Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Bouseuses voyageuses

Minah
[Deux silhouettes perchées sur un muret]

grrrrooOOUUAAARRrglllrrrr...!

'Diou ! 'Crève la dalle...

A-AaaaaTCHAAA !

Et pis j'perds la cervelle par la narine, tiens... Snurlf...

La petite gueuse, n'ayant pas de manche où se moucher, s'essuya négligemment le pif sur l'ourlet de sa robe de laine grossière.

Elle jeta un regard à sa grand-mère assise à côté d'elle, drapée dans un silence ronchon.
Mémé Glaviotte ne se taisait jamais. Un tel mutisme de sa part était aussi froid que l'air environnant.
Minah renifla et se moucha une deuxième fois sur un pan de ses vêtements.
La vieille lui en voulait, et alors ? Elle n'avait pas eu le choix. Il avait fallu partir vite.
Et tant pis pour les vêtements chauds, et tant pis pour la nourriture...
Elles avaient marché nus pieds et le ventre vide.


Roh, t'fâches pas, quoi... On est dans une ville ma't'nant. Y'aura d'quoi grailler ici. On s'arrête l'temps d's'refaire la santé.

La gamine n'attendait pas de réponse, et il n'y en eu pas.
Aussi se contenta-t-elle de se blottir contre son aïeule pour avoir chaud.


On ira même dans une taverne et tu boiras jusqu'à pu soif,
ajouta-t-elle espérant que mémé se dériderait (enfin, façon de parler).

RP ouvert à ceux qui le veulent !
Gaston, incarné par Grimoald
Le petit Gaston était un gamin des rues. Il passait le plus clair de son temps en vadrouille.
Son passe-temps favori ? Échapper à la surveillance de sa mère qui l'élevait seule depuis la mort du gros Guy, son crétin de mari.
Le petit Gaston était âgé d'une dizaine de printemps à peine et il n'avait peur de rien, ni de personne.
Il était roux et rusé comme un renard !
Ses cheveux et ses tâches de rousseurs lui valait parfois les railleries de ses camarades, mais elles ne duraient jamais bien longtemps. Le petit Gaston était un dur-à-cuire !


-"Nan mais franchement Louis, t'as vu tous ces touristes qu'il y a en c'moment à Loches ? Et qu'ça s'ramène, et qu'ça repart !
Nan mais j'te jure ! En plus z'ont pas un denier en poche ! Et ils sont malins !
Tiens ! Regarde !"


Il montrait à Louis sa cicatrice au poignet en ajoutant à l'intention du gros Louis, un petit garçon joufflu du même âge...

-"T'sais comment j'me suis fait ça ? Bah j'vais te l'dire !
J'ai voulu couper la bourse d'un sale type ! Eh ben d'vine quoi ! Il avait une foutue dague !"


Le gros Louis regardait le petit Gaston avec ses gros yeux globuleux brillant d'admiration.
Le petit Gaston adorait ça, épater le gros Louis.

Il avançait d'un pas rapide lorsque soudain, au coin d'une ruelle, il virent une jeune fille un plus plus vielle qu'eux accompagné d'une vieille dame, probablement sa grand-mère. Il se pencha vers Louis et lui murmura :
"Hey ! T'vois la mémé là-bas ? J'vais t'y fiche la trouille ! L'autre à côté, c't'une fille... j'crains rien !"

Et voilà que le petit Gaston plante le gros Louis au coin de la ruelle et s'avance vers les deux femmes, très lentement, tout doucement...
Puis soudain !


-"Hey ! Mémé ! File ta bourse tout d'suite ou j'te transforme en purée d'navet !"


Le petit Gaston n'était même pas armé... Il y allait au culot.... Et ça ne paie pas toujours...
--Meme_glaviotte


Mémé Glaviotte se taisait, en effet.
Bras croisés, tassée, ratatinée sur le muret, elle paraissait inanimée.
Mais sur son visage fripé, on devinait sans peine ses grommellements intérieurs.
Parfois, ses lèvres molles articulaient quelques mots en silence.


Chassée d'chez moi... Enl'vée... Mon bien, m'en vais lui foutre d'mon bien... A froid... Faim... Y'a pas idée, tiens... Sale môme... Aime pas les mômes...

Un bruit. Une sorte de glapissement désagréable. Mémé leva le museau.
Et fronça le nez avec dédain apercevant un de ces foutus mouflets.
Qui la regardait avec effronterie, en plus. Ben voyons !
En voilà un qui avait mal choisi son moment. Habituellement, l'ancêtre fondait à la vue d'un gamin.


T'aurais pas dû naître, le gnome, grinça la vieille. J'bouffais d'la purée d'navet avant qu'tes parents pensent à t'rater !

Les vieux savent si bien s'accommoder de l'aigreur qu'ils pourraient en faire de la confiture.
Glaviotte se radoucit cependant et exhiba un sourire sans dents au petiot.


T'veux faire le dur, c'est ça, hein ? Tiens, j'te la file ma bourse !

Elle jeta son aumonière sur le pavé comme du pain à un pigeon.
Laquelle, du fait de la pauvreté de sa propriétaire, ne contenait que quelques-uns de ses outils de travail.
Une patte de mouton séchée, un champignon à l'aspect aussi louche que gluant, une bougie noire et quelques graines de gratte-cul.
Gaston, incarné par Grimoald
Le petit Gaston n'était pas un mauvais bougre, au fond. Mais il adorait faire le malin.
Seul, il était doux comme un agneau. Lorsque l'admiration brillait dans les yeux du gros Louis, il devenait un vrai petit diable pour épater la galerie.
Ne parlons point des filles, il aurait pu faire n'importe quoi pour arracher ne serait-ce qu'un petit signe à la belle Radegonde, une petite fille de son âge qui faisait vibrer le coeur de nombre de petits lochois.
La vieille dame prit la parole. Elle ne se mis point à tempêter, ou à battre le ciel avec ses mains ridées et engourdies par les années... Non, elle se contenta de le toucher en plein coeur.
Le petit resta bouche-bée. Il ne s'attendait point à cela !


-"Je... J'suis pas un râté !"

Il aurait voulu prendre ses jambes à son cou, honteux.
Mais le gros Louis le regardait, et il ne devait point faiblir.
Il fixait la vieille dame, la défiant du regard.
La jeune fille restait silencieuse, pourquoi ne prenait-elle pas la défense de la pauvre femme ?
Il la regardait du coin de l'oeil, méfiant. Elle finirait tôt ou tard par réagir, et le bambin ne voulait point se prendre une mandale. C'était d'ailleurs tout ce qu'il méritait.
Que faisait donc la mémé ?
Le petit était attéré... ça ne devait pas se passer comme ça....
Elle avait vu juste... Il voulait faire le dur.
Lorsque la bourse tomba sur le pavé, le petit resta un moment sans bouger. Ce n'était pas prévu... Il avait tout de suite l'air moins malin !
Il se pencha pour récupérer la bourse....

Les yeux baissé, pas fier de son geste, il allait la rendre à la vieille dame.
Mais quelque chose vint excité sa curiosité. Ce n'était point des pièces qu'il y avait dans la bourse. Mais qu'était donc ?
Il ne put s'empêcher de l’entrouvrir et découvrit... une patte de mouton séchée, des graines, une bougie noire, et des champignon bizarres.
Le petit grimaça, mi effrayé, mi intrigué


-"Qu... Qu'est-ce que c'est ?"
Minah
Minah, à moitié assommée par son rhume, ouvrit un œil paresseux.
Elle réprima un éternuement, se doutant que l'ourlet de sa robe ne survivrait pas à une nouvelle attaque nasale, puis s'intéressa au garçonnet.
Plus jeune qu'elle, estima la môme, mais pas de beaucoup. L'air d'un bon garçon.
Il semblait pour l'heure partagé entre la bravache et la circonspection.
Et mémé Glaviotte qui, dans sa mauvaise humeur, paraissait toute disposée à le faire tourner en bourrique.


Manquerait plus qu'on nous r'père de trop, songea la petit gueuse. Tout ça à cause de l'aut' qui fait son intéressante...

Regard noir en direction de la vieille aigrie.
Minah se pencha en avant, vers le petit.
Et, avant que son aïeule n'ouvre la bouche :


Écoute pas la vieille,
dit-elle, c'est juste pour t'faire peur. Snurf... Rends-moi la bourse, y'a rin d'dans...

Mais le mioche l'avait déjà ouverte et posait des questions.
Minah hésita à lui répondre. S'il allait raconter ce qu'il avait vu à ses parents après...
Mais dans ce cas-là, lui expliquer ne changerait pas grand-chose à la situation.


Là, c'est du gratte-cul, finit-elle par dire en désignant les graines. Ça vient de l'églantier. Snurf... Dedans, y'a un truc qui gratte. Suffit d'les balancer dans les culottes à quelqu'un... La patte d'mouton, c'pour attirer les bêtes sauvauges (l'odeur, t'vois?) ou s'tu la mets à tremper dans de l'eau, ça va rendre malade ceux qui la boivent. La bougie, c'est pour la lumière. Mais en noir, ça fait plus classe. Et les champignons...

Minah loucha longuement sur les machins gluants.
Sûrement de ceux que mémé appelait
« les champignons marrants ».

… Chais pas. Snurf... Et j'veux pas l'savoir.

Elle leva le nez vers le gamin.

Si tu dis rin sur nous dans ton village,
proposa-t-elle, j'te donne le gratte-cul.
_________________
Gaston, incarné par Grimoald
Le petit Gaston regardait la vieille femme avec ce regard plein d'interrogations.
Il se demandait à quoi pouvait bien servir ce pied de mouton séché, par exemple. Il se demandait à quoi servait tout ses drôles de machins qui semblait constitués toute la fortune de la vieille.
Enfin, la jeune fille qui semblait bien mal en point sembla se réveiller. Elle bougea d'abord, puis se pencha vers le petit Gaston qui tendait l'oreille.
Elle lui disait de ne point écouter la vieille dame, qu'elle tentait de lui fiche la trouille.
Avait-il vraiment peur ? Peut-être un peu, il faut bien l'avouer. Mais il était surtout très intrigué.
Elle lui dit de lui rendre la bourse... il le fit machinalement. Le petit Gaston rêvait d'être un voleur, mais ce n'en était point un.
Une fois, il avait essayé de couper la bourse d'un type qu'il avait prit pour un bourgeois fortuné... le gars en question avait sorti une dague et lui avait fait une belle cicatrice au poignet. Bref ! Il n'avait jamais voler, et l'idée de posséder cette bourse qui n'était point à lui, ça lui faisait une drôle d'impression. Il rendit donc la bourse sans rechigner.


-"Je... Tiens... Je... Tu diras rien à ma maman, hein ? Tu appelles pas les gardes, hein ?"

Il la regardait avec ses grand yeux inquiet. Bien sûr, il avait toujours son petit torse bombé.
N'oublions pas que le gros Louis regardait la scène de loin, et qu'il fallait qu'il pense que le petit Gaston était entrain de tenir tête à la jeune fille et à son effrayante grand-mère.
C'est alors que la fille lui présenta les divers objets. Le petit Gaston écoutait, stupéfait.
Il ne pouvait s'empêcher de sourire en penser à tout ce qu'il pourrait avec ce poil-à-gratter. Embêter les passants, c'était son loisir favori !
Et la jeune tenait dans ses mains une arme redoutable !


-"Moi j'dis que c'est pour faire des omelettes ! Maman elle fait souvent ça et elle met des champignons dedans. Bon... pas des comme ça. Ca, à tous les coup, c'en est qui donnent la colique !"
lâcha t-il, pointant les champignons du doigt.

C'est alors que Minah lui proposa un marché qu'il ne pouvait refuser.
S'il se taisait, il aurait le gratte-cul !


-"J'dirais rien, promis ! Croix d'bois, croix d'fer !"
déclara t-il, crachant par terre.

Il regarda longuement la vieille dame, puis posa ses deux petits yeux sur la jeune fille et lui offrit un petit sourire.

-"Moi c'est Gaston ! Gaston Lepic ! Et toi, t'es qui ?"
Minah
Minah attrapa vivement la bourse – non sans faire tomber au sol quelques champignons gluants.
Ceux-ci s'écrasèrent avec un bruit sourd et spongieux, vaguement répugnant.
En éclatant contre le pavé, il répandirent une odeur d'œuf pourri.
La gueuse fronça le nez.


Nan. Snurf... Mieux vaut pas en faire une omelette...

Elle lorgna vers mémé qui ne disait plus rien en songeant qu'effectivement, ils servaient peut-être à donner la colique.
Allez savoir, avec les farces de cette vieille folle...

Minah secoua la tête comme pour oublier ses soupçons sur l'usage des champignons et piocha le gratte-cul de l'aumônière.
D'un geste calculé, elle les fit sauter dans sa main pour attiser l'envie du gamin.
Elle avait grandi au milieu d'une grande fratrie, laquelle comptait quelques frères.
Les garçons avaient quelques faiblesses, dont celle de ne pas pouvoir penser à beaucoup de choses à la fois.
Et il valait mieux que le petit Gaston ait très envie du poil à gratter, si la bergère ne voulait pas qu'il raconte ce qu'il y avait dans la bourse.
Elle savait que les villageois l'interprèteraient mal.


J'dis rin à ta mère s'tu dis rin non plus, fit la môme en jetant à l'autre le jouet tant convoité.

Puis elle répondit spontanément au sourire du garçonnet, parce que malgré ses inquiétudes, elle restait une mioche qui n'avait pas mauvais caractère.


Moi chuis Minah ! Minah Lebergier ! Et la ridée qui boude, c'est ma mémé Glaviotte. Snurfll...

Elle s'essuya le pif d'un geste vif du poignet.

T'sais pas où qu'y a une auberge pas ben chère ici ?
_________________
Gaston, incarné par Grimoald
Le petit Gaston regardait la jeune fille enrhumée avec cette pointe d'admiration que les enfants ont toujours pour les plus grands qu'eux.
Le gros Louis, lui restait toujours caché derrière son muret. Il les regardait sans mot dire.
De l'admiration pour le petit bonhomme aux cheveux roux, il devait en avoir certainement. Il faut dire que la mémé Glaviotte foutait la trouille. Bref ! Pas étonnant que le gros Louis restait derrière son muret.
Pendant ce temps, le petit Gaston se bouchait le nez après l'atterrissage fracassant des champignons sur le pavé. L'odeur était immonde !
La jeune fille de quelques années son aînée avait raison ! Ce n'était vraiment pas une bonne idée de faire une omelette avec ces drôles de... choses immondes et gluantes.


-"Pouaaahh !!" gémit-il en se pinçant le nez...

Il suffoquait, l'odeur était atroce. Mais il en faut peu pour détourner l'attention du petit bout d'homme de cette puanteur.
En effet, la jeune fille faisait sauter les graines dans sa main et le petit Gaston regardait la valse des graines, émerveillé.
Il trépignait d'impatience en les voyant. Il voulait les tenir, les faire sauter dans sa petite main à son tour !
Mais d'abord, Minah voulu s'assurer de sa loyauté. Il réitéra son serment aussitôt.


-"J'ai dis "croix d'bois, croix d'fer"... Si j'mens ! Baaah... j'vais pourrir sur la Lune ! Pire encore ! J'vais m'faire foudroyer par le Très-Haut !
Maman, elle dis toujours que quand je mens, bah le bon Dieu il le sait... et qu'il est pas content, mais alors pas du tout !
Un jour, j'ai raconté des cracs à maman. Et bah t'sais quoi ? Bah le lendemain, la Radegonde donnait un baiser d'amoureux à ce crétin de Louis sous le vieux chêne près du verger !"


Il reçut les graines et sourit jusqu'aux oreilles. Il était aux anges le gamin !
C'est alors qu'elle se présenta. La jeune fille avait un nom : Minah. Et la vieille... bah c'était mémé Glaviotte !
Il lui répondit par un autre sourire qui voulait dire : "j'suis enchanté d'faire ta connaissance"...
Mais les enfants n'ont point besoin de blablater ni de se faire des courbettes comme les adultes. Non, un simple sourire suffit.
Elle lui demanda alors s'il connaissait une bonne taverne.
C'est que le petit ne fréquentait pas beaucoup les tavernes. D'ailleurs, si la mère apprenait qu'il y mettait les pieds, il se prendrait très certainement un sacré tannée.
Mais il bomba son petit torse pour impressionné la jeune fille et fit comme s'il était un habitué des tavernes, un véritable pilier de comptoir.


-"J'connais une taverne ! Elle est pas très loin d'ici !
Y'a toujours un drôle de nain qui entre et qui sort à n'importe quel heure du jour et de la nuit. Pis y'a la tavernière... l'est un peu bizarre. C't'une grande elle aussi, mais c'pas une adulte.
J'peux v'nir avec vous ?"


Bien sûr, il n'avait jamais eu l'occasion de parler avec cette tavernière, ni de l'approcher.
Peut-être le petit coquin l'avait-il matter une fois ou lorsqu'elle sortait de la taverne.
On ne sait pas vraiment pourquoi, mais il doit y avoir un raison, il pensait que cette taverne était un lieu où ils seraient bien accueillis... Erreur ?
Minah
Minah hocha la tête devant la véhémence de son cadet.

J'te crois, j'te crois ! Lança-t-elle vivement.

Peu instruite religieusement – elle n'avait découvert les églises que peu de temps auparavant – elle n'avait sais qu'une partie de la tirade du gamin.
Suffisamment, en tout cas, pour le croire sincère.
Z'imaginez ? S'il mentait, il se retrouvait sur la Lune ! Il devait y faire vachement froid, là-bas !
Ça devait comme l'altitude des montagnes, mais en pire encore. Y'avait intérêt d'avoir un sacré bon paletot pour pas congeler là-haut...
Et puis cette histoire de foudroiement et tout...

Minah frissonna.
Le Dieu des gens faisait aussi peur que les histoires de croque-mitaine, de gare-loup et de mauvaises fées de mémé.
Une de ses spécialités, à celle-là. Terroriser ses enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants et arrière-arrière-petits-enfants* pour qu'ils ne se baladent pas tous seuls dans la montagne.


T'as qu'à prier pour qu'ton Louis fasse des entourloupes, comme ça c'est toi qui l'embrassera, la Radegonde.

La mioche sauta du muret.
Tira sa mémé (toujours fermée comme une huître) par le bras pour qu'elle en fasse de même.
Et se tourna vers le Gaston.


Un nain, tu dis ? Jamais vu d'ces bestioles-là encore ! Mémé dit qu'ils ont l'air raté parce qu'en fait, c'est des enfants échangés par les fées.
Allez, c'toi l'chef ! On t'suit !


Cette dernière phrase dite en s'engageant vers une rue au hasard, au cas où elle mènerait à la taverne en question.

* les Lebergier sont une espèce très prolifique. Ils comptent en conséquence pas mal de générations qui, faute de moyens, dorment toutes dans le même lit (ce qui instruit sensiblement la dernière génération sur la façon créer la suivante mais nous nous passeront de détails...).
_________________
Khy
- Tu commanderas du pain, puis du maïs aussi.. Mhm, un tonnelet de bière.. Trois bouteilles de Bourgogne.. Euh.. Enfin non.. Du vin, qu'importe lequel, de toute façon ils sont trop saouls pour faire la différence.. Mais pas de la piquette non plus, hein, y'a des limites... Pas vrai Grimoald ?
Clin d'oeil narquois de l'adolescente au nabot à bouclettes blondes, tandis que l'Alix acquiesce.
- Oui, mademoiselle...
- Pis moi, j'voudrais des abricots séchés... Et du jambon... Tu crois qu'on peut trouver des macarons par ici ?
- Vous avez bon appétit, en ce moment, mademoiselle...
- Tsss, file... Et oublie pas de prendre un pain de savon... Et évite de te faire chiper la bourse, hein !


L'Alix, en bonne servante, approuve d'un signe de tête sans rechigner, se pique d'une révérence exagérée, & s'empresse de d'ouvrir la porte, tombant nez à nez avec un quatuor étrange. Elle sourit de toutes ses dents en reconnaissant le petit Gaston & le gros Louis, leur ébouriffant les cheveux avec tendresse. C'est qu'elle les connaît pour leur avoir déjà filé en douce plus d'une dizaine de miches de pain pour qu'ils cessent de casser les carreaux de la cuisine. Gentille, Alix, gentille & idiote.

D'ailleurs, elle s'efface pour les laisser entrer, dévisageant avec de gros yeux la brune crasseuse & la vieille sorcière.
Regard à sa jeune maîtresse, regard aux entrants, déglutition bruyante, & la blonde servante finit par filer sans demander son reste, préférant ne pas assister au carnage qui pourrait se produire. Gentille, oui. Courageuse, faut pas pousser.


- Bonjour, bonjour, bienvenue aux Cloches sur Loches...

La brunette ne lève pas la tête, concentrée sur la rédaction d'on ne sait trop quoi, à moitié cachée par le comptoir.
Sourcils froncés, lèvres pincées, elle semble bien torturée par sa lettre, oubliant qu'elle a peut-être des gens à servir.

- Par les culottes sales des saintes nonnes culbutées... "Tout" 'vec un "t" ou un "s"... Rhaaa... Grimoald, tu sais, toi ? "Avec tout mon respect", "tout" avec un "t" ou un...

Elle a levé la tête. Elle a vu. Et l'air d'une parfaite idiote, elle les fixe en écarquillant les yeux, clouée.
Un roux. Une sorcière. Un gras. Une bouseuse. Le Très-Haut aurait-il décidé de lui pourrir la journée ?

_________________
Gaston, incarné par Grimoald
[Dans la rue...]

Il faisait un froid de canard et le petit Gaston s’emmitouflait dans sa petite veste en laine tout rapiécée, cousue main par la mère pour son adorable petit monstre.
Il regardait Minah et mémé Glaviote et se sentait une vague de fierté l'envahir lorsque la jeune fille lui dit que c'était lui le chef, qu'elles le suivraient.
Mais il n'était point vraiment rassuré non plus le petit Gaston !
A la vérité, il n'était jamais entrer dans une taverne une seule fois avec sa maman.
Mais seul, avec deux inconnues... ça, c'était de la bêtise ! Et ça, ça rendait à la fois inquiet et fou de joie notre petit Gaston.
Alors Minah fit descendre sa grand-mère du muret. Ils purent enfin se mettre en marche.
Il était temps ! A rester ainsi dehors par ce froid, leurs os n'auraient point tardé à se transformer en glace !
Alors ils se mirent en marche. Et ils marchèrent d'un pas rapide. Du moins, aussi rapide que les petites jambes du petit Gaston le permettaient.


-" T'sais quoi, Minah ? J'vais pas prier pour la Radegonde ! Le Louis, j'vais y casser les dents ! J'vais y mettre une raclée, une sacré rouste comme jamais on a vu pareil rouste avant.
La Radegonde, elle sera impressionnée, je deviendrais son chevalier, et elle me donnera un baiser d'amoureux ! T'comprends ?"


A peine le temps de bablater qu'ils se trouvaient tous les quatres devant la Cloche sur Loches.
Le petit Gaston se retourna afin de vérifier qu'il n'avait perdu personne en route.
Tout le monde était là : mémé Glaviotte, Minah et le gros Louis qui n'avait pas décoché un mot depuis le début mais qui suivaient sagement bien qu'on voyait bien qu'il était terrorisé au fond.
Le petit garçon, roux comme le renard, ouvrit la porte et fit entrer tout ce beau monde dans la taverne...


[Dans la taverne...]

Le petit Gaston regardait tout autour de lui, un peu effrayé par l'endroit.
Oh.. cette taverne n'avait rien d'un bouge ou d'un tripot, bien au contraire. C'était une bonne maison.
Mais enfin ! C'était une taverne ! Et ça, c'était excitant parce qu'il n'y avait que les adultes qui avaient le droit d'y entrer !
Il y avait le nain, toujours au comptoir, et la tavernière qui donnait ses instructions à une blonde qui ne tardât point à filer.
A leur entrée, comme un message de bienvenu : "Bonjour, bonjour, bienvenue aux Cloches sur Loches...".
La tavernière n'avait point encore levé la tête vers eux. Elle était plongée dans une lettre, et demandais conseil aux nains qui les regardait avec un air amusé.
Il restèrent là planté un moment. C'est alors que la jeune tavernière se mit à les fixer avec l'air d'avoir vu le Sans-Nom entrer dans sa taverne.


-"Hihi... C'p'tete une folledingue..." chuchota t-il à Minah.

Le petit Gaston fit assoir tout le beau monde. Le gros Louis, lui n'était vraiment pas rassuré du tout. Il restait toujours muet comme une carpe.
C'était son heure au petit rouquin, plus que jamais, il avait envie de faire son malin.
Et puis il voulait impressionnée Minah.
Alors, comme un grand, il tapa sur la table et essaya de faire sa grosse voix :


-"Tavernière ! On a soif !"
Minah
Emboîtant le pas au gamin, Minah soupesa la nouvelle solution au problème dit « bisou de Radegonde ».

C't'une idée aussi.

Elle glissa un regard sur le gros gamin qu'elle venait tout juste de remarquer, se demanda si c'était le Louis en question.
Et s'écarta légèrement, au cas où une rixe commencerait entre ses deux cadets.
Ce faisant, elle manqua de se prendre une servante en pleine poire.
La donzelle sortait de la taverne où visiblement il fallait entrer, et elle avait l'air pressé.


Ben ça qu'elle a l'air d'avoir l'Sans-Nom accroché aux culottes pour filer si vite ! Souffla Minah en jetant un regard vers la ruelle où avait disparu la femme.

Haussement d'épaule.
Après tout, ça ne la concernait pas.
La petite gueuse raffermit sa poigne sur le bras de mémé et la poussa en avant pour entrer.


On va s'payer un bon grog chaud, chuchota-t-elle à son oreille. Puis, plus haut : Et les garçons, j'demand'ra un verre d'lait chacun pour vot'peine.

Quelle peine allez savoir, hormis le rapt raté de la bourse d'une vieille dame.
Minah s'arrêta un instant à l'entrée, essuyant ses pieds crottés au pas de la porte et son nez coulant sur sa robe.
Pas question de paraître trop débraillée !

Ce n'est qu'au bout d'un moment que ses yeux rencontrèrent ceux, rond comme ceux d'un poisson, de la tavernière.
Minah cligna bêtement un instant, ne sachant comment réagir.
Avant se se pencher légèrement vers le petit Gaston.


Ça ben oui, l'à l'air ben folledingue celle-là ! L'a jamais d'clients pour nous r'luquer comme ça ?
_________________
Grimoald
Le nabot à bouclettes blondes était comme à son habitudes au comptoir.
C'est qu'il passait ses journées ici le nabot. Il avait même sa chambre à l'étage !
Les lochois, il les avaient tous vu ! Il était toujours à l'affût de nouvelle rencontre et la venue de ces quatre là n'était point pour lui déplaire.
En ces temps si calmes, trop calmes même... âmes qui vives sont toujours les bienvenue.


-"Tout avec un t, comme tisane, ou tarte, ou truc-bidule !" grogna t-il presque.

Il ne les avait point vu entrer. Il aurait bien rit sinon.
Non, il était trop occupé à mater les miches de l'Alix qui s'en allait faire les courses.
Il en avait vachement peur de l'Alix, surtout lorsqu'elle se planquait derrière sa porte afin de le prendre en flagrant délit de je-me-faufile-en-douce-pour-échapper-au-bain !
Quasiment tous les soirs, il tentait le coup. Mais l'Alix veillait à ce qu'il soit propre !
Néanmoins, il ne pouvait s'empêcher de lorgner sur ses miches lorsqu'elle avait le dos tourné. C'est comme ça... c'est un nain, certes, mais un petit bout d'homme... on y peut rien.


C'est alors qu'il releva la tête et qu'il vit... elle il ne put s'empêcher de rire en voyant la tête de son amie Khy.
Une vieille effrayante, une gamine crasseuse, un gros plein d'soupe, et... un petit bout d'roux !!


-"Hé Hé... Bien l'bonjour ! Soyez les Bienvenus à la Cloche sur Loches !"

Bien sûr, le nabot ne pouvait s'empêcher de rire.
Et plus il regardait son amie, et plus il se marrait. Il riait aux larmes le nabot !


-"Hihihihigniiii... Rhôôôô... fais pas cette tête ! Hihii... Je crois qu'ils t'attendent.... Sers leur donc.... un jus d'carotte ! Hihiihiiiiigniii"


Lui restait là, plié, toujours accouder au comptoir...
_________________

(* By Heyleen Casaviecchi, apprentie "plumes & légendes")
Khy
Inspire, expire, inspire, expire, voilà, ça va passer, ce n'est qu'un mauvais rêve, après tout, il ne peut y avoir dans une taverne une telle concentration de gens à mettre au bûcher. Si ?
Ah ben si.
Elle se mord l'intérieur de la joue, plisse le nez avec cette mine vipérine qui la caractérise si bien, lâchant un grognement inaudible aux mots de Grimoald. Le traître ! Il se moque, il aura droit à un bain bien plus froid qu'à l'habitude, elle y veillera, tiens !

Mais en attendant sa vengeance, il semblerait qu'elle soit tenue de s'occuper d'un problème bien plus... délicat.
Primo, le roux. Il a beau être petit, il n'empêche qu'il porte la marque du Sans-Nom sur la tête.


- Je ne sers pas les chieurs de ton espèce.

La réplique claque, résonne comme une menace, un avertissement à l'attention du roux, plus particulièrement. Mais on prendra ça pour quelqu'un n'appréciant pas du tout qu'on lui parle sur ce ton. Mais alors vraiment, vraiment, vraiment pas du tout.
Elle ne s'attarde pas plus sur les deux morveux, préférant observer la brunette enrhumée. Elles doivent avoir le même âge. P't'être même que la malade est un peu plus jeune... Ou un peu plus vieille. Difficile à dire avec toute cette crasse.

Moue légèrement méprisante tandis que le regard fuit la vieille sorcière, & l'adolescente se contente d'un claquement de langue plein de hargne.


- Vous désirez ?

Elle se retient d'ajouter qu'il faut de l'argent pour se payer de quoi boire, ici. Ne pas apprécier les clients, soit. Les mépriser ouvertement, ça relève du suicide. Surtout lorsqu'on ne sait pas d'où ils sortent.
Inspire, expire, inspire, expire. Voilà, ça va passer, suffit de savoir s'imposer !

_________________
Gaston, incarné par Grimoald
Le petit Gaston était très fier d'être dans cette taverne devant cette grande fille qu'il voulait impressionné.
Cependant, il voyait bien que la tavernière le regardais d'un mauvais. Lui en particulier, plus que les trois autres.
Il ne comprit pas d'abord, la jeune tavernière ne disait.
Mais il comprit en voyant cette saleté de nain se mettre à rire aux larmes.
Il comprit lorsqu'il proposa, entre deux éclats de rire, de leur servir un "jus de carotte".
Le petit Gaston comprit vite. Ce n'était pas la première fois et il échappait rarement aux blagues pas drôles du tout sur les roux.
Ses petits camarades le surnommait "poil-de-carotte"... et cela ne manquait jamais de le mettre dans une rage folle.


-"Hey ! Toi le nain ! T'veux pas qu'j'te serve une soupe ?! Parait qu'ça fait grandir !" cria t-il, vert de rage.

Puis Minah leur promit un verre de lait.
Il lui offrit un beau sourire et, bombant son petit torse, déclara :
"Moi, je vais prendre une bière !"
Bien entendu, le petit Gaston n'avait jamais eu l'occasion de goûter à la bière.
Mais que ne ferait-on point pour faire son malin ?


Mais faut dire qu'il ne s'était pas attirer la sympathie de la tavernière...
D'une part, il était roux ! D'autres part, son "tavernière, on a soif !"... c'était un peu limite !


- "Je ne sers pas les chieurs de ton espèce."grinça t-elle

Le petit Gaston en resta bouche-bée pendant quelque instant.
Puis la tavernière vint prendre les commandes des autres.
Le petit Gaston était vert de rage.
Il tapa du pied par terre et fronça les sourcil.
Le bambin, d'à peine dix ans d'âge, se mit à crier :
"Je veux une bière ! Humpf !" ... puis il croisa les bras.
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)