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[RP] Fabliau d'une Biche et d'un Ours

Juliette.mansart

[De sa chambre en location]



L'atmosphère ambiante plutôt particulière régnant au Périgord ces dernières semaines, avait tenue la jeune femme fort occupée ; entre la défense civile et les élections comtales, impossible de s'ennuyer! D'autant que tous ses ami(e)s faisaient partie de l'un ou l'autre de ces mondes, aussi du coup, difficile de décrocher complètement! Les soirées en taverne mêmes, étaient animées de vives discussions sur ces sujets en quasi permanence ; faut avouer que certains semblaient faire des pieds et des mains pour déchaîner les passions .... avec leurs langues acerbes trop bien pendues répandant à tous vents, leur venin calomnieux...

Heureusement, depuis le départ de l'écossais, les quelques épitres échangées avaient su apporter un certain réconfort à la jeune brunette. Lorsqu'ils s'étaient quittés quelques temps plus tôt, il était question d'une absence se prolongeant sur quelques mois, mais depuis, le vent capriceux, mais pour une fois, favorable à la jeune brunette - ENFIN!, ayant une fois de plus modifié son cours dans un volteface inopiné, changea de ce fait et encore, les projets préalablement élaborés. Elle ne savait trop à quel moment elle pouvait espérer son retour, mais néanmoins, l'annonce de ce retour de plus en plus concret constituait un réel baume au coeur de Juliette... enfin prochainement, ils seraient de nouveau réunis. Ils avaient tant à éclaircir ... pour pouvoir enfin s'apprivoiser paisbilement..

C'est donc en pleine nuit, après quelques heures de taverne où les conversations avaient été des plus animées qu'elle rejoignit enfin sa chambre, épuisée d'avoir pesté en groupe contre le fiel de cette Harpie.

Alors que l'aube pointait doucement, Juliette fût éveillée par ce qui lui sembla, dans les vapeurs diffuses du sommeil, comme si quelqu'un toquait à la porte de la chambre modeste qu'elle louait depuis son arrivée à Castillon. Aussi égarée qu'intriguée, elle releva la tête, n'ouvrant qu'un oeil, et toisa en direction de ladite porte, laissant échapper un grognement de contrariété.

L'insistance des petits coups finit par l'extirper péniblement mais résolument du sommeil à peine récupérateur dans lequel il lui semblait avoir sombré depuis peu. Simplement vêtue d'une nuisette blanche au fin tissu, elle prit la couverture fourrée de la couche pour la déposer sur ses épaules puis, se leva et se dirigea vers le son des petits coups importuns à tâton, la petite pièce offrant pour seul éclairage les flammes dansantes de l'âtre, reposant sur le mur opposé.

Appuyant son oreille sur ladite porte sans l'ouvrir, plaçant ses lèvres près de la fente entre le cadrage et la porte, elle dit d'une voix faible, encore endormie


-Qui est-ce?
_________________
Arthanagor
{...Visite Matinale...}

Les murs de la ville sortirent de la brume matinale comme par enchantement. Il tira doucement sur les rennes et la jument stoppa, en poussant un petit hennissement. L'écossais lui flatta l'encolure en donnant quelques petites tapes sonores:..
- tha sin math mo álainn (*)
Alors que le ciel pâlissait, que les étoiles s’atteignaient une à une il approchait enfin. Des jours, des nuits à attendre, à espérer ce moment. Il devinait a travers les lambeau de brouillards les torches qui brûlaient sur les chemins de rondes des remparts.
Il donna un coup de talons dans les flancs de l'animal, et celui-ci repris au petit trot la direction de la portes Est de la ville
.

Une foule de manants, gueux, paysans et marchants se presse près de l'entrée de la cité, l'écossais fend la plèbe des pas lents de sa jument. Quelques uns râlent, pestent contre le sans gêne de ces cavaliers qui se croient tout permis mais, un regard noir de l'écossais suffit à les faire taire, du moins en apparences.
Le passage par le guet, aux portes de la ville se fit sans histoires.L'écossais déclina poliment l'offre de ses compagnons de route et les laissa aller fêter le retour au pays entre eux.

Il remonte la rue principale, en profite pour humer les effluves des pains chauds tout juste sortis des fours. Contre espèces sonnantes et trébuchantes, il en acquière un. Il sait que sous peu, il fera plaisir.
Encore quelques toises que la jument parcoure sans peine et il arrive devant l'auberge convenue. Il met pieds a terre,attache sa monture a un gros anneaux de bronze fiché dans le mur et entre.

La salle est plongée dans une pénombre relative a cause du faible éclairage que les bougies en fin de vie dispensent. Un homme somnole derrière le comptoir. Arth s'en approche et tente en vain de le réveiller. L'odeur acre du mauvais vin, et les pots vide autour de lui expliquent ce manque de réactivité.
Laissant là l'homme cuver, l'écossais monte une à une les marches de l'escalier qui mène aux chambre, a l'étage. Le bois grince sous ses bottes, même en prenant les précautions nécessaires.
Un doute s'installe en lui d'un coup: La chambre, quel numéro?...il se gratte la barbe en réfléchissant. Tiens, ça lui fait penser qu'il doit être dans un sale état: pas rasé, mais bon, il ne l'est jamais vraiment, couvert de poussière... Ah y'a pas a dire, ça va faire de l'effet !!
Il se présente devant un porte, s’apprête a frapper et se ravise au dernier moment pour taper sur celle d'a coté
.
Une fois....pas de reponses.
deux fois, en insitant un peu plus les coups et les accompagnant d'un léger
:
- psssssssssst !!!...Ju' !!!
Des bruit se font entendre, derrière la porte le bois craque légèrement, on se déplace.
- Qui est-ce? demande une voix féminine
- C'est moi....Arth....



Traduction du Gaélique écossais:
(*) c'est bien ma belle

_________________

Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur ,de mauvaise foi et mysanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Juliette.mansart
{Le mirage}

- C'est moi....Arth....

La jeune femme fronça les sourcils d'incrédulité en entendant la voix de l'autre côté de la porte

-Arth?!

Elle déverouilla en vitesse bien que maladroitement, le loquet, émergeant peu à peu à la réalité. Une partie d'elle-même avait bel et bien reconnu la voix de son amoureux mais la partie moins bien éveillée elle, n'y comprenait rien ; aussi la jeune femme entrouvrit la porte légèrement, demeurant quelque peu méfiante. C'est donc une Juliette aux yeux plissés, dans une vaine tentative de débrouiller sa vue et arborant des bouclettes légèrement en bataille qui glissa sa frimousse endormie dans l'embrasure de la porte, dissimulant son corps à peine vêtu, le mieux possible sous la couverture à laquelle une main s'agrippait fermement. Clignant des yeux à quelques reprises comme si son esprit ne parvenait guère à se faire à la vision qui s'offrait à elle...

-oooh!... c'est bien toi!

Elle acheva d'ouvrir grandement la porte et lui sauta au cou, écorchant au passage ses délicates joues sur celles plutôt rugueuses du preux combattant ; laissant choir au sol du coup, la couverture de protection dont elle s'était affûblée.

-Mais... que fais-tu là? Tu es arrivé cette nuit?! Tu aurais dû me prévenir de ton arrivée par missive! J'aurais pu t'espérer et t'accueillir aux portes de la ville!

Disant cela, elle déposa quelques baisers sur son cou puis nicha son museau au creux de l'épaule de son costaud un bref instant.

-Ton retour s'est déroulé sans infortune dis?!

Glissant sa main dans la sienne, elle recula de quelques pas pour l'inspecter de pied en cap... il lui semblait éreinté de la route parcourue et probablement des gardes effectuées à répétition au Périgueux, mais néanmoins en forme. Elle lui ébourriffa la chevelure poussièreuse en esquissant un sourire rassuré et satisfait à son attention, non mécontente qu'il lui revienne en un seul morceau.

-Allez entre! Ne reste pas dans le corridor ! Comment as-tu su que je me trouvais dans cette chambre-ci? Tu aurais eu l'air malin de réveiller une dame inconnue!

Elle rigola alors qu'elle tentait d'imaginer la scène, tout en reprenant la couverture qu'elle avait négligée, dans l'exaltation et l'enthousiasme de le revoir enfin et la lança sur la couche. Se dirigeant vers l'âtre, elle accrocha au-dessus des flammes deux gros chaudrons qui traînaient tout près, remplis à ras-bord d'eau. À une telle proximité des flammes, la nuisette en devint encore moins opaque, laissant entrevoir à tout oeil le moindrement curieux et attentif, le galbe de son corps gracile ainsi que sa gorge rebondie, pointant légèrement par la fraîcheur des mouvements effectués par la jeune femme.

-Je suis heureuse que tu sois venu me rejoindre ici... je vais te préparer un bon bain chaud, je crois que cela te fera le plus grand bien non?

Elle lui sourit avec douceur, semblant tout à fait à l'aise qu'il la voit ainsi, pour la première fois.
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Arthanagor
{...Où l'attente se concrétise...}

- Arth?!...
Avec quelques claquements secs, il entend jouer les verrous et doucement la porte s’entrouvre, sur un minois encore endormi, encadré de cheveux bouclés...
- oooh!... c'est bien toi ! Totalement réveiller ou presque, elle se jete sur lui laissant choir la couverture qu'elle portait au sol...et lui laisse a peine le temps de répondre entre les questions et les baisers:
- Mais... que fais-tu là? Tu es arrivé cette nuit?! Tu aurais dû me prévenir de ton arrivée par missive! J'aurais pu t'espérer et t'accueillir aux portes de la ville!...une accalmie lorsqu'elle se blottie contre lui, son visage d'ange enfoui au creux de son épaule.
- oui...c'est moi, dit-il en passant doucement ses doigts dans sa chevelure et la respirant...je voulais te faire la surprise.
-Ton retour s'est déroulé sans infortune dis?!

Elle s’écarte de lui prenant sa main dans la sienne et le regarde, méticuleusement. Il sourit de son attitude, mais ne s'en moque pas. A vrai dire, c'est la première fois, depuis longtemps, qu'il apprécie ce genre de regard sur lui. Il la regarde, souriant doucement, malgré la fatigue qu'il ressent d'un coup et resserre ses doigts dans les siens doucement:....Je vais bien....juste, un peu fatigué...fatigué mais heureux.

Un sourire barre son visage, l'écossais a du mal a détourner son regard d'elle.
-Allez entre! dit-elle en le tirant a l’intérieur...Ne reste pas dans le corridor ! Comment as-tu su que je me trouvais dans cette chambre-ci? Tu aurais eu l'air malin de réveiller une dame inconnue!
- Ben...Il sourit en s'imaginant venir se coucher au près d'un gros bourgeois....tu ne te souviens pas mais,...tu m'avais dit vivre ici avant mon départ...dit-il alors qu'elle s'active devant l’âtre.
La vision qu'il a d'elle en cet instant, se découpant en ombres chinoises devant l'âtre: ...belle..gracile...gracieuse... envoûtante...les mots manques pour dire ce qu'il ressent.

Il avance vers elle alors qu'elle se tourne vers lui, souriante.
Comme elle lui a manqué...c'est comme si en une semaine, il ressentait le manque d'elle depuis la Touraine, depuis Chinon...

- Je suis heureuse que tu sois venu me rejoindre ici... je vais te préparer un bain, je crois que cela te fera le plus grand bien non?
- un bain?....je suis pas coutumier du fait mais, j'avoue que ....l'idée me tente oui....il réalise soudain, et pose la boule de pain encore tiède sur une des tables...tiens, tout frais de ce matin, j'lai acheté en arrivant...

Il ne peut s’empêcher de la prendre de nouveaux dans ses bras, et prenant son visage en ses mains, dépose un baiser sur ses lèvres...
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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur ,de mauvaise foi et mysanthrope...
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" delanda Britania est "
Juliette.mansart

Faussement contrainte, Juliette se laissa attirer à nouveau vers lui, jusqu'à se retrouver le minois entre ses mains robustes, se délectant avec plaisir de ses lèvres ; tête relevée et paupières closes, laissant ses avant-bras reposer sur son torse musclé de mercenaire.

Le baiser langoureux s'achevant, elle ouvrit les paupières pour l'observer un peu, semblant toujours avoir peine à croire à sa présence, mais savourant également ces retrouvailles tant espérées.


-Oh du pain?! Frais?! Hmmm, comme c'est gentil!

Ses mirettes étincelèrent soudainement d'une gourmandise assumée. Elle se mordilla la lèvre inférieure, affichant un petit sourire de gamine à qui l'on promet une confiserie. Elle se déroba dans une pirouette agile et enthousiaste des bras de Arth et prit le sac qui contenait la miche de pain, esquissant un sourire espiègle comme si elle venait de le lui chaparder. Elle la sortit et en détacha un morceau, le toisant toujours coquinement, s'approcha à nouveau de lui et présenta le morceau aux lèvres de son beau et fort gaillard ; une bouchée pour elle, une bouchée de plus pour lui, la jeune femme mangeait avec appétit. Elle détacha de la miche un bon morceau, reposa la miche sur son sac à même la table puis alla s'asseoir en tailleur, sur la modeste paillasse continuant de grignoter et de machouiller son bout de pain.

-Tu chais mâchouille che n'ochais croire que tchu reviendrais....tel que promis. Che ne voulais point être déchue....ou tristche

Relevant ses azurs vers lui, elle scrutait sa réaction tout en déglutissant sa bouchée. Sur un ton doux et fort calme elle poursuivit

- Je redoutais que tu ne changes encore d'avis, ou de plans à venir... qu'un jupon affriolant te fasse douter ou je ne sais quoi encore... Tes lettres m'ont néanmoins beaucoup aidée à y croire ... Je t'en remercie. Arth... me laisseras-tu un peu de temps pour reprendre confiance? Il demeure encore des détails que je m'explique mal.. et .. aussi... la crainte de n'être qu'un rebond de plus pour toi... Tu sais.. nous n'avons pas vraiment eu l'opportunité de tout nous expliquer l'un à l'autre avant ton départ, et je crois que cela s'avère toutefois nécessaire si nous voulons construire sur des bases solides notre amour.. Qu'en penses-tu?

Elle esquissa une légère moue, signe qu'elle lui avouait tout ceci à regret, qu'elle aurait nettement préféré réussir à s'abandonner à lui, sans hésitation, sans retenue, foncer tête baissée, cuirassée par les certitudes et pourtant, à son grand regret, ce n'était guère le cas pour l'instant. Elle savait qu'elle y parviendrait éventuellement ; en constatant ses agissements, sa bienveillance et sa loyauté envers elle, au quotidien, mais pour cela, il lui fallait du temps.. le temps de vivre avec lui ce quotidien puisque jusqu'à présent, ils n'avaient tous deux, partagé que l'éloignement.

Elle se releva, et alla poser les reliquats de son pain sur la table, puis retourna aux chaudrons accrochés à l'âtre, dont l'eau par moments débordait en-dehors, sur la pierre au sol, tant son bouillonnement se faisait intense. Elle prit l'un des chaudrons et en versa la moitié dans l'eau stagnante et froide du bain de fortune, afin de la réchauffer. Elle se pencha, croupe relevée, pour y tremper sa main afin d'en vérifier la chaleur, puis ajouta le reste de l'eau bouillante.

Pivotant sur elle-même et rejoignant Arth à pas de félin, laissant ondoyer ses hanches jusqu'à bonne proximité de lui, elle lui sourit et se contenta de lui dire


-Puis-je? alors qu'elle commençait déjà à dénouer le tartan de son cou, bien déterminée à le dévêtir en douceur de ses propres mains légèrement palpitantes de cette intimité naissante et nouvelle entre eux.

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Arthanagor
{...Gourmandises et tentations...}

Ce baiser...Un instant d’éternité qu'il voudrait prolonger un peu plus, mais déjà la pétillante brunette se dérobe à son étreinte ayant aperçu, ou sentit, la boule de pain. Elle rompt la miche, et viens espièglement lui donner la becquée, avant de faire de même avec elle et filer s'installer pour en déguster un bon morceau sur la modeste couche qui occupe la chambre.

L’écossais s'approche de la fenêtre et regarde un instant les rues de la villes qui s'animent peu à peu, se tourne vers elle, appuyant son dos contre le mur.
- Tu chais, elle mange d'un bon appétit, che n'ochais croire que tchu reviendrais....tel que promis. Che ne voulais point être déchue....ou tristche
Arth sourit doucement avant de répondre:
- Je fais tout pour honorer mes promesses...surtout celles de ce genre.
Il capte le regard azur de la brunette qui soudain lui parait plus sérieux, l’étincelle d'espièglerie a baissé d'intensité. Elle poursuit:
- Je redoutais que tu ne changes encore d'avis, ou de plans à venir... qu'un jupon affriolant te fasse douter ou je ne sais quoi encore... Tes lettres m'ont néanmoins beaucoup aidée à y croire ... Je t'en remercie. Arth... me laisseras-tu un peu de temps pour reprendre confiance? Il demeure encore des détails que je m'explique mal.. et .. aussi... la crainte de n'être qu'un rebond de plus pour toi... Tu sais.. nous n'avons pas vraiment eu l'opportunité de tout nous expliquer l'un à l'autre avant ton départ, et je crois que cela s'avère toutefois nécessaire si nous voulons construire sur des bases solides notre amour.. Qu'en penses-tu?
Il opine du chef.
C'est ainsi qu'elle craint qu'il soit...volage? coureur?...infidèle? Que ne donnerait-il pas là a cet instant pour lui prouver le contraire. Certes, les circonstances de leur rencontre furent quelques peu faussées par les évènements qui tourmentaient le royaume et dans une autre mesure, son esprit.
Il défait le harnais de cuir qui maintient sa Claymore et pose l'arme en appuis près de la fenêtre et jete encore une fois un oeil dehors, la journée sera belle.


Se retournant, il est surprit de ne plus la voir sur le lit mais s'affairant de nouveau prés de l’âtre, poursuivant les préparatif du bain qu'elle tenait a lui faire prendre. Il porta une mains a sa joue, et jugea de la longueur de la barbe qui lui mangeait le visage doucement depuis plusieurs jours:
- je pense que tu as raison, dit-il, tha mi duilich (*) c'est vrai que jusqu'ici les apparences sont contre moi...mais, ce ne sont que des apparences....il admire au passage sa chute de reins...je répondrais a tes questions, toutes celles que tu jugeras nécessaires de poser...je ne veux pas gâcher ce qui est en train de naître...tha gaol agam ort...i ndáiríre (**)

Alors qu'il parlait elle s’était avancé vers lui, d'une démarche souple et féline.
Un sourire qu'il lui rend, alors que d'une voix douce elle demande
: ...Puis-je? et commence à dénouer le tartan de son cou. L’écossais pose ses mains sur sa taille fine, et colle son front contre le sien.

Un sourire taquin aux lèvres il lui murmure:
- ne dit-on pas en ce royaume que l'homme propose et que la femme dispose?....


Traduction du Gaélique Écossais
(*) Je suis désolé
(**) je t'aime...vraiment.

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" delanda Britania est "
Juliette.mansart

Alors qu'elle demeurait inclinée au-dessus de la cuve du bain et s'amusait à laisser remuer doucement ses doigts dans l'eau à présent fumante, elle souria au son des petits clapotis que ce petit jeu bref occasionnait, lui remémorant momentanément celui des galets percutant par petits bonds, la suface d'un cours d'eau, comme lorsqu'elle était enfant. Malgré cette nostalgie éphémère qui s'était emparée d'elle, elle était demeurée attentive aux paroles du bel écossais qui se tenait derrière elle, ne manquant aucun des mots qu'il lui adressa.

Quelques pas feutrés en sa direction, plongeant ses azurs ardents dans l'emeraude de ses yeux, elle lui répondit avec douceur


- Arth.. je sais bien que les apparences sont trompeuses et sache que je ne crois aucunement que tu sois tenté de te jouer de moi ; au contraire, je te crois tout à fait sincère au moment où tu dis les choses... seulement, je t'ai vu si souvent te chercher et changer d'idée depuis que nous nous connaissons. Regarde, encore dernièrement... j'ai simplement eu l'impression que les projets que tu te fixais s'avéraient trop souvent, vite relégués aux oubliettes ; ainsi, pourquoi en serait-il autrement de moi? De nous? Cela m'insécurise, je dois l'admettre. J'ai peur de t'offrir mon coeur et du jour au lendemain, te regarder m'abandonner pour un projet plus intéressant et plus vitale.. tu comprends?

Son propos s'avérait des plus sérieux, néanmoins, elle ne voulait guère être lourde par cette discussion. Certes, celle-ci était nécessaire mais elle voulait également savourer ce moment prévilégié qui leur était enfin donné de partager ensemble, dans l'intimité de cette petite chambre de fortune.

Son corps tout contre le sien, tartan en main, elle le fit virevolter en direction du couchage dans un geste désinvolte. À la taquinerie de l'écossais, leurs fronts soudés l'un à l'autre, le galbe de sa poitrine pointant et effleurant le torse du grand gaillard, Juliette sourit coquinement et taquina de sa langue les lèvres d'Arth, dans un effleurement chaud et suave. Tout en poursuivant ce petit jeu, entre deux léchées, la belle répondit à sa boutade presque du tac au tac, dans un murmure


-Eh bien, grand nigaud, qu'attends-tu pour me proposer de te dévêtir alors?

Large sourire aux lèvres, elle entreprit de s'attaquer à sa chemise, y délaçant les cordons ; puis dans un geste de rapprochement voire de fusion de leurs corps, elle se plaqua tout contre lui, laissant ses mains suivre le long de ses bras pour empoigner ses mains et lever ses bras en l'air afin de lui retirer avec plus d'aisance sa chemise. Sur la pointe des pieds, la jeune femme peinait quelque peu, et fit en sorte de ramener les bras de l'écossais vers l'avant, vers elle pour le libérer de ses manches. Laissant choir au sol le vêtement, elle prit un moment pour observer son torse, l'effleurer du bout de ses doigts, déposant à quelques reprises de légers baisers. Son regard se posa un moment sur les moult cicatrices qu'elle trouva sur ce parcours tactile, et se surprit à chevaucher du bout de son index, le pourtour de l'une d'elles, de sa naissance à sa finitude.

-Demeurent-elles sensibles au touché? lui demanda-elle, cherchant à croiser son regard du sien, un brin remuée d'imaginer toute la souffrance qu'il avait dû supporter au fil de ces années comme mercenaire.
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Arthanagor
{..Sensuels effleurement...}

Tenté de jouer avec elle...Qu'il était loin de cette idée. C’était même tout le contraire qu'il souhaitait avec elle. Pour la première fois depuis longtemps il se sentait l'envie de construire...de rebâtir quelque choses et n'avait pas peur. Mais ça, saurait-il le lui dire?...oui, mais de la a trouver les mots juste. C'est parfois ce qu'il lui manquait, les mots..

Elle lui parle de ses craintes de le voir encore changer d'avis.
Pourtant, là..avec elle, pour elle, il n'a aucun doutes...il n'en a plus. C'est elle qu'il veut, qu'il désire plus que tout. C'est avec elle qu'il veut construire, grandir, vivre.
.
- J'ai changé maintes fois mes choix, mes projets c'est vrai... il dégage une boucle brune qui lui tombe sur l'oeil du bout des doigts...peut être était-ce pour arriver a faire le bon..celui que j'ai fait en décidant de te parler enfin...pour te promettre de revenir et de rester a tes cotés...J'ai traversé bien de combats, bien des épreuves...et je dois t'avouer qu'il m'a fallu bien plus de courage pour arriver a te dire mes sentiments pour toi que pour tout le reste...il soutient son regard...si pour moi tu étais comme tu en as peur qu'un jupon, qu'une passade...crois tu que j'aurais intérêt à promette?, à prononcer ce mot si léger mais si lourd par ce qu'il représente: je t'aime...?

Alors qu'il disait ces mots qui sortait étonnement facilement de sa bouche, la brunette envoyait voler sur la couche son tartan et se collait un peu plus contre lui.
De la pointe de sa langue elle lui effleure les lèvres et murmure comme sur le ton de la confidence
:
- Eh bien, grand nigaud, qu'attends-tu pour me proposer de te dévêtir alors? Elle lui sourit, entreprenant de lui ôter sa chemise. Les cordons cèdent un a un sous ses doigts fins et se rendent à sa dextérité. Il l'aide dans un mouvement et la pièce d'étoffe se retrouve au sol. Son torse quelques peu balafré est offert a sa vue. Sensation de gêne vite disparue sous les attouchements sensuels des ses doigts explorateurs.
- Demeurent-elles sensibles au touché? demande-t-elle troublée.
- Certaines...les plus récentes oui... répond l'écossais en posant sa main sur la sienne alors qu'elle suit celle qui fut la plus profonde...il m'arrive de percevoir des picotements parfois, au touché ...une rapide image de la tente de l'Hotel Dieux, de son infirmière italienne...mais j'ai été bien soigné. Les barbiers ont fait de leur mieux.

Il sent son coeur battre à tout rompre en lui alors qu'elle est là, contre lui, que seule une légère pièce d’étoffe sépare leurs deux corps...Ne pas précipiter les choses, non...Il viendra bien assez tôt le moment qu'au fond d'eux, ils savent imminent.
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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur ,de mauvaise foi et mysanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Juliette.mansart

-Certaines...les plus récentes oui... il m'arrive de percevoir des picotements parfois, au touché ....mais j'ai été bien soigné. Les barbiers ont fait de leur mieux.

-Ooh... des picotements...

Elle prolonge encore un peu l'exploration de cette cicatrice sur son ventre, encore plus doucement, espérant ainsi éviter tout fourmillement. Relevant les yeux vers lui comme pour jauger par l'expression sur son faciès, si ce toucher lui procurait déplaisir ou douleur ; n'y décelant aucun rictus, elle s'approcha de son cou pour y déposer un doux baiser, puis sur son torse et s'agenouilla enfin au sol, s'appuyant de ses mains sur les hanches de l'écossais, pour effleurer brièvement de ses lèvres ladite cicatrice. Relevant une fois de plus sa frimousse vers la sienne, elle lui décocha un sourire empreint de douceur et de tendresse ; puis posa l'une de ses mains sur sa cuisse et l'autre sur sa botte, sans mot dire. Constatant qu'il demeurait interdit ne semblant guère réaliser ce qu'elle attendait de lui, c'est-à-dire un minimum de collaboration de sa part afin qu'elle puisse l'aider, elle lui dit d'un air fort amusé

- Tu n'as tout de même pas l'intention de prendre ton bain avec tes bottes non? Tu m'aides un peu?

Lorsqu'il souleva un peu sa jambe du sol pour lui faciliter la tâche, elle le regarda, petit sourire en coin duquel émanait toute l'espièglerie dont il la savait déjà, le plus souvent animée ; puis elle tenta d'extirper son pied de sa botte, tirant sur celle-ci d'une main, mais en vain. Fronçant les sourcils de constater qu'une foutue botte lui résiste ainsi, elle s'agrippa littéralement à deux mains au pourtour du haut de la botte, ses genoux reposant toujours à même le sol, tirant avec force vers elle, bien déterminée à ce qu'elle lui cède enfin!

À peine s'eût-elle donné quelques élans que d'un coup, elle se retrouva affalée de côté sur le sol, enlaçant presque affectueusement, à son corps défendant bien sûr, la rebelle plaquée contre sa poitrine, comme si dans un élan de désespoir, n'ayant guère eu le temps d'empoigner la jambe de Arth pour s'épargner cette honteuse chute, elle n'avait pu que s'agripper à cette damnée polissonne, source de son infortune!

Un grognement bien senti se fit entendre et la jeune femme envoya aussitôt balader l'enquiquineuse au fond de la pièce, dans un mouvement visiblement excédé, son amour-propre presque davantage esquinté que les parties de son corps s'étant brutalement abîmées au sol. Elle tourna la tête vers Arth en arborant une petite moue de gamine affreusement honteuse, posant ses yeux de biche en détresse sur lui, espérant qu'il lui tende une main secourable. Eh ben! en fait de grâce, j'ai connu de meilleurs jours! se dit-elle. Grimaçant légèrement en frottant doucement son flanc de sa main, elle lui dit sur un ton oscillant entre l'amusement et le dépit forcés


-Merci....euh je crois que je vais te laisser retirer l'autre botte finalement... ensuite, je m'occuperai de ce qu'il restera dit-elle reluquant au passage les braies de l'écossais, fin sourire aux lèvres et l'oeil étincellant d'une malice un rien grivoise.

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Arthanagor
{...Ecce Homo...}

- Ooh... des picotements...
- Des picotements oui....confirme-t-il, alors qu'elle effleure le plus délicatement possible la balafre levant ses azurs, ces deux perles bleues sur lui. Il ferme les yeux, savourant la caresse, la sensation agréable de sa main explorant cette zone tailladée de lui. Un léger sursaut lorsqu'elle l'embrasse dans le cou d'un bout des lèvres, un autre plus fort lorsqu'elles parcours la cicatrice.
Il baisse les yeux la voyant agenouillée devant lui, alors qu'elle achève ses embrassades. Il pense a l'instant où, lui, pourra lui faire partager les sensations qu'elle lui procure
.

La voila qui s'attaque a ses bottes à présent.
- Tu n'as tout de même pas l'intention de prendre ton bain avec tes bottes non? Tu m'aides un peu? dit elle tirant. Elle s'arc boute dessus tant et si bien qu'elle se retrouve les quatres fers en l'air au milieu de la chambre tenant la botte dans ses bras. Malgré la cocasserie de la situation, il se défend de rire devant sa mine déconfite.
Prenant pitié de la brunette, il s'avance vers elle en lui tendant une main secourable et l'aide à se relever en passant un bras autour de ses épaules. Heureusement, plus de peur que de mal. Il l'installe sur un tabouret, l'embrasse sur le front tendrement, caressant de sa main sa joue.


Il s’éloigne un peu:
- Laisses moi faire...dit- il s'asseyant sur un coffre. La deuxième botte va rejoindre la première dans un coin de la pièce. Il ne porte plus que ses braies sur lui. Étrange sensation encore que celle-ci.
Malgré sa tenue plus que légère, il sent une chaleur montée en lui. Son regard se porte sur elle.
Il s'avance vers la bassine, et prend un linge.
Elle est toujours assise au milieu lorsqu'il se tourne vers elle, captant de nouveau son regard. Sans un mots, il délace les cordons qui maintiennent le vêtement tout en en se ceignant la taille avec le linge blanc.
Le voila autant vêtu qu'elle..
.
- Ainsi.... tu ne blesseras pas en ôtant mes braies...lui dit-il.
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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur ,de mauvaise foi et mysanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Juliette.mansart


La jeune femme reposait toujours son séant un tantinet endolori sur le tabouret que lui avait assigné l'écossais, tout en le suivant du regard, finalement plutôt soulagée qu'il s'occupe lui-même du retrait de sa seconde botte. C'est qu'il y avait des limites à se couvrir de ridicule hein! Des limites également à vouloir faire plaisir à son amoureux ! Elle se dit qu'elle se reprendrait au moment du bain, d'ici là, elle préférait se tenir peinarde.. s'avèrerait beaucoup moins pénible pour ses flancs et son popotin... sans parler de sa fierté!

La deuxième botte ayant valsé jusqu'à rejoindre sa soeurette, Juliette observait Arth, fort intriguée, mais très vite finalement plutôt timidement, en fait, dès qu'elle comprit qu'il dénouait le cordon de ses braies, elle ne savait plus si elle devait se dérober de cette vision, ou au contraire, ne surtout pas s'aviser de cligner de l'oeil et manquer le plus agréable pour les yeux! Bien sûr elle n'était plus la pucelle candide d'autrefois, néanmoins, les premiers moments d'intimité partagés avec un nouvel amoureux lui étaient toujours fort intimidants ; faut avouer que que la jeune femme, du haut de ses 18 printemps à peine dégourdis, ne comptait point une ribambelle de noms inscrits à son "carnet de conquêtes passées". Ne sachant trop que faire et se sentant presque comme une impudique voyeuse, elle se dirigea vers la bassine pour placer convenablement le linge de protection posé tout au fond, qui souvent se déplaçait aux sortirs et aux entrées ; se faisant, elle tentait d'arborer une mine en contrôle et en confiance, sans toutefois paraître indifférente à ..hum.. cette vision qu'il lui offrait .. pas une mince affaire, les joues ainsi empourprées!!


-Ainsi.... tu ne te blesseras pas en ôtant mes braies...

Momentanément dubitative à ses dires, elle le toisait avec de grands yeux... bah euh avec quoi aurait-elle pu se blesser en lui retirant ses braies?!?! Du coup, une multitude d'images cocasses lui traversèrent l'esprit, notamment sur ce qu'il pouvait bien dissimuler dans ses braies... était-ce si gros?! .. le cordon bien sûr! Il ne lui avait pas semblé d'une grosseur si ... imposante ou dangeureuse ! Secouant légèrement la tête pour réfréner les ardeurs de son imagination, elle se contenta de lui dire d'un ton clairement amusé et espiègle empreint d'autodérision

-Hmoui, je te remercie pour ta bienveillance à mon égard ! Un embarras quotidien me suffit je dois dire!

Elle lui décocha un sourire puis de son index, l'invita à s'approcher d'elle. Lorsqu'il fût à proximité, elle l'enlaça un moment avant de goûter une fois de plus à ses lèvres avec gourmandise, affichant une frimousse coquinement illuminée et laissant échapper un petit soupir de bien être. Elle laissa doucement coulisser ses mains sur le pourtour du linceul épais drapant la taille du bel écossais, alors qu'une odeur plus franche de lavande provenant de l'eau fumante, imprégnait soudainement l'air environnant du modeste bain. Sur un ton candide, ne voulant point le brusquer ou lui donner l'impression d'être assailli dès son arrivée, elle lui demanda

-Tuuuu... préfères que je me retourne pendant que tu t'immerges dans l'eau?

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Arthanagor
{...Heuuuu...alors,...oui...mais non...}

C'est en voyant son regard surpris qu'il réalisa l'énormité de ce qu'il venait de dire, et le double sens qu'on pouvait donner a ses propos. Il se trouvait aussi gêné qu'un jouvenceau. Belle entrée en matière.
- Je....enfin...bon...c'est euh....tu t'enterre Arth se dit-il...je voulais pas...enfin pas dans se sens là...
Le rouge lui vint aux joues alors qu'elle lui répondait:
- Hmoui, je te remercie pour ta bienveillance à mon égard ! Un embarras quotidien me suffit je dois dire!....tu parles,l'embarras quotidien là c'est lui qui le vivait.

Malgré tout, elle lui fit signe d'approcher, ce qu'il fit sans se faire prier. Le contact de ses lèvres sur les siennes le rassura un peu. Le temps d'un baiser, il ne dirait pas une ânerie de plus...
Ses doigts fins parcourraient, presque en la caressant la frontière entre le tissus de son pagne de fortune et sa peau, lui procurant un frisson de bien être.
Tout, en cet instant n’était que volupté.
La volupté....encore une sensation qu'il retrouvait là avec une certaine sérénité. La vapeur du bain diffusait une odeur agréable de lavande qui se mêlait a son parfum a elle et une douce tiédeur régnait dans la pièce
.
- Tuuuu... préfères que je me retourne pendant que tu t'immerges dans l'eau?
Les mains de l'écossais prennent alors possession de sa taille fille et caressent délicatement sa peau a travers le tissus.Ses yeux verts se perdent dans le ciel des siens.
Certes les convenances voudraient qu'elle se retourne: D'ailleurs les convenances veulent tout un tas de choses dont on ne veut pas dans ces moments là. Néanmoins, de là à exhiber l’intégrité de sa personne froidement, et risquer de gâcher ce premiers moments d'intimité entre eux, il y a des limites.
Et pourtant...
Toujours la tenant par la taille, il s'approche de la bassine d'eau fumante
:
- A vrai dire...je me posais la question de savoir si on pouvait rentrer a deux la dedans.
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Juliette.mansart


Aux paroles de l'écossais, le minois de la belle se fendit d'un large sourire impossible à réprimer. Ses paroles la rassurèrent aussitôt quant à l'aisance et au confort qu'il pouvait éprouver en sa présence, dans ce fragile cocon d'intimité nouvellement instauré, à brûle-pourpoint qui plus est, par l'énergie et la tendresse qui émanaient d'eux lorsqu'ils se retrouvaient que tous les deux. D'une aisance suffisante à tout le moins pour envisager cette mise à nue, tant réelle que figurée, avec elle.

La jeune femme sentit ses pommettes s'embraser ainsi que chaque infime parcelle de son corps s'éveiller résolument, alors qu'une envie à peine répressible jallissait en elle; celle de s'exclamer sans hésitation aucune d'un "oui" retentissant et empreint d'un désir ardent trahissant sa voix.

Son corps se raidit sitôt qu'elle réalisa l'émoi intérieur ressenti qui lui faisait renouer soudainement avec l'exaltation de sa jouvence pas si lointaine, celle dont elle avait eu bien du mal à se défaire, celle-là même dont elle avait du faire des pieds et des mains pour la réfréner voire tenter de l'anéantir totalement, . Elle ne connaissait que trop bien ce tourbillon euphorique enivrant pour s'y être frottée à quelques reprises ; rapidement une multitude de réminiscences refirent surface, chacune impreignée, d'une limpidité poignante, en son esprit par l'issu fatal et douleureux qu'elles avaient eu ; celui de l'embrasement savouré avec un peu trop d'impétuosité et se consumant que trop rapidement. Non, elle ne pouvait guère revivre cela, aussi grisante cette exaltation pouvait sembler sur l'instant.. elle ne faisait que des ravages, beaucoup moins éphèmères que ce qui les provoquaient. Ce n'était d'ailleurs point ce qu'elle leur souhaitait, à Arth et elle, aussi se resaisit-elle, inspirant profondément. Elle toisa un moment le bain de fortune, tapotant sa lèvre inférieure de son index, s'affichant presque comme l'experte dans la figuration de l'espace requis, versus celui qui leur était disponible.

Reposant ses fines mains sur ce torse balafré dont elle ne se lassait d'en caresser tant les recoins intacts que les meurtrissures passées, elle lui répondit


-Eh bien mon beau, je crois que nous aurons tout le loisir d'expérimenter la chose ultérieurement... mais pour l'heure, ce bain est pour toi et pour ta seule détente.

Elle lui sourit coquinement puis lui tourna le dos, lui donnant ainsi l'opportunité de s'y laisser couler à son rythme, mentionnant néanmoins de la prévenir lorsqu'il serait prêt pour ses petites attentions.

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Arthanagor
{...Un écossais au cours bouillon...}

En lui tournant pudiquement le dos après une intense réflexion, qu'elle se fit en détaillant du bout des doigts encore un instant ses cicatrices, elle lui dit:
- Eh bien mon beau, je crois que nous aurons tout le loisir d'expérimenter la chose ultérieurement... mais pour l'heure, ce bain est pour toi et pour ta seule détente.

L’écossais hocha la tête: Belle, gracieuse...et sensée.
Cette brunette avait à ses yeux tout pour plaire. Au moins n’était elle pas du genre de ces filles faciles ou aventurières pensa-t-il en se dirigeant vers la la bassine fumante: Un bain....et chaud en plus. Voila des années qu'il n'avait pas profité d'un tel luxe. Il vérifia de la main la température de l'eau, profitant au passage des effluves de lavande. Il enjamba le baquet et mit un pied dans l'eau en retenant un jurons d'une voix crispée
:
- mortecouilles......Sans parler d’être brûlante, il faut bien avouer que l'eau n'avait rien a voir avec celle de la Dordogne ou des lacs, où il avait l'habitude de faire ses ablutions depuis son départ de Castillon pour cette fichue guerre.
Les camps militaires et les villes prises, souvent passablement détruites n'offraient pas ce "service"
.

Debout dans la bassine, il défit le linge qui lui servait de pagne et le laissa choir au sol, sur les lattes de bois.
Avec une lenteur tout ce qu'il il y a de prudente, il se laissa glisser dans l'eau chaude en soupirant, prenant une grande inspiration et s’immergeât totalement.
Lorsqu'il refit surface, il recracha un filet d'eau, et s'essuya le visage de la main affichant un air satisfait
:
- J'ai l'impression de me tremper dans une énorme soupière, dit-il, mais il faut bien avouer que c'est loin d'être désagréable.. L'écossais rit a cette pensée qui, lui en amena une autre:...Ou mieux, ...tu sais, un gros Haggies . Tout en riant,l prit une espèce de louche s'arrosa régulièrement les épaules et le torse. La sensation de l'eau glissant sur lui était comme une caresse et même si on fond de lui, il continuerait a préférer ses bains en pleine nature, il comprenait un peu mieux l'attrait de ses contemporains pour les bains publics, ou non.

Il s'adossa au rebord de la bassine que recouvrait un drap de lin et y appuya ses coudes. Sa tête bascula légèrement en arrière. Les bruits de la rues montaient a peine jusqu'a eux et seuls les craquements des bûches qui se consumaient dans l'âtre se faisaient entendre. La quiétude du moment était complète...ou presque.
Il ne manquait plus qu' une chose. Elle avait dit de la prévenir lorsqu'elle pourrait se retourner. Ce qu'il fit
:
- Tu peux te retourner...dit-il, ...j'suis presque cuit à point.
Il la regarda, croisant son regard azur, et lui sourit...

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Bretteur, philosophe, rimeur, tetu, raleur ,de mauvaise foi et mysanthrope...
Quel aspect hétéroclite que le sien..

" delanda Britania est "
Juliette.mansart
Faisant dos à son écossais, les bras croisés sur sa poitrine, elle restait là, dans l'attente d'un signe de sa part, arborant un large sourire qui illuminait son minois. Certes, elle ne pouvait encore l'observer s'amuser tel un vrai gamin à sa première immersion seul dans une bassine ; mais à ses commentaires, elle pouvait aisément l'imaginer, d'où l'amusement qu'on pouvait lire sur son visage.

- J'ai l'impression de me tremper dans une énorme soupière

-N'aie crainte, ce n'est bel et bien qu'un bain ; tu n'y trouveras aucun légume, ni aucune viande y baignant.. mise à part la tienne de carcasse bien sûr!

Elle gloussa doucement puis lui dit

-De plus, avec la poussière de route que tu portais sur toi, crois-moi, je n'oserais jamais même prendre une cuillerée de ce bouillon!

Elle grimaça juste d'imaginer la couleur qu'aurait l'eau une fois qu'il y aurait macéré un moment. Définitivement que le lait datant de sa baignade à elle, un peu plus tôt en début de nuit, aurait tourné au grisâtre...

Lorsqu'il évoqua sa cuisson, lui donnant par la même occasion, le signal tant attendu, elle se retourna aussitôt, petit sourire en coin, et s'avança de nouveau vers la bassine... vers lui, avec douceur

-Ah bon? À point dis-tu? Le crois-tu vraiment? Ainsi donc, ta chair devrait s'avérer tendre et chaude à souhait? ... Bien que je n'oserais jamais remettre ta parole en doute, j'aimerais néanmoins en juger par moi-même si tu n'y vois pas d'inconvénient!

Elle se plaça à sa tête et demeurant debout, inclina le haut de son corps sur lui ; laissant ses mains disparaître sous l'eau laiteuse au parfum de lavande, en les glissant sur le torse de l'écossais, jusqu'au bas de son ventre, qu'elle crut d'ailleurs avec amusement, sentir frémir sous son toucher fouineur. Ainsi positionnée, le fin tissu recouvrant sa gorge s'éraflait tout contre le faciès rugueux du mercernaire à peine de retour de sa mission.

-Alors tu apprécies ce bain? dit-elle sur un ton à la fois mielleux et espiègle alors que ses mains et son corps rebroussaient déjà chemin, repartant d'où ils arrivaient ; elle en profita d'ailleurs pour déposer une légère bise sur le bout de son nez.

Pétrissant avec ménagement ses épaules tendues, la tête seulement, penchée au-dessus de lui, elle lui sourit puis tenta d'aborder le sujet dont elle n'avait guère envie, mais qu'il leur fallait absolument clarifier pour que leur relation repose sur de solides bases.

-Dis Arth...

S'éclarcissant la gorge

-Durant ton absence, je... j'ai beaucoup réfléchi, tu t'en doutes bien... et, certaines questions ont fait surface ; notamment, je me suis demandée pourquoi tu avais tant tardé à me révéler tes sentiments à mon égard, je veux dire, tu as tout même attendu la veille de ton départ pour un voyage en bateau qui s'annonçait durer de longs mois... ?! Alors que nous nous trouvions tous deux ici, depuis des semaines... Crois-tu d'ailleurs que tu regretteras d'avoir annulé ce voyage qui semblait pourtant, si important à tes yeux?

Elle n'osait plus le regarder, allant même jusqu'à s'agenouiller derrière lui, poursuivant son pétrissage d'épaules.
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