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[RP très Ouvert] - Dis moi comment tourne le Monde.

Yolanda_isabel
    [Ce RP est ouvert à tout participant, dans la joie & la bonne humeur. La scène a lieu en gargote alençonnaise, donc les rues d'Alençon.]

-« Je ne comprends pas.. »

La phrase a fusé dans l’air glacial de l’hiver alençonnais, aigüe, fluette ou cristalline selon l’abnégation de la personne qui écouterait parler l’Infante. Car si grande soit-elle pour son âge, si grosse soit-elle pour ses robes, la voix n’en demeure pas moins la même que depuis sa plus tendre enfance, un ton trop haut. Des fourrures qui recouvrent le mantel noir, s’extraie une pièce d’architecture compliquée qu’est la chevelure de la petite Josselinière, dressée comme pour chatouiller les pieds des anges. Extravagante et étonnante, étonnée surtout.. La guerre, elle n’y comprend rien. L’Alençon, elle n’y comprend rien..

Et ce débat intérieur la ronge. Elle aime sa mère, sa famille, ses cousines, ses ancêtres, elle chérit plus que tout autre le trône d’Anjou qui a porté à leur apogée les Penthièvres. Elle sait que les bourrasques de vent qui soufflent sur l’Alençon, qui viennent de la mer, sont les mêmes que celles qui chantent dans les créneaux de Château-Gontier, alors le petit nez retroussé se lève et hume la brise saline comme on respire le parfum de sa mère, avec tendresse et nostalgie. Il suffit de fermer les yeux, imaginer l’or de sa chevelure couler entre les doigts potelés, l’azur de sa mère qui la fixe avec amour. L’air, c’est l’élément de la buse, qui la porte et la fait vivre, une longue mèche dorée vient s’échapper de l’échafaudage de boucles et de perles, qui indique le sens du vent. La Bourgogne, terre des sangliers. Terrier des Josselinière, de son Pair et de son frère. La Bourgogne et sa ferveur royaliste. Cette terre qu’elle connaît par cœur pour l’avoir traversé en tout sens, portée par son frère, cette terre dont elle connaît le moindre brin d’herbe, le moindre cep de vigne. Les légendes et les héros de Bourgogne sont présents à son esprit comme autant d’amis, alors pourquoi faut-il que ses amis, que ses amours lui tiraillent ainsi le cœur et l’esprit. Pourquoi penser à son Pair en Anjou lui a-t-il fait si mal ? Et pourquoi maintenant qu’elle est en Alençon près de son Père, près de son Parrain, souffre-t-elle à l’idée que sa mère peut se demander où elle est ?


-« Je ne comprends rien à ici.. Je veux rentrer chez moi.. »

Mais où est-ce exactement ? Encore une question qui la torture et lui ronge le cœur comme autant de cancrelats qui s’attaqueraient à une plaie béante sur le corps d’un animal. Mi-buse, mi-sanglier, mimolette.

Surtout mimolette.

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« Tu trouves LJD Yolanda névrosée et hautaine ? Tu as raison & tu gagnes un sandwich à la fraise. »
Trann
Comme à l'habitude, j'escorte la môme Josselinière, l'air renfrogné. Je partage mon temps entre elle et Chiara, la fille de Cloé. Même si elles n'ont pas vraiment le même âge, parfois je me surprend à les trouver semblables. Le bonbon noir aujourd'hui se cache derrière sa cellulite et son manque d'à-propos pour éviter de se poser des questions, même si parfois, cela fuse dans l'air comme un cerf-volant emporté par le vent... Le tissu claque dans l'air, la corde tire en voulant s'arracher de vos mains, et ce sont les genoux qui plient pour compenser.
Deux pas derrière elle, je l'entends s'exprimer. Souvent, ce n'est pas à moi qu'elle parle, mais aux oiseaux et aux gâteaux. Surtout aux gâteaux.
J'hausse un sourcil, avant de faire de même avec mes épaules.


Parfois ya rien à comprendre.

Philosophe de pacotille.
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Mariealice
Rentrer à la maison. En voici une idée qui était bonne à vrai dire. Une autre, brune cette fois, plus grande aussi, languissait pour la même chose. Des mois, qui si cela continuait à ce rythme ferait bientôt une année, à en rester éloignée. Alors oui, être chez soi, au bout d'un moment, pouvait lasser. Le traintrain, le ronron du quotidien étaient usants à leur façon mais les voyages - si on pouvait appeler voyage une guerre suivie d'une trêve - le devenaient aussi au bout d'un moment.

Et ce qu'elle faisait ici à cette heure? Bah ici ou ailleurs, de toute façon, le résultat était le même. Elle s'ennuyait. La différence étant qu'elle savait où était chez elle même si parfois elle se sentait tiraillée et se posait certaines questions sur le fait qu'elle y soit à sa place. Après tout, si souvent ailleurs, était-elle vraiment bourguignonne?

Un étrange couple former par une gamine presque aussi large que haute et un blond se tenait non loin d'elle et l'air lui porta les mots qu'ils prononçaient. Nouveau tiraillement. Se rapprocher une fois la fillette reconnue? Parce que oui Yolanda n'était pas une inconnue, fille d'un Com-Pair et ami, soeur d'un de ses vassaux.

Long soupir avant de bouger, un peu et de répondre comme si elle le faisait au vent.

Rentrer chez soi. Oui. Mais y a-t-il quelque chose à comprendre?

Comprendre quoi à quoi d'ailleurs?
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Minouche
[ Parait que le Monde a un sens... ]



- ...J'ai plutôt l'impression qu'il en a deux -



Tanner le pas. Essayer de suivre. Ne pas relâcher. Rester sérieux. Devenir courtois. Être propre. Là où certains côtoient la monotonie, d'autres tentent de ne pas désespérer pour réussir à faire comme eux. Chaque jour est une horloge dont le coucou n'oublie jamais de sortir à l'heure, pour nous rappeler sans cesse ce cycle impossible à stopper. Le temps défile à la même allure, et le peuple alentour se fatigue et s'ennuie sans jamais trouver - ou si peu - de substitut pour oublier le poids gênant leur conscience. Une petite voix intérieure vient nous répéter sans cesse nos problèmes, et l'on cherche en maugréant un remède ou poison assez fort pour la faire taire.

Le froid.

Une solution efficace. La morsure glacée efface les troubles de l'enfant aux cheveux couleur corbeau, l'encourageant même à tenir la marche de sa douce maitresse, ses deux jambes battant un tempo drôlement utile pour lutter contre le manteau de Borée. Loin du campement et de toutes ses tâches habituelles, Minouche peut donc s'affairer à ses pensées les plus importantes : les diverses manières de faire sourire les proches. Vaste et ardu programme. Tout à son brouillard de bonne foi, inhabité d'une once de diablotin dansant la gigue des réflexions personnelles, les yeux rivés sur la stature aux allures de guide, l'écuyer est le dernier à se rendre compte du duo leur faisant face...

Surprise.

Tout d'abord, un hoquet. C'est qu'il ne s'attendait absolument pas à revoir la boule rose qui avait décidé de porter la couleur du deuil. Ni ici, ni ailleurs dans sa vie. Comme d'autres rencontrés, il était presque certain qu'une mort ou un choix de vie allait les séparer de toute nouvelle rencontre. Que ferait bien un pauvre gars comme lui plus ou moins proche d'une classe bien au dessus de la sienne ? Non, il avait appris que son rôle s'en tenait à regarder de loin et se taire.

Mais comment s'empêcher de calmer sa sourde curiosité face à ceux de son âge ? Impossible. De plus, il brûlait d'envie de connaitre le blondin qui accompagnait la jumelle de cheveux. Si ça se faut ce serait son écuyer à elle... Un possible compagnon. Vite, vite, une phrase pour faire aussi joli qu'eux.


Et si... On allait se boire quelque chose de chaud ensemble ? Hein ? Ce serait... Bien pour causer.

Voilà. Parfait. Un maître de communication. Vont quand même pas se les geler dehors... Le Monde ne tourne pas rond, d'accord, mais on ne va pas le suivre pour autant.


J'me les pèle.

Vous savez l'âme de la Rue qui remonte de temps en temps... Ça ne tombe jamais quand il faut.



***Musique : A l'envers, A l'endroit de Noir Désir***
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Yolanda_isabel
Les doigts s’entrouvrent sur la cordelette du cerf-volant, il est parti et l’azur se redresse pour chercher dans les nuages la réponse à ses questions, dans les nuages ou dans le regard du Lescuragne. C’est un moment suspendu loin du temps présent, il ébranle la certitude qu’il y a quelque chose à comprendre, à élucider, à élaborer. Créer de toutes pièces un rêve ou une vie comme elle crée les toiles à l’Atelier, à coups de pigments ou de sentiments, faire naître la vie ou l’espoir d’un mouvement de poignet. Mais Trann met tout à terre comme on renverserait ses pots de couleurs.

-« On serait là sans raison ? »

Et avant même qu’il ne réponde à la question, c’est une autre qui le devance, alors le museau se relève pour fixer avec un sourire doux empreint de nostalgie la Violette. Rentrer chez soi. Rentrons tous mais où ? Elle est de Bourgogne, Trann est d’Alençon, et elle ? Alors il suffit de suivre les gens ou le fil de la conversation alors qu’elle esquisse une révérence légère comme sa jambe folle le permet.

-« Bien sûr qu’il y a quelque chose à comprendre. Pourquoi y a-t-il des guerres ? Pourquoi la misère et les gens qui tombent ? Pourquoi sommes-nous là ? »

Ils sont aristotéliciens, elle est sceptique, et pire qu’elle, il y a Minouche qui est réaliste. Fait-il froid ? Pas quand on est recouverte comme elle l’est par une épaisse cape fourrée de queues de renards, alors sans un mot, la main gantée vient se saisir de celle de l’écuyer violet et la fibule est détachée pour passer un bout de la large cape sur les épaules du garçon.

Privilège des hautes castes, elles peuvent balayer les différences d’un revers quand grand bien leur fait, l’inverse est difficilement imaginable.

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« Tu trouves LJD Yolanda névrosée et hautaine ? Tu as raison & tu gagnes un sandwich à la fraise. »
Alienor70
A mesure que le temps passait, les Ried se rapprochaient, ce qui est logique me diriez-vous...Sauf qu'il ne s'agit point là de délicieuses sexagénaires mais bien de la Jeune Fleur et de sa soeur Hospitalière et par alliance...Je sens que je vous perds ... Il s'agit là d'Aranelle et d'Aliénor qui faisaient route commune puisqu'elles se rendaient toutes deux au château d'Alençon. Devisant de tout et de rien comme seules deux pipelettes savent le faire, enchainant politique avec qualité des étoffes, confidences sentimentales avec considérations économiques, on ne reviendra pas sur la propension féminine à faire de chaque sujet un palabre...

A mesure qu'elles déambulaient dans les rues alençonnaises, le regard d'Aliénor se posa sur un attroupement comptant des visages connus et d'autres non. Elle identifia la jeune Josselinière, toujours flanquée du facétieux blondinet, qu'une rencontre fortuite sur la foire ducale avait placés sur sa route. Deux autres personnes s'étaient jointes au duo jouvenceau, sur lesquelles elle aurait bien été en peine de placer un nom. Leurs propos lui parvenaient désormais, l'assemblée philosophait...

Comprendre... Ainsi donc nous aurions tous les mêmes préoccupations, quels que soient les âges et les états. Si les plus matures semblaient résignés, la gamine, elle s'obstinait : la guerre, la misère, la mort...A quoi bon ? Puis soudain, elle eut ce geste envers le garçon frigorifié, plus guidé par son estomac que par la philosophie, une constante masculine ?

Alors la spontanée ne put s'empêcher de s'approcher, défiant par là même toutes les règles protocolaires les plus essentielles. Le bonbon drapé de nuit, surmonté de sa cascade ondulante, l'avait touchée au-delà des convenances. Pourquoi continuer à se torturer de questions quand la réponse constituait déjà votre être ? Elle se mit à sa hauteur, comme si le geste pouvait excuser l'audace de la prise de parole :


Il semblerait que vous ayez trouvé vous-même la réponse à votre questionnement. Malgré la dureté du monde qui nous entoure, malgré ses injustices et les douleurs qu'il nous inflige, nous sommes là pour partager, pour tendre la main vers l'autre car seule la communion donne sens à notre solitude. Un morceau de cape pour lutter contre la froidure...
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Mariealice
Elle n'avait pas remarqué qu'il avait aussi froid. Aveugle? Normalement non mais parfois cela devait lui arriver, après tout elle n'était qu'une humaine. Et pour le coup voir la blondinette partager sa cape lui tira un sourire. C'était après tout rafraichissant cette attitude dépourvue de certains préceptes.

Et si tu avais dit dès le départ que tu avais froid, nous aurions pu te trouver autre chose à te mettre sur le dos Minouche.

Comme si elle allait le laisser attraper la mort en ne l'habillant pas son écuyer. Pas parce qu'elle avait un caractère fort qu'elle n'avait pas de coeur.

Sans raison. Disons que celle qui fait que je suis là c'est la guerre et ensuite du coup la trêve. Parce que je suis membre d'un Ordre Royal et noble. Deux raisons donc pas aucune. La tienne je l'ignore mais je présume que tu le sais.

Bah quoi? C'était à côté de la plaque cette réponse? Non. C'était effectivement une raison. Oh pas philosophique, du tout même, plutôt terre à terre. Sauf que justement ce qu'elle voulait Yolanda c'était du haut de gamme. Et beh pas dans la mouise tiens.

Il y a des guerres parce que les hommes veulent toujours ce que possèdent le voisin, espèrent toujours qu'une fois qu'ils l'auront ils seront plus libres, plus riches et donc plus heureux. Avant de se retrouver à nouveau en guerre puisqu'un autre voisin convoite ce qu'ils ont gagné dans les précédents combats. Du coup découle le reste. Et si ta question est pourquoi nous existons, je l'ignore. Sans doute faudrait-il poser la question à Aristote. Elle pourra se rajouter à ma longue liste prévue pour une rencontre entre lui et moi.

Un autre avis se fit entendre tandis qu'elle tournait la tête pour voir qui l'offrait à leur attention.

Jolie vision mais de ce que j'ai vu du monde, je dirais que c'est du domaine de l'espoir, un geste fait de temps à autre.

Mais nous pouvons continuer ceci au chaud puisque j'ai un écuyer frigorifié. Quelqu'un connait un endroit non loin?

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Aranelle
Comme il en devenait coutume, Aranelle et sa sœur arpentaient les rues alençonnaises qui acheminaient au Château des Ducs. Comme à la sortie de la Curia, les deux jeunes femmes cancanaient, parlementaient de tout et de rien, comme le faisaient les personnes âgées qui dressaient un bilan sur leur misérable vie. Mais ce jour-là, un unique sujet brulaient les lèvres de l'héritière. Sans s'en rendre compte, elle exila tout commérage ou autres devises économiques. Ce sujet-là occupait le monopole de la discussion. Aliénor était-elle lassée ? Probablement, mais Aranelle ne se posait pas cette question. Elle avait choisi sa sœur pour se confier, avec qui elle avait grande facilité à se livrer. Oui, elle en mangerait.

Le Château couronnait la ville, un peu plus loin. Un silence glacial régnait dans les rues calmes d'Alençon. Quelques voix s'élevèrent au détour d'une rue, brisant le soupir perpétuel. Là se tenait fièrement une petite assemblée, qui philosophait dans un calme pacifique. Parmi eux, Aranelle reconnut aisément la jeune Yolanda Isabel, pour qui l'amour des macarons se retrouvait dans ses formes.


- Oh, Yolanda ! Que vous avez encore...bedonné ? Non, elle ne se le permettrait jamais...grandi ! Le pas prend racine, et la Ried sourit à la petite Josselinière. Conférant également lors de ce conseil au sommet, la jeune fleur remarqua également le visage d'une autre Dame, qu'elle avait probablement croisée lors de sa mobilisation. Suite à ces retrouvailles de fortune, Aranelle resta à l'écart, déprimée par le sujet abordé par le cercle : la philosophie. Bien que sage, la Ried en avait horreur. Ces réflexions relevaient de l’abstrait et de l’irréel pour la jeune femme, qui préférait s’appuyer sur les sciences exactes et les chiffres.

"Fichtre", comme dirait l'autre, voilà qu'Aliénor s'y mêlait ! Aranelle regard chacun des présents avec un œil curieux, n'écoutant qu'à moitié cette discussion qui lui échappait. Les azurs se dévièrent brièvement sur la jeune femme qu'Aranelle pensait connaître. Un perche lui était tendue.


- Il y a bien une taverne attisée, à deux pas d'ici
, répondit-elle clairement pour que sa proposition soit entendue. Au fond d'elle, elle espérait que l'alcool ferait dévier la délibération.
Le journée allait être longue...

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Fitz
Le désormais Évêque suffragant de Nevers, proche du départ, se trouvait inopinément à Alençon ce jour. Il avait notamment rencontré le Duc, l'avait félicité, l'avait informé de sa propre nomination et avait poursuivi par quelques demandes somme toute administratives. La paperasse n'étant pas sa préférence, il se hâtait de quitter les murs du Château pour se retrouver à quelques encablures d'une taverne. Lieu chaleureux par évidence, ses pas l'y menaient droit, vêtu d'un épais manteau orné des distinctions diocésaines qu'il avait maintenant l'honneur de porter.

Lors de son trajet en direction d'un âtre chaud et d'une boisson revigorante, il ne put ignorer un rassemblement quelque peu surprenant par les temps qui couraient, et bruyant par la même occasion, troublant le silence devenu habituel des rues alençonnaises.

Surprise - ou pas - de voir sa chère et tendre boule blonde au centre. Questionnant philosophiquement, comme à son habitude, son entourage.. Las de sa journée éprouvante, il tente d'ignorer les vastes questions de Sa Fille et continue son chemin. Il aperçoit également parmi le groupe la mère d'Aléanore, qu'il avait confessée il y a de ça quelque temps. Une raison supplémentaire de s'éloigner, pour ne pas raviver d'inutiles douloureux souvenirs. Pas avant de s'être recréé un sourire en taverne... Il reconnaît aussi d'autres alençonnais, qu'il ne côtoie plus tellement. Pas de nécessité à s'arrêter donc.

L'évêque continue sur sa lancée. A petits pas néanmoins. Etait-ce réalisé inconsciemment pour que la petite blonde le remarque ? Etait-ce dû à sa fatigue ? Voulait-il que la Josselinières ne le retrouve qu'une fois en taverne ? Ou qu'elle le laisse tranquille de la soirée ? Il n'y a que l'Infante qui pourra vous le dire...

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Yolanda_isabel
Il n’y a donc que des gens connus en Alençon, parce qu’alors qu’ils pourraient continuer encore longtemps à tergiverser, un philosophe de plus vient s’y rajouter, une plutôt, qui lui arrache un sourire rêveur, une Ried, deux Ried. Rêveur, cela ne veut pas dire que ce soit la réalité, il ne s’agit que d’un rêve, un doux rêve que brise la Jagellon avec ses réalités, pourtant dans son grand réalisme, Marie Alice reste encore bien rêveuse. Aristote comme s’il avait existé, comme s’il était dans leur Paradis Solaire. Pourtant, elle ne dit rien, sourit et même opine du chef.

-« Vous lui demanderez de ma part oui. Cela et tant d’autres choses. Pourquoi les hommes sont si mauvais ? »

Oui en vérité, elle a soulevé le nœud du problème, si les hommes s’entretuent pour avoir toujours plus, c’est donc qu’ils sont méchants, tout simplement. Et ça, on peut bien demander à Aristote, pas dit qu’il ait à la réponse si tant est qu’il existe.. Au moins sait-on où se trouve la taverne la plus proche, et on s’y dirige à grands pas pour mieux s’y réchauffer, enfin c’était l’idée avant de tout simplement..

-« Mais c’est .. MON PEREEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEUH ! »

Non, pas son Pair, son Père, suivez que diable ! Et elle se jette contre lui, l’écrasant de moitié dans sa lancée avant de murmurer collée contre lui.

-« Ils parlent pas aussi bien de bondieuseries que vous. »


Voilà, voilà. Quand une petite athée insolente retrouve son précepteur évêque.
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« Tu trouves LJD Yolanda névrosée et hautaine ? Tu as raison & tu gagnes un sandwich à la fraise. »
Fitz
Les muscles sont tendus et les oreilles agressées par le son strident venant d'un peu plus loin. Ainsi donc il n'avait pu passer inaperçu. Il ne faisait aucun doute quant à la provenance de ce véritable cri du cœur.. Personne ne l'appellerait avec tant d'enthousiasme et de joie, personne sauf Yolanda.

Pas le temps de tenter de sourire que son souffle est coupé et son corps happé par l'élan des bourrelets adorés. Non, vraiment, personne ne se permettrait de sauter à l'improviste dans les bras d'un évêque, personne sauf Yolanda.


-« Ils parlent pas aussi bien de bondieuseries que vous. »

Des bondieuseries ?.. Il la sent venir grosse comme une maison la question philosophique.. Il avait entendu des bribes de la conversation mais n'allait point insister, espérant - sans doute bêtement - que l'esprit de Sa Fille serait occupé par une autre activité. L'admiration de son nouveau manteau par exemple. Mais pas trop de faux espoirs pour autant, il ne la connaissait que trop bien. Malheureusement.


Vraiment ? Je suis néanmoins certain qu'ils sont de bon conseil en d'autres domaines...

Ou comment tenter la diversion..

Vient ensuite la légère caresse attentionnée sur le cuir chevelu de la gamine, suivie de l'étreinte d'une épaule de l'Infante. Signes très inhabituels chez l'évêque.

Personne n'arriverait à attirer une telle affection de la part du prélat, personne sauf Yolanda.

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Minouche, incarné par Yolanda_isabel



[ Pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi ? ]

- Parc'que-


L'étincelle de la Vie donne à la naissance de chaque femme une maturité et une sensibilité exacerbées face au monde alentour, permettant enfin assez de différences à l'autre sexe, lui plus engagé à agir d'instinct que de réfléchir. Quel bonheur vraiment d'être un petit garçon de la Rue... Pas de blocus philosophique sur cette grande question. Le môme refuse-il de grandir ? Point. Il a déjà sa propre réponse : c'est comme ça. Il y a les morts, il y a les vivants, les boulassés, les riches, les pauvres, la couronne, les chevaliers, les soldats, les mercenaires, les fols, les lépreux, les catins, les hommes d’Église et du feu, les éclopés... Et tout ce petit monde se foutra toujours sur la gueule pour les mêmes raisons que sa maitresse a cité. Ça ne changera pas et puis c'est tout. Pas la peine de se rendre triste toute sa vie avec ça, sinon on boit comme le daron, et là on devient pire. Juste comme eux.

Le gamin meurt d'envie de donner son avis aux grands ayant rejoint la conversation, mais le simple fait de devoir révéler son père empêche ses lèvres d'échapper plus qu'un grognement lorsque une délicieuse chaleur vient lui bruler ses pommettes, quelques secondes après que la Josselinière lui offre un bienveillant cadeau. Une classe seulement les sépare, mais voilà qui réduit la distance. Pourquoi grogner ? Pas habitué le sale gosse. C'est vrai quoi, les filles cherchent toujours les bisous et tout... Lui ne veut pas. Mais elle, au contraire pense plutôt à son incapacité à se faire au climat continental. Et puis c'est quoi ça les joues chaudes ? C'est nul.

Nouvelle raillerie.

Les émeraudes détaillent un instant la soudaine venue d'un homme du Tout Puissant dans les rues d'Alençon avant de revenir sur le garçon aux cheveux de blé. Est-il muet ? Timide ? Faut voir... Le nain tapote légèrement un bras du blondin pour qu'il baisse sa tête dans sa direction.


Moi c'est Minouche, enchanté. Vous êtes son écuyer à Yolanda ? Vous la connaissez depuis longtemps ?


*** Excuse me mister de Ben Harper ***
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Marie-Chouquinette, incarné par Yolanda_isabel


Ah, une bonne nouvelle. Non loin il devait se trouver un endroit chaud et, elle l’espérait fortement, un minimum confortable. Bah oui, au bout d’un moment, la vie de campement cela lassait fortement et du coup, quand la brune pouvait trouver un peu de bien-être, elle savourait.

A son tour d’opiner du chef à la demande du blond macaron sur pattes. Si si. La rondeur de la pâtisserie lui allait très bien à cette enfant. Et puis elle devait en être friande si elle se souvenait d’une course à travers les couloirs du Louvre de cette même enfant courant justement après l’un d’entre eux, fourrée dans le manteau de son Pair de père qui lui allait comme un gant à un lépreux. D’ailleurs au cri du cœur, son cœur à elle sauta et son corps se retourna, y compris la tête, pour voir le père dont il était question, incrédule quant au fait qu’Erik puisse se trouver ici au lieu de cuver encore et toujours.

Et en effet, point de Pair mais un père confesseur entre autres choses lui apparut tandis que la blonde se trouvait propulsée contre le saint homme, plantant là son mini écuyer. Qui lui n’avait rien de noir mais plutôt de rouge. Dû à la froidure ou bien à la présence plus que proche d’un corps, désormais plus loin, contre le sien ? Boarf, à cet instant la question fut ignorée tandis que les noisettes observaient Fitz et Yolanda et qu’elle se trouvait à le saluer.


Bonjour mon Père.

Décidément, on allait sur la philosophie religieuse. Pas le terrain préféré de Marie à vrai dire. Ceci dit la religion en général et depuis quelques temps ne l’était pas du tout. Tapant du pied pour se réchauffer, son regard se reporta sur Minouche et le blond puis sur la jeune fille ayant parlé de taverne.

Et si nous y allions maintenant ? Vous pouvez nous indiquer le chemin ?

Suivraient, suivraient pas, là tout de suite, s’en fichait un peu la dame.
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Trann
Qui me parle ? Rien devant, rien derrière, rien sur les côtés. Cette énigme me laisse un instant perplexe, avant que j'ai l'idée de baisser les yeux. Oh, un nain ! Celui-ci tente de communiquer avec une espèce supérieure (moi, bien sur). Encore un môme, décidément je dois me payer une tête de baby-sitter pour qu'ils viennent tous s'agripper à moi comme à une sucette géante.

S'lut le môme. Moi c'est Trann. Et tu peux m'appeler Trann. Nan chuis pas son écuyer. J'suis...

Houlà, vaste question. Comment j'y réponds moi ?

J'suis son escorte.

Ouais bon, peut mieux faire.


J'la connais depuis un moment. Mais c'pas interessant comme histoire.

A ce moment, la Violette richement vêtue propose d'aller se réchauffer. Personnellement je n'attend que ça, surtout si c'est pas moi qui paye.

Ouais, on s'gèle les miches et j'ai pas de manteau de luxe moi !

Délicatesse, standing, tout y est. Va falloir que je fasse gaffe aux coups de canne moi.
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