséquent, Rodrielle rattrapait son manque de sommeil le matin, voir en début d’après-midi ; heures de prédilection pour dormir, mieux valait ne pas gêner la Corleone dans son sommeil quasi-religieux.

Sauf que voilà, ce jour là, l’italienne n’avait pas réussi à trouver le sommeil, même en fin de matinée alors que des cernes se dessinaient sous ses yeux à une rapidité hallucinante et que ses forces lui manquaient. Sauf que ni alcool, ni bâillement, ni chambre noire ne l’aidaient à tomber dans les bras de Morphée. Ce salopio l’avait encore une fois laissé tomber ! Ainsi c’est une italienne fatiguée, susceptible et énervée qui faisait les cents pas dans sa maison, bouteille d’hypocras à la main. Et tout ce qui passait sur son chemin se voyait envoyer à l’autre bout de la pièce par un coup de pied agacé.

Porte qui s’ouvre.

« Signora ! »

Italienne en rage. Pauvre enfant ! S’il avait su que la destinataire de cette lettre était de mauvais poil ! Enfin, le bambin le comprit bien vite lorsque l’italienne se tourna vers lui : yeux rouges, cernes noires et cheveux en bataille… Rodrielle avait plus l’air d’un fauve que d’une femme polie. Même le plus fou des mercenaires avait une meilleure tête et semblait plus aimable.

Quoi ?! Qu’est-ce tu m’veux, gamin d’mes deux !?

Un pas en arrière de l’enfant qui, avec un long moment d’hésitation expliqua qu’une lettre était arrivée pour elle mais que le pigeon s’était trompé de fenêtre, avant de fuir. Animal à plume débile qui allait finir rôti, encore. L’italienne attrapa la lettre, curieuse de savoir qui pouvait bien lui écrire. Oh ! Tiens tiens tiens, elle l’avait oublié celui-ci ! – oui, l’absence de sommeil est aussi dangereuse pour la mémoire – mais l’arrivée d’une réponse de l’italien la fit sourire. Enfin les affaires reprenaient ! Elle avait une bonne raison de ne pas dormir. Dante acceptait sa commande et souhaitait savoir le lieu de rendez-vous. Grimace. Elle n’allait toute de même pas le faire venir chez elle. Pis quoi encore ? Néanmoins il ne lui suffit que quelques secondes de réflexion avant de prendre la plume et de répondre.




Buongiorno Signore Tommaso Ceresa

Votre courrier me ravie. Je ne saurai que dire de plus, tout semble parfait : les armes, votre rapidité et votre discrétion. J‘apprécie également l’idée de savoir que mes futures acquisitions viennent de la belle Venezia ; au moins en les maniant je me sentirai un peu plus dans mon pays natal qui me manque tellement. C’est un plus dont vous pouvez vous vanter.

En ce qui concerne le lieu de rendez-vous, je vous attendrez à l’auberge des cinq sens, à la Cour des Miracles. Je conçois qu’il s’agit là d’un endroit surement peu commun pour vos « affaires » mais au moins nous y serons au calme. Là bas, les affaires n’intéressent personne contrairement aux lieux communs. J’espère donc que vous n’y verrez aucun inconvénient.

Dans l’attente de vos nouvelles et de votre rencontre.
Ciao.

Rodrielle Corleone


On signe, on roule, on accroche à la patte d’un autre pigeon et hop ! Le second courrier s’envole. La Cour des Miracles était l’endroit parfait pour cette rencontre. Au moins, elle était sur son terrain. Du moins, si ce Dante acceptait… Enfin, il n’avait pas vraiment le choix s’il voulait récupérer son argent. Du moins, c’est ce qu’il devait penser… Et sur ces agréables pensées, l’italienne rejoignit enfin Morphée !


Dante.tommaso
Quelques jours s’étaient écoulés depuis que Dante avait répondu au courrier de la Corleone et Lupino avait réuni quelques infos somme toutes peu nombreuses mais assez pour se faire une idée de cette personne. Et ce fut d’un sourire narquois que l’Italien avait reçu les confidences de son second.

- Bene Lupino… Voilà une femme comme je les aime… Belle, intelligente, agressive lorsqu’il le faut et tout à fait peu recommandable ! Molto bene, allons faire connaissance !

Dante qui s’était résigné à rester dans ce royaume avait fini par envisager un petit commerce florissant depuis que cette Rodrielle avait pris contact avec lui. Tant qu’à faire, autant s’adonner à certaines ventes lucratives qui lui rapporteraient quelques ducats supplémentaires. Il n’était guère dans le besoin à vrai dire. Le palazzo Albertini regorgeait de richesses tant inattendues qu’inestimables sans compter le palazzo Ceresa où il avait élu domicile lorsqu’il était à Venise et qui était à lui seul un véritable bijou de bonheur tant pour les yeux que pour les bourses. Mais Dante avait besoin de stimulation pour vivre et quoi de plus séduisant que le risque ?

Direction Paris rapidement. Le pied-à-terre qu’il y avait n’était pas des plus désagréables, dans un quartier pas vraiment riche mais ce n’était pas non plus la cour des miracles. Il connaissait cette dernière de réputation et savait que c’était là bas un vrai coupe-gorge aussi malfaisant qu’éclectique. Oserait-il refuser pour autant l’invitation si gentiment formulé ? Que nenni ! Un trait de caractère soulignait fort bien la personnalité de Dante. Une certaine folie dont on n’avait pas toujours conscience à la première approche et qui se manifestait au fil du temps. Et son regard en dit long à cet instant. Un lueur assombrit ses prunelles tandis qu’il s’apprêtait à répondre à la jeune femme. Cette dernière avait su titiller sa curiosité, il n’allait certainement pas se dégonfler.


Citation:
Signora Corleone,

Me voilà enchanté de savoir que nous nous comprenons parfaitement.
Vous serez bientôt en possession de véritables œuvres d’art tant à regarder qu’à utiliser. Toutefois, je dois vous mettre en garde contre une utilisation soutenue qui risquerait de défraichir rapidement l’ouvrage en question. Mais il est vrai que l’on dit que vous estes experte en la matière, je n’ai donc rien à vous apprendre !

Je serais donc à Paris d’ici trois jours et vous rendrai visite à l’auberge des cinq sens dans la journée de vendredi. Je ne puis vous préciser l’heure exacte, tant de facteurs sont en cause mais j’espère toutefois que d’attendre ma venue ne vous sera pas un moment des plus désobligeant. Quant au lieu proposé, quoi de plus indiqué que la cour des miracles ? Lorsqu’il s’agit de discuter d’un contrat aux termes particuliers, il va de soit que l’on doit protéger nos arrières non ?

Au plaisir de vous rencontrer rapidement.




    Voilà c’est fait, je ne peux plus reculer. Et je sens déjà des picotements à la base de ma nuque m’insufflant cette impatience d’être au rendez-vous. Je joue tout sur un coup de dès. Si elle est fidèle à sa réputation, ma vie est suspendue à un fil avec cette femme. Ma… Chi cerca, trova * Après tout, cela fait bien longtemps que je traite des affaires risquées, il faut bien accepter les règles du jeu. Si je dois mourir, au moins cela sera de la main d’une femme. Que demander de plus ! Je fais porter le pli à mon second afin qu’il s’occupe de le transmettre. Il est temps pour moi de préparer mes affaires, un voyage m’attend !




*qui cherche, trouve


[Bonjour, merci de ne pas oublier de traduire le moindre mot qui ne soit pas en français, bon jeu, Modo Judas.]
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Rodrielle
    Paris – 2 jours avant.



Les jours filaient et l’italienne préparait la rencontre. Elle se trouvait pour l’instant à Paris, la belle, dans une auberge plutôt agréable. Le prix, pour elle, n’était pas un souci, elle avait eu suffisamment de contrats ces derniers temps pour vivre assez aisément. Et dire que certains préféraient s’enquiquiner à travailler dans une échoppe ! Le combat était si simple pour gagner sa vie ! Du moins, c’était un moyen pour elle de ne pas se fatiguer pour gagner sa vie. D’ailleurs, en parlant de fatigue, vous serez surement ravi de savoir que la Corleone avait, depuis son second courrier, retrouvé le sommeil ! L’idée de rencontrer une nouvelle personne –masculine qui plus est- et d’avoir de nouveaux jouets entre les mains la réjouissaient comme un enfant à Noel. Bientôt bientôt !

Une nouvelle lettre arriva, d’ailleurs, en début de matinée. Attrapant le vélin, l’italienne le parcourut rapidement, un fin sourire au visage. « Mais il est vrai que l’on dit que vous estes experte en la matière »… Alors il s’était renseigné, fichtre. Elle aurait préféré qu’il ne connaisse pas son travail pour lui faire la ‘surprise’ en temps voulu… Mais elle improviserait, cela faisait partie de son métier également. Et puis ils allaient se rencontrer surtout pour affaires. « Je serais donc à Paris d’ici trois jours et vous rendrai visite à l’auberge des cinq sens dans la journée de vendredi » Parfait ! La livraison allait être rapide ! Très bon point pour le Dante. Elle attrapa donc un vélin et une plume à son tour, puis répondit au sieur qu’elle trouvait de plus en plus aimable.





Signore,

Je vous remercie de vos conseils sur mes futures acquisitions. Vous pouvez croire, à moins que vous ne le sachiez déjà, que j’en prendrai soin comme s’ils s’agissaient de trésors. D’ailleurs, ce sera certainement le cas, selon leur aspect. Mais nous verrons donc cela sur place, ensemble.

En ce qui concerne votre arrivée, je me ravie de vous voir si rapidement ! Au moins nous n’aurons pas le temps de nous impatienter, ce qui ne pourra être que plus favorable à un échange diplomatique. J’avoue, je n’aime pas attendre, mais si cela n’est qu’une question d’heures, vous serez pardonné autour d’un verre de vin. Ravie également que le lieu du rendez-vous vous plaise, à vrai dire je crois qu’un endroit tel que la Cour des Miracles est parfait ; pour reprendre vos propres mots, nos arrières seront parfaitement en sureté.

Ciao !





Une signature et le pigeon s’envola alors qu’elle-même prépara ses affaires pour se rendre « chez elle ». La Cour des Miracles n’était pas loin, et Baäl –son cheval- était déjà prêt. Elle arriverait donc avant l’italien. Tant mieux. Et dire qu’ils pouvaient se croiser dans Paris s’ils savaient l’un et l’autre à quoi ils ressemblaient.



Signore : Monsieur/Sire
Ciao : au revoir

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Dante.tommaso
[Paris – La veille.]

Paris, tout le monde en parlait comme une ville si extraordinairement belle et enthousiaste, où tout pouvait se réaliser, où les gens trouvaient ce qu’ils venaient chercher…
Paris, ville de petits commerces et de maisons à la grande renommée, de voyageurs souriants aux habitants affables, de bouges immondes aux bordels les plus luxueux…
Ville où se côtoyait sans vergogne l’excellence et la médiocrité… Dante y était donc arrivé la veille de son rendez-vous avec la Corleone. Le temps de prendre ses marques dans cet appartement qu’il n’avait occupé qu’en de rares occasions et il passa la soirée tranquillement installé au coin de la cheminée qui ronronnait, un verre de vin à la main, à faire la conversation à Lupino.

Lupino, son second, qui était bien plus qu’un homme ordinaire aux yeux de l’Italien. Lorsque Dante regardait celui qui était à ses côtés depuis sa plus tendre enfance,il se demandait pourquoi depuis tout ce temps il n’avait pas pris son envol afin de s’émanciper de cette famille qui avait tendance à asservir tous ceux qu'ils connaissaient. Et de drôles d’idées venaient alors germer dans son esprit. Et plus l’Italien creusait la question et plus cela lui apparaissait comme une évidence. Et si Lupino était le fils illégitime de son père Sandeo ? Cela lui trottait dans la tête depuis la mort de ce dernier mais son paternel n’avait laissé aucun papier en ce sens ce qui, le connaissant, n'était pas dans ses habitudes… Et pourtant… même physiquement les deux hommes se ressemblaient…. Tout ceci le travaillait sans relâche et lors de cette soirée, Dante n’en pipa mot à son ami sans pour autant abandonner la décision qu'il avait prise plus tôt dans la matinée. En effet, l’Italien eut tôt fait de décider qu’après cette vente, il allait offrir à Lupino une partie de la compagnie maritime. De toute manière, fils ou pas fils, ce n’était pas le plus important à ses yeux. Il voulait simplement assurer les arrières de son second. Si un jour il venait à disparaitre, Lupino aurait au moins de quoi survivre tout comme sa sœur à qui il offrirait en temps voulu sa part car il savait très bien que sa génitrice avait une fâcheuse tendance à effacer tout ce qui ne faisait pas partie de son monde et la flotte commerciale des Ceresa était, et de loin, le cadet de ses soucis.
Continuant à sourire, Dante avait refermé la parenthèse de ses pensées et la soirée s’était éternisée entre les deux hommes, refaisant le monde à leur manière, regrettant leur voyage là-bas à l’autre bout du monde.



5Paris - Jour J]

Voilà on y était.... Le jour indiqué pour enfin faire la connaissance de cette mystérieuse femme qu’on lui avait dépeinte comme énigmatique et surtout peu encline à se lier aux autres. Dante n’en avait cure de ces « on dit ». Il savait par expérience que le masque avait son importance mais qu’une fois retiré, un autre monde s’ouvrait à vous. N’était-il donc pas pareil à cacher sa profonde nature aux yeux de tous ? Ses choix de carrière était plus que douteux et il avait la perversion qui coulait dans les veines. Mais qu’à cela ne tienne, personne ne devinerait jamais en le voyant qu’un vent de folie soufflait en lui.

Un soupir s’échappa de ses lèvres lorsqu’il se regarda enfin apprêté pour son rendez-vous. Dante avait pris soin de se vêtir avec attention afin d’offrir une image de lui-même plus raffinée qu’à l’ordinaire pour traiter cette affaire sans pour autant être ostentatoire. Il attendait avec impatience cette petite confrontation et même si les quelques courriers échangés avec cette Rodrielle avaient laissé une bonne impression à Dante, il voulait mettre toutes les chances de son côté. Ce n’était pas une petite transaction qui s’offrait à lui et un faux pas… Il fallait bien mourir un jour avait-il l'habitude d'affirmer mais le plus tard possible était un choix qui l'enthousiasmait, tout ceci afin de profiter des largesses que la vie lui offrait.
Secouant donc la tête pour chasser ces idées noires qui venaient picorer son esprit, Dante donna quelques instructions à Lupino au cas où cela tournerait mal. On pouvait être fou à lier et assurer ses arrières. Ne jamais sous-estimer son adversaire, c’était une leçon qu’il avait appris à ses dépens. Enfin l'heure propice pour cette rencontre fut là aux yeux de l'Italien, il était temps de prendre la route.



[Paris - La taverne des cinq sens.]

Ce qu'il y avait d'envoutant à l'heure où Dante se déplaçait c'était que tout le monde ressemblait à n'importe qui. Entre chien et loup était son moment préféré de la journée. L'homme n'était pas encore un animal et ses instincts sortait à peine d'un long sommeil. Et aujourd'hui, il avait bien besoin de se sentir plus animal qu'homme. Sur le qui-vive, Dante pénétra dans le quartier désiré. La cour des miracles, drôle d’endroit pour une rencontre. Pas pire qu’un autre avait répondu Dante à Lupino quand ce dernier avait émis des doutes. Et maintenant qu’il était dans le sacro-saint sanctuaire des brigands en tout genre, la folie d'avoir accepté l'endroit comme lieu de rendez-vous le fit sourire. Le danger était palpable alors qu’il posait un pied au sol et enfin il se sentit dans son élément. Coup d’œil à droite, coup d’œil à gauche, Dante chercha s’il était suivit ou repéré. Il n’était pas complètement novice et savait qu’ici on ne rentrait pas sans y être invité et même dans ce cas, il fallait montrer patte blanche. On devait bien l’observer, le guetter, voir si lui-même n’était pas accompagné... Un autre monde où les pirouettes et autre effet de style n’était guère apprécié, ici il fallait de la témérité et une grande dose d’inconscience pour ne pas y laisser sa vie.

La porte de l’auberge fut passée et dans la pénombre des lieux, il chercha de son regard azuré à la lueur intense une silhouette féminine. Mais elle pouvait être n’importe qui au milieu de nulle part, il ne saurait pas la reconnaître donc s’assurant que l’aubergiste était dans le coin, il commanda un verre de vin, italien de préférence, puis alla se mettre à une table. Si son expérience ne le trompait pas, c’était Elle qui viendrait à lui !

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Rodrielle
[Cour des Miracles – Auberge des cinq sens – Jour J]


Elle était arrivée depuis bien longtemps, pour tout préparer. La Cour des Miracles, pour la Tatouée, était comme une seconde maison ; elle la connaissait comme sa poche et était y était crainte. Là-bas, les Corleone étaient connus. Sadnezz (que Dieu la garde) avait réussi à faire de la Cour son terrain de jeu et avait créé de ses propres mains la réputation de la Famiglia qu’il ne fallait pas perdre. Ce que cherchait à faire Rodrielle : une collaboration avec le Clan des Basilisk l’avait aidé à se faire connaître encore plus et à imposer ses propres lois. Ainsi, quand elle passait dans les rues et ruelles, les manants se reculaient tête baissée, de peur de mourir. Dieu que le pouvoir était bon. Et à chaque passage ici, elle jubilait et en profitait même.

Rodrielle arriva donc rapidement à l’Auberge des cinq sens. Son auberge. Un sourire mesquin se dessina sur son visage. Encore plus encore elle se trouverait sur son terrain, et Dante également. Elle connaissait chaque recoin de l’endroit, du sous-sol au second étage, et chaque piège. Selon la manière dont se passerait le rendez-vous, elle avait de quoi faire à l’italien. Selon le rendez-vous… La Tatouée ne savait finalement pas quoi faire avec cet homme. Evidemment, ses instincts « primaires » lui conseillaient d’en profiter pleinement. Mais était-ce correct ? Après tout, Dante venait à elle pour les affaires – illégales de surcroit – et pour lui apporter des armes que nuls autres n’auraient ici. En d’autres termes il contribuait à la prise de pouvoir de la Corleone à la Cour des miracles. Bref, elle verrait en temps et en heure.

Pour l’instant, l’italienne se tenait donc au comptoir. Cette fois-ci, elle se tenait du coté des clients et avait ordonné à sa serveuse de faire comme si elle n’était que simple cliente. L’anonymat à l’auberge était le meilleur moyen de mettre l’italien en confiance. Maintenant, il n’y avait plus qu’à trouver la bête. Ce qui ne fut d’ailleurs vraiment pas compliqué : à peine la porte ouverte, l’italienne le reconnu grâce à la façon dont il était vêtu (ce qui fit d’ailleurs bien sourire la Tatouée, vous imaginez). Elle attendit donc qu’il se place à une table avant de se lever elle-même.

Vêtue de son éternelle tunique de cuir, les hanches dansantes à chacun de ses pas, deux verres de vin à la main, la Tatouée arriva à la table de l’italien d’un air malicieux. Il n’y avait pas de doute, c’était lui. Elle profita d’ailleurs du peu de chemin qu’elle avait à franchir pour observer son futur interlocuteur avec attention. Bel homme, au charisme certain, de quoi faire tomber une donzelle en cinq minutes. Il manquait seulement à ses cheveux quelques centimètres de plus pour que l’italienne elle-même puisse possiblement succomber : les italiens se caractérisaient essentiellement par leurs cheveux longs et leur accent, Dante n’avait pas le premier mais peut être se rattraperait-il avec le second ?

N’est-ce pas trop habillé pour un simple rendez-vous d’affaires ? C’est un coup à ne plus sortir d’ici d’être vêtu d’une telle manière...

Un sourire charmeur au visage, la Tatouée posa les deux verres sur la table puis pris place face au brun, la main tendue.

Rodrielle, Piacere*.

Elle se tut en attendant les présentations. Les choses sérieuses commençaient enfin et l’excitation était à son comble. Finalement, il y avait du bon dans les affaires.





*Enchantée

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Dante.tommaso
Il regardait autour de lui, observait les allées et venues des clients de l’auberge lorsque soudain, une blonde au visage impassible s’avança dans sa direction. Premier sourire, Dante ne bougea toutefois point, restant un bras nonchalamment installé sur le dossier de la chaise, le corps légèrement de biais tout en triturant son verre de sa main libre. La patience était mise à rude épreuve depuis quelques jours et l’envie de rencontrer enfin cette Corleone le faisait brûler d’envie. Et la blonde se posta devant lui avec deux verres. Présentation faite, Dante laissa son regard insolent voyager de pied en cape pour mieux se faire à l’idée de son interlocutrice. Chaque détail fut mémoriser, chaque courbe que dessinait sa tenue explorée avec insistance et sourcil fut levé lorsqu’il observa son tatouage. *Voilà chose peu commune, seuls les forçats sont marqués d’ordinaire ! *. Mais rapidement son œil glissa jusqu’aux mirettes qui le détaillaient à leur tour…. Echange de bon procédé !

- Dante Tommaso Ceresa pour vous servir …. Dans la limite du raisonnable !

Un salut de tête accompagnait le sourire en coin lorsqu’il rajouta sa petite conclusion car même s’il trouvait la femme appétissante, il savait garder la tête froide lorsqu’il menait ses affaires. Puis il tendit sa main à Rodrielle. Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer mais l’italien ne put s'empêcher de rétorquer à la blonde, lorsque cette dernière prit place face à lui, tout en laissant son regard insistant vagabonder sur ses épaules, sa poitrine jusqu’à ses hanches.

- Et j’aime vivre avec le danger Signora Corleone alors si ma tenue détonne dans le décor, au moins je suis repérable de loin… au cas où on me chercherait ! De plus, il semble que les goûts vestimentaires différent entre nos deux contrées… Venise est sans doute un tantinet trop raffiné pour les Francese **!

Et paf, il fallait qu’il fasse le mariole l’animal au moins une fois dans sa journée. Dante avait un côté inconscient par moment qui laissait dubitatif, il fallait bien l’avouer. Il n’était pas sur son terrain, avait une adversaire fort redoutable et lui jouait au petit malin dans ce lieu qui n’était pas le sien… Qu’à cela ne tienne, la mort viendra bien assez tôt se répétait-il trop souvent… S'installant enfin convenablement sur sa chaise, il délia sa haute stature, redressa ses épaules pour enfin prendre le verre de vin offert par sa compagne de tablée.

- A défaut de trinquer à nos affaires ce qui serait prématuré à mon goût, levons nos verres à cette rencontre…. Puisse-t-elle déboucher sur une entente réciproque…. salute e lunga vita *!


Dante trempa ses lèvres dans le nectar qu’elle lui avait offert sans la quitter des yeux. Le moindre mouvement était décortiqué et il était prêt à bondir le cas échéant. Ne jamais sous-estimer une femme, même la plus frêle des brindilles pouvait se montrer tigresse lorsqu’il le fallait et il ne voulait pas se faire prendre par surprise. Posant le verre délicatement, Dante reprit la parole.

- Peut-on parler affaire en ces lieux ou bien devons-nous attendre d’être dans un endroit plus… discret ?

Non pas que leurs affaires méritées le plus grand des secrets, ce n’était quand même pas du vol ou de la contrebande qu’il allait pour une fois offrir à la vente mais les armes se vendaient sous couvert de la guilde des forgerons ce qui en soit ne plairait surement pas au dit travailleurs qui gagnaient ainsi leur dur labeur à la sueur de leur front. Mais tant pis, Dante n’en avait cure. Quelques susceptibilités froissées n’allaient pas le déranger. Ce n’était là qu’un détail qui ne l’empêcherait pas de dormir.


*santé et longue vie
** Français

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Rodrielle
Le premier contact visuel fut accompli. Debout devant l’italien, la Tatouée sentait son regard chaleureux parcourir son corps de bas en haut pour finalement s’arrêter sur son unique marque visible. Évidemment, Rodrielle n’en ressentait aucune gêne ; chacun se devait d’observer l’autre avec attention, l’aspect physique comptait beaucoup dans ce genre de situation pour savoir à qui l’on avait à faire et si l’un ou l’autre était digne de confiance. Et surement le Tommaso devait se demander ce qu’elle avait fait pour posséder tel tatouage : les regards ne trompaient pas et le sien fut une seconde étonné. Mais l’italienne vivait parfaitement avec cette marque, signe de ses premiers déboires. Elle avait appris à accepter ce signe distinctif qui lui permettait –aujourd’hui plus encore- d’être crainte.

La première remarque, presque inaudible, l’amusa. Le raisonnable ? Qu’était-ce ? La Corleone aurait aimé répondre qu’à la Cour des Miracles il n’y avait nulle raison, que la folie y était maîtresse. Mais elle ne le fit pas, pour ne pas le faire fuir. Pas de suite en tout cas. Elle avait besoin de ces armes, pour la Famiglia et Dante était le seul fournisseur connu pour l’instant. Prenant donc place sur la chaise face à Dante, l’italienne l’écouta non sans amusement. Il avait de la répartie, peut être un peu dangereuse dans un lieu rempli de probables ennemis, et semblait vraiment tenir à sa mère patrie. Surement était-il arrivé sur les terres françaises depuis peu.

Elle ne l’est peut être pas pour les femmes du Royaume, mais pour les ragazze de la Cour c’est tout autre chose. Enfin… Tout le monde ici serait ravi de récupérer votre tenue, pouvez en être certain.

Retour à la réalité. L’italien semblait surement oublier où il était et Rodrielle savait pertinemment qu’il ne repartirait pas d’ici sans être détroussé (et si ce n’était pas le cas, il aurait sacrément de chance !). Enfin, heureusement, la Tatouée était là pour lui rappeler qu’ici il n’était qu’un invité. Rien d’autre. Néanmoins, elle gardait toujours son sourire charmeur et continua ;

Mais c’est une bonne chose que vous aimiez le danger. L’aventure ne risque pas de manquer. Et puis, sinon, vous ne seriez pas ou plus là.

Trêve de plaisanterie, le temps était de sceller cette rencontre par le vin. La Corleone leva donc son verre et trinqua, ne quittant pas le regard sombre de son nouvel « ami ».

Alla vostra !

Rodrielle apporta enfin le liquide carmin jusqu’à ses lèvres et le gouta avec délectation. Le vin qu’elle avait choisit était le meilleure, italien, pour satisfaire le plus possible le commerçant. En lui envoyant le dernier courrier, elle avait pris une décision : ce serait son fournisseur, quoiqu’il arrive. Le tout à présent était de l’amadouer au plus pour qu'il accepte cette offre et, en cas de refus, de l’obliger à l’accepter à sa manière. Dans l’une ou l’autre des situations, la conclusion était la même : Dante travaillerait pour elle. Pour la Famiglia.

Les verres furent posés. Les affaires reprenaient. L’idée de partir dans un autre endroit fut lancée et Rodrielle la trouva, ma foi, très bonne. Heureusement, son territoire lui permettait d’avoir accès à toutes les pièces comme si elle avait prévu cet écartement (ce qui n’était donc pas le cas) ; elle regarda donc autour d’elle puis revint sur Dante en souriant, ravie.

Vous êtes perspicace. Suivez-moi.

Rien dans ses paroles ne laissait le choix au Tommaso de partir. L’ordre avait fusé sans qu’elle s’y soit préparé et l’italienne espérait qu’elle avait tout de même usé d’un ton cordial (que c’est bon de rêver). Elle termina donc son verre, attrapa une bouteille et se leva pour monter à l’étage, veillant évidemment que Dante la suivait. Le sabre de cavalerie à sa taille veillait d'ailleurs également à cela, d’une certaine façon, comme une menace d’être utilisé dans le cas contraire.

Fond du couloir, premier étage, la Tatouée poussa la porte et invita Dante à rentrer dans une chambre –sa chambre- avant de le suivre et de fermer à clef. Précaution supplémentaire pour ne pas qu’il s’enfuie, évidemment.

Alors ! Vi ascolto.

Pire qu’un enfant, elle attendait de voir ses nouveaux jouets avec impatience. Elle lui parlerait de son projet plus tard. Si elle était satisfaite. Et si ce n’était pas le cas ; elle ne prendrait même pas le soin de parler…





Famiglia : famille
Ragazze : filles
Alla vostra : à la votre (bouh qu’elle logique)
Vi ascolto : Je vous écoute

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Dante.tommaso
    Charmante y’a pas à redire… Cette blonde incendiaire est tout à fait charmante et de surcroit tout à fait dangereuse… Beauté fatale et vénéneuse, si tu crois que je suis en ton pouvoir, il faut te réveiller… Je te laisse faire, agir, on est sur ton territoire mais ne me confond pas avec un doux agneau que tu as l’habitude de croiser mia bella* sinon il va t’arriver des bricoles… Si tu crois que les souks d’orient que je fréquente depuis ma plus tendre enfance ne sont pas aussi dangereux que ta cour des miracles tu te trompes. Les coupe-gorges j’y traine mes braies depuis trop longtemps pour savoir en reconnaitre les moindres signes et les regards que j’ai croisé en venant jusqu’ici en disent long… trop certainement.


Dante sourit à la blonde tatouée tout en la suivant. L’ordre avait fusé, il s’était exécuté. Après tout, il était ici pour affaire et ne voulait pas lui déplaire. Les armes qu’il avait déniché pour la Corleone étaient de toute beauté et valaient leur pesant d’or aussi, se contraindre à faire le larbin quelques instants pour finalement conclure une affaire qu’il espérait voir aboutir ne lui posait aucun problème. Dante s’adaptait suivant la ou les situations.

Coup d’œil rapide autour de lui lorsqu’il pénétra dans la chambre histoire de se rassurer mais aussi de voir s’ils étaient seuls et il se rassura. Légèrement plus détendu qu’à son arrivée, l’Italien se tourna vers Rodrielle qui venait de donner un tour de clé à la porte, un sourcil levé.

- Généralement, lorsque je suis une femme dans sa chambre, elle n’a pas besoin de me contraindre ni de m’y retenir prisonnier…

Sourire en coin, Dante s’approcha de la blonde tout en évoluant tel un félin. Marche souple, regard perçant et fixe, il évaluait cette fois le danger qu’elle représentait. Si elle voulait s’envoyer en l’air après avoir conclut l’affaire, Dante ne se ferait pas prier mais l’enfermer n’était guère raisonnable et l’Italien contracta les mâchoires tout en se stoppant à quelques centimètres de la jeune femme. Ne baissant pas les yeux pour autant, il soutint le regard qu’elle lui offrait.

- Faites attention à ce que vous faites signora** Corleone … Je ne suis peut être pas sur mon territoire mais je n’ai nullement l’envie de passer l’arme à gauche aujourd’hui alors évitons quelques quiproquos et autres mauvaises interprétations de gestes…

Dante montra du regard la porte que la blonde venait de fermer. Il n’était pas dupe et le piège qu’elle refermait grossièrement sur lui était loin de l’amuser. Si elle voulait le tuer, il lui donnerait du fil à retordre à la blondinette. Toutefois, il reporta son attention sur la jeune femme et sans la lâcher des yeux, il posa une main à sa ceinture pour en extirper une dague qu’il lui tendit.

- Elle vient d’Antioche, je l'ai ramené d'un de mes récents voyages…. C’est un poignard à larme courbé… aussi beau que mortel, un véritable chef d’œuvre à première vue avec ses pierres précieuses mais…

Dante tira de son fourreau la lame pour venir lui présenter. Le filet en était aiguisé et à peine eut-il mit le pouce sur le tranchant de la lame qu’un filet de sang apparu. L’italien sourit alors puis tendit l’arme à Rodrielle.


- Une lame à ne pas mettre entre toutes les mains… Signora…

Sourire en coin, il attendit que la jeune femme se familiarise avec l’objet. Ce n’était là qu’un échantillon de ce qu’il pouvait lui offrir mais avec cette dague, il se doutait que la curiosité serait piquée au vif.

- J’ai en ma possession un stilleto qui vient de nos contrées… un forgeron très réputé a mis tout son art à en maitriser l’acier…

Dante passa une main sous son mantel, la glissa légèrement vers son dos et en attrapa l’arme tenue à sa ceinture.


- Elle est très appréciée par les femmes de chez nous… allez savoir pourquoi !

Tout en lui tendant cette deuxième lame, Dante sentit son sourire étirer ses lèvres. Plongeant ses azurs dans le regard profond de son interlocutrice, l’italien continua sur un ton plus posé et chaleureux.


- Elle est fine, malléable, légère et parfaitement… dangereuse… de quoi attiser l’envie de la posséder…


* ma belle
** Madame

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Rodrielle
Bras croisés, l’italienne s’apprêtait à rejoindre le brun lorsque celui-ci s’approcha d’elle avant. Froncement léger du sourcil tatoué alors que Dante expliquait la raison de cette approche… Et elle sourit à nouveau. Le brun était donc lion, féroce, prêt à se défendre à toute attaque. Décidément il aurait presque tout pour plaire, celui-ci ! Mais nul n’avait besoin de s’emballer… Pour une fois que la Tatouée souhaitait traiter ses affaires en toute « légalité » (du moins, façon de parler), c’était son interlocuteur qui s’affolait. C’est pour cela que Rodrielle se permit de rire avec une légèreté avant de retrouver un contact visuel avec le brun.

Ne vous inquiétez pas, vous ne risquez rien ici et vous ne passerez pas l’arme à gauche aujourd’hui. Ni demain d’ailleurs. Je ferme pour éviter les intrusions intempestives ; j’aime être au calme lorsque je parle affaires, nul besoin d’un ivrogne ou d’une catin dans notre discussion. Et puis, pourquoi vous tuerais-je alors que j’ai besoin de vous ? Enfin, nous parlerons de cela après, une fois que vous m’aurez montré vos petits bijoux.

L’italienne se permit de lui offrir un clin d’œil et une légère caresse sur le torse – dur de perdre ses habitudes – avant de reprendre les affaires. L’idée qu’elle avait eu de l’intégrer en quelques sortes à la famille Corleone serait leur futur sujet de discussion. Elle voulait voir les armes d’abord, pour savoir si ça valait le coup de poursuivre les affaires ou pas. Après tout, peut-être ne valait-il pas sa réputation…

Mais elle eu rapidement sa réponse. La proximité du brun rajoutait à l’ambiance une excitation supplémentaire. Mais la présence d’un homme si près d’elle n’était pour une fois pas sa priorité ; son cœur battait la chamade à l’idée de posséder des armes que nulle autre personne n’aurait. Supériorité, pouvoir, primauté… Que de doux mots pour ses fines oreilles ! Le regard de la Tatouée suivit alors le geste lent de l’italien qui sortit une première arme.

Sa langue passa machinalement sur ses lèvres à cette vision divine. Ses émeraudes brillaient enfin.

La pièce était d’une manufacture parfaite ! Jamais elle n’avait vu autant de détails sur une arme. Surtout une dague, son arme favorite. Lorsque le brun lui offrit, Rodrielle l’attrapa avec délicatesse et la regarda de plus près. Cette dague pourrait très facilement devenir un signe de richesse, à n’en pas manquer. Elle passa son pouce également sur le bord de la lame et sourit.

Magnifico

Un murmure qui sifflait comme un mot d’amour. Et c’était peu dire : Rodrielle aimait les armes, les chérissait et s’en occupait bien plus que tout être humain. La seconde arme vint alors à elle en suivant. Le Stilleto n’était pas une arme qu’elle possédait mais elle connaissait sa réputation. Elle sourit avec amusement sur la remarque de Dante puis attrapa le stilleto après avoir posé délicatement la dague sur la petite table à côté d’elle. Facilement dissimulable, cette lame serait certainement toujours portée par la Corleone, pour se défendre ou pour ses petites affaires. La taille de l’arme n’en diminuait pas moins son intérêt. C’était parfait, il n’y avait pas d’autre mot.

De retour à la réalité, c’est un visage radieux que Rodrielle lève vers le Tommaso. Il lui fallut quelques secondes de plus pour se remettre de ses émotions et retrouver la parole.

Signore Tommaso, vous me comblez ! Ces armes sont splendides et risquent d’être de très bonnes amies… Je ne sais que dire de plus.

S’éloignant de la porte, enfin, l’italienne déposa le Stilleto sur la table et s’assit sur le lit en sortant sa bourse. Retour sur Dante.

Combien vous dois-je ?

Elle attendait la réponse pour aller quérir les écus. La qualité de ces deux armes lui vaudrait certainement un bon pesant d’or mais qu’importe, pour de nouveaux jouets, elle était prête à payer cher… Tant qu’il ne l’entourloupait pas.


Magnifico = Magnifique
Signore = monsieur

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Dante.tommaso
Le large sourire sur le visage de la Corleone assura à l’Italien que son choix avait été parfait. Il avait hésité un moment entre des armes aux lames plus larges tout en dégageant une beauté saisissante mais sans doute avait-il voulu offrir à la femme que Rodrielle représentait une lame facilement dissimulable car au dernier moment il avait changé d’avis. Et la dague ou le stilleto s’y prêtaient fort bien finalement. Tout était dans le secret et le mystère et cette pensée le fit sourire à son tour.

La blonde s’extasiait et Dante se détendait légèrement. Il était là pour affaire et la tournure des évènements le satisfaisait. Oh bien sûr, il n’était pas à l’abri d’une entourloupe de dernière seconde mais le regard qu’il avait vu chez son interlocutrice l’incitait à être finalement confiant. Si elle avait voulu se débarrasser de lui, cela serait fait depuis longtemps et elle aurait eu les armes sans sortir un seul écu de sa poche. D’ailleurs, Rodrielle abordait le prix et Dante s’approcha d’elle. A quelques pas du lit sur lequel la jeune femme était installée, il se stoppa, prit un air songeur puis enfin sortit de son mutisme.


- Bene*… à l’heure actuelle, sur le marché des terres de France, une épée se vend entre 200 et 250 écus… Je peux vous certifier que la dague vaut ce prix rien qu’avec le travail effectué avec les pierres précieuses. Quant au stilleto, c’est un ouvrage d’un grand maestro** italien… toutefois, je ne cherche pas à faire un quelconque bénéfice sur cette vente mais plutôt avoir une certaine forme de reconnaissance…

Dante sourit en coin, les yeux brillants d’un éclat nouveau. Ses prunelles se teintaient doucement de cet azur qui le caractérisait lorsqu’il appréciait les choses ou les gens. Car il en avait eu des idées depuis qu’elle l’avait contacté et il y venait doucement, à sa manière. Bien que ne sachant pas comment la tatouée le prendrait, il lui fallait aller maintenant jusqu’au bout de ses désirs. Redressant le menton fièrement, il regarda Rodrielle droit dans les yeux.

- Vous êtes une femme de poigne Signora*** Corleone et votre nom retentit comme un coup de fouet dans certains milieux… Voici l’attrait même de cette vente… L’occasion de me faire apprécier de vous et pourquoi pas d’éventuels acheteurs qui pourraient envier vos… disons … exclusivités … Après tout, la vie est bien trop courte pour ne pas profiter et faire profiter de ses biens ou connaissances à ceux qui le méritent…

Dante avec sa franchise… Un jour cette dernière le perdrait mais le danger lui offrait tant de frissons qu’il ne pouvait résister… Et puis se brimer alors qu’il faisait là ce à quoi il s’adonnait depuis tant d’années… ridicule il fallait bien l’avouer. Tout en parlant, l’italien s’approcha de la blonde encore de quelques pas puis sortit de la poche de son gilet un petit rouleau de papier sur lequel était inscrit où un prix qu’il tendit lentement à Rodrielle. Mais avant de le lâcher complètement, il attendit que cette dernière pose ses doigts sur la feuille pour plonger son regard dans la sien.

- Si vous estimez que le tarif est trop élevé pour vous, nous pouvons en discuter et voir si un arrangement peut être négociable… ou pas ! Tout dépend de ce que vous pourrez me proposer Signora Corleone
.

Enfin Dante lâcha prise afin de laisser la blonde prendre connaissance du prix qu’il demandait. Se reculant légèrement, il lui laissa même le temps de réfléchir à la question.




*Bene : Bien/Bon
**Maestro : Maître
*** Signora : Madame

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Rodrielle
Le regard perdu dans celui du Tommaso Ceresa, l'italienne buvait ses paroles de profane. Elle-même ne s'y connaissait que trop peu en matière de prix pour savoir ce que pouvait valoir ces deux armes qui, par ailleurs, n'étaient pas connues dans le Royaume. Bref, quelque soit le prix, elle ne pourrait pas vraiment contredire son interlocuteur. Puis vint le moment des aveux. L'italien s'était rapproché et parlait à présent de ses propres voeux. Et la Tatouée sourit de plus belle.

Alors comme ça, il avait pensé à la même chose qu'elle... Tous deux cherchait donc dans cette transaction son propre avantage. Ce devait-être leur nationalité... Les italiens devaient tous chercher "autre chose" ; de la reconnaissance, un nom, tout simplement. Mais l’aveu avait été fait de l'autre côté... La Corleone allait-elle en profiter et faire comme si elle n'avait pas eu, elle-même cette idée ? Hum... Non. Si une telle "relation" devait commencer, autant qu'elle le soit dans une totale confiance et une réelle sincérité.

Et bien, très cher, je crois que nous sommes sur la même longueur d'onde ! Je ne peux vous mentir : j'ai eu, d'une certaine manière, la même idée.

Langue qui claque, l'italienne posa ses doigts délicats sur le morceau de parchemin que lui tendait Dante. Le prix inscrit ne l'étonna finalement pas. Et pour éviter toutes tensions, surtout pour la suite de la discussion, Rodrielle donna le montant indiqué au Tommaso, avec un petit "plus".

Pour votre discrétion et votre efficacité.

Clin d'oeil entendu, l'italienne lâcha la somme entre les mains de l'italien avant de se lever pour chercher la bouteille de vin ramenée plus tôt dans la chambre. Enfin elle développa son idée.

Comme vous le dites, notre famille est connue dans de nombreux endroits du Royaume... Mais pas suffisamment à mon gout. Ma chère cousine a donné sa vie pour que les Corleone soient respectés et craints. Je souhaiterai perpétuer cette... Tradition à ma manière. Et vous pourriez jouer un rôle important...

Elle servit deux verres de vin puis se tourna vers Dante.

Travaillez pour nous. Du moins, en notre nom. Dites que vous travaillez pour les Corleone et qu'ils vous apportent toute leur confiance : nous serons tous deux gagnants. Nos réputations s'élèveront rapidement. Chacun dans ce vaste Royaume, et peut être en Italie, cherchera à savoir qui sont les Corleone et une fois fait, ils comprendront que vous n'êtes pas n'importe qui et que votre commerce est plus qu'honorable.

Elle lui tendit un verre de vin, sourire charmeur au visage.

Qu'en pensez-vous ?

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Dante.tommaso
La blonde lui tendit une bourse qu’il accueillit dans le creux de sa paume avec un léger sourire. Ainsi sa discrétion et son efficacité avaient été appréciées. Il l’en remercia d’un signe de tête.

- Merci à vous Signora Corleone … Et j’espère que je saurais satisfaire vos moindres désirs si vous faites encore appel à moi…

Cette fois-ci le Vénitien laissa son sourire s’agrandir sur ses lèvres. Il savait que ses paroles pouvaient être interprétées comme bon semblait à l’interlocuteur. Et ça l’amusait le Ceresa de jouer sur l’ambigüité de ses paroles mais il reprit rapidement son sérieux lorsque la mercenaire lui parla sans détour. Rodrielle leur servait du vin mais lui buvait ses paroles, attentif au moindre changement d’intonation, cherchant si la confiance entre eux était de mise et s’il pouvait jouer cartes sur table. Mais apparemment, la franchise était au rendez-vous et Dante accepta volontiers le verre que la blonde lui offrait tout en se perdant quelques secondes dans son regard.

- Travailler pour vous…. C’est là une proposition à considérer en tout point Signora, je ne vous le cacherais pas… surtout qu’il rejoint l’un des projets que j’avais en tête dernièrement…

Laissant flotter encore le flou, n’ayant pas encore répondu, Dante leva son verre vers celui de Rodrielle afin de trinquer. Les azurs évaluaient le moindre des mouvements de la mercenaire, jaugeait sa délicatesse et sa force de conviction tout autant que sa force physique et la finesse de ses courbes. Il appréciait cette femme depuis qu’il avait posé les yeux sur elle. Sans doute que leur racine n’y était pas pour rien mais cela allait au-delà de leurs origines. Dante aimait les femmes de caractères, les meneuses aux convictions sans failles, ne se laissant pas écraser par le monde qui les entouraient. Son sourire s’agrandit lorsque leurs verres s’entrechoquèrent.

- Pour tout vous dire, j’avais l’intention de m’implanter à Paris… le quartier des Halles me paraissait un bel endroit pour ouvrir un commerce… Etant marchand, je vends aussi bien des soieries qui proviennent d’Orient que de l’or, des perles, des pierres ou des armes et autres objets de luxe… De part mon statut, j’ai le droit de vendre mais point de fabriquer ce qui me convient tout à fait…. Bien entendu, vous me direz que c’est là un projet bien banal pour un homme tel que moi et qui n’a rien à voir avec vous sauf que… l’arrière boutique pourrait tout aussi bien servir aux Corleone… Tout ce dont vous avez besoin se trouvera dans mes caves ou mes entrepôts… Il n’y aura pas d’entourloupes. Directement du fabricant à l’acheteur. L’intermédiaire s’est moi et en matière de négociation de tarif, je ne suis pas facile à duper… Trouveriez-vous une utilité quelconque à ce petit commerce disons….familial ?

Le Vénitien leva un sourcil, attendant la sentence de Rodrielle. Peut être avait-il été trop présomptueux mais cette idée lui trottait dans la caboche depuis quelques lunes déjà et si les Corleone ne récupérait pas la proposition, il irait la faire à d’autres… même les plus vils scélérats avaient besoin de s’approvisionner et les prix pratiqués par la concurrence étaient désastreux.

- J’ai les finances pour développer ce partenariat, vous avez la réputation. Mes fournisseurs sauront qui achète… Le nom des Corleone circulera et se répandra comme une trainée de poudre Signora… Les plus récalcitrants se verront remercier, les autres bénéficieront d’un contrat solide, sachant qu’ils seront payés rubis sur l’ongle… Je pense que nous y trouvons chacun notre compte… De plus….


Dante se rapprocha de Rodrielle sans la quitter des yeux. Il avait été franc avec elle, depuis le début. Les armes, le marché… tout était fait pour que leur association réussisse
.

- Je peux écouler vos marchandises si besoin est… Ni vu, ni connu... Personne ne saura d’où ça vient à part vous et moi… Et puis le cas échéant, une lame dans vos rangs n’est peut être pas à refuser Signora… Je mettrais la mienne à votre service si le besoin s’en fait sentir…

Sourires entendus, il laissé le choix à la blonde de refuser. Dans ce genre de contrat, il y avait toujours un part d’inconnue et ce doute fit frissonner Dante jusqu’à la moelle.
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Rodrielle
L'italienne laissa glisser un doigt sur le dos de la main qui récupérait le vin qu'elle tendait. Cette fois-ci, il n'était plus question des armes achetées mais d'une autre affaire, bien plus importante, qui aurait des répercussions sur le long terme. La remarque en double-sens de l'italienne fit sourire avec malice la Tatouée, qui nota cette proposition. Des désirs ? Oh oui elle en avait ! Toujours plus sombres, toujours plus fous, chacun de ses vœux cherchait à être satisfait le plus rapidement possible... Et, sans savoir vraiment pourquoi, la Corleone se doutait que Dante serait parfait pour ce rôle.

Vous pouvez me faire confiance, je ferai certainement appel à vous bien souvent.

Phrase langoureuse qui se perd dans une dégustation du nectar italien. L'italienne s'appuya donc contre la petite table de la chambre et écouta la suite du projet du Ceresa. Et quel projet ! L’œil de la Corleone brillait à chaque développement, ses propres nouvelles idées commençant à lui titiller les neurones. Un commerçant personnel, un entrepôt caché pour le sombre dessein des Corleone... L'idée lui plaisait.

Dante s'était approché d'elle, les deux italiens se jaugeaient sans ciller. La seconde proposition fut faite, et c'était à Rodrielle de prendre une décision. La main libre de la Tatouée se posa délicatement sur le bras du Ceresa. Invitation ? Incitation ? Ou simple geste pour amplifier les paroles qui allaient suivre, la Corleone ne se priverait pas avec son interlocuteur ; après tout, la gestuelle était typiquement italien...

Cette idée me plait encore plus... Comme vous le dites, chacun pourrait y trouver son compte. J'ai besoin d'armes et de réputation, je suis certaine pouvoir trouver cela dans votre petite affaire.

Elle but une gorgée de vin, puis reprit, un peu plus sérieuse qu'auparavant.

Je vous fait confiance, vous saurez faire fructifier mes affaires en plus des vôtres. Mes différents... contrats me permettent une certaine aisance au niveau financier ce qui me permets de pouvoir vous aider à l'ouverture de votre commerce. Surtout si nous devons travailler ensemble... Qu'en pensez-vous ?

Évidemment, cette proposition était à double sens : cela permettait au Ceresa d'ouvrir rapidement son commerce et à la Corleone d'avoir un pied dans le commerce. Quitte à se faire un nom, autant que ce soit dans tous les domaines. Même si, quoiqu'il en soit, Rodrielle accepterait tout de même la proposition... C'était une affaire en or, offerte sur un plateau d'argent qu'il ne fallait certainement pas rater.

Nouveau sourire. L'italienne laissa glisser sa main le long du bras du Ceresa avant de lâcher le contact. Les cartes avaient une nouvelle fois changer de main.

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