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[RP] A travers la braise...

--Dieu_
RP qui sera ouvert un peu plus tard à presque tous, sous réserve de se manifester auprès de Dieu_ par MP ! L'ouverture vous sera indiquée...



A travers la braise, même Dieu peut se faufiler.


Et la théorie serait ainsi de nouveau démontrée.


Car il vint un jour, où Dieu devint fou. Il l'avait toujours été, on l'avait souvent dit fêlé.

A travers la campagne Bretonne, un petit groupe marche, lentement. Le patron, Dieu, non pas pied nu, un chapeau noir enfoncé sur la tête. A ses côtés, Jésus, lui, fraichement habillé. Mais aussi un homme dont il ne savait la provenance. Le dialogue brise le silence dans l'horizon blanc :


- Jésus, toi, il est temps de vous révéler le plan, car la Bretagne se perd, à travers les galettes.

Langage bien dur à saisir, vous en convenez. Mais tout cela à une raison, qui vous sera surement bien plus clair, au fur et à mesure de la mission. Dieu s'adressa aux siens, cette fois ci bien sur terre :

- Nous allons cueillir le fruit, le bon, juteux. Mais il faudra bien prendre garde : les mûrs sont souvent bien guettées par leurs épines.

Fou oui, la prétention de cueillir des mûrs en hiver. Éclairant ses semblables à travers la nuit, l'air grave, le Divin poursuivit :

- Ces épines seront puissantes, vous poursuivront partout, par delà l'Armorique, s'enfonçant dans vos membres. Pas de violence, le fruit doit être entier.

Il s'arrête dans la prairie, non loin, et dévoiles les plans. On y distinguerait presque un bâtiment, ou plusieurs, une prison peut-être, un coffre fort.

- C'est en passant par l'allée droite, puis sur la gauche en déjouant le traquenard et la porte bien gardée que le garde mangé est accessible. Ne vous égarez pas, suivez votre Dieu bien près, car le moindre faux pas vous entrainera devant votre jugement, auquel je répondrais.

Et ainsi, ce qui devait commencer commença. Il est à noter, que cette version du commencement du monde est le seul tableau où Dieu se montrera calme. Car sa colère s'abattra, tôt ou tard...
--Jesus
À côté de Dieu, Jésus ne marchait pas. Non, on ne marche pas à côté de Dieu; on parade. Le menton relevé, la coupe en banane fixant l'horizon, il croisait les bras dans la charrette. Fort heureusement, les temps avaient changé. Vous ne pensiez pas qu'il allait trainer, chemin-faisant, un cru-s'y-fit de poche de deux fois sa taille, non? Les temps, donc, avait changé. Et plutôt que de s'user le pied sur les routes mal fréquentées de l'arrière pays breton, il avait préféré aux souffrances de jadis l'assise confortable d'un fétus de paille à l'arrière de la charrette. Sponsorisé par une éminente damoiselle, il avait bénéficié, pour subvenir au froid hivernal, de quelques frusques de bonne qualité. Fini le pagne, mes loulous. Finie l'humilité. On ne ressuscite pas deux fois pour continuer à jouer aux têtes d'étrusques. Solennellement engagé dans une vive discussion avec le troisième compagnon, il tenait à peu près ce langage:

-Hein ouais? Tu trouves pas qu'mes braies sont bien seyantes? Par contre, un peu long au niveau des mollets. 'faudra que j'pense à faire un ourlet. Et l'col de ma chemise, tu préfères plié ou remonté? Ça va mieux avec mes ch'veux, remonté, tu trouves pas? Je sais pas toi mais moi, j'me ki....

- Jésus, toi, il est temps de vous révéler le plan, car la Bretagne se perd, à travers les galettes
.

Non pas que Dieu coupe la parole. Mais, et cela fait parti des règles élémentaires, lorsque Dieu élève la voix -notez que la règle est tout aussi valable quand il lève la main, les yeux, le petit doigt ou un objet contondant- on se tait. Mourir, c'est bien gentil, mais ça prend des plombes de ressusciter. D'abord, il faut se présenter devant Saint Pilou pour signer un parchemin de présence, puis faire la queue quelques années durant devant l'office de Michel -l'ange- qui n'a pas sur lui le formulaire de résurrection, qui vous redirige vers son collègue Gaby, où l'on est quitte pour un délais de six mois avant d'avoir un rendez-vous, lequel Gaby veut bien vous faire signer l'acte de résurrection mais que vous n'avez pas les parchemins-joints requis. Direction donc le bureau de Raph, qu'il faut d'abord réveiller en jouant de la flûte, puis soudoyer avec des pots-de-lait toniques -privilégiez la traite des taureau rouges- et si votre tête lui revient, vous aurez les exemplaires pré-requis. Le reste demeure flou, on s'en souvient vaguement, une fois engouffré dans le tunnel de la vie. Vous marchez plusieurs jours à poil dans un désert ou une forêt sans être capable de prononcer votre nom. Autant dire que le retour à la civilisation n'est pas gâteau. Question d'habitude.

Adonques, Dieu parla.

Jésus, perplexe, lança un coup d'oeil au troisième comparse avant de risquer un:

-J'veux bien cueillir la mûre, tout ça. Par contre, faudra pas v'nir gueuler après. J'veux dire, nous autres, on n'est pas tellement pour la parité niveau menstruations.

Le langage codé, il ne percutait pas trop, le Jésus. En général il préférait la parabole. Il captait mieux, avec une parabole. L'heure du brushi... du briefing survint une demie lieue plus loin. Sautant à bas de la charrette, Jésus écouta distraitement le plan de Dieu, brisant quelques flaques de glace par ci par là.

-À quoi ressemble notre fruit, au juste? Ce s'rait dommage de cueillir le mauvais morceau. Quant aux épines, on en fait notre affaire. On n'aura qu'à mettre d'la paille sous nos bottes, elles 'nous entendront pas arriver d'la sorte. Y'aura qu'à marcher à pas d'loup.

Sacrifiant une partie de son fétus de paille, Jésus garnit la semelle de ses chausses de quelques épis, bénissant de fait la géniale invention qu'était la semelle en bois. S'il en avait porté le jour où il avait marché sur un clou, sûrement qu'il aurait moins chialé son Père.
--Dieu_
[Dans les alentours de Rennes]


- Le fruit ressemble à...

Et là, la parole de Dieu s'envola. Réflexion brève. Il avait bien dit que le fruit était une mûre. La mûre était bien l'un des fruits les plus appréciés par les mortels. Oui, qui n'a jamais vu l'homme s'empiffrer de mûres, là-bas au bord de la route ?
La mûre, c'est bien le plus beau fruit.
Dans le cas où ils auraient à faire à une grappe, Dieu saura reconnaître l'objectif. Dieu est grand, Dieu est beau !

Alors qu'il remet une mèche en place -la couleur sera gardée secrète, avec l'approbation de Anne aux Nîmes-, v'là que le bon vieux-jeune Jésus poursuit son énervement et invente la savate -qu'il se prendra un peu plus tard, ça arrive, des fois, les accidents tout ça tout ça...- en paille !


- Le fruit est magnifique, le fruit est pourtant seul.

Et là, on ne sait pas pourquoi, Dieu sort de ses gonds -même pas de ses bottes !-, fait arrêter la charrette et monte dessus à la mode " Star de la chanson ", sauf que lui, il ne chante pas, il ne danse pas, et en plus il ne s'est pas lavé depuis 2 jours :

- Oh yeah mes lapins ! On va se le cueillir ce fruit ! Car vous aimez Dieu ! Car vous aimez votre monde ! Car vous m'aimez ! Car vous voulez être célèbre ! On va se le cueillir !

Petit déhanché dévastateur -là ça vient du monsieur qu'a dit ça quand il faisait des batailles de boules de neige-, il n'allait pas non plus balancer son vieux tricorne porte bonheur, c'est collector et en plus il est radin.
Il descend de la charrette, alors que le temps s'éclaircissait, Dieu dévoilant sa belle gueule :


- Allez forbans plus vite, on va y arriver !

Rennes pointait le bout de son nez.
--Jesus
[Rennes J-1]

Jésus, ses escarpins première génération aux pieds, avait parcouru les rues de la capitale Bretonne, bordées de maisons à pans-de-bois. Et la cible de leurs pérégrinations, l'écrin du fruit désiré n'était autre que le castel breton, vaste châtelet à deux tours couronné de mâchicoulis.

L'édifice était flanqué d'une palanquée de soldats. Diantre, ce n'était certes pas le moment opportun pour y pénétrer. Des lances faisaient le pied de grue au sortir de la ville, et, à n'en pas douter, des unités parcouraient les rues en retournant minutieusement chaque pavé à la recherche d'un royaliste. Vexé d'avance à l'idée qu'on le prenne pour tel, Jésus s'était derechef arrêté devant les carreaux d'une bâtisse quelconque pour se reluquer. Non. Avec sa dégaine de tous les dieux et sa coupe du tonnerre, assurément, on ne pouvait le prendre pour un peigne-cul de royaliste! Hum...Ne lui manquait-il pas un jabot pour parfaire sa tenue?


-Dites-donc, 'voulez qu'j'vous aide à reluquer l'intérieur des maisons closes?

Il semblait qu'on lui tirât sur les braies. Fâché d'être ainsi tiré de sa contemplation, Jésus condescendit un regard sur le mendiant qui, vautré dans sa propre fange, lui offrait l'étendue exotique d'un sourire troué:

-Et z'auriez pas une petite pièce?
-Aide-toi, manant, le ciel t'aidera!


À petits coups de canne lui tapotant le bras -car oui, Jésus était bancal, c'est le lot de pénitence d'un personnage trop idéal- il parvint à lui faire lâcher prise. Mendier de l'argent, on n'avait pas idée! Quand lui-même s'y était risqué, il n'avait récolté que mandales et portes au nez. Assurément, ce vieillard, pour s'adonner à telle basse pratique, ne connaissait rien à la vie. En outre, les édifices religieux croissaient ici comme champignons au plus fort de l'automne. À n'en pas douter, les bretons avaient la méga Foi. Jésus en fut content, un bref instant, avant de remarquer un mouvement inhabituel dans une rue attenante.

Prenant congé de son propre reflet, il claudiqua à vive allure jusqu'au lieu d'effervescence. Bousculant quelques badauds attroupés négligemment devant lui, il parvint à se fixer en première ligne. Face à lui, ce qu'il vit le révolta. Les portes grands ouvertes du castel breton vomissaient un cortège cliquetant et une poignée d'équidés nerveux. Et parmi eux, il y avait...


-K...Dieuuuuuuuuuu!

Jésus fit ainsi irruption, quelques minutes plus tard, dans une taverne moyennement famée, fondant droit sur le chef des opérations:

-Tu vas jamais m'croire! Le fruit...le fruit...il...

Le temps de reprendre sa respiration, histoire de maintenir en haleine un Dieu déjà sur le qui vive, et passablement agacé:

-Le fruit! Le fruit quitte le panier, je répète, le fruit quitte le panier. C'est la fin des arbrisseaux. Le fruit va nous échapper! Poil au nez.
--Dieu_
[Rennes J-1]

-K...Dieuuuuuuuuuu!


Quoi ? Comment ça le Jésus il allait se tromper de dénomination ?

-Tu vas jamais m'croire! Le fruit...le fruit...il...

Là ça commence à être sérieux, alerte chez les anges, ALERTE !

-Le fruit! Le fruit quitte le panier, je répète, le fruit quitte le panier. C'est la fin des arbrisseaux. Le fruit va nous échapper! Poil au nez.

Il se lève d'un bond, et balance, à toute la salle, pas comme si c'était un attentat, qu'ils allaient commettre ! La colère de Dieu s’abattrait de toute façon...

- M.... Jésus ! Prends tes affaires, contactes la fille du geôlier, si toute fois nous nous retrouverions prisonnier, à Nantes !

Il remet ses gants de cuir puis prend son paquetage. Nantes, les voilà...

[Plusieurs jours plus tard... Nantes, un soir, LE soir !]

Dieu se balade, furtivement, dans les rues de Nantes.
Objectif, le château Grand Ducal.
Objectif bis : cueillir le fruit
Nature du fruit : Couleur or
Potentiel défensif : quelques 10aines de gardes.
Hauteur du rempart : 10m
Autres difficultés : L'oiseau rôde souvent autour de son nid et de sa proie

Il crie en mode chuchote :


- Jésus ! Viens par là Jésus ! L'apôtre a pas pu venir, on ne sera que deux pour la cueillette !

Il planque bien soigneusement la charrette, écoute une dernière fois les dernières prières -oui, Dieu écoute ! 7j/7, 24h/24, prix du sms non surtaxé !- et en avant Guingamp -devrions nous dire Nantes plutôt ?- vers le château. Une longue corde est tenu sur son épaule, tout de noir vêtu, même ses cheveux d'or. On dit que c'est un cliché, un furtif en noir !

- On va escalader ce rempart. La fameuse chambre sera tout en haut du donjon. Il faudra être souple, sûr de soi ! Jésus est sûr ! Et si mal est fait à Jésus, alors Dieu abattra sa colère une fois de plus ! Le fruit, je m'en charge ! Tu ouvriras le passage. A la moindre menace, tu poutres !

Enlèvement du fruit, commencement.

Une corde s'élève. Un épais foulard est descendu sur le bas du visage.
A défaut de réussir, ils auront au moins découvert l'escalade sur des remparts !
--Jesus
[Jour plus ou moins J]

Le saviez-vous? Le stress est une petite be-bette qui monte, qui monte. A l'instar des mycoses, elle commence par s'infiltrer dans les doigts de pied, provoquant des odeurs à même d'embaumer une paire de godillons pour des mois. Puis elle grimpe vous faire claquer les genoux, lorsqu'elle ne vous rend pas les jambes en coton. Ensuite, elle s'immisce le long de vos bras jusqu'au bout des ongles pour y implanter ses vilaines tics: les craquements de doigts et le pianotage intempestif sur tout ce qui passe: un bord de table, un pan de cape, voire la tête de Dieu lorsque celui-ci pique un roupillon chemin-faisant au fond d'une charrette. D'ailleurs, il est à suspecter que l'inventeur du tambourin était probablement atteint d'une forme aiguë de stress. Le talent serait donc la conséquence d'une pulsion maladive qui mènerait l'artiste le plus atteint au sommet de son art.

Puis vient le rire nerveux:


-Hin...Hinhin...Ha..Ha...Ha... Tu crois qu'on va pouvoir monter jusque là haut?

On va escalader ce rempart. La fameuse chambre sera tout en haut du donjon. Il faudra être souple, sûr de soi ! Jésus est sûr ! Et si mal est fait à Jésus, alors Dieu abattra sa colère une fois de plus ! Le fruit, je m'en charge ! Tu ouvriras le passage. A la moindre menace, tu poutres !

Par la foy de Dieu, il n'y avait pas de quoi faire dans ses braies. Jésus respira un bon coup, tentant de retrouver un rythme cardiaque de bulot léthargique. Il était l'heure d'assumer sa fonction de Béni oui-oui. Après tout, n'avait-il pas déjà franchi sans encombre les murailles du Mans au nez et à la barbe des gardes? Il avait, de plus, suivi un entrainement poussé de furtivité en milieu urbain.


-CoooOOOooooooOOOOoooottt!

Dans l'air nocturne montait la mélopée lointaine d'une invasion de poulets à travers les artères de Nantes. Le soir même, Jésus avait été frappé par un éclair de génie -chose fréquente lorsque l'on se trouve trop fortement exposé à Dieu-. Des marchands ambulants en plein périple s'apprêtaient à livrer la volaille quotidienne dans les villes rayonnantes. Sûrement des livreurs à la botte d'un bailli de la région. Toujours est-il que lorsque le convoie était passé à côté d'eux, Jésus n'avait pu retenir l'aspiration soudaine qui l'avait poussé à défaire le loquet qui retenaient les volatiles prisonniers dans leur embarquement. La poulaille avaient eu le temps de se déverser sur les pavés en nombre avant que les cochers ne se rendent compte de l'invasion.

Aussi les remparts se trouvaient-ils soulagés d'une poignée d'effectifs, partie à la rescousse du mandaté. Dieu et son apôtre auraient sûrement le temps de se charger de leur besogne pendant que les gardes couraient à travers les ruelles affolées, entraînés par le gloussements de centaines de poules avides de liberté chérie.

Jésus, donc, inspira profondément. Avait-il informé Dieu de son vertige? Il en souffrait depuis des temps immémoriaux. Sans doute depuis qu'un plaisantin l'avait envoyé se faire voir en haut d'une croix, allez savoir. Il est des expériences traumatisantes dont on se souvient longtemps. Mais, comme à son habitude, il composa sur son visage blême un air de bravoure à peine dilué dans un filet de sueur froide.


-Hu...Huhu...J'passe donc devant. Il n'est pas dit qu'Jésus est une poule mouillée!

Le foulard remonté sur son visage, la moiteur de ses mains essuyées sur le pourpoint noir de Dieu, Jésus aborda la corde entama l'ascension de la muraille selon un angle qui lui évitait de constater l'altitude à laquelle il se risquait. Quoiqu'il en soit, il lui eut été difficile de monter en marche arrière. L'épaisseur du mur offrait de quoi s'asseoir pour deux larges séants. Il lui fut donc aisé de s'y maintenir en équilibre malgré le malaise qui menaçait de le faire basculer à tout instant.

-La boie est nibre!

Humpf. Satané foulard en laine. Il avait l'impression d'ingurgiter de la fibre à chaque inspiration. Si leur grimpade venait à tarder, Jésus sentait qu'il pourrait bien recracher des pelotes de poils de laine par lots de trois.

-J'basse debant!

Jésus sauta. L'on entendit "Vouf!" "Scrach!" "Aïïïe..." de l'autre côté du rempart, puis plus rien.
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