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[RP] Dans un recoin du village

Satinea
En sortant de la taverne, la veille, Satinea s'était étonnée de ne pas y avoir rencontré sire Melchior. De bon matin, donc, elle alla se renseigner chez l'archiviste qui lui apprit que l'homme n'avait pas de propriété fixe à Niort.

Elle interrogea alors les habitants au hasard de ses rencontres. L'un d'eux lui dit qu'il avait vu tôt dans la soirée, un homme passablement éméché, entrer dans une maison abandonnée et il eut la gentillesse de conduire Satinea jusque là.

Quand elle ouvrit la porte, Satinea fut assaillie par une odeur de bête fauve.Nul doute: elle était au bon endroit!
La maison était plongée dans l'obscurité, des cadavres de bouteilles et de verres cassés jonchaient le sol. Au fond de la pièce, une masse gisait dans un coin.
Marmonnant des imprécations dans lesquelles on entendait distinctement les mots
"satanée faveur.....pas lutter contre les morts....foutu Gabriel", elle avisa un balai qui traînait et commença à nettoyer les déchets.

Puis, comme la masse n'avait pas bougé, elle alla ouvrir les fenêtres: un air vif pénétra dans la maison. Elle s'approcha de l'homme et dit d'une voix forte:

"Sire Melchior, le coq a chanté depuis longtemps! Je viens de m'installer au village et je veux que ce soit VOUS qui me le fassiez découvrir ainsi que ses environs".

La masse grogna et ouvrit les yeux...
_________________
Melchior.percheval
Vives douleurs, flot de souvenir, chute, souffrances abominables
Aveuglant chaos de souvenirs violés, éclats et lacérations
Arrivée d'air frais et lumière cinglante comme un fouet mental
Silhouette démoniaque se découpant dans la lumière aveuglante

Mel ouvre les yeux la tête au prise aux fureurs de mille démons lui déchirant l'esprit

Pousse une grognement
... groomphh

Les mots assourdissants venants de la créature devant lui semblent s’estomper pour devenir audibles et l'horrible gorgone se fait femme reprenant l'apparence de Satinéa

La bouche pâteuse l'oeil vitreux il la regarde essayant de mettre un fil conducteur a l'ensemble de ses pensées


Satinéa ? mais que faite vous ici ?


Voyant le visage déterminé de la demoiselle il réprima un relent de sa picole de la veille ...


Pourquoi moi ? pourquoi choisir le paria de la ville ?


l'air ahuri par ce qui lui arrive il chercha une réponse dans les bribes de son cerveau aviné en vain
Satinea
Satinea regarda Melchior émerger lentement. Elle réprima un éclat de rire en le voyant lutter pour se souvenir d'elle puis soupira de soulagement quand il lui dit:

Satinea ? mais que faites-vous ici ?

Au moins la beuverie de la veille n'avait pas annihilé tous ses souvenirs c'était déjà ça...

Il continua péniblement:

Pourquoi moi ? pourquoi choisir le paria de la ville ?

Satinea se pencha vers lui et lui répondit:

Vous avez des amis très convaincants sire Melchior, je leur ai promis de prendre soin de vous tant que je resterai à Niort. Et puis, je ne connais cette ville que depuis peu, j'ai besoin d'un regard neuf pour me forger ma propre opinion. J'aimerais que vous soyez ce regard. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir le paria de la ville pour guide!

Puis, sans attendre sa réponse (de peur qu'il ne refuse, repris par ses vieux démons), elle lui prit le bras et l'emmena dehors.
Melchior.percheval
Entrainé par la demoiselle il sorti au grand air ce qui fini par le dégriser ...

Lui donnant le bras il se tourna vers elle et toujours pas revenu de sa surprise lui demanda ...


Et bien belle enfant ou voulez vous aller, par quoi voulez vous commencer ?


Attendant sa décision une question vint assaillir son esprit un peu embrumé


Je suis honoré de vous servir de guide mais surpris que ce ne soit pas le béotien avec qui vous trainez souvent en taverne qui soit a ma place vous savez celui que Gabriel appel le niait de Niort ....

Discrètement il jeta un regard sur les courbes de la damoiselle les trouvant appétissantes
Un esprit fort qui lui tenais tête avec des formes aussi agréable cela ne cours pas les rues ni les ruelles de cette ville
Satinea
Furieuse à l'évocation du "Niais de Niort", Satinea se retourna brusquement. Elle surprit le regard insolent que promenait Melchior sur ses hanches et sa colère monta d'un cran.

Elle ne comprenait pas vraiment la tournure que prenaient les évènements: hier encore, Melchior pleurait une autre femme et maintenant, il se lançait sur le terrain de la séduction?

"ouais, se dit-elle, on ne fait que parler des femmes infidèles, mais les hommes ont le coeur bien inconstant..."

Elle lui répondit cependant:

"Il m'a fait clairement comprendre qu'il avait autre chose à faire que de m'accompagner, sire. Maintenant, si vous n'êtes pas capable de vous tenir autrement qu'un de mes cochons en rût, je serai obligée d'interrompre cette promenade qui promettait d'être fort enrichissante. Je voulais justement aller du côté du tribunal car il me semble que vous m'aviez parlé d'un projet qui vous tenait à coeur."
Melchior.percheval
Il se renfrogna quelques instants accusant le coup puis dévoilant un franc sourire

Le tribunal ? nous n'en avons pas a Niort même pas une viguerie il faut aller a Poitiers pour trouver le tribunal

mais il y a des endroits biens plus plaisants
Que diriez vous d'une promenade en barque dans le marais poitevin ?
Satinea
Le visage de Satinea s'illumina: elle adorait les promenades en barque! Elle n'avait presque pas eu de temps pour elle depuis qu'elle s'était installée à Niort et n'avait pas été plus loin que le champ qui jouxtait sa maison.

Après avoir abandonné Melchior un instant pour chercher un châle en grosse laine, elle revint en courant, les joues rosies par le froid et l'excitation. Ils marchèrent quelques instants en silence quand Melchior s'arrêta soudain pour lui dévoiler un paysage extraordinaire.




L'hiver donnait au marais une atmosphère onirique. Elle se tourna vers Melchior radieuse:

Je ne doute plus que vous soyez un poète, Melchior. Merci de partager cet instant avec moi.

Melchior.percheval
Prenant Satinéa par le bras et un grand panier de l'autre main il l'entraina le long de la rive

Vous verrez les lumières du froid soleil hivernal donne a cette région des couleurs magnifiques


Au détour du entier bordant l'onde calme et reposante Mel écarta un petit amas de branchages et découvrit sa vieille barque arrimée a la berge



Prête pour glisser au fil de l'eau ? j' ai emmené ce panier a provisions nous pourrions faire halte sur une des nombreuses petites iles , j'allumerai un bon feu et nous partagerions ce repas qu'en pensez vous ?
Melchior.percheval
Il attendit en vain ...
"Je ne vous dirai pas les raisons pour lesquelles vous m'aimez car vous n'en avez pas. Je pense que vous êtes amoureux de l'amour. Comme le dit la pièce de Sophocle, on adore partout l'Amour sous mille noms divers. Aujourd'hui, il prend forme sous mon nom mais demain?" lui avait elle écrit et bien demain ne verra pas le jour

Il lança le panier a provision a l'eau il n'en avait plus besoin puis le coeur sombre et l'âme déchirée monta dans la barque

Ils pouvaient bien tous rire de lui , porter ragots , chuchoter a leur aise , faire des simulacres d,amour sans en connaitre le sens , son coeur mort a jamais ne pouvait plus en être touché et seul le baiser de la mort caresserai ses lèvres a l'avenir ...

D'une main rageuse il mania la perche et la frêle embarcation quitta le rivage pour au fil de l'eau disparaitre dans le brouillard hivernal





Adieu Niort , adieu toi que j'aime a ne plus vouloir vivre , adieu ce passé qui ne m'a offert aucun avenir .....

Une voix comme un murmure perdu dans le brouillard semblais résonner dans le vent , un nom prononcé comme un cri de douleur infinie .... Satinéa ....
Alphy
Un endroit qu'elle n'avait pas eu le temps de visiter et qui allait avec son moral du jour, froid et embué. Elle marchait le long de la berge, épiant chaque bruit. Une poule d'eau s'enfuit à son arrivée et lui fit poser un léger sourire sur les lèvres car elle même avait sursauté au bruit de la petite poule.

Alphy, calme-toi ce n'est qu'une poule murmura-t-elle pour elle même, reprenant sa marche plutôt tranquille, un caillou tentant attrapé fini en ricochets sur l'eau faisant des ondes agréables à regarder puis son regard attiré. Elle s'approche et attrape un panier d'osier pris dans les hautes herbes.

Ben il est encore tout bon ce panier, tiens il me servira, quand j'irai au marché. Heureuse comme une enfant ayant trouvé le plus beau cadeau, elle se demanda tout de même comment il était arrivé là. Elle se mit à échafauder des tas d'histoires, les plus rocambolesques les unes que les autres mais continuait d'avancer. Cela eu le mérite de la tirer de sa léthargie et bien heureusement car ce qu'elle vit un peu plus loin la fit frissonner.

A quelques pieds de la berge sur l'eau une frêle embarcation, jusque là, rien de particulier mais pas de pécheur en vue, pas un bruit. Elle fronce les sourcils scrute le bord en bois attirée par quelque chose de coloré. Un bras pend sans aucun mouvement laissant une main qui a l'air exsangue trainée dans l'eau.

Un mauvais pressentiment, elle appelle Hé Oh.... pas de réponse un peu plus fort Hé Oh !!!!
puis elle se mit à crier de toutes ses forces Vous allez bien ? Vous avez besoin d'aide ?

Ses pensées se mettent à tourner dans sa tête.
Bon le village est loin, y'a rien pour que je puisse aller jusque là bas sans me ... c'est évident, la seule à faire c'est de ne pas réfléchir et d'y aller.

Elle jette le panier et la couverture posée sur ses épaules sur le côté et fait une sourde prière au ciel. Elle ne sait pas si elle touche pied mais petite, elle se débrouillait, elle saute à l'eau en criant, celle-ci est glacée.


Bouge Alphy... bouge ou bien tu vas mourir gelée et noyée... ça fait une mort de trop ça... Elle barbote et avance bougeant le plus possible pour que son corps réagisse. Sa chemise lui colle à la peau, les herbes entourent ses chevilles mais elle continue, la barque se rapproche.
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Satinea
Satinea était inquiète: cela faisait deux jours qu'elle n'avait pas de nouvelles de Mel... Elle refusait de croire qu'il ait pu se donner la mort et pourtant, un sombre pressentiment glaçait son coeur.

Elle décida donc de partir à sa recherche dans le village: pas de traces de lui dans sa masure, rien non plus au conseil municipal. Ses pas la menèrent au bord du marais. Les eaux calmes reflétaient le ciel gris et Satinea se laissa gagner par la mélancolie. Elle sortit de son corsage le rouleau froissé à force d'avoir été lu et ses yeux se posèrent sur un passage qu'elle pourrait maintenant réciter sans erreur:


je suis las de me battre contre le diable et ses légions, alors je vais laisser l'enfer m'emporter. Votre sourire étant la dernière image que je veux emporter avec moi.


Un cri la sortit soudain de sa torpeur:

Vous allez bien ? Vous avez besoin d'aide ?


Elle se précipita vers l'origine de ce hurlement et arriva à temps pour voir une femme se jeter à l'eau et nager péniblement à travers les herbes du marécage. Au loin, une barque semblait dériver au gré du courant.

Satinea courut sur la berge et assista à la scène, médusée. Alphy était parvenue jusqu'à la barque et la tirait vers la rive. A l'intérieur, une forme blanche gisait... Alors elle comprit et ses pensées se firent incohérentes: Il ne pouvait pas lui faire ça! Elle n'était pas encore médicastre: elle ne savait pas quoi faire!!!

Avisant une couverture sur le sol, elle se précipita sur le corps et se pencha au dessus de Mel. Un souffle presque imperceptible caressa sa joue: il n'était pas mort mais ne valait guère mieux. Ses habits étaient humides et le brouillard semblait avoir pénétré son âme. Satinea entreprit de le déshabiller. Ses gestes étaient maladroits et elle eut un regard reconnaissant pour Alphy quand celle-ci prit la direction des opérations. Satinea n'avait jamais vu d'homme nu à part une fois près de la rivière en été. Bon, ressaisis-toi ma grande, après tout, tu vas en voir des dizaines si tu deviens médicastre. Se concentrant sur le visage de Mel, elle saisit la couverture et frictionna vigoureusement les membres inertes. Elle murmurait des mots qui n'avaient aucun sens: chaud...sec... contre froid....humide. Alphy se tenait à ses côtés et la regardait avec un air angoissé et (mais peut-être rêvait-elle) accusateur. Des larmes coulèrent le long de ses joues mais elle ne s'en soucia pas. Elle se sentait tellement impuissante...

Elle se tourna alors vers la jeune femme agenouillée près d'elle et lui dit:

Je rentre tout de suite au village pour demander de l'aide. Restez avec lui, je vous en supplie et continuez à le frictionner. Je reviens le plus vite possible.

Elle se mit à courir vers Niort non sans avoir jeté auparavant un regard en arrière. Le spectacle qu'elle aperçut alors était très touchant. Alphy, la chemise collée sur son corps était penchée au-dessus des lèvres de Mel et prenait soin de lui. Elle souhaita alors de tout son coeur qu'il se réveille et la voit ainsi: cette image lui redonnerait espoir à coup sûr!

Je te souhaite de connaître le même bonheur que celui que je vis avec Brennus, Mel, murmura-t-elle avant de disparaître derrière les arbres.
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Melchior.percheval
Douce torpeur , vision d'un monde onirique, froid mordant sur la peau... chaleur d'une âme qui lâche prise ...
Flottement entre deux mondes ... divine inconscience ... images fugace d'un douloureux passé ... impression de plonger dans les abimes ...
ne plus avoir envie de combattre ... se laisser aller , se laisser porter sur les ailes des anges ....
Alphy
Il était toujours étonnant de voir ce que la peur, l'angoisse pouvait faire faire aux hommes (et aux femmes bien sûr aussi), décuplant leurs force, imagination et possibilité.

Les deux mains bien accrochées au bord de la barque, elle n'avait pas trouvé mieux que de la pousser jusqu'à la rive, elle se savait malgré tout impuissante pour en franchir le bord. Par contre, les pieds posés sur la terre ferme retrouvèrent vite leur capacité et là, sans état d'âme, elle fit basculer l'homme par dessus bord pour le tirer sur l'herbe au moment même ou Satinéa les rejoint.


L'homme, elle l'avait reconnu, c'était le paria de Niort comme il aimait se nommer ou bien peut-être un surnom qui lui collait à la peau et qu'il donnait comme un pied de nez. En tout cas, là, à ce moment, le fier paria était bien mal en point.

Sa chemise trempée collait à sa peau mais elle ne s'en souciait guère.
"continue de bouger Alphy, Satinéa est là, elle va le faire bouger ce Melchior" Elle se mit à faire de petits bonds sur place, en voyant faire la jeune femme qui eut un temps de recul quand elle commença à déshabiller l'homme pour le frictionner avec sa couverture. Elle écouta les psalmodies de Satinéa. "Elle se met à prier maintenant et à pleurer... mais il est solide Mel" C'était l'image qu'elle avait de cet homme, celui même qui l'avait portée pour atteindre le plus beau des fruit au verger, est-ce qu'elle se trompait ? Il paraissait si vulnérable à cet instant. Sa force, son arrogance, sa fierté c'est ce qu'elle appréciait chez cet homme et il n'était pas possible qu'il se laisse aller comme ça.

Satinéa se retournant vers elle, lui annonça qu'elle allait chercher de l'aide, qu'il fallait continuer à le frictionner.


Très bien, ne vous inquiétez pas, je vais le frictionner moi, je vous le dis... puis laissant partir la jeune femme, elle continua parlant tout haut et assez fort, pour se donner du courage sans doute.

Mel... c'est Alphy... Tu vois ? Je me suis trempée dans le marais pour toi hein ? Elle ne le ménageait pas, le frottant autant pour le réchauffer lui qu'elle même pour le coup. Tu n'as pas intérêt à ne pas te réveiller pour remercier. Moi je t'ai remercié pour ton fruit et puis Niort serait trop triste, s'il n'avait pas son mouton noir... Alors... faut te remettre hein ? Y'aura toujours des bas mais y'aura des hauts aussi pour ça et tu vois ? Tu n'es pas seul.

L'homme dénudé ne l'intimidait pas. Elle avait été servante dans une taverne en Maine et une épidémie de choléra avait emporté quelques clients. Il avait fallu aider son pauvre ami assistant herboriste pour préparer les morts et les emmener vers leur dernière demeure, un grand feu, pour les risques de contagion...

Un feu... s'écria-telle Mel, si tu reviens à toi, je te promets de te faire le plus beau feu du monde, avec des flammes qui viendront lécher peut-être bien un beau cochon à la broche ? Enfin, en tout cas... il brillera de mille feux... et tu auras si chaud son esprit profitait de son récit et elle s'imaginait danser devant le feu, attendant de l'aide.
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Alphy
Elle s’épuisait, elle le sentait à le motiver ainsi, elle-même trempée ; elle se pencha au dessus du visage de Melchior pour sentir si son souffle était toujours là. Il respirait faiblement mais il respirait, son visage aux traits détendus le faisait paraître si jeune.

En d’autres circonstances, elle aurait sûrement abusé par jeu de cette situation car le bel endormi lui faisait penser à un conte entendu dans son enfance. Seulement c’était une princesse qui était inconsciente. Inverser les rôles ne l’effrayait pas outre mesure mais là, elle avait peur pour lui et pas âme qui vive à l’horizon…


« Bon allez Alphy, assez patientée, ils se sont perdus ou bien Satinéa n’a pas réussi à trouver qui que ce soit pour l’aider… » Une phrase lui vint en tête « Aide toi, le ciel t’aidera » Elle attrapa la couverture qu’elle déploya et continuant à parler tout haut, espérait toujours faire réagir le prince aux pays des songes.

Allez Mel, je vais te faire glisser sur la couverture, je vais te coincer dedans et je ferai glisser le tout sur l’herbe jusqu’à ma cabane ou bien le médicastre peut-être…si je le trouve. Aussitôt dit, aussitôt fait, Mel est tiré sans ménagement sur la couverture qu’elle noue à chaque jambe et tord sous son torse pour en faire une sorte de traîneau. Elle attrape ses vêtements qu’elle lui glisse sur le corps et se met à le tirer, faisant glisser la couverture sur l’herbe de la rive.

Désolée… mais ça va te secouer un peu… en attendant, moi, ça me donne un peu chaud et ça ne fait pas de mal… Elle n’allait pas trop vite, pour ne pas perdre son souffle mais d’un pas cadencé pour sentir la distance parcourue évoluer. C’était pire que de traîner ses sacs de blé, mais ce récent entraînement lui était bénéfique aujourd’hui. La couverture coincée à sa taille elle la maintenait de toutes ses forces, s’arc-boutant pour ne pas que le fardeau s’arrête, ce qui aurait été un supplice pour elle.
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Alphy
Pour la broche de cochon mon bougre.. tu repasseras... t'es bien trop lourd déjà se mit à râler Alphy...

Faut dire que dans son avancée, c'était angoissant, elle tournait le dos à l'homme inconscient et ne pouvait donc savoir comment il allait. Parler tout haut c'est tout ce qu'elle avait trouvé pour se remonter le moral mais en ménageant son souffle. Ses bras commençaient à se tétaniser sur les coins de la couverture, ses jambes tremblaient sous l'effort mais froid, ça... elle n'avait plus froid. On voyait même un nuage de vapeur sortir de sa bouche...

La prochaine fois, j'éviterai les promenades vers ces maudits marais.. tu pourras t'y tremper en paix continua-t-elle tout haut... mais inconsciemment elle fit une petite prière au ciel "euh toi là haut, Aristote que l'on t'appelle et bien... ce serait le moment que tu montres un peu tes bras non ? Je vais pas tenir longtemps moi. Si tu voulais me tester c'est pas bientôt fini ?"

Pas à pas, elle finit par arriver à l'entrée des remparts et elle se mit à crier...

A l'aide !!! A l'aide !!! Venez le sauver !!! Puis se rappelant d'une tactique en cas d'urgence qu'elle allait tester, elle rajouta Au feu !!! Sortez tous !!!
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